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14 avril 2014

LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES

Avril 1961 - Il y a 53 ans, disparaissait, en Algérie, la plus prestigieuse unité de Légion étrangère… 

«L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout  perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié » (Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc - « L’aventure et l’espérance »)

… 22 Avril 1961

            Une agitation anormale prenait naissance. On signalait des mouvements imprévus des véhicules de groupes de transport. Il était une heure du matin et les légionnaires du 1er REP, commandés par le Commandant, Elie Denoix de Saint-Marc, fonçaient sur Alger.

            Pouvait-on vivre chargés de honte? La France s’enfonçait dans les égouts, la France n’existait plus. A son secours volaient les légionnaires, prêts à verser leur sang si la légion le leur demandait, marchant de leurs pas d’éternité vers la vie, vers la mort, fidèles à eux-mêmes, aux pierres tombales qui jonchaient leur route, fidèles à l’honneur.

            Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et son commandant, le cdt Cabiro, dès lors que son chef, le colonel Darmuzai était « déficient », les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes.

            Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 6ème RPIMA du Lieutenant-Colonel Balbin etle 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot,  le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Brechignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables…

            Néanmoins quelque chose avait filtré du projet. Il n’est pas de secret que puissent garder tant d’hommes en marche vers leur mystérieux rendez-vous. De confuses alertes chuchotées de bouche à oreille avaient couru d’un bout à l’autre de l’Algérie, affolant par l’imminence d’un événement qu’ils pressentaient, de courageux officiers qui s’étaient ainsi rués dans l’une de ces échappatoires qui leur permettrait, plus tard, de pouvoir se disculper tant auprès des vaincus que des vainqueurs. Ils s’étaient fait mettre en permission pour éluder le choix et des quatre coins d’Algérie, des chefs étaient partis pour ne pas être présents quand se lèveraient les aurores difficiles… Pourtant, des années durant, sur les tombes des officiers tués au combat, ces mêmes chefs avaient limité leur oraison funèbre à un serment prêté sur les cercueils drapés de tricolore : « Nous n’abandonnerons jamais l’Algérie ! ». Qu’en était-il aujourd’hui ?

            Fallait-il dans ce cas employer la force? C’est dans de tels moments que bascule le destin des hommes… et c’est à ce moment-là que bascula celui de l’Algérie française.

            Parce que la fraction de l’armée qui s’était révoltée refusait de mener le même combat que la rébellion, la bataille allait être perdue. Parce que les généraux, notamment le général Challe, avaient eu la naïveté de croire qu’une révolution se faisait sans effusion de sang et pouvait se gagner uniquement avec le cœur et de nobles sentiments, ils allaient entraîner avec eux dans leur perte les meilleurs soldats que la France n’ait jamais eus… et tout un peuple crédule et soumis.

            A l’évidence, ils négligèrent les recommandations d’un célèbre révolutionnaire : Fidel Castro, dont la doctrine était la suivante : « Pour faire une révolution, il vaut mieux un chef méchant que plusieurs chefs gentils ».

25 Avril 1961

           Le général Challe prend la décision de mettre fin au soulèvement et de se livrer au bon vouloir de Paris. Ce faisant, il va consacrer la défaite des plus belles unités, livrer 20 ans de sacrifices et d’expérience. Ce qu’il remet à l’ennemi, c’est la force morale d’une armée qui retrouvait le goût de vaincre, c’est tout un capital jeune et révolutionnaire qu’elle avait amassé avec tant de souffrance pour la nation.

            Dès lors, le choc psychologique provoqué par la reddition du chef va être considérable. Dans des circonstances d’une telle intensité dramatique, la fermeté du commandement est la bouée qui retient les faibles et les indécis. Qu’elle vienne à couler et c’est le sauve-qui-peut. Remontent alors en surface les résidus de l’humanité : les attentistes, les lâches et les habiles ! Ah ! Il ne leur reste pas beaucoup de temps pour sortir de leur prudence et prouver qu’ils méritent d’accéder au grade supérieur. Du coup, l’Etat retrouve pléiade de serviteurs zélés, moutons de Panurge revus et corrigés par l’Elysée, même si le grand cordon d’une légion d’honneur leur sert de collier.

