Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

popodoran

popodoran
Newsletter
21 novembre 2008

COLLOQUE GUERRE D'ALGERIE UNIVERSITE DE JUSSIEU NOVEMBRE 2002

Document transmis par J. F. Paya

A propos de la communication de l’historien algérien FOUAD SOUFI, enregistré par nous et publication écrite sur le site de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) Toulon en février 2007.

à Fouad Soufi (FS) s’embrouille un peu comme beaucoup dans cette affaire car il évacue le triptyque permanent dans le conflit algérien, présent aussi à Oran le 5 Juillet 1962 :

Contradictions :

Algéro-Française, dans ce cas, Français d’Oran/Musulmans

Franco-Française : pouvoir gaulliste/Français d’Oran

Algéro-Algérienne : dans ce cas : GPRA, intérieur / ALN, extérieur

On voit que les Français d’Oran sont soumis aux deux premières composantes et instrumentalisés par la troisième.

à F.S n’évoque à aucun moment le défilé structuré, organisé par les militants locaux proches du GPRA, même s’il reconnaît leur opposition à l’Etat Major d’Oujda et s’il avance que certains auraient été ensuite « évacués » par l’Armée Française ! Ce qui n’est confirmé par aucune source ni témoignage, dont le mien puisque présent à la base de Mers El Kébir. On peut plutôt penser que certains aient été « liquidés » par l’ALN extérieure après son arrivée à Oran.

à F.S évoque ensuite l’existence après le 19 Mars (cessez le feu) de « groupes autonomes » et des exactions en marge du FLN ! Mais ces groupes de quartiers étaient le seul « bras armé » du FLN à Oran pendant plusieurs mois avec une direction (OPA) intellectuelle tributaire d’eux pour l’action contre l’OAS et une ALN intérieure en voie de reconstitution (récupération des déserteurs de la Force Locale) avec un capitaine BAKHTI « parachuté » par l’ALN d’Oujda. En tout cas, il n’y a pas eu de désaveu public de ces actions, comme l’avait fait l’OAS avec les débordements (communiqués et tracts) de certains sympathisants.

à Par contre, il a raison lorsqu’il avance « pourquoi Oran ? » alors que des situations identiques, qu’il cite, existaient ailleurs. Il ne fait que tenter d’expliquer pourquoi les conditions de la réussite d’une provocation étaient réunies, prenant l’effet pour la cause. Quant à la théorie du complot de l’Etat Major de l’ALN, elle a éclaté  au grand jour, pour prendre le pouvoir, à Constantine comme à Alger, mais à Oran il y avait une majorité d’Européens et la base de Mers El Kébir concédée à la France, avec crainte de la création d’une enclave Française. Mais cela F.S l’évacue totalement.

à Néanmoins Soufi est le premier historien Algérien a avoir reconnu publiquement l’existence d’au moins deux fosses communes au cimetière Tamazouet et dans la zone du « petit lac » (enregistré par nous) à la sortie Est d’Oran que nous connaissions depuis toujours par des témoignages, rapports classifiés secrets et photos dans les archives de l’armée à Vincennes. F.S a aussi le mérite d’évoquer l’importance des « disparus » sans se risquer à faire une évaluation, ce que les autorités Algériennes n’ont jamais reconnue, avec il faut le dire, la complicité des autorités Françaises qui n’ont jamais demandé une commémoration comme pour la manifestation  FLN du 17 Octobre 1961 à Paris en faisant remarquer que les Européens d’Oran ne manifestaient pas contre le nouveau pouvoir et que beaucoup au contraire voulaient tenter de rester et se rendaient à leur travail.

à Enfin, notre auteur refuse de « soumettre l’histoire à la mémoire » mais faute d’archives en Algérie, il ne peut se servir que de cette dernière pour ses recherches et encore bien érodée 40 ans après ! Aussi bien qualitativement que  quantitativement bien sûr ! Heureusement que nous l’avons fait sur le terrain et puis en France dès l’origine de ce drame et aussi avec des témoins musulmans parfois membres du FLN.

à F.S met en doute la volonté de « chasser les Européens » par les « putchistes » ALN d’Oujda (avec un double langage permanent), mais il suffit de se reporter à certaines clauses à l’époque secrètes du Congrès FLN de Tripoli et aux déclarations ultérieures de Ben Bella et d’autres dirigeants.

à Enfin F.S n’évoque à aucun moment l’inertie calculée des Forces Françaises, ni leur importance à Oran, ni la disparition de la « Force Locale » seule habilitée avec l’aide des  précédents à maintenir l’ordre d’après les accords d’Evian.

à La seule intervention importante d’un élément des ces Forces Françaises en légitime défense à la gare d’Oran reste inconnue pour F.S. Ce fut cependant l’origine principale des victimes musulmanes ramenées en « ville nouvelle » au début de l’après-midi, mais il  faut souligner que l’armée Française a aussi édulcoré cet « incident ».

à En définitive, le conflit étant terminé au profit du FLN, on ne peut évacuer après celle des autorités Françaises sa responsabilité fondamentale car comme pour toute idéologie, les intentions à supposer qu’elles soient bonnes, comptent moins que les effets provoqués ! Qu’il faut assumer et que l’Algérie paye encore aujourd’hui avec la menace endémique du terrorisme islamique.

Intervention enregistrée par nous en Novembre 2002. Publication écrite sur le site de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH- Toulon) en Février 2007

Jean-François PAYA Historien

-*-

RETOUR ORAN JUILLET 1962

Publicité
Publicité
21 novembre 2008

CANTONNEMENTS CONNUS DE L'ARMEE FRANCAISE

LE 5 JUILLET 1962

Document transmis par J. F. Paya

10_plan3_oran_5_juillet

-*-

10_plan4_oran_5_juillet

-*-

RETOUR ORAN JUILLET 1962

19 novembre 2008

RESPONSABILITE DES HISTORIENS FACE A L'HISTOIRE COLONIALE

REPONSE AU "MONDE" DU 25 SEPTEMBRE 2005

*

Document transmis par J. F. Paya

*

        Un groupe d’historiens engagés, s’insurgent encore une fois contre la fameuse loi du 23 février qui encourage à reconnaître les aspects positifs de la colonisation en général (ce qui n’empêche pas d’en étudier les aspects négatifs)..¨Mais pourquoi se braquer exclusivement sur l’Algérie ? Certainement parce qu’elle comportait une relative population de peuplement avec une certaine influence importante sur la population locale non démentie de nos jours, comme le fût la présence romaine en Gaule dont on a oublié aujourd’hui les exactions parfois cruelles pour ne retenir que les bienfaits d’une « civilisation gallo-romaine »,n’en déplaise à tous les aigris « anti-colonialistes »  .C’est ce que l’histoire retiendra à plus ou moins long terme une fois les générations du conflit disparues pour l’Algérie (processus en marche qui fait rager ses dirigeants) .

        On peut entrevoir cette approche esquissée dans la 2éme partie de ce texte « bicéphale » qui a dû être âprement négocié vu la qualité de ses auteurs.Mais pourquoi ne pas évoquer, chers historiens, tous héritiers éminents des « hussards de la République » : que des générations d’illustres français, presque toujours de sensibilité de gauche ont célébré « l’œuvre civilisatrice coloniale » ? oui pendant plus de 80 ans, l’immense majorité des autorités politiques,morales,philosophiques et religieuses de la France ont soutenu activement cette politique coloniale y compris « la ligue des droits de l’homme » !.La Franc-maçonnerie de son côté dans le convent du G.O. du 20 septembre 1923 proclamait « Nous affirmons que l’œuvre coloniale de la III éme république est une œuvre de civilisation ».Des personnalités aussi diverses que l’humaniste Ernest Renan, le socialiste Louis Blanc, le poète Victor Hugo et plus tard l’homme politique Jean Jaurès célébrèrent les vertus humanitaires de l’œuvre coloniale de la France !

