Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
popodoran
popodoran
Newsletter
10 octobre 2009

GUERRE OU GUERRE CIVILE

Document transmis par J. F. Paya  

NATURE DE LA GUERRE D ALGERIE

RACINES DU TERRORISME ISLAMIQUE
         Toute la presse s'est interrogée sur les racines du terrorisme islamique dans le Figaro du 15 juillet certains vont les chercher dans la chute du mur de Berlin dans le Marianne n°430 on évoque plus opportunément des prémices Algériens avec le GIA des années 90.
         Allez ......encore un effort remontons plus avant, tout le monde oublie que le terrorisme pour la PREMIÈRE FOIS dans l'histoire fut "apparemment" vainqueur lors de la guerre d'Algérie, même s'il ne s'agissait surtout que d'une capitulation politique.
         A partir de ce fait, la Mythologie d'une victoire de l'action terroriste pris naissance dans le Monde Musulman, pour se perpétuer et se retourner aujourd'hui contre ses "sponsors" Russes, Américains, Anglais et même Espagnols (aide de tous au FLN).
         Mais personne à de rares exceptions ne s'est beaucoup préoccupé des victimes et des milliers de disparus européens et musulmans enlevés surtout après LA FIN DES HOSTILITES, exactions sanglantes que rien ne justifiait, alors qu'une amnistie réciproque (scrupuleusement respectée par la France) avait été entérinée par les accords d'Evian devenu de facto traité international (déposé à l'ONU).
         La duplicité fut patente, une des racines du mal aussi : REMEMBER

Auteur : JF Paya
------------------------------------

         Dans la tradition Française on ne commémore que la fin des guerres victorieuses et en même temps le souvenir des victimes surtout militaires ("morts pour la France") Le PCF à l'origine de la célébration du 19 Mars victoire de "la paix en Algérie" par associations interposées à voulu jouer sur ces sensibilités avec une antériorité à la loi (du 10 Juin 99) qui reconnaît la fin d'une guerre d'Algérie le 2 Juillet 62.
         En dépit de cette loi et du fait qu'il y ait 534 déclarés "Morts pour la France " du fait de la guerre d'Algérie jusqu'à décembre 1964 ! Des milliers de victimes civiles et ex supplétifs tués et disparus en dépit des accords violés du cessez le feu du 19 Mars; cette date rejetée par le président Mitterrand c'est ancrée dans la gauche parlementaire voir une partie de la droite alors que le PC est réduit à la portion congrue ! A part évidemment critiquer et combattre la célébration du 19 Mars faut il commémorer une "fin de guerre" pour l'Algérie ? S'incliner devant les victimes à des dates symboliques bien sur donner une signification tangible au mois de décembre ? Sur la base des derniers "Morts pour la France" de 1964 cités plus haut englobant les victimes civiles et harkies les précédent (récupération Loi sur le 5 Décembre).
         C'est la vie qui tranchera chacun agissant selon les circonstances et le terrain l'essentiel étant de contrer l'ignoble date de Mars 62!

Auteur : JF Paya
------------------------------------

POUR UN DEBAT HISTORIQUE SEREIN.
         Avant de commencer une étude autant que possible sereine et objective sur un aspect de la guerre d'Algérie, il conviendrait, avant d'employer des qualificatifs à base idéologique, de replacer toutes les diverses composantes de ce conflit dans leur contexte.
         L'OAS fut un des éléments inéluctables dirons certains, de ce conflit, vu les atermoiements et les roueries du pouvoir gaulliste Français mais aussi la crainte qui se révélera justifiée de se voir chassée de chez elle de la part de la minorité Européenne. Ici les sentiments rationnels n'ont plus de prises et l'action de l'OAS devient partie du contexte historique mais, pas plus que celle du FLN et de ses diverses composantes et oppositions musulmanes, pas plus aussi que celle des forces armées Françaises, car la guerre d'Algérie comme l'a démontré le professeur Pervillé fut une triple guerre civile : Franco-algérienne:/  Algéro-Algérienne/  Franco-française en une sorte de guerre de sécession à l'envers.
         On estime le nombre global des victimes entre 350.000 et 400.000 dont 105.000 après le ” cessez le feu ” du 19 Mars et l'indépendance (harkis et familles inclus) du fait du FLN et 2700 du fait de l'OAS soit entre 0,77% et 0,66% du nombre total des victimes. Certes toute victime est une victime de trop surtout lorsqu'elle survient après la fin du conflit.
         Rappelons que ce dernier prit fin officiellement pour la France le 2 Juillet 1962 à la suite d'un vote unanime du parlement de la loi du 10 Juin 1999 qui reconnu l'état de ”guerre” en Algérie et l'attribution de la carte du combattant jusqu'à la date précitée..
         L'OAS dernière venue dans le triptyque pour une analyse objective fut la résultante difficilement évitable du sentiment de trahison ressenti par les partisans de l'Algérie Française et d'abandon par la majorité des Français d'Algérie qui n'avaient aucune confiance quant aux ”garanties” proposées par le pouvoir Gaulliste et le FLN. La suite leur à donné tragiquement raison.
         Tenant compte de tous ces préalables, les qualificatifs péjoratifs en histoire deviennent des catégories idéologiques utilisées indifféremment suivant le camp dans lequel on se trouve. Mais sur le plan concret de la légalité, toutes les exactions de part et d'autre furent l'objet d'une amnistie réciproque incluse dans les ”accords d'Evian” jusqu'au 19 Mars 1962. Les actions suivantes furent ensuite amnistiées jusqu'au 2 Juillet 1962 par la France et les protagonistes même réhabilités par une loi votée en 1982 sous l'impulsion de François Mitterrand.
         Voilà tout simplement un rappel des faits utiles indispensables pour un débat historique serein .

Auteur : JF Paya le 20/12/09
------------------------------------

Réponse à Jean-Marie Bockel
                   En Mai 2009 le secrétaire d’état à la défense et aux anciens combattants Jean Marie Bockel avait fait une déclaration surprenante relative à la reconnaissance par la France de "la guerre d’Algérie" comme reconnaissance d’un Etat Algérien qui n’existait pas avant le 3 Juillet 62 ! " La Guerre d Algérie était selon lui une guerre entre 2 Nations et 2 Armées "
                   Il faudrait se demander qu’elle est cette notion de "guerre"qui admet que l’Armée d’un des deux belligérants se trouvait à l’abri de frontières voisines (Maroc Tunisie) pouvant intervenir alors que l’autre ne le pouvait pas ?  Y a t’il eu des situations similaires dans l’Histoire ? Hors cas de guerres civiles !
                   D autre part y a t’il eu en cas de guerre avec un Etat Etranger ? La tolérance de soutien ouvert à cet Etat comme ce fut le cas en France envers la rébellion Algérienne ?
En principe un "état de guerre" suppose des règles strictes et draconiennes avec la notion "d’intelligence avec l’ennemi" sévèrement réprimée !
         Dans ce cas le cessez le feu du 19 Mars 62 fut "un Armistice" avec similitudes de responsabilités  De Gaulle / Pétain sauf que ce dernier avait l’excuse de la défaite !

EN REALITE LA GUERRE DALGERIE FUT A MON AVIS MALGRE MA CARTE DU COMBATTANT UNE GUERRE CIVILE COMPLEXE A LA FOIS FRANCO/ALGERIENNE MAIS AUSSI ALGERO/ALGERIENNE ET DE PLUS FRANCO/ FRANCAISE. ON NE REFABRIQUE PAS L HISTOIRE A POSTERIORI MONSIEUR LE MINISTRE

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algerianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962  

Retour vers nos lectures. 

Publicité
Publicité
7 septembre 2009

QUE FERA L'ALGERIE DE SES MILLIARDS.

NOUS AVONS TOUS LA REPONSE A CE PROBLEME, MES CHERS COMPATRIOTES
Document transmis par Pierre Salas 06/09/09

Posté le 06/09/2009 à 00:17 par hogra
2741 MILLIARDS DE DINARS DANS LES CAISSES

La surliquidité des banques ne signifie pas qu’elles ne financent pas les grands projets publics ou privés.

                   La relation entre la subvention de l’économie et les 2741 milliards de dinars de surliquidités déposées dans les banques ne cesse d’alimenter les polémiques. Du côté des entrepreneurs et des économistes, on préfère appeler à l’utilisation de cet argent dans le financement de l’économie. Les banques et le gouvernement privilégient, quant à eux, la prudence. Et cela, pour deux raisons: il y a d’abord le fait que les dépôts des banques sont à court terme alors que les besoins de financement de l’économie sont à long terme. Ensuite, les banques doivent tenir compte d’un certain nombre de ratios avant de prêter de l’argent à une entreprise. Elles doivent être d’autant plus prudentes que certaines entreprises ne daignent pas constituer des provisions pour payer le principal et les intérêts des dettes, ce qui rend la relation conflictuelle entre les deux parties.
                   De toutes façons, le prêt bancaire n’est pas la seule source de financement, dit-on enfin à l’Association des banques et des établissements financiers. Il y a d’abord l’autofinancement, suivi de l’argent levé sur le marché. Pour cela, il y a d’abord la Bourse qui permet de lancer des emprunts obligataires, comme cela a été fait par Dahli ou encore l’Eepad et Arab Banking Corporation. Il y a également des établissements financiers spécialisés comme ceux offrant le leasing et qui ont des outils adaptés au financement de l’entreprise. La banque n’est jamais outillée pour assumer, à elle seule, tous les besoins de financement de l’économie des entreprises. D’où leurs surliquidités. Les banques ne peuvent activer selon leur bon vouloir car elles sont soumises au contrôle de la Banque d’Algérie et de la Commission bancaire. Elles oeuvrent toujours en faveur du renforcement de l’exercice de la supervision bancaire et plus particulièrement de la conformité avec les normes et principes universels.
                   La Banque d’Algérie a même affiné ses mécanismes de surveillance, de veille et d’alerte du système bancaire dans son ensemble et a mis en place, en 2007, le suivi des banques par des exercices de stress tests en plus des indicateurs de solidité du système bancaire.
                   A la fin de 2008, il y avait 26 banques et établissements financiers agréés et ayant tous leur siège social à Alger. Parmi toutes ces institutions, il y a six banques publiques et une mutuelle d’assurance agréée pour les opérations de banque. Il y a, en outre, quatorze banques privées dont une à capitaux mixtes. Trois établissements financiers et deux sociétés de leasing privées sont aussi agréés. Ces dernières sont orientées spécialement pour entrer dans le capital des sociétés. Ce sont d’ailleurs des recommandations express contenues dans l’un des discours du président de la République. Cela a conduit le gouvernement à rétablir l’ancien article 104 de la loi sur la monnaie et le crédit autorisant les banques à entrer dans le capital de leurs filiales. Cette modalité était interdite par la loi de 2003 suite au scandale de Khalifa Bank.
                   Les banques ne peuvent pas agir n’importe comment car elles ne font que collecter des ressources auprès du public qu’elles distribuent sous forme de crédits. Seuls les établissements financiers (banques d’affaires) ne sont pas autorisés à collecter des dépôts auprès du public. Les reproches vis-à-vis des banques sont surtout adressés à celles du secteur public qui prédominent toujours par l’importance de leur réseau d’agences réparties à travers tout le territoire national. Mais le rythme d’implantation d’agences des banques privées s’est nettement accéléré ces dernières années. Il en résulte une progression rapide de l’activité de celles-ci et des banques privées qui contribue au développement de la concurrence, aussi bien au niveau de la collecte des ressources qu’à celui de la distribution de crédits et de l’offre de services bancaires. Selon la Banque d’Algérie, à la fin de décembre 2008, le réseau des banques publiques comprenait 1057 agences et celui des banques privées et établissements financiers 244 agences contre 196 en 2007.

                   Le total des guichets d’agences des banques s’établit à 1301 contre 1233 en 2007, soit un guichet pour 26.400 habitants contre 27.400 en 2007. Ces éléments ne sont pas négligeables lorsqu’on sait que ces implantations aident les citoyens à disposer d’outils modernes de paiement. D’un autre côté, c’est un bon moyen d’éponger les surplus de liquidités sur le marché contribuant de la sorte à réduire la tendance à l’inflation. Cela n’exclut pas que les banques seront encore plus riches si elles arrivent à collecter les épargnes des citoyens. Les banques publiques assurent la presque totalité du financement du secteur public, alors même que leur part dans le financement du secteur privé demeure importante, soit 77% en 2008 contre 79,4% en 2007. Au cours de l’année 2008, le flux des crédits des banques publiques a beaucoup plus bénéficié aux entreprises publiques qu’aux entreprises privées et ménages. Les banques publiques financent les grands projets d’investissement des entreprises publiques dans les secteurs de l’énergie et de l’eau.
                   L’accroissement des crédits distribués par les banques privées en 2008 s’établit à 29,6% contre 42,1% en 2007. L’évolution des crédits des banques privées en 2008, dont le taux est plus élevé que celui des banques publiques, a bénéficié exclusivement aux entreprises privées et ménages et a conduit à l’augmentation de leur part dans le marché de crédits (12,5% en 2008 contre 11,5% en 2007).
Ahmed MESBAH