            C’est désormais la débandade ! Outre les officiers qui ont refusé de franchir le rubicond et qui louent désormais le Seigneur pour leur « bon choix », de nombreux officiers putschistes, sentant le vent tourner, se rallient au pouvoir. Les rats quittent le navire !…

            Et ce fut la fin! Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Edith Piaf : « Non, rien de rien… Non, je ne regrette rien » tandis que d’autres camions arrivaient maintenant, portant des soldats du contingent métropolitain qui chantaient, indifférents à la peine des uns et des autres : « Les Pieds-Noirs sont dans la merde » sur l’air des « gaulois sont dans la plaine ».

            Ainsi durant quatre jours et cinq nuits, des hommes valeureux avaient tenté de sauver l’Algérie. Son corps se vidait de son sang, tout sombrait. Leur dignité imposait de se  conduire en Seigneurs, même s’ils étaient chargés de tout le désespoir du monde. Ne rien regretter ? Si ! D’avoir perdu. Et des camions qui roulaient maintenant dans la nuit profonde, toujours ce chant qui s’élevait encore plus vibrant :

            « Non, rien de rien Non, je ne regrette rien… »

JE NE REGRETTE RIEN, ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié… sauf leur honneur.

            C’étaient des hommes vaincus –provisoirement-, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP -Bataillon Etranger de Parachutistes-, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers…

            Les appelés des 14ème, 18ème RCP et des commandos, trop jeunes pour avoir connu tant de gloire, demeuraient traumatisés par ces visions apocalyptiques qui les hantaient et que représentaient ces visages lacérés où les yeux manquaient, ces nez et ces lèvres tranchés, ces gorges béantes, ces corps mutilés, ces alignements de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé. Tous, à ce moment ignoraient le désespoir et savaient que demain la lumière brillerait à nouveau. C’étaient des révoltés à la conscience pure, des soldats fidèles, des Hommes… des vrais !

            Quel contraste étonnant cependant entre ces Seigneurs de la guerre que l’on montrait aujourd’hui du doigt sous le sobriquet fallacieux de « mercenaires » et de « factieux », ces soldats-loups à la démarche souple de félins accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, soldats perdus dont l’uniforme collait comme une peau de bête, acceptant le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants… et ces hommes flasques qui entonnaient de plus belle leurs incantations à la quille !…

            Au lendemain de la reddition des généraux, le général de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles en leur idéal et en leur parole. C’est ainsi, qu’outre les centaines d’arrestations opérées dans les milieux militaires, policiers et civils, les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des commandos Parachutistes et Commandos de l’air, allaient être dissous. Le 2ème RPIMA quant à lui, allait être expulsé de ses cantonnements. Dissoutes, également la 10ème et la 25ème Division de Parachutistes. Ne pouvant  éliminer toutes les unités compromises sous peine de réduire à néant la force opérationnelle, seul leur encadrement serait sanctionné…

            C’est ainsi qu’au cantonnement du 1er REP, l’ordre vint, sec et cruel. Le régiment était aux arrêts ! Tous les officiers de cette prestigieuse unité devaient sur le champ se constituer prisonniers. Beaucoup de légionnaires refusaient de s’incliner ; ils voulaient livrer un ultime baroud d’honneur. Leur « Camerone » à eux, ils le souhaitaient, ils le désiraient. Mais toute résistance devenait désormais inutile. Leur sacrifice aurait été vain, l’Etat était trop puissant, la France entière était contre eux, elle les avait reniés et l’Algérie était d’ores et déjà condamnée. Les blindés de la gendarmerie mobile cernaient le cantonnement, prêts à leur donner l’assaut. La flotte était là à quelques encablures, ses canons pointés vers eux. Allons ! Il faut céder. C’en est fini du 1er REP…

            La population européenne tout entière se dirigea vers le camp de Zéralda où les légionnaires étaient cantonnés. Elle voulait dire adieu à « son » régiment, le saluer une dernière fois, lui dire encore et toujours : Merci ! Merci à « ses » légionnaires. Les commerçants baissaient leurs rideaux, les jeunes filles portaient des brassées de fleurs. A eux, les portes du camp s’ouvrirent. Les journalistes furent interdits. « Vous ne verrez pas pleurer les légionnaires ! » leur lança un officier. Même les cinéastes du service cinématographique des armées furent refoulés. Pas question de filmer la mort du REP!