        Au parlement un « groupe colonial » fût formé comprenant 200 députés dont 5 futurs présidents de la République !Ce groupe atteignit 250 membres dans la chambre dite du Front Populaire élue en 1936 ! Sans compter les ardents colonialistes tels Jules Ferry et Léon Gambetta .

        Mais cela relève après tout principalement d’une histoire Franco-française, ce qui ressort surtout de la première partie de ce texte , c’est la haine à peine dissimulée d’un supposé « lobby des français d’Algérie » qui a bien peu de droit d’expression dans nos médias du « Figaro « au « Monde » sans parler de la télévision, sans aucun droit de réponse.

        Ces pelés, ces galeux soumis à toutes les vindictes, biens  souvent issus des carences ou des règlements de compte politiques (le plus souvent contre-révolutionnaires) de la métropole ne furent pas responsables de leur présence en Algérie, pas plus que les descendants des tribus arabes hilaliennes dont les pratiques ont submergé et ruiné ce pays berbéro judéo chrétien.

        L’incompréhension avec le "lobby anti-colonialiste" (dont certains ex suppôts de Pol-Pôt) vient de là, qui cherche à masquer les échecs évidents de son soutien aux révolutions tiers-mondistes et aux "lendemains qui chantent" qui devaient en découler ..

        Prenons garde de ne pas avoir à comptabiliser les victimes, après les moments d’euphorie des Indépendances Ce sujet est toujours d’actualité et, devrait avant tout mobiliser les historiens face à leurs « responsabilités » évoquées en titre de l’article « Horizon débat »(mais avec qui ?) du Monde.

*

Jean-François  Paya

*

RETOUR ORAN JUILLET 1962

14 novembre 2008

CORRESPONDANCE- 5 JUILLET 1962

Courrier échangé intéressant à plus d’un titre

pour la recherche de la vérité sur le

5 juillet 1962 à Oran.

Message d'origine du jeudi 13 novembre 2008-D’une compatriote Oranaise à une journaliste du quotidien d’Oran

Bonjour Madame,

Suite à votre courrier que j'ai reçu, je vous signale que je suis une fille de disparu, témoin de ce massacre - je suis à votre disposition pour vous donner des amples renseignements sur cette journée qui est restée gravée dans ma mémoire - je vous signale que c'est  l'armée qui a ramassé une grande partie des corps qui se trouvaient dans les rues pour ne laisser aucune trace de ce délit -les a enterrés dans des charniers au lieu de les restituer aux familles, il s'agit de plusieurs camions pleins de cadavres - ce jour là la France a abandonné ses nationaux aux mains des assassins barbares .

Excusez moi, je voulais mentionner que l'armée a ramassé une grande partie des corps, aussi, j'ai omis de vous signaler que la gendarmerie détient des photos des cadavres.

Ci-dessous, la lettre que j'avais adressé à Monsieur Kharroubi,

Cordialement

Viviane initiatrice des marches silencieuses à Marseille

Message d'origine du 24/06/2007 -D’une compatriote Oranaise à Monsieur Kharroubi Habib journaliste   au quotidien d’Oran

A l’Attention de Monsieur Kharroubi Habib

Monsieur,

L'analyse est intéressante à plus d'un titre notamment sur la torture que je ne conteste pas et le passage sur la justice Française qui se grandirait en appliquant une jurisprudence internationale pour laquelle aucune affaires criminelle ne peut être éteinte tant que le corps reste disparu. Votre honnêteté intellectuelle qui transparaît à travers cette analyse m'amène à vous poser une question.

Le 5 juillet 1962 à ORAN, 3000 Français ont été enlevés et massacrés sur place pour la plupart. Les corps n’ayant pas été remis aux familles, vous serez d' accord avec moi que la jurisprudence dont vous parlez plus haut s’applique également à ces disparus, je n' ai pas eu l' honneur de lire une seule ligne dans les journaux Algériens sur ces disparitions. Alors, j’en conclus qu’un pays qui lutte pour sa libération est exonéré des règles de justice que vous réclamez pour vous même.

Je suis une fille de disparu, mon père a été enlevé et n’est jamais réapparu et j’ai moi même vécu l’enfer de cette journée et suis vivante par miracle.

Cordialement

Viviane qui recherche la vérité sur ce drame

ezagouri viviane

RETOUR ORAN 5 JUILLET 1962

11 novembre 2008

LA NATIONALITE EN ALGERIE FRANCAISE

Document transmis par J. F. Paya

Cher Ami félicitations pour votre contribution très fouillée sur la loi de 1889 (Revue l"Algérianiste n 123)  qui établit "le droit du sol" pour la nationalité en France (voir PS °) en remarquant qu"elle ne fut pas spécifique a  l"Algérie comme la loi Crémieux antérieure de 1870 au sujet de laquelle nous avons trouvé le texte ci dessous dans le site "ZLABIA .COM " de nos compatriotes juifs d"Algérie

         NOUS L’AVONS SIGNALE PAR AILLEURS LES JUIFS ALGERIENS DE SOUCHE N’ONT PAS EU A "OPTER" POUR LE DECRET CREMIEUX LES FAISAIT FRANCAIS A "STATUT CIVIL DE DROIT COMMUN " D OFFICE SANS QU ILS N AIENT RIEN A DEMANDER ET MEME CONTRE L’AVIS DE CERTAINS TRADITIONALISTES QUI VOULAIENT GARDER LEUR STATUT MOSAIQUE C EST A DIRE LE CODE PRIVE DE LA LOI JUIVE COMME LES MUSULMANS LE CODE CORANIQUE QUE LA FRANCE S ETAIT ENGAGEE DE RESPECTER LORS DU TRAITE DE REDDITION DE LA VILLE D ALGER EN 1830 ; ce qui n’en faisait pas des citoyens FRANCAIS A PART ENTIERE.

Le grand consistoire de France était intervenu auprès de Crémieux Juif lui même pour qu il en soit ainsi ! Au contraire les chefs religieux musulmans lors du senatus consult de Napoléon III et de la loi Jonnart de 1919 pour certaines catégories élargies de musulmans dont les anciens combattants refuseront l automaticité arguant du traité de 1830 très peu optèrent pour la citoyenneté française et restèrent sujets Français On ne peut comprendre pourquoi les musulmans en voulurent aux juifs qui n'eurent pas le choix d opter pour un statut qui les faisaient entrer dans la citoyenneté française

         NB: remarquez que les musulmans de statut coranique "rapatriés" avec les juifs et les PN durent faire une déclaration d"abandon de ce statut au tribunal en entrant en France y compris les anciens combattants harkis inclus !""  (Fin de citation) (Ndlr Ce dernier point fut incompris : pour rester Français par beaucoup)

         Ainsi comme le signale fort justement ce texte il conviendrait de pondérer vos remarques ( justifiées) qui semblent n'imputer la responsabilité du blocage de l'accès a la pleine citoyenneté Française des musulmans qu'a un groupe d"élus des "délégations financières" ( aux pouvoirs très limités que la métropole pouvait mettre au pas) La "loi Jonnart " de 1919  spécifique elle à l" Algérie stipule ""que les sujets Français de confession Musulmane peuvent accéder à la citoyenneté pleine et entière au moment de leur choix (toujours en vigueur jusqu"a l'indépendance ) ) à la condition qu"ils acceptent de se soumettre comme la totalité des citoyens Français à la seule et unique juridiction civile Française .Ce qui implique le renoncement à leur statut personnel codifié par le droit Coranique ""(JC Perez "l"Islamisme dans la guerre d" Algérie" )    La III em République fait tout pour ne pas appliquer cette loi qu"elle a votée ! (ibid) Mieux alors que la République "laïcarde"pourchasse les congrégations catholiques (y compris en Algérie) elle donne l'autorisation officielle de fonder "l"Association des Oulémas " le 5 Mai 1931 dont le premier président sera le Cheir Ben Baddis en personne avec comme adjoint Si Tewfik el Madani  avec comme devise / Ma Religion"est l’Islam / Ma langue c’est l"Arabe /Ma patrie c’est l’Algérie /Tout le reste "des ersatz; des succédanés ;du vent!"  (ibid) dont la "loi Blum Violette 1919/1936  avortée qui prévoit d"autoriser la citoyenneté Française avec le statut civil coranique ! (Pourquoi pas pour les convertis!) Pour terminer nous ferons remarquer qu’après le 13 Mai 58 rares sont ceux qui se sont rendu compte que De Gaulle faisait des musulmans Algériens "des Français à part entière"  en leur laissant leur statut coranique ! Ce qui aurait du nous alerter sur ses véritables intentions Mais c"est une autre histoire !

