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7 février 2009

PCR BON DE COMMANDE

Bulletin de commande - exemplaires numérotée

Se battre en Algérie - 1954/1962

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Commande ………. Exemplaire(s) numéroté(s) du livre Se battre en Algérie au prix unitaire de

28,00 € + participation aux frais de port et d’emballage (1 exemplaire = 5,74 € - 2 ex. = 7,40 € - 3 à 4 ex. = 10,20 € - à partir de 5 ex. et au-delà : 11,80 €), soit un total de ………….. € à régler à l’ordre de Patrick-Charles RENAUD par chèque bancaire ou postal.

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Patrick-Charles RENAUD – 113, Avenue Foch – 54270 Essey-lès-Nancy 

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7 mars 2009

LES RAISONS DU MASSACRE D'ORAN

Cinq Juillet 1962

                  Cette date est celle de l'indépendance pour les Algériens. Cependant pour les Français d'Oran, seule ville où ils étaient majoritaires, elle évoque une journée d'horreur où près d'un millier d'entre eux furent massacrés en présence d'une garnison Française de 18000 hommes strictement consignée dans ses cantonnements (1) (2)

                   Ces forces françaises avaient cependant un rôle théorique de protection de leurs ressortissants, d'après les déclarations publiques et les promesses faites par écrit et diffusées en Algérie comme en métropole. Les accords d'Evian prévoyaient la remise des pouvoirs à " l'exécutif provisoire " mis en place depuis le 19 Mars 1962. Celui-ci devait maintenir l'ordre avec une " force locale " quasiment volatilisée à Oran, assistée de l'Armée Française ; et ce en principe jusqu'à la transmission de ses pouvoirs à une assemblée nationale élue au suffrage universel .

                  Ceci ne fut effectif que le 27 Septembre 1962. Mais les accords d'Evian ne faisaient nullement référence au GPRA et à l'ALN dans ce processus Les dits accords ayant été ratifiés par la population algérienne dans la question posée au référendum du 1er Juillet 62, cela déterminait le droit, y compris sur le plan international puisqu'ils figurent au rang des traités internationaux à l'ONU ; ils contenaient aussi une clause d'amnistie générale réciproque qui fut violée sous la responsabilité du FLN pour les harkis.

                   En réalité l'indépendance de l'Algérie fut proclamée officiellement le 3 Juillet 1962 avec l'arrivée du GPRA et de son président Ben Khedda à Alger. Ce dernier entérina la date historique du 5 Juillet (prise d'Alger en 1830) qui avait été choisie par le comité inter willayas de l'intérieur (la willaya V d'ORANIE étant volontairement absente) opposé à l'Etat-major de l'ALN extérieure basée à Oujda au Maroc et à son chef, le colonel Boumediene. Le 30 Juin cet état -major avait été dissous et son chef destitué par le GPRA mais rejoint par Ben Bella lui aussi opposé au GPRA d'Alger.

La lutte pour le pouvoir commençait.

                   Selon Mohamed Harbi, historien et ex-responsable FLN avec la France, la Tunisie et le Maroc, " il faut bien manœuvrer car si ces Etats apportent leur soutien au GPRA et bloquent l'ALN à l'extérieur, c'en est fini de la coalition benbelliste ". En ORANIE la willaya V appendice de l'ALN d'Oujda, était surtout composée de ralliés de la dernière heure et de déserteurs de la Force locale musulmane. Il faut souligner qu'en ORANIE les katibas de l'intérieur avaient été pratiquement anéanties par l'Armée Française. .Le chef de cette willaya, le colonel Othmane acquis à Boumediene, préconisa des défilés de manifestations encadrés dés le 3 Juillet, y compris à Oran où 4 à 5 katibas (compagnies) de l'ALN locale reconstituée après le 19 Mars, défilèrent à la limite des quartiers musulmans. Il en fut de même dans toute l'Oranie sans incident notable.

                   A Oran un "comité de réconciliation " avait été créé avec des notables Européens, et les derniers commandos de l'OAS voguaient vers l'Espagne avec l'accord tacite des autorités, tandis que les Européens, résignés participaient en majorité au référendum du 1er Juillet pour des raisons évidentes de sécurité.

Armée des frontières contre GPRA

                   Mais pour radio Alger, de nouvelles manifestations furent demandées par le GPRA pour le 5 Juillet, destinées à le " faire valoir ". Cette manifestation à Alger devait être présidée par Ben Khedda et Krim Belkacem les ennemis jurés de Boumediene et de Ben Bella. Pour les conjurés d'Oujda qui allaient ensuite s'installer à Tlemcen, cela ne pouvait se passer ainsi. Ils leur fallait démontrer que les partisans du GPRA n'étaient pas capables d'assurer l'ordre tout en conjurant le risque d'une enclave européenne dans la zone Oran - Oran Mers el Kébir. Mais surtout ils préféraient avoir un prétexte pour faire intervenir massivement cette armée des frontières sans paraître faire un coup d’Etat. Bien sur la population ne comprenait rien à ce qui se passait et nous l'avons vue après le 5 Juillet, le long de la route Tlemcen Oran. , acclamer ces troupes, casquées, équipées de neuf, qui étaient supposées " aller combattre l'OAS à Oran ". Mais une fois sur place, elles mirent surtout au pas leurs opposants et les éléments musulmans perturbateurs que la provocation avait déchaînés (3)

Au départ un défilé pacifique

                   Il faut signaler qu'à l'intérieur de l'Oranie bien tenue en main par les Ben bellistes, aucune manifestation pour le 5 juillet n'était prévue ; mais difficile de contrecarrer l'appel du GPRA diffusé par Radio Alger ;surtout à Oran, où les éléments anti-Etat-major étaient influents parmi certains cadres intellectuels FLN, syndicalistes UGTA et scouts Musulmans avec un vieux fond messaliste persistant et une question lancinante : "Où était cette armée de parade pendant les années de braises ? " Aussi ces responsables s'empressèrent-ils de suivre les consignes d'Alger, alors que le capitaine Bakhti représentant la willaya V et parachuté à Oran après le 19 Mars, avait prétendu " que rien n'était prévu à Oran " où l'activité reprenait. Des banderoles significatives furent préparées, telles " Non au culte de la personnalité " " Un seul héros le peuple " parmi les slogans habituels aux " martyrs de la révolution " allusions à peine voilées contre le groupe dissident d'Oujda, sibyllines pour la population mais moins pour les journalistes qui couvraient l'événement dont beaucoup se réfugièrent ensuite dans le bâtiment de " l'Echo d'Oran " durant le reste de la journée.

Une provocation qui conduira au massacre des Européens

                   Il est aujourd'hui acquis, et nos enquêtes le prouvent, que les agents de Boumediene et certains partisans de Ben Bella eurent pour mission de saboter cette manifestation par des tirs venant de certaines terrasses sur le défilé dès son arrivée au centre ville. un scout musulman sera tué, d'autres sont blessés dont un agent temporaire ATO. Des comparses se répandent alors dans la foule en hurlant "C'est l'OAS ! C’est l'OAS ! " (4).
                   Et le massacre des Européens commence, anarchique ou structuré après enlèvement vers les quartiers périphériques. Il n'est pas possible, dans cet article, de démonter entièrement le puzzle de cette tragédie. Mais nous l'avons fait avant d'autres, dans un ouvrage : L'Agonie d'Oran, ignoré des médias depuis près de vingt ans et dont le troisième volume, qui contient le rappel des faits, de nouveaux témoignages et les résultats de l'enquête qui fut menée sur le terrain et poursuivie jusqu'à nos jours .
                   Nous avons pu éliminer la cause purement fortuite de la provocation en nous basant sur l'analyse des témoignages, y compris de militants algériens, sur les rares archives militaires, sur le déroulement des incidents et sur quelques images filmées au début de la provocation. De source privée, nous avons aussi eu accès à des textes inédits, classées " secret confidentiel " par l'armée française et émanant de l'Etat Major de l'ALN, datés du 5 juillet 1962, jour du drame. Des textes qui démontrent la virulence de l'opposition avec le GPRA et préparent les troupes à intervenir, pour rétablir l'ordre, alors que personne ne savait ce qui se passait à Oran ! (5)

Les pompiers pyromanes de l'ALN

                   Bien sûr, nous n'aurons jamais un ordre de mission signé de Boumediene. Mais Mohamed Harbi a écrit : L'Etat -major a une vue cynique des choses ; il désire ruiner l'autorité du GPRA ; avec Ben Bella, il ne reculera devant aucun procédé pour se saisir du pouvoir. Et le garder…La suite l'a prouvé ! S'il était besoin d'autres preuves de ces assertions, la crise ayant éclaté au grand jour, nous avons retrouvé dans la presse des communiqués moins confidentiels que le nôtre : tandis que le " groupe de Tlemcen " faisait appel à l'Etat major " pour rétablir l'ordre et la sécurité à Alger ", un communiqué des willayas III et IV " accusait un réseau dirigé par Yacef Saadi " de tirer sur les djounouds, espérant profiter de la confusion pour occuper la capitale et préparer l'arrivée des bataillons de l'ex Etat major " (Le Monde). Ils ne purent y pénétrer que le 9 septembre. Idem un message " géné-super " de l'armée française signale des tirs et des provocations dans les quartiers de l'Agha et des facultés à Alger ; des cris incriminant l'OAS auraient aussi été entendus ! Mais le procédé qui avait si bien réussi à Oran fit long feu…Dans cette ville, l'avancée de l'ALN du Maroc (qui dût cependant réquisitionner camions et bus privés) venue " rétablir l'ordre " en pompiers pyromanes avait été avalisée par un GPRA abusé qui, dans un communiqué du 6 juillet, annonce " une attaque de l'OAS " avancée dans un premier temps par les benbelliste d'Oran, argument vite abandonné pour incriminer ensuite des " des bandes anarchiques "(6)

Les victimes du 5 juillet boutées hors de l'histoire

                   Ce troisième volume de l'Agonie d'Oran se veut plus technique que les précédents, chiffrant les effectifs, énumérant les unités des forces Françaises présentes à Oran, situant leurs cantonnements imbriqués dans la ville, à proximité des premières exactions : 18000 hommes strictement consignés, comme le rappellent plusieurs fois les journaux de marche (JMO) de certaines unités, qui relatent avec parcimonie ce qu'elles ont pu voir de " leurs balcons " Certaines sont intervenues parfois pour ouvrir leurs portes aux fugitifs ou en cas de légitime défense patente, comme à la gare d'Oran. (7)
                   Il faut tout de même signaler une initiative remarquable : celle du lieutenant Khéliff qui intervint avec son unité loin de sa base. Le général Katz, chef du secteur autonome d'Oran se raccrochera plus tard à ces quelques rares mais précieuses interventions d'initiatives " humanitaires " en se couvrant derrière des " ordres supérieurs ", venus du sommet de l'Etat. Il n'en reste pas moins que madame de Ternant, ordonnatrice de l'ouvrage, a raison d'écrire : 

C'est le seul exemple dans l'Histoire, d'un massacre perpétré sur une communauté sans défense en présence de son armée qui laisse assassiner et enlever ses ressortissants sans intervenir.

Et elle pouvait ajouter d'une armée invaincue !
                   Selon le vote unanime de l'Assemblée Nationale, la guerre d'Algérie a officiellement cessé le 2 juillet 1962. Ce n'est pas une raison pour bouter hors de l'histoire les victimes du 5 juillet à Oran
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Par Jean-François PAYA Ancien combattant d'Algérie classe :/54 En service à la Base de Mers-el -Kébir jusqu'à fin 1964. 

         (1) Victimes tuées sur place où enlevées et déclarées " disparues " 800 selon JP Chevènement, attaché militaire au consulat d'Oran dans un ouvrage en 1977 / 440 plaintes déposées à ce consulat sachant q'une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes. Plus (+) de nombreux hommes non déclarés ( isolés ; familles déjà parties en France )
        (2) 12 000 militaires Français intra-muros + garnisons extérieures Marine et Air détail des unités dans le livre 3 " l'Agonie d'Oran"
 

        (3) Il faut préciser que dépourvue de moyens logistiques de transport après réquisition de camions et bus privés et publics dans la zone intérieure, l'ALN des frontières arriva le Dimanche 8 Juillet à Oran.

       (4) Premiers tirs sur le défilé à 11h15 précise, selon plusieurs témoins militaires et Algériens dont le commandant du service social des Armées Bd Joffre (livre 1 " agonie d'Oran ").

       (5) Note de renseignement 1226 B2 classifiée secret /confidentiel /Communiqué de l'Etat Major de l'ALN du 5 Juillet 1962 (texte intégral dans "agonie d'Oran " 3).

       (6) Le capitaine de l'ALN Bakhti organisa le 10 juillet un montage médiatique pour tout mettre sur le dos d'un chef de bande pseudo Attou qui évoluait après le 19 mars dans les quartiers sud-est d'Oran.

       (7) Seul accrochage sérieux avec une section du 8ème Rima en faction à la gare qui fit plusieurs victimes du côté Musulman (très édulcoré des 2 cotés).

Autres sources :

       (8) Note aux chefs de Corps n°99 /saor/3/ope du 20 juin signée général Katz qui prévoit l'usage de la " légitime défense " y compris pour les ressortissants Français après le 3 juillet (non appliquée sur l'ordre du pouvoir central la veille de l'indépendance, avec l'ordre strict de consigner les troupes).
       (9) Bulletin de rens n
° 1512 du 12 /7/62 classé/secret révélant enfouissement de cadavres au bulldozer avec photos d'hélicoptère zone du petit lac sud-est d'Oran Mais aucune enquête officielle ; 44 ans après on procède enfin à une recherche du nombre des victimes sur la base de documents partiels en sachant que certains historiens algériens reconnaissent au moins 2 charniers au " Petit Lac " et au cimetière Tamazouet.