            Le silence se fit. Une ultime et bouleversante cérémonie aux couleurs, réunit autour du grand mât blanc, la population et ces valeureux baroudeurs, jeunes d’Algérie et vétérans d’Indochine.

Soudain, de la foule en larmes, surgit  une petite fille. Tel un ange de blanc vêtu, elle s’avança vers les rangs des légionnaires, une feuille à la main. D’une voix douce et faible elle en fit la lecture. C’était l’ultime hommage du petit peuple de Zéralda à leurs enfants en reconnaissance de leurs sacrifices, leur courage et leur fidélité. Puis elle éleva sa petite main jusqu’à sa bouche et dans un geste empreint d’une infinie tendresse, leur adressa un baiser. A ce moment, les applaudissements crépitèrent et une pluie de pétales de rose tournoya dans les airs.

           Gagnés par l’émotion et la rancœur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs, ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance  regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! » Des officiers pleuraient.

            Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! », tandis qu’à la vue des képis blancs, les gendarmes mobiles s’effaçaient.

            La colonne traversa la petite ville où les Européens qui n’avaient pu se rendre au camp couraient sur les trottoirs, leur lançant un ultime adieu. Des mains jetaient des fleurs sous les roues des camions.

            Un à un, les lourds véhicules passèrent au milieu des cris, des larmes, des baisers envoyés à la volée. Alors, de la colonne, couvrant le grondement des moteurs, 1200 légionnaires, partagés entre la colère et le chagrin, entonnèrent un refrain aux lentes cadences, pathétique, triste, entrecoupé de sanglots :

« Non, rien de rien, Non, je ne regrette rien… »

            Le convoi du 1er REP roulait sur un tapis de roses, de lilas et de pensées. Voie triomphale et triste. Et sous les baisers, les acclamations, les larmes et les fleurs, il disparut dans un dernier nuage de poussière, convoi de mariniers halé par une complainte grave, emportant avec lui les plus folles espérances…

            Pauvre régiment ! Si glorieux ! Que triste est ton sort aujourd’hui ! Et dans son sillage se traînait déjà, lamentablement, le fantôme déguenillé de l’Algérie française…

            Et tandis que les légionnaires roulaient vers leur destin, d’autres hommes, d’autres « Seigneurs de la guerre », braves et courageux, parachutistes et commandos des unités putschistes dissoutes assistaient, la rage au cœur, à l’amené du drapeau, de ce même drapeau qu’ils avaient eux aussi défendu au prix du sang dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. La 10ème et la 20ème Division de Parachutistes avaient fini d’exister !…

            Créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, le BEP (Bataillon Etranger de Parachutistes), appellation originelle de l’unité, avait été deux fois sacrifié en Indochine. Une première fois au Tonkin où 17 légionnaires seulement revinrent d’une mission « suicide », puis à Diên Biên Phu où durant deux mois il connut le cauchemar que l’on sait. Sur le millier d’hommes qui reconstituèrent l’unité après leur premier sacrifice, moins d’une dizaine survécurent…

            Reconstitué en 1955 pour les besoins de la guerre d’Algérie sous l’appellation de REP (Régiment Etranger de Parachutistes), il mit hors de combat 8000 « fells », récupéra plus de 5000 armes mais compta également 300 tués –dont le Colonel Jeanpierre- et 500 blessés.

            Pour son seul séjour en Algérie, le 1er REP avait reçu  pour ses légionnaires parachutistes, plus de trois mille citations. Son drapeau portait cinq palmes et la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

            Il était le premier régiment de choc de l’armée française. Premier par sa bravoure, premier par son sacrifice, premier par ses héros qui le composaient, premier par ses citations, douloureusement premier par le nombre de ses morts et premier dans le cœur des Pieds-Noirs.