Pierre SALAS salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

7 septembre 2009

LETTRE OUVERTE A NOTRE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

"Quand on a dix pas à faire, neuf font la moitié du chemin."(Proverbe chinois)
Document transmis par Pierre Salas 06/09/09 - 11:43
Monsieur le Président
         Votre serviteur est l’un des plus anciens Rapatriés d’Algérie, encore de ce monde. Mais je ne voudrais pas le quitter sans vous dire quel immense espoir vous nous aviez insufflé, lors de votre campagne présidentielle.
         Obéissant à une logique qui s’imposait d’elle- même, c'est tout naturellement vers votre personne que nous avions portés majoritairement nos suffrages, car jamais, à ce jour, un candidat à la Présidence de notre pays, ne s'était exprimé aussi clairement que vous l'aviez fait, de prendre en considération nos problèmes qui perdurent depuis 1962.
         Nous avions suivi avec intérêt la constitution de votre premier gouvernement et sa constitution nous inspirait déjà les plus vives inquiétudes, car nous craignions qu’encore une fois, les Rapatriés d'AFN restent aux yeux de nos gouvernants, quantité négligeable.
         Toutes les communautés et tendances étaient présentes ou représentées au sein du premier gouvernement, sauf la notre (prés de 3.000.000 d'âmes). Vous nous aviez promis de ne pas nous décevoir, Monsieur le Président, et vous étiez pour nous notre dernier rempart contre l’injustice.
         Vous avez joué au jeu des chaises musicales pour votre deuxième gouvernement du mois dernier. Le mini remaniement effectué ne nous rassure pas le moins du monde.
Je n’ai pas la prétention de vous rappeler que Les Pieds-noirs, n’ont jamais conquis l’ex Algérie Française par les armes, mais par la charrue et un travail acharné.
         Ils l’ont seulement défendu, comme n’importe quel Métropolitain le ferait en se voyant du jour au lendemain, expulsé de chez lui, sans ménagements, avec pour les plus chanceux, un simple baluchon ou une simple valise en bois et parfois sous le feu des mitrailleuses de la force locale.
         Lors de sa conquête, notre prince Président, Napoléon III avait déclaré : « L’empire est fait. Il faut l’ancrer si solidement dans la terre Française, que jamais plus, rien ne puisse l’ébranler » C’était sans compter sur la volonté de liquidation d’un triste sire, qui en 1962, s’est vite chargé de changer l’histoire, dont il voulait par-dessus tout en faire partie.
Ces Pieds-noirs venus du bassin méditerranéen, tellement décriés et vilipendés, s’étaient installés dans une province déjà Française avant leur arrivée. Ils avaient construit des baraquements de fortune, de préférence prés d’un point d’eau et pas trop loin d’un campement militaire, pour leur sécurité, et sous la menace permanente de maladies endémiques.( paludisme, dengue, malaria et…j’en passe).
         Pendant plus d’un siècle, ils s’attachèrent à faire de ce pays un eldorado, non pas avec des fusils ou le fouet comme le prétend avec délices, une certaine soi- disant intelligentsia gauchiste, mais avec leurs mains calleuses, la pelle, la pioche ou la charrue. Quand 130 ans plus tard, l’Algérie réclama son indépendance, on la lui accorda non sans désigner comme boucs émissaires les Pieds-noirs, responsables et victimes désignés de cette situation.
         La haine se canalisa sur les Français d’Algérie et les Franco- Algériens (Harkis et supplétifs) qui avaient osé s’allier à eux. Dés les accords d’Evian signés, ce fut la curée sur ces derniers et les Pieds-noirs. Après le massacre de 140 000 Harkis, et quelques milliers de pieds-noirs, les survivants n’eurent d’autre alternative que de choisir entre la « valise ou le cercueil ». En trois mois, cette terre qui fut notre aussi, se vida de sa substance « Française d’Algérie ».
         Prés de un million et demi d’Européens s’enfuirent dans un désordre indescriptible et innommable vers la « Mère Patrie » pensant que cette dernière « les prendrait dans ses bras » Mais arrivés à Marseille, Port-Vendres ou Sète, personne ne les attendait car aidés par l’animosité de certains édiles de grandes villes, le désintéressement du pouvoir en place, les Français en ce mois de Juillet 62, étaient d’avantage préoccupés par leurs vacances que par ces gêneurs qui venaient troubler leur quiétude et dont personne n’avait que faire.
Personne ne vint les aider. L'Histoire elle-même tenta de les oublier.
         Notre inquiétude est fondée, car permettez-nous de vous signaler respectueusement que la Mission Interministérielle aux Rapatriés (la MIR), si elle devait être reconduite sous sa forme actuelle, reste à nos yeux, depuis 5 ans, une machine à broyer du rapatrié, ou à les plonger dans la misère à nouveau. Nos espoirs reposent en vous désormais, mais nous ne sommes pas certains qu'ils soient entre de bonnes mains. Si vous aviez à cœur de simplement nous écouter, j’ose penser que vous nous rendriez enfin la justice, la tranquillité et l’apaisement auxquels nous avons droit et auquel nous aspirons depuis 47 ans.
Profonds et respectueux sentiments.
         SIGNATURE : L’un des trois millions de Rapatriés qui ne savent plus vers qui se retourner pour que justice leur soit ENFIN rendue.

Pierre SALAS salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

16 août 2009

DES PIEDS-NOIRS ET DES LARMES

         Durant l'été, à la campagne, il nous arrive de grandes plages de silence, des insomnies, du temps devant soi... Alors, on en profite pour relire un vieux livre, compter les étoiles ou revoir sur DVD un film récemment découvert. Visionné à nouveau cette semaine, un film a effectivement produit sur moi le même effet que la première fois : une silencieuse mais forte émotion. C'est un long documentaire (trois épisodes) consacré à l'histoire de ces « pieds-noirs ». Réalisé en 2007 par Gilles Pérez, je crois bien que « Les Pieds-noirs, histoires d'une blessure » est sans équivalent à ce jour. .....................................Cela valait d'être redit.

Auteur : Jean-Claude Guillebaud 16/08/2009

ARTICLE COMPLET  ET COMMENTAIRES ICI

RETOUR COUPS DE COEUR 

 

1 février 2013

LE HERISSON

 Pour commander le dernier recueil de hérissonnades "LE HERISSON' PAGES CHOISIES- LE LIVRE -

 

LETTRE OUVERTE AUX PARTISANS DE LA VÉRITÉ HISTORIQUE

LES FRANÇAIS D’ALGÉRIE "NOUVEAUX ROBINSONS"

LE MATRAQUAGE PUBLICITAIRE A LA TELEVISION

LE HERISSON EN COLERE

DISPARITION DE LA MISSION INTERMINISTÉRIELLE AUX RAPATRIES.

RÉFLEXIONS HERISSONIENNES - LE REVE

"LE HERISSON" FURIEUX.

"LE HERISSON" LE LOUP ET l'AGNEAU.

"LE HERISSON" VERS LES CINQUANTE ET UN AN APRES.

"LE HERISSON" JUIN 2012 CINQUANTE ANS APRES.

"LE HERISSON" L'ENNEMI N°1 DE l'ALGERIE FRANCAISE.

" LE HERISSON" TIEN VOILA DU BOUDIN.

"LE HERISSON" LETTRE OUVERTE A MES COMPATRIOTES.

"LE HERISSON" COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITE DU MOMENT.

"LE HERISSON" PAUVRE FRANCE, QUO VADIS.

"LE HERISSON" LE DRAPEAU FRANCAIS EN BERNE.

"LE HERISSON" REGARD AU RETROVISEUR SUR 2011.

REGARD AU RETROVISEUR DE NOTRE HISTOIRE.

"LE HERISSON" LES CHRETIENS LIBANAIS.

"LE HERISSON" LA FACE CACHEE DE LA LUNE.

"LE HERISSON" JEUNES PIEDS-NOIRS AIDEZ-NOUS.

"LE HERISSON" PREVISIONS SUR LES ENVAHISSEURS DU 21 em SIECLE.

"LE HERISSON" LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.

A PROPOS DES PIEDS-NOIRS.

"LE HERISSON" DE L’AUTOMNE 2011.

"LE HERISSON" NON COUPABLE.

"LE HERISSON" LETTRE OUVERTE A NOTRE FRANCE.

"LE HERISSON" PETIT A PETIT L’OISELLE FAIT SON NID.

"LE HERISSON" CONSTAT SUR LA FACON D’AGIR DE NOS POLITICIENS.

"LE HERISSON" A NOTRE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.

"LE HERISSON" REGARD SUR UN PRINTEMPS QUI NE CHANTE PAS.

"LE HERISSON" A CEUX QUI RENONCERAIENT SANS SE BATTRE.

"LE HERISSON" ESCROQUERIE, ARROGANCE ET SARCASMES.

"LE HERISSON" COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITE.

"LE HERISSON" PIQURE DE RAPPEL.

"LE HERISSON" MON COUP DE GUEULE DU MOIS.

"LE HERISSON" A VOUS DE JUGER.

"LE HERISSON" UN DEMI SIECLE BIENTOT.

"LE HERISSON" SI J’OSAIS VOUS ECRIRE, MONSIEUR LE PRESIDENT.

"LE HERISSON" IMMIGRATION - EMIGRATION.

"LE HERISSON" DE L'AUTOMNE 2010.

"LE HERISSON" ESCROQUERIE EN TOUT GENRE.

"LE HERISSON" PAUVRE FRANCE.

"LE HERISSON" SECTARISME PRIMAIRE

"LE HERISSON" LA PESTE

"LE HERISSON" 48 ANS DEPUIS!!

"LE HERISSON" LE 13 MAI 2010.

"LE HERISSON" KHAJMA (LA HONTE).

"LE HERISSON" LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS.

"LE HERISSON" BILLET D'HUMEUR.

"LE HERISSON" BURQA ET MINARETS.

"LE HERISSON" - PINCEZ MOI, JE REVE.

LE HERISSON - JE SUIS POUR.

LE HERISSON - PAUVRE FRANCE.

LA MEMOIRE QUI FLANCHE.

RETOUR SUR UN TRISTE ANNIVERSAIRE QUE CELUI DU 13 MAI 2009.

LE HERISSON PLUS QUE JAMAIS EN COLERE.

RETOUR NOS LECTURES.

 

Publicité
Publicité
15 août 2009

LES FEUILLES MORTES

Document transmis par Pierre Salas

(1945) 

L'encre du savant est aussi précieuse que le sang du martyr. (Proverbe Arabe) 

! Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai
 

        J’aime beaucoup le deuxième couplet de ce poème de Jacques Prévert  interprété pour la première fois par Cora Vaucaire et ensuite par Yves Montand en 1946. Il était prémonitoire de notre devenir car il nous ressemble tant.

En effet, pour nous encore survivants, quand nous pensons à elle (notre terre natale), nous nous disons que nous l’aimions tant, cette terre  si jolie, que nous ne l’oublierons  jamais.

        C’est vrai qu’en ce temps- là, la vie était plus belle et le soleil plus brûlant qu’ici. C’est une chanson qui nous ressemble (Pieds-noirs ou Arabes), toi tu m’aimais et je t’aimais et nous vivions les deux (communautés) ensemble.

        Mais le vie sépare ceux qui s’aiment (non pas tout doucement et non plus sans faire de bruit) mais dans l’anarchie, le désordre et le bruit de la mitraille.

J’avais 13 ans et …en ce temps-là comme le chantaient si bien Cora et Yves….. La vie était plus belle, et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui…. ». 

Mon père venait tout juste d’être démobilisé après s’être battu pendant cinq longues années pour notre pays, la France.

        Un an plus tôt, (le 8 mai 1945)  avaient éclaté les manifestations de Sétif et la répression qui s’en suivit. A cause de ce climat prémonitoire  de l’avenir de ce pays,  des centaines d’innocents des deux camps perdirent la vie. Qui avait commencé ? Certains affirmaient que Ferhat Abbas (déjà) était à l’origine de ces émeutes qui avaient causé la mort de plus de cent Européens. Ceux du camp d’en face prétendaient que la répression de l’armée fut disproportionnée en regard de ces émeutes. Ces évènements furent les prémices de la guerre d’Algérie, qui sombra dans une sorte de léthargie, d’où elle n’émergea que neuf ans plus tard, le 1° Novembre 1954. J’étais trop jeune pour en juger, et mon enfance et mon adolescence furent quand même bercées par les paroles inoubliables de cette chanson.

        « C'est une chanson qui nous ressemble, toi tu m'aimais et je t'aimais…. Et nous vivions tous deux ensemble….. » Oui, nos  communautés vivaient ensembles et nous nous estimions et nous nous respections. C’est toute l’histoire de plusieurs races et religions qui avaient crée l’œcuménisme (avant que ce terme ne vienne à la mode), qui avaient appris depuis leur plus jeune age, à  vivre ensemble, à aller à la même école communale, à partager leurs joies et leurs peines et même à s’aimer.

        En ce mois de Juin 2007, je me dis que depuis Juin 1962, quarante cinq années ont passé. Les criminels et les parjures voyous qui ont détruit cette harmonie, s’ils sont encore de ce monde, sont à mettre au ban de l’humanité, s’ils sont morts, que Dieu me pardonne car ils ne méritent que le barbecue de Satan.

        «Mais la vie sépare ceux qui s'aiment tout doucement sans faire de bruit et la mer efface sur la sable les pas des amants désunis…. » Je ne sais pas ce que vous en pensez, je ne sais même pas si vous n’avez pas oublié ce poème si beau et qui nous va comme un gant. Nos parents pour la plupart ne sont plus là et ils sont partis sans faire de bruit, mais nous ! Allons-nous rester les bras croisés en attendant avec fatalisme que d’autres décident pour nous de ce qui est bien ou de ce qui est mal ? NON, nous ne partirons pas à notre tour…. « Sans faire de bruit…….  dans la nuit froide de l'oubli…..» 

Nous nous devons à nos associations, à nos vaillants dirigeants et à leur foi, leur volonté et au courage qui les animent, et qui doivent  nous animer nous aussi.

Nous le leur devons, il ne faut pas que « …. La mer efface  sur le sable le pas des….. Rapatriés enfin réunis…..» 

Le Saint Esprit guide les Traces de PIEDS-NOIRS sur le sable pour ne pas qu’ils s’effacent.

RETOUR PIERRE SALAS.

15 août 2009

REVUE P.N. D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Document transmis par J. F. Paya

LA REVUE PIEDS NOIRS D'HIER ET D'AUJOURD’HUI No 176 JUILLET /AOUT 2009

Publie les éléments de l’enquête de terrain de l"Auteur Jean-François Paya sur massacre du 5 Juillet 62 a Oran ,ses causes et ses conséquences .(sur 4 Pages)
Ce drame fut ponctuellement le jour le plus sanglant de " la Guerre d Algérie" alors qu"elle était virtuellement terminée ( selon la loi le 2 Juillet 62 et non le 19 Mars)

Cet événement a le triste privilège d’être un cas unique dans l"Histoire ou une armée (18000 hommes)
 en place a proximité de ses ressortissants les laisse se faire massacrer et enlever sans intervenir On comprend que ce fait demeure largement occulte p
ar les Camarillas Gaullistes, Gauchistes et FLN et la plus part des medias.

La revue PNHA
 a le mérite d’évoquer l" histoire de ce drame  présenté par un des meilleurs spécialistes témoin et acteur dans ce dossier présent sur le terrain jusqu "en 65 a la base de Mers El Kébir poursuivant son enquête occultée par les autorités 
de l’époque.

Viviane Ezagouri
 
Association des familles de disparus du 5 Juillet 62 a Oran.