 

Jean-François Paya  (Enquête Oran 5 Juillet 62)

 

PS  / Cette loi de 1889 permis a nos aïeux PN d'origine étrangère de devenir Français sauf à renoncer à leur majorité ce que peu d'entre eux firent.

 

Ce texte n'est pas spécifique à l’Algérie mais à tout territoire français /  "né en France de père né en France (même étranger) ce fut le cas de mon grand père maternel né espagnol et devenu français par cette loi à 16 ans ! Sauf possibilité de répudier à la majorité (dons pas obligation en théorie) ensuite étendu à" né en France (département F)  y résidant à la majorité" bien sur c"est en Algérie qu"elle s"applique massivement !

Donc pas "iconoclaste" il y eu bien selon mon pépé "des petits malins qui répudièrent en 14/18 " mais rares et mal vu  (cabrones !)

 

        NB 1/la France n"interdisant pas la double nationalité certains auraient pu garder l"originale mais pas pour l"Espagne qui ne l'admettait  (il a fallu un décret Franquiste en 62 pour que certains la récupère) je ne sais pas pour les autres pays ?

 

        NB 2/ Bien sur ce texte ne s"appliquait pas "aux français musulmans" devenus citoyens avec statut civil spécifique et selon la loi coranique musulmans par le père que ça leur plaise où pas ! (Mère musulmane ça comptait pas) ils leur reste les recours que j"ai signalé pour être français mais toujours répudier le statut coranique (sauf l’arnaque gaulliste de 58 !) d'ou l'échec du projet "blum-violette" refoulé par les laïcs et d"autres !   Du sénat La constitution de 1848 art 109 précise "que le territoire de l’Algérie est déclaré territoire Français et sera régit par des lois particulières jusqu"a ce que une loi spéciale le place sous le régime de la présente constitution" ! ! ! Et le tour est joué   (voir mon avis sur la constitutions de 1958 "iconoclaste lui " pour certains compatriotes qui disent que De gaulle l’a violée mais issue de ce passe-passe original  à mon avis pour l"Algérie (en tout cas utilisé comme tel).

 

        NB 3/ Peut connu / L’abolition de l'esclavage en Avril 1848 s"appliqua aussi à L"Algérie ! Et oui les musulmans de part leur statut avaient des esclaves noirs (épisode d"Abdel Kader qui en fit décapiter une centaine qui s’étaient réfugiés chez les français et que ceux-ci lui remirent lâchement (déjà) à la faveur d'une trêve) alors que les esclaves "blancs " des barbaresques avaient été libérés et le statut de "dhimis" obsolète pour les juifs dés 1830. La mesure appliquée avec réticence par les tribus qui espéraient une compensation mais application progressive dans le sud / traite des noirs encore  importante dans le Sersou en 1906  il fallut un décret très coercitif du 15 juillet 1906 pour l’interdire.

(Sources histoire de l’Algérie  Xavier Yacono)

Notre enquête sur le 5 Juillet n'est pas close nous essayons d'avoir des témoignages via l'Algérie par des voies diverses et honorables avec peut être plus de succès que pour les militaires de la garnison d'Oran ! (12000h) consignés il est vrai mais qui n'ont pas pu ne pas avoir des échos ! (Pour l'instant les doigts d'une main) Notamment nous cherchons des témoignages sur les centaines d'internés au stade municipal et sur les exécutions qui se seraient poursuivies jusqu’au 10 Juillet selon nos témoins musulmans (mais pas "d"archives " et pas de rescapés) Ce qui fait que pour certains "historiens" la chose est inconnue ! (Difficile de trouver un chat noir dans une pièce noire surtout lorsqu'il n'y a pas de chat " proverbe chinois).

 

RETOUR ORAN JUILLET 1962

Publicité
Publicité
11 novembre 2008

ARTICLE DU QUOTIDIEN D'ORAN SEPTEMBRE 2006

Oran de nouveau dans l’engrenage de la peste de l’OAS

On reparle des « massacres contre les Européens » à Oran entre les 5 et 7 juillet 1962. Ici, en attendant que les Oranais témoignent, une mise en perspective des événements dans une ville prise dans l’engrenage de la peste de l’OAS.

          Les premiers jours troublés de l’indépendance qui ont fait de nombreuses victimes européennes à Oran ont toujours servi aux ultras du colonialisme de « preuve » destinée à « confondre » le pouvoir gaulliste et surtout à se dédouaner des crimes coloniaux. Ainsi, le général Joseph Katz qui commandait le secteur militaire d’Oran passe dans la littérature des ultras de l’OAS pour le « boucher d’Oran » et le chiffre des victimes européennes se chiffre dans cette même littérature à 3.000 disparus morts pour les journées du 5 au 7 juillet 1962.

          Dans cette ville où l’état-major de l’OAS, avec à sa tête le général Edmond Jouhaud, s’est établi et a planifié ses tueries et la politique de la terre brûlée, ces premières journées d’indépendance à Oran servent en effet d’alibi pour une sorte d’auto absolution. Les ultras de l’OAS aurait ainsi leur « massacre » qui justifierait tout et relativiserait le reste. Le général Joseph Katz continue d’ailleurs, même après sa mort en mars 2001, à faire l’objet d’une haine particulière et le fait qu’il ait arrêté en mars 1962 le général Edmond Jouhaud, y est pour beaucoup.

          Que s’est-il passé donc en ces premières journées d’indépendance dans cette ville où la densité du soutien à l’OAS au sein de la population européenne d’Algérie a été la plus importante ? Des Algériens qui descendent dans la rue après l’annonce du résultat du référendum d’autodétermination, des coups de feu sont tirés sur eux dans le quartier européen, c’est la panique, l’émeute puis la vendetta. C’est en gros, ce que retiennent les historiens qui n’arrivent pas à déterminer les origines des coups de feu. Une provocation de l’OAS, dans cette ville si totalement acquise aux ultras, est la plus probable. Le général Katz dans son livre « L’honneur d’un général » l’impute à des éléments de l’armée française.

          Le fait est que ces tirs contre des manifestants fêtant l’indépendance ont été le facteur qui a déclenché les événements. Les gens de l’OAS continuent aujourd’hui de parler, sur leurs nombreux sites, d’une sorte de complot entre le FLN et le général Katz pour expliquer ces événements et donnent le chiffre de plus de 3.000 morts.

Selon le journal L’Express, un rapport commandé par le ministère français des Affaires étrangères et qui doit être remis au chef du gouvernement français, Dominique de Villepin, donne le chiffre de 365 victimes dans l’Oranais. L’étude, explique le journal, s’appuie sur les dossiers des pieds-noirs disparus et a été menée par deux historiens, Maurice Faivre et Jean Monneret. Ce dernier en a fait un livre intitulé « La tragédie dissimulée, Oran 5 juillet 1962 ». « On est loin du «génocide» dénoncé par les associations jusqu’au-boutistes », note le journal.