De toute cette gloire, il ne reste aujourd’hui que des souvenirs…

            Puis le « cessez- le- feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’état français… et ce fut la fin.

            Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

            Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

            Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang… Oui, c’était bien la fin!… la fin d’un monde… la fin d’une génération de soldats… la fin d’une épopée… la fin d’un mythe… la fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre !

            Et si ces hommes avaient choisi de se battre jusqu’au bout, s’ils avaient vomi le renoncement, c’était encore pour une certaine idée qu’ils se faisaient de la France, c’était pour l’Algérie française leur seul idéal, c’était pour le sacrifice de leurs camarades qu’ils ne voulaient pas vain, c’était pour ces milliers de musulmans qui avaient uni leur destin au leur, c’était pour ces « petits Français de là-bas » qui étaient les seuls à les comprendre et à les aimer et c’était aussi parce qu’ils avaient choisi de se fondre dans un grand corps aux réflexes collectifs, noués dans la somme des renoncements individuels et que par ce chemin, ils atteignaient à une hautaine dimension de la LIBERTE.

            Mais le peuple d’Algérie, lui, n’exprimera jamais assez sa gratitude à ces « soldats perdus », à tous ceux qui, par sentiment profond, ont risqué leur vie, ont abandonné leurs uniformes, ont sacrifié leur carrière, ont été séparés de leurs familles –parfois durant de longues années- ont connu la prison, l’exil, le sarcasme de leurs vainqueurs et de ceux qui n’avaient pas osé, des lâches, des poltrons et des traîtres pour être restés fidèles à leurs serments et à leur idéal.

            Le temps passera, l’oubli viendra, les légendes fleuriront, mais jamais assez l’histoire ne mesurera la grandeur de leur sacrifice.

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano.

            « J’ai choisi la discipline, mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la nation française, la honte d’un abandon, et pour ceux qui, n’ayant pas supporté cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre »(Général De Pouilly)

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            Concernant l’histoire du 22 avril 1961, il appartiendra aux historiens de l’écrire, un jour, avec honnêteté et clairvoyance. Avant toute chose, ils devront établir une liste des colonels et des généraux permissionnaires. Ils découvriront alors que ce « putsch » ne fut rien d’autre, en réalité, que l’épreuve de force entre une élite qui s’engagea, qui jeta tout dans l’aventure jusqu’aux soldes, jusqu’au prestige hérité du passé, jusqu’à la vie… et un troupeau qui éluda l’engagement et l’abandonna aux sergents, parce qu’il avait depuis longtemps choisi entre l’auge et le sacrifice à une idée.

            La politique et l’histoire offrent à chaque instant le spectacle de retournements qui, quelques mois, quelques jours, quelques heures auparavant avaient encore paru incroyables. Il semble que le cœur des hommes et leurs intérêts rivalisent d’inconséquence et nourrissent le même goût pour l’imprévu et pour l’imprévisible. La logique et la raison ne s’emparent de leur imagination que pour mettre un semblant d’apparence d’ordre et de nécessité dans le foisonnement de leurs scrupules, de leur indécision, de leurs regrets et de leur versatilité.  J.C

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Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

 

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

Cette conférence, organisée par le Cercle algérianiste de Béziers, sera donnée par José CASTANO, Vendredi 25 avril, à 18h, à l’hôtel « Le Pavillon » - Av. des Clapiers (la montagnette) – 34420 VILLENEUVE-LES-BEZIERS – Tel. 04.67.39.40.00

(Sortie de l'autoroute en arrivant de Montpellier : Béziers EST (transformée en Béziers CENTRE depuis les travaux actuels) - Au rond-point, direction Villeneuve-les-Beziers et Sérignan. Rester sur la file de droite pour sortir du périphérique (route en travaux) et sortir à droite.)

