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26 juillet 2014

26 MARS 2014

CR de Nicole Ferrandis

COMMEMORATION AU MEMORIAL DU QUAI BRANLY, 26 mars 2014

A PARIS, au Mémorial National de la Guerre d’Algérie Hommage et Recueillement à la mémoire des Victimes du 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger

( photos de l’UNP- Claude Garcia-Anfanoma - Georges Jory)

Ce mercredi 26 mars2014, après plusieurs jours de pluie sur la région parisienne, le soleil brille enfin depuis le matin sur les quais de Seine. A 14h30, les membres des Familles des Victimes tombées le 26 mars 1962  sont venus, comme chaque année, du Pays d’Arles, de Bordeaux, de Toulouse, d’Uzes, de Gap, de Montpellier, d’Angers… Ils sont rassemblés, face au Mémorial, entourés par les Présidents d’Associations de Rapatriés et d’Anciens Combattants. Derrière eux, leurs Amis et Sympathisants sont là aussi, nombreux, pour leur apporter la chaleur de leur affection. 

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FAMILLES VAN DEN BROECK-FERRANDIS-MESQUIDA-CAZAYOUS-TORRES-LORETTI

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Certes, le vent est encore frais et son souffle perturbera par instants la sonorisation.  mais du moins en ce lieu avons-nous la liberté de parole. Sur le côté gauche, les très nombreux Porte-drapeau sont déployés et comblent l’absence de piquet d’honneur (interdit de sortie par le devoir de réserve en période électorale, nous avaient expliqué les Autorités, absentes elles aussi). Sur le côté droit, nos amis Paras entrainés par le Président Mercier, sont là aussi, fidèles au rendez-vous.      Enfin, entre les colonnes et en tenue deux Rescapés du Commando Georges

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Commando Georges devant le mémorial

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Commando Georges devant le mémorial

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Mme N. Ferrandis, Présidente de l’Association des Familles des Victimes, s’adresse à l’ensemble des participants pour les remercier de leur présence. Elle relate brièvement les circonstances de la tragédie et résume les attentes des Familles.

Les associations sont invitées à déposer leurs gerbes  : l’ANFANOMA nationale (Président de section à Caen, M Soriano), l’Union Nationale des Combattants (Président M Bayle), l’Union Nationale des Parachutistes (Président Mercier),

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l’A.A.F.P.A.et l’U.N.H. (Présidents MM Goudjil et Guerfi) et deux de nos compatriotes discrets et manifestement émus qui demeureront anonymes.

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Les membres des Familles, ensemble, déposent à leur tour leurs Bouquets.

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Enfin, Mme Nicole Ferrandis dépose la gerbe de l’Association des Familles des Victimes et se recueille pendant qu’est égrenée la liste des Morts.

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Au commandement « Aux Morts », les très nombreux drapeaux s’inclinent et la sonnerie aux Morts retentit, suivie d’une minute de silence.

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Eclate alors la Marseillaise, entonnée par les Paras et reprise par l’ensemble des Participants, suivie du chant des Africains.

Les Membres des Familles et les Personnalités saluent les Porte-drapeaux et les responsables associatifs Anciens Combattants et Rapatriés.  

Etaient notamment à nos côtés, Mme A. Tuyeras, ancienne Directrice de l’indemnisation à l’ANIFOM, M Khödderitzsch, ancien Président du Haut Conseil aux Rapatriés, le Général Schmidt, Directeur de l’U.N.C., et le Général  Meyer.

Les participants, parmi lesquels nous décomptons de très nombreux présidents et fidèles amis (dont certains venus de loin, Nancy ou Caen par exemple) qui nous pardonneront de ne pas les citer de crainte d’en oublier, sont enfin invités à déposer les fleurs, bleues, blanches et rouges. Ils s’inclinent à leur tour devant cette colonne qui accueille désormais les noms des Victimes civiles de la guerre d’Algérie.

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Dans la soirée, à 18h30, la messe traditionnelle est célébrée, en l’Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet. M l’Abbé Beauvais prononce une homélie compassionnelle, d’une profonde humanité.

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La statue de Notre-Dame d’Afrique, qui veille en permanence en cette Eglise sur la plaque dédiée à la mémoire de nos Victimes, occupe pour la circonstance la place d’honneur dans le chœur. A la fin de la messe, la foule sort en chantant « Chez nous, soyez Reine » et, sur le parvis, le fidèle Chœur Montjoie- Saint-Denis entonne avec une belle conviction « la cavalcade », suivie des « Africains » …  Des voitures s’éloignent en klaxonnant les 5 coups « Algerie française »…   Une bouffée d’air pur, vraiment !

Retour aux commémorations

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26 juillet 2014

Cinquantenaire des Harkis de la DBFM - Largentière 07

Cette guerre a aussi forgé des liens d’amitié qui perdurent au fil des ans. La Marine a malgré les ordres de Paris, rapatrié ses Harkis et tous les ans, les anciens se retrouvent autour d’un méchoui. les nouvelles générations suivent les pas de leurs ainés.

Diaporama du cinquantenaire à la mémoire des Harkis de la DBFM (Demi-Brigade de Fusiliers Marins), près de Nemours... Oran. Très bel hommage justement rendu à la MARINE NATIONALE qui a rapatrié tous ses harkis avec armes et bagages.....et un grand BRAVO à tous ces harkis.

 

25 juillet 2014

ABDERRAHMANE FARES OU LE PELERIN DE MONTREUX

Le docteur Jean-Claude PEREZ

Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes

Auteur du livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »

Aux Editions Dualpha  - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX

NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 9 L’ETUDE SUIVANTE :

ABDERRAHMANE FARÈS OU LE PÈLERIN DE MONTREUX

PREMIERE PARTIE

J’ai lu quelque part la phrase suivante :

« L’histoire n’est pas simplement une suite d’épisodes, mais une continuité vivante ».

La carrière d’ABDERRAHMANE FARÈS, comme celle de FERHAT ABBAS d’ailleurs, permet de mieux comprendre le déroulement opérationnel de la politique suicidaire mise en œuvre en Algérie Française. Ces deux hommes jouissaient d’une formation intellectuelle qui, normalement, aurait dû les conduire sur la voie de l’intégration et en faire les champions de cette thèse.

 

Est arrivé un moment tragique, pour eux comme pour nous, où les incertitudes apparentes pour ne pas dire simulées, de la politique française en Algérie, ont généré sur un plan plus général, deux comportements :

-                     dans un premier temps : chez les membres de la société majoritairement francophile algérienne de confession musulmane, un comportement de doute quant à la volonté de la France de rester en Algérie d’abord ;

-                     dans un deuxième temps : une réaction d’hostilité individuelle, opportuniste, chez ces deux personnalités qui nous intéressent dans cette étude.

Ce doute a entraîné, en effet, une volonté motivée par une prudente nécessité, de les incorporer à la rébellion.

C’est-à-dire à la FORCE INSURGEE dont ils sont devenus des instruments, nous voulons dire des auxiliaires providentiels de haute importance technique, à utiliser par le gouvernement gaulliste, quand celui-ci manifestera ouvertement l’intention, ou plutôt la volonté de s’incorporer à son tour, dans les effectifs de la FORCE INSURGEE contre la France. Quand ce gouvernement gaulliste décidera de tuer la France Sud-Méditerranéenne. Quand le gaullisme décidera d’ouvrir le chemin de la victoire au bénéfice exclusif de la FORCE INSURGEE, c’est-à-dire au bénéfice du FLN.

ABDERRAHMANE FARÈS s’inscrit dans ce collège de personnalités, qui a joué l’Algérie indépendante, parce que l’Algérie était manifestement méprisée par le gouvernement français. Il s’est inscrit, en conséquence, comme un auxiliaire de premier plan dans les effectifs opérationnels du gaullisme. Il a joué ce rôle anti-français, avec conviction et constance jusqu’à la fin de sa vie.

Né à AKBOU en Petite Kabylie, FARÈS est mon compatriote provincial, puisque je suis né à BOUGIE, c’est-à-dire, comme lui, dans la WILAYA actuelle de BEJAÏA. Premier notaire français de confession musulmane, il occupa en fin de parcours le poste de chef de L’EXECUTIF PROVISOIRE que De Gaulle lui octroya en 1962 après le cessez-le-feu du 19 mars de la même année.

A ce moment-là, FARÈS détint le pouvoir en Algérie encore française. L’Algérie que la France s’apprêtait à rejeter définitivement de l’entité nationale française. Il détenait la possibilité, s’il en avait eu le cran, d’inverser le cours de l’histoire et de renvoyer les accords d’Evian dans les abîmes du néant d’où ils avaient été extirpés. Avec la FORCE LOCALE, les unités de Harkis, les tirailleurs algériens et l’OAS qu’aurait ralliée enfin le peuple pied-noir dans sa totalité, il aurait pu interdire la prise du pouvoir par le GPRA (1). Mais non ! Il a joué à fond la politique gaulliste.

Pour justifier cette attitude anti-française forcenée, qui ne correspondait en rien à ses convictions profondes, il s’était servi, depuis longtemps déjà, du prétexte des événements du 20 août 1955. C’est-à-dire du drame de Philippeville, d’El Alia et des mines d’Aïn Abid. C’est en invoquant ce drame en permanence, qu’il s’est inscrit dans le camp de la rébellion.

Par là même, il s’est illustré le moment venu, comme un auxiliaire précieux pour l’accomplissement de la manœuvre capitularde gaulliste. Capitularde, en dernière et définitive analyse, devant l’Arabo-islamisme fondamentaliste, l’intervenant tactique majeur de la force insurgée contre la France.

Il est écrit, un peu partout avec insistance, que ces événements du 20 août 1955 auraient joué un rôle déterminant dans le choix de FARÈS.

Il est curieux de constater qu’il en fût de même pour Jacques SOUSTELLE, mais en sens radicalement inverse.

SOUSTELLE, gouverneur général de l’Algérie en remplacement de LEONARD, était connu comme un homme de gauche très militant. Il fut un recruteur actif pour les BRIGADES INTERNATIONALES de la guerre civile espagnole. Il se manifesta comme un défenseur outrancier des droits de l’homme. Mais SOUSTELLE aurait dû savoir que lorsque l’on parle des DROITS DE L’HOMME, il faudrait évoquer plutôt les DROITS DE L’HOMME IDEAL, DE L’HOMME ABSTRAIT. SOUSTELLE, néanmoins, bouleversa les fondements philosophiques de ses convictions politiques, lorsqu’il constata DE VISU les horreurs subies par les Européens d’Algérie lors de ce drame du 20 août 1955, à Philippeville, à Aïn Abid et à El Alia. Devant le ventre ouvert des femmes françaises, devant le corps d’un nouveau-né dont la tête avait été fracassée contre un mur, devant les corps mutilés de nos martyrs, il s’est écrié avec conviction :

« C’est un véritable génocide qui est mis en œuvre ».

Un génocide dont le peuple pied-noir allait être victime. Et c’est contre ce génocide annoncé qu’il lui fallait d’urgence proposer une parade qui fût définitive.

Il a prôné à outrance, immédiatement, l’intégration des musulmans à la France. Car il était convaincu que seule l’intégration pouvait assurer désormais la paix en Algérie française. Mais il n’a pas eu le cran, car il ne jouissait pas pour le faire du savoir adéquate et nécessaire, de mettre en route le processus préalable et indispensable à l’intégration : un processus de laïcisation de la société franco-algérienne dans sa totalité. Cette intégration n’était possible, en effet, que si les musulmans acceptaient, avant toute chose, d’emprunter le chemin de la sécularisation pour accéder à la sécularité.

 

Une précision de vocabulaire s’impose.

Comme je l’ai écrit dans mon dernier livre (2), il ne faut pas confondre sécularisme d’une part et, sécularité et sécularisation d’autre part.

Le sécularisme prône l’absolutisation des valeurs matérielles de la vie et rejette l’idée de Dieu.

La sécularité, que l’on atteint par le chemin de la sécularisation, tout au contraire, reconnaît la réalité des valeurs matérielles de la vie, mais elle les subordonne à Dieu.

Il fallait en Algérie française, que le vécu de la foi en Dieu se manifestât chez les musulmans de la même manière qu’il se manifestait en Algérie comme en France ou ailleurs, dans la religion juive et la religion chrétienne. C’était l’axe de réflexion qui était prioritaire en Algérie et c’est celui qui aurait dû servir de fil conducteur, d’axe directionnel, à la politique d’intégration.

Mais personne n’a eu le courage politique d’affirmer cette nécessité évolutive et de lui conférer une identité opérationnelle. C’est-à-dire de mettre en route la laïcité dans « l’enthousiasme français » que l’on a refusé de faire naître alors en Algérie, à cette époque.

FARÈS s’est donc rangé, sous le prétexte de ces événements du 20 août 1955, dans la ligne de conduite du FLN. Il a invoqué, sans arrêt, pour justifier son choix, ce qui est devenu, depuis lors, un truisme historique : nous voulons dire qu’il s’est servi de la mort de ses coreligionnaires dans les suites de cet événement. Et exclusivement de cette mort, sans se préoccuper du drame préalable, c’est-à-dire du massacre premier de civils français sans défense.

Ce génocide incontestable et particulièrement exhibitionniste de Français, avait provoqué, tout logiquement, une riposte violente des forces de l’ordre et du peuple pied-noir. Ce massacre de Français, fut donc à l’origine, d’une répression inévitable. Qu’elle fût sauvage, aveugle, voire exhibitionniste à son tour, c’est facile à comprendre, même s’il est pénible, de les évoquer quelques dizaines d’années plus tard. Il fallait inverser, immédiatement, les sites de la terreur. Un homme normal peut devenir fou à cause de la douleur éprouvée devant le massacre des siens. Mais cette répression, pour être efficace dans le futur, aurait dû être immédiatement suivie de la mise en route d’une attitude politique révolutionnaire, dont le but aurait été de faire surgir de l’histoire toutes les conditions de vie nécessaires pour qu’un tel génocide de notre peuple, et la répression conséquente qu’il entraînerait, ne fût plus concevable en Algérie. Ces conditions étaient illustrées dans la notion d’intégration, dans la mesure où la laïcité eût été imposée en Algérie, dans toutes les manifestations de la vie quotidienne : familiale, associative et politique.

FARÈS, tout au contraire et fort opportunément, s’est rallié aux exigences de la propagande FLN. C’était d’ailleurs pour atteindre ce but que cette opération avait été déclenchée : rallier tous ceux qui étaient encore soumis à un doute. Elle est revendiquée, aujourd’hui encore, comme une opération de grande valeur stratégique par les autorités algériennes. Parce que les horreurs qu’elle a provoquées n’ont pas pu être utilisées, tout au contraire, comme elles auraient dû l’être, pour la mise en route de la politique d’intégration, c’est-à-dire, la seule politique défendable en Algérie française…. si on voulait en éviter la mort.

En conséquence, l’un des effets bénéfiques majeurs de cette opération pour le FLN, fut donc l’adhésion de FARÈS qui s’est rallié sans réserve à la volonté indépendantiste du FLN.

 

Cette adhésion à la thèse de l’indépendance, fera de lui, insistons encore, un outil précieux à manipuler par De Gaulle, pour venir à bout de la résistance française ultime, quand elle s’identifiera à l’OAS. Pour venir à bout de ces femmes et de ces hommes qui, selon les propos tenus par le général lui-même, « étaient aveuglés par leur amour de la France », et qui combattaient contre ceux « qui étaient aveuglés par leur haine de la France ».

