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28 juillet 2013

BILLET D'HUMEUR N°46

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mercredi 3 juillet 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Mers-el-Kébir, 3 juillet 1940 : lâche bombardement anglais de la flotte française....au mouillage !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         C’est le 17 avril 1940, qu’arrive au port de Mers-el-Kébir, puissante base stratégique de la Force de Raid de l’Amiral Marcel GENSOUL, Commandant en Chef de cette formation offensive la plus puissante de la flotte française, qui comprenait entre autres les cuirassés BretagneDunkerque et Strasbourg, les croiseurs Gloire et Georges Leygues, les contre-torpilleurs Mogador, l’Audacieux et Le Terrible, croiseurs légers les plus rapides du monde à cette époque. 

         A l’occasion de l’entrée en guerre de l’Italie, le 11 juin 1940, se tint une conférence politico-militaire à Briare (Q.G. du Général Maxime WEYGAND), pour évoquer une demande d’armistice.

         L’avenir de la flotte française domina les débats. C’est le lendemain que Winston CHURCHILL, nommé Premier Ministre le 10 juin, interpella l’Amiral François DARLAN : « …Vous ne livrerez pas vos bateaux aux Allemands ? Jamais lui répondit l’Amiral, ce serait contraire à l’honneur » !

         Rentrés à Londres sans accord signé à ce sujet, les membres du cabinet de guerre de CHURCHILL mirent en doute la parole de DARLAN. Le Premier Ministre anglais, fit alors transmettre à Paul REYNAUD, Président du Conseil, un message exigeant qu’ « avant d’entamer les négociations d’armistice, la flotte française fut dirigée vers les ports anglais ». Rien que ça !

         Les pourparlers n’avancèrent pas. Les ports de Cherbourg, Brest et Lorient étaient sur le point de tomber aux mains des Allemands.

         Les marins français de ces ports prirent le large, en imaginant qu’ils reprendraient pied en Angleterre, en Amérique ou en Afrique.

         L’écho de cette débâcle arriva jusqu’à Mers-el-Kébir.

         Paul REYNAUD démissionna et demanda au Président Albert LEBRUN, de charger le Maréchal Philippe PETAIN de former un gouvernement.

         Ce dernier nomma l’Amiral DARLAN, chef de la flotte française, garante de l’intégrité des territoires d’outre-mer, Ministre de la Marine.

         Les négociations entre les représentants français et allemands aboutirent enfin et l’armistice fut signé le 22 juin 1940.

         L’Allemagne demande que les bateaux français soient désarmés sous contrôle allemand ou italien, mais la France obtient qu’ils puissent rester dans des ports en zone libre ou dans les ports de l’empire colonial.

         Les Anglais envoyèrent un ultimatum à l’Amiral DARLAN : ou continuer la guerre avec eux ou envoyer la flotte française dans les ports anglais.

         La tension étant à son comble CHURCHILL décida de faire bombarder la flotte française mouillée dans le port de Mers-el-Kébir. Il se justifiera plus tard en avouant : « j’avais besoin d’un choc psychologique pour secouer mon pays de la torpeur consécutive à l’effondrement de la France (…) ».

         L’opération fut baptisée « Catapult » et prévue le 1er juillet.

         Les navires anglais se réunirent à cette fin dans les eaux françaises d’Algérie situées à 90 miles au large des côtes, entre les îles Habibas et le Cap Falcon (extrémité de la baie d’Aïn-el-Turck), avec notamment : le porte-avions « Ark Royal », le croiseur de bataille Hood, les cuirassés anciens Valiant et Resolution, les croiseurs Enterprise et Arethusa avec leur escorte de destroyers.

         Ce fut le Commandant Thomas HOLLAND, à bord du destroyer Foxhound qui tenta de négocier avec l’Amirauté française, à proximité de la passe du port de Mers-el-Kébir, avec le Lieutenant de Vaisseau Bernard DUFAY, son ami.

         Pendant ce temps la flotte anglaise resta très au large du Cap Falcon et de la baie de Mers-el-Kébir, qui jouxte celle d’Oran.

         Les deux officiers ne purent trouver une entente du fait des exigences de leur hiérarchie respective. Les contacts furent interrompus.

         Le 3 juillet 1940, à 16h56, les obus de 380 mm de la 1ère salve tirée par le croiseur Hood, tombèrent à l’extérieur de la jetée. La 2e salve tomba sur la jetée du port de Mers-el-Kébir, détruisant le phare de celle-ci et tuant les premières victimes. Un des obus de la 3e salve atteignit la soute à carburant du cuirassé Bretagne, commandé par le Capitaine de Vaisseau LE PIVAIN. Il y eut un incendie généralisé qui précéda l’explosion du navire qui coula aussitôt.

         Le contre-torpilleur Mogador fut sévèrement touché également.

         Entre temps le cuirassé Dunkerque riposta mais les bâtiments français étant alignés et mouillés perpendiculairement au quai, le départ des postes de mouillage fut très compliqué, et ne permit pas une riposte efficace des canons français.

         Seul le cuirassé Strasbourg réussit à sortir du port, à 17h09, avec des contre-torpilleurs, mais ils ne purent atteindre les bâtiments anglais.

         Il y eut un total d’environ 1.300 marins français tués et 350 blessés.

         Le 6 juillet eut lieu une 2e attaque visant le Dunkerque qui fut touché.    Gloire à ces marins de France, lâchement tués par les obus de la perfide Albion : dans la Marine l’honneur interdit de tirer sur des navires au mouillage.

         N’oublions jamais que leurs tombes ont été profanées par les Algériens devenus indépendants, ivres de haine contre le passé colonial de la France.

         Les gouvernements de François MITTERRAND, de Jacques CHIRAC et de Nicolas SARKOZY ont occulté cette offense faite à la France. Lâches !

         Cette évocation rapide a été possible, grâce au remarquable ouvrage de feu le Capitaine de Vaisseau Albert VULLIEZ, intitulé « Mers-el-Kébir », paru en 1975 aux Editions France-Empire. Ce texte est un très bref résumé reformulé.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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