Entrée gratuite pour tous - Un repas (facultatif) suivra. Renseignements et inscriptions au 09.51.23.17.40 ou 06.24.28.12.44. Pour le repas, inscription avant le 21/04

E-mail : ros.pierre1@aliceadsl.fr

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Hélie de Saint-Marc-86

Hommage à Hélie de Saint Marc

Afin que survive leur mémoire… 

Zeralda

Le putsch d'Alger

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            Le 22 Avril au soir le 1° RCP (Régiment de Chasseurs Parachutistes) est accueilli à  MAISON BLANCHE, aéroport d'ALGER, sous les sifflets et les huées par les aviateurs (les rampants ) de tous grades, hostiles aux généraux putschistes. Les points de restauration sont fermés. Il faudra que de vieilles amitiés jouent entre officiers pour que les mess ouvrent leurs portes. Sur le terrain de MAISON BLANCHE,  le 1° RCP se déplace en chantant colonne par six et en impose par sa cohésion et sa discipline, ce qui met fin aux manifestations "des balayeurs de piste ".

            A la mémoire de mon ami, Lucien BONILLO, ancien du 1er RCP et fidèle de l’ADIMAD qui s’en est allé rejoindre ses camarades de combat en octobre 2013. Il repose au cimetière de PEROLS (34)

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Pour revoir: 