De quelle manière FARÈS s’est-il engagé sur le chemin de l’anti-France ? De quelle manière est-il devenu un instrument majeur du gaullisme complice prioritaire et efficace du FLN ? Du gaullisme, dont on doit affirmer en réalité, qu’il fut l’organe de commandement suprême du FLN à partir du 28 septembre 1958 ? C’est la suite de cette étude qui va permettre de répondre à cette interrogation.

Après le référendum-piège du 28 septembre 1958, le référendum maudit, à l’automne de cette même année, René COTY est encore Président de la République française.

De Gaulle assure les fonctions de Président du Conseil, jusqu’au mois de janvier 1959.

De Gaulle, qui était personnellement en contact avec le FLN depuis 1956, avec FERHAT ABBAS tout particulièrement par l’intermédiaire de BOUMENDJEL, va enclencher un processus de négociations.

En 1956, c’était des contacts. En 1958, ce sont des négociations.

Des négociations pour aboutir à un cessez-le-feu. De Gaulle s’apprête, dans la crudité des faits, à hisser le drapeau blanc. Car, comme l’écrit FERHAT ABBAS lui-même « c’est à celui qui sollicite sans arrêt l’arrêt des combats qu’il appartient de hisser le drapeau blanc ».

QUEL FUT LE MODUS OPERANDI ?

Pour conduire ces manœuvres secrètes à leur meilleur résultat possible, De Gaulle bénéficie d’un excellent chef de cabinet.(3) Il s’agit de Georges POMPIDOU, agrégé de philosophie, ancien fondé de pouvoir de la Banque Rothschild. Pompidou avec l’accord de René BROUILLET, secrétaire d’Etat aux Affaires algériennes, dont l’adjoint est Bernard TRICOT, prépare un document. C’est le document Pompidou… Aujourd’hui on ne parle plus. Mais on dit aussi qu’il est très connu des historiens. Un document qui définit le processus permettant de conclure des négociations.

Ce document Pompidou, s’illustre en effet comme le premier outil de l’abandon. Tout naturellement, le second outil de l’abandon de l’Algérie française, c’est le FLN de l’extérieur, composé du CCE(4) et du CNRA(5). Le FLN, en effet, n’est pas encore constitué en gouvernement.

Il accède à cette dignité, c’est-à-dire la constitution du GPRA, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, le 18 septembre 1958, grâce à la volonté conjointe de De Gaulle et de FERHAT ABBAS.

Le GPRA constitué le 18 septembre 1958 est présenté, officiellement et en grande pompe, à la presse internationale le 19 septembre 1958, au Caire, par FERHAT ABBAS, son premier président, qui est l’homme de De Gaulle en cette circonstance historique.

De Gaulle lui-même est représenté officieusement, à cette cérémonie, par l’écrivain Jean AMROUCHE et par Abderrahmane FARÈS, l’autre homme du général De Gaulle, en cette même circonstance historique.

Mais ce contact officieux n’est pas suffisant. Pour conduire ces négociations au meilleur résultat, le plus rapidement possible, il faut mettre en œuvre un officier de liaison entre le nouveau-né, le GPRA, d’une part et De Gaulle, d’autre part. Qui va être désigné comme officier de liaison offrant toutes les garanties aussi bien à De Gaulle qu’au GPRA ?

« Mais ne cherchez plus mon général ! Cet homme vous l’avez sous la main, à Paris, il habite 269 Avenue Daumesnil, dans le 12ème arrondissement.

De qui s’agit-il ?

D’ABDERRAHMANE FARÈS ».

FARÈS, c’est-à-dire l’ancien notaire de la petite ville de Kolea, tout près d’Alger et ancien Président de l’Assemblée Algérienne, qui s’est trouvé dans l’obligation de quitter Alger. Car il était devenu en 1956, du fait de ses orientations, l’objet d’un projet d’attentat de la part d’une organisation contre-terroriste, dont je faisais partie.

FARÈS en 1958, après l’escroquerie du 13 mai, est disponible à Paris. Il a failli faire partie du dernier gouvernement de la IVème République. Guy MOLLET, qui avait reçu de De Gaulle un poste de ministre d’Etat sans portefeuille, propose à son Président du Conseil De Gaulle, de faire bénéficier FARÈS de la même faveur.

Mais FARÈS est discipliné. Ou plutôt il craint pour sa peau. Il demande, en conséquence de cette crainte, l’autorisation du FLN avant d’accepter ce poste. Le FLN lui intime l’ordre de le refuser.

De Gaulle ne lui tiendra pas rigueur de ce refus. Il va donc l’utiliser, répétons-le, comme officier de liaison officieux, clandestin, dont la mission constante sera d’assurer les pré-négociations entre lui-même De Gaulle, Pompidou et René Brouillet d’une part, et le GPRA d’autre part, après la naissance de ce dernier, le 18 septembre 1958.

Mais, alors qu’en 1956, F. ABBAS rencontrait Boumendjel à Berne lors de ses contacts avec De Gaulle, il rencontrera cette fois FARÈS à Montreux, tout près de Lausanne. Ce qui vaudra à FARÈS l’appellation du pèlerin de Montreux.

FARES officialise ainsi par ce rôle un peu barbousard son adhésion sans réserve au FLN.

Il avait pris soin, auparavant, de consolider ses relations avec le FLN par différents contacts nécessaires à son acceptation au sein du FLN. Il s’était soumis en quelque sorte à différents examens de passage. Car il était accepté avec réticence, parmi les durs de la force insurgée.

Il rencontre dès que possible OUAMRANE l’égorgeur.

Il est en contact fréquent avec IBRAHIM BACHIR, le Président de l’Association des oulémas qui l’avait pris en mains dès l’amnistie de 1946. C’est FARES lui-même, qui le raconte.

Il réussit à obtenir une entrevue, en 1956, avec LARBI BEN M’HIDI, le chef de la Zone Autonome d’Alger (ZAA)(6).

Il tient à rencontrer, pour faire allégeance, et il y parvient, YACEF SAADI et ALI-LA-POINTE dans la casbah d’Alger, comme l’ont fait Germaine TILLION et Albert CAMUS.

 

Par le moyen de tous ces contacts, FARÈS donne des gages. A qui ? A ceux qui ont l’expérience de l’assassinat. A ceux qui détiennent le pouvoir de faire tuer. Il leur explique qu’il s’inscrit sans réserve dans leur combat. Il exhibe ainsi sa trahison envers la France. « Ne me tuez pas, je suis avec vous ! ».

Pour ces raisons évidentes et connues depuis longtemps, je rappelle que nous avions programmé son exécution en 1956. Il fut certainement averti et mis à l’abri de notre action par le moyen d’un déplacement, ou plutôt d’une fuite en France métropolitaine. Il en profita, toujours dans le projet de faire soumission constante au FLN, pour rencontrer le tout nouveau chef de la Fédération de France du FLN, LEBJAOUI. Mais qui est LEBJAOUI ?

Quelques semaines auparavant, celui-ci était encore un fonctionnaire municipal de la ville d’Alger, sous l’autorité directe du Maire d’Alger, Jacques CHEVALLIER. Nous savons de source sûre(7), de source spécialisée, que LEBJAOUI alimentait les tueurs du FLN de la ZAA en fausses cartes d’identité. Son transmetteur était un appariteur de la Mairie d’Alger, RABAH ADJAOUI. Ce dernier fut détecté et arrêté par la police française. Mais sur intervention personnelle du maire d’Alger, Jacques CHEVALLIER, il fut libéré. Ce qui lui permit de reprendre ses activités. Pas de chance ! Il fut tué par une patrouille du 9ème Zouaves, rue de la Lyre. Il était porteur de cartes d’identité qu’il s’apprêtait à livrer aux tueurs de BEN M’HIDI.

LEBJAOUI, le patron direct d’ADJAOUI à la Mairie d’Alger est obligé de s’enfuir. Il est affecté au commandement de la Fédération de France du FLN. Il est rapidement arrêté. Par son intermédiaire, la complicité de Jacques CHEVALLIER, maire du Grand Alger, avec le FLN est confirmée, une fois de plus, d’une manière pratiquement officielle. Mais Jacques CHEVALLIER… on n’y touche pas ! Il est trop utile pour les intérêts des pétroliers sahariens.

Après le 13 mai 1958, FARÈS joue donc le rôle du pèlerin de Montreux. Il maintient des contacts avec tous les cadres du FLN qui séjournent en France et en Europe. Car, c’est une obsession ! Il veut lever toute équivoque. Il ne veut pas être tué à cause de l’excès de zèle d’un tueur mal informé.

 

Pour cette raison il rencontre BEN TOBAL, un des responsables des massacres de Philippeville du 20 août 1955.

 

Pourquoi rencontrer tout spécialement BEN TOBAL ? Parce que FARÈS craint encore pour sa peau. Il redoute le drame que connut le député BENHABYLES, au lendemain du discours du 16 septembre 1959, prononcé par le général De Gaulle, le Président de la République.

 

BENHABYLES comprend, à l’écoute de ce discours, que l’Algérie française est condamnée à mort par De Gaulle. Ami personnel de FARÈS et de FERHAT ABBAS, lui, qui était un élu Algérie-Française, décide de changer de camp. Il sollicite et obtient de FERHAT ABBAS un poste au sein du GPRA.

Au cours de son voyage pour rejoindre sa nouvelle affectation anti-française, il est intercepté et tué dans l’Allier. Différentes hypothèses ont été proposées pour expliquer cette exécution. Furent incriminés tout particulièrement, les services spéciaux français. Sur ce point très précis, le général JACQUIN, ancien chef des services secrets en Algérie, est formel :

« C’est faux, c’est BEN TOBAL qui l’a fait tuer par un tueur qui après l’opération, reste caché en France ».

Ou se cache-t’il ? A Lyon, chez le Primat des Gaules, tout près de l’archevêché, au Prado.

Mais pourquoi cette exécution ?

Parce que BEN TOBAL en a « ras-le-bol » de voir ces « transfuges de l’Algérie française » obtenir des postes de responsabilité au sein du GPRA. Les places, « c’est pour les combattants de la première heure », soutient BEN TOBAL.

FARÈS, tout logiquement, redoute de vivre le drame de BENHABYLES. D’autant plus qu’il est ambitieux, malgré ses craintes. C’est un Kabyle. Au sein de la WILAYA III, on le vénère. On le lui fait savoir. Il est appuyé aussi par les libéraux d’Algérie, c’est-à-dire par les traîtres, les renégats de la France en Algérie. Il déjeune au Georges V avec BLACHETTE, un mentor algérois parmi d’autres, de Jacques CHEVALLIER, celui-ci illustrant personnellement l’archétype des hommes qui rejettent la France en Algérie.

Chez les promoteurs gaullistes de la nouvelle carrière de FARÈS, on redoute un destin tragique pour ce pion fondamental de la liquidation de l’Algérie française. Alors comment le protéger contre une initiative malheureuse et inopportune du FLN ? C’est tout simple.

On va le foutre en taule !Il suffisait d’y penser.

On arrête FARÈS à son domicile. Un juge d’instruction, en s’efforçant de ne pas rire, l’inculpe « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». On l’incarcère à Fresnes.

Quelques jours après le 19 mars 1962, on le libère. De sa cellule de Fresnes il est conduit directement à l’Elysée.

« Alors mon cher Président, bien reposé ? » lui demande en riant le général De Gaulle. FARÈS est déjà désigné, et il le sait, comme Président de l’Exécutif provisoire en Algérie, qui est mis en place pour gouverner cette terre jusqu’à l’indépendance du 3 juillet 1962.

 

Il y exercera tous ses talents, en jouant le rôle capital que l’on sait. C’est-à-dire qu’il contribuera à détruire l’OAS en la gangrenant de l’intérieur, par l’intermédiaire d’un cadre opportuniste et ambitieux de notre organisation. Une grosse tête qui avait été chassée, trouvée et prise en mains au moment opportun par un état major financier et pétrolier pour liquider l’Algérie française.

 

Mais il s’agit là de la seconde partie de cette étude que vous lirez plus tard. Avant que je ne prenne congé de ce monde crépusculaire.

 

Le 2 février 2009

Jean-Claude PEREZ

 

NOTE

Dans le n° 124 de la Revue trimestrielle « L’ALGERIANISTE », un lecteur soulève la notion  d’un terroriste FLN, réfugié dans une sacristie ou dans une église (page 139). Dans ce travail que je viens de vous proposer, je vous ai livré une illustration de ce style d’événements, lorsque j’ai rapporté que le tueur FLN de BENHABYLES fut caché dans les locaux du Prado, une dépendance de l’archevêché de Lyon.

D’autre part, j’invite les lecteurs que ce sujet intéresse, à se reporter à mon livre « L’ISLAMISME DANS LA GUERRE D’ALGERIE ». Je rapporte, dans cet ouvrage, un témoignage dont l’origine est le regretté père BALSAMO. Celui-ci souligne qu’un tueur FLN avait été caché dans le presbytère d’un prêtre algérois dans les locaux de l’Externat de Notre Dame d’Afrique du boulevard Saint-Saëns et l’avait ainsi volontairement soustrait à une arrestation. Un témoin oculaire de cette complicité fut le père MARSIL, récemment affecté en Algérie à cette date, qui le rapporta au père BALSAMO et à l’un de mes amis niçois.

1) Gouvernement Provisoire de la République Algérienne constitué au mois de septembre 1958

 

2) ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES

3) D’après le livre de Jean-Claude PEREZ, « VERITES TENTACULAIRES SUR L’OAS ET LA GUERRE D’ALGERIE » : une stratégie, trois tactiques. Chez le même éditeur.

4) CCE : Comité de Coordination et d’Exécution

5) CNRA : Conseil National de la Révolution Algérienne.

Ces deux structures ont été créées après le célèbre congrès de la SOUMAM de l’été 1956

6) Voir mon 3ème livre « VERITES TENTACULAIRES SUR LA GUERRE D’ALGERIE » chez le même éditeur

7) Général JACQUIN

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 OU Retour vers nos lectures.

11 juillet 2014

SI L'ALGÉRIE FRANÇAISE M'ÉTAIT CONTÉE

COUVERTURE

            Nombreux sont les ouvrages qui ont été publiés sur l'Algérie, la guerre d'indépendance, l'exode des Pieds Noirs. Nombreux aussi sont les études, les articles de journaux, les films qui ont traité des méfaits de la colonisation et de la confiscation des biens et des modes de culture des algériens par les familles françaises et d'autres nationalités vivant en Algérie.

            Le sujet fait encore polémique et est souvent présenté en fonction du vécu et des points de vue des uns ou des autres. La souffrance des Pieds Noirs ayant perdu dans des conditions souvent déplorables ce qu'ils croyaient être leur « terre » se heurte à l'idéologie de certains  qui ne considèrent que la prise de possession d'un pays par des émigrés venus faire fortune.

            Avec Jacqueline Beaussart, nous avons cherché à sortir de ce dilemme et à dépassionner les débats pour porter un regard « vrai » sur l'histoire de l'Algérie quand elle était française.

            Tous deux étant nés et ayant longtemps vécu à Oran nous voulions laisser une trace du travail accompli durant plus de 100 ans par les générations de pionniers dont nos parents ont fait partie. Nous avons tenté raconter la construction de l'Algérie Française en tenant compte de sa géographie et de son passé et raconter les événements qui ont mené à sa fin en tenant compte du rôle du contexte politique français et international.