 

COMPLEMENT TRANSMIS PAR L'AUTEUR (avec autorisation de publier)

         Pour mémoire : article cité "pour en savoir plus" p 81 du n° 231 d'Avril 1999, revue l'HISTOIRE, sans aucun démenti depuis cette diffusion.

ref : / note de rens 1266:B2:sec-conf /odj EMG ALN du 5 juillet 62 prouvant le complot (voir ci dessous)
ref :/ bulletin rens 1512 du 12/7/62 class/secret/enfouissement cadavres bulldozer zone du petit lac Oran / Photos d'hélicoptère, note 99 du 20 juin Katz citée avec liste unités. Par contre aucune trace d'enquête officielle.

La mienne ne fut pas agréée (resté à la base de Mers el Kébir jusqu'en 1965)

JF PAYA Historien (tous documents disponibles)
" Difficile de trouver un chat noir dans une pièce noire surtout lorsqu'il n'y a pas de chat " proverbe chinois à propos des archives

Les Forces françaises en présence à Oran le 5 juillet 1962, passibles de non-assistance à personnes en danger.

                   En fonction des Archives militaires et des destinataires des circulaires du Commandement du " Secteur Autonome d'Oran " nous pouvons donner la liste des unités et des effectifs (18 000 hommes) présents à Oran ce jour-là. Lorsque l'on pense que sur presque un millier d'officiers présents on peut compter sur les doigts d'une ou deux mains maximum ceux qui ont eu le courage de transgresser les ordres, on reste sidéré, car certes, il y eut le Général Katz obéissant avec zèle à De Gaulle mais le reste ne fut pas particulièrement glorieux, le plus hardi étant le lieutenant FSNA Kheliff commandant de Compagnie du 30è BCP qui mena une action longue et loin de sa base sans bien connaître la ville d'Oran. Pourtant les risques pour la "carrière" étant moins graves (avec en plus un prétexte d'assistance à personne en danger) que ceux pris par d'autres précédemment en rupture de ban avec l'Armée gaullienne ! (comme le lieutenant Kheliff qui passa bien Capitaine après une mutation en métropole).

Liste des unités présentes à Oran, et à proximité, le 5 juillet 1962

Secteur Oran Ville
- 3 Régiments d'Infanterie + 1 bataillon : 5è RI - 21è - 67è - 3/43è RI -
- 3 Régiments d'Infanterie de marine + 3 Bataillons : 8è RIMA - 22è - 66è -1/2è - 1/75è - RIMA - 1/2è RAMA
- 2 Régiments de Zouaves : 2è et 4è Zouaves
- 1 Régiment de Cuirassiers : 3è Cuirassier
- 3 Bataillons de Chasseurs Portés 10è - 29è - 30è BCP
- 2 Bataillons RA : 1/27è et 324è RA
- 2 Groupements GAAL : 452è et 457è
- Enfin 23 escadrons de Gendarmerie Mobile.

         A cela il faut ajouter les éléments de l'Armée de l'Air basés à la Sénia et de la Marine à Mers-El-Kébir, Arzew et Tafaraoui (Aéronavale). Soit une garnison totale de 18 000 hommes dont 12 000 sur le seul secteur d'Oran -Ville cantonnés sur plusieurs sites, casernes, lycées, collèges, stades, écoles imbriqués dans la ville à proximité immédiate des événements tragiques qui ont eu lieu.En fait ce 5 juillet à Oran fut ponctuellement la journée la plus sanglante depuis le début de la guerre d'Algérie à nos jours malgré ce qui s'y passe encore en 1998. Mais elle a surtout le triste privilège d'être un cas unique dans l'histoire où une armée sur le terrain en place à proximité de ses ressortissants civils désarmés et pacifiques les laisse se faire massacrer par des éléments étrangers sans intervenir (sauf cas rares et isolés).
           Si on doit reparler du 17 octobre 61 à Paris qui a eu lieu en pleine guerre d'Algérie alors que le FLN était encore " l'ennemi officiel " pourquoi, pas de cette journée occultée par l'historiographie gaullienne et FLN, qui a eu lieu après la fin supposée de toutes les hostilités et en voie d'effacement de notre histoire avec son millier de victimes identifiables et appelées hypocritement "disparus".
            D'autre part cette journée fut un des actes fondateurs de l'Etat Algérien dans sa composante ‘‘militaro mafieuse’’ manipulatoire et provocatrice dont les effets sont plus que jamais présents à ce jour.

            Le communiqué de l'Etat Major Général de l'ALN diffusé au matin du 5 Juillet aux cadres ne fait aucune référence à cette journée comme historique. Sur 3 pages, il explique pourquoi le GPRA qui l'a dissous "a failli à sa mission en bafouant la légalité sur tous les plans "après une référence appuyée aux accords d'Evian ! Il cite la date du 1er Juillet "où le peuple s'est prononcé" comme historique proclamant que le GPRA "est incapable de maintenir l'ordre’’. Il se propose de le faire en allant "protéger la minorité Européenne" alors qu'on ne sait pas encore ce qui se passe à Oran !

            Il faut préciser que dépourvu de moyens logistiques de transports après réquisitions de camions et bus privés dans la zone Tlemcen Ain-Témouchent, l'ALN des frontières arriva à Oran le dimanche 8 Juillet et rétablit effectivement l'ordre tout en prenant le pouvoir. Pour Alger, ce fut une autre histoire. Elle n'y entra qu'en Septembre après des combats avec les willayas 3et 4 au niveau d'Orléanville et une négociation.

NB : Personnellement j'adhère à la thèse défendue aussi par certains historiens Algériens selon laquelle De Gaulle avait choisi de favoriser l'accession au pouvoir du clan d'Oujda.

Par Jean-François PAYA Ancien combattant d'Algérie classe : /54 En service à la Base de Mers-el -Kébir jusqu'à fin 1964.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

6 mars 2009

NOUVELLES DE SANTA CRUZ

Le Comité Départemental - Hérault - les Amis  de Notre Dame de Santa Cruz

Antenne départementale de l'association nationale des amis de Notre-Dame de Santa Cruz

Messagerie : sanctuaire.santacruz.nimes@wanadoo.fr 

Organise la première visite de la Vierge de Santa Cruz sur le bassin de Thau les samedi 2 et dimanche 3 mai 2009 à Frontignan.

                La ville a été choisie pour ses atouts bien adaptés à l'organisation de la manifestation (Eglise Saint-Paul disposant d'une belle capacité d'accueil et parkings assez proches du canal).

                   La Vierge de Santa Cruz a toujours été et reste le trait d'union entre des générations de Français d'Algérie dans l'accomplissement de leur pratique de la religion. Ces journées seront encore l'occasion de perpétuer la ferveur vécue par nos Anciens.

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Voir le site spécialement créé pour la Vierge visiteuse de Santa Cruz

http://lesamisdenotredamedesantacruz.ifrance.com/

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Voir le site national de Santa Cruz

http://sanctuairesantacruz-nimes.cef.fr/index.php

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Nous terminerons cet important rassemblement par un dîner le 3 à 20h00 (21€/ personne) apéritif avec brasucade, repas complet avec fromage et dessert, vin et café + des danses andalouses...aïe, aïe, aïe , l'ambiance !

JPP jean-paul.palisser220@orange.fr

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RETOUR ACTUALITES 

7 février 2009

DOCTEUR JEAN CLAUDE PEREZ

2 janvier 2009

DE GAULLE ET L'ALGERIE

Document transmis par J. F. Paya

"Guerre d'Algérie Magazine" No 8  Juin 2007

        Je trouve  l'analyse du professeur Pervillé très pertinente sur le fait que le Général ait été très tôt convaincu qu'il faudrait se séparer de l'Algérie sous une forme où sous une autre et que cela remonte avant son retour au pouvoir.

        D'autres auteurs ont même avancé "que toute l'activité préalable du Général et de son cabinet privé avait été de prouver discrètement aux divers protagonistes de la rébellion et de certains milieux financiers qu'il était seul capable d'imposer à l'ensemble des Français "le délestage de l'Algérie Française" et ce dés 1956 par des contacts d'émissaires via la Suisse et l'ambassade de Tunisie tout ceci mérite bien sur développements.

        Mais une chose est certaine que le professeur Pervillé aurait pu avancer c'est que l'étude des archives de la commission qui a préparé le texte constitutionnel de 58 consultables après 30 ans (car contrairement à la tradition Française ce ne fut pas une Assemblée Constituante qui l' a élaboré au grand jour) révèle (pour être bref) qu'on avait prévu de pouvoir changer le statut de l'Algérie par de simples lois alors que la constitution précédente ne le permettait pas (d'où certains blocages de la 4ème République) sans que cela soit très explicite.

        Lois législatives où référendaires avec les nouveaux pouvoirs donnés au Président, ainsi au nez et à la barbe " des partisans de l'Algérie Française" qui votèrent en masse cette constitution sauf des " ultras" avisés d'Alger dixit le Docteur JC Perez '(qui a parlé "du référendum mortel du 28 Septembre 1958 dans un de ses ouvrages) Ainsi  une option "séparatiste" aurait été introduite subrepticement dans le texte sans citer le mot Algérie! Avec possibilité de "cessions de territoires"! En remarquant que De Gaulle lorsqu'il parle "de Français à part entière" à propos des Musulmans après le 13 Mai 58 leur laisse le statut civil coranique contradictoire avec la laïcité Française ! (Pour preuve les "rapatriés" Musulmans en 62 devront y renoncer)

        En tout cas c'est ce mécanisme qui sera utilisé pour "larguer" l'Algérie et la bataille est toujours vive entre ceux qui affirment que De Gaulle à violé sa constitution et ceux qui disent le contraire.  Curieusement  au sujet de la thèse de la prémonition Gaulliste la plus part des nationalistes Algériens consultés l'on rejetée et préfèrent croire que la lutte de l'ALN/FLN  lui à" forcé la main" c'est aussi l'avis de leurs amis en France

(Voir mon article "la Constitution de 1958" dans la revue PNHA no 94)

Jean-François Paya

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 décembre 2008

ECHEC AU GENOCIDE DES FRANCAIS D'ALGERIE

“Attaques et contre-attaques”

Du Docteur Jean-Claude Pérez

Echec au génocide des Français d’Algérie

*

         L’Algérie française, c’était un gros morceau de France. Un gros morceau d’Occident. Sa conquête préalable était indispensable aux révolutionnaires islamistes, dans leur entreprise de main mise idéologique sur la France d’abord. L’Europe ensuite, l’Occident tout entier enfin. Les bouleversements climatiques attendus, le réchauffement de la planète, constituent des conditions idéales à la mise en route de la nouvelle révolution mondiale. Celle-ci se déploie sous nos yeux, depuis longtemps déjà.

         L’auteur a vécu cette révolution en Algérie. Il a identifié la guerre d’Algérie à la phase initiale de cette révolution mondiale. La fatalité lui a commandé de l’affronter. Dès le mois d’octobre 1955. Il retrace, dans un cheminement très intimiste, son évolution personnelle, qui le conduisit à assumer des responsabilités ultimes, dans le combat clandestin pour l’Algérie française.

         De la prison de Barberousse à la prison de la Santé, de Santiago du Chili à la prison provinciale de Carabanchel à Madrid, du contre-terrorisme à l’Organisation du Renseignement et des Opérations de l’OAS, à l’échelon le plus élevé, il a réuni un énorme capital de sensations et de réflexions. Il tient à vous les faire partager dans ce cinquième livre.

         Plus que toute autre chose, l’Algérie française, c’était un astre. Définitivement disparu. A jamais éteint. Nous en prenons acte pour l’éternité, précise Jean-Claude PEREZ. Mais, durant son cycle de vie, l’astre Algérie française a généré une lumière. L’astre est à jamais éteint, mais sa lumière n’est pas encore épuisée. Elle nous inonde encore, précise l’auteur. Elle nous permet de comprendre hier, aujourd’hui et demain.

         Cependant, regarder c’est insuffisant. Il faut être capable de voir. Et que voit-on à travers la volonté obsessionnelle de tuer la France en Algérie ? On y voit qu’en Algérie s’est effectivement déroulée une guerre d’indépendance. D’indépendance pour qui ?

         D’indépendance pour la France.

En attaquant la France en Algérie, c’est à la conquête de notre pays que se lancèrent en effet, le FLN d’abord, l’islamisme fondamentaliste ensuite. Vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque, telle fut la prédiction d’un chef FLN, avant sa mort.

         Mais autre chose est à souligner : il s’est agi d’une véritable guerre, officialisée comme telle, le l8 octobre 1999, par une loi de notre assemblée nationale, à majorité socialiste. Au nom de cette loi il sera possible un jour, de réclamer justice. Contre ceux qui se sont rendus coupables d’intelligence avec l’ennemi en temps de guerre.

         Ces renégats, en trahissant leur pays ont assumé un autre risque. Celui de provoquer un génocide. Nous voulons dire le massacre d’un million de Français d’Algérie, de toutes confessions. Une poignée de combattants parvint à interdire ce génocide, les armes à la main. Les combattants de l’OAS.

Dr Jean-Claude Pérez

Retour documents du docteur Jean Claude Perez

26 décembre 2008

DES HUEES DE LA MARSEILLAISE AU SACRIFICE DES PORTE-DRAPEAUX DE MOSTAGANEM

Docteur Jean-Claude PEREZ Auteur du Livre « Attaques et contre-Attaques » Publié à DUALPHA EDITIONS

BP 58-77522 COLOMMIERS CEDEX

Nous communique le message suivant :

DES HUEES ET DES SIFFLETS DE LA MARSEILLAISE AU STADE DE FRANCE

            Lors d’un match de football récent opposant, au Stade de France, l’équipe nationale de Tunisie à l’équipe nationale de France, nous ne fûmes pas surpris par les huées et les sifflets qui ont couvert l’hymne national français, la Marseillaise.