          Certes, mais cette tragédie qui ne fut pas vraiment dissimulée puisque beaucoup d’historiens l’ont abordée, va sans doute, à la lumière de cette « mise à jour » chiffrée, servir un discours ambiant cherchant à relativiser les atroces méfaits du colonialisme. Les ultras de l’Algérie française mettent d’ailleurs à profit le contexte électoraliste pour multiplier les gestes symboliques visant à la réhabilitation des hommes de l’OAS et de la colonisation. Le débat est pratiquement épuisé sur ce thème entre les deux rives à la faveur du choc provoqué par la loi française du 23 février 2005 et qui, malgré l’abrogation de son article le plus scandaleux, a laissé des traces. Il n’est pas nécessaire pourtant de relancer les polémiques, inutiles, sur les bienfaits présumés de l’occupation coloniale, mais pour avoir une image complète, il ne faut pas occulter que les tumultueuses premières journées d’indépendance viennent après des mois de tueries et des pressions psychologiques intenses menées par les ultras de l’OAS.

          Oran avait été particulièrement meurtrie et le travail destructeur de l’OAS a créé une séparation nette et pratiquement irrémédiable entre la communauté européenne et ce qu’ils appelaient la « ville arabe ». Si à Alger l’Etat français et les gaullistes maintiennent une certaine présence, Oran l’européenne a totalement basculé dans les mains des hommes de l’OAS qui ont infiltré l’administration, l’armée et qui agissent en toute impunité pour tuer, prendre des armes auprès de l’armée et organiser des hold-up. Et plus, le mouvement se faisait, inéluctable, vers l’indépendance, plus la violence de l’OAS prenait le chemin de l’escalade et du paroxysme. Les attentats meurtriers se multipliaient dans les quartiers algériens. L’arrestation du général Jouhaud le 25 mars 1962 pousse l’OAS vers un paroxysme meurtrier. Les dépôts de mazout au niveau du port sont attaqués et Oran vivra deux longues journées sous une épaisse fumée noire.

          Le grand historien Charles-Robert Ageron, dans sa préface au livre du général Katz, donne une idée claire du climat particulier dans la région oranaise. « Les rapports quotidiens des forces de l’ordre en font foi: ainsi le 22 février 1962, 29 victimes de l’OAS (11 morts et 18 blessés), le 23 février: 11 morts et 13 blessés, le 28 février: 37 morts et 47 blessés. Encore, le général Katz convient-il qu’après les accords d’Evian, il n’osait plus transmettre les chiffres de victimes de peur de provoquer la rupture du cessez-le-feu. Et ce n’est pas lui, mais le préfet de police qui communiqua plus tard le bilan total. Du 19 mars au 1er juillet 1962, on dénombra à Oran comme victimes de l’OAS: 32 membres des forces de l’ordre tués et 143 blessés; 66 Européens civils tués et 36 blessés; 410 Algériens tués et 487 blessés. On comprend dès lors pourquoi le jour de l’indépendance fut ressenti par la population européenne avec terreur. Abandonnée par les commandos de l’OAS, elle redouta à tort un massacre général ».

Dans cette même préface, Charles-Robert Ageron souligne la particularité d’une OAS oranaise, dirigée par des « populos » au racisme dégoulinant et à l’intelligence très limitée. "Les véritables chefs ne furent ni Jouhaud, ni Gardy, ni Dufour, comme on le croyait, mais des hommes du petit peuple oranais: Micheletti, Georgeopoulos Athanase Tassous, le «Gitan» Pancho Gonzalez, ou le responsable des commandos «israélites», Benichou Yaya. Ainsi s’expliquent peut-être la folle popularité de ces hommes parmi les petites gens et l’insouciance de ces chefs frustes quant aux conséquences de leurs actes pour l’avenir de leur communauté"

         C’est à l’historien que revient la conclusion qui éclaire très justement les choses: « Alors même qu’à Alger l’OAS avait conclu le 17 juin avec le FLN des accords verbaux de cessez-le-feu, l’OAS d’Oran continua à détruire, à incendier, au nom d’une stratégie de la terre brûlée. Avec le recul, l’aveuglement de ces chefs irresponsables confond, mais on le sait: Quos vult perdere, Jupiter prius dementat (ceux que Jupiter veut perdre il commence d’abord par les rendre fous »

M. Saâdoune

Le Quotidien d'Oran, 20 septembre 2006

-*-

REPONSE DE JEAN FRANCOIS PAYA 

11 novembre 2008

MISE AU POINT SUR LE MASSACRE DU 5 JUILLET (SUITE)


         Pour en revenir a ma critique sur l"indication "coups de feu origine inconnue" vrai dans l"absolu mais déséquilibrant de plus que le Général Katz dans son rapport officiel stigmatise sans preuves de supposés "desperados OAS " et d’autres des européens "provoqués" par la vue de drapeaux Algériens !  On rejoint ici le vieux débat sur l’apparence et la réalité (la terre est fixe le soleil tourne autour).
         Qui peut tirer sur des musulmans le jour de l"indépendance? Sinon des gens de l’autre communauté. Depuis on sait que des Algériens tirent facilement sur d"autres Algériens par provocation/ Maman tu avait raison écrivait Jules Roy dans un dernier ouvrage "ils se tuent entre eux ! "
         Ensuite au sujet du chiffrage des victimes (cadavres enlevés/+ disparus/ + décès)  les mots ont leur importance. Un historien a parle d"enlèvements"signalés à diverses unités JMO transmis au 2 èm bureau (routine), il s’agit d"actions ponctuelles visibles minoritaires (J Monneret repris par M Faivre) 435 ramenés à 365 après moins libérations et décès donc on en a déduit abusivement "victimes" en oubliant les décès! (A la grande satisfaction d’une certaine presse algérienne qui stigmatise la presse "ultra") en se souvenant que le bilan officiel donné par le Général Katz sur le rapport du directeur algérien de l’hôpital qui est de 101 décès dont 76 musulmans et 25 européens ! Un massacre de musulmans en sorte, repris par l’amiral De Gaulle !
         Certes un enlevé est un disparu mais la grande majorité de ces derniers n’ont pas étés vus et ne sont simplement pas revenus a la maison ?  C’est très différent: 800 a écrit JP Chevènement lieutenant détaché au consulat d’Oran qui avait pour tache de rechercher sans mettre en doute les capacités du futur ministre des armées. Avec quels moyens?
Ce chiffre à 100 près (700) aurait été repris par des historiens Algériens au colloque de Lyon en 2007. D’autre part près de 400 plaintes selon le consul Herly ont été déposées au consulat d’Oran. Là aussi les mots ont leur importance. J’ai la preuve par témoignage perso qu’une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes (perso 2 amis) d’une même famille alors multiplier par X.  Pour les friands d’archives ou sont passés les cahiers de ces relevés vus au consulat? De plus on m’a dit de ne pas surestimer "les non déclarés" parce qu’ils étaient seuls à Oran, les familles étant parties.
         Où sont les relevés des jugements d"absence disséminés à travers la France ? A Oran ville sur environ 220000 FSE  d’après les autorisations de sorties le 5 juillet 65000 seraient partis la plus part des femmes des enfants et personnes âgées / l’OAS ayant interdit en principe le départ des hommes mobilisables, même en poussant la famille élargie à 10 personnes cela donne 6500 hommes isolés minimum  ce qui n’est guère négligeable en sachant que beaucoup mangent le midi dans les petits restaurants qui abondent dans les ruelles du centre d"Oran où on démarrés les incidents, sans parler des gens de l intérieur venus chercher des places d’avion ou de bateau à Oran (confiant aux déclarations rassurantes de "l’Echo d Oran" la bible des ORANIENS )

Pour exemple dans mon village d’Ain-Témouchent ou la transition s’est bien faite le 3 Juillet la moitié des hommes sont seuls et certains vont "disparaître" ce jour la !
VOILA DES ELEMENTS A DEBATTRE BIEN SUR POUR AUTANT QU"IL Y AI DES DEBATTEURS!

CORDIALEMENT a tous
JEAN FRANCOIS PAYA

RETOUR ORAN JUILLET 1962

10 novembre 2008

PLATEAU SAINT MICHEL - DELMONTE

Photo exceptionnelle, pour ceux ayant vécu au Plateau St Michel et à Delmonte.

 

 

Henri_Huc

-*-

            On aperçoit à gauche une partie du cimetière, le stade du rail, et le train abandonné où nous allions jouer, au centre le boulevard Hippolyte Giraud avec les immeubles Pédotti et le pont Henri-Huc, à droite la brasserie algérienne.

            J'attends vos commentaires pour plus de précisions. Georges

 

Retour photos A.F.N.

8 novembre 2008

ORIGINE DES COUPS DE FEU ET DE LA PROVOCATION INITIALE

Document transmis par J. F. Paya

2) le 20-12-09

           Nous venons de retrouver un article du professeur émérite membre de l”institut Bruno ETIENNE plutôt favorable à l’indépendance de l’Algérie / référence “culture et révolution ” édition du seuil 1977 / qui indique :” Le groupe opérationnel de Cheir-Belkacem commandant du camp A de Dar Kaddani (Maroc) est entré à Oran les premiers jours de Juillet 62. C’est lui qui parait responsable des massacres et des disparitions du 5 juillet à Oran ”

          Si l’info est exacte ce groupe incognito sur le terrain, peut être en civil, entré avec les premiers “réfugiés” du Maroc avant l”indépendance ne peut que renforcer la thèse du coup monté par Oujda et la provocation facile à exécuter à Oran mais ratée sur Alger le 25 Juillet avec le même prétexte OAS un peu réchauffé à cette date il faudrait que Bruno Etienne nous donne ses sources qui ne peuvent être que musulmanes vu ses affinités et ces relations bien connues (malheureusement Bruno Etienne vient de décéder, mais un homme comme lui suivant ses convictions n’écrivait pas sans sources)

          D’autre part nous avons eu communication de plusieurs interventions qui n’ont pas été classifiées dans les “archives” militaires comme celle des commandos marine qui en dépit des ordres ont patrouillé en armes dans le quartier de la Marine où quelques “émeutiers” ont rebroussé chemin en les voyant !(ce qui prouve une certaine efficacité si non consignation des troupes!) Le fait aussi que dans l’avenue de sidi Chami face à la “BAO” une section postée dans un collège a dû riposter tout l’après midi à des tirs venant de véhicules qui passaient non loin de la gare où une attaque avait eu lieu (tout cela très édulcoré ou inexistant dans les “JMO”archivés!) Par ailleurs je viens de réaliser une présentation du journal tenu au jour le jour du Père de Laparre à Oran 61/62 avec des éléments capitaux sur le 5 Juillet à Oran, document qui a été snobé et négligé par les historiens (sauf dans l’Agonie d’Oran) comme un des éléments de ce dossier, où vu l’absence d’enquête et la consignation des troupes ;elles n’ont pas vu grand chose ou n’ont pas signalé ou minimisé des interventions interdites (comme celle du Lieutenant Kheliff) Ce qui a appauvrit les archives officielles !

1)
          Certains historiens disent "origine des coups de feu inconnue" laissant planer un doute sans donner tous les éléments pour juger. Coups de feu initiaux vers 11 h 15 place karghenta et boulevard Joffre sur le défilé FLN structuré qui venait de "la ville nouvelle" on en est pratiquement sûr par divers témoignages tant algériens que PN et militaires ( Cdt du service social des armées et sa secrétaire placés sur la terrasse de leur villa Boulevard Joffre "venant d"un grand immeuble situe plus haut film Pathé )  Capitaine Gaston cité par le Général Katz a vu des tirs venant de la maison de l’agriculture place Karghenta témoignages d’ATO touchés et scouts musulmans ainsi Katz conclut donc sans preuves à des "desperados OAS".
         C’est ce que les meneurs de l’émeute crient en bas "C’est l’OAS"  Mais il faut dire que pas un seul tireur européen na été trouvé autour de ces immeubles cernés par les miliciens FLN en armes qui ont envahi les étages et fouillent partout et quoi de plus ressemblant dans la confusion totale à un musulman armé qu’un autre musulman armé qui fait semblant de chercher aussi ! Personne ne pouvait supputer le tir des uns sur les autres ! Et pas beaucoup n’étaient au courant
des divergences Oujda GPRA même nos services ont mis le temps à le comprendre voir dans mes archives le document classifié du 2èm bureau d’Oran qui vient de découvrir 15 jours après l’OD Jour du 5 juillet de l’EMG d Oujda, qui prévoyait prémonitoirement qu"il faudra protéger la minorité européenne et que le GPRA n’était pas capable de maintenir l’ordre ni de gouverner l’Algérie! 
          A mon avis les historiens en ne donnant pas tous ces éléments se réfugient dans une fausse neutralité qui nuit à la recherche de la vérité. Maintenant il ne s’agit là que de logique. Pour ma part j’ai eu coté informateurs algériens d’autres certitudes quant à la provocation montée par l’EMG du Maroc et même des auteurs qui sont loin d être favorables aux PN en ont convenus.

Voir mes textes   NOTE SUR LE CHIFFRAGE DES VICTIMES.



PAR JEAN FRANCOIS PAYA le 20-12-09  cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962   

Retour vers nos lectures.

7 novembre 2008

DÉBAT SUR LE CHIFFRAGE DES VICTIMES DU 5 JUILLET 1962

Par J. F. Paya

Lettre du Général Faivre:

Les évaluations chiffrées de Chevènement ne me paraissent pas fiables, elles sont d'ailleurs différentes de celles du consul Herly.

A mon avis, il faut prendre en compte les listes nominatives  de disparus :

1. une liste incomplète du CICR, citée dans mon livre la Croix-Rouge pendant la guerre d'Algérie : 265 noms.

2. Les listes consultées par Monneret au SHD : 365 décès.

3. Les demandes des familles adressées aux Affaires étrangères : 419 dossiers de disparus du 5 au 8 juillet pour le département d'Oran, réduites à 331 décédés (dont 270 pour la seule commune d'Oran et 60 cas estimés incertains).

         Par rapport à Monneret, il manque 34 décédés, ce qui pourrait correspondre aux personnes non signalées (familles parties). A mon avis, il ne faut pas exagérer le nombre des célibataires sans famille de rattachement.

Lettre réponse de JF PAYA:

Mon Général

         Merci infiniment pour votre réponse je vous renouvelle mes vœux pour 2008 ce n'est pas tant le débat sur le chiffrage qui me pose problème que celui sur les circonstances de ces massacres/Pour le chiffrage autour de 800 disparus il correspond bien à celui évoqué à l'époque au consulat d'Oran et aussi officieusement du côté Algérien (dernièrement au "colloque de Lyon" + de 700 admis par "historiens" Algériens).

         L'ex Consul Herly avait signalé près de 400"plaintes" déposées au consulat mais j'ai la preuve qu'une plainte pouvait comporter plusieurs personnes d'une même famille ? pour ma part j'avais déposé une plainte pour v2 personnes/Aussi lorsque je parle "d'archives" chères aux historiens pour moi il s'agirait des registres originaux du consulat et non de listings à posteriori / J Monneret ne parle pas de décès mais "d'enlèvements" porté a la connaissance du 2em bureau /collation des JMO de routine de certaines unités et non d'une enquête globale qui n'a pas eu lieu (sinon il l'aurait donné en annexe ) donc ce chiffre reste aussi aléatoire et les familles affolées ne se sont pas toujours adressées a des unités de l'armée trouvant même souvent plus efficace de s'adresser directement aux éléments du nouveau pouvoir Algérien (ALN / FLN ) tout cela dans un grand désordre qui ne permet pas d'avoir des références fiables aujourd'hui.