            L'histoire de l'Algérie de 1830 à 1962 est un des grands chapitres de l'Histoire de France qui devra être enseigné aux générations futures sans trahir les faits ni oublier les hommes.

Roger Puertas

Table des matières

I – Introduction

II – Le pouvoir des mots

III – La géographie de l’Algérie

IV – De la préhistoire à l’Algérie Française

V – L’Algérie Française

Les vraies raisons de l’expédition de 1830

La conquête militaire et le début de l’organisation du territoire (1830-1870)

L’Algérie, la France et le monde (1871-1945)

La fin de l’Algérie Française (1946-1962)

VI – Le peuplement de l’Algérie Française

VII – Les apports des Français d’Algérie

L’enseignement

Le médical et le sanitaire

Les infrastructures

– les routes

– les voies ferrées

– le transport aérien

– les ports et le transport maritime

– L’hydraulique

– les Postes et télécommunications

– l’urbanisation

La mise en valeur des productions

– l’agriculture

– l’élevage et ses produits

– la pêche maritime

– l’exploitation des productions minérales

– les services administratifs, financiers et juridiques

– La culture, les loisirs

– Le tourisme et les stations thermales

VIII – Épilogue

 

Information sur l'ouvrage:

Collection classique

Date de publication 8 juillet 2014

Langue Français 124 pages

Auteurs : Jacqueline Beaussart - Roger Puertas

Livre papier ISBN : 9782332765253

Livre PDF ISBN : 9782332765260

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6 juillet 2014

ABANDON DU PROJET DU MUSEE DE L'HISTOIRE DE LA FRANCE EN ALGERIE

 projet du Musée de l’Histoire de la France en Algérie

                     

«Montpellier abandonne le projet du Musée de l’Histoire de la France en Algérie» («Midi Libre» du 19.06.2014)

HISTORIQUE

MUSÉE de l’HISTOIRE de la France et de l’ALGÉRIE «MHFA»: Lancé en 2002, la ville rachetait, pour 2 millions d’euros, un ancien bâtiment de l’armée, l’hôtel Montcalm, pour accueillir le futur musée. Un conservateur était même nommé à sa tête, en attendant la mise en place d’un «comité scientifique», («Le Figaro» du 07.11.2005) pour célébrer la mémoire des Français d’Algérie sur le thème «Musée de l’histoire de la France en Algérie (1830-1962)», avec pour objectif officiel de mettre en valeur «l’œuvre de la France» ; le projet de musée avait évolué, suite aux polémiques et à la disparition de son initiateur, l’ancien maire de Montpellier George Frèche (09.07.1938-24.10.2010), vers une histoire des relations entre la France et l’Algérie.

En février 2003, un arrêté municipal est adopté : un lieu est choisi, l’hôtel Montcalm et, une conservatrice est recrutée. Pour ce qui est de l’hôtel Montcalm, il est alors prévu de le diviser en deux parties, une historique, l’autre sociologique. La première retracera les grands moments de la présence française en Algérie de 1830 à 1962 et déclinera différents thèmes, comme l’Armée d’Afrique, la médecine coloniale ou la sociologie des immigrés. La seconde sera consacrée aux témoignages de rapatriés et de harkis du Languedoc-Roussillon. En octobre 2003, Catherine Parpoil prend en charge le poste de conservateur et, selon elle : «Le Conseil scientifique regroupera des universitaires, des conservateurs de musée, dont celui du Mémorial de Caen, ou encore la directrice du Centre des archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence. Des experts qui garantiront la rigueur intellectuelle du musée. Il ne s’agit pas de régler des comptes, mais de rappeler le fil de l’histoire. Celle de tous ceux qui ont vécu en Algérie française, des colons aux musulmans en passant par tous ces immigrés forcés de partir après les événements de 1848 et 1870. Cette page de l’histoire de France est très mal enseignée. On apprend la décolonisation mais pas la colonisation…Au terme du parcours, la guerre d’Algérie sera inévitablement évoquée. Les différentes tendances seront présentées. Faute de trouver les mots, il faudra trouver les bons symboles» ; Catherine Parpoil opte pour un «musée d’atmosphère», en misant sur l’iconographie et l’interactivité : «Des outils qui peuvent permettre au public de s’approprier cette histoire et faire avancer le travail de deuil». («Le Point» du 22.04.2004, «Montpellier-Au temps de l’Algérie française» par Audrey Emery).   Succédant à Frèche à la mairie de Montpellier, le 22.04.2004, la socialiste Hélène Mandroux refuse d’endosser le projet de son prédécesseur, avec le consentement des «Verts» et des communistes, refusant d’édifier un «monument à la gloire de la colonisation». En réaction, G. Frèche rapatriera le projet dans la communauté d’agglomération dont il est alors président. L’ «Express» du 20.11.2009 rappelle les propos de G. Frèche : «Je ne remets pas en cause l’indépendance de l’Algérie. Lorsque j’étais étudiant, j’ai même milité en sa faveur ! Je veux simplement construire un musée sur l’histoire de cette période. Avec ses côtés positifs –la France a fait là-bas beaucoup de choses bien- et ses côtés négatifs –avoir refusé le vote aux musulmans était un scandale.».

Dans le bulletin mensuel municipal «Montpellier Notre ville» n° 292 de juin 2005, on lit : «Montpellier offrira bientôt aux visiteurs et chercheurs «le seul musée de France entièrement consacré à la présence française en Algérie de 1830 à 1962». En 06/2005, l’historien Jacques Frémeaux démissionne du Conseil scientifique pour des «raisons d’ordre privé».

Le 06.11.2005, l’historien Daniel Lefeuvre, un des associés au projet, confie : «Ce n’est pas rien que l’ouverture du musée était prévue pour 2007, un an avant les municipales. Nous ne sommes pas là pour servir la soupe aux politiques et aux rapatriés… ». Les propos de D. Lefeuvre rapportés par le journaliste Jean-Marc Leclerc du «Figaro» du 07.11.2005, s’expliquent par le fait que la : «composition du «comité scientifique», ouvert à de nombreuses associations de rapatriés, va brouiller l’image «scientifique» de l’opération. Nombre de ses membres, en effet, prônent un discours qui  évoque davantage la célébration de la colonisation que le nécessaire «travail de mémoire». Un fort soupçon de clientélisme électoral plane également sur le dossier». Dans «L’Humanité» du 06.11.2005 on note : «Musée historique ou à la gloire des pieds-noirs ?» interrogeait en mai le quotidien régional «Midi Libre». Le doute est permis. Le comité d’honneur qui suit le dossier comprend des associations de rapatriés (notamment l’avocat Jacques Martin, président de l’Association nationale des Français d’Afrique du nord, d’Outre-mer et leurs amis, créée le 04.11.1956 «ANFANOMA» et président du comité d’honneur constitué pour la création du Musée, Roland Dessy président de la Maison des rapatriés, précise l’auteur) mais pas d’anciens combattants, tels que «FNACA» (dont le président départemental est Jean-Marc Laurens (pied-noir et «fils de colon» précise-t-il), ou Mouvement des anciens combattants harkis.

Bien que l’adjoint à la culture, Henri Talvat, insiste sur le caractère purement historique du lieu, les élus communistes, eux, s’inquiètent et regrettent l’absence de personnalités comme Benjamin Stora dans le comité scientifique.». A ce propos, le conseiller municipal «PCF», Jean Dean s’interroge aussi :   «Il est dommage que Benjamin Stora, grand spécialiste de l’Algérie, n’y figure pas.». («Midi Libre» du 21.05.2005). Le 15.11.2005, G. Frèche déclare: «On s’est entendu avec Hélène (Mandroux). Elle m’a demandé si je voulais prendre ce musée à l’Agglomération. C’est fait. Ce sera bouclé avant la fin du mandat…Il s’agit de faire un musée de la France en Algérie et pas un musée sur la guerre d’Algérie ou l’Algérie coloniale. On va rendre hommage au travail qu’on fait, avec les Arabes, indissociables de cette histoire, les Français en Algérie. On ne va pas faire un musée de l’histoire de l’Algérie, car c’est à Alger de le faire. On va rendre hommage à ce que les Français ont fait là-bas». («Midi Libre» du 16.11.2005).

Dans un entretien accordé au «Midi Libre», le 17.11.2005, à la question : «Pourquoi avez-vous quitté le comité scientifique ?»,

Daniel Lefeuvre répond : «Pas du tout ! Je ne l’ai pas quitté et, à l’heure où je vous parle, je suis toujours à l’intérieur et solidaire du comité. Ayant appris par la presse, ce que je trouve discourtois, voire blessant, que la réalisation du projet était freinée, et mes messages étant restés sans réponse, j’ai écrit à Hélène Mandroux pour obtenir des explications. Je les attends toujours. Je sais que le comité scientifique a été convoqué mercredi dernier mais je n’ai pu y participer, ayant été prévenu trop tard, je ne sais pas ce qui s’y est dit. J’ai toujours envie de travailler sur ce projet mais j’ai besoin de savoir si son contenu et sa finalité restent les mêmes. J’ai fait parvenir un double de ma lettre à Georges Frèche.» ;

Question : «La question du contenu du musée paraît difficile à résoudre, pour quelle raison ?» ;

Réponse : «Le problème vient de ce que l’on demande aux historiens de porter des jugements, de défendre les uns ou d’accuser les autres. Or, l’historien n’est pas là pour dire le bien et le mal, le juste et l’injuste. Son rôle consiste à chercher, à connaître, à comprendre, à montrer la complexité des choses, sans esprit de repentance ni volonté apologétique. On en est arrivé au point que le simple fait d’accepter de faire partie du comité scientifique de ce musée m’a valu d’être présenté comme un nostalgique de la colonisation.» ;

Question : «Montpellier a-t-elle besoin d’un musée sur l’histoire de la France en Algérie ?» ;

Réponse : «A Montpellier ou ailleurs, un tel musée pourrait être utile, dès lors que son contenu, serait historiquement irréprochable. En contribuant ainsi à éclairer l’histoire complexe de la France en Algérie, sans en omettre aucun aspect, ce serait aussi un instrument de cohésion sociale en permettant aux uns et aux autres , rapatriés, anciens combattants d’Afrique du Nord, harkis, jeunes issus de l’immigration…de tourner cette page toujours douloureuse de notre passé récent, de refermer des blessures profondes. Mais j’insiste : pour parvenir à ce résultat, il faut accepter de regarder le passé en face, il faut accepter de poser sur cette histoire un regard de vérité. C’est pour cette raison que je me suis opposé au fait que ce musée soit celui de l’œuvre française en Algérie. C’est trop connoté.» ;

Question : «Le musée doit-il réhabiliter la mémoire des rapatriés ?» ;

Réponse : «Le musée ne doit pas enfermer la complexité de l’histoire dans le camp des nostalgiques ou dans celui de ceux qui veulent se repentir. Ce serait la grandeur de Montpellier de faire le pari de l’intelligence, plutôt que de s’engager dans une œuvre de circonstance, inutile, voire productrice de rancœur et de déchirements. C’est d’ailleurs ce que demandent les rapatriés, dans leur grande majorité. On a besoin d’un regard lucide. Au demeurant, l’absence de débat public sur une question de cette importance me paraît regrettable. Pour ma part, je suis prêt à venir discuter de tout ça en public.».

Sans véritable direction scientifique le chantier s’enlisa. En 2009, tout était au point mort. C’est alors que le successeur de G. Frèche à la tête de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, choisit de nommer Florence Hudowicz, le 03.07.2010 ; une conservatrice du patrimoine fraîchement sortie de l’INP qui accepta de le reprendre à condition de pouvoir s’entourer d’un vrai comité scientifique. Celui-ci se constitua avec des personnalités telles que Marc Ferro, B. Stora, plusieurs historiens d’origine algérienne. Le projet de musée est alors réorienté et rebaptisé «Histoire de la France et de l’Algérie». Selon Georges Morin: «Il s’agissait d’élargir la problématique initiale, de tout mettre sur la table afin de prendre en compte toutes les mémoires». Ce projet remplissait un véritable besoin car aucun lieu ne raconte l’histoire de la France en Algérie et, plus largement, en Afrique du Nord. Il devait par ailleurs s’installer dans un beau bâtiment du XIIIème siècle, l’hôtel Montcalm, restauré à cette occasion…Depuis 2010 essentiellement, un important budget est consacré à la formation d’une collection cohérente. A cette collection propre qui contient environ un millier d’œuvres et de documents, pour un montant estimé à 3 millions d’euros, s’ajoute de nombreux dépôts provenant de Versailles, du Louvre, du Musée du Quai Branly. Sur un budget total de 20 millions, 15 ont déjà été investis. Interviewé par «Le Midi Libre» le 31.01.2011, à propos du « Musée de l’Histoire de France en Algérie pour fin 2012», l’ancien collaborateur de G. Frèche et successeur à la présidence de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, précise: «Je poursuis les mêmes objectifs que Georges Frèche. Il n’y a que la manière qui change. Il a fait bouillir la marmite et positionné l’Agglomération de Montpellier à une place enviée entre Toulouse, Marseille, Lyon et Barcelone. Aujourd’hui, il convient de lancer le 2ème étage de la fusée. Ce projet de musée en fait partie…G. Frèche adorait les tempêtes médiatiques…En tant qu’élu, j’ai des responsabilités que j’assume. Je vais finir ce musée qui est une chance pour notre territoire. A 63 ans, je ne vais pas devenir fort en gueule. Je vais faire du Moure. La polémique ne me fait pas peur et je sais être tenace sur les objectifs. Le dossier de labellisation du musée est parti. Nous devons, avec la conservatrice, mettre en action le réseau pour les prêts d’œuvres car car ce musée va évoluer au fil du temps. Nous faisons d’ailleurs quelques modifications sur le parcours scénographique. L’inauguration est prévue pour fin 2012, si tout va bien. Au plus tard, début 2013. On a pris du retard mais les travaux de gros œuvre sont assez impressionnants. Il est important que ce musée soit au cœur de Montpellier, au parc Montcalm, pour les rapatriés, pour leur famille. La polémique se tassera avec son ouverture. Ce musée vivra au fur et à mesure…Mais moi, si j’étais professeur d’histoire, j’irai avec mes élèves sur la place des Grands-Hommes pour faire un cours ! Il faut profiter de ces lieux importants pour la mémoire…On ne doit pas gâcher l’héritage. J’affronterai les chicaïas sans tomber dans le caniveau. Être plus diplomate, plus consensuel ne veut pas dire que je n’ai pas d’ambition. Au contraire. Je veux aller au-delà de la voie tracée par FrècheCe musée, je le vois comme un espace de débat accessible à tous. Être capable de tout montrer, ne pas avoir peur de notre passé, de notre histoire. Montrer une époque où les temps étaient heureux mais aussi les moments où la France s’est moins honorée. Les tabous doivent tomber. Nous n’éluderons rien, nous débattrons de la réalité de l’époque sans occulter les zones d’ombres. ».