           « Marseillaise » remarquablement et courageusement interprétée par la chanteuse LA’AM, française d’origine tunisienne. Nous n’avons pas été surpris, parce qu’en réalité, tout le monde s’y attendait. Tout le monde s’y attendait, oui, y compris les organisateurs de cette rencontre amicale. Cette prévision fut à l’origine d’une initiative empreinte d’une pusillanimité évidente.

            Une décision prise par ces mêmes organisateurs lorsqu’ils ont cru « politique » de présenter les effectifs des deux équipes en les intégrant les uns aux autres. C’est-à-dire en les faisant défiler et pénétrer sur le terrain, l’un derrière l’autre, en alternant les nationalités. Un Français derrière un Tunisien ou vice et versa, et ainsi de suite… Cette présentation des équipes nationales était, certes, louable dans ses intentions.

Elle était louable… oui, mais pourquoi ?

            Parce qu’elle était nourrie avant tout d’un souci de prévention. Elle prétendait en effet, tuer dans l’œuf, par un geste qui se prétendait cordial et noble avant tout, toute manifestation à l’encontre des symboles traditionnels de la France. C’était un mauvais calcul. C’était aussi présomptueux. C’était exhiber un manque de psychologie. C’était la traduction évidente d’une peur et surtout, d’une incompréhension totale à l’égard de l’hostilité qui ne demandait qu’à s’exprimer, au sein d’une foule psychologiquement « uniformisée », « une foule militante ». Une foule arborant des drapeaux nationaux… en réalité de véritables emblèmes religieux.

            L’initiative des organisateurs de mélanger les équipiers tunisiens et français, soulignons le, une fois de plus, fut inspirée par la peur et c’est comme telle qu’elle fût ressentie par les provocateurs. L’hostilité était latente… momentanément contenue… mais déjà perceptible, presque palpable, au sein de cette foule qui était présente, avant tout, pour insulter publiquement la France. Une foule dont on ne doit surtout pas dire qu’elle était tunisienne. Elle était multinationale et en même temps mono-confessionnale. Elle était inspirée et animée dans son comportement, par des chefs d’orchestre maghrébins, arabo-islamistes, promoteurs occultes mais toujours actifs de l’actuelle Révolution Mondiale.

            Une foule qui n’hésita pas à manifester son « anti-France » avec autorité, avec agressivité, avec constance et avec une discipline militante, alors que la Communauté qu’elle représente, est ENCORE très largement minoritaire en France. Une foule qui a pris soin de nous avertir, par son mépris et par ses huées, de ce que serait notre STATUT si un jour, par le jeu d’une émigration mal contrôlée, d’une natalité sélectivement intensifiée, par le jeu de conversions quotidiennes démagogiquement encouragées, cette collectivité devenait numériquement dominante en France. Dans cette perspective, dans cette redoutable évolution de la société française, on enseignerait dans nos écoles, aux Français du futur, que la France fut militairement vaincue, conquise et secondairement occupée par la glorieuse Armée de Libération Nationale Algérienne.

            Victoire acquise par celle-ci grâce à la volonté du Général de Gaulle, le 19 mars 1962 à Evian. Voilà la leçon qu’il nous faut tirer de cet événement du Stade de France. Il n’est pas nécessaire de « mélanger » des équipes lors d’une confrontation sportive. Les équipes entrent sur un terrain pour disputer un match de football et non pour se combattre. Nous reconnaissons aux footballeurs tunisiens, leurs qualités sportives ainsi que leur habituelle correction sur le terrain. L’estime, l’amitié, la camaraderie du sport ne doivent pas être altérées et finalement gangrenées par le comportement d’une foule qui ne laisse pas passer, en ces circonstances, l’occasion d’insulter la France « urbi et orbi », en toute impunité.

            Cette attaque de nos symboles c’est à la République Française de la combattre et surtout, de la VAINCRE.

            C’est le devoir de notre Gouvernement. Lorsque j’ai écouté, avec un profond respect, la Marseillaise chantée par Mademoiselle LA’AM, qui ne s’est pas laissée décontenancer par les sifflets de haine d’une foule hostile, j’ai admiré avant tout le courage de cette interprète. Par la suite j’ai été flatté, pour mon pays, par ses commentaires évoquant le passé d’ancien combattant français de son grand-père. A mon niveau, et en toute humilité, je lui dis : « Merci pour la France ».

            Mais ma mémoire est toujours à rebonds. Cette vilénie du Stade de France a réveillé chez moi un autre souvenir…, déjà lointain. C’est celui du drame, du sacrifice, des Porte-drapeaux de Mostaganem, que je tiens à vous rappeler comme je l’avais fait en 1993 dans mon premier livre « LE SANG D’ALGERIE ».Je m’appuyais sur un document signé du Général VANUXEM, et je demandai alors, à mes lecteurs, qu’il ne tombât jamais dans l’oubli.

Voici ce texte.

Retour Jean Claude Perez

26 décembre 2008

QUESTIONS AU DOCTEUR JEAN CLAUDE PEREZ

« Attaques et contre-attaques »

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QUESTION N° 1 : Docteur PEREZ…., l’Algérie française …., la guerre d’Algérie…., l’OAS….c’est bien vieux tout ça ! Pourquoi en parler encore ?

REPONSE : les Talibans, Alquaïda, l’araboislamisme fondamentaliste, le 11 septembre 2001 à New York, le 11 mars 2004 à Madrid, Londres, l’attentat du RER à Paris, le Liban….ainsi que d’autres malheurs en d’autres lieux.

Tous ces drames furent conçus et sécrétés dans l’abandon de l’Algérie française.

Il a fallu offrir à la Révolution mondiale actuelle, islamiste et fondamentaliste, un précédent lumineux, un précédent riche de message, ou plutôt riche de potentiels messianiques : la défaite d’une grande nation d’occident. La France. La France que de Gaulle a mis en situation de nation HISTORIQUEMENT VAINCUE…. DEVANT CE MEME ARABO-ISLAMISME FONDAMENTALISME.

QUESTION N° 2 : Sur quoi vous basez-vous pour oser utiliser le terme de « défaite de la France ? »

REPONSE : Sur une loi. La loi du 18 octobre 1999. Une loi votée par une assemblée nationale française à majorité socialiste. Une loi qui stipule que les évènements d’Algérie s’identifient à une guerre.

Or, il n’existe que deux manières de terminer une guerre : par une victoire ou une défaite.

Qui ose prétendre, aujourd’hui, que nous avons gagné la GUERRE d’Algérie ? Même si nous avons effectivement gagné toutes les BATAILLES ? Nous avons historiquement perdu cette guerre parce que de Gaulle avait décidé qu’il en fût ainsi.

QUESTION N° 3 : Votre anti-gaullisme n’est-il pas obsessionnel ? N’est-il pas l’illustration d’une rancune de bas étage ?

REPONSE : Certainement pas.

De Gaulle a pris le pouvoir pour se débarrasser de l’Algérie française. Il a rallié une fraction satanique du capitalisme financier qui estimait que l’on pourrait jouir financièrement du gaz et du pétrole sahariens tout en refusant d’assumer l’avenir du peuple multiconfessionnel d’Algérie.

De Gaulle s’est planté. Les capitalistes financiers se sont plantés. Nous avons tout perdu : le pétrole, le gaz, nous avons perdu la terre c’est-à-dire un pays magnifique et en même temps une merveilleuse fenêtre pour l’Europe, ouverte sur le monde africain. Nous avons perdu la considération du monde musulman qui nous méprise aujourd’hui. Nous sommes en danger d’une mutation invasive de notre pays. « Vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque », avait déclaré LARBI BEN M’HIDI en 1957.

QUESTION N° 4 : Vous évoquez la finalité anti-chrétienne ultime du combat déclenché contre la France en Algérie française. Sur quoi vous basez-vous ?

REPONSE : sur la déclaration du Président de l’association des OULEMAS, El BACHIR El IBRAHIMI, ou IBRAHIM BACHIR, qui, en 1954, le jour de la Toussaint Rouge, a déclaré depuis le Caire : « Le combat est engagé pour le triomphe de l’Arabisme et de l’Islam ».

C’est la croix que l’on a voulu vaincre en Algérie où aujourd’hui, il est interdit aux chrétiens de prier hors des églises.

QUESTION N° 5 : Où se trouvait la solution ?

REPONSE : Dans le respect absolu de la laïcité.

En Algérie, l’application, c’est-à-dire le vécu quotidien de la laïcité, fût très sélective. Cette sélectivité très orientée a prétendu protéger l’Islam. Elle lui a conféré un dynamisme politique, un dynamisme messianique, qui l’a transformé en islamisme fondamentaliste.

On a refusé, avec obstination, à faire bénéficier l’Islam algérien des rénovations séculaires prévues par le Prophète lui-même dans l’adage prophétique, c’est-à-dire dans le « hadit », et dans son « prêche d’adieu ».

QUESTION N° 6 : Votre livre, contient-il tous les développements nécessaires à la consolidation de vos réponses ?

REPONSE : Certes. Il suffit de le lire, page par page.

Livre du docteur Jean claude Perez, ancien condamné à mort de l'Algérie Française

Publié aux édition DUALPHA

Retour documents du docteur Jean Claude Perez

18 décembre 2008

ORAN - NAUFRAGE EN TERRE FERME

          À force de bobos et de cabosses de toutes  sortes, Oran, finalement, est en train de ressembler à ces vieilles voitures perpétuellement en panne, à ces teuf-teuf poussifs et déglingués qui feraient merveille comme pièces de collection dans un musée.
          Si ce n’est pas son bitume qui se gomme, c’est son asphalte qui s’évapore, et si ce n’est pas son vieux bâti qui s’effrite, ce sont ses terrains qui s’affaissent et qui se lézardent.
          Bref, la ville s’effiloche de jour en jour en y laissant un peu de sa toison. À chaque fois que souffle le vent, à chaque fois que siffle le gherbi et surtout lorsqu’il pleut, c’est le sauve-qui-peut et la cité est piégée, impossible de marcher à peu près correctement sur les trottoirs, difficile de rouler sur une chaussée trouée de flaques dont on appréhende mal la profondeur. La boue est omniprésente : elle est partout. La longue rue marchande de la Bastille n’est plus qu’un couloir de gadoue infecté ou même les bottes en caoutchouc ont du mal à se décoller d’un sol incroyablement gluant, visqueux. Et comme le vieux bâti n’a jamais été pomponné au même titre que les façades qui servent de vitrine, et donc d’attrape-nigauds aux touristes, tout ce qui est construit à la verticale dégringole.
          Sur le plancher, des vaches pour se coucher à l’horizontale. Vingt-six maisons, aux dernières intempéries, ont piqué du nez dans la seule assiette de la commune, soit une maison qui s’écroule à chaque heure qui se vide. Sept milliards de dinars ont été alloués pour la réfection d’un bitume troué qui rappelle que, jadis, tous ces nids-de-poule furent une route, une avenue ou un boulevard. La gourbisation de la ville a atteint un tel degré de prédation dans l’ensemble du tissu urbain qu’il est presque impossible de deviner pour le promeneur attentif si c’est un café maure qui occupe une ancienne salle de cinéma ou si c’est un cinéma qui a pris la place d’un café maure. Tout est sens dessus dessous.
          À tel point qu’on a la vague et amère impression que les quartiers populaires sont descendus dans une ville excentrée, sans âme, sans repère, vidée du charme qui faisait sa provincialité.
          Les Oranais habitent à reculons. Un douar. Un immense douar où il ne manque ni poules, ni chiens, ni même les zrib, puisque des terrains vagues sont parfois utilisés en enclos.
          Des enclos où ne pousse même pas un cactus qui “piquait”, ni une herbe qui “verdoie”. Avec l’eau, Oran a toujours eu un rapport ambigu, un rapport d’époux à maîtresse situé entre les liens du mariage et du branchage, non pour le meilleur mais toujours pour le pire.
          Lorsqu’il pleut à partir des falaises, Djanet dans les oasis s’enrhume et prend froid. Mais c’est toujours le déluge, quand bien même c’est la rosée qui humecte le goudron. Des documents d’importance historique, témoins sans doute d’un legs patrimonial, ont été engloutis et perdus à jamais pour cause de flotte tombée par effraction. Lorsque le ciel refuse d’ouvrir ses vannes et d’envoyer ses trombes, c’est toute la ville qui a soif et qui se met à téter goulûment jusqu’au dernier borborygme du robinet.
          En attendant, tout le monde se branche comme il peut sur les bretelles interdites, sur les ceintures illicites. Bref, l’interdit n’a plus aucun sens car la pagaille est giratoire.

Mustapha Mohammedi

http://www.algeria-watch.org/francais.htm

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L’Algérie profonde (Mardi 04 Novembre 2008) 

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RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

12 décembre 2008

FICHE DE LECTURE DEFINITIVE

"La Guerre d"Algérie en 35 Questions "

Fiche de lecture définitive

Document transmis par J. F. Paya

"les causes du massacre" dans "les carnets d"Edgard"

en P Jointe 7 décembre 2008 03:06, par Jean Monneret

       Après la sortie du dernier livre de Jean Monneret il me semble plus à l’aise dans son étude sur le 26 Mars à Alger que pour Oran quoiqu"il semble plus prudent sur les chiffres alors qu"il avait bouclé avec ses "enlevés"(365) signalés par certains JMO qui étaient loin de représenter la totalité des "disparus" qui n"ont pas été tous signalés à des unités militaires ! mais au consulat (dont on n"a pas eu les vraies archives originales ) où pas signalés du tout comme je l"ai indiqué (familles parties) à ceux qui les sous estimait ainsi que pour les 400 " plaintes" (a multiplier par X ) du consul Herly et les 800 disparus de JP Chevènement.