         Au sujet des chefs de famille et célibataires resté seuls à Oran on ne peut pas sous-estimer leur nombre rien que pour ma région plus de la moitié des chefs de familles étaient resté seuls en Oranie et une estimation d'après les autorisations de sorties et les bureaux de vote du 1er juillet (où beaucoup d'européens présents ont été voter donne les mêmes résultats) Il faut aussi savoir que beaucoup de "déclarations d'absence" (+ tard converties en jugements déclaratifs de décès) n'ont pu être "ciblées" du "5 au 8 juillet" mais déclarés à des dates inconnues en métropole (le recensement de ces jugements serait intéressant. )

         Enfin voilà un certain nombre de considérations dont a mon avis l'historien devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne) à des fins plus idéologiques qu'historiques ! (article du quotidien d'Oran ci joint)

Bien cordialement

Jean-François PAYA

NB: JP Chevènement dans son ouvrage ne donne pas "une évaluation" mais précise "j’étais chargé de rechercher les 800 disparus du 5 Juillet"  D'autre part il faudrait  indiquer pourquoi "non fiables" c'est un témoin et un acteur de terrain vu l’absence d’enquête !  J Monneret à 34 enlevés en plus que les 331 décédés cela ne peut être des non déclarés puisque signalés enlevés dans les JMO au 2ém Bureau ! Les non déclarés ne figuraient pas par définition à Oran  Voir l'estimation des hommes seuls à Oran in fine +(6500 minimum)

          Enfin voilà un certain nombre de considérations dont à mon avis l'historien devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne) à des fins plus idéologiques qu'historiques !

RETOUR ORAN JUILLET 1962

7 novembre 2008

REPONSE A L'ARTICLE DU QUOTIDIEN D'ORAN DU 20/09/2006

Document transmis par J. F. Paya

          Le journal algérien « Le Quotidien d’Oran » du 20 Septembre 2006 qui avait longtemps  occulté le sujet s’est senti obligé devant nos diverses manifestations et publications en France de publier un article sous un titre de diversion «  Oran de  nouveau dans l’engrenage de la peste de l’OAS » (voir sur Internet) pour parler «  des massacres contre les  européens à Oran entre le 5 et 7 Juillet  1962 » stigmatisant « la littérature des ultras du colonialisme il utilise un article de l’Express du 14 Septembre et le livre de notre compatriote Jean Monneret « la Tragédie Dissimulée » qui table sur un total de 365 personnes disparues pour faire remarquer « qu’on est loin des chiffres avancés  dans la littérature des ultras de l’ OAS ».

          Comme nous l’avons signalé à l’auteur ce chiffre qui serait basé sur une publication aléatoire du quai D’Orsay et sur des documents archivés du 2ème Bureau (références non données dans les annexes du livre) est relatif à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par certaines unités dans les rapports de routine au 2ème bureau de leur secteur, mais pas le fruit  de recherches approfondies.

          Pour avoir été sur le terrain en ORANIE à cette époque je puis témoigner qu’aucune enquête sur les causes et les conséquences du 5 Juillet n’a été sérieusement entreprise d’ailleurs J. Monneret n’a rien trouvé dans les archives. On peut même dire que des consignes pour ne pas enquêter ont été données dés le premier jour du massacre. Il aurait fallu signaler que ceci se faisait dans le désordre d’une population affolée qui tentait de quitter le territoire et que de nombreuses personnes isolées (surtout masculines, familles étant parties) n’ont pu être signalées et ciblées plus tard le 5 Juillet en France.  De même le fait que JP Chevènement attaché militaire au consulat d’Oran à déclaré dans un ouvrage « avoir été chargé de rechercher les 800 disparus du 5 Juillet » sans en retrouver aucun à Oran ! (Mission qui semble de pure forme).

          Se souvenir aussi que le consul M. Herly a déclaré plusieurs années après, que ses services avaient enregistré 440 plaintes mais selon certains témoignages dont le mien.  Une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes d’une même famille (deux amis en ce qui me concerne).

          Le quotidien Algérien sur la défensive déclare ensuite que des coups de feu ont eté tirés sur la manifestation (Ce  que nous n’avons jamais nié vu les témoignages recueillis tome I de l’Agonie d’Oran) « provoquant l’émeute puis la vendetta » en les impliquant bien sur à des désespérados européens issus de l’OAS thèse non retenue en 1962 où les nouvelles autorités parlaient de «bandits de grand chemin musulmans » en éludant les responsabilités dues à la crise interne du FLN en Juillet 62 (voir notre enquête dans le Volume 3 de l’AGONIE D’ORAN ) et sans évoquer les complots pour la prise du pouvoir du groupe dissident  Boumediene Ben Bella opposé au GPRA qui avait ses partisans dans l’organisation FLN D’Oran. Comme aucun européen n’avait été pris, il était évident qu’il était très facile pour des provocateurs algériens de se fondre parmi les miliciens en civil ou en treillis militaires armés (il existe des films).

          Toutes choses dont Jean Monneret ne tient pas compte, par contre il suggère dans son livre p 96 et 111 que se seraient les européens d’Oran qui auraient été provoqués par la pose des drapeaux Algériens sur les bâtiments publics : ici on sort de l’histoire pour entrer dans la pure subjectivité.

          Enfin il faudrait souligner l’importance de la présence des unités militaires françaises (12000 hommes intra muros) consignées par le général KATZ sur ordre du pouvoir central à Paris. C’est ce qui fait la spécificité de ce drame et le fait que sous prétexte de (rétablir l’ordre) l’ALN du Maroc est entrée en masse le 8 juillet à Oran pour prendre le pouvoir tout en liquidant ses opposants.

          Un autre objectif de la provocation fut de faire fuir un maximum d’européens d’Oran, ville où ils étaient les plus nombreux. Provoquer ce départ en masse était tout à fait dans la ligne du congrès FLN de Tripoli en avril 1962.

          Voilà toute chose dont le quotidien d’Oran  ne pouvait, bien entendu, parler.

Jean-François PAYA

NB : Bien vouloir se reporter pour notre enquête au volume N°III de « l’Agonie d’Oran » sous la direction de Geneviève de TERNANT

le 4 avril 2007

Dialogue entre historien:

http://pagesperso-Orange.fr/pnmohican/dialogue_entre_historiens.htm

RETOUR ORAN JUILLET 1962

6 novembre 2008

LA TRAGEDIE DISSIMULEE

Document transmis par J. F. Paya

          C’est avec un vif intérêt que j’ai pris connaissance du livre de Jean Monneret "La tragédie dissimulée – Oran 5 Juillet 1962" en considérant qu’est très positif tout ce qui  contribue à lever le voile sur ce drame occulté même si nous avons des désaccords. C’est ce que j’avais dit publiquement à l’historien algérien Fouad Soufi au colloque de Jussieu en 2002 : "au moins que l’on en parle"

          A mon avis ce drame est significatif des premiers jours de l’Algérie indépendante, hors conflits, plus que ceux qui ont eu lieu de par et d’autres en pleines actions de guerre et de terrorisme abordés plus abondamment, selon les tendances et les opinions.