Interrogé avant son élection aux municipales du 23.03.2014 sur ce qu’il comptait faire du musée de l’histoire de la France en Algérie, Philippe Saurel, nouveau maire Divers Gauche, et, président de l’Agglomération de Montpellier, répondait : «J’y suis favorable. J’estime qu’en histoire, il n’y a rien de pire que le non-dit. Concernant le passé de la France en Algérie, il y a eu des heures sombres mais également des moments de gloire, les deux doivent y être décrits. Si cela est fait en toute objectivité, je pense qu’il s’agit de quelque chose d’utile et bénéfique…». Or, le 14.05.2014, lors d’une conférence de presse, Ph. Saurel annonce que : «le projet de musée de l’histoire de la France en Algérie «MHFA» porté par ses prédécesseurs était abandonné…» ; et, dans «Le Point» du 23.05.2014, il affirme : «Il n’y pas une seule critique de la part des associations de rapatriés et de harkis. Ils ont compris mes arguments.». En lieu et place du musée, dont le budget d’élevait à 22 millions d’euros, Ph. Saurel annonce alors la création d’un lieu dédié à l’art contemporain sur le site de l’Hôtel Montcalm ; une ouverture prévue pour 06/2016.

Le 16.05.2014, des membres du «Conseil scientifique» de ce Musée adresse une lettre ouverte à M. Philippe Saurel, Président de l’agglomération de Montpellier : «Chercheurs impliqués bénévolement dans la réalisation du musée sur l’histoire de la France en Algérie, nous avons appris avec une très grande surprise votre intention d’abandonner ce projet très avancé à un an de l’ouverture du musée. Ceci s’est fait de manière abrupte et improvisée, sans dresser un bilan du projet  avec l’équipe qui le menait avec dynamisme depuis 3 ans, et sans concertation avec le Conseil scientifique du musée, composé de chercheurs qui s’étaient mobilisés pour soutenir sa réorientation, redonner au projet la légitimité scientifique qu’il méritait, et qui ont joué un rôle considérable dans la préparation des salles du musée et des expositions temporaires.En tant que membres de ce comité, nous déplorons le gâchis que représenterait l’abandon de ce projet de musée sans équivalent en France.

Gâchis intellectuel

Tout un travail a été fait depuis plus de 2 ans pour élargir la problématique initiale du musée, limitée à un cadre mémoriel étroit, et lui donner une ampleur susceptible de toucher toutes les mémoires associées à l’histoire des relations entre l’Algérie et la France.

Le projet réalisé et largement avancé à ce jour présente les qualités de rigueur scientifique, d’innovation et d’ouverture requises pour une présentation publique et dynamique de l’histoire contemporaine, apte à dépasser les débats mémoriels qui travaillent notre société. Sur le modèle de l’exposition réalisée en 2012 sur l’Algérie au musée des Invalides, où l’armée avait su donner carte blanche aux historiens, le travail engagé par les chercheurs à Montpellier présente un intérêt pédagogique évident. L’histoire de la colonisation et de la décolonisation est abordée en classes de 4è, 3è 1ère et terminale et les programmes encouragent les études des cas centrées sur l’Algérie. Le musée projeté peut servir de support à cet enseignement avec des visites collégiens et de lycéens venus de toute la France.

C’est un outil propre à comprendre le passé en dépassant des mémoires familiales parfois antagonistes.

Gâchis financier

15 millions d’euros sur les 22 budgétisés ont déjà été engagés.. Certains ne sont pas transférables, comme les 3 millions qui ont servi à enrichir les collections de tableaux, d’objets et de livres sur l’Algérie ou les contrats passés avec les prestataire de services qui travaillent depuis des mois sur le contenu des expositions. Quant aux investissements immobiliers et mobiliers, ils ne pourraient, en cas de changement de destination du musée, être «réversibles» sans d’importantes pertes et dédommagements aux entrepreneurs, se chiffrant par millions d’euros.

Gâchis politique

Le fait pour Montpellier d’accueillir un musée consacré aux relations avec l’autre rive ne peut que renforcer son positionnement méditerranéen. Il sert aussi la politique de coopération transnationale de la ville, qui a pris l’initiative il y a quelques années d’un jumelage exemplaire avec Tlemcen. Surtout, cet ambitieux projet peut participer utilement à l’échelle nationale à un processus de réconciliation franco-algérien qui est aujourd’hui bien engagé. Que Montpellier y figure au premier plan est évidemment profitable à la ville. Compte tenu de toutes ces considérations, nous ne pouvons que dénoncer une décision élaborée sans aucune concertation avec les acteurs du projet ni respect pour leur travail, et vous presser de bien vouloir réexaminer ce dossier sur la base d’une information plus éclairée. Nous sommes bien sûr à votre disposition pour vous présenter l’état d’avancement réel d’un projet qui ne peut que servir les intérêts et l’image nationale et internationale de Montpellier et de son agglomération… ». Les signataires : Jean-Robert Henry directeur de recherches émérite au «CNRS», président du conseil scientifique du musée. Il expliquera la réorientation sous l’angle plus large des relations entre la France et l’Algérie : «Nous avons voulu redonner une valeur scientifique à ce projet et intégrer dans de conseil des chercheurs algériens et français. Notre but était de ne surtout pas blesser les mémoires.». (Co-auteur avec Ahmed Mahiou de «Où va l’Algérie ?» 15.06.2001, Jean-Pierre Bertin-Maghit, professeur des universités membre de l’IUF, Pierre Boutan maître de conférences honoraire, Omar Carlier professeur émérite des universités, Dominique Casajus, directeur d’études à l’EHESS, Sébastien Denis maître de conférence à Aix Marseille Université, Ahmed Djebbar  professeur émérite des universités, Marc Ferro historien co-directeur des Annales et directeur  d’études à l’EHESS, Didier Guignard chargé de recherche au «CNRS», Nadjet Khadda,  professeur à l’université d’Alger, Ahmed Mahiou directeur de recherches émérite au «CNRS», Georges Morin inspecteur général honoraire de l’Éducation nationale, Paul Pandolfi professeur des universités, Michel Pierre historien ancien conseiller culturel auprès de l’ambassade de France à Alger, François Pouillon directeur d’études à l’EHESS, Tramor Quemeneur enseignant-chercheur à l’Université de Paris 8, Paul Siblot professeur des universités, B. Stora professeur des universités, Sylvie Thénault directrice de recherches au «CNRS».- (http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-stora/160514/un-musee-supprime ). Ce revirement fait réagir Tramor Quemeneur, historien et ami des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre «4ACG» (300 membres dans toute la   France, note de l’auteur) : «ce retournement est encore, une fois de plus, le symbole que la mémoire de la colonisation française et de la guerre d’Algérie ne passe pas. Est-ce pour satisfaire quelque promesse électorale que le nouveau maire renonce à ce projet ? Est-ce par frilosité, pour ne pas dire crainte ou lâcheté ? Ce musée aurait pourtant pu être un beau projet, comme le versant méditerranéen du Mémorial de Caen sur la Seconde guerre mondiale ou de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne.»Selon B. Stora:   «Il ne faut pas confondre la première phase, qui a connu de réelles difficultés et prêtait le flanc à la critique, et la seconde, avec la mise en place d’un comité scientifique sérieux représentant toutes les sensibilités et notamment les Algériens. Ce comité inclut par exemple Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Education nationale de l’Algérie; la conservatrice a fait partie du récent voyage présidentiel en Algérie et a rencontré un représentant du ministère de la Culture algérien ; l’ancien doyen de l’université d’Alger a rencontré le Consul d’Algérie qui lui affirmé soutenir le projet. Bref, l’Algérie a été largement associée et il n’y a aucun problème à ce sujet entre les Français et les Algériens. Le manque de coopération est plutôt actuellement celui du président de l’agglomération (Ph. Saurel) avec le comité scientifique : «Les gens qui ont pris la décision n’ont jamais pris la peine de passer un coup de téléphone aux membres du conseil scientifique, personne n’a jamais été consulté, j’ai découvert cela dans la presse».

Le 21.05.2014, sous la direction de Paul Siblot –membre du «Conseil scientifique du musée sur l’histoire de la France et de l’Algérie»- une pétition est adressée au maire de Montpellier et président de l’Agglomération, P. Saurel: «Nous ne comprenons pas votre intention de renoncer au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie à Montpellier, un an avant son achèvement, alors que le bâti est pour l’essentiel réalisé et que le chantier scientifique est très avancé. Les investissements publics sont importants, dont des dépenses non récupérables de plus de 6 millions d’euros en cas de changement de destination du musée. Peut-on accepter un tel gaspillage, disperser des collections uniques aux pièces rares et onéreuses ? Peut-on, sans aucun audit, sans aucune information publique, sans aucune concertation préalable, anéantir d’un coup le travail conduit depuis plusieurs années en toute rigueur scientifique ? Est-il opportun d’illustrer Montpellier par la substitution sans précédent d’un musée par un autre ? Le musée a pour but de montrer qu’on peut aujourd’hui parler d’un passé conflictuel, tissé de souffrances mais aussi de réelles rencontres et de compréhension réciproque. Il s’agit d’ouvrir de nouvelles perspectives afin que les  jeunes générations puissent surmonter les ravages de la guerre des mémoires, puissent comprendre une histoire conflictuelle dans toute sa complexité et ses contradictions, afin d’écrire autrement l’avenir… Nous ne pouvons croire que l’élu a oublié les déclarations du candidat. Pourquoi ce qui a été possible dans les relations franco-allemandes ne le serait-il pas pour l’Algérie ? Le projet est innovant, porté par une collaboration sincère, libre et indépendante entre spécialistes des deux pays. Il traite sereinement de sujets souvent instrumentalisés par des polémiques politiciennes ; il veille au respect de tous les vécus et répond aux plus hautes exigences scientifiques. Il n’y a pas sens à opposer l’art contemporain et l’histoire du passé ; aucune raison d’imposer un choix entre des projets totalement différents, de vouloir servir l’un par la suppression de l’autre ; aucune raison enfin d’anéantir une entreprise généreuse d’éducation citoyenne. Vous affirmez votre attachement à l’espace méditerranéen, votre intérêt pour les relations franco-algériennes, nous ne demandons qu’à l’illustrer avec vous. On ne saurait toutefois tergiverser. Les formules de substitutions évoquées ici ou là ne sont pas à même de soutenir l’ambition du Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. Si les choses devaient rester en l’état, la fin en serait de fait programmée. Ce serait à tous points de vue une faute politique, un gâchis intellectuel, financier et moral. Nous nous adressons à vous dans toute notre diversité, Chercheurs et universitaires, nous soutenons la lettre que le « Conseil scientifique vous a fait parvenir. Nous entendons œuvrer au dépassement de polémiques qui desservent nos deux pays et, par un effort commun d’objectivité, mettre l’histoire à disposition de tous les publics. Citoyens attachés aux idéaux universitaires, attentifs aux règles démographiques et à l’usage des fonds publics, nous sommes choqués de voir le bien et l’intérêts publics traités de la sorte, ,Français et Algériens de toutes professions, femmes et hommes de tous horizons, nous tenons à ce projet inventif de coopération entre Nord et Sud de la Méditerranée, qui contribue au rayonnement de Montpellier et s’inscrit dans la tradition humaniste de son Université, nous vous demandons instamment, M. le Maire de Montpellier, président de son agglomération, de reconsidérer vos intentions quant au Musée de l’Histoire de la France et de l’Algérie. De ne pas supprimer cet espace novateur de dialogue, et faire que les entraves du passé deviennent une chance pour l’avenir.».

Une partie des signataires de la pétition, quelques noms des personnalités emblématiques de la diversité:

AUDIN Josette veuve de M. Audin, BALIBAR Etienne philosophe, BEDOS Guy artiste, CIXOUS Hélène écrivain, CLÉMENT Jérôme écrivain fondateur d’Arte et président du théâtre du Châtelet, DAENINCKX écrivain, DANIEL Jean écrivain et journaliste, FELLAG comédien, FERRANDES Jacques auteur de bandes dessinées R. GALL Hugues directeur d’opéra, académie des Beaux-Arts, LACROIX Christian grand couturier, MEMMI Albert écrivain, MERMAZ Louis ancien sénateur, MORDILLAT Gérard romancier et cinéaste, MORIN Edgard sociologue et philosophe, ORSENNA Erik romancier et membre de l’Académie française, SANSAL Boualam écrivain, SEBBAR Leïla romancière, SICARD Didier ancien président du comité consultatif national d’éthique, SOMMAIRE Jean-Claude ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration «HCI», VIRCONDELET Alain écrivain et biographe, BENMANSOUR Sabeha professeur universitaire de Tlemcen, BERERHI Afifa professeur universitaire d’Alger, EL CORSO Malika historienne professeur universitaire d’Alger, GHOZALI Nacer Eddine juriste, HARBI Mohammed historien, HUREAU Joëlle historienne, JOUTARD Philippe historien, LEVALLOIS Michel membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer, MANCERON Gilles vice-président de la «LDH», NORA Pierre historien membre de l’Académie française, NORDMAN Daniel géographe, PERVILLÉ Guy historien, RIOUX Jean-Pierre historien, RIVET Daniel historien, RECHT Roland président de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, SCHNAPP Alain historien de l’art et archéologie, SPIQUEL Agnès présidente de la société des études camusiennes, TAGUIEFF Pierre-André philosophe et politiste, TALEB IBRAHIMI Khaoula linguiste professeur universitaire à Alger, TISON Hubert secrétaire général de l’Association française des professeurs d’histoire géographie, VAISSE Maurice historien, VALENSI Lucette historienne, VERMEREN Pierre historien, WIHTOL Catherine de WENDEN politologue et sociologue, WEIL Patrick historien et politologue, WIEVIORKA Annette historienne, TAZDAIT Nadir architecte en charge du grand musée de l’Afrique à Alger, etc.

 

L’auteur observe que, parmi les membres de la «Commission scientifique» ou les signataires de la pétition, on retrouve notamment : M. Harbi, T. Quemeneur, G. Manceron, O. Carlier, déjà signataires de la pétition «Appel des 171» pour «la reconnaissance de crime d’Etat (celui de M. Audin) par l’armée française durant la guerre d’Algérie». Cette pétition, lancée à Paris, était organisée par la «LDH», Médiapart et l’Humanité, le 24.03.2014, en présence de J. Audin. 