Mes ouvrages, cliquez sur :-Ma Bibliographie – 

Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie – 

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Commentaires
L
Touchez pas à mes légionnaires.En 1972, Claude François chantait : Viens à la maison, y'a le printemps qui chante. Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent…….<br /><br /> Nous vivons actuellement une drôle d’époque, et le printemps ne chante pas. Que ne voyons-nous pas ?<br /><br /> L’une des nations les plus techniquement évoluées au monde, est mise au tapis par la nature qui prend toujours le pas sur l’intelligence humaine et sait se faire rendre raison. Tremblements de terre, tsunamis, nucléaire mis à mal, inondations dévastatrices, victimes par milliers, toutes ces calamités réunies, sont le lot actuel de l’empire du soleil levant.<br /><br /> Et les malheureux habitants de ce pays lesquels par leur puissance, à une certaine époque, ont longtemps fait trembler le monde, constatent avec amertume, que la valeur guerrière et le courage, la notoriété, la richesse, la fierté, n’ont pour valeur que ce que veut bien leur accorder la nature, autrement dit : Ces qualités sont inefficaces ou passagères, devant la volonté de la dite nature et ….selon les critères divins.<br /><br /> L’actualité du moment me laisse perplexe et dubitatif. Les enfants s’amusent avec des jouets, les responsables politiques, avec la vérité et leurs sujets avec la réalité. Parcourons ensembles les « unes » de l’actualité.<br /><br /> Un vent de liberté secoue le monde arabe. Liberté ? Permettez-moi d’en douter. Plus surement la volonté de prendre à leur tour la place de leurs dirigeants pour pouvoir profiter (pour les meneurs, bien entendu) des avantages procurés par la puissance de régner. Les menés, eux, sous couvert de l’intégrisme qui fait feu des quatre fers et frappe tous azimuts, s’infiltrent en Europe et plus particulièrement en France (et les avantages sociaux qu’en faites-vous ?) comme des rats sous le regard impavide et bovin de nos instances politiques.<br /><br /> Que faire ? L’incitation à la haine, prolifère et s’installe lentement mais surement chez nous en France avec la complicité des LICRA, S.O.S Racisme et autres « O.N.G. (Organisations Non Gratuites).<br /><br /> En Algérie, ex Française, les arabes, les juifs et les catholiques, ne faisaient qu’une seule communauté FRANCO-FRANCAISE et nous étions amis.<br /><br /> Jamais nous n’avions fait attention à nos religions, nos origines, notre couleur de peau, nos convictions.<br /><br /> Nous étions Arabes, Juifs, Espagnols, Gitans, Maltais, Italiens, Français réfugiés de la France occupée, Moussas (noirs Sahariens) la liste n’est pas exhaustive, mais chacun avait toujours un bon mot pour déclencher l’hilarité ou une mise en boite, jamais bien méchante d’ailleurs.<br /><br /> Nous avions tous les mêmes gestes, les mêmes expressions, les mêmes mimiques .On se confondait finalement en un seul peuple, même si chacun avait sa propre religion.<br /><br /> Nous aimions chanter, rire, rire aux éclats, mais c’était presque un signe de ralliement entre copains, un rire communicatif, chaleureux et sans ambiguïté, une façon de nous reconnaître entre nous .Nous avions le même accent qu’on exagérait à plaisir. Accent que Dieu merci, nous avons conservé.<br /><br /> Nous fréquentions les mêmes écoles, lycées ou collèges où l’on nous avait appris en cours d’histoire, que nos ancêtres les Gaulois avaient les yeux bleus et les cheveux blonds.<br /><br /> Ce n’était pas le cas de nos arrières grands parents immigrés. Les seules couleurs qu ‘ils avaient en commun avec notre Histoire et avec leur nouveau drapeau , étaient le Bleu du ciel, le blanc de leur unique chemise (lavée chaque soir à cause de la transpiration de la journée , et séchée devant un feu de bois et à la lueur d’une lanterne) , et le rouge de leur sang qu’ils répandirent sans compter , d’abord pour se protéger des quelques dissidents regroupés en bandes de pillards qui les harcelaient la nuit venue et ensuite quand on le leur demanda ,sur les champs de bataille de la Marne ou d’ailleurs.<br /><br /> Ils avaient eux aussi, pour idéal de défendre le beau pays de France qui leur avait ouvert les bras et auquel ils s’étaient attachés viscéralement par d’autres liens que ceux de la filiation.<br /><br /> Quand en 1940, la France appela tous ses enfants, y compris les pieds-noirs, pour faire face à l’envahisseur nazi, ils répondirent tous : présents! <br /><br /> Ce sur quoi tous ces opposants ferment les yeux ou feignent d’ignorer, c’est qu’avant l’indépendance, ce qui était la communauté Française d’Algérie vivait en parfaite harmonie. Une sorte de division intervint le 1° Novembre 1954 et quatre ans plus tard, s’accentua par la grâce de l’ermite de Colombey.<br /><br /> Ce que ces opposants veulent ignorer encore, c’est que le niveau de vie de la majorité des Pieds-noirs était de 40 % inférieur à celui des Français de métropole. Pour les gros colons que nous étions censés être, surprenant, non ?...Bref !<br /><br /> Nous, pieds-noirs, n’avons appris que nous étions racistes, qu’en mettant les pieds en France en Juillet 1962. Cette France, que nous avions appris à aimer viscéralement et sans que la majorité d’entre nous y ait posé un pied auparavant.<br /><br /> Nous ne prétendons faire trembler personne, mais méfiez-vous tout de même des Pieds-noirs quand ils s’éveilleront avec leurs qualités naturelles, telles le courage, la détermination et… leurs choix électoraux.<br /><br /> Ceux qui viendraient à ironiser de ce qui précède, seraient des inconscients, car nous afficherons toujours un sourire aimable de circonstance contre les grimaces et les tics nerveux que vous ne manquerez pas de faire face à nous, après certains résultats électoraux dont vous commencez à avoir un aperçu.<br /><br /> Ce qui est surprenant, c’est que le monde feigne la surprise et s’indigne devant cette détermination qui est la notre et celle de beaucoup de citoyens, fatigués de l’indifférence.<br /><br /> C’est ce qu’on appelle l’amnésie dirigée d’un passé glorieux, qui a existé et est reconnu (historiquement) et qui existera malgré et contre les détracteurs désinformateurs de tous partis et de toute origine.<br /><br /> Ne vous en déplaise, nous représentons plus de trois millions de « vrais Français », ceux que vous sous estimez pour s’être battu pour la sauvegarde de trois de vos anciens départements Français. Imaginez la puissance électorale que nous représentons maintenant et chaque année d’avantage. <br /><br /> Oui, messieurs les négationnistes, vous êtes des amnésiques dangereux.<br /><br /> ICI, en France, où nous sommes en droit d’être « Chez Nous », les immigrés arrivant de tous les coins islamisés et surtout intégrisés, arrivent avec la haine à la bouche, font des chansons « incitatives de haine et de mépris de leur part » Il n’est pas de notre ressort de les juger. <br /><br /> Nous savions par avance que le 5° colonne déjà décrite par votre serviteur, il y a quatre ans, prendrait de l’ampleur progressivement. Et bien voilà ! Elle est là et bien là. J’aurais tellement souhaité me tromper et n’être qu’un oiseau de mauvais augure Mais non, hélas ! <br /><br /> Voici un florilège d’insultes relevées de ci, de là, à travers une presse acquise à leurs insultes et déjà soumise et des extraits de chansons diffusés par des maisons de disques et même parfois présentes à la FNAC. (Je cite)….<br /><br /> Le groupe "113", extrait de leurs chansons : J' crie tout haut : " J'baise votre nation " On remballe et on leur pète leur fion. Faut pas qu'y ait une bavure ou dans la ville ça va péter, Du commissaire au stagiaire: tous détestés ! A la moindre occasion, dès qu' tu l' peux, faut les baiser. <br /><br /> Le groupe "Sniper", leur chanson "J'aime pas" : J'aime pas ce pays la France et le latin, son système son baratin. Extraits de leur chanson "La France" : Pour mission exterminer les ministres et les fachos La France est une garce et on s'est fait trahir On nique la France sous une tendance de musique populaire .Les frères sont armés jusqu'aux dents, tous prêts à faire la guerre Faudrait changer les lois et pouvoir voir bientôt à l'Élysée des arabes et des noirs au pouvoir. Faut que ça pète ! Frère, je lance un appel, on est là pour tous niquer La France aux français, tant qu' j'y serai, ça serait impossible. Leur laisser des traces et des séquelles avant de crever. Faut leur en faire baver la seule chose qu'ils ont méritée. <br /><br /> <br /><br /> Et L’Etat, me direz-vous ? N’est-t-il pas fait pour assurer le respect de l’égalité, de la liberté et de la fraternité ? Ces qualités qui ont toujours fait la fierté de nos couleurs ? NON ! L’état actuel, toutes tendances confondues, adoptent le laxisme le plus total sur ce principe dans le cadre des lois en vigueur.<br /><br /> D’abord, le bruit d’un silence assourdissant et gêné a été la réponse de notre société, à cette loi.<br /><br /> Mais la réaction négationniste s’est quand même manifestée contre la vérité incontournable de la présence Française dans ces pays d’où nous sommes issus, grâce à nos pères qui s’y étaient installés depuis 1830 dans la merde et les cloaques qui existaient alors avant leur arrivée.<br /><br /> Bien entendu, des protestations et des controverses ont été aussitôt soulevées par le lobby des intellectuels de gauche et leurs comparses du M.R.A.P, de la LICRA, de la LDH et consorts avec leurs relents de négationnisme, issu du communisme Stalinien.<br /><br /> Nous avions le droit de croire pour l’avoir vécu (contrairement à tous ces ringards) et de penser que la vérité ne serait jamais déformée.<br /><br /> C’était sans compter sans le pouvoir occulte de certains médias télévisuels ou écrits, véritables maîtres chanteurs et manipulateurs de notre sphère politique.<br /><br /> Je ne prendrai pas congé de vous, sans vous dédier ce modeste hymne créé pour les pro et anti Pieds-Noirs. <br /><br /> Sur l’air de la Marseillaise<br /><br /> <br /><br /> Allons repliés d’Algérie<br /><br /> Le jour pour nous doit se lever<br /><br /> Battons-nous contre l’infamie<br /><br /> Le drapeau pied-noir est dressé<br /><br /> Le drapeau pied-noir est dressé<br /><br /> Regardez bien dans notre France<br /><br /> Hurler ces cons d’imprécateurs<br /><br /> Qui veulent tout nous enlever<br /><br /> Pour que reste uniquement notre poussière.<br /><br /> Aux urnes, Rapatriés<br /><br /> Créez votre unité<br /><br /> Afin, qu’enfin, tous nos souhaits<br /><br /> Soient cette fois exaucés<br /><br /> <br /><br /> L’égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher, mais il perce à travers tous les voiles et se trahit en toute rencontre.<br /><br /> Arthur Schopenhauer
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L
Ce jour la commencait le declin de la France pour en arriver a ce que nous connaissons aujourd hui!!!<br /><br /> Gloire aus regiments de legionnaires parachutistes.
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