Mais venons en directement aux faits, notre ami comme beaucoup d’historiens se méfient de la mémoire et travaillent surtout sur les archives : mais faut-il encore qu’il y en ait, qu’elles soient fiables et qu’elles ne soient pas édulcorées ou caviardées ; j’avoue que muni de dérogations le chercheur dispose de sources d’investigations non négligeables, mais je suis resté sur ma faim : en effet, plusieurs nouveaux documents sont cités dans cet ouvrage mais presque tous antérieurs au 5 Juillet (par exemple en annexe,  un document 2ème Bureau du 17/05/62) et peu de chose de nouveau sur cette journée : car comme je l’avais signalé dans la quarantaine de pages que j’avais écrit pour L’Agonie d’Oran (Monneret n’en utilise que deux extraits d’un article, forcément synthétique), il n’y a pas eu d’enquête effectuée et on ne peut trouver ce qui n’existe pas ! Les seuls dossiers cités du 2ème Bureau (p150) n’analysent pas les causes et les responsabilités (voir l’affaire d’un présumé tué par l’armée Française en Cote d’Ivoire ?) mais sont relatifs à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par différents services dans le désordre d’une population affolée qui quittait le territoire : 453 signalements ramenés à 365 après soustraction de gens retrouvés sans qu’on soit assuré qu’il y ait eu confrontation des deux listes et en faisant abstraction comme nous l’avons souvent dit de très nombreuses personnes isolées surtout de sexe masculin (famille déjà parties) qui de ce fait n’ont pas pu être signalées sur place, plus tard en France, elles n’ont pu être ciblées le 5 juillet (déclarations d’absence sur les lieux de résidence familiale), c’était des conditions différentes de la période antérieure qu’avait étudié avec brio notre auteur.

          Par ailleurs, il aurait été intéressant de confronter ces chiffres  à celui des 800 disparus du 5 Juillet (dixit) que déclare être chargé de rechercher Jean Pierre Chevènement – Attaché Militaire au Consulat d’Oran après l’Indépendance, selon lui, il n’en a retrouvé aucun ! (voir son ouvrage). Le Consul M. HERLY déclara plus tard que ses services avaient enregistré 440 plaintes à Oran. Mais pour être passé personnellement au Consulat en cette période, déclarer des amis disparus, j’ai pu constater qu’une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes et qu’on délivrait un récépissé au déposant ! Quant aux victimes musulmanes (près de 80), rien ne prouve qu’elles aient été toutes exécutées par l’ALN locale (reconstituée après le 19 mars) qui a le plus souvent mis la main à la pâte dans le massacre selon de rares témoignages de rescapés internés au Stade Municipal en ville nouvelle exécutés par petits groupes dans la nuit du 5 au 6 et jusqu’au 10 Juillet selon certains témoins musulmans. Donc duplicité de l’ALN des frontières qui était rentrée depuis, certains détenus n’étaient plus présentables, on n’en parle peu et donc fantasme des Oranais car il n’y a pas d’archives au sujet de ces victimes musulmanes ; il ne faut pas oublier que la riposte vigoureuse au F.M de la Section du 8ème RIMA en légitime défense contre la foule, aidée par des éléments armés, qu’on avait lancé contre la gare vers 13h à l’arrivée du train d’Alger (probablement pour perturber l’arrivée d’émissaires du GPRA, selon sources musulmanes) avait fait de nombreuses victimes, ramenées en ville nouvelle voisine par leurs coreligionnaires après le cessez le feu ; d’où confusion, ce fait imprévisible fut très édulcoré de par et d’autre et pour cause, il était prévu que l’armée Française n’interviendrait pas et le FLN (mais lequel ?) le savait, donc pas d’affrontement conséquent officiel, aussi on laissait planer le doute d’une prétendue riposte d’un commando OAS dans l’hystérie ambiante (toujours témoins musulmans) cela était évidemment criminel.

          Ensuite, j’en arrive à mon enquête : Jean Monneret a une contradiction : d’un côté, il met en doute (p162) avec raison les témoignages publiés en Algérie où la liberté d’expression est restreinte… etc et d’un autre côté, il préfère s’en tenir aux indications officielles fournies par Fouad Soufi – haut fonctionnaire en poste en Algérie (enfant au moment des faits) que nous avons vu en privé et entre Oranais au Colloque de Jussieu en 2002 et qui ne tient pas tout à fait le même discours qu’en public, sans aucune base d’archives ; on attend toujours sa thèse définitive, car même édulcoré, le massacre du 5 Juillet n’existe pas en Algérie, je le signale, car moins qu’en France, il n’y a eu d’enquête ! Bien sûr, il est évident qu’il ne peut reprendre à son compte la thèse du complot de l’EMG de Boumediene dont le fils spirituel Boutéflika est au pouvoir en Algérie et on le comprend. Néanmoins, il nous a confirmé et même en public (enregistré par moi) que la direction disons « intellectuelle » de l’OPA du FLN d’Oran était majoritairement sinon pro GPRA mais surtout anti Etat Major de l’extérieur, ce que nous savions depuis 40 ans sur le terrain (traité de « fasciste » par certains devant nous à l’époque). Le capitaine Bakhti, parachuté du Maroc à Oran, après le 19 mars, n’était pas à priori le chef incontesté de la zone autonome d’Oran mais d’abord le représentant officiel de la commission mixte de cessez le feu  auprès de l’armée Française selon les accords d’Evian évidemment il était en froid avec les précédents et les intrigues commencèrent dès ce jour (selon ces accords, l’ALN ne devait jouer aucun rôle politique jusqu’à l’élection d’une Assemblée Nationale). Bien sûr, les manifestations du 5 Juillet, date emblématique, furent décidées par le Comité Inter-willayas (anti-état major) à l’intérieur, sauf la Vème Oranie volontairement absente lors d’une réunion à Zémora après le 19 Mars (voir Mohamed Harbi) décision reprise par le GPRA à Alger ensuite, d’où le B.T du 26 Juin émis par le 2ème Bureau cité par J. Monneret et bien, je le répète que l’EMG d’Oujda ait interdit ces manifestations avec plus ou moins de succès à l’intérieur de l’Oranie ; Bakhti qui avait promis au Général Katz que cela n’aurait pas lieu à Oran, devant l’appel lancé par radio Alger aux mains du GPRA ne put que s’incliner après des débats préparatoires houleux (toujours témoins musulmans) car les masses qui croyaient encore à l’unité du mouvement n’auraient rien compris à Oran, si la manifestation n’avait pas eu lieu. Un défilé à priori pacifique et structuré avec de nombreux petits scouts (recruté en masse pour leur circonstance) en uniforme était prévu avec le syndicat UGTA, les organisations féminines etc…(nous avons des photos) mais c’était sans compter avec les agents de Boumediene et certains partisans de Ben Bella qui manipulèrent la foule et le commandant du Service Social désarmé (vit avec sa secrétaire les premiers coups de feu Bd Joffre sur le défilé) Bakhti le savait-il ? Peu importe, le secret n’était pas si étanche car plusieurs mises en garde individuelle parviennent à certains Européens voir "Agonie d’Oran et de ne pas se rendre à Oran pour l’intérieur (témoignage personnel). C’est pour cela que les 3 hypothèses que signale J. Monneret ne sont pas contradictoires, elles sont même concomitantes (p.97) quant à la sempiternelle théorie du complot qu’il dénonce, elle fait partie de toute l’Histoire intérieure du FLN, voir entre autre les ouvrages de deux spécialistes : Mohamed Harbi et Gilbert Meynier, ce dernier a même corrigé, suite à nos observations, la 2ème édition de sa volumineuse Histoire du FLN alors qu’il s’était contenté de reprendre la version du Général Katz : un affrontement de communautés avec 25 morts Européens ! De coup d’état en coup d’état G. Meynier – Science et vie cinquantenaire en 2004 énumération : en 57 contre Abanne R. ; en 60 Tripoli ; en 62 contre GPRA ; en 65 contre B. Bella etc…)

          Cette politique manipulatoire et provocatrice émaille toute l’histoire de la rébellion depuis les origines du 1er Novembre 54 en passant par la liquidation d’Abane Randane mort au champ d’honneur l’éviction de Ben Bella et l’assassinat de Boudiaf, sans parler de l’utilisation du terrorisme Islamique plus actuelle. L’école de Boussouf rompu aux méthodes du K.G.B a fait recette en Algérie. La hantise de l’EM d’Oujda était que se créer à Oran de facto avec Mers el Kébir une enclave Européenne et la volonté de chasser le maximum d’Européens avait été affirmé au congrès de Tripoli après les accords d’Evian sous la pression de l’ALN extérieure (avant la destitution de l’EMG et de Boumediene par le GPRA).