Faute de pouvoir joindre Ph. Saurel, l’Agglomération de Montpellier répond aux questions de la «Tribune de l’Art», invoquant : «le chantier n’est pas suffisamment avancé, il y a au moins 2 ans de travaux et, les 20 millions d’euros prévus vont être dépassés…Le label Musée de France n’a pas encore été donné, il n’est pas évident que le musée l’obtienne…La fréquentation de ce musée sera aléatoire, un musée mémorial n’attire pas les foules…Il y a eu un manque de coopération avec l’Algérie…L’idée n’est pas forcément de ne pas faire le musée, mais de le faire ailleurs, par exemple sur l’ancien site de l’ «EAI» à Montpellier  à Castelnau, ou de collaborer avec des villes comme Perpignan o Marseille…Il manque un centre d’art contemporain en centre-ville.».  (http://www.latribunedelart.com/le-musee-de-l-histoire-de-la-france ). Le 29.05.2014, dans un article signé de Sandrine Blanchard du «Monde», sous le titre «Montpellier exile son Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie», on note : «Pourquoi ce revirement ? Un membre du Conseil scientifique du musée, qui ne veut pas être cité, y voit un effet Front national : «La victoire de Ménard à Béziers a terrorisé tout le monde dans la région. Pour avoir la paix, on refuse de regarder l’histoire en face ». Un autre évoque «un retour de la politique clientéliste à la G. Frèche», et la pression des associations de rapatriés. Quant à Philippe Saurel, il finira par préciser : «Les pieds-noirs ont bien compris que ce projet était vicié depuis l’origine. Je ne marcherai pas sur la mémoire des Français d’Algérie. Le projet a changé d’âme le jour où Frèche est mort ; il est devenu moins chargé de sens, plus historique et plus général.». Ph. Saurel  observe que sa décision de stopper le musée : «n’a soulevé aucune protestation, ni des associations ni des élus des communes de l’agglomération, mais seulement du conseil scientifique. Que vaut-il mieux pour un centre-ville : un centre d’art contemporain capable d’attirer 800.000 visiteurs par an ou un musée de l’Algérie qui aura 5 visiteurs par jour ? J’ai été élu pour gouverner, je gouverne.». B. Stora, lui, ne décolère pas : «La France ne veut pas entendre parler d’une présence culturelle algérienne, c’est inouï …les élus municipaux anticipent d’éventuelles réactions non consensuelles, il y a comme une forme de peur». Le 09.06.2014, dans un communiqué intitulé «Le scandale du Musée de l’Histoire de France en Algérie de Montpellier : un projet détourné de son objectif initial et confisqué à des fins idéologiques par le lobby de la repentance», le président national du Cercle algérianiste, Thierry Rolando, note : «…Où sont passés les Pieds-Noirs ? Les Français d’Algérie et leurs associations ont été simplement passés par pertes et profits. Ils ont été sciemment écartés d’un projet qui n’est plus le leur et qui vise tout simplement à la condamnation de la présence française en Algérie et a pour vocation sans le dire de s’inscrire dans le d’une vision hémiplégique de l’histoire et d’une repentance à sens unique. La seule association de Pieds-Noirs représentée au Conseil scientifique est une association groupusculaire, là encore proche du «FLN», «Coup de Soleil» (332 membres dans toute la France au 31.12.2008, note de l’auteur) de Georges Morin, absolument inconnue de la plupart des Français d’Algérie. Que doivent exiger les Français d’Algérie désormais ? Ce projet de musée de Montpellier, dont un coup d’arrêt vient d’être donné (provisoirement peut-être) par le maire de Montpellier lui-même, constitue dans son orientation actuelle une véritable provocation à l’égard des Français d’Algérie, Pieds-Noirs et Harkis confondus. Ce projet militant aux relents idéologiques incontestables ne peut se faire sans que les fractures ne soient à nouveau avivées, que les blessures des Pieds-Noirs et des Harkis ne soient ré-ouvertes et que ceux-ci ne vivent comme une nouvelle condamnation morale l’érection d’un projet idéologique aussi caricatural qu’inacceptable. Le Cercle algérianiste appelle donc, tous ses adhérents mais aussi tous les Français d’Algérie et leurs amis à se mobiliser massivement pendant qu’il en est encore temps en écrivant leur refus d’un musée qui, s’il émerge demain, sera présenté comme le musée de référence et de la vérité historique sur ce que fut notre présence en Algérie et l’œuvre de nos ancêtres.». Ce communiqué est accompagné de nombreuses photos couleur d’œuvres acquises pour le musée de Montpellier. 

F

F. Hollande et B. Stora, sur le pont de Clichy, éprouvés… Le 17.10.2011.

Le 16.06.2014, Jean-Robert Henry, alors président du «Comité scientifique», co-signe un courrier à destination de F. Hollande : «En janvier 2013, alors que Jean-Pierre Moure était président de l’Agglomération de Montpellier, ils avaient échangé des lettres dans lesquelles le président de la République disait soutenir le projet. Maintenant, c’est notre dernier espoir.». Même Jacques Lang –actuel président de l’Institut du monde arabe «IMA»- avait écrit à P. Saurel pour lui demander de conserver le projet. Près de 3.500 objets et 5.000 livres ont été achetés ou offerts…Mais si les objets venaient à être rapatriés au Centre de documentation des Français d’Algérie de Perpignan, comme l’évoque le maire, les «scientifiques» refusent toute collaboration : «C’est un centre à la gloire de l’Algérie française. Cela n’a rien à voir avec notre projet. D’ailleurs la plupart des gens qui ont un fait un don pour ce musée voudront les récupérer», explique Paul Pandolfi, membre du «comité scientifique». Selon Philippe Saurel : «Le maire de Perpignan m’a appelé. Il s’est dit conscient de la problématique. Il m’a dit qu’il était repreneur.». (Voir «L’Indépendant» du 18.06.2014).  

Le 19.06.2014, «Le Midi Libre» titre : «Montpellier abandonne le projet du musée de l’Histoire de la France en Algérie». Lors de la délibération proposée par le maire Philippe Saurel, le conseil d’agglomération vote par 72 voix pour, 8 contre et 8 abstentions, pour l’abandon du Musée de «l’Histoire de la France et de l’Algérie» à Montpellier. La porte a claqué sèchement et, chacun des opposants à l’abandon de ce musée a regagné ses pénates, sans mot dire depuis ce jour.

«Aucun regard, aucun écrit, aucun document n’est définitif sur l’Histoire».

DELENCLOS Michel, chercheur en histoire et biographe.

(http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/05/29/montpellier-exile ). (http://www.cerclealgerianiste.fr/index.php?option=com_content& )-. 

AUDIN Josette Marie Léonie née SEMPE, née le 15.02.1931 à Alger. Le 24.01.1953, elle épouse Maurice Audin né à Beja (Tunisie) le14.02.1932. Tous deux membres du Parti communiste algérien «PCA» soutenant activement le «FLN»  J. Audin obtiendra la nationalité algérienne, le 04.07.1963 ; elle confiera, en février 1999 : «J’ai eu beaucoup de mal à obtenir la nationalité algérienne. Je n’étais pas musulmane. Je ne parlais pas arabe.». Elle quitte l’Algérie, peu après le coup d’Etat de Houari Boumediene, en juin 1966. Par arrêté du 21.11.1983, elle obtient de l’Etat –après intervention de Robert Badinter, alors garde des Sceaux et ministre de la Justice et, ancien défenseur des «porteurs de valises»- la somme de 400 mille francs, pour elle et ses 3 enfants ; Badinter avait alors à l’esprit de faire reconnaître la responsabilité de la France. Le 06.08.2012, dans une lettre adressée à F. Hollande, elle demande l’ouverture de «toutes ces archives» (celle de Maurice Audin, arrêté le 11.06.1957 et reconnu officiellement mort, le 21.06.1957). Le 14.12.2012, F. Hollande lui répond : «…J’ai demandé par ailleurs à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, de vous recevoir afin de vous remettre en mains propres l’ensemble des archives et documents en sa possession relatifs à la disparition de votre mari… ».

DANIEL Jean de son vrai nom BENSAÏD Jean-Daniel né le 21.07.1920 à Blida (Algérie française). Le 29.05.2014, il est récipiendaire d’un doctorat honoris causa en droit et sciences politique, à l’Université de Blida ; à cette occasion, il prononce un discours au cours duquel, il réaffirme qu’il a été : «témoin engagé à tous les stades de la révolution algérienne…». (Pétitionnaire).

DJEBBAR Ahmed né à Aïn-Defla (Algérie française). Vivra en exil avec Mohamed Boudiaf qui, à son retour en Algérie, en 1992, le nommera comme conseiller. Ministre de l’Éducation nationale du 08.07.1992  au 11.04.1994, dans les gouvernements successifs de Belaïd Abdesslam puis de Redha Malek (porte-parole et membre de la délégation algérienne lors des négociations avec la France). Vit actuellement en exil en France. Membre du «Conseil scientifique». L’auteur, en relation avec M. Djebbar, actuellement hors de France, attend la réponse à ses questions.

FRECHE Georges: maire de Montpellier du 25.03.1977 au 22.04.2004 – Président de l’Agglomération de Montpellier du 01.08.2001 au 24.10.2010.

HARBI Mohamed né le 16.06.1933 à El-Harrouch, département de Constantine (Algérie française). Membre du Comité fédéral de la Fédération de France du «FLN», de juillet 1957 à août 1958. A cette époque, cette fédération avait pour ordre d’éliminer les membres du «MNA» de Messali Hadj, de procéder à des sabotages et à des assassinats sur le territoire français, alors devenu Wilaya 7. Le 23.06.2012, avec Jean Daniel et B. Stora,  après de chaudes accolades, il participe à un débat consacré aux relations franco-algériennes. (Pétitionnaire).

LEFEUVRE Daniel: (11.08.1951-04.11.2013) –Maître de conférences. Historien. Le 18.12.2001, lors de son habilitation à diriger des recherches «HDR», il est face à un jury dont on note la présence notamment de B. Stora et J. Frémeaux. Membre du 1er «Conseil scientifique». Auteur de «Pour en finir avec la repentance coloniale», Ed. Flammarion, 05.10.2006-

MAHIOU Ahmed né en 1934 à Bouira (Algérie française). Membre de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans d’Algérie) en 1958. A Toulouse, il obtient un diplôme d’enseignement supérieur en droit public et en sciences politiques. Il ne regagne l’Algérie qu’en novembre 1964 pour rejoindre la faculté de droit d’Alger. Puis, il quitte l’Algérie en octobre 1990 pour Dijon. Depuis, il vit en exil en France. Il se dit pas favorable à une «repentance» de la France mais «demande à la France de reconnaître les violences commises en Algérie pendant la période coloniale, notamment la guerre d’indépendance». («Le Matin.dz» du 05.08.2013). Membre du «Conseil scientifique».

PERVILLÉ Guy né le 15.06.1948 à Villers-Saint-Paul (Oise. Historien. Auteur de nombreux ouvrages de référence sur l’Algérie. Pétitionnaire.

ROLANDO Thierry né le 28.05.1959 à Alger. Président national du Cercle algérianiste depuis le 16.01.2003.

STORA Benjamin né le 02.12.1950 à Constantine (Algérie française). Quitte l’Algérie le 16.06.1962. Historien très proche du «FLN» ce qui lui permet toujours l’ouverture des portes en Algérie et, chouchouté par les communistes. Le 22.01.2014, au siège du journal «Libération» à Alger, à propos de nouvelles «révélations» qu’auraient produites Jean-Charles Deniau, dans son ouvrage, Stora déclare : «Les autorités françaises doivent apporter une «réponse politique» à l’assassinat du militant anticolonialiste M. Audin.». Le 11.09.2013, à l’initiative du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, il est nommé Inspecteur générale de l’Éducation nationale ; or, il n’est titulaire ni d’un CAPES ni d’une agrégation ! L’historien Jacques Simon, dans un commentaire publique, se montre incisif à son égard : «Cet universitaire intermittent de l’enseignement, devenu par la grâce des États français et algérien, l’expert, l’HISTORIEN de référence sur n’importe quelle question de l’Algérie, qui se répand depuis un quart de siècle dans la presse, les radios, les télévisions pour débiter ses petites phrases et sa tisane opiacée ; un expert à l’ego surdimensionné, avide de notoriété, d’argent et de pouvoir.».  Membre du «Conseil scientifique».

DELENCLOS Michel  chercheur en histoire, biographe et Citoyen avisé

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29 juin 2014

COMMEMORATIONS DU 5 JUILLET 1962 - 2014

PARIS

1

10 H. Église Sainte Odile messe du Souvenir - AAALGERIANIE / ANFANOMA / ARMR / GRFDA / MAFA perpétuons cet hommage et vous prions de venir nombreux. (2 avenue Stéphane MALLARMÉ 75017 PARIS célébrée par le Père ARGOUARC’H)  METRO : Ligne 2 - BUS : PC1 / PC3 / 92 / 93 / 84 Station PORTE DE CHAMPERRET

NB : A l’issue de la cérémonie religieuse, possibilité d’un déjeuner en commun à 12 heures au restaurant « Le Clos de Courcelles » 214 rue de Courcelles, 75017 / PARIS. 28 € par personne, contacter Monique CHAVRONDIER pour inscription avant le 1er juillet. MAFA / 95 rue d’Amsterdam / 75008 / PARIS Téléphone fixe : 01 45 26 29 33 Fax : 01 40 16 91 91 Courriel : mafa.pn@orange.fr

15 HEURES Mémorial du Quai Branly Recueillement et dépôt de gerbes.

2

ARC DE TRIOMPHE

 3

17h45 rdv en haut des Champs Élysées

18h30 La Fédération Comité de Liaison des Associations Nationales de Rapatriés (CLAN-R) Membre du Comité de la Flamme ravivera la Flamme sous l’Arc de Triomphe.

Des gerbes seront déposées par le CLAN-R- A.N.R.O Membre du Clan - A.L.L.O Les Anciens du Lycée Lamoricière membre du Comité de La Flamme.

COMMEMORATIONS CONNUES EN PROVINCE

 AOBR

LYON le 4 Juillet messe en l’Église Saint Pothin à Lyon 6ème.

Le 5 Juillet à 17 H cérémonie devant le Monument aux Morts d'Oran, Place du Bachaga Boualem à Lyon 9ème, par la Ville de Lyon, sous la présidence du Sénateur Maire de Lyon.

 

BAYONNE 18h30 Stèle des morts de l’Algérie Française- Cimetière municipal.

 

CHAMIERS 11h. Stèle des Français d’Algérie -Cimetière St Auguste.

 

HYÈRES 9h. Stèle des Martyrs- Cimetière- Chemin de la Ritorte.

 

LA GARDE 18h15 Église de la Nativité (A.R.A.N.O.M.) Amicale des Rapatriés d’ Afrique du Nord et d’Outre-Mer Nous associons dans nos prières nos amis Harkis sous la protection de notre Dame d’Afrique, la messe sera animée par la chorale de Don Bosco en présence des Drapeaux des Anciens Combattants, Gérard PASTOR.

MARSEILLE

10h15 au monument de l’hélice, corniche Kennedy ; Organisé par l’ANRO.

18h30 Sur le bateau LE ZÉNITH les 500 croisiéristes commémoreront le 5 juillet en lançant une gerbe à la mer.

19h. Une messe sera célébrée en la Basilique du Sacré Cœur. 9 Avenue du Prado.

 

NANCY 11h15. Messe en la chapelle Marie Immaculée. 33, Av. Général Leclerc.

 

PÉROLS Cimetière St Sixte- Entrée A.

 

PERPIGNAN 18h hommage et dépôt de gerbe. Mémorial des Français Disparus et Victimes Civiles de la Guerre d’Algérie. Couvent Ste Claire de la Passion.

4

SAUSSET LES PINS 11H Monument aux Morts.

 

TOULON 18h. Messe en la cathédrale. 55, place de la Cathédrale.

 

SIX-FOURS-LES-PLAGES 10h. Messe à Sainte Anne présidée par Mgr Jean-Yves MOLINAS, vicaire général du diocèse.

 

SAINT RAPHAEL  St-Raphaël 18h30 Messe en la Basilique Notre-Dame de la Victoire (centre ville)

 

AUTERIVE (Haute Garonne) messe 18 h à l'Église Saint Paul. Contact Paule Perez (épouse Famery) 06 71 86 06 42

 

NICE à 10h30 : dépôt de gerbe à la Stèle des Rapatriés, square Alsace-Lorraine et à 11h00 : Messe en l’église St-Pierre d’Arène

CALENDRIER DES MANIFESTATIONS ORGANISÉES, SOUTENUES OU ENCOURAGÉES PAR L'ADIMAD

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

27 juin 2014

Lieutenant Roger DEGUELDRE, martyr de l’Algérie française

Par José Castano

« Le jour où les « fells » entreront à Alger, j’espère trouver trois compagnons pour garder les faces du Monument aux morts et tomber en tirant une dernière salve de PM » (Roger Degueldre)

            Né le 19 mai 1925 à Louvroil, dans le Nord, Roger Degueldre, dissimulant son jeune âge derrière un physique impressionnant, entre en Résistance dans le maquis FTP de Roger Pannequin, surnommé « Commandant Marc ». Avide de combattre au plus près l’envahisseur allemand, il s’engage dans la 10ème Division d’Infanterie Motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar, en janvier 1945.