       Je laisse le reste très ambitieux à d"autres spécialistes notamment la génèse du 13 Mai 58 ; la stratégie Gaullienne pour "larguer" l"Algérie ; le rôle de l"Islamisme dans l"origine de cette guerre et de l"OAS pour lesquels je préfère les analyses approfondies du docteur Jean-Claude Pérez acteur et témoin qui à fait oeuvre d’historien "Enfin voilà un certain nombre de considérations sans avoir l’air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s’emparer (on l’a vu avec la presse Algérienne ) à des fins plus idéologiques qu’historiques !

       Dans son dernier livre J M renvoie dos à dos militaires français / OAS et FLN ! et il" semble" justifier la crainte "de représailles " du FLN par "la prévalence"de l"OAS à Oran (encore du pain bénit pour les précédents) sans donner beaucoup de sources et d"archives (rares a mon avis) mais pas les nombreux témoignages donnés dans les 3 volumes de "l"Agonie d"Oran" ni dans le journal du Père De Laparre qui ne sont jamais cités idem pour les camions militaires qui les jours précédents sillonnèrent la ville claironnant "l"armée restera pour vous protéger"Il faut ajouter que le 5 juillet 1830 fut la prise d"Alger par les Français débarqués un mois plus tôt et que cette date pour célébrer l’Indépendance fut choisie par le GPRA à Alger en conflit avec l"état major d"Oujda qu’il avait dissout  circonstance capitale dans ce contexte qui explique la Provocation d'Oran  montée par ce dernier avec le double objectif  de "pompiers pyromanes" avancer vers le pouvoir à Oran en se posant comme seule force d"ordre et faire peur aux européens dans cette ville où ils sont les plus nombreux.

       Jean Monneret dans son livre précédent sur le 5 Juillet 62 a récusé cette politique manipulatoire et provocatrice qui a émaillée toute l"histoire de la rébellion depuis les origines du 1er Novembre 54 en passant par la liquidation d’Abane Ramdane "mort au champ d"honneur" l’éviction de Ben Bella et l’assassinat de Boudiaf, sans parler de l’utilisation du terrorisme Islamique plus actuelle.

       L’école de Boussouf rompu aux méthodes du K.G.B a fait recette en Algérie. La hantise de l’EM d’Oujda était que se crée à Oran de facto avec Mers el Kébir une enclave Européenne et la volonté de chasser le maximum d’Européens avait été affirmé au congrès de Tripoli après les accords d’Evian sous la pression de l’ALN extérieure (avant la destitution de l’EMG et de Boumediene par le GPRA).C’est cette analyse que nous aurions aimé trouver dans ce livre surtout qu'il n'y a jamais eu d'enquête et on peut légitimement se poser la question sur une collusion objective avec le pouvoir Français en sachant que tout indique (trop long à développer ici) que De Gaulle avait plutôt misé sur l'équipe  d"Oujda extérieure ! 
  Jean-François Paya

         

           NB  provocation du 5 juillet à Oran 

          Je ne comprend pas pourquoi dans ce dossier il est fait  toujours abstraction des rivalités (au moins pour le contexte) internes aigues du FLN  que  même M Harbi et G Meynier et Bruno Etienne (pour ne citer que  des historiens a priori défavorables et très hostiles à l"OAS) ont pris en compte pour cette journée du 5 juillet ! Avec l'O du jour du 5 juillet de l"EM de l"ALN d"Oujda ! "Perseverare diabolicum"

Amitiés  JF PAYA.

          Ci dessous réunion où fut décidée de célébrer la date du 5 juillet en l'absence des partisans d"Oujda et par leurs adversaires représentés à Oran  au sein du FLN Local « stationnée aux frontières et dénonçant les tentatives des chefs de l’EMG de créer la division au sein des Wilayas de l’intérieur, une très importante réunion fut organisée à Zemmorah les 24 et 25 juin 1962 et regroupa les dirigeants des Wilayas II, III, IV, de la ZAA II, et de la Fédération du FLN de France. Bien que conviés à ce conclave, les chefs des Wilayas I et V déclinèrent l’invitation. Le refus de Tahar Zbiri de se rendre à Zemmorah était motivé, selon lui, par l’impossibilité des Wilayas de constituer un front uni (25). L’absence de Tahar Zbiri et du colonel Othmane traduisirent l’évolution de la crise interne du FLN  (M Harbi)

Pour info cordialement JF Paya

RETOUR Jean François PAYA ORAN JUILLET 1962

12 décembre 2008

FICHE DE LECTURE 1

"La Guerre d"Algérie en 35 Questions "

Fiche de lecture 1.

Document transmis par J. F. Paya

Que penser du culte des archives surtout lorsqu'il n'y en a pas ?

       Courrier à un compatriote qui se pose des questions, j'avoue que je continue de m"en poser aussi après la sortie du dernier livre de Jean Monneret  et il me semble plus à l'aise dans son étude sur le 26 Mars à Alger que pour Oran quoiqu"il semble plus prudent sur les chiffres alors qu"il avait bouclé avec ses "enlevés"(365) signalés par certains JMO qui étaient loin de représenter la totalité des "disparus" qui n"ont pas été tous signalés à des unités militaires ! Mais au consulat (dont on n"a pas eu les vraies archives originales ) où pas signalés du tout comme je l"ai indiqué  (familles parties) à ceux    qui les sous estimait ;sans donner de raisons ainsi que pour les 400 " plaintes" (a multiplier par X ) du consul Herly et les 800 disparus de JP Chevènement   Ce Point de vue est donné  au sujet de ce livre pour la partie 5 juillet à Oran.

       Je laisse le reste très ambitieux  à d"autres spécialistes  notamment la génèse du 13 Mai 58 ; la stratégie Gaullienne  pour "larguer" l"Algérie; le rôle de l"Islamisme dans l"origine de cette guerre  et de l"OAS pour lesquels je préfère les analyses approfondies du docteur Jean-Claude Pérez acteur et témoin qui à fait oeuvre d'historien "Enfin voilà un certain nombre de considérations dont a mon avis le chercheur  devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne ) à des fins plus idéologiques qu'historiques !

       Dans son dernier livre Jean Monneret renvoie dos à dos militaires français / OAS et FLN ! et il" semble" justifier la crainte "de représailles " du FLN par "la prévalence"de l"OAS à Oran (encore du pain bénit pour les précédents) sans donner beaucoup de sources et d"archives (rares a mon avis) mais pas les nombreux témoignages donnés dans les 3 volumes de "l"Agonie d"Oran" ni dans le journal du Père De Laparre qui ne sont jamais cités idem pour les camions militaires qui les jours précédents sillonnèrent la ville claironnant "l"armée restera pour vous protéger"

       Il faut ajouter que le 5 juillet 1830 fut la prise d"Alger par les Français débarqués un mois plus tôt  et que cette date  pour célébrer  l'Indépendance fut choisie par le GPRA à Alger en conflit avec l"état major d’Oujda qu'il avait dissout (important pour le contexte).

       En se souvenant  que le conflit était terminé et que ceux qui prenaient le pouvoir  et ceux qui le leur donnait étaient entièrement responsables de la situation !

Bonsoirs chers amis si j’ai bien compris ce que j'ai lu!

Bien à vous.

JF Paya.

RETOUR Jean François PAYA ORAN JUILLET 1962

7 décembre 2008

ORAN JEUDI 5 JUILLET 1962 - ADDITIFS

24 décembre 2008

L'ALGERIE FRANCAISE POURQUOI EN PARLER ENCORE

LES RACINES DU TERRORISME ISLAMIQUE

Un article que j’ai dédié au Docteur JEAN CLAUDE PEREZ conçu à la lecture de ses ouvrages prémonitoires et du dernier livre

" ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES " Editions   Dualpha   infos@dualpha.com

Document transmis par J. F. Paya le 23 décembre 2008

          Toute la presse s'est interrogée sur "les racines du terrorisme islamique": dans le Figaro du 15 juillet certains vont les chercher dans "la chute du mur de Berlin"; dans le Marianne n 430 on évoque plus opportunément "des prémices Algériens avec le GIA des années 90" Allez ......encore un effort remontons plus avant, tout le monde oublie que le terrorisme pour la PREMIÈRE FOIS dans l'histoire fut "apparemment" vainqueur lors de la guerre d'Algérie, même s'il ne s'agissait surtout que d'une capitulation politique.

          A partir de ce fait, la Mythologie d'une victoire de l'action terroriste pris naissance dans le Monde Musulman, pour se perpétuer et se retourner aujourd'hui contre ses "sponsors" Russes, Américains, Anglais et même Espagnols {aide de tous au FLN et attentats Islamistes virulents dans tous ces Pays et aussi dans les pays d"origine !)

           Mais personne à de rares exceptions ne s'est beaucoup préoccupé des victimes et des milliers de "disparus" européens et musulmans enlevés surtout après LA FIN DES HOSTILITES, exactions sanglantes que rien ne justifiait, alors qu'une amnistie réciproque {scrupuleusement respectée par la France) avait été entérinée par les "accords d'Evian" devenu de facto traité international {déposé à l'ONU). La duplicité fut patente, une des racines du mal aussi :

REMEMBER.

Jean-François PAYA.

Pistes de Réflexion

Ce "terrorisme" qu'il faut distinguer des actions de "francs tireurs" légitimes où pas contre des forces armées où des opposants et adversaires civils ciblés (types résistance / guerre civile) non ciblé et de masse il a comme objectifs soit de provoquer la répression contre un catégorie de population avec parfois signaux de cruauté apparemment inutiles! (Amorcer un processus) faire peur / faire infléchir la politique de l'adversaire / faire fuir (nettoyage ethnique) toutes ces propositions furent appliquées en Algérie avec une victoire apparente qui fit recette dans le Monde accompagnée d"un changement qualitatif l’apparition de plus en plus de "volontaires de la mort" fanatisés improprement nommés "kamikazes" du nom de combattants Japonais qui ne s"attaquaient qu"a des objectifs militaires!

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

23 novembre 2008

RETRAIT DE LA STELE DE MARIGNANE ET L'AMNISTIE

Document transmis par J. F. Paya

Courrier à rédaction de "la Provence"

          Suite aux articles que vous avez consacrés à la stèle de Marignane dédiée "aux combattants de l"Algérie Française" je vous signale une position d'Historien et de juriste /les faits étant amnistiés et même les protagonistes réhabilités de facto ( loi de 1982 ) pour ce qui fut une guerre civile dont toutes les "exactions" furent amnistiées réciproquement  comme pour la commune où la Vendée où chacun peut honorer ses morts suivant ses convictions En se souvenant  si vous reprenez les textes que chaque fois l"amnistie joue dans les deux sens y compris pour ceux qui se sont livrés à des exactions du coté des forces de l’ordre contre certains partisans de  l’OAS.

Bien cordialement JF Paya secrétariat 

Pièces jointes dont massacre d’Oran occulté et hors dates d’amnisties :

POUR UN DEBAT HISTORIQUE SEREIN

        Avant de commencer une étude autant que possible sereine et objective sur un aspect de la guerre d’Algérie, il conviendrait avant d’employer des qualificatifs à base idéologique, de replacer toutes les diverses composantes de ce conflit dans leur contexte. L’OAS fut un des éléments inéluctable dirons certains, de ce conflit vu les atermoiements et les roueries du pouvoir  gaulliste Français mais aussi la crainte qui se révélera justifiée, de se voir chassée de chez elle, de la part de la minorité Européenne. 

        Ici les sentiments rationnels n’ont plus de prises et l’action de l’OAS devient partie du contexte historique mais pas plus que celle du FLN et de ses diverses composantes et oppositions musulmanes, pas plus  aussi  que celle des forces armées Françaises ; Car la guerre d’Algérie, comme l’a démontré le professeur Pervillé, fut une triple guerre civile : Franco-algérienne, Algéro-Algérienne et Franco-Française en une sorte de guerre de sécession à l’envers. On estime le nombre global des victimes entre 350000 et 400000 dont 105000 après le « cessez le feu » du 19 Mars et l’indépendance (harkis et familles inclus) du fait du FLN et 2700 du fait de l’OAS, soit entre 0,77% et 0,66% du nombre total des victimes. 

        Certes toute victime est une victime de trop, surtout lorsqu’elle survient après la fin du conflit ; rappelons que ce dernier pris fin officiellement pour la France : le 2 Juillet 1962 à la suite d’un vote unanime du parlement de la loi du 10 Juin 99, qui reconnu l’état de « guerre » en Algérie et l’attribution de la carte du combattant jusqu'à la  date précitée. 

        L’OAS, dernière venue dans le triptyque, pour une analyse objective, fut la résultante difficilement évitable du Sentiment de trahison ressenti par les partisans de l’Algérie Française et d’abandon par la majorité des Français D’Algérie, qui n’avaient aucune confiance quant aux « garanties » proposées par le pouvoir Gaulliste et le FLN. (la suite leur à donné tragiquement raison). 

        Tenant compte de tous ces préalables, les qualificatifs péjoratifs en histoire deviennent des catégories idéologiques utilisées indifféremment suivant le camp dans lequel on se trouve. 