          D’ailleurs, nous l’avons dit le même scénario fut tenté sans succès à Alger avec des Sbires dirigés par Yacef Souadi, agent de Boumediene (voir la presse) et le 6 Juillet le GPRA dans un communiqué publié avait gobé l’attaque des éléments colonialistes de l’OAS à Oran, ce faisant, cela l’obligeait d’admettre l’avancée de l’ALN d’Oujda qui imposait ses hommes aux postes clefs à Oran, ce qu’elle n’était pas habilitée à faire, dont le préfet Soutïa ; bien sûr, cette ALN préférait user de prétextes et de manœuvres pour prendre le pouvoir (voir toujours Harbi et Meynier et d’autres), il y en eu d’ailleurs aussi à Constantine sauf qu’il n’y avait plus d’Européens et lorsqu’elle ne pu plus manœuvrer, ce fut le choc frontal avec les willayas de l’intérieur au niveau d’Orléansville. Faut-il rappeler que l’ALN extérieure n’entra qu’en Septembre à Alger, il y aurait beaucoup de chose à rajouter que notre ami Monneret connaît bien, comme le fameux communiqué (classifié 2ème B. n°1266/B2/GAOR signé Coadic) de l’EMG d’Oujda en date du 5 Juillet 62 qui après avoir vilipendé le GPRA, prépare ses troupes à aller protéger la minorité Européenne, on ne peut faire mieux en cynisme pour des Pompiers Pyromanes, comme nous l’avons écrit (voir Agonie d’Oran – Volume 3).

Pourquoi Jean Monneret ne tient pas compte de cette archive (alors qu’elles sont rares) que je lui avait cependant communiqué et reproduite dans L’Agonie d’Oran. Je n’ai pas compris non plus, pourquoi le fait pour le FLN de poser son drapeau sur les bâtiments publics, fut une provocation, cela avait été fait dès le 3 Juillet dans toute l’Algérie, nous l’avons vu avec douleur mais résignation et une grande partie de nos compatriotes, il faut le dire, avait participé au référendum du 1er Juillet, surtout par crainte de cartes d’électeurs non tamponnées pour la suite, en se souvenant que l’équipe Susini appelait à voter oui à Alger (entendu à la radio et vu dans la presse). Il faut avoir vécu ces moments de désarroi pour se permettre de juger et nous avions bu la coupe jusqu’à la lie plus rien ne pouvait nous provoquer pour des gestes suicidaires alors que la France nous abandonnait. Il faut avoir vu dans les quartiers Européens des drapeaux dans les poubelles ! Alors suggérer que nous puissions tomber dans une provocation absurde !

          Enfin, pour terminer au-delà de notre débat avec Jean Monneret, l’essentiel est que nous soyons d’accord pour dire que le massacre au-delà des causes et des chiffres fut effectué en présence de notre armée consignée dans cantonnement (voir plans dans PNHA n°92 et Agonie d’Oran 3) sur ordres venus du plus haut sommet de l’Etat.

Dans le cadre de ce livre qui nous l’espérons aura une plus grande audience que L’Agonie d’Oran et qui après tout, fait aussi connaître notre thèse occultée, il aurait été bon pour souligner cette forfaiture de rappeler les effectifs et les unités dont disposait Katz à Oran : 12000 hommes intra-muros (voir son livre et les archives) plus les forces extérieures qui étaient aussi l’armée Française. Nous avons signalé cela dans la revue Pieds Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui de Juillet 98 sous le titre courageux de la rédaction « De Gaulle est bien responsable des Massacres de Juillet 62 à Oran ».

          Il reste à étudier ce qui apparaît comme évident à mes yeux et comme l’a exprimé le Docteur J.C PEREZ et même des chercheurs Algériens, pourquoi le choix politique Gaullien du FLN ALN extérieur sur le GPRA et l’intérieur mais c’est un autre débat.

Toutes choses qui justifient aussi le titre de l’ouvrage de Jean Monneret est le silence assourdissant sur ce drame.

*

Jean François PAYA (classe (54/2) présent à la base de Mers El Kébir jusqu’à fin 1964 À Rosas – Espagne, le 12 Mars 2006

RETOUR ORAN JUILLET 1962

1 novembre 2008

1914 TEMPETE - PORT D'ORAN

*

Port_d_Oran_1900

*

Tempete_1914_Oran_41_

*

Tempete_1914_Oran_11_

*

Tempete_1914_Oran_21_

*

Tempete_1914_Oran_51_

*

Tempete_1914_Oran_61_

*

Tempete_1914_Oran_31_

*

Tempete_1914_Oran_71_

*

Tempete_1914_Oran_81_

*

Tempete_1914_Oran_91_

*

RETOUR PHOTOS A.F.N.

17 octobre 2008

QUAND L'ALGÉRIE ÉTAIT FRANÇAISE

          Le 5 juillet 1962, après huit ans d'une guerre à laquelle on a longtemps refusé ce nom, qui a fait trois-cent-mille victimes et mobilisé quelque deux millions de soldats français, le peuple algérien accède à l'indépendance.

          Des extraits de film, tournés en majeure partie par des amateurs, inédits et en couleur, racontent, en dix chapitres, l'algérie coloniale puis la guerre d'Indépendance. «Avant», des enfants partent à la pêche aux oursins, une procession traverse un village, les bureaux de poste et les panneaux de signalisation ressemblaient à tous les autres bureaux de poste de France.

          L'Algérie faisait en effet partie de la France depuis sa colonisation en 1830. Des destins individuels illustrent ensuite les années de guerre, images tournées par des témoins d'hier qui racontent aujourd'hui leur histoire

1/: http://www.youtube.com/watch?v=AIo52gz6ULQ   

 2/:  http://www.youtube.com/watch?v=uTNLE62AVu8   

 3/:  http://www.youtube.com/watch?v=vjsxNDnCE5E   

 4/:  http://www.youtube.com/watch?v=U7KOYTUHV7c   

 5/:  http://www.youtube.com/watch?v=vr8b1m7Wexg   

 6/:  http://www.youtube.com/watch?v=mhlImoCEeDw   

 7/:  http://www.youtube.com/watch?v=4QIlMAnAbpc    

8/:  http://www.youtube.com/watch?v=LqmeHcQRR7g &nbs p;  

9/:  http://www.youtube.com/watch?v=mThx2sxiY3I    

10/:  http://www.youtube.com/watch?v=R5rYo5VAd1w    

1/10

2/10

3/10

4/10

5/10

6/10

7/10

8/10

9/10

10/10

*

Quand l'Algérie était Française en deux parties

1/2

2/2

Retour à toutes les vidéos

14 octobre 2008

L'ELDORADO CHINOIS EN ALGERIE

Lors de mon voyage en Algérie en 2007  nous avons demandé aux Algériens en particulier:
-Pourquoi les chinois sont ils si nombreux et travaillent  dans le bâtiment?

* La reponse est que les Chinois sont exploités  et travaillent 10 heures par jour pour de petits salaires.

- Quand à la question posée aux chinois voulant savoir pourquoi les algériens ne veulent pas travailler comme eux?

*Leur réponse est simple "parce qu'ils sont fainéants"

J'ai même entendu un algérien dire ici le smic est à  (1.000 Frs) 150 Euros à travailler dur eh bien
pourquoi travailler alors qu'en France nous touchons 4.000 Frs (450 Euros) à glander .....

C'est un peu caricaturé mais pas très loin de la réalité. Mis à part tout sentiment revenchard le reportage qui suit est édifiant!!

Martine

*

Publicité
Publicité
Publicité