           La guerre terminée, c’est à titre étranger qu’il s’engage dans la Légion Étrangère. Il servira, en Indochine, au 1er Régiment Étranger de Cavalerie et fera très vite parler de lui… Le 21 janvier 1950, à Tra-Vinh, dans le delta du Mékong, au péril de sa vie, il sauve d’une mort certaine sous le feu ennemi, le Capitaine de Blignières… plus tard, colonel, commandant le 1er REC. Cette action héroïque lui vaut d’obtenir la Médaille Militaire.

           La guerre d’Indochine se terminant, déçu, frustré et amer par l’issue des combats, l’adjudant Degueldre -Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec sept citations, (une Palme, deux Étoiles de Vermeil, deux Étoiles d'Argent et deux Étoiles de Bronze)- volontaire pour les parachutistes, rejoint le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes qui prendra l’appellation de 1er Régiment Étranger de Parachutistes, dès 1955, durant la guerre d’Algérie.

           Il participe avec son régiment, en 1956, à l’opération de Suez puis, dès son retour, à la Bataille d’Alger dans le but d’éradiquer les bandes terroristes qui sèment la mort et la désolation dans la ville.

           En janvier 1958, il gagne ses galons d’officier, au feu, à Guelma, et participe à la bataille des frontières dans l’Est-Constantinois. Son ardeur au combat, son exemplarité et le dynamisme qu’il insuffle à ses hommes lui valent d’être décoré de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme. Le 26 septembre, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

           Le temps passant, les atermoiements, les palinodies, les revirements et les reniements de De Gaulle sur le maintien de l’Algérie française sèment le doute puis la colère et l’amertume auprès de bon nombre d’officiers… Degueldre en fait partie. Il assiste, impuissant et rageur à la destruction d’une armée victorieuse et à la livraison de l’Algérie au FLN, rendant vains les sacrifices consentis.

           Après la révolte des officiers du 1er REP, le 8 janvier 1961, il est muté disciplinairement au 4ème Régiment Étranger d’Infanterie mais il refuse de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entre dans la clandestinité et effectue des missions secrètes pour le compte des services spéciaux commandés par le Colonel Jacquin.

           Le 21 avril 1961, il réintègre son unité lors du putsch des généraux. La révolte avortée, il retrouve la clandestinité et rejoint les rangs de l’Organisation Armée Secrète (OAS) où il est nommé par le Colonel Godard, chef du Bureau d’Action Opérationnel (BAO).

           Fidèle à son engagement « La mort plutôt que le déshonneur ! », il retrouve, dans la résistance à l’abandon, une raison de poursuivre le combat et une justification au serment qu’il a prêté sur le cercueil de son chef, le Colonel Jeanpierre : « Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l’Algérie aux mains du FLN, je vous le jure ! »

           Au sein de l’Organisation, il s’emploie à forger une arme redoutable et redoutée de tous, tant de l’Élysée, des barbouzes, que du FLN : Les Commandos Delta qui, ayant pour slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! », mènent un combat de tous les instants, rude, chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il sème l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique.

           Le 7 avril 1962, Degueldre est arrêté à l’issue d’une réunion réunissant plusieurs responsables de l’Organisation. Reconnu, il est aussitôt transféré en métropole et écroué à la prison de la Santé.

           Le 28 juin s’ouvre son procès qui n’est autre qu’une parodie. A cet effet, une juridiction d’exception, la Cour Militaire de Justice, est créée afin qu’il ne puisse, contrairement au général Salan, obtenir les « circonstances atténuantes » et sauver sa tête. Le général Larminat doit la présider. Ancien de l'armée coloniale, il refuse de juger le condamné et déclare : « Je ne serai pas le Fouquier-Tinville de la Ve République. Je me tuerai ce soir » Dans la soirée, il met fin à ses jours. Qu'importe ! Il est remplacé par le général Gardet. La justice expéditive gaulliste ne va pas s'arrêter sur un cas de conscience… En un minimum de temps, après une absence d’instruction et de témoins à décharge, l’officier parachutiste est condamné à la peine de mort.

           Refusant dédaigneusement le recours en grâce présenté par la défense, c’est quelques heures seulement après le génocide du 5 juillet 1962 d’Oran qui fit plus de trois mille victimes parmi la population civile européenne, (lequel aurait dû pourtant l’inciter à la clémence), que De Gaulle prend la décision de faire fusiller le Lieutenant Roger Degueldre.

           Le 6 juillet 1962, à 02h30, les deux défenseurs du condamné, Jean-Louis Tixier-Vignancour et Denise Macaigne arrivent à la prison de Fresnes en même temps que l'avocat général Gerthoffer qui a requis la peine capitale et l'aumônier de la prison. Avant de quitter sa cellule, il prononce, en guise d'adieu, ses dernières paroles : « Je suis fier de mourir pour tenir le serment qu'a fait tout officier ayant servi en Algérie. Dites aux Algériens que, si je ne suis pas de leur race, n'étant pas né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours. » Se tournant vers le procureur Gerthoffer, il déclare : « Je ne vous garde pas rancune, mais je vous plains. »

           Puis, c’est le départ vers le fort d’Ivry où doit avoir lieu l’exécution. Á 03h45, l’Officier se présente devant les douze soldats du peloton d’exécution, en tenue de parachutiste, le drapeau tricolore sur la poitrine, drapeau auquel il a tout sacrifié et qu’il a choisi comme linceul. Autour de son cou, il a noué un foulard de la légion. Dans la poche intérieure de sa vareuse, il y a la photo d’un bébé, son fils qu’il n’a jamais vu. Il a conçu cet enfant dans la clandestinité. Le bébé est venu au monde alors que le père se trouvait dans sa cellule de condamné à mort. « Dites que je suis mort pour la France ! » s’écrie-t-il à l’adresse de son défenseur. Puis il refuse qu’on lui bande les yeux et, au poteau crie : « Messieurs, Vive la France ! » avant d’entonner la Marseillaise.

           Les trois premiers officiers désignés pour commander le peloton d'exécution ayant refusé d’accomplir cette sinistre besogne, les Capitaines Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, du 501ème régiment de cavalerie de Rambouillet, sont sanctionnés, rayés des cadres et mis aux arrêts. Les officiers suivants qui ont refusé l'ordre, ont été également sanctionnés.

           Il est 03h56. Le sous-officier remplaçant, chef de peloton, abaisse le bras. Les soldats qui doivent exécuter le Lieutenant Degueldre, émus par son courage, hésitent à tirer. Douze coups retentissent cependant dans la nuit… mais une seule balle l’atteint : au ventre diront certains.

           L’adjudant chargé de donner le coup de grâce se précipite, l’arme à la main, pour accomplir sa « mission » et se rend compte que le condamné est toujours en vie. Sa tâche ne consiste désormais plus à achever un quasi-mort, censé avoir reçu douze bouts de métal… mais bel et bien de tuer un vivant. Et ce sont là deux choses bien différentes... Il en a si terriblement conscience, que sa main pourtant préparée à cette macabre mission tremble, et que le revolver se décharge dans le vide. Livide, désemparé, l’adjudant tire une deuxième fois et rate encore sa cible.

           Les défenseurs, voyant que Roger Degueldre souffre atrocement, réclament l’intervention d’un médecin. Celui-ci, arrivé sept minutes plus tard, atteste que le supplicié vit toujours. Il faut donc l’achever au plus vite. Et pendant ce temps, Degueldre, à demi recroquevillé continue de gémir…

           L’adjudant, toujours tremblant, pointe une nouvelle fois son arme sur la tête de l’officier parachutiste, ferme les yeux et appuie sur la détente. Stupeur ! Rien ne se produit. L’arme s’est enrayée. Exaspéré par cette situation –unique dans les annales de l’exécution- le procureur Gerthoffer ordonne qu’une nouvelle arme soit apportée. Mais personne parmi les militaires présents n’en possède. Il faut courir en chercher une… Et pendant ce temps, Degueldre est toujours vivant et son calvaire interminable.

           À partir de ce moment-là, tous les juristes s’accordent à dire que la sentence ayant été exécutée, puisque le condamné étant encore en vie, il fallait le détacher du poteau et lui donner les soins nécessaires. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’achever le blessé. Mais les ordres étaient formels ; il fallait que Degueldre soit tué ! Il incarnait à lui seul, l’OAS, cette puissance qui avait fait trembler les États-Majors, le FLN et l’Élysée… Il fallait exorciser jusqu’à son souvenir.

           Et pendant que l’on s’affairait à se procurer une arme, celui qui, à cet instant, aurait pu (peut-être) changer le cours des événements ne réagit point. Pétrifié par la scène, glacé d’effroi, le défenseur du condamné demeurait inerte. Pourtant, il lui appartenait de tenter quelque chose, de courir jusqu’au supplicié, de le prendre dans ses bras et de le couvrir de son corps en invoquant la justice, en appelant à l’amour, en exigeant au nom de toutes les traditions humaines et chrétiennes qu’on fît grâce au condamné… Cela s’était déjà produit dans l’Histoire quand la corde du pendu avait cassé et que la grâce lui avait été accordée…

           Enfin on remet un pistolet à l’adjudant qui, blanc comme un linge, dans un état second… mais obéissant servilement au commandement de tuer, doit en finir puisque tels sont les ordres. Un nouveau coup de feu claque. Stupeur ! Celui-ci est tiré, non pas au-dessus de l’oreille comme l’exige le règlement, mais dans l’omoplate… Une douleur atroce irradie le corps du supplicié. Il regarde vers le ciel et ouvre grands ses yeux. Peut-être perçoit-il à cet instant que son calvaire prend fin. Il est tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir et il lui semble entendre, là-haut, les voix des martyrs du 5 juillet lui murmurer : « Roger… Roger… dès aujourd’hui tu seras avec nous dans le Paradis ».

Á 04h08, une nouvelle détonation retentit… et c’est la fin. La boucherie a duré 12 minutes… 12 atroces minutes..

           C’est ainsi qu’après Claude PIEGTS et Albert DOVECAR, Sergent au 1er Régiment Étranger de Parachutistes, mourut, assassiné, le lieutenant Roger DEGUELDRE, également du 1er R.E.P, Chevalier de la Légion d’honneur… Et les salves du peloton couvrirent un instant les plaintes et les râles qui montaient d’Oran, tandis que la France, en vacances, n’entendit rien.

           Huit mois plus tard, le 11 mars 1963, le Colonel Jean BASTIEN-THIRY, Polytechnicien, tombait à son tour à 35 ans, sous les salves du peloton. Décidément, le crime était profondément enraciné !…

           Le Lieutenant Roger Degueldre aura respecté jusqu’à la fin son serment « la mort plutôt que le déshonneur ! ». Après avoir été enterré au carré des suppliciés dans le cimetière de Thiais, il repose aujourd’hui au cimetière des Gonards, à Versailles.

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

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           Le Lieutenant Degueldre s’était adressé à ses camarades officiers en ces termes :

« Faites bien attention. Vous affirmez que rien ne vous empêchera de garder l’Algérie à la France. J’ai prêté ce serment avec vous. Mais sachez bien qu’en ce qui me concerne, il sera respecté. J’irai jusqu’au bout ! »

- L’assassinat du Lieutenant Degueldre. Voix de Jean-Pax Meffret 

Ce jour là ... 6 juillet 1962

LD 1 LD 2

« … Mon pays m’a fait mal par ses fosses creusées

Par ses fusils levés à l’épaule des frères,

Et par ceux qui comptaient dans leurs mains méprisées

Le prix des reniements au plus juste salaire… »

Robert BRASILLACH

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6 juin 2014

LE SOLEIL COLONIAL - AU ROYAUME DES CAILLOUX

Prix à l'unanimité du jury Terre d'Eghriss / L’autre Rive, de l’association de Thiersville, présidée par Lucien Cano , vice-président Jean-Félix Vallat.

Le soleil colonial

Cette petite saga est une suite indépendante de L’Odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqiya (2013), où l'auteur a suivi les pérégrinations de Grain de Bled à travers le temps et l’espace de l’Afrique du Nord dans le but de venir s’incarner dans une petite fille, Marie Sahara, dont il est l’âme.

Échappés in extremis à la tuerie du 5 juillet 1962 à Oran, les derniers membres de la famille, le cœur brisé, doivent quitter définitivement leur patrie algérienne.

Ce livre se veut aussi un hommage à la fraternité qui régnait en Algérie, fait oublié de l’histoire officielle.

Et comment ne pas rapprocher ce "soleil colonial" du livre de Ferhat Abbas : La Nuit coloniale ?

Deux visions d'une même histoire qui n'est jamais ni toute blanche ni toute noire…

"Moi qui suis petite-fille et fille de colons, fière de leur travail, j’ai voulu témoigner de la grandeur de ces femmes et de ces hommes que j’ai vus à la peine pendant toute leur vie pour fertiliser une terre sauvage et hostile.

Ils sont devenus seigneurs – mais d'un royaume de cailloux qu’ils ont passionnément aimé."

Maïa Alonso est l’enfant de la quatrième génération d’une famille espagnole arrivée d’Arboleas pendant l’été 1870, pour s’établir dans le Sud oranais, dans la région de Mascara.

ISBN 978-3-932711-40-4 Collection France–Algérie 40 - Prix : 22 €

 

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4 juin 2014

LES COMMUNISTES FRANÇAIS DURANT LA GUERRE D’INDOCHINE

Par José Castano

« Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante. » (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)

Après le bombardement du port de Haiphong, le 23 novembre 1946, par la Marine française, le Viet Minh, dirigé par Hô Chi Minh, président de la République démocratique du Viêt Nam (dont l'indépendance a été proclamée à Hanoi le 2 septembre 1945), décide de lancer, le 19 décembre 1946, une offensive ayant pour but la « libération » de la ville de Hanoï. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l'insurrection. De nombreux ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française : « Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme ! ». C’est le début de la guerre d’Indochine. Elle va durer huit ans.

La France avait engagé sa parole auprès du Viêt-Nam, dirigé alors par Bao Daï. Elle n’était plus un pays affrontant une rébellion nourrie par la Chine et l’URSS, elle était la représentante d’un système, le « monde libre », face à un détachement d’un régime ennemi, le « communisme ». Et le général Catroux, ancien gouverneur général de l’Indochine, d’écrire dans Le Figaro du 21 juillet 1953 : « Il n’est pas en effet loisible à la France de rompre à sa convenance le combat, parce que la guerre d’Indochine n’est pas seulement sa guerre contre le seul Hô Chi Minh, mais celle du monde libre, auquel elle est liée, contre le communisme ».

Dès le début de ce conflit, les communistes français n’eurent de cesse de procéder à une critique et à une condamnation de cette « sale guerre » qu’ils appréciaient, à l’instar d’Etienne Fajon « comme une guerre injuste, réactionnaire, menée contre la liberté d’un peuple ». Dès lors, tout fut mis en œuvre pour venir en aide au « peuple vietnamien opprimé » et la consigne émise par la direction centrale du PCF : « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT.

La presse communiste devenait quotidiennement plus incisive en stigmatisant à outrance la présence française en Indochine, la qualifiant de « poison colonialiste » et Léon Feix d’écrire dans L’Humanité du 24 mars 1952 : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste »… tandis que Jean-Paul Sartre, n’avait de cesse de fustiger dans la revue « Temps Modernes », « l’action criminelle des soldats français ». Dès lors, les communistes français allaient, à leur façon, participer activement à ce conflit…

Dans les usines d’armement, les armes et les munitions destinées aux soldats de l’Union Française étaient systématiquement sabotées… « L’effet retard » des grenades était volontairement supprimé, ce qui entraînait leur explosion immédiate dès qu’elles étaient dégoupillées, la plupart du temps, dans les mains de leurs servants… Les canons des pistolets mitrailleurs et des fusils étaient obturés avec une balle, ce qui entraînait souvent leur explosion… Les munitions étaient sous chargées ou ne l’étaient pas du tout… Les obus de mortier explosaient dès leur percussion ou s’avéraient inertes… Les moteurs des véhicules de terrains comme ceux des avions subissaient également toutes sortes de sabotage : Joints de culasse limés et  limaille de fer dans les carters à huile… Ce fut le cas, entre autres, des moteurs de l’hydravion « Catalina » de la 8F où furent impliqués des ouvriers des ateliers de la base de Cuers-Pierrefeu… Même le porte-avions d’escorte « Dixmude », n’échappa pas aux dégradations : Ligne d’arbre endommagé. L’enquête permit d’identifier le saboteur en la personne du quartier-maître mécanicien Heimburger, membre du Parti Communiste Français.

Tout cela, pourtant, n’était rien d’autre que de la haute trahison et les ouvriers comme leurs commanditaires qui envoyaient chaque jour à une mort certaine des soldats français, auraient dû être traduits devant des Tribunaux d’exception pour « intelligence avec l’ennemi ». Ils ne furent jamais inquiétés ! Et cette strophe du poème du capitaine Borelli, officier de Légion, adressé à ses hommes morts au combat, prennent ici, un sens particulier : « Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas, si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas ! »

Sur les quais, les aérodromes et les gares tenus par la CGT,  la mobilisation communiste était identique. Les acheminements de troupes et de matériels subissaient de graves perturbations… Les navires et les trains étaient immobilisés, les détériorations  ne se comptaient plus, les grèves se multipliaient… A Grenoble, une pièce d’artillerie fut jetée à bas du train. En gare de Saint-Pierre-des-Corps, à Tours, une militante communiste, Raymonde Dien, devint une héroïne nationale pour s’être couchée en travers d’une voie. Cette violence atteignit son point culminant dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947. A la suite du sabotage d'une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l'express Paris-Lille dérailla, faisant 16 morts et 30 blessés...

Quant aux blessés rapatriés, généralement débarqués de nuit à Marseille, ils étaient acheminés secrètement en région parisienne où ils arrivaient au matin à la gare de l’Est. Mais cette discrétion ne les épargnait pas des manifestations hostiles des cheminots CGT. Les blessés étaient injuriés et frappés sur leurs civières. Un hôpital parisien qui demandait du sang pour les transfusions sanguines spécifiait « que ce sang ne servirait pas pour les blessés d’Indochine » car, à l’Assemblée Nationale, les députés communistes avaient exigé que « la collecte publique de sang ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine qui peuvent crever (sic) ». A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».

Par ailleurs, outre les armes et les fonds adressés régulièrement au « grand frère vietminh », des tonnes de médicaments lui étaient également acheminés par l’Union des Femmes Françaises (1) et l’indignation de nos soldats ne résultait pas tellement de ce que l’ennemi recevait de la Métropole des colis de pénicilline, mais du fait que, chaque jour, des soldats français mouraient, faute d’en posséder.

Pour nos soldats enlisés dans ce conflit, la guerre prenait un parfum amer teintée de colère et de découragement… La prise de conscience fut rapide et brutale : Désormais l’ennemi n’était plus le Viêt-Minh mais les communistes français...

            La fin tragique de la bataille de Diên Biên Phu scella la défaite de la France et l'obligea à se retirer de l'Indochine mais le PCF demeura actif et poursuivit son action dévastatrice au sein du contingent et de ses réseaux de « porteurs de valises », durant la guerre d’Algérie. Combien de nos jeunes soldats sont morts sous les balles des communistes français livrées aux tortionnaires du FLN ?...

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

(1)Issue des comités féminins de la Résistance, l'Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti communiste français, sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation communiste de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l'encontre des soldats français lors de la guerre d'Indochine. L'Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.

« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP)

Soldats français prisonniers du Vietminh

 

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Ces hommes mourant sur des civières ne sont pas des déportés à Buchenwald ou Mauthausen et pourtant, avec des milliers d'autres camarades, ils ont rejoint la longue cohorte des ombres et des martyrs de l'Histoire qui appellent à un « devoir de mémoire » éternel et à l'indignation la plus vive, car le crime, ici, est resté impuni.

Rappelons une ultime fois l’ignominie de ces camps de la mort et la véritable nature du Viêt-Minh et de ses collaborateurs. La guerre d’Indochine ne fut pas une guerre comme les autres. Contre des soldats prisonniers -en principe, couverts et protégés par la Convention de Genève- le Viêt-Minh et ses sbires français, tels que des monstres de la trempe de Boudarel ont perpétré un génocide qui n’a d’équivalent au XXème siècle que celui effectué par les nazis.

Dans ces antichambres de la mort, en plus des brimades et des privations communes à tous les centres d’internement, nos soldats furent soumis aux fantaisies machiavéliques d’un professeur de philosophie français qui avait déserté pour devenir « Commissaire Politique » (Can Bô pour les viets) à la solde de l’ennemi.

Cet individu de basse besogne, vil et lâche, profita de l’appui du PCF pour retrouver un poste de leader syndicaliste en Tchécoslovaquie et, à la chute du mur de Berlin, revenir sans la moindre inquiétude en France pour y retrouver, avec l’appui d’intellectuels communistes, une chaire universitaire et usurper une retraite « bien méritée » (dixit le PCF). Protégé par l’intelligentsia de gauche, ce criminel de guerre, finira ses jours tranquillement dans son lit avec la satisfaction du « devoir accompli », notamment au camp 113. Boudarel, de par ses multiples protections, a échappé au châtiment des hommes et ses victimes ne connaîtront jamais la paix.

Les amis français des « Can Bô » siègent toujours au Parlement et leur objectif demeure le même depuis la fin de la première guerre mondiale : La destruction de la Nation française...

Nos soldats ne furent pas les seuls à connaître les sévices du goulag rouge. De nombreux vietnamiens furent également soumis à la torture, au lavage de cerveau et à l’extermination. Le Viêt-Minh de l’oncle «  » traqua aussi les montagnards Moï, Lao, Hmong, Rhadés, Thaï ou Nung dans le but avoué d’éradiquer le pays de leur existence et de les punir (comme, plus tard, le seront les harkis en Algérie), de leur fidélité à la France. Ne les oublions jamais !

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MAJ JUIN 2016

Bien que les guerres « coloniales » n’aient plus cours, à l’appui des grèves qu’elle affectionne, la CGT pratique toujours, de nos jours, le sabotage industriel. Cliquez sur ce lien : CGT qui pratique le sabotage. ou ICI

La CGT complice, comme hier, des sabotages de la société française Par Gérard Brazon. Cliquez sur ce lien : Liberté d’expression

Ce n’est pas la première fois que la CGT sabote l’outil de travail en cas d’impuissance ou sous des prétextes divers. Souvent politique comme cette consigne du Parti communiste lors de la guerre d’Indochine: « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT… ce qui entraîna la mort et la mutilation d’innombrables soldats français.

Le 24 mars 1952, Léon Feix écrivait dans le quotidien communiste  « L’Humanité » : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste ».

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4 juin 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°93

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mardi 3 juin 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

On appelle ça des djihadistes français !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Non, nous ne rêvons pas : après l’envahissante immigration maghrébine, après le port du voile intégral qui se prolonge malgré l’interdiction faite par la loi, après certaines mosquées honteusement financées par des structures administratives françaises (municipalités, départements, régions…), après la montée de l’Islam radical en France (et dans le monde), après les drapeaux algériens agités dans les mairies françaises pendant les mariages, après les retraites payées à des centenaires algériens morts depuis longtemps….voici venu le temps des jihadistes français ! Magie du verbe, enfer des mots.

         Dans des registres différents la France a subi des actions terroristes menées par des jihadistes français qui n’ont jamais caché leur parti pris pour la cause musulmane et/ou antisémite, en France et hors de France :

- Khaled KELKAL et sa bande d’algériens inféodés au Groupe Islamiste Armé (GIA), provoquant les attentats de l’été 1995 (8 morts, 148 blessés) en France,

- Abdul Abdallah YAHIA et son groupe d’algériens inféodés au GIA, responsables de la prise d’otages à bord d’un avion d’Air France, à Marseille, entre le 24 et le 26 décembre 1994, qui fit 7 morts (4 terroristes, 3 otages),

- le gang de Roubaix, co-fondé par Lionel DUMONT et d’autres braves  français convertis à l’Islam, dont certains membres, proches d’Al-Qaïda, allèrent combattre en Bosnie contre les Serbes, en 1994-95,

- Youssouf FOFANA, français d’origine ivoirienne, cerveau du diabolique d’une bande  autoproclamée gang des barbares (sic), qui tortura pendant 3 semaines Ilan HALIMI, 24 ans, mort le 13 février 2006 parce qu’il était juif,

- Mohamed MERAH, de sinistre mémoire qui assassine 8 personnes, dont 3 enfants, et fait 6 blessés, avant d’être abattu par le RAID le 22 mars 2012 :

   le 11 mars à Toulouse, il tue à bout portant 1 parachutiste : Imad Ibn ZIATEN,

   le 15 mars à Montauban, près de la caserne Doumerc, il tue 3 parachutistes : Mohamed LEGOUAD, Loïc LIBER et Abel CHENNOUF,

   le 19 mars à Toulouse, devant l’école juive Otzar Hatorah, il tue 4 personnes : Jonathan SANDLER, 31 ans, professeur d’hébreu et père de 2 enfants tués aussi, Arié SANDLER âgé de 2 ans et Gabriel SANDLER âgé de 4 ans,

   puis le tueur entre dans la cour et tue Myriam MONSEGO, 9 ans, fille du directeur de l’école ;

notes sur cette famille maghrébine qui déteste la France :

    - le père du tueur, Mohamed Ben-Allal MERAH, né en 1942 en Algérie, est venu travailler en France, où il fut ouvrier dans une usine, en 2000 il a été condamné à 5 ans de prison pour trafic de cannabis (!), en 2004 il retourna  définitivement en Algérie (sans qu’on lui demande le remboursement de toutes les allocations familiales qu’il avait perçues…),

    - la mère du tueur, Zoulikha AZIRI, née en 1957 en Algérie, osera déclarer « mon fils a mis la France à genoux, je suis fière de ce qu’a fait mon fils »,

    - quant à la sœur du tueur, Souad MERAH, elle a si bien été surveillée par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI)….qu’elle vient de quitter la France, il y a quelques jours, sans avoir été interpellée (et sans qu’on lui  demande le remboursement de toutes les allocations familiales qu’elle a perçues…). Il est vrai qu’elle était invisible : elle portait un voile intégral ! Bravo à la DGSI.

- Mehdi MENNOUCHE, enfin, français de 29 ans originaire de Roubaix, (pote à Martine ?) qui vient d’assassiner  4 personnes devant lemusée juif de Bruxelles, samedi 24 mai, arrêté par inadvertance (vérification d’un bus par des douaniers) le 30 mai à Marseille. Pour mémoire : il était fiché comme combattant islamiste en Irak et en Syrie. Encore bravo la DGSI.

         Il faut plus que jamais nettoyer les écuries de l’immigration :

- la stopper par tous les moyens, à nos frontières réelles, même si cela déplaît aux arrogants Députés européens vendus aux mondialistes,

- annuler la possible double nationalité, française et étrangère, rapidement,

- retirer leurs droits civiques à tous les délinquants étrangers disposant de la nationalité française,

- reconduire à la frontière tous les délinquants étrangers récidivistes, dans un contexte  d’affaires criminelles graves,

- déchoir de la nationalité française tous les étrangers tueurs de citoyens français, et les terroristes confirmés, avec expulsion définitive de France,

- même traitement pour les jihadistes français qui partent guerroyer au nom de l’Islam, avec retour interdit sur le sol de France et de toute l’Europe,

- retrait de toutes les aides sociales à leur famille, avec menace d’expulsion, si un comportement anti-français est avéré !

VOILA CE QU’IL FAUT FAIRE, PAR LA VOIX LÉGALE, POUR CESSER D’AVOIR DES GRAINES DE MERAH EN FRANCE.

         Je pensais que le peuple français avait atteint le fond du gouffre, en supportant toutes les dysfonctionnements qui le mettent en péril….hélas non, il continue à se vautrer dans les affres de son alarmant déclin, fortement accéléré par une islamisation galopante.

         Oh, estimés grands-parents et parents qui avaient tant fait pour que notre Nation s’élève, vous devez vous retourner dans vos tombes en apprenant que la France d’aujourd’hui aime à se faire crucifier par certains de ces maghrébins qu’elle a accueillis sur son sol et éduqués pour en faire des citoyens modernes.

         Si la France veut survivre il faut stopper l’immigration et inventer un détecteur de barbares(création d’emplois en perspective), rapidement.

FRANCE, REVEILLE-TOI !  MARINE….VITE !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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4 juin 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°92

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Vendredi 30 mai 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Bal à l’UMP : Jean-François COPE sorti par les videurs !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Après le gâteau fort savoureux des résultats des élections européennes, nous avons eu droit à la cerise sur le gâteau : Jean-François COPEexpulsé par les trois videurs de service, dans un contexte mélodramatique très réussi !

         Après les élections internes truquées des primaires de l’UMP, le 18 novembre 2012 (dans la famille il manque des urnes, je demande), après la tragi-comédie de la bataille des chefs (je t’aime, moi non plus), après le très émouvant Sarkothon (11 millions d’Euros), après les fausses factures (retrouvées par la Police) de Bygmalion (11 millions d’Euros), nous avons assisté à la chute de la statuette mal posée sur son piédestal, qui se donnait des allures de monument !

         Jean-François COPE, qui voulait nous faire croire qu’il avait la carrure d’un chef, a mordu la poussière….alléluia ! Un incompétent en moins.

         Nous nous rappellerons longtemps sa mine triste et ses joues blêmes (une pensée pour Dalida), avouant d’une voix de pauvrine comme on dit à Montpellier : « mais enfin…j’étais occupé par la campagne électorale…je n’étais pas au courant…on ne m’avait rien dit…ce n’était pas mon travail de vérifier…je demande aux Français de me croire… ». Non…ça c’était avant !

         Je lui ai trouvé des accents à la Jérôme CAHUZAC, pas vous ?

         Pour ma part il incarne une droite irresponsable coupable de coups électoraux tordus avec l’affligeant PS, contre le FN, bien sûr, parti qui n’a absolument rien à voir avec l’actuel désastre social, économique et politique.

         D’ailleurs Jean-François-le-sorti n’a jamais admis que les adhérents de son parti en avaient assez des comportements partiaux et prétentieux de la direction de l’UMP. Les fausses factures ont fait le reste. Merci Bygmalion !

         Souhaitons à ce parti qui a réglé son compte à sa fausse idole, de faire un ménage interne efficace, d’accepter l’union des droites, FN compris, sinon qu’il disparaisse et laisse la place à la nouvelle droite patriote et souverainiste qui a des projets pour la sauvegarde de la Nation Française.