        Mais sur le plan concret de la légalité, toutes les exactions de part et d’autre furent l’objet d’une amnistie réciproque incluse dans les « accords d’Evian » jusqu’au 19 Mars 1962. Les actions suivantes furent ensuite amnistiées jusqu’au 2 Juillet 1962 par la France et les protagonistes, même réhabilites par une loi votée en 1982 sous l’impulsion de François Mitterrand. Voilà tout simplement un rappel des faits utiles indispensables pour un débat historique serein .                                                                          

Jean-François PAYA le 9 Janvier 2007 

RETOUR ORAN 5 JUILLET 1962

23 novembre 2008

-DOCUMENTS -

23 novembre 2008

REMARQUES SUR LE DERNIER LIVRE DE J-MONNERET

Document transmis par J. F. Paya

Chers Amis  ci joint courrier à un compatriote qui se pose des questions j'avoue que je continue de m’en poser aussi après la sortie du dernier livre de Jean Monneret  et il me semble plus à l'aise dans son étude sur le 26 Mars à Alger que pour Oran quoiqu’il semble plus prudent sur les chiffres alors qu"il avait bouclé avec ses "enlevés" signalés par certains JMO qui étaient loin de représenter la totalité des "disparus" qui n’ont pas été signalés à des unités militaires ! Mais au consulat (dont on n’a pas eu les vraies archives du moment) où pas signalés du tout comme je l’ai indiqué au Général Faivre qui les sous estimait (sans donner de raisons pas plus que pour le chiffre de Chevènement (écrit) et que pour "les plaintes" (a multiplier par X) du consul Herly. Courrier confidentiel pour l'instant au sujet du dernier livre (que je suis désolé de devoir critiquer) de Jean Monneret Mais je suis prêt a recevoir des avis contradictoires et nul n"est infaillible ( sauf le pape pour les catholiques !)

Bien cordialement  JF Paya

NB  Viviane m’a répondu et donné des précisions mais j'ai donné la preuve dans mes dossiers qu'il y a eu des archives détruites !


COURRIER copie

        Cher monsieur merci pour vos remarques mais il n'y a aucun "procès d"intention" simplement un débat qui aurait pu rester  entres spécialistes et l’amitié n’a rien a voir ici si je ne suis pas aussi diplômé que nos amis  (juste 2 petites licences) mais j’ai eu l’avantage d’avoir été sur le terrain et resté 2 ans après ce massacre à la base de M El Kébir J Monneret m'a interpellé dans son livre 8 pages) le général Faivre me répond sur les chiffres et ce n’est pas la première fois je suis le plus souvent d’accord avec eux et je vous rappelle ce que j'ai écrit ci dessous mais c"est surtout au sujet des causes de ce drame qu'il y a problème "voir origine des coups de feu "et mes archives car il y en a notamment l’ordre du jour du 5 juillet au matin de l’état major d'Oujda (alors qu'on ne sait pas encore ce qui se passe à Oran ! et sur les témoignages y compris d"Algériens aujourd’hui.

        Enfin voilà un certain nombre de considérations dont a mon avis l'historien devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne) à des fins plus idéologiques qu'historiques ! Dans son dernier livre J M renvoie dos à dos militaires français / OAS et FLN !et il semble justifier "les représailles " du FLN par "la prévalence"de l"OAS à Oran (encore du pain bénit pour les précédents) sans donner beaucoup de sources et d’archives (qui à mon avis n'existent pas) Réf "la guerre d"Algérie en 35 questions"

Je regrette mais le chiffre de Jean  Monneret a paru être donné comme définitif   "ceux qui disent autre chose sont des démagogues ou des idéologues " dixit son interview à l"Algérianiste  et pour ma part je n'ai jamais parlé de 3000 victimes mais j'en reste autours du millier avec les non signalés au consulat d'Oran chiffre aujourd"hui admis par certains chercheurs algériens) d"ailleurs dans les "enlèvements" trouvés dans les JMO par J Monneret  il y a sûrement des gens qui n'ont rien a voir avec le 5 juillet  si ce sont des unités du Bled ) mais pas de note de synthèse ni d"enquête du 2 e bureau comme dito  et RIEN  dans les annexes de son livre. Pour conclure je vous joint un courrier d'un témoin de terrain reçu ce jour et ma réponse qui suivra.

Bien cordialement JF Paya

Courrier   Viviane  EZAGOURI

Suite à votre courrier que j'ai reçu, je vous signale que je suis une fille de disparu, témoin de ce massacre - je suis à votre disposition pour vous donner des amples renseignements sur cette journée qui est restée gravée dans ma mémoire - je vous signale que c'est  l'armée une grande partie des corps qui se trouvaient dans les rues pour ne laisser aucune trace de ce délit -les a enterrés dans des charniers au lieu de les restituer aux familles, il s'agit de plusieurs camions pleins de cadavres - ce jour là la France a abandonné ses nationaux aux mains des assassins barbares .

Excusez moi, je voulais mentionner que l'armée a ramassé une grande partie des corps , aussi, j'ai omis de vous signaler que la gendarmerie détient des photos des cadavres 

NB /   IMPOSSIBLE DE TROUVER CELA DANS LES ARCHIVES ALORS CA N'EXISTE PAS COMME POUR LES EXECUTIONS DU STADE MUNICIPAL pour lesquelles j"ai pu récupérer un seul témoin rescapé grâce à un ami musulman ; MAIS AVEC CETTE THEORIE DES ARCHIVES POUR FAIRE L HISTOIRE (et encore faut'il qu'elles soient fiables) il y aurait des pans entiers de cette dernière qui serait inconnue Voir avec Viviane pour avoir plus de précisions et son avis. Merci à elle d’avance.

JF Paya

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RETOUR ORAN JUILLET 1962

21 novembre 2008

COLLOQUE GUERRE D'ALGERIE UNIVERSITE DE JUSSIEU NOVEMBRE 2002

Document transmis par J. F. Paya

A propos de la communication de l’historien algérien FOUAD SOUFI, enregistré par nous et publication écrite sur le site de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) Toulon en février 2007.

à Fouad Soufi (FS) s’embrouille un peu comme beaucoup dans cette affaire car il évacue le triptyque permanent dans le conflit algérien, présent aussi à Oran le 5 Juillet 1962 :

Contradictions :

Algéro-Française, dans ce cas, Français d’Oran/Musulmans

Franco-Française : pouvoir gaulliste/Français d’Oran

Algéro-Algérienne : dans ce cas : GPRA, intérieur / ALN, extérieur

On voit que les Français d’Oran sont soumis aux deux premières composantes et instrumentalisés par la troisième.

à F.S n’évoque à aucun moment le défilé structuré, organisé par les militants locaux proches du GPRA, même s’il reconnaît leur opposition à l’Etat Major d’Oujda et s’il avance que certains auraient été ensuite « évacués » par l’Armée Française ! Ce qui n’est confirmé par aucune source ni témoignage, dont le mien puisque présent à la base de Mers El Kébir. On peut plutôt penser que certains aient été « liquidés » par l’ALN extérieure après son arrivée à Oran.

à F.S évoque ensuite l’existence après le 19 Mars (cessez le feu) de « groupes autonomes » et des exactions en marge du FLN ! Mais ces groupes de quartiers étaient le seul « bras armé » du FLN à Oran pendant plusieurs mois avec une direction (OPA) intellectuelle tributaire d’eux pour l’action contre l’OAS et une ALN intérieure en voie de reconstitution (récupération des déserteurs de la Force Locale) avec un capitaine BAKHTI « parachuté » par l’ALN d’Oujda. En tout cas, il n’y a pas eu de désaveu public de ces actions, comme l’avait fait l’OAS avec les débordements (communiqués et tracts) de certains sympathisants.

à Par contre, il a raison lorsqu’il avance « pourquoi Oran ? » alors que des situations identiques, qu’il cite, existaient ailleurs. Il ne fait que tenter d’expliquer pourquoi les conditions de la réussite d’une provocation étaient réunies, prenant l’effet pour la cause. Quant à la théorie du complot de l’Etat Major de l’ALN, elle a éclaté  au grand jour, pour prendre le pouvoir, à Constantine comme à Alger, mais à Oran il y avait une majorité d’Européens et la base de Mers El Kébir concédée à la France, avec crainte de la création d’une enclave Française. Mais cela F.S l’évacue totalement.

à Néanmoins Soufi est le premier historien Algérien a avoir reconnu publiquement l’existence d’au moins deux fosses communes au cimetière Tamazouet et dans la zone du « petit lac » (enregistré par nous) à la sortie Est d’Oran que nous connaissions depuis toujours par des témoignages, rapports classifiés secrets et photos dans les archives de l’armée à Vincennes. F.S a aussi le mérite d’évoquer l’importance des « disparus » sans se risquer à faire une évaluation, ce que les autorités Algériennes n’ont jamais reconnue, avec il faut le dire, la complicité des autorités Françaises qui n’ont jamais demandé une commémoration comme pour la manifestation  FLN du 17 Octobre 1961 à Paris en faisant remarquer que les Européens d’Oran ne manifestaient pas contre le nouveau pouvoir et que beaucoup au contraire voulaient tenter de rester et se rendaient à leur travail.

à Enfin, notre auteur refuse de « soumettre l’histoire à la mémoire » mais faute d’archives en Algérie, il ne peut se servir que de cette dernière pour ses recherches et encore bien érodée 40 ans après ! Aussi bien qualitativement que  quantitativement bien sûr ! Heureusement que nous l’avons fait sur le terrain et puis en France dès l’origine de ce drame et aussi avec des témoins musulmans parfois membres du FLN.

à F.S met en doute la volonté de « chasser les Européens » par les « putchistes » ALN d’Oujda (avec un double langage permanent), mais il suffit de se reporter à certaines clauses à l’époque secrètes du Congrès FLN de Tripoli et aux déclarations ultérieures de Ben Bella et d’autres dirigeants.

à Enfin F.S n’évoque à aucun moment l’inertie calculée des Forces Françaises, ni leur importance à Oran, ni la disparition de la « Force Locale » seule habilitée avec l’aide des  précédents à maintenir l’ordre d’après les accords d’Evian.

à La seule intervention importante d’un élément des ces Forces Françaises en légitime défense à la gare d’Oran reste inconnue pour F.S. Ce fut cependant l’origine principale des victimes musulmanes ramenées en « ville nouvelle » au début de l’après-midi, mais il  faut souligner que l’armée Française a aussi édulcoré cet « incident ».

à En définitive, le conflit étant terminé au profit du FLN, on ne peut évacuer après celle des autorités Françaises sa responsabilité fondamentale car comme pour toute idéologie, les intentions à supposer qu’elles soient bonnes, comptent moins que les effets provoqués ! Qu’il faut assumer et que l’Algérie paye encore aujourd’hui avec la menace endémique du terrorisme islamique.

Intervention enregistrée par nous en Novembre 2002. Publication écrite sur le site de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH- Toulon) en Février 2007

Jean-François PAYA Historien

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RETOUR ORAN JUILLET 1962

11 novembre 2008

LA NATIONALITE EN ALGERIE FRANCAISE

Document transmis par J. F. Paya

Cher Ami félicitations pour votre contribution très fouillée sur la loi de 1889 (Revue l"Algérianiste n 123)  qui établit "le droit du sol" pour la nationalité en France (voir PS °) en remarquant qu"elle ne fut pas spécifique a  l"Algérie comme la loi Crémieux antérieure de 1870 au sujet de laquelle nous avons trouvé le texte ci dessous dans le site "ZLABIA .COM " de nos compatriotes juifs d"Algérie

         NOUS L’AVONS SIGNALE PAR AILLEURS LES JUIFS ALGERIENS DE SOUCHE N’ONT PAS EU A "OPTER" POUR LE DECRET CREMIEUX LES FAISAIT FRANCAIS A "STATUT CIVIL DE DROIT COMMUN " D OFFICE SANS QU ILS N AIENT RIEN A DEMANDER ET MEME CONTRE L’AVIS DE CERTAINS TRADITIONALISTES QUI VOULAIENT GARDER LEUR STATUT MOSAIQUE C EST A DIRE LE CODE PRIVE DE LA LOI JUIVE COMME LES MUSULMANS LE CODE CORANIQUE QUE LA FRANCE S ETAIT ENGAGEE DE RESPECTER LORS DU TRAITE DE REDDITION DE LA VILLE D ALGER EN 1830 ; ce qui n’en faisait pas des citoyens FRANCAIS A PART ENTIERE.

Le grand consistoire de France était intervenu auprès de Crémieux Juif lui même pour qu il en soit ainsi ! Au contraire les chefs religieux musulmans lors du senatus consult de Napoléon III et de la loi Jonnart de 1919 pour certaines catégories élargies de musulmans dont les anciens combattants refuseront l automaticité arguant du traité de 1830 très peu optèrent pour la citoyenneté française et restèrent sujets Français On ne peut comprendre pourquoi les musulmans en voulurent aux juifs qui n'eurent pas le choix d opter pour un statut qui les faisaient entrer dans la citoyenneté française

         NB: remarquez que les musulmans de statut coranique "rapatriés" avec les juifs et les PN durent faire une déclaration d"abandon de ce statut au tribunal en entrant en France y compris les anciens combattants harkis inclus !""  (Fin de citation) (Ndlr Ce dernier point fut incompris : pour rester Français par beaucoup)

         Ainsi comme le signale fort justement ce texte il conviendrait de pondérer vos remarques ( justifiées) qui semblent n'imputer la responsabilité du blocage de l'accès a la pleine citoyenneté Française des musulmans qu'a un groupe d"élus des "délégations financières" ( aux pouvoirs très limités que la métropole pouvait mettre au pas) La "loi Jonnart " de 1919  spécifique elle à l" Algérie stipule ""que les sujets Français de confession Musulmane peuvent accéder à la citoyenneté pleine et entière au moment de leur choix (toujours en vigueur jusqu"a l'indépendance ) ) à la condition qu"ils acceptent de se soumettre comme la totalité des citoyens Français à la seule et unique juridiction civile Française .Ce qui implique le renoncement à leur statut personnel codifié par le droit Coranique ""(JC Perez "l"Islamisme dans la guerre d" Algérie" )    La III em République fait tout pour ne pas appliquer cette loi qu"elle a votée ! (ibid) Mieux alors que la République "laïcarde"pourchasse les congrégations catholiques (y compris en Algérie) elle donne l'autorisation officielle de fonder "l"Association des Oulémas " le 5 Mai 1931 dont le premier président sera le Cheir Ben Baddis en personne avec comme adjoint Si Tewfik el Madani  avec comme devise / Ma Religion"est l’Islam / Ma langue c’est l"Arabe /Ma patrie c’est l’Algérie /Tout le reste "des ersatz; des succédanés ;du vent!"  (ibid) dont la "loi Blum Violette 1919/1936  avortée qui prévoit d"autoriser la citoyenneté Française avec le statut civil coranique ! (Pourquoi pas pour les convertis!) Pour terminer nous ferons remarquer qu’après le 13 Mai 58 rares sont ceux qui se sont rendu compte que De Gaulle faisait des musulmans Algériens "des Français à part entière"  en leur laissant leur statut coranique ! Ce qui aurait du nous alerter sur ses véritables intentions Mais c"est une autre histoire !

 

Jean-François Paya  (Enquête Oran 5 Juillet 62)

 

PS  / Cette loi de 1889 permis a nos aïeux PN d'origine étrangère de devenir Français sauf à renoncer à leur majorité ce que peu d'entre eux firent.

 

Ce texte n'est pas spécifique à l’Algérie mais à tout territoire français /  "né en France de père né en France (même étranger) ce fut le cas de mon grand père maternel né espagnol et devenu français par cette loi à 16 ans ! Sauf possibilité de répudier à la majorité (dons pas obligation en théorie) ensuite étendu à" né en France (département F)  y résidant à la majorité" bien sur c"est en Algérie qu"elle s"applique massivement !

Donc pas "iconoclaste" il y eu bien selon mon pépé "des petits malins qui répudièrent en 14/18 " mais rares et mal vu  (cabrones !)

 

        NB 1/la France n"interdisant pas la double nationalité certains auraient pu garder l"originale mais pas pour l"Espagne qui ne l'admettait  (il a fallu un décret Franquiste en 62 pour que certains la récupère) je ne sais pas pour les autres pays ?

 

        NB 2/ Bien sur ce texte ne s"appliquait pas "aux français musulmans" devenus citoyens avec statut civil spécifique et selon la loi coranique musulmans par le père que ça leur plaise où pas ! (Mère musulmane ça comptait pas) ils leur reste les recours que j"ai signalé pour être français mais toujours répudier le statut coranique (sauf l’arnaque gaulliste de 58 !) d'ou l'échec du projet "blum-violette" refoulé par les laïcs et d"autres !   Du sénat La constitution de 1848 art 109 précise "que le territoire de l’Algérie est déclaré territoire Français et sera régit par des lois particulières jusqu"a ce que une loi spéciale le place sous le régime de la présente constitution" ! ! ! Et le tour est joué   (voir mon avis sur la constitutions de 1958 "iconoclaste lui " pour certains compatriotes qui disent que De gaulle l’a violée mais issue de ce passe-passe original  à mon avis pour l"Algérie (en tout cas utilisé comme tel).

 

        NB 3/ Peut connu / L’abolition de l'esclavage en Avril 1848 s"appliqua aussi à L"Algérie ! Et oui les musulmans de part leur statut avaient des esclaves noirs (épisode d"Abdel Kader qui en fit décapiter une centaine qui s’étaient réfugiés chez les français et que ceux-ci lui remirent lâchement (déjà) à la faveur d'une trêve) alors que les esclaves "blancs " des barbaresques avaient été libérés et le statut de "dhimis" obsolète pour les juifs dés 1830. La mesure appliquée avec réticence par les tribus qui espéraient une compensation mais application progressive dans le sud / traite des noirs encore  importante dans le Sersou en 1906  il fallut un décret très coercitif du 15 juillet 1906 pour l’interdire.

(Sources histoire de l’Algérie  Xavier Yacono)

Notre enquête sur le 5 Juillet n'est pas close nous essayons d'avoir des témoignages via l'Algérie par des voies diverses et honorables avec peut être plus de succès que pour les militaires de la garnison d'Oran ! (12000h) consignés il est vrai mais qui n'ont pas pu ne pas avoir des échos ! (Pour l'instant les doigts d'une main) Notamment nous cherchons des témoignages sur les centaines d'internés au stade municipal et sur les exécutions qui se seraient poursuivies jusqu’au 10 Juillet selon nos témoins musulmans (mais pas "d"archives " et pas de rescapés) Ce qui fait que pour certains "historiens" la chose est inconnue ! (Difficile de trouver un chat noir dans une pièce noire surtout lorsqu'il n'y a pas de chat " proverbe chinois).

 

RETOUR ORAN JUILLET 1962

11 novembre 2008

ARTICLE DU QUOTIDIEN D'ORAN SEPTEMBRE 2006

Oran de nouveau dans l’engrenage de la peste de l’OAS

On reparle des « massacres contre les Européens » à Oran entre les 5 et 7 juillet 1962. Ici, en attendant que les Oranais témoignent, une mise en perspective des événements dans une ville prise dans l’engrenage de la peste de l’OAS.

          Les premiers jours troublés de l’indépendance qui ont fait de nombreuses victimes européennes à Oran ont toujours servi aux ultras du colonialisme de « preuve » destinée à « confondre » le pouvoir gaulliste et surtout à se dédouaner des crimes coloniaux. Ainsi, le général Joseph Katz qui commandait le secteur militaire d’Oran passe dans la littérature des ultras de l’OAS pour le « boucher d’Oran » et le chiffre des victimes européennes se chiffre dans cette même littérature à 3.000 disparus morts pour les journées du 5 au 7 juillet 1962.

          Dans cette ville où l’état-major de l’OAS, avec à sa tête le général Edmond Jouhaud, s’est établi et a planifié ses tueries et la politique de la terre brûlée, ces premières journées d’indépendance à Oran servent en effet d’alibi pour une sorte d’auto absolution. Les ultras de l’OAS aurait ainsi leur « massacre » qui justifierait tout et relativiserait le reste. Le général Joseph Katz continue d’ailleurs, même après sa mort en mars 2001, à faire l’objet d’une haine particulière et le fait qu’il ait arrêté en mars 1962 le général Edmond Jouhaud, y est pour beaucoup.

          Que s’est-il passé donc en ces premières journées d’indépendance dans cette ville où la densité du soutien à l’OAS au sein de la population européenne d’Algérie a été la plus importante ? Des Algériens qui descendent dans la rue après l’annonce du résultat du référendum d’autodétermination, des coups de feu sont tirés sur eux dans le quartier européen, c’est la panique, l’émeute puis la vendetta. C’est en gros, ce que retiennent les historiens qui n’arrivent pas à déterminer les origines des coups de feu. Une provocation de l’OAS, dans cette ville si totalement acquise aux ultras, est la plus probable. Le général Katz dans son livre « L’honneur d’un général » l’impute à des éléments de l’armée française.

          Le fait est que ces tirs contre des manifestants fêtant l’indépendance ont été le facteur qui a déclenché les événements. Les gens de l’OAS continuent aujourd’hui de parler, sur leurs nombreux sites, d’une sorte de complot entre le FLN et le général Katz pour expliquer ces événements et donnent le chiffre de plus de 3.000 morts.

Selon le journal L’Express, un rapport commandé par le ministère français des Affaires étrangères et qui doit être remis au chef du gouvernement français, Dominique de Villepin, donne le chiffre de 365 victimes dans l’Oranais. L’étude, explique le journal, s’appuie sur les dossiers des pieds-noirs disparus et a été menée par deux historiens, Maurice Faivre et Jean Monneret. Ce dernier en a fait un livre intitulé « La tragédie dissimulée, Oran 5 juillet 1962 ». « On est loin du «génocide» dénoncé par les associations jusqu’au-boutistes », note le journal.

          Certes, mais cette tragédie qui ne fut pas vraiment dissimulée puisque beaucoup d’historiens l’ont abordée, va sans doute, à la lumière de cette « mise à jour » chiffrée, servir un discours ambiant cherchant à relativiser les atroces méfaits du colonialisme. Les ultras de l’Algérie française mettent d’ailleurs à profit le contexte électoraliste pour multiplier les gestes symboliques visant à la réhabilitation des hommes de l’OAS et de la colonisation. Le débat est pratiquement épuisé sur ce thème entre les deux rives à la faveur du choc provoqué par la loi française du 23 février 2005 et qui, malgré l’abrogation de son article le plus scandaleux, a laissé des traces. Il n’est pas nécessaire pourtant de relancer les polémiques, inutiles, sur les bienfaits présumés de l’occupation coloniale, mais pour avoir une image complète, il ne faut pas occulter que les tumultueuses premières journées d’indépendance viennent après des mois de tueries et des pressions psychologiques intenses menées par les ultras de l’OAS.

          Oran avait été particulièrement meurtrie et le travail destructeur de l’OAS a créé une séparation nette et pratiquement irrémédiable entre la communauté européenne et ce qu’ils appelaient la « ville arabe ». Si à Alger l’Etat français et les gaullistes maintiennent une certaine présence, Oran l’européenne a totalement basculé dans les mains des hommes de l’OAS qui ont infiltré l’administration, l’armée et qui agissent en toute impunité pour tuer, prendre des armes auprès de l’armée et organiser des hold-up. Et plus, le mouvement se faisait, inéluctable, vers l’indépendance, plus la violence de l’OAS prenait le chemin de l’escalade et du paroxysme. Les attentats meurtriers se multipliaient dans les quartiers algériens. L’arrestation du général Jouhaud le 25 mars 1962 pousse l’OAS vers un paroxysme meurtrier. Les dépôts de mazout au niveau du port sont attaqués et Oran vivra deux longues journées sous une épaisse fumée noire.

          Le grand historien Charles-Robert Ageron, dans sa préface au livre du général Katz, donne une idée claire du climat particulier dans la région oranaise. « Les rapports quotidiens des forces de l’ordre en font foi: ainsi le 22 février 1962, 29 victimes de l’OAS (11 morts et 18 blessés), le 23 février: 11 morts et 13 blessés, le 28 février: 37 morts et 47 blessés. Encore, le général Katz convient-il qu’après les accords d’Evian, il n’osait plus transmettre les chiffres de victimes de peur de provoquer la rupture du cessez-le-feu. Et ce n’est pas lui, mais le préfet de police qui communiqua plus tard le bilan total. Du 19 mars au 1er juillet 1962, on dénombra à Oran comme victimes de l’OAS: 32 membres des forces de l’ordre tués et 143 blessés; 66 Européens civils tués et 36 blessés; 410 Algériens tués et 487 blessés. On comprend dès lors pourquoi le jour de l’indépendance fut ressenti par la population européenne avec terreur. Abandonnée par les commandos de l’OAS, elle redouta à tort un massacre général ».

Dans cette même préface, Charles-Robert Ageron souligne la particularité d’une OAS oranaise, dirigée par des « populos » au racisme dégoulinant et à l’intelligence très limitée. "Les véritables chefs ne furent ni Jouhaud, ni Gardy, ni Dufour, comme on le croyait, mais des hommes du petit peuple oranais: Micheletti, Georgeopoulos Athanase Tassous, le «Gitan» Pancho Gonzalez, ou le responsable des commandos «israélites», Benichou Yaya. Ainsi s’expliquent peut-être la folle popularité de ces hommes parmi les petites gens et l’insouciance de ces chefs frustes quant aux conséquences de leurs actes pour l’avenir de leur communauté"

         C’est à l’historien que revient la conclusion qui éclaire très justement les choses: « Alors même qu’à Alger l’OAS avait conclu le 17 juin avec le FLN des accords verbaux de cessez-le-feu, l’OAS d’Oran continua à détruire, à incendier, au nom d’une stratégie de la terre brûlée. Avec le recul, l’aveuglement de ces chefs irresponsables confond, mais on le sait: Quos vult perdere, Jupiter prius dementat (ceux que Jupiter veut perdre il commence d’abord par les rendre fous »

M. Saâdoune

Le Quotidien d'Oran, 20 septembre 2006

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REPONSE DE JEAN FRANCOIS PAYA 

8 novembre 2008

ORIGINE DES COUPS DE FEU ET DE LA PROVOCATION INITIALE

Document transmis par J. F. Paya

2) le 20-12-09

           Nous venons de retrouver un article du professeur émérite membre de l”institut Bruno ETIENNE plutôt favorable à l’indépendance de l’Algérie / référence “culture et révolution ” édition du seuil 1977 / qui indique :” Le groupe opérationnel de Cheir-Belkacem commandant du camp A de Dar Kaddani (Maroc) est entré à Oran les premiers jours de Juillet 62. C’est lui qui parait responsable des massacres et des disparitions du 5 juillet à Oran ”

          Si l’info est exacte ce groupe incognito sur le terrain, peut être en civil, entré avec les premiers “réfugiés” du Maroc avant l”indépendance ne peut que renforcer la thèse du coup monté par Oujda et la provocation facile à exécuter à Oran mais ratée sur Alger le 25 Juillet avec le même prétexte OAS un peu réchauffé à cette date il faudrait que Bruno Etienne nous donne ses sources qui ne peuvent être que musulmanes vu ses affinités et ces relations bien connues (malheureusement Bruno Etienne vient de décéder, mais un homme comme lui suivant ses convictions n’écrivait pas sans sources)

          D’autre part nous avons eu communication de plusieurs interventions qui n’ont pas été classifiées dans les “archives” militaires comme celle des commandos marine qui en dépit des ordres ont patrouillé en armes dans le quartier de la Marine où quelques “émeutiers” ont rebroussé chemin en les voyant !(ce qui prouve une certaine efficacité si non consignation des troupes!) Le fait aussi que dans l’avenue de sidi Chami face à la “BAO” une section postée dans un collège a dû riposter tout l’après midi à des tirs venant de véhicules qui passaient non loin de la gare où une attaque avait eu lieu (tout cela très édulcoré ou inexistant dans les “JMO”archivés!) Par ailleurs je viens de réaliser une présentation du journal tenu au jour le jour du Père de Laparre à Oran 61/62 avec des éléments capitaux sur le 5 Juillet à Oran, document qui a été snobé et négligé par les historiens (sauf dans l’Agonie d’Oran) comme un des éléments de ce dossier, où vu l’absence d’enquête et la consignation des troupes ;elles n’ont pas vu grand chose ou n’ont pas signalé ou minimisé des interventions interdites (comme celle du Lieutenant Kheliff) Ce qui a appauvrit les archives officielles !