Peral
 Roland Colonel (ER)  des GMS en Oranie Membre du cercle Algérianiste de Tarn et Garonne.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962  

14 août 2009

PRESENT AU SALON DU SAVOIR FAIRE PN

PIERRE SALAS

En plus de mon livre: IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS, Je vous présenterai mon coffrage aluminium, médaille d'or des techniques nouvelles à GENEVE.

PIERRE SALAS
18 Rue Edouard Bourdet
66100 .PERPIGNAN
TEL : 06 63 53 98 55
MAIL : salas-pierre@bbox.fr

Nouveau brevet          http://www.aluformwork.com


Ancien brevet             http://aluformwork.chez.com




                Ancien ingénieur et directeur de travaux et expert international (ORDINEX), habitant PERPIGNAN, je suis auteur et concepteur de deux brevets relatifs à un coffrage en aluminium polyvalent et destiné aux entreprises du BTP et du Génie civil.Son poids (20 kg/m2) le rend manu portable. De par sa conception et son orthogonalité, il se met automatiquement en place de niveau, d’équerre et d’aplomb et évite ou économise les engins de levage et de manutention. Argument essentiel en pays sinistrés par séismes ou cyclones. Il ne nécessite nullement de main d’œuvre spécialisée et son aspect, après décoffrage, élimine tous les ragréages ainsi que l’emploi d’enduits de rattrapage.
Il résiste à une pression en pied de plus de 7.00 T/m2.
        A la sortie du premier brevet, je l’avais protégé par un brevet Français et Européen PCT, en Espagne, aux USA et au Japon.

Ce brevet a obtenu la médaille de bronze de l’Innovation à BATIMAT PARIS et la médaille d’or des techniques nouvelles au salon des techniques nouvelles à GENEVE.

                L’ayant tout récemment amélioré et modifié, j’ai été contraint de déposer un nouveau brevet en 2002.
Je peux construire n'importe quels éléments en béton, tels que murs, refends, poteaux, poutraison, cloisons de 10 cm, planchers, toitures, mais surtout des moules pour maisons individuelles répétitives ou étages complets d’ appartements en élévation ( immeubles de toute hauteur), par bétonnage en continu en une journée et décoffrage le lendemain ( temps exécution par maison en RDC, après réalisation de l'infrastructure = 2 à 3 jours avec réservations d’ouvertures par mannequins et tuyauteries électrique ou plomberie en attente et noyées dans le béton).
Je peux aussi pour certains pays couler avec ces coffrages des murs en pisé ou en torchis.
                Je recherche des licenciés exclusifs pour tous pays avec de sérieuses références professionnelles ou un ou des partenaires actifs pour son exploitation, en tous pays et surtout là ou la main d’oeuvre n'est pas aguerrie ou inexpérimentée aux techniques du BTP et là où les engins de levage sont dans l'impossibilité de circuler après séismes ou calamités climatiques.

Mon adresse email est : salas-pierre@bbox.fr


Courtoise considération.
Je vous réserverai le chaleureux et amical accueil dont nous avons le secret chez nous.


RETOUR PIERRE SALAS.

8 août 2009

IL Y A 47 ANS L'EXIL

Document transmis par José Castano.

*

Une page d’histoire…

IL Y A 47 ANS… L’EXIL

         Il y a 47 ans, nous en étions à verser des larmes de sang… Le cessez-le-feu avait été proclamé le 19 mars, l’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’Etat français et ce fut la fin… une fin que nous ne pouvions imaginer ainsi… La fin d’une épopée, la fin d’une civilisation, la fin d’un mythe. C’était pour nous la fin du monde, mais c’était surtout la fin d’un monde… né dans la peine et la souffrance, qui avait vécu dans le bonheur et dans la joie et qui mourrait dans le désordre, la corruption et la haine.

         L’Algérie était devenue un pays sans foi ni loi, où la pitié n’existait plus. Elle était perdue, saccagée, agonisante. Son cœur avait beaucoup trop battu, souffert, espéré, désespéré, à travers des foules dont on réglait les houles, commandait les tempêtes pour des vertiges tricolores. Trop de larmes et trop de sang. Les jardins se taisaient, les rues se vidaient, des bateaux s’en allaient… L’heure de l’arrachement et de la greffe venait de sonner pour tous.

         Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené ; une nouvelle fois, l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

         Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont là des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

         Ainsi, 132 ans après son épopée, l’Armée d’Afrique disparaissait avec l’Empire qui était sa raison d’être… L’Armée d’Afrique !… Le terme sonnait aujourd’hui comme une outre vide. Il était difficile de le prononcer sans rire… et sans pleurer. Tout s’était passé comme si son destin eût été accompli le jour où la métropole fut libéré par elle et q’elle n’eût plus qu’à disparaître.

         Que ce fut aux aérodromes ou aux ports, le spectacle était le même. Nous attendions des jours et des nuits dont nous ne savions plus le nombre, sous le soleil des midis et les silences de la nuit, parquées comme du bétail, sans ravitaillement, conscients de ce qu’il y avait d’intention de nous punir encore dans ces avions mesurés et ces bateaux refusés.

La Croix Rouge ? Aucune trace… En revanche, les transistors annonçaient qu’à la frontière Algéro Marocaine, près d’Oujda, des camions de la Croix-Rouge internationale avaient été pris en charge par le Croissant Rouge pour venir en aide aux « pauvres réfugiés algériens » qui s’apprêtaient à rentrer chez eux…

         Quand enfin un bateau accostait sur les quais, c’était aussitôt la panique… cependant, qu’à bord, nous ne demandions plus rien. Nous nous affalions, prostrés, et contemplions, silencieux et amers, une dernière fois les contours de notre terre. Nous pensions que nous avions regardé ce paysage maintes et maintes fois, animés d’une confuse espérance d’événements nouveaux, émouvants, romanesques dans notre vie… que nous allions nous en éloigner pour ne plus jamais revenir… qu’il ne s’était rien accompli de miraculeux et que, de cette indifférence de la destinée, notre cœur restait endolori.

         Nous voulions nous imprégner une dernière fois de cette vision qui avait été le cadre de notre enfance, nous souvenir de chaque mot, de chaque geste, pour être enfin dignes de nous envelopper du linceul immuable des choses définitives. Nous entrions en exil par de honteuses poternes, traînant derrière nous, comme un fardeau et un tourment, le manteau d’apparat de nos souvenirs rebrodés de mirages.

         L’Algérie, tant servie, tant chantée, tant aimée ; c’était le passé de bonheur, d’héroïsme et d’espérance, et ce n’était plus, en cet instant tragique, que le désespoir de milliers de cœurs calcinés au fond de milliers de poitrines humaines. Et nous étions seuls, face à l’échec, face au passé et à l’avenir, submergés par la peine et l’amertume, seuls au bord d’un gouffre, au bord du néant où finissent en fin de compte toutes les colères, les rêves et les révoltes des hommes… où se consument les noces stériles de l’amour et de la haine.

Nous attendions l’instant où serait levée l’ancre, celui où l’on sortirait du port, l’instant où, dans la brume et les larmes, s’évanouirait enfin la lumineuse vision de la terre d’Algérie.

         Un barrissement lugubre, le grincement d’une chaîne que l’on remonte et déjà le navire qui déhale lentement. Des femmes pleuraient en silence ; des hommes serraient les poings et les mâchoires… La déchirure de leur âme était profonde ; se cicatrisera-t-elle jamais ?

         Accoudés à la rambarde du navire qui s’éloignait, impassible, sous l’épreuve de la torture, nous dardions nos regards voilés de pleurs vers cette vision magique de l’Algérie, vers les cimes violettes des montagnes. L’horizon de notre beau pays reculait sans cesse au fond de l’espace et du temps et nous sentions approcher le chagrin qui déborde, éclate et se répand comme un fleuve qui a crevé ses digues.

C’était une sourde rumeur grossissante qui semblait nous monter de la poitrine à la gorge, et qui se portait aussi sur la vue qu’elle brouillait un peu plus. Car le fait lui-même n’est presque rien en comparaison de son retentissement : l’arrachement dans la douleur, l’adieu, et la côte qui disparaît… disparaît ; c’est à présent que cela pénètre et opère son ravage !

A la proue du navire, le nez dans la brise, un homme chantait. On entendait faiblement les paroles ; c’était un air lent, nostalgique, déchirant, qui se répétait toujours et qui se prolongeait en mourant, avec des ondulations traînantes : « Hay péna, pénita péna, péna… »    

         Cela s’en allait doux et triste sur la mer, comme dans une âme un souvenir confus qui passe… et les bateaux s’éloignèrent ainsi, accompagnés de sanglots qui leur faisaient la conduite et qu’on eût pris pour la cantilène des chameliers poussant leurs bêtes.

Que de larmes grossirent la Méditerranée ! Que de chagrin emportèrent ces navires !…

         Nous partîmes ainsi, chassés de notre terre, de nos maisons, le cœur broyé par le chagrin, retournant une dernière fois la tête, sur la route de l’exil et, regardant, les larmes aux yeux, pour un dernier adieu, ce qu’avait été notre bonheur, cet adieu qui allumait aux paupières des larmes de sang, cet adieu définitif qu’il nous fallait goûter amèrement et dont le souvenir nous poursuivrait toujours.

         Là-bas, déjà, le jour mourait en flammes au-dessus du cher pays de notre enfance. Un silence profond s’élevait emportant là-haut, tout là-haut, les souvenirs à jamais enfouis, dans la tranquillité des milliers de crépuscule d’été.

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

*

Retour JOSEPH CASTANO.

31 juillet 2009

SOUTENONS L'ADJUDANT FONTAINE (SUITE)

Lire la lettre du commandant Constantin LIANOS de l’Amicale des Anciens de la Légion étrangère de Marseille à Monsieur Jean-Claude GAUDIN Maire de Marseille 

Une autre lettre au maire de Marseille

Monsieur le Maire,

        Vous avez publiquement, et sur toutes les chaînes des médias, accusé l’Armée qui a déclenché un feu de broussailles après avoir tiré, à balles traçantes, lors des exercices d’entraînement au camp de Carpiagne.

        Connaissant votre affection pour Marseille, vous avez dû avoir très peur en voyant le feu arriver aux portes de la Cité. Très en colère, vous avez demandé lors de ces interviews, une punition exemplaire pour le « contrevenant » qui avait commis « une stupide erreur » en entraînant ses hommes dans cette région à risques en cette période.

        Mais pourquoi crier si fort aujourd'hui contre notre Armée , alors que votre silence complaisant nous a atterrés lorsque, quelques jours plus tôt, le 14 juillet exactement, ce sont des bandes de vos cités dites défavorisées qui ont mis Marseille en feu créant des incendies - quatorze selon La Provence – tout près des habitations et simultanément aux quatre coins de la ville.

        Ces bandes de jeunes ou moins jeunes avaient volontairement mis en péril la vie de vos administrés puisqu’ils avaient jugé important d’allumer leurs incendies près des habitations et leur dessein, à n’en pas douter, était de tuer sans distinction d’âge ou de sexe.

Nous savons tous et vous aussi certainement, que, ce faisant, ils répondaient à un appel, sur Internet, de ces immigrés qui peuplent la France mais la haïssent autant qu’ils haïssent les français.

        Comment se fait-il, qu’après ces violences, autrement plus graves, le premier magistrat que vous êtes, ne se soit pas révolté contre ces hordes de dangereux pyromanes ? Vous aviez pourtant matière à demander aux Chef de l’Etat de sévir avec la plus grande fermeté et à l’Armée, Gardes mobiles et autre CRS, de les déloger manu-militari afin de les traduire devant la justice française.

Vous avez préféré passer sous silence les débordements qui s’étaient déroulés dans votre ville, et « vos médias » se sont contentés d’annoncer le nombre de voitures incendiées dans tout l’hexagone, précisant, comme s’il s’agissait d’une banalité, que le bilan avait été bien supérieur à l’année précédente pour la même occasion. Par contre, ayant trouvé un coupable tout désigné pour "noyer le poisson de la veille", en la personne d’un honnête soldat qui entraînait ses hommes, vous êtes apparu comme par enchantement, drapé dans votre indignation, réclamant réparation à la stupide Armée qui avait osé menacer Marseille. 

        A vous regarder piquer vos colères devant toutes ces caméras qui passaient près de vous, nous en avons eu le sang tout retourné comme on dit chez nous en Provence. Car nous, aussi, nous sommes très en colère ….. Contre vous Monsieur Gaudin. Car nous sommes marseillais et nous aimons Marseille autant, sinon plus, que vous. Et Marseille n'est pas seulement qu'un ramassis de voyous qui sèment la terreur dans Notre ville, Monsieur, elle nous appartient également. Mais il nous semble que vous êtes bien plus zélé à protéger vos délinquants, même s’ils sont des assassins en herbe, qu’à protéger et défendre tous vos administrés. Ne verriez-vous en eux que des voix électorales potentielles qui vous aideraient à préserver votre siège lors des futures consultations qui auront lieu dès les premiers mois de 2010 ?

        Nous vous rappelons que, nous aussi, nous votons. Et nous sommes nombreux à être fatigués de lutter contre cette délinquance qui a envahi notre ville. Nous vivons dans l’insécurité la plus totale à Marseille pendant que vous faites des effets de manches et poussez des coups de gueule pour attirer l’attention des marseillais et des pouvoirs publics contre un homme, un soldat de France, dont le courage et l’honneur ne sont plus à prouver.

        Votre théâtralisme, votre partialité, votre irresponsable attitude, nous font honte. Ces deux affaires ayant eu le même résultat : des incendies, l’un causé volontairement, l’autre accidentellement dans l’exercice d’une profession, il est encore temps que vous en appeliez à l’Etat, aux ministres et à tous les médias pour revenir sur vos déclarations tonitruantes et rétablir la vérité.

        L’adjudant Fontaine, de la Légion étrangère, en entraînant ses hommes aux futurs combats qu’ils livreront contre les ennemis de la France d’abord et de la paix dans le Monde en général n’est pas responsable, SEUL, de cet accident terrible, soit, mais non criminel. Vos protégés, eux, ont provoqué des incendies criminels et vous ne les avez, en aucune manière, condamnés ni poursuivis. Y aurait-il, pour la ville de Marseille que vous représentez, deux sortes d’administrés ? Deux poids, deux mesures ? Des blancs coupables et des immigrés innocents ?

        Nous attendons rapidement votre réponse, Monsieur le Maire.