         Adieu Jean-François COPE, et ne ressortez-pas de votre trou en 2017 ni en 2022…des ersatz comme vous les Français n’en veulent plus !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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1 juin 2014

NÎMES ASCENSION 2014

Comme tous les ans pour l’Ascension, le Mas de Mingue est redevenu, jeudi, la capitale des pieds-noirs d’Oran. Ils sont venus 20 000 de toute la France, pour se revoir et s’embrasser à grandes démonstrations de joie, déguster leurs plats nationaux comme la rate farcie et aussi sacrifier à la mona, aux merguez, à la paella et au couscous.

Pour aider aux retrouvailles, la cité s’est enrichie de nouveaux lieux : Cité Petit, Jean-Mermoz, Saint-Lucien, Saint- Cloud, Plateau Saint-Michel, Sidi Bel Abbès, place Hoche...

Il y avait aussi, au forum des associations, plusieurs auteurs qui dédicaçaient leurs ouvrages, le Collectif de sauvegarde des cimetières d’Oranie qui veille toujours au grain, des livres d’histoire et de recettes, des discussions désenchantées avec l’accent qui se perd !!

La procession, de l’église au sanctuaire, a débuté à 14 h 30 précises, une foule récitant le "Notre Père" et le "Je vous salue Marie" se levant et s’inclinant sur le passage de la vierge chérie hissée sur un lit de fleurs.

Santa-Cruz 2014

Vidéo de Gérard Roignant

Article de José Bueno sur "La Provence" du 31/05/2014

Grande ferveur à Notre­ Dame de Santa-Cruz

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 Retour à tous les pèlerinages de ND de Santa-Cruz.

28 mai 2014

SOIXANTIEME ANNIVERSAIRE DE LA FIN DE LA GUERRE D'INDOCHINE

          Le 14 juin 2014 l'ANAI 31 organise à Toulouse une journée de commémoration du 60ème anniversaire de la fin de la Guerre d'Indochine. Elle recherche notamment des Anciens combattants ayant participé à ce conflit et originaires d'Afrique du Nord.
Merci de bien vouloir diffuser cette information si vous la jugez utile. Programme en pièce jointe.
Comment ne pas voir dans le sort réservé aux Hmongs d'Indochine celui que subiront les Harkis 8 ans plus tard... ? (LVD)


Cette année marque le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d'Indochine.

De 1946 à 1954 le Corps Expéditionnaire français comptera 100 800 morts et 37 000 prisonniers ou disparus, dont  seuls 10 700 reviendront.

Mais au-delà de cette guerre, la France était présente  dans ces contrées depuis 1624, date des premiers contacts établis par les missionnaires français.  Ils serviront d'intermédiaires pour les alliances politiques passées avec le  roi de France, et auront également une influence culturelle très forte.

Missionnaires, explorateurs, médecins, enseignants, scientifiques, soldats, magistrats, etc., donneront une extraordinaire variété à l'aventure indochinoise.

Chez les peuples qui composent la mosaïque que la France baptisera "Indochine" (actuellement Vietnam, Laos et Cambodge) des liens très forts seront créés avec la France, notamment chez les minorités ethniques des hauts-plateaux.  Après les défaites de Cao Bang en 1950 et de Dien Bien Phu en 1954, ces peuples abandonnés paieront au prix fort  leur engagement aux côtés de la France.  Les Hmongs en sont un exemple typique.

Pour rendre hommage aux combattants, souvent oubliés ou calomniés, pour dire notre amitié aux descendants de ceux qui se sont battus à nos côtés, l'ANAI 31 organise une journée de mémoire et d'hommage  le 14 juin à Toulouse.

Des anciens combattants nous feront l'honneur de leur présence, ainsi que des représentants des communautés Hmong, cambodgienne et vietnamienne.

Un de nos principaux intervenants sera le Lieutenant-Colonel Michel DAVID, historien réputé et spécialiste de l'Indochine. 

De plus, le 1er RTP,  le 8e RPIMa et le 1er RCP, tiendront des stands pour faire connaître au public quelques objets et documents d'archives de cette époque.

Nous avons le plaisir de vous inviter à cette journée. Nous vous serions reconnaissants de diffuser très largement cette invitation. 

Vous trouverez tous les détails nécessaires dans le programme ci-joint.  Attention, pour  le déjeuner inscriptions par téléphone avant le 7 juin.

En vous remerciant, nous vous donnons rendez-vous le 14 juin à Toulouse.

ANAI 31 Contact : 06 95 160 777


 

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27 mai 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°91

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 26 mai 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Lendemain des élections européennes :

Marine Le PEN réveille l’Europe des nations souveraines !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Enfin un moment de grâce politique : celui de voir les mines déconfites des ténors de l’UMPS, ramassis de magouilleurs-menteurs qui sont déconnectés de la réalité des peuples, où qu’ils opèrent : à l’Assemblée Nationale française, comme à l’Assemblée Européenne.

         Ce vote historique déclenche le réveil d’une conscience souverainiste, en France et en Europe : il faut nous mobiliser sur les deux plans et ne rien à lâcher à ces limasses mondialistes qui nous ont imposé une évolution del’Europe qui met la France en péril, et d’autres pays avec elle !

         Messieurs les ténors de l’UMPS, à force de prendre les électeurs pour des idiots vous récoltez enfin ce que vous avez semé : votre chute politique !

         J’espère que ce chant du cygne n’est que le début de votre disparition politique, car c’est tout ce que vous méritez.

         Vous avez de la chance qu’il n’existe pas de Tribunal révolutionnaire présidé par un FOUQUIER-TINVILLE moderne, moins sanguinaire bien sûr, mais qui aurait l’autorité pour vous destituer de votre fonction de Député, pour reniement des intérêts de la Nation Française, tant à Paris qu’à Bruxelles !

         Pire que ça : votre arrivisme, vos magouilles sur le dos du peuple français, votre lâcheté une fois le pouvoir atteint, font que vous ne méritez pas de représenter la Nation Française, ni à Paris ni à Bruxelles.

         Elus de l’UMPS, en l’état actuel de vos agissements scélérats, vous incarnez la décadence de la 5e République, et Marine n’y est pour rien !

         Oui, le nettoyage des écuries de l’Assemblée européenne a commencé et vous allez être sortis avec des pelles, car vous ressemblez à de la bouse !

         Vous n’avez que le mot démocratie à la bouche pour mieux cocufier le peuple de France et les peuples d’Europe. Ces derniers ont aussi été manipulés et sont tombés dans le piège de vos mirifiques promesses non tenues : un plus grand développement économique, la création d’emplois, la sécurité militaire renforcée, la défense de nos marchés intérieurs et de nos frontières….zoubia !

         C’est tout le contraire qui est arrivé. La France est devenue un pays envahi par des hordes de va-nu-pieds et des produits made in Chine !!! 

VOUS NOUS AVEZ MENTI, IL FAUT VOUS ECARTER DU POUVOIR DEFINITIVEMENT !

         Rappelez-vous le résultat du référendum français, le 29 mai 2005, sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe : NON à 54,68 % !

Après quoi, vous, les marionnettes de l’UMPS, vous avez annulé le vote du peuple, dans les salons feutrés de Versailles. Lâche attitude !

          Le succès du FN, à l’occasion de ces élections européennes, est votre tocsin : pour avoir précipité le déclin de la France, dont vous faites souffrirle peuple, et le déclin de l’Europe aussi, en les livrant aux esclavagistes du mondialisme, en 1789 vous auriez péri sur le billot !

         Ne soyez donc pas étonnés de voir arriver des souverainistes, décidés à faire entendre la voix des peuples de l’U.E., trompés sans vergogne.

HONTE A VOUS POLITICIENS RENEGATS, LES SOUVERAINISTES SE REVEILLENT ET VOUS EMPECHERONT DE BRADER LA FRANCE ET LE CONTINENT EUROPEEN !

         Votre spectacle de cirque ne fait plus recette et les clowns déguisés en responsables politiques que vous êtes ne font plus rire, ils sont même pitoyables :

- au PS :

  . C’est vrai c’est un échec….non c’est une défaite déshonorante,

  . le danger c’est le FN….non le danger c’est votre parti vendu aux étrangers,

  . Notre gouvernement a engagé des réformes….non il a ruiné la France,

  . Il faut donner du temps au Président….non il est trop incompétent,

- à l’UMP :

  . Nous devons faire le bilan….pas la peine il faut le déposer,

  . Nous devons parler des dysfonctionnements….oui surtout des fausses factures,

  . Il faut que soyons plus clairs….vous en êtes incapables,

  . Nous devons nous réunir et nous retrouver….trop tard votre bateau coule,

- les deux camps, la bouche en cul de poule : au PS, la montée du FN est la faute de l’UMP, à l’UMP, la montée du FN est la faute du PS. Très fort.

LA VERITE EST AILLEURS : LE FN PROMET D’ENTENDRE LES DEMANDES DES FRANÇAIS, VOILA LA SEULE EXPLICATION DU VOTE EN FAVEUR DU FN !

         Alors, rappelons les principaux scores réalisés (Le Figaro, hier, minuit) :

FN : 25,41 % (23 à 26 sièges) -  UMP : 20,77 % (18 à 20 sièges) -

PS : 13,97 % (12 à 13 sièges) - Modem-Udi : 9,81 % (7 à 9 sièges).

         Après cette sentence, car cela en est une, je souhaite à l’UMPS une chute politique définitive, afin qu’il ne reste plus trace de vous dans l’histoire de la 5e République. Et s’il en reste une, c’est au Karcher qu’il faudra la nettoyer !

         Nicolas vous pouvez continuer à vendre les CD de votre épouse, on ne veut plus de vous. François, vous pouvez remonter sur votre scooter, votre rôle va se terminer bientôt. A ce sujet, vous pouvez remercier le Ciel qu’il n’y ait pas d’élections présidentielles la semaine prochaine car vous ne seriez même plus à 18 % de popularité….mais tout simplement viré de l’Elysée !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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23 mai 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°90

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Vendredi 23 mai 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Non à cette Union Européenne, oui à la France souveraine !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         A l’approche des élections européennes, une fois de plus « ils » essaient de protéger leurs places, leur rémunération de privilégiés obtenus le cul sur une chaise, leurs passe-droits excessifs et leurs prérogatives honteuses d’Elus européens qui ne pensent qu’à signer les cahiers de présence pour la prime !

         Les Euro-Députés ne sont pas près de cracher dans cette soupe et ont fini par se déconnecter des terribles réalités que connaissent les peuples européens à cause de directives européennes, outrancièrement irréalistes.

         Certes l’idée de départ qui est de maintenir la paix est un facteur essentiel pour développer une zone protégée, en évitant des guerres terribles qui ont fait tant de mal aux anciennes puissances européennes, dont la France.

         Mais aujourd’hui le coup de la paix est tout simplement has been (dépassé, qui a vécu) car aucune des anciennes et grandes puissances européennes n’est opérationnelle pour déclencher une guerre : fini les notions d’empire et d’hégémonie militaire !

         Cela suffit à comprendre que le monde européen n’est plus ce qu’il était.

         Il est risible d’entendre que ça pourrait se déclencher à nouveau, j’entends  entre grandes nations. Le prix à payer est trop cher et il n’y a plus de conquête géographique à réaliser : tous les anciens belligérants, enfermés dans leurs frontières (si l’on peut employer ce terme has been), sont rentrés dans le rang, et c’est tant mieux. Merci aux précurseurs de cette Europe de la paix, certes.

         Que les petits nouveaux états créés, essentiellement à cause de la chute de l’URSS, se cherchent et guerroient, cela se comprend car ils ont des comptes à régler au sein de leurs propres ethnies. C’est une dure réalité mais c’est ainsi : chacun revendique son nationalisme, à tort ou à raison.

         Ces soubresauts tragiques ne mettront pas la paix de l’Europe en péril.

         Et puis, plus simplement, il ne fallait pas qu’ils intègrent l’Europe !

         Il faut être un socialiste faux-cul (pléonasme) comme M. Laurent FABIUS pour ne parler que de la paix du matin au soir, en ignorant les ravages politiques, économiques, financiers, et donc humains, subis par les peuples européens depuis la mise en place de l’Union européenne telle qu’elle fonctionne aujourd’hui et depuis plusieurs années.

         Ce n’est pas l’Europe qui est rejetée, c’est la façon dont l’Union Européenne fonctionne actuellement ! Ce sont deux choses bien distinctes.

         Hier, avec les six plus grandes nations du concept Europe étaient susceptibles de se renforcer et se protéger. Les gouvernements de ces six nations sont d’ailleurs arrivés à mettre en place ce délicat concept. Bien.

         Mais voilà, c’était sans compter avec le délire des gauchistes professionnels, toujours prêts à vendre leur âme !

         Aujourd’hui, toujours dans un élan pacifiste et humaniste (les deux nouveaux Dieux de notre 21e siècle), avec vingt-huit  pays, dont certains sont des tocards de la dernière espèce sur le plan de la gouvernance nationale, l’Europe ne tient pas le choc et ne peut que s’affaiblir en trichant sur le sens de certains choix effectués (bonjour la Grèce) par l’actuelle assemblée de l’U.E..

         A force de ne pas protéger nos intérêts économiques et sociaux, par un protectionnisme intelligent, la France est gravement dans la m… !

         Et ces dysfonctionnements qui mettent les peuples des grandes nations européennes en grand risque, nous n’en voulons plus !

         Le choix passe par une réaction simple : il faut changer les têtes pensantes et mondialistes, c’est-à-dire les Députés….en votant pour le FN !

         Bien sûr que le système est inquiet car il a mis du temps à s’implanter. Imaginez le temps que prend la mise en place d’un tel réseau mafieux : créer le réseau, les passerelles, les courroies de transmission, les connivences, les accords tordus, sans oublier la soumission probablement payante (ne rêvons pas) à certains lobbies. On comprend pourquoi le système veuille perdurer ainsi.

         Eh bien dans ces circonstances, après le nettoyage engendré en France par les dernières élections municipales, il est temps de nettoyer les écuries de l’Assemblée Européenne et même de…. changer les chevaux !

         Ce que dénoncent les Eurosceptiques, dont je suis, est simple à rappeler : l’absence d’homogénéité du mode de fonctionnement, l’absence de stratégie claire, l’erreur des choix économiques, l’erreur d’une monnaie unique qui, en l’état, pénalise (Euro trop fort qui devrait être dévalué) au lieu d’aider les pays concernés à s’en sortir, bref appelons ça l’absence d’une gouvernance efficace.

         Cela fait beaucoup trop d’erreurs….c’est le moment de sanctionner !

         Et ce n’est pas la chronique de Nicolas SARKOZY, dit Bling-Bling, de retour après la vente des CD de sa guitariste, ou d’Alain JUPPE parlant de la réussite d’Air-Bus (merci, on sait), qui vont me faire changer d’avis.

         Si vous voulez vous abstenir de voter, dimanche prochain, prenez le temps d’ouvrir les 2 liens suivants : j’espère que cela vous réveillera !!!

            http://www.youtube.com/embed/jbLFo02jlH8 

            www.youtube.com/embed/YpyybLSSTCk?feature=player_detailpage

OUI A UNE FRANCE FORTE ET DE NOUVEAU SOUVERAINE,

NON A L’EUROPE CORROMPUE PAR LES MONDIALISTES :

DIMANCHE 25 MAI

IL FAUT SORTIR L’UMPS DE BRUXELLES

JE VOTE FN !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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