1)
          Certains historiens disent "origine des coups de feu inconnue" laissant planer un doute sans donner tous les éléments pour juger. Coups de feu initiaux vers 11 h 15 place karghenta et boulevard Joffre sur le défilé FLN structuré qui venait de "la ville nouvelle" on en est pratiquement sûr par divers témoignages tant algériens que PN et militaires ( Cdt du service social des armées et sa secrétaire placés sur la terrasse de leur villa Boulevard Joffre "venant d"un grand immeuble situe plus haut film Pathé )  Capitaine Gaston cité par le Général Katz a vu des tirs venant de la maison de l’agriculture place Karghenta témoignages d’ATO touchés et scouts musulmans ainsi Katz conclut donc sans preuves à des "desperados OAS".
         C’est ce que les meneurs de l’émeute crient en bas "C’est l’OAS"  Mais il faut dire que pas un seul tireur européen na été trouvé autour de ces immeubles cernés par les miliciens FLN en armes qui ont envahi les étages et fouillent partout et quoi de plus ressemblant dans la confusion totale à un musulman armé qu’un autre musulman armé qui fait semblant de chercher aussi ! Personne ne pouvait supputer le tir des uns sur les autres ! Et pas beaucoup n’étaient au courant
des divergences Oujda GPRA même nos services ont mis le temps à le comprendre voir dans mes archives le document classifié du 2èm bureau d’Oran qui vient de découvrir 15 jours après l’OD Jour du 5 juillet de l’EMG d Oujda, qui prévoyait prémonitoirement qu"il faudra protéger la minorité européenne et que le GPRA n’était pas capable de maintenir l’ordre ni de gouverner l’Algérie! 
          A mon avis les historiens en ne donnant pas tous ces éléments se réfugient dans une fausse neutralité qui nuit à la recherche de la vérité. Maintenant il ne s’agit là que de logique. Pour ma part j’ai eu coté informateurs algériens d’autres certitudes quant à la provocation montée par l’EMG du Maroc et même des auteurs qui sont loin d être favorables aux PN en ont convenus.

Voir mes textes   NOTE SUR LE CHIFFRAGE DES VICTIMES.



PAR JEAN FRANCOIS PAYA le 20-12-09  cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962   

Retour vers nos lectures.

7 novembre 2008

DÉBAT SUR LE CHIFFRAGE DES VICTIMES DU 5 JUILLET 1962

Par J. F. Paya

Lettre du Général Faivre:

Les évaluations chiffrées de Chevènement ne me paraissent pas fiables, elles sont d'ailleurs différentes de celles du consul Herly.

A mon avis, il faut prendre en compte les listes nominatives  de disparus :

1. une liste incomplète du CICR, citée dans mon livre la Croix-Rouge pendant la guerre d'Algérie : 265 noms.

2. Les listes consultées par Monneret au SHD : 365 décès.

3. Les demandes des familles adressées aux Affaires étrangères : 419 dossiers de disparus du 5 au 8 juillet pour le département d'Oran, réduites à 331 décédés (dont 270 pour la seule commune d'Oran et 60 cas estimés incertains).

         Par rapport à Monneret, il manque 34 décédés, ce qui pourrait correspondre aux personnes non signalées (familles parties). A mon avis, il ne faut pas exagérer le nombre des célibataires sans famille de rattachement.

Lettre réponse de JF PAYA:

Mon Général

         Merci infiniment pour votre réponse je vous renouvelle mes vœux pour 2008 ce n'est pas tant le débat sur le chiffrage qui me pose problème que celui sur les circonstances de ces massacres/Pour le chiffrage autour de 800 disparus il correspond bien à celui évoqué à l'époque au consulat d'Oran et aussi officieusement du côté Algérien (dernièrement au "colloque de Lyon" + de 700 admis par "historiens" Algériens).

         L'ex Consul Herly avait signalé près de 400"plaintes" déposées au consulat mais j'ai la preuve qu'une plainte pouvait comporter plusieurs personnes d'une même famille ? pour ma part j'avais déposé une plainte pour v2 personnes/Aussi lorsque je parle "d'archives" chères aux historiens pour moi il s'agirait des registres originaux du consulat et non de listings à posteriori / J Monneret ne parle pas de décès mais "d'enlèvements" porté a la connaissance du 2em bureau /collation des JMO de routine de certaines unités et non d'une enquête globale qui n'a pas eu lieu (sinon il l'aurait donné en annexe ) donc ce chiffre reste aussi aléatoire et les familles affolées ne se sont pas toujours adressées a des unités de l'armée trouvant même souvent plus efficace de s'adresser directement aux éléments du nouveau pouvoir Algérien (ALN / FLN ) tout cela dans un grand désordre qui ne permet pas d'avoir des références fiables aujourd'hui.

         Au sujet des chefs de famille et célibataires resté seuls à Oran on ne peut pas sous-estimer leur nombre rien que pour ma région plus de la moitié des chefs de familles étaient resté seuls en Oranie et une estimation d'après les autorisations de sorties et les bureaux de vote du 1er juillet (où beaucoup d'européens présents ont été voter donne les mêmes résultats) Il faut aussi savoir que beaucoup de "déclarations d'absence" (+ tard converties en jugements déclaratifs de décès) n'ont pu être "ciblées" du "5 au 8 juillet" mais déclarés à des dates inconnues en métropole (le recensement de ces jugements serait intéressant. )

         Enfin voilà un certain nombre de considérations dont a mon avis l'historien devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne) à des fins plus idéologiques qu'historiques ! (article du quotidien d'Oran ci joint)

Bien cordialement

Jean-François PAYA

NB: JP Chevènement dans son ouvrage ne donne pas "une évaluation" mais précise "j’étais chargé de rechercher les 800 disparus du 5 Juillet"  D'autre part il faudrait  indiquer pourquoi "non fiables" c'est un témoin et un acteur de terrain vu l’absence d’enquête !  J Monneret à 34 enlevés en plus que les 331 décédés cela ne peut être des non déclarés puisque signalés enlevés dans les JMO au 2ém Bureau ! Les non déclarés ne figuraient pas par définition à Oran  Voir l'estimation des hommes seuls à Oran in fine +(6500 minimum)

          Enfin voilà un certain nombre de considérations dont à mon avis l'historien devrait rendre compte certes avec une grande prudence mais sans avoir l'air de donner un seul "son de cloche" et un chiffre définitif dont certains ont vite fait de s'emparer (on l'a vu avec la presse Algérienne) à des fins plus idéologiques qu'historiques !

RETOUR ORAN JUILLET 1962

7 novembre 2008

REPONSE A L'ARTICLE DU QUOTIDIEN D'ORAN DU 20/09/2006

Document transmis par J. F. Paya

          Le journal algérien « Le Quotidien d’Oran » du 20 Septembre 2006 qui avait longtemps  occulté le sujet s’est senti obligé devant nos diverses manifestations et publications en France de publier un article sous un titre de diversion «  Oran de  nouveau dans l’engrenage de la peste de l’OAS » (voir sur Internet) pour parler «  des massacres contre les  européens à Oran entre le 5 et 7 Juillet  1962 » stigmatisant « la littérature des ultras du colonialisme il utilise un article de l’Express du 14 Septembre et le livre de notre compatriote Jean Monneret « la Tragédie Dissimulée » qui table sur un total de 365 personnes disparues pour faire remarquer « qu’on est loin des chiffres avancés  dans la littérature des ultras de l’ OAS ».

          Comme nous l’avons signalé à l’auteur ce chiffre qui serait basé sur une publication aléatoire du quai D’Orsay et sur des documents archivés du 2ème Bureau (références non données dans les annexes du livre) est relatif à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par certaines unités dans les rapports de routine au 2ème bureau de leur secteur, mais pas le fruit  de recherches approfondies.

          Pour avoir été sur le terrain en ORANIE à cette époque je puis témoigner qu’aucune enquête sur les causes et les conséquences du 5 Juillet n’a été sérieusement entreprise d’ailleurs J. Monneret n’a rien trouvé dans les archives. On peut même dire que des consignes pour ne pas enquêter ont été données dés le premier jour du massacre. Il aurait fallu signaler que ceci se faisait dans le désordre d’une population affolée qui tentait de quitter le territoire et que de nombreuses personnes isolées (surtout masculines, familles étant parties) n’ont pu être signalées et ciblées plus tard le 5 Juillet en France.  De même le fait que JP Chevènement attaché militaire au consulat d’Oran à déclaré dans un ouvrage « avoir été chargé de rechercher les 800 disparus du 5 Juillet » sans en retrouver aucun à Oran ! (Mission qui semble de pure forme).

          Se souvenir aussi que le consul M. Herly a déclaré plusieurs années après, que ses services avaient enregistré 440 plaintes mais selon certains témoignages dont le mien.  Une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes d’une même famille (deux amis en ce qui me concerne).

          Le quotidien Algérien sur la défensive déclare ensuite que des coups de feu ont eté tirés sur la manifestation (Ce  que nous n’avons jamais nié vu les témoignages recueillis tome I de l’Agonie d’Oran) « provoquant l’émeute puis la vendetta » en les impliquant bien sur à des désespérados européens issus de l’OAS thèse non retenue en 1962 où les nouvelles autorités parlaient de «bandits de grand chemin musulmans » en éludant les responsabilités dues à la crise interne du FLN en Juillet 62 (voir notre enquête dans le Volume 3 de l’AGONIE D’ORAN ) et sans évoquer les complots pour la prise du pouvoir du groupe dissident  Boumediene Ben Bella opposé au GPRA qui avait ses partisans dans l’organisation FLN D’Oran. Comme aucun européen n’avait été pris, il était évident qu’il était très facile pour des provocateurs algériens de se fondre parmi les miliciens en civil ou en treillis militaires armés (il existe des films).

          Toutes choses dont Jean Monneret ne tient pas compte, par contre il suggère dans son livre p 96 et 111 que se seraient les européens d’Oran qui auraient été provoqués par la pose des drapeaux Algériens sur les bâtiments publics : ici on sort de l’histoire pour entrer dans la pure subjectivité.

          Enfin il faudrait souligner l’importance de la présence des unités militaires françaises (12000 hommes intra muros) consignées par le général KATZ sur ordre du pouvoir central à Paris. C’est ce qui fait la spécificité de ce drame et le fait que sous prétexte de (rétablir l’ordre) l’ALN du Maroc est entrée en masse le 8 juillet à Oran pour prendre le pouvoir tout en liquidant ses opposants.

          Un autre objectif de la provocation fut de faire fuir un maximum d’européens d’Oran, ville où ils étaient les plus nombreux. Provoquer ce départ en masse était tout à fait dans la ligne du congrès FLN de Tripoli en avril 1962.

          Voilà toute chose dont le quotidien d’Oran  ne pouvait, bien entendu, parler.

Jean-François PAYA

NB : Bien vouloir se reporter pour notre enquête au volume N°III de « l’Agonie d’Oran » sous la direction de Geneviève de TERNANT

le 4 avril 2007

Dialogue entre historien:

http://pagesperso-Orange.fr/pnmohican/dialogue_entre_historiens.htm

RETOUR ORAN JUILLET 1962

6 novembre 2008

LA TRAGEDIE DISSIMULEE

Document transmis par J. F. Paya

          C’est avec un vif intérêt que j’ai pris connaissance du livre de Jean Monneret "La tragédie dissimulée – Oran 5 Juillet 1962" en considérant qu’est très positif tout ce qui  contribue à lever le voile sur ce drame occulté même si nous avons des désaccords. C’est ce que j’avais dit publiquement à l’historien algérien Fouad Soufi au colloque de Jussieu en 2002 : "au moins que l’on en parle"

          A mon avis ce drame est significatif des premiers jours de l’Algérie indépendante, hors conflits, plus que ceux qui ont eu lieu de par et d’autres en pleines actions de guerre et de terrorisme abordés plus abondamment, selon les tendances et les opinions.

Mais venons en directement aux faits, notre ami comme beaucoup d’historiens se méfient de la mémoire et travaillent surtout sur les archives : mais faut-il encore qu’il y en ait, qu’elles soient fiables et qu’elles ne soient pas édulcorées ou caviardées ; j’avoue que muni de dérogations le chercheur dispose de sources d’investigations non négligeables, mais je suis resté sur ma faim : en effet, plusieurs nouveaux documents sont cités dans cet ouvrage mais presque tous antérieurs au 5 Juillet (par exemple en annexe,  un document 2ème Bureau du 17/05/62) et peu de chose de nouveau sur cette journée : car comme je l’avais signalé dans la quarantaine de pages que j’avais écrit pour L’Agonie d’Oran (Monneret n’en utilise que deux extraits d’un article, forcément synthétique), il n’y a pas eu d’enquête effectuée et on ne peut trouver ce qui n’existe pas ! Les seuls dossiers cités du 2ème Bureau (p150) n’analysent pas les causes et les responsabilités (voir l’affaire d’un présumé tué par l’armée Française en Cote d’Ivoire ?) mais sont relatifs à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par différents services dans le désordre d’une population affolée qui quittait le territoire : 453 signalements ramenés à 365 après soustraction de gens retrouvés sans qu’on soit assuré qu’il y ait eu confrontation des deux listes et en faisant abstraction comme nous l’avons souvent dit de très nombreuses personnes isolées surtout de sexe masculin (famille déjà parties) qui de ce fait n’ont pas pu être signalées sur place, plus tard en France, elles n’ont pu être ciblées le 5 juillet (déclarations d’absence sur les lieux de résidence familiale), c’était des conditions différentes de la période antérieure qu’avait étudié avec brio notre auteur.