Nobeline

echodupays

la Provence du 15 juillet 2009 

Un de nos compatriotes a eu l’insigne honneur de recevoir une réponse à la lettre ouverte qu’il avait envoyée à J.C Gaudin, suite à l’article paru dans Les Petits échos. Le maire, dans son e-mail, a pris le soin de joindre à son envoi le message qui lui était parvenu ce qui ne laisse pas de doute quant aux questions qui lui étaient posées. Il louvoie le maire de Marseille ! Il sait bien le faire, ça !

Et puisque vous avez décidé de stigmatiser ses immigrés, il vous répond qu’il ne veut pas stigmatiser votre armée, mais comprenez-le comme vous voudrez. Cette réponse est le reflet du personnage, un acteur dramaturge qui aurait eu son rôle dans une comédie de Pagnol s’il ne s’était piqué de politique. C’est à s’y méprendre, une véritable galéjade marseillaise.

En fait, la teneur de son message tient en peu de mots.

« Moi, je fais le canard, mais toi, ne touche pas à mes potes, s’il te plait ! Laisse payer l’Armée et, comme il nous faut un coupable, l’adjudant Fontaine nous fera l’affaire et sera poursuivien justice ! Je persiste et je signe.»

Ah ! Quelle douleur de voir Marseille si mal lotie, vraiment !

LA REPONSE DE GAUDIN

Madame, Monsieur,

        Je fais suite à votre mail concernant l'incendie des quartiers Sud Est de Marseille, par lequel vous m'avez fait part de votre douleur de voir disparaître toute une partie des espaces naturels Marseillais. Ce drame qui trouve sa source dans l'inobservation des plus élémentaires mesures de prévention des incendies nous a tous affecté et a motivé une légitime colère pour tous ceux qui comme moi ont vécu cette nouvelle nuit de cauchemar. La visite du Premier Ministre François FILLON, accompagné des ministres de l'intérieur et de la défense, témoigne de la solidarité nationale qui s'exprime en de pareilles circonstances.

        L'action combinée des Marins Pompiers de Marseille, des Services Municipaux, des Sapeurs Pompiers et des Services de l'Etat a permis d'éviter des pertes humaines ou la destruction de zones d'habitationsentières et je leur adresse toutes mes félicitations et mes remerciements. Au delà, de la mise en cause personnelle du ou des responsables, que la justice ne manquera pas de poursuivre, il faut dès à présent en tirer des leçons pour l'avenir et recréer ces espaces naturels auxquels nous sommes tant attachés.

        Comme l'a annoncé le Premier Ministre, l'armée participera aux travaux de reboisement et de protection de ces espaces meurtris. Sans remettre en cause la nécessité pour notre pays d'organiser sa défense et quelle qu'en soit l'origine, ce drame touche l'ensemble des Marseillais. Il ne doit pas servir à stigmatiser telle ou telle catégorie de personnes, mais plutôt à dénoncer les imprudences et négligences dont nous pouvons tous être les auteurs. La création de pistes DFCI, l'obligation de débroussailler, les respect des règles d'urbanisme et plus largement une prise de conscience générale doivent nous permettre de lutter contre ce fléau qu'est le feu dans la forêt méditerranéenne. Vous remerciant pour votre message et souhaitant ne plus avoir à connaître ce genre de drame, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Jean-Claude GAUDIN

Maire de Marseille

Vice Président du Sénat 

Document transmis par José Castano.

« Coup de gueule »

Chers amis, chers contacts,

        Avec l’autorisation de l’intéressée, je vous transfère le « coup de gueule » d’une maman dont le fils, sous-officier dans la Légion, est un camarade de l’adjudant FONTAINE, mis en examen pour l’incendie involontaire causé lors d’une séance de tirs.

        L’ancien militaire d’active que je suis ne saurait demeurer indifférent à ce déchaînement de violences verbales proférées par le maire de Marseille à l’endroit de ce sous-officier de retour d’Afghanistan, titulaire de la Médaille Militaire avec 2 citations. Monsieur GAUDIN serait plus inspiré de réserver ses diatribes à la racaille qui sévit impunément dans sa ville et qui, non contente d’avoir transformé bon nombre de quartiers Nord de Marseille en zones de « non droit » où elle règne en maîtresse des lieux, tend désormais à imposer sa loi dans toute la Cité Phocéenne. Et tandis que certains, issus de l’immigration, se plaisent à cracher sur le drapeau tricolore et à conspuer la Marseillaise, d’autres hommes (des vrais, ceux-là), issus également de l’immigration, se préparent avec une réelle abnégation  à guerroyer en Afghanistan, conscients des sacrifices qu’ils devront consentir… et prêts à mourir si la Légion le leur demandait. Et cette déclaration du Colonel – Prince AMILAKVARI, héros de la Légion étrangère, tué à El-Alamein devrait tempérer l’ardeur belliqueuse de nos matamores : « Nous autres, étrangers, n’avons qu’une seule manière de remercier la France pour l’accueil qu’elle nous a réservé : mourir pour elle ! »

        Mesdames et Messieurs les politiques, de grâce, abrégez le tourment de ce sous-officier de Légion. Il serait injuste de le traiter en « paria » alors que ses qualités humaines font l’unanimité de ses pairs. Votre conscience devrait vous désolidariser du Maire de Marseille en refusant de vous corrompre dans ces mêmes contradictions, parce que, pardonnant ou tolérant là des actes de banditisme et condamnant ici une faute accidentelle, elle cesserait d’être conscience pour se faire complice.

        En vous remerciant – José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

        Je suis écœurée par les déclarations de GAUDIN (et la clique de ministres), beaucoup plus prompt à fustiger la Légion Etrangère dans l'éventuelle responsabilité d'un adjudant quant à l'incendie aux portes de Marseille, qu'à rétablir l'ordre parmi les bandes d'immigrés (des jeunes...) qui mettent sa bonne ville, comme bien d'autres partout en France, à feu et à sang au moindre prétexte : 500 voitures incendiées à Marseille, histoire de fêter le 14 juillet. Quotidiennement des bus, des écoles, des commissariats incendiés dans le plus grand silence des médias, et sans aucune sanction des coupables la plupart du temps. Mais quand il s'agit d'exercice d'entraînement dans un camp militaire, on ne perd pas de temps pour sanctionner l'adjudant aussitôt révoqué. Sans vouloir minimiser une éventuelle responsabilité que l'enquête devra déterminer, il convient de préciser que l'adjudant mis en cause est un courageux combattant ayant participé au conflit Afghan, titulaire de la Médaille Militaire avec 2 citations et de la médaille du Courage et du Dévouement pour acte de bravoure dans le civil. Il n'aura droit évidemment à aucune indulgence car il ne fait pas partie des hordes de nos banlieues.

        Quant aux responsabilités qui incombent aussi aux communes de veiller au débroussaillage, aux associations de soi-disant protection de la nature qui s'opposent au tracé de zones coupe-feu, aux mairies qui accordent des permis de construire de complaisance dans des zones à risques, là, l'enquête promet d'être longue… Enfin, petite précision supplémentaire, nos soldats s'entrainent "avec les moyens du bord", c'est à dire, avec un matériel souvent désuet et dépassé, faute de budget. Il faut savoir que nos hommes sont envoyés au casse-pipe sous-équipés, et font pitié, quand ils ne font pas rire les soldats d'autres nationalités engagés avec eux en Afghanistan, ou ailleurs.  FOUTU PAYS QUE CE PAYS DE FRANCE, PAR L'INCURIE DE DIRIGEANTS PRIVILĒGIĒS QUI TIENNENT LE HAUT DU PAVE ET MEPRISENT LES HEROS.

         Furieusement – Monique GAGEAN

Retour JOSEPH CASTANO. 

9 juillet 2009

UNE PAGE D'HISTOIRE

Document transmis par José Castano.

*

Une page d’histoire…

DE  L’ALGERIE  FRANCAISE…

à  LA  FRANCE  ALGERIENNE

« Vous avez voulu acheter la paix au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre » (Winston Churchill)

        Le dimanche 1er juillet 1962, la France vota sur la question de savoir si l’Algérie devait devenir un état indépendant. En répondant « Oui » à cette question, chaque électeur annulait pour sa part l’existence de l’Algérie française et ce fut la somme de ces « Oui » qui réduisit à néant cette Algérie là dont l’existence avait commencé le 5 juillet 1830 lorsque les troupes du général de Bourmont, après avoir débarqué à Sidi-Ferruch, occupèrent la capitale des deys. Le gouvernement français, tel Ponce Pilate se lavait les mains et tournait la page.

        Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans l’histoire. C’est par la France qu’elle devint, ce jour, indépendante. A cet instant, elle était devenue celle que Joachim de Bernis dépeignait au compte de Choiseul après qu’elle eût cédé le Canada à l’Angleterre par le traité de Paris en 1763 : « La plus méprisable des nations est aujourd’hui la nôtre, parce qu’elle n’a nulle espèce d’honneur et qu’elle ne songe qu’à l’argent et au repos. Nous sommes à la dernière période de la décadence ».

        De Gaulle avait dit : « Il faut que la France, dans sa masse approuve ce qui vient d’être accompli en son nom » et son art fut de donner à une politique honteuse un caractère de victoire. Il rassura les consciences et trouva une explication pour sauver le prestige national. La France ayant gagné la guerre donnait aux « patriotes » algériens l’indépendance selon la Charte de l’Atlantique, les déclarations des Nations Unies, les droits de l’homme et la vocation généreuse de la France éternelle. La fuite devenait héroïque. La résistance à l’abandon se transformait en crime. Les bons citoyens respirèrent. Puisque « le plus illustre des Français » préconisait le repli sur l’Hexagone, on pouvait le suivre… et c’est ainsi que la France suivit son guide… elle approuva.

        Le peuple français, souvent indifférent, parfois hostile, abusé de surcroît par son gouvernement, venait de livrer une province française à l’ennemi, après que l’armée française eût, en réalité, largement triomphé sur le terrain. Après avoir accueilli avec soulagement et satisfaction la signature des accords d’Evian, la Métropole se réjouissait de cette indépendance de l’Algérie. On y voyait « enfin » la fin d’une guerre impopulaire. Le boulet algérien serait détaché de son corps, les dépenses militaires allaient diminuer considérablement, la prospérité irait croissante et le bien être du peuple serait amélioré de façon radicale !… Le pactole allait pouvoir couler !…

        Il n’y avait plus à cet instant que les ambitions à court terme d’un gouvernement veule, de chefs de partis aveuglés par de maigres illusions, de chefs militaires en quête de nouvelles promotions et d’usuriers aux aguets du bénéfice qu’ils entrevoyaient déjà avec cette masse de « richards » qui leur arrivait de l’autre côté de la Méditerranée … sans oublier que la France allait également être « nettoyée » de tous ces Nord-africains qui, désormais, allaient pouvoir rejoindre un pays « bien à eux ». Quel leurre que tout cela !…

        A cet instant ; qui pensait au propre destin de la France ? Qui voyait aussi loin ? Seul le présent comptait et ce présent reposait uniquement d’une part sur le mépris que nourrissaient les métropolitains vis à vis des Pieds-noirs, d’autre part sur l’intérêt immédiat de leur propre personne, de leur parti politique ou de leurs ambitions. Ils s’imaginaient avoir fait une bonne affaire en mettant fin à une guerre « onéreuse », mais quel avantage illusoire que cela !…

Qui pensait à l’avenir de ses enfants ; de la Nation ? Car en guise de pactole, c’est à un chômage croissant que les Français allaient être réduits et ils allaient également être très vite confrontés à ce que l’on appela dès cette période « La Crise » qui allait inexorablement s’amplifier d’année en année avec l’augmentation sans cesse croissante des matières premières dont la France est si pauvre et si friande, la dépendance vis à vis d’autres nations moins puissantes qu’elle et un flot migratoire de Nord-africains –principalement d’Algériens- qui allait déstabiliser complètement ses institutions.

        En effet, durant l’épisode sanglant de la guerre d’Algérie, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la « malheureuse » population musulmane… cette même population enivrée durant huit ans de promesses fallacieuses qui dansait –comme lors de ce 5 juillet 1962, à Oran- autour des cadavres éventrés et désarticulés des Européens et qui, quelques semaines plus tard, dansait déjà une toute autre danse en tournant en rond devant un buffet vide… Cette même population, qui, n’obtenant rien des promesses invoquées tout au long de la guerre et réduite  soudain à la famine, émigra avec une mine attristée et des yeux de douleurs, dans cette France qu’elle eût plaisir à humilier et dont elle persécuta avec délice ses enfants.

Dès lors, le destin de la « douce France » était tracé. Après l’Algérie, l’Islam conquérante abordait nos rivages rendant actuelles les menaces énoncées dans un tract du F.L.N. rédigé en Algérie en 1956 puis rediffusé en mars 1962, lors du « cessez-le-feu » :

        « Oh ! France de malheur, tout est fini pour toi. Mais la France ne fait qu’agrandir son histoire, mais elle ne peut que diminuer instantanément ses forces. C’est une grande armée forte avec des armes automatiques et lourdes. Toutes ses armées sont celles des « soldats femmes » de la maigre France.

Plus vous grandissez les renforts, plus nous vous piétinons. Je fais appel à Guy Mollet qu’il faut trois cents hommes de France pour combattre un vrai fellagha âgé de 17 ans seulement.

        Notre armée qui donne de puissants échecs aux armées de la blague de la faible petite France, écoutez population française, notre armée de la Libération nationale est composée de Marocains, Tunisiens et Algériens.

        Rappelez-vous que, quand nous serons indépendants et dans un minimum de temps, nous combattrons les trois cents kilomètres que nos ancêtres ont envahis en France. Voici les limites, Poitiers, Saint-Étienne, Lyon, les environs des Alpes et les Pyrénées. Toutes ces terres et ces villes sont celles de nos ancêtres. Après la guerre d’Afrique du Nord, nous allons envahir les trois cents kilomètres qui nous appartiennent et les ports d e Toulon, Marseille, Bordeaux. Nous sommes les fils de Mohamed, fils de l’Islam.

        Voici, l’amitié est finie entre la France et l’Afrique du Nord. Vous allez avoir le Diên Biên Phu, pas celui de notre amie l’Indochine, il est mille fois plus grand.

Adieu la France, c’est maintenant la dernière ordure du globe terrestre. L’Algérie est en lutte contre le colonialisme. Malheur à tous fils du diable.

Toi, Monsieur, tu es son moteur. Tu as facilité sa tâche. Tu es donc vomi par l’humanité, excommunié. Le peuple te condamne, parce que tu as agi contre ses intérêts.

        Traître à l’humanité, tu es vomi par l’humanité, tu es un collaborateur. Notre devoir est de t’abattre ! Nous sommes fiers d’agir selon les consignes du Tribunal du Peuple qui est la volonté de Dieu.

        Indigne à la nation, on t’exécute. Une nation pure est une nation forte. C’est elle qui élimine les traîtres ».

        Cinquante trois ans après la diffusion de ce tract, la prophétie est en voie de se réaliser…

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

*

Retour JOSEPH CASTANO.  

3 juillet 2009

OU ETAIS-TU LE 5 JUILLET 1962 ?

Poème de notre ami René qui est plus que jamais d’actualité à la veille du 5 juillet 2009.

*

Oh! Notre Dame de Santa Cruz 

Où étais-tu le 5 juillet ? 

Tout ce sang qui nous éclabousse 

Était-ce donc le prix à payer ? 

Dans ta chapelle ils ont prié 

A user les grains de chapelet 

Malgré tous les saints des églises 

Il nous fallu faire la valise. 

Tous les cierges se sont consumés 

Sous la statue de la Madone 

Cette ferveur qu’ils te donnent 

Ce jour tu les as oubliés 

Oh! Notre Dame de Santa Cruz 

Où étais-tu le 5 juillet ? 

*

Ils gravissaient la pente aride 

Souvent sous un soleil torride 

Ils ne mettaient pas les souliers 

Les pieds étaient ensanglantés 

Pour te prouver tout leur amour 

Ils y montaient même à genoux 

Mais tous les saints sont restés sourds 

Oh ! Notre mère entendez-vous 

Les cantiques de la procession 

Qui accompagnent cette Ascension ! 

Oran n’est plus qu’une prière 

En ton honneur oh ! Sainte mère 

Oh! Notre Dame de Santa Cruz 

Où étais-tu le 5 juillet ? 

Tout ce sang qui nous éclabousse 

Était-ce donc le prix à payer ? 

*

Depuis ton rocher tout là-haut 

Tu as vu toute cette misère 

Qui s’entassait sur les bateaux

Les dents serrées par la colère 

Les vieux eux ne comprenaient pas 

Depuis toujours ils étaient là. 

Il fallait donc quitter la terre 

Où étaient enterrés leurs pères ! 

Mais leur foi était bien trop forte 

Puisqu’on les mettait à la porte 

Ils emportèrent dans leurs bagages 

La bonne mère au doux visage. 

Oh! Notre Dame de Santa Cruz 

Où étais-tu le 5 juillet 

Tout ce sang qui nous éclabousse 

Était-ce donc le prix à payer ?

*

René http://oran1954.over-blog.com/

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962   

Retour vers nos lectures. 

25 décembre 2008

POLEMIQUE AUTOUR DU MASSACRE D'ORAN

JE VIENS DE RETROUVER UNE INTERVENTION QUI VAUT SON PESANT DE CACAHUETES.

Document transmis par J. F. Paya

          La question écrite posée le 10 octobre 2006 par Jean-Pierre Le Ridant, à propos du massacre d'Oran, le 5 juillet 1962, a suscité la réaction de Jean-François Gavoury, président de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (ANPROMEVO). Pour lui, cette question « témoigne d'une méconnaissance des « événements d'Oran survenus le 5 juillet 1962. » Il s'en explique en reprenant certains points du texte (ici en italique) rédigé par le député UMP de Loire-Atlantique :
(lire cette
question écrite)

          «Cette journée fut marquée par des atrocités perpétrées par des foules extrémistes, avides de sang, de revanche et voulant en découdre avec des populations sans défense ».

          Nos compatriotes n'ont pas été victimes de foules plus avides de sang que celles qui chantent depuis 1795 "qu'un sang impur abreuve nos sillons !". En réalité, ces malheureux Pieds-noirs d'Oran ont payé de leur vie innocente les conséquences prévisibles des exactions multiples et graves commises par les extrémistes de l'OAS contre des populations algériennes, elles aussi innocentes et sans défense.
          Le général Artus, commandant la Gendarmerie d'Oran, a fourni le 12 avril 1962 dans le cadre de sa déposition au procès du général putschiste Jouhaud, ces précisions sur les attentats de l'OAS : 1190 explosions de plastic et 109 attaques à main armée qui ont provoqué 137 morts et 385 blessés pendant les seuls quatre mois et demi de sa prise de fonction [Georges Fleury, L'OAS, éd. Grasset, Janvier 2003, p. 689]. Et s'il y avait des degrés dans l'ignoble, l'un des sommets fut atteint le 11 mai où 15 femmes de ménage furent abattues au révolver ou au poignard par les "combattants de l'Algérie française".
          Après les accords d'Evian, le général Katz n'osait plus transmettre les chiffres des victimes de peur de provoquer la rupture du cessez-le-feu. Et ce n'est pas lui, mais le préfet de police qui communiqua plus tard le bilan total ? Du 19 mars au 1er juillet 1962, on dénombra à Oran comme victimes de l'OAS : 66 Européens civils tués et 36 blessés ; 410 Algériens tués et 487 blessés [Charles-Robert Ageron, in préface: Joseph Katz, L'honneur d'un général, Oran 1962, éd. L'Harmattan, 1993].

"Dans cette terrible tragédie plus de 3000 personnes ont été assassinées"

          C'est le chiffre colporté par les associations qui instrumentalisent la douleur des rapatriés. Dans un rapport qui devait être remis au Premier ministre, le général Maurice Faivre et Jean Monneret, proches des cercles colonialistes, ont établi à 365 le nombre d'Oranais disparus [Boris Thiolay, L'Express, le 13 septembre 2006.]. C'est trop, bien évidemment, mais on est loin du "génocide" abusivement clamé.

« Ce jour-là le général Katz, au nom de la raison d'Etat, a donné l'ordre de ne pas bouger aux 18 000 soldats français? »

          D'une part, tous les historiens attendent la découverte d'archives qui confirmeraient qu'un ordre pareil a bien été donné. D'autre part, du 19 mars au 1er juillet 1962, on dénombra à Oran comme victimes de l'OAS : 32 = membres des forces de l'ordre tués et 143 blessés [Charles-Robert Ageron. Op. cité.].
          A ce jour et à notre connaissance, aucune organisation de rapatriés n'a condamné ces crimes contre l'armée de la France.
Se souviennent-ils, ceux qui veulent commémorer les victimes du 5 juillet 1962, que vingt jours avant cette date qu'ils n'ont pas oubliée, l'OAS a assassiné, le 14 juin 1962, le général Philippe Ginestet, commandant le corps d'armée d'Oran, en même temps que le médecin-colonel Mabille, venus s'incliner à la morgue devant la dépouille mortelle du lieutenant-colonel Mariot, chef de corps du 5ème R.I. assassiné la veille par les "combattants" de l'Algérie française ?
          Notre association, qui regroupe des veuves et des descendants de victimes civiles et militaires de l'OAS, n'oublie pas les crimes commis par cette organisation contre nos soldats à Oran et en particulier : le lieutenant-colonel Pierre Rançon, puis son successeur le commandant Maurin ; le chef de bataillon Bardy qui commandait les groupes mobiles de sécurité, enlevé et dont le cadavre fut retrouvé le 27 mars 1962 dans un terrain vague [Georges Fleury. op. cité, p. 710] ; le commandant de Gendarmerie André Boulle, le lieutenant Ferrer et le sous-lieutenant Moutardier.
          Plus de 140 hommes et officiers ont payé de leur vie leur sens du devoir. Plus de 90 officiers dans ces 140 ont également été exécutés. Dans ces 90 : 6 Commissaires de Police [Déposition de René Jannin, préfet de Police puis directeur de la Sûreté nationale en Algérie, au procès du général putschiste Salan].

«Monsieur Le Ridant souhaiterait savoir pour quelles raisons la cérémonie, qui était prévue à l'Arc de triomphe en mémoire des Oranais disparus le 5 juillet 1962, a été suspendue ».

          Cette manifestation avait été conçue comme un camouflage permettant à Jean-François Collin, président d'une association - l'ADIMAD (site Internet : www.adimad-oas.com) - qui oeuvre pour la réhabilitation de l'OAS, d'être associé à cette cérémonie. N'est-il d'ailleurs pas pour le moins étonnant de constater que ceux qui défendent aujourd'hui le souvenir de l'OAS, continuent de reprocher à l'armée française de n'avoir pas su protéger les "Français d'Algérie", alors que les commandos de l'OAS l'ont, sans relâche des mois et des mois durant, harcelée et attaquée, assassinant et blessant des militaires français ?
          Il eut été indécent que des gens qui revendiquent aujourd'hui encore la grandeur de ces forfaits commis contre les nôtres qui ont défendu la République au prix de leur vie, soient autorisés à ranimer la Flamme du souvenir de soldats inconnus, morts pour la Patrie.

Pour info sans commentaire cordialement JF Paya 23/02/2007

RETOUR Jean François PAYA ORAN JUILLET 1962

12 juin 2009

DEMISSIONNAIRE DU H.C.R.

Gérard GARCIA 

Ex délégué général du Cercle Algérianiste.

Ex secrétaire général de l'A.N.F.A.N.O.M.A. (Association Nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer et de leurs Amis). 

Ex secrétaire national du F.N.R. Jeune.

Ex membre du H.C.R. (Haut Conseil des Rapatriés) démissionnaire du 2 avril 2009.

*

Nous a transmis l'information de la messe du souvenir du 5 juillet 1962 ainsi que ces trois documents sur le pourquoi de leur démission collective du "Haut Conseil des Rapatriés"

Message des douze démissionnaires à la communauté des rapatriés.

*

Lettre de démission au président du "Haut Conseil des Rapatriés".

*

Lettre de démission au premier_ministre.

*

RETOUR "LES NOUVEAUTES"

15 septembre 2009

RENDEZ-VOUS

6 juin 2009

COLLOQUE DE NÎCE SUR LES DISPARUS D'ALGERIE

NICE 12 juin 2009

Document transmis par J. F. Paya

        Dans le prolongement du Mémorial de Perpignan, la Ville de Nice, le Cercle Algérianiste National et les AOCAZ (Amitiés Oraniennes de la Côte d’Azur), organisent de concert le vendredi 12 juin 2009 à NICE, un colloque sur les Disparus d’Algérie.

Venez nombreux. Il faut que ce soit un vibrant succès. Après le Sud-Ouest (Perpignan) au tour du Sud-est pour nous faire entendre,

         NICE 12 juin 2009 colloque sur les disparus d’Algérie

                      PROGRAMME_DU_COLLOQUE

        DISPARUS D ’ORAN 5Juillet 62 Au sujet du prochain colloque sur les "Disparus" comme signalé dans ce texte les mots ont leur importance par exemple certains historiens assimilent "enlevés" signales a certaines unités et pas a toutes ! Faits ponctuels "visibles" à "disparus" c’est à dire pas revenus et non vus ! même si beaucoup d"enlevés" ont rejoint les disparus Mais leurs torts c est de s en être tenus a ce chiffre qu’ils ont "officialisé "sans donner d ailleurs les références de ses JMO et signaler les autres possibilités ci dessous exprimées(vite repris par la presse anti PN) en soulignant qu"il n"y a pas de document de synthèse global qu"il font eux même ! ce qui prête évidemment à confusion faisant croire qu’il y a eu une enquête même édulcorée comme pour le 26 Mars a Alger Conclusion pas d archives (bible de certains) et il n ’y en auras jamais a mon avis sauf les nôtres Au sujet des JMO des unités militaires j ’aurais bien aimé que notre ami historien nous donne en annexe de son livre les origines les dates et les noms des signalés "enlevés"qui sont automatiquement moins nombreux que les disparus d autre parts des "enlevés" n ont certainement pas étés tous signalés a des unités militaires surtout le 5 juillet mais au consulat a posteriori Le problème reste que l on a fait passer ces dossiers dispersés comme archives de base pour être  sérieux sans signaler tous les autres cas possibles ce qui fait parti du travail de l’Historien qui ne peut être jamais définitif  JMO journal de marche et opérations routine d’une unité militaire parfois édulcorés suivant l'application des ordres reçus/ pas toujours fiables à notre avis  surtout par omissions (ainsi le 5 juillet des interventions courageuses n'ont pas étés signalée vu les consignes)

JF PAYA

        Ensuite au sujet du chiffrage des victimes (c’est à dire enlevés+ disparus+ décès) le 5 juillet 435 ramené a 365 après moins libérations et décès donc on en a déduit abusivement "victimes" en oubliant les décès ! (A la grande satisfaction de certaine presse algérienne qui stigmatise la presse "ultra" ) en se souvenant que le bilan officiel donne par le Général Katz sur rapport du directeur algérien de l’hôpital, est de 101 décès dont 76 musulmans et 25 européens ! (Un massacre de musulmans en sorte) Repris par l"amiral De Gaulle ! Certes un "enlèvement" est un "disparu"mais la grande majorité de ces derniers n’ont pas étés vus et ne sont simplement pas revenus a la maison, c’est très différent des 800 écrit par JP Chevènement lieutenant détaché au consulat d"Oran qu’il avait pour tache de rechercher sans mettre en doute les capacités du futur ministre des armées.

        Avec quels moyens ? Ce chiffre à 100 près (700) aurait été repris par des historiens Algériens au colloque de Lyon en 2007. D’autre part près de 400 plaintes selon le consul Herly ont étés déposés au consulat d’Oran, là aussi les mots ont leur importance. J’ai la preuve par témoignage perso qu"une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes (perso 2 amis) d’une même famille alors multiplier par X Pour les friands d’archives où sont les cahiers de ces relevés vus au consulat? De plus on m’a dit de ne pas surestimer "les non déclarés " parce que seuls a Oran (familles parties) où sont les relevés des jugements d"absence disséminés a travers la France qui n"ont pu être ciblés le 5 juillet !

        A Oran ville sur environ 220000 FSE d’après les autorisations de sorties le 5 juillet 65000 seraient partis la plus part des femmes des enfants et personnes âgées / l’OAS ayant interdit en principe le départ des hommes mobilisables Même en poussant la famille élargie a 10 personnes cela donne 6500 hommes isoles minimum (certes pas tous disparus) ce qui n’est guère négligeable en sachant que beaucoup mangent le midi dans les petits restaurants qui abondent dans les ruelles du centre d"Oran. Sans parler des gens de l’intérieur venus chercher des places avion ou bateau à Oran (confiant aux déclarations rassurantes de " l’Echo d Oran" la bible des Oraniens). Ainsi dans mon village Ain-Témouchent la moitié des chefs de famille étaient resté seuls Certains qui ont été retirer des places de bateau à Oran ne sont pas revenus en sachant que la manif de l'Indépendance avait eu lieu le 3 Juillet (vrai jour) sans problème majeur (FLN local contrôlé par Oujda) et que le 5 il n'y a rien eu les "Manifs" du 5 Télécommandées d’Alger (par Radio) en sachant que le Dimanche 8 Juillet nous avons vu l'Armée des frontières, qui n’ayant pas de logistique avait réquisitionné tous les bus et camions de la région foncer sur Oran rétablir l'ordre et prendre le pouvoir en liquidant leurs opposants Fidèles au GPRA

Mallet D secrétariat              JF PAYA  du Cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

Retour vers nos lectures.

4 juin 2009

AVIS DE DECES

Comte Hubert de DAVID BEAUREGARD

Discours de Jean-François Collin pour la messe de funérailles du 3 juin 2009 à Hyères.

         En cette triste après-midi je me fais l'interprète des Français d'Algérie pour exprimer ici, en leur nom, la reconnaissance très émue qu'ils ont pour Hubert de Beauregard.

Souvenons-nous. C'est l'été 1962. Hubert de Beauregard est meurtri profondément par la tragédie que vivent ses compatriotes du Sud de la Méditerranée.

         Bien sûr il a apporté son discret soutien actif aux Résistants-Patriotes de l'Algérie française.

         Bien sûr le parjure et le reniement du Gouvernement le choquent profondément.

         Bien sûr la déportation de plus d'un million de Français de leurs départements vers une Métropole en vacances ne le laisse pas indifférent.

         C'est alors qu'il crée un Comité d'accueil pour les Français d'Algérie. Il mobilise les Scouts catholiques et le Conseil municipal. Son initiative est, bien sûr, critiquée par ceux qui préférèrent soutenir les terroristes que les victimes…

                   Hubert de Beauregard reçoit l'appel téléphonique d'un Chanoine de Constantine qui l'informe que cent vingt enfants d'Algérie arrivent clandestinement à Toulon par bateau. Parmi eux beaucoup d'orphelins dont les parents ont été assassinés, parfois sous leurs yeux…

         Un mouvement d'entraide se met en place. Notre ami en est l'âme. Il mobilise, il bouscule, il réussit le tour de force de placer tous ces petits clandestins qui pourraient être, évidemment, de très dangereux terroristes… Il en héberge lui-même, plusieurs, certains durant plusieurs mois. Le récit qu'Hubert de Beauregard nous faisait de leurs souffrances lui procurait, à chaque fois, un profond chagrin. Petit à petit tous ces enfants traumatisés à jamais furent recasés dans leurs familles ou chez des amis. Près de cinquante ans après certains d'entre eux venaient encore le remercier.

Monsieur le Comte, les Français d'Algérie se souviennent, ils prient pour vous et ne peuvent que vous décerner le magnifique nom de "Juste"!

JF Collin ADIMAD

De Raphaël Delpard dans "Les Souffrances Secrètes des Français d'Algérie".

Retour "IN MEMORIAM" 

2 juin 2009

MADAME ANDRE ZELLER

De Jean-François COLLIN mardi 2 juin 2009 16:40 Objet : Décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller, Semper fidelis JF Collin ADIMAD

 

Chers Amis du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

En ce lundi de Pentecôte, nous venons d'apprendre le décès de Madame André Zeller, veuve du Général Zeller. Cette grande dame nous a quittés, dans la nuit du samedi au dimanche de Pentecôte.

 

Cette disparition nous touche particulièrement, parce que Mme Marie-Madeleine Vallette d'Osia, sa fille, est une très fidèle amie et fait partie intégrante, avec son époux Bernard, du Cercle Algérianiste de Lyon. La gentillesse, la qualité et la participation de tous deux, aux Conférences du Cercle, est une de nos fiertés. Et nous savons aussi, toute l'affection qui unit une Mère à ses enfants, et le déchirement que ressentent ces derniers, quand leur Maman les quitte. Même si cette disparition est adoucie, par l'Espérance que la Foi nous assure de tous nous retrouver un jour.

De proches amis sont donc dans la peine, aujourd'hui. Cette disparition attriste aussi tous ceux qui ont été touchés dans leur cœur, et éprouvés par les événements qui se déroulèrent en Algérie, il y a plus de 50 ans, quand le drapeau tricolore flottait encore "de Dunkerque à Tamanrasset".

Nous pensons aujourd'hui, aux sacrifices consentis et aux épreuves subies alors par toute la famille Zeller. Le Général fut embastillé à la suite de ceux que certains nomment "le Putsch d'Alger", d'autres "la révolte des Généraux". C'était en avril 1961 Rappelez-vous la silhouette du général Zeller, au balcon du Gouvernement Général, avec les généraux Challe, Jouhaud et Salan. Rappelez vous le "Procès des généraux" , et les longues années d'emprisonnement qui suivirent. Pensons à ce que dut alors endurer et surmonter Madame Zeller pour "être aux côtés" de son époux et à l'écoute de ses enfants.

Pour 'nous' nés sur l'autre rive de la Méditerranée. Et pour l'Honneur de la parole donnée.

Nous n'oublions pas.

C'est pourquoi, nous assurons aujourd'hui les familles Zeller et Vallette d'Osia, de notre profonde reconnaissance, pour celle qui vient de disparaître, et nous partageons leur tristesse. Qu'elles veuillent bien accepter ici, nos plus amicales et sincères condoléances, au nom du Conseil d'Administration et de tout le Cercle Algérianiste de Lyon.

Philibert Perret Président du Cercle Algérianiste de Lyon.

 

Rappel biographique du Général André Zeller.

 

André Zeller

 

Né le 1er janvier 1898 à Besançon, André Zeller entre en classe préparatoire au concours de l’Ecole Polytechnique quand la guerre est déclarée. Il s’engage en mai 1915, pour la durée du conflit, au 59ème régiment d’artillerie. Il participe aux combats de Verdun, de la Somme, à l’offensive des Flandres, à la deuxième bataille de la Marne et à l’offensive finale de l’été 1918. Il termine la guerre comme lieutenant commandant une batterie. Renonçant à Polytechnique, il reste dans l’armée et part en novembre 1920 pour la Syrie. Il participe au début de l’année 1921 au siège et à la prise aux Turcs d’Aïntab, au nord d’Alep. Dans la suite de l ‘année 1921, il mène diverses opérations le long de l’Euphrate. Promu au grade de capitaine en 1928, il est admis à l’école supérieure de guerre en 1931. Il sert à l’état-major du 19ème corps à Alger en 1935. Commandant en 1938, il est chef de la mission française des transports en Belgique auprès du roi des Belges. Il est à Bruges le 27 mai 1940, au moment de la reddition de l’armée belge. Il embarque le 29 mai 1940 sur un chasseur de sous-marins français à La Panne, entre Dunkerque et Nieuport. Après un bref séjour à Londres et revenu en France, il est nommé « régulateur général » de la VIIème armée (général Frère) au début de juin. Muté sur sa demande en Afrique du Nord, il arrive à Alger le 26 septembre 1940 comme « Directeur militaire des transports ». Promu lieutenant-colonel en août 1942, il devient chef d’état-major du général Mast, commandant la division d’Alger, quelques jours avant le débarquement des alliés en Afrique du Nord. Chef de l’état-major de la Division de marche d’Alger, il participe à la campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. De décembre 1943 à juillet 1944, il est sous-chef d’état-major du Corps Expéditionnaire Français en Italie commandé par le général Juin. Le 16 août 1944, à l’état-major du général de Lattre, commandant de l’armée B, il débarque sur les côtes de Provence et prend peu après le commandement de l’artillerie de la 3ème D.I.A. puis de la 1èreD.B. avec laquelle il mène les combats des Vosges, participe à la « course au Rhin » et à la réduction, au début de 1945, de la poche de Colmar.

 

Directeur de l’Artillerie et commandant en second l’école de guerre, il est promu général de brigade en1946, puis nommé inspecteur de l’artillerie. Général de division en 1950, commandant la 3ème région militaire à Rennes de 1951 à 1955, il est appelé au poste de chef d’état-major de l’armée par le général Koenig, ministre de la défense et des forces armées, en 1955, et prend rang de général de corps d’armée. Il démissionne de son poste en février 1956 pour protester contre une diminution d’effectifs en Algérie décidée par le gouvernement. Le 19 décembre 1957, il est nommé général d’armée dans la 2ème section de l’état-major général. Réintégré dans la 1ère section le 1er juillet 1958, après le retour au pouvoir du général de Gaulle, il reprend ses fonctions de chef d’état-major de l’armée qu’il conserve jusqu’au 1eroctobre 1959, date à laquelle il passe définitivement en deuxième section.

 

Il participe au coup d’état d’Alger du 21 au 25 avril 1961 avec les généraux Challe et Jouhaud, bientôt rejoints par le général Salan. Caché un moment à Alger après son échec, destitué, il se rend le 6 mai 1961 au général de Belenet, à Alger, est incarcéré à la prison de la Santé et condamné, comme le général Challe, à 15 ans de détention criminelle et à la privation de ses droits civiques par le Haut tribunal militaire. Incarcéré à la maison de détention de Clairvaux puis à celle de Tulle, il est libéré en juillet 1966 et amnistié en 1968.

 

Grand officier de la légion d’honneur, croix de guerre 14-18, croix de guerre des T.O.E., croix de guerre 39-45, croix de la valeur militaire, titulaire de dix citations et de nombreuses décorations étrangères

André Zeller est l’auteur de plusieurs ouvrages :

 

- Dialogues avec un lieutenant          Editions Plon 1971

 

- Dialogues avec un colonel              Editions Plon 1972

 

- Dialogues avec un général              Editions des Presses de la Cité 1974

 

- Les Hommes de la CommuneLibrairie Académique Perrin 1969

 

- Soldats perdus                               Librairie Académique Perrin 1977

 

André Zeller est mort le 18 septembre 1979 à Paris

 

Extrait du site internet :

http://www.salan.asso.fr/bio.htm

 

http://www.salan.asso.fr

 

Retour "IN MEMORIAM"

 

20 mai 2009

REFLEXIONS

SUR L’HISTOIRE DE LA GUERRE D’ALGERIE

par J. F. Paya 

        Je me reconnais, le droit d’ingérence sur ce sujet, non en tant qu’en « Algérien » ce qui serait légitime, mais, comme je le reconnais à tout être humain libre de critiquer, d’approuver, de condamner, de juger toute politique locale ou nationale sur cette Terre qui nous est commune. 

        Et comme je l’ai appris de mes compagnons et maîtres fondateurs de l’Université Cosmopolite « de Vincennes », où, rien n’était tabou et où l’internationalisme régnait en maître, avait tendance à considérer le Nationalisme comme « une maladie infantile » qu’il fallait dépasser.

        Quelle longue marche ! Ce dernier sévit encore partout allié à son vieux complice le fanatisme religieux !Donc pour l’Algérie, par-dessus tous les drames, les déchirements, les débats passionnés qu’a suscité et que suscite encore cette « guerre » légalisée. 

        Le colonialisme, l’exploitation, l’émancipation des hommes et surtout des femmes ; au-delà de toutes les polémiques sur les droits des majorités et des minorités, à la mode aujourd’hui, mais oublié hier, il y a un critère tranchant comme un couperet que nous appelions du temps du marxisme triomphant « La Praxis » ou plus simplement la Pratique Sociale ». « Pierre de touche » de toutes les théories, mais cela est une évidence pour un bon artisan. 

Le résultat est là, et tranche aussi pour l’instant le débat ! 

        Qu’est devenue l’Algérie aujourd’hui ? Jadis on a refoulé les Harkis, maintenant les quais de Marseille sont pleins d’Algériens qui votent avec leurs pieds et avec leurs mains, s’ils pouvaient nager pour traverser la mer. 

Le pétrole et le gaz coulent à flot, mais pour qui ? Et le sang aussi depuis 45 ans.

La terre a été enlevée aux « incroyants » mais les tomates sont importées d’Espagne ou du Maroc ! Qu’avez-vous fait de notre pays ? Nous avions sûrement des torts, mais les mythomanes d’en face n’avaient pas raison et certains survivants finissent leurs jours sur les bords du lac Léman où à Paris et vont mourir en exil comme nous, car Dieu est grand !

Jean-François PAYA : « Algérien » depuis 5 générations, comme d’autres sont Bretons ou Corses, victime d’un « nettoyage ethnique » et de la parole non tenue de  part et d’autre.  

En Espagne – Septembre 2007

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

16 mai 2009

POUR QUI LA REPENTANCE

Document transmis par J. F. Paya 

Du docteur Jean-Claude PEREZ Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes

Auteur du livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES » Aux Editions Dualpha  - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 12 BIS L'ETUDE SUIVANTE

POUR QUI LA REPENTANCE ?

8 MAI 1945 DANS LES HAUTS-PLATEAUX SETIFIENS ET A GUELMA

            Comme tout un chacun j’ai entendu parler, en mai 2005, du 8 mai 1945.

            Comme tout un chacun j’ai entendu évoquer des « massacres » : ceux de Sétif du 8 mai 1945.

            Comme tout un chacun j’ai appris qu’il s’agissait de massacres subis par des berbères musulmans affamés, qui s’étaient rebellés contre des Français affameurs.

            Comme tout un chacun j’ai entendu parler de repentance : celle que la France devait exprimer à la suite de ces « tueries ».

            Comme tout, un chacun j’ai enregistré la timidité, la passivité, plus encore la couardise, ne craignons pas la vigueur des mots, manifestées par certains de nos médias Pieds-noirs dans leur riposte geignarde.

            Comme tout un chacun j’ai ressenti un désespoir atroce né du manque de détermination de la part de notre communauté à se défendre avec force, avec violence, avec passion, contre l’accusation de génocide portée contre elle et contre notre armée, à l’occasion de cette horrible tragédie du 8 mai 1945.

            Comme tout un chacun enfin, j’ai pris acte, d’une attitude coupable : le refus de connaître la signification véritable de ce drame car, lors de cette émeute, à, travers les seins coupés et les ventres ouverts des femmes françaises violées par des Berbères fanatisés, c’était la France, « l’Alma Mater », la Mère Patrie française que l’on  éventrait  dans un vacarme de youyous, aux cris de «  Jihad »  et de « qatlan ensara », «  tuez » les chrétiens !

            Oui, j’ai enregistré tout cela et j’éprouve, aujourd’hui, un sentiment de honte à l’égard de ceux qui, parce qu’ils sont ignorants des faits, parce qu’ils se vautrent dans cette ignorance qui leur sert d’excuse et d’alibi, se taisent en refusant d’opposer la Vérité à ce séisme accusateur et diffamatoire.

            La vérité, c’est-à-dire l’identité réelle des événements du 8 mai 1945, qui à l’évidence n’intéressent personne, à l’exception de nos frères et soeurs des Hauts-Plateaux sétifiens qui ont subi l’événement.

            Et pourtant combien de fois, avons-nous insisté sur l’origine de ce 8 mai 1945, combien de fois avons-nous écrit et proclamé que ce 8 mai 1945, dans les Hauts-Plateaux sétifiens et à Guelma, illustrait le début militaire de la guerre d’Algérie, le début de la nouvelle Révolution Mondiale telle que nous la connaissons dans sa phase actuelle !

Révolution mondiale ?

« Pauvre abruti » m’a-t-on répliqué,   « mais, de quelle révolution  mondiale parles-tu ? »

Avec pitié, plus qu’avec dédain et mépris, je leur ai répondu : « la révolution mise en place par les stratèges de l’anti-Occident, qui ont su utiliser l’islamisme fondamentaliste algérien pour enclencher cette nouvelle dialectique ultime, c’est-à-dire cette nouvelle contradiction, qui illustre l’histoire du monde actuel : l’Islamisme, contre l’Occident chrétien. L’islamisme, arme révolutionnaire actuelle, contre ce qui reste de la pauvre civilisation occidentale, capitularde, geignarde, pour ne pas dire soumise. »

Mais, aujourd’hui, parce que l’urgence l’impose, mon attitude s’est radicalement modifiée.

Halte à la rancoeur ! Halte au mépris !

Ce qu’il faut, c’est d’abord savoir, puis faire savoir.  Et pour savoir, il faut regarder l’histoire. Mais dans un combat regarder ne sert à rien si l’on n’est pas capable de voir. Et pour être capable de voir il ne faut plus se piquer de cette vanité commune, à quelques Pieds-noirs : celle de tout savoir.

Et que voit-on dans l’historique et la genèse du 8 mai 1945 ?

Ceci et pour l’amour du ciel regardez, mais surtout voyez !

En 1931, se réunit à Jérusalem le Congrès mondial de l’Islam, à la convocation d’Asmine El Husseïni, le mufti de Jérusalem, sous l’égide des services secrets britanniques.

En réalité il s’agit d’installer un dispositif de guerre dans le but, d’interdire la naissance de l’état d’Israël. Les Anglais, reniant les engagements de Lord Balfour, veulent s’opposer à la naissance de l’état Juif, dans l’espoir d’assurer la sauvegarde d’un oléoduc destiné à transporter le pétrole d’Irak au port d’Haïfa en traversant la Jordanie. Ils ont donc besoin des « Arabes » et ils jouent leur va-tout sur Asmine El Husseïni.

Mais celui--ci pour accomplir la mission dont il est investi doit s’appuyer sur la complicité de notables musulmans en renom du Proche-Orient. Tout particulièrement sur les animateurs de la « Nahdah ».La nahdah, c’est la renaissance de l’islam, un mouvement islamiste spécifiquement arabe, qui est né en Egypte au lendemain de la victoire des Pyramides, remportée par Bonaparte.

Or, en 1931 la nahdah bénéficie du concours d’un animateur de prestige, d’un grand homme de l’Islam.  Il s’agit de l’émir Chekib Arslan. C’est un Druze libanais né en 1870, journaliste puis parlementaire à la Chambre ottomane. Avant toute chose, il s’agit d’un religieux profond, animateur principal de la nahdah, précisons-le encore et encore. C’est un homme doté d’une immense culture, mais avant tout c’est un fanatique du Panarabisme. Il est membre du parti Union et Progrès fondé en Turquie au XIXème siècle.  En 1915, il participe activement à la campagne exigeant le génocide arménien.  Plus tard, en 1931, au moment du congrès de l’Islam de Jérusalem, il est devenu, depuis 9 ans, un farouche ennemi de la France.

En effet, en 1922 il n’a pas accepté les décisions du traité de San Remo par lequel, la Société Des Nations (SDN) attribue à la France le mandat d’administrer la Syrie et le Liban. Alors que l’Angleterre reçoit le mandat d’administrer  l’Irak, la Transjordanie et la Palestine. Très vite, sous la pression du Roi Pétrole, le nouveau veau d’or du monde moderne, les Britanniques vont accorder l’indépendance à l’Irak, faire naître le royaume de Jordanie et assurer les Palestiniens musulmans de leur détermination à interdire la naissance d’Israël. Car les Anglais ont besoin du port d’Haïfa, pour garantir la rentabilité de ce fameux et théorique oléoduc.

Dans cette perspective il faut une caution islamiste, un appui spirituel, qui va soutenir dans le sens antijuif et antisioniste l’action du mufti de Jérusalem Asmine El Husseïni. Qui va, personnaliser cette caution islamiste ?  C’est l’émir Chekib Arslan, le Druze libanais, l’homme qui a réclamé le génocide arménien, l’animateur principal de la nahdah, expression religieuse du panarabisme.

Mais entre-temps pour les Britanniques Chekib Arslan offre une autre appréciable qualité : il est devenu un ennemi de la France, depuis le traité de San-Remo, comme nous l’avons précisé antérieurement. Il déclare la guerre à la France… en 1925. Il va prendre part à la révolte des Druzes syriens déclenchée cette année-là. De  furieux combats seront livrés par l’armée française contre les rebelles. Au cours de cette révolte un officier subalterne français, est sévèrement blessé. Il s’appelle : Raoul Salan. En 1926 un tribunal militaire français le condamne à mort par contumace.

Chekib Arslan s’installe alors, à Genève où il organise un comité suprême pour la « libération » de l’Afrique du Nord Française. Mais fidèle à la nahdah, qu’il continue d’animer, il fonde une revue « el Ouma », « la Nation Arabe » A partir de Genève, de l’Egypte et des territoires non français du Proche-Orient, il prêche le jihad contre la France. Il est en contact permanent avec les grands indépendantistes berbères d’Algérie qu’il avait connus antérieurement, avant la guerre de 1914, lorsque ces derniers étaient venus accomplir des stages de formation au Hedjaz et dans tout le Proche-Orient. En particulier, il va connaître Abdelhamid Ben Baddis, Berbère de Constantine, et El Bachir El Ibrahimi, un Berbère du Constantinois, des Hauts-Plateaux sétifiens, né en 1889 à Tocqueville, Ras-El-Oued, pas loin de Sétif et Borj-Bou-Arreridj. Ce dernier détail est d’une importance cruciale pour comprendre la genèse du 8 mai 1945. Ces deux hommes ont fait partie en 1920, à l’échelon directionnel, de la première organisation religieuse fondamentaliste algérienne, anti-française, peu connue, mais dont le rôle sera déterminant, fondé par un Berbère, Omar Smaïl.

1920 ? Pourquoi, 1920 ? Parce que c’est l’année qui suit 1919. Que s’est-il passé, en 1919 ?

C’est le 4 février, de cette année-là qu’ont été publiés dans le journal officiel les décrets d’application d’une nouvelle loi. La loi du 4 février 1919.

Elle reprend les données du sénatus-consulte de Napoléon III du 14 juillet 1865, concernant l’accession des musulmans d’Algérie à la citoyenneté française, mais en simplifiant considérablement la procédure d’accession. Il suffira désormais de passer par le bureau d’un juge de paix, de satisfaire à un questionnaire, et la citoyenneté française est octroyée à celui qui la demande. C’est donc une loi de très grande importance qui engage évidemment, mais on l’ignore à cette époque, l’avenir de l’Algérie française, celui de la France, de l’Europe et aussi l’avenir de l’Occident tout entier. Mais le sait-on à cette époque ? Non,  soulignons-le une fois de plus. Car, onze semaines après l’armistice, à la fin à l’imbécile boucherie de 14-18, qui est préoccupé, en France de l’accession ou de la non-accession des musulmans à la citoyenneté française? Personne.

En France on panse les plaies subies par la Patrie et par notre peuple, et surtout on aspire à la paix. Les Arabes d’Algérie ? Ca n’intéresse personne à ce moment-là. En réalité nous nous inscrivons parmi ceux qui considèrent avec conviction, plus encore avec une certitude absolue, et nous le démontrons dans notre nouvelle conférence, que cette loi illustre une astucieuse et savante provocation. Elle a pour but réel de déclencher une réaction en Algérie dans la perspective de voir s’édifier sur cette terre, un appareil de riposte à partir duquel va se structurer progressivement un organe de guerre, dans le but de provoquer l’expulsion de la France d’Algérie.

Dans cette nouvelle optique, Omar Smaïl, un négociant berbère, islamiste convaincu, réunit en 1920 des oulémas, berbères comme lui, dans une toute nouvelle et première association tout à fait légale. C’est-à-dire conforme aux exigences de la loi de 1901 sur les associations, la très célèbre loi de Waldeck-Rousseau. Des oulémas, nous voulons dire des imams, des muftis et des cadis. Ce sont les Cénacles, ainsi s’appelle cette nouvelle association. Dans le cadre de ces Cénacles, en observance des statuts, Omar Smaïl va demander deux choses à ces oulémas, et pas une de plus.

1°/ Imperméabiliser la communauté des croyants à l’égard des effets possibles de la francisation et de l’assimilation. Et il ajoute, contre toute logique : protéger aussi la communauté des croyants contre l’évangélisation ! Comme si le gouvernement de la  IIIème République était préoccupé de la christianisation des Musulmans ! C’est d’autant plus aberrant, en apparence seulement, que les conversions collectives sont interdites par la IIIème République.

Aberrant, en apparence seulement, avons-nous dit. Pourquoi ? Parce que cette illogique et inutile recommandation va permettre à Omar Smaïl et aux oulémas des cénacles, de forger, dès cette époque, l’arme maîtresse de la guerre d’Algérie.

Guerre d’Algérie qui est en train de se mettre en place cette année-là. Une arme révolutionnaire que, plus tard, nos grands spécialistes de la guerre subversive et de la guerre psychologique ignoreront totalement dans leur souci de “chinoiser” à outrance la guerre d’Algérie. Il s’agit tout banalement de l’arme de la malédiction divine. Car ce que veut exprimer Omar Smaïl c’est ceci : « la France veut faire de vous, des citoyens français, mais ce qu’elle prétend en réalité c’est faire de vous des chrétiens et vous subirez en temps voulu les effets de la malédiction divine ». La malédiction divine, voilà la menace brandie contre ceux qui refuseraient de suivre la Révolution algérienne.

2°/ Mais Omar Smaïl demande aux oulémas des cénacles une seconde chose : « il vous appartient dorénavant d’exercer votre action en faisant un usage exclusif de la langue arabe littérale »

Il s’adresse à des oulémas presque tous, Berbères comme lui. Il exige d’eux qu’ils s’expriment en arabe littéral. Mais il sait que cela ne pose aucun problème à ses interlocuteurs, étant donné le niveau culturel exceptionnel des hommes auxquels il s’adresse.

En prenant cette décision il recherche et obtient un double résultat :

- il impose la nouvelle arabité de l’Algérie pour faciliter le combat contre la France, la fameuse « arabité rénovée » sur laquelle nous sommes très peu nombreux à insister.

- il incorpore ainsi ce combat dans les exigences culturelles de la nahdah, dont l’émir libanais Chekib Arslan est le principal animateur, nous le savons déjà.

Cette action des cénacles dure cinq ans et en 1925 il peut se permettre d’aller plus loin. Il fonde une deuxième association : le « nadi at taraqui », « le cercle du progrès ».

Dans cette nouvelle association, il attribue au statut personnel des musulmans d’Algérie une valeur de plate-forme révolutionnaire ultime, sur laquelle la France finira par se casser les dents.

En 1931, enfin, il créée  une troisième et dernière association, au cours de deux cérémonies solennelles :

- la première le 5 mai 1931 : il fonde ce jour-là l’association des oulémas d’Algérie, le conseil supérieur des docteurs de la foi coranique.

- la seconde le 7 mai : il fait élire, à la présidence de l’association Abdelhamid Ben Baddis, mufti de Constantine et à la vice-présidence un autre Berbère des Hauts-Plateaux sétifiens, l’homme de Tocqueville-Ras El Oued, El Bachir El Ibrahimi ou Ibrahim Bachir Cheikh.

Or ces deux Berbères, comme tous les autres de l’association, sont depuis longtemps sous l’influence spirituelle de l’émir Cheikib Arslan, le Druze ennemi de la France depuis 1922, condamné à mort par contumace en 1926, qui a milité ouvertement pour le génocide arménien en 1915, et qui dirige depuis l’étranger le combat islamiste contre la France.

Après la déclaration de guerre (septembre 1939), Ben Baddis est astreint à résidence surveillée dans un camp de concentration français. Il y meurt le 23 avril 1940. El Bachir El Ibrahimi, le vice-président de l’association, l’homme des Hauts-Plateaux sétifiens, bien qu’assigné à résidence dans la petite ville d’Aflou, près de Tiaret, devient le président “de facto”. Astreint à résidence certes, mais libre de ses mouvements et de ses contacts dans les limites de cette ville.

Pendant le déroulement du conflit mondial, le mufti de Jérusalem, Asmine El Husseïni, rejoint Adolphe Hitler à Berlin. L’émir Chekib Arslan le suit très peu de temps plus tard. Il va participer, par la voix radiophonique allemande, à la préparation d’un soulèvement des musulmans d’AFN. Il est fait prisonnier par les alliés à la fin de la guerre, en même temps qu’Asmine El Husseïni devenu depuis son séjour en Allemagne le grand mufti de Jérusalem. On les “laisse” s’évader et Chekib Arslan donne le signal de l’insurrection le jour de la capitulation effective de l’armée allemande, c’est-à-dire le 7 mai 1945.

Nous avons apporté, par ce parcours très schématique et nécessairement incomplet, une explication au « pourquoi » de la date du 8 mai. Il fallait que l’insurrection se déclenchât alors que l’essentiel de l’armée d’Afrique se trouvait encore en Allemagne, ou répartie dans des centaines de garnisons de France, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Il ne restait dans le Constantinois qu’un effectif de forces militaires classiques extrêmement restreint. Donc le 8 mai, c’était vraiment la date limite favorable à l’insurrection, avant le rapatriement d’effectifs militaires plus conséquents, habitués au combat depuis 1943.

Mais pourquoi cet appel dont le résultat, bien que sanguinaire, fut un fiasco complet, s’est-il révélé efficace sur le territoire des Hauts-Plateaux sétifiens et à Guelma ? Et sur ces territoires seulement ?

Pour deux raisons sur lesquelles d’une part nos accusateurs et d’autre part nos défenseurs, à la combativité ramollie, ne veulent pas insister.

Première raison : le 23 avril 1945 se déroulent dans le Constantinois des manifestations destinées à commémorer d’une façon spectaculaire le cinquième anniversaire de la mort de Ben Baddis, décédé en 1940 dans un camp de concentration français. “Assassiné” par les Français, vont dire les organisateurs de cette commémoration. Et c’est, dans un climat passionnel tout à fait exceptionnel, d’une extrême violence, que va se dérouler cette célébration.

Si l’on ne veut pas connaître et retenir cette phase préalable de l’événement, il est inutile de prétendre à défendre notre peuple pied-noir contre les attaques dont il est l’objet. A plus forte raison, il est impossible, dans l’éventualité de ce comportement, de contre-attaquer sur le drame du 8 mai 1945.

Au cours de ces cérémonies, la haine de la France fut non seulement proclamée mais, surtout elle fut psalmodiée : c’est-à-dire qu’elle fut chantée, modulée en cadence au nom de Dieu, accompagnée du rituel balancement latéral et rythmé de la partie supérieure du corps. La haine connut ainsi, une expression physiologique, sous la forme d’une transe collective ressentie biologiquement par une foule littéralement envoûtée. Les scouts musulmans ont joué un rôle décisif dans la transmission des mots d’ordre et dans la préparation psycho-religieuse de l’action. C’était   le « cantique des cantiques de la haine et du sang ».

Deuxième raison : tout cela se déroulait sur la  terre de l’exécuteur en chef, le cheikh El Bachir El Ibrahimi, né à Tocqueville-Ras El Oued, président en fonction à cette époque de l’association des oulémas. C’est-à-dire qu’en lui s’illustrait le père spirituel et militaire de la révolte. “qatlan ensara”, « tuez » les chrétiens, voilà le cri de guerre psalmodié en cadence.

Le jour de la manifestation du 8 mai 1945, autorisée par le gouverneur général Chataigneau dans toute l’Algérie bien qu’il fût informé par son bureau militaire du déclenchement d’une insurrection le jour même de la capitulation allemande, tout était prévu pour, qu’au premier incident, quel qu’il fût, se déclenchât le massacre.

Un massacre non pas localisé dans la ville de Sétif, mais répandu sur le territoire des Hauts-Plateaux avec une extension à Guelma. Pour les déclencheurs, une généralisation à l’ensemble du territoire était espérée.

Nous avons dit qu’El Bachir El Ibrahimi était à Aflou. Mais il y résidait librement. De la même manière que Messali Hadj était assigné à résidence à Revel-Chelala à l’ouest d’Alger. Il ne porte aucune responsabilité personnelle dans le déclenchement de l’émeute. Au contraire, à Aflou, le président de l’association des oulémas recevait des messagers et transmettait depuis la fin avril les consignes émanant de l’émir Chekib Arslan, soutenu lui-même par Asmine El Husseïni, qui depuis son ralliement  à Hitler était devenu le Grand Mufti de Jérusalem. Prisonnier des alliés depuis quelques semaines il s’est évadé. Il se rend à Genève et sera plus tard remis aux autorités françaises. Après un séjour confortable au château de Rambouillet il s’évadera une fois de plus pour rejoindre d’autres sites plus accueillants dans le but de continuer son combat contre les Juifs et contre la France, car pour lui c’est le même combat. Beaucoup plus tard, en octobre 1962, il assistera à Alger aux cérémonies commémoratives du 45ème anniversaire de la révolution bolchévique et on le photographiera en train de serrer la main de l’ambassadeur soviétique. De Hitler aux soviets il y avait un petit pas à franchir et ce pas passait par Sétif, les Hauts-Plateaux, par nos concitoyennes violées et massacrées, nos frères écharpés, tout cela sous l’indulgence béate des ennemis de l’Algérie française d’hier et d’aujourd’hui.

Le début des massacres de Sétif, des Hauts-Plateaux et de Guelma fut d’une atrocité obscène. En quelques heures, sur tout ce territoire des hommes furent littéralement lynchés par dizaines, des enfants tués et disons-le une fois de plus des femmes violées collectivement avant d’être éventrées et d’avoir les seins coupés.

Le « fait de tuer » avait été sublimé, en quelque sorte « consacré », par les incantations et les psalmodies des jours précédents. C’est-à-dire pendant la période du 23 avril au 8 mai 1945 et les quelques jours qui ont suivi.

C’est au nom de Dieu que l’on a voulu humilier les Français d’Algérie de toutes confessions, comme si l’on avait voulu projeter une malédiction sur un peuple de Français d’Algérie qui, depuis toujours, avait établi d’excellentes relations avec les Berbères. Et je fais partie de ceux qui attribuent aux malheureuses femmes violées le rang de saintes martyres de notre terre.

Aucune justification sociale, économique ou tout banalement humaine ne pouvait être invoquée. C’était encore une époque coloniale certes, mais tout à fait légitime et légale, au cours de laquelle les relations entre les peuples étaient déterminées par des règles différentes des règles modernes, qui ont vu le jour par la suite. Règles imposées par la logique et par la raison. Et auxquelles nous avons adhéré.

Mais rien ne justifiait une fureur animale de cette envergure. En particulier on ne pouvait invoquer « la faim ». Car il s’agissait de terres à blé et les populations qui y vivaient étaient les mieux nourries d’Algérie. C’est au nom de Dieu, au cri de jihad que fut déclenché le massacre de notre peuple français. Le génocide amorcé des Français avait été l’expression choisie de la foi en Dieu.

Il fallait arrêter le massacre. Donc il a fallu riposter. La riposte fut terrible. Oui. C’est vrai. 4 000 morts, chiffre le plus vraisemblable. Et heureusement. Pour être efficace elle se devait d’être violente, cruelle même, en tout cas spectaculaire. Car en quelques heures il était devenu nécessaire de se comporter en égorgeurs pour ne pas être égorgés ! Au diable la timidité, les fausses pudeurs, la lâcheté et les manifestations méprisables de pitié a posteriori. Le moment était une terrible tragédie.

Il fallait la réduire à sa plus faible durée. Il fallait survivre d’abord, ensuite protéger la vie de nos concitoyens menacés de mort, de lynchage, de dépeçage et de viols.

Une question, la dernière, doit être posée. Qui est responsable de l’explosion de l’islamisme fondamentaliste en Algérie française ? Qui est responsable de l’intronisation, c’est-à-dire de la consécration laïque de l’association intégriste des oulémas dont le rôle fut déterminant dans cette émeute ? Dans ces horreurs ?

C’est le général De Gaulle lui-même qui, en 1943, en tant que Président du CFLN (Comité Français de Libération Nationale) depuis le mois d’août de cette année-là, autorise plus tard Ferhat Abbas à déposer les statuts de son nouveau parti l’AML. C’est-à-dire l’Association du Manifeste de la Liberté. Statuts rejetés par le général Giraud au printemps 1943.

Il officialisera ainsi cette organisation révolutionnaire née de la réunion tactique de quatre partis politiques :

1° - le PCA (Parti Communiste Algérien),

2° - le PPA (Pari du Peuple Algérien),

3° - le premier parti de Ferhat Abbas, “le manifeste algérien de la Liberté,

4° - enfin l’association des oulémas, qui existe depuis le 5 mai 1931 et qui en 1943 est présidée par El Bachir El Ibrahimi, l’homme des Hauts-Plateaux sétifiens depuis la mort de Ben Baddis le 23 avril 1940. Il transmettra l’ordre du Jihad qui aboutira au drame du 8 mai 1945.

Dans la continuité de son action El Bachir el Ibrahimi, le jour de la Toussaint Rouge, c’est-à-dire le 1er novembre 1954, dont je ne veux pas évoquer ici la manière indigente dont le 50ème anniversaire a été évoqué par nos médias et nos associations en 2004, El Bachir El Ibrahimi donc, réfugié au  Caire depuis 1952, proclame ce jour-là que le combat est engagé pour « le triomphe de l’arabisme et de l’Islam ».

Il définit ainsi à cette occasion, pour ceux qui sont capables de comprendre, la projection extra-africaine de la Révolution algérienne.

Aujourd’hui encore cette proclamation définit l’identité de cette nouvelle révolution qui se développe progressivement au niveau des trois sites géopolitiques qui nous intéressent, parce qu’ils sont prioritaires : la France, l’Europe et l’Occident.

Pour le « triomphe de l’arabisme et de l’Islam », voilà la nouvelle formulation de l’actuelle  Révolution Mondiale.

En Algérie, en 1945, nous étions encore en situation de riposter. Protéger notre peuple partout, c’était difficile. Mais en toutes circonstances nous étions en mesure de punir les agresseurs, ceux qui osaient lyncher nos anciens et violer nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos filles. Par la suite le pouvoir capitulard s’emploiera à nous priver des moyens de riposter. La dernière riposte, traduction de la vigueur de notre peuple, s’est illustrée à Philippeville le 20 août 1955. Après le massacre odieux de Français sans défense la punition fut rapide, terrible et collective.

Puis revint le général De Gaulle qui s’emploiera à nous amputer des moyens de riposte, soumettant ainsi notre peuple à la violence libérée des ennemis de la France, de l’Europe et de l’Occident.

Privés de moyens de nous défendre nous subirons l’assassinat collectif du 26 mars 1962 à Alger, les massacres d’Oran du 5 juillet 1962, les enlèvements de nos concitoyens.

Nous ne pouvions plus nous défendre, car nous étions désarmés et abandonnés de nos concitoyens de la métropole, qui ont envisagé notre génocide avec une quiétude… surprenante. Il fallait partir d’une terre qui avait changé d’identité.

Je prends acte de la mort de l’Algérie française et je n’éprouve aucune envie de la retrouver dans l’Algérie d’aujourd’hui.

Mais la vérité doit être enseignée. C’est notre combat.

Fin

Ce texte a été publié dans un numéro spécial du « Pieds-noirs d’Hier et d’Aujourd’hui » n° 173 – Avril 2009

Références de l’Auteur : « l’Islamisme dans la guerre d’Algérie » du docteur Jean-Claude PEREZ - publié en 2004 par Dualpha-Diffusion - B. P 58 - 77522 COULOMMIERS CEDEX - Tél./Fax : 01 64 65 50 23.

« ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES » chez le même éditeur : 39 € + 6 € de port.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

ou RETOUR Dr JEAN-CLAUDE PEREZ 

ou RETOUR NOS LECTURES 

Retour "Tous les articles"

 

 

3 janvier 2009

ORAN LES DEBOIRES SE CONJUGUENT AU QUOTIDIEN

          Notre pays, et en particulier notre ville d'ORAN, nous la gardons dans nos souvenirs, telle que nous l'avions laissée en 1962, un pays neuf et une ville dans un écrin. Nous nous doutions à notre départ, de ce futur délabrement, car comme beaucoup, je suis partie adulte (75 ans bientôt).
         Tristesse, non pas de ce que ce pays est devenu, mais du travail et des sacrifices de nos parents qui même s'ils étaient  pauvres ont aimés cette terre et construit ces villes. Il y a de quoi être aigri........
ODILE 2009

ORAN

Les effondrements se succèdent. La santé est malade. La prostitution bat son plein. La criminalité prend le relais.

          L’année 2008 s’est achevée sur un goût inachevé. Peu de bonnes choses ont été réalisées, mais beaucoup d’événements malheureux ont marqué la wilaya. En l’espace d’une nuit, l’on tend à effacer les déboires des 365 jours passés. Au décompte final, les mêmes résultats seront annoncés.
          La wilaya d’Oran se réveille à l’aube de l’année 2009 sur une annonce aussi fastidieuse que calamiteuse, la montée en flèche du nombre de malades du sida. La maladie qui n’épargne aucune tranche d’âge a atteint son summum.
Les chiffres le prouvent. Près de 260 cas ont été enregistrés durant le premier semestre de l’année écoulée.
          La santé est malade à Oran. Des dizaines de cas de tuberculose, de maladies respiratoires chroniques. Il y a péril en la demeure. Les responsables en charge du secteur continuent de succomber aux «offrandes» des oeuvres sociales tout en se livrant au jeu du «lynchage entre collègues» qui pour un démodulateur, qui pour un mouton de l’Aïd. Jadis, jardin de paix, la wilaya d’Oran est l’épicentre des fléaux sociaux qui se conjuguent au quotidien.
          El Bahia croule sous les effets du plus vieux métier du monde et l’abandon de nouveau-nés. Plus d’une centaine de bébés ont été retrouvés, soit dans des poubelles, soit devant des immeubles. Même les campus universitaires ne sont pas épargnés.
          Un nouveau-né a été découvert enveloppé d’un un sac poubelle, à la cité universitaire d’El Badr. La mendicité a atteint des proportions alarmantes. Près d’un millier de femmes, hommes, enfants et handicapés sillonnent la ville en quête d’«argent».
          L’immigration clandestine n’est pas en reste. Un millier de «sans projet fixe», venus d’Afrique, séjournent à Oran. En mal de tourisme, des hôtels anodins de M’dina Jedida offrent un meilleur cadre pour l’hébergement de ces «errants du nouveau monde». La place de Tahtaha ne désemplit pas. De jour comme de nuit, ces «sans destination fixe» attendent et espèrent, vainement, la traversée. La harga bat son plein. Un sujet qui n’est plus à présenter. Des jeunes sans perspective défient les dents de la mer. Des dizaines de familles d’Arzew, d’Oran-ville et d’autres localités de la wilaya pleurent toujours le naufrage de leurs enfants.

          La consommation et le trafic de drogue sont devenus monnaie courante.
Des jeunes à la fleur de l’âge ont été reconnus coupables et condamnés pour plusieurs chefs d’inculpations liés à la consommation et au trafic de drogue. La ville d’Oran est devenue une plaque tournante de la commercialisation et du transit des stupéfiants. «La chitta ou la plaