« JMW » BINATIONALITÉ FRANCO-ALGÉRIENNE
Binationalité franco-algérienne
Marine veut nous rassurer : Tebboune ne saurait être Poutine !
Colmar, le 5 mars 2022
Le 1er mars 2022, tard dans la soirée, j’ai suivi sur BFM TV un entretien de la candidate à la présidentielle Marine LE PEN avec plusieurs journalistes. La conversation porta entre autres, sur la question de la double nationalité.
Là, ô surprise, le point de vue de Marine LE PEN a plus qu’évolué ! En fait, il a radicalement changé : il y a une dizaine d’années, elle était très contre, aujourd’hui, elle ne trouve rien à redire au phénomène qu’impacte essentiellement les dits Franco-Algériens (qui, voyez-vous, constituent un électorat très important !).
Révolution copernicienne donc ? Non ! Notre chère Marine (dixit sa démonstration) s’est laissée envahir par un fort sentiment … « d’humanité ». Pas d’humilité, d’humanité vous dis-je !
D’abord très en colère (la colère est, on le sait, mauvaise conseillère), j’ai ensuite essayé de comprendre comment donc, à plus de cinquante ans, notre personnage peut-il ainsi abandonner l’un des fondamentaux du mouvement national et patriotique de notre fier souverainisme ?
J’en viens à un maître-mot qui ne doit jamais, jamais, nous quitter : VIGILANCE !
Ensuite, il me paraîtra nécessaire d’approfondir le phénomène de la double-nationalité.
Mais que nous suggère MLP pour en revenir à cette « personnalité » ?
En fait, elle ne dit rien d’autre, sinon que le président algérien (aujourd’hui TEBBOUNE) ne saurait être assimilé à un monstre comme POUTINE. L’Algérie pour Marine ne peut constituer un danger dans le futur. Quelle illusion ! Quelle douce illusion ! Comment ne pas craindre une submersion démographique non seulement par l’Algérie, mais aussi par tout le Maghreb !
Le danger apparaît à terme bien pire que la domination russe dont on perçoit plus que jamais les méfaits avec l’Ukraine martyre !
Entre l’Algérie et la France, on peut très bien concevoir une masse intermédiaire constituée par tous ceux qui aspirent réellement et véritablement à rejoindre la patrie bleu-blanc-rouge. Encore convient-il de favoriser l’émergence de ce corps, ce qui paraît loin d’être le cas, comme l’on peine à permettre à l’Ukraine de s’affirmer !
Après la capitulation d’Evian (Marine et le RN sont très étrangement discrets pour l’instant sur l’anniversaire de cette infamie absolue), rien n’a été entrepris, bien au contraire pour le massacre des harkis, pour que les Français d’origine algérienne rejoignent une France démocratique, laïque et de l’égalité hommes-femmes.
On le voit bien par le culte de la repentance, par l’organisation prétendue d’un Islam français, par la fascination pour les hideuses-jabeuses et autres absurdités dont l’avènement annonce une catastrophe sans précédent. Alors la première des actions sera d’en revenir à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et son article libérateur N°15 qui permet à tout homme et à toute femme d’avoir une nationalité, de pouvoir en changer si nécessaire. Et s’il le faut, nous devrons nous fâcher avec l’Algérie et le Maroc qui imposent à leurs « citoyens » une allégeance perpétuelle à leurs Etats, l’impossibilité d’être autre chose que leurs sujets, ce qui dénote de leur part, une mentalité archaïque et une conception arriérée des rapports humains !
Le 2 mai 2010, en particulier, j’ai longuement plaidé auprès de Maître Mokrane AIT LARBI la cause des adolescents du lycée OKBA à Bab-El-Oued qui, près d’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie, ont arboré notre drapeau bleu-blanc-rouge, avec les conséquences que l’on imagine !
Combien de fois ai-je dû protester lorsque les brontosaures du nationalisme algérien, leurs idiots utiles et les islamo-gauchistes assimilent les filles et fils de harkis à des immigrés proclamés avant tout algériens !
Au fait, Marine, oubliez-vous que votre père a très courageusement soutenu un député Algérie française prénommé Ahmed, victime d’un ignoble attentat fellagha ?
Qu’attend d’ailleurs le Rassemblement National infoutu de consacrer à sa mémoire le nom d’une place ou d’une rue et d’imiter ainsi ma démarche initiée il y a une bonne demi-douzaine d’années à Colmar, en l’honneur de Kouider GUERROUDJ, mort pour la France en 1962 ?
Jean-Michel WEISSGERBER
Transmis par Maurice Calmein