          Par ailleurs, il aurait été intéressant de confronter ces chiffres  à celui des 800 disparus du 5 Juillet (dixit) que déclare être chargé de rechercher Jean Pierre Chevènement – Attaché Militaire au Consulat d’Oran après l’Indépendance, selon lui, il n’en a retrouvé aucun ! (voir son ouvrage). Le Consul M. HERLY déclara plus tard que ses services avaient enregistré 440 plaintes à Oran. Mais pour être passé personnellement au Consulat en cette période, déclarer des amis disparus, j’ai pu constater qu’une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes et qu’on délivrait un récépissé au déposant ! Quant aux victimes musulmanes (près de 80), rien ne prouve qu’elles aient été toutes exécutées par l’ALN locale (reconstituée après le 19 mars) qui a le plus souvent mis la main à la pâte dans le massacre selon de rares témoignages de rescapés internés au Stade Municipal en ville nouvelle exécutés par petits groupes dans la nuit du 5 au 6 et jusqu’au 10 Juillet selon certains témoins musulmans. Donc duplicité de l’ALN des frontières qui était rentrée depuis, certains détenus n’étaient plus présentables, on n’en parle peu et donc fantasme des Oranais car il n’y a pas d’archives au sujet de ces victimes musulmanes ; il ne faut pas oublier que la riposte vigoureuse au F.M de la Section du 8ème RIMA en légitime défense contre la foule, aidée par des éléments armés, qu’on avait lancé contre la gare vers 13h à l’arrivée du train d’Alger (probablement pour perturber l’arrivée d’émissaires du GPRA, selon sources musulmanes) avait fait de nombreuses victimes, ramenées en ville nouvelle voisine par leurs coreligionnaires après le cessez le feu ; d’où confusion, ce fait imprévisible fut très édulcoré de par et d’autre et pour cause, il était prévu que l’armée Française n’interviendrait pas et le FLN (mais lequel ?) le savait, donc pas d’affrontement conséquent officiel, aussi on laissait planer le doute d’une prétendue riposte d’un commando OAS dans l’hystérie ambiante (toujours témoins musulmans) cela était évidemment criminel.

          Ensuite, j’en arrive à mon enquête : Jean Monneret a une contradiction : d’un côté, il met en doute (p162) avec raison les témoignages publiés en Algérie où la liberté d’expression est restreinte… etc et d’un autre côté, il préfère s’en tenir aux indications officielles fournies par Fouad Soufi – haut fonctionnaire en poste en Algérie (enfant au moment des faits) que nous avons vu en privé et entre Oranais au Colloque de Jussieu en 2002 et qui ne tient pas tout à fait le même discours qu’en public, sans aucune base d’archives ; on attend toujours sa thèse définitive, car même édulcoré, le massacre du 5 Juillet n’existe pas en Algérie, je le signale, car moins qu’en France, il n’y a eu d’enquête ! Bien sûr, il est évident qu’il ne peut reprendre à son compte la thèse du complot de l’EMG de Boumediene dont le fils spirituel Boutéflika est au pouvoir en Algérie et on le comprend. Néanmoins, il nous a confirmé et même en public (enregistré par moi) que la direction disons « intellectuelle » de l’OPA du FLN d’Oran était majoritairement sinon pro GPRA mais surtout anti Etat Major de l’extérieur, ce que nous savions depuis 40 ans sur le terrain (traité de « fasciste » par certains devant nous à l’époque). Le capitaine Bakhti, parachuté du Maroc à Oran, après le 19 mars, n’était pas à priori le chef incontesté de la zone autonome d’Oran mais d’abord le représentant officiel de la commission mixte de cessez le feu  auprès de l’armée Française selon les accords d’Evian évidemment il était en froid avec les précédents et les intrigues commencèrent dès ce jour (selon ces accords, l’ALN ne devait jouer aucun rôle politique jusqu’à l’élection d’une Assemblée Nationale). Bien sûr, les manifestations du 5 Juillet, date emblématique, furent décidées par le Comité Inter-willayas (anti-état major) à l’intérieur, sauf la Vème Oranie volontairement absente lors d’une réunion à Zémora après le 19 Mars (voir Mohamed Harbi) décision reprise par le GPRA à Alger ensuite, d’où le B.T du 26 Juin émis par le 2ème Bureau cité par J. Monneret et bien, je le répète que l’EMG d’Oujda ait interdit ces manifestations avec plus ou moins de succès à l’intérieur de l’Oranie ; Bakhti qui avait promis au Général Katz que cela n’aurait pas lieu à Oran, devant l’appel lancé par radio Alger aux mains du GPRA ne put que s’incliner après des débats préparatoires houleux (toujours témoins musulmans) car les masses qui croyaient encore à l’unité du mouvement n’auraient rien compris à Oran, si la manifestation n’avait pas eu lieu. Un défilé à priori pacifique et structuré avec de nombreux petits scouts (recruté en masse pour leur circonstance) en uniforme était prévu avec le syndicat UGTA, les organisations féminines etc…(nous avons des photos) mais c’était sans compter avec les agents de Boumediene et certains partisans de Ben Bella qui manipulèrent la foule et le commandant du Service Social désarmé (vit avec sa secrétaire les premiers coups de feu Bd Joffre sur le défilé) Bakhti le savait-il ? Peu importe, le secret n’était pas si étanche car plusieurs mises en garde individuelle parviennent à certains Européens voir "Agonie d’Oran et de ne pas se rendre à Oran pour l’intérieur (témoignage personnel). C’est pour cela que les 3 hypothèses que signale J. Monneret ne sont pas contradictoires, elles sont même concomitantes (p.97) quant à la sempiternelle théorie du complot qu’il dénonce, elle fait partie de toute l’Histoire intérieure du FLN, voir entre autre les ouvrages de deux spécialistes : Mohamed Harbi et Gilbert Meynier, ce dernier a même corrigé, suite à nos observations, la 2ème édition de sa volumineuse Histoire du FLN alors qu’il s’était contenté de reprendre la version du Général Katz : un affrontement de communautés avec 25 morts Européens ! De coup d’état en coup d’état G. Meynier – Science et vie cinquantenaire en 2004 énumération : en 57 contre Abanne R. ; en 60 Tripoli ; en 62 contre GPRA ; en 65 contre B. Bella etc…)

          Cette politique manipulatoire et provocatrice émaille toute l’histoire de la rébellion depuis les origines du 1er Novembre 54 en passant par la liquidation d’Abane Randane mort au champ d’honneur l’éviction de Ben Bella et l’assassinat de Boudiaf, sans parler de l’utilisation du terrorisme Islamique plus actuelle. L’école de Boussouf rompu aux méthodes du K.G.B a fait recette en Algérie. La hantise de l’EM d’Oujda était que se créer à Oran de facto avec Mers el Kébir une enclave Européenne et la volonté de chasser le maximum d’Européens avait été affirmé au congrès de Tripoli après les accords d’Evian sous la pression de l’ALN extérieure (avant la destitution de l’EMG et de Boumediene par le GPRA).

          D’ailleurs, nous l’avons dit le même scénario fut tenté sans succès à Alger avec des Sbires dirigés par Yacef Souadi, agent de Boumediene (voir la presse) et le 6 Juillet le GPRA dans un communiqué publié avait gobé l’attaque des éléments colonialistes de l’OAS à Oran, ce faisant, cela l’obligeait d’admettre l’avancée de l’ALN d’Oujda qui imposait ses hommes aux postes clefs à Oran, ce qu’elle n’était pas habilitée à faire, dont le préfet Soutïa ; bien sûr, cette ALN préférait user de prétextes et de manœuvres pour prendre le pouvoir (voir toujours Harbi et Meynier et d’autres), il y en eu d’ailleurs aussi à Constantine sauf qu’il n’y avait plus d’Européens et lorsqu’elle ne pu plus manœuvrer, ce fut le choc frontal avec les willayas de l’intérieur au niveau d’Orléansville. Faut-il rappeler que l’ALN extérieure n’entra qu’en Septembre à Alger, il y aurait beaucoup de chose à rajouter que notre ami Monneret connaît bien, comme le fameux communiqué (classifié 2ème B. n°1266/B2/GAOR signé Coadic) de l’EMG d’Oujda en date du 5 Juillet 62 qui après avoir vilipendé le GPRA, prépare ses troupes à aller protéger la minorité Européenne, on ne peut faire mieux en cynisme pour des Pompiers Pyromanes, comme nous l’avons écrit (voir Agonie d’Oran – Volume 3).

Pourquoi Jean Monneret ne tient pas compte de cette archive (alors qu’elles sont rares) que je lui avait cependant communiqué et reproduite dans L’Agonie d’Oran. Je n’ai pas compris non plus, pourquoi le fait pour le FLN de poser son drapeau sur les bâtiments publics, fut une provocation, cela avait été fait dès le 3 Juillet dans toute l’Algérie, nous l’avons vu avec douleur mais résignation et une grande partie de nos compatriotes, il faut le dire, avait participé au référendum du 1er Juillet, surtout par crainte de cartes d’électeurs non tamponnées pour la suite, en se souvenant que l’équipe Susini appelait à voter oui à Alger (entendu à la radio et vu dans la presse). Il faut avoir vécu ces moments de désarroi pour se permettre de juger et nous avions bu la coupe jusqu’à la lie plus rien ne pouvait nous provoquer pour des gestes suicidaires alors que la France nous abandonnait. Il faut avoir vu dans les quartiers Européens des drapeaux dans les poubelles ! Alors suggérer que nous puissions tomber dans une provocation absurde !

          Enfin, pour terminer au-delà de notre débat avec Jean Monneret, l’essentiel est que nous soyons d’accord pour dire que le massacre au-delà des causes et des chiffres fut effectué en présence de notre armée consignée dans cantonnement (voir plans dans PNHA n°92 et Agonie d’Oran 3) sur ordres venus du plus haut sommet de l’Etat.

Dans le cadre de ce livre qui nous l’espérons aura une plus grande audience que L’Agonie d’Oran et qui après tout, fait aussi connaître notre thèse occultée, il aurait été bon pour souligner cette forfaiture de rappeler les effectifs et les unités dont disposait Katz à Oran : 12000 hommes intra-muros (voir son livre et les archives) plus les forces extérieures qui étaient aussi l’armée Française. Nous avons signalé cela dans la revue Pieds Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui de Juillet 98 sous le titre courageux de la rédaction « De Gaulle est bien responsable des Massacres de Juillet 62 à Oran ».

          Il reste à étudier ce qui apparaît comme évident à mes yeux et comme l’a exprimé le Docteur J.C PEREZ et même des chercheurs Algériens, pourquoi le choix politique Gaullien du FLN ALN extérieur sur le GPRA et l’intérieur mais c’est un autre débat.

Toutes choses qui justifient aussi le titre de l’ouvrage de Jean Monneret est le silence assourdissant sur ce drame.

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Jean François PAYA (classe (54/2) présent à la base de Mers El Kébir jusqu’à fin 1964 À Rosas – Espagne, le 12 Mars 2006

RETOUR ORAN JUILLET 1962

17 octobre 2008

QUAND L'ALGÉRIE ÉTAIT FRANÇAISE

          Le 5 juillet 1962, après huit ans d'une guerre à laquelle on a longtemps refusé ce nom, qui a fait trois-cent-mille victimes et mobilisé quelque deux millions de soldats français, le peuple algérien accède à l'indépendance.

          Des extraits de film, tournés en majeure partie par des amateurs, inédits et en couleur, racontent, en dix chapitres, l'algérie coloniale puis la guerre d'Indépendance. «Avant», des enfants partent à la pêche aux oursins, une procession traverse un village, les bureaux de poste et les panneaux de signalisation ressemblaient à tous les autres bureaux de poste de France.

          L'Algérie faisait en effet partie de la France depuis sa colonisation en 1830. Des destins individuels illustrent ensuite les années de guerre, images tournées par des témoins d'hier qui racontent aujourd'hui leur histoire

1/: http://www.youtube.com/watch?v=AIo52gz6ULQ   

 2/:  http://www.youtube.com/watch?v=uTNLE62AVu8   

 3/:  http://www.youtube.com/watch?v=vjsxNDnCE5E   

 4/:  http://www.youtube.com/watch?v=U7KOYTUHV7c   

 5/:  http://www.youtube.com/watch?v=vr8b1m7Wexg   

 6/:  http://www.youtube.com/watch?v=mhlImoCEeDw   

 7/:  http://www.youtube.com/watch?v=4QIlMAnAbpc    

8/:  http://www.youtube.com/watch?v=LqmeHcQRR7g &nbs p;  

9/:  http://www.youtube.com/watch?v=mThx2sxiY3I    

10/:  http://www.youtube.com/watch?v=R5rYo5VAd1w    

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Quand l'Algérie était Française en deux parties

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14 octobre 2008

L'ELDORADO CHINOIS EN ALGERIE

Lors de mon voyage en Algérie en 2007  nous avons demandé aux Algériens en particulier:
-Pourquoi les chinois sont ils si nombreux et travaillent  dans le bâtiment?

* La reponse est que les Chinois sont exploités  et travaillent 10 heures par jour pour de petits salaires.

- Quand à la question posée aux chinois voulant savoir pourquoi les algériens ne veulent pas travailler comme eux?

*Leur réponse est simple "parce qu'ils sont fainéants"

J'ai même entendu un algérien dire ici le smic est à  (1.000 Frs) 150 Euros à travailler dur eh bien
pourquoi travailler alors qu'en France nous touchons 4.000 Frs (450 Euros) à glander .....

C'est un peu caricaturé mais pas très loin de la réalité. Mis à part tout sentiment revenchard le reportage qui suit est édifiant!!

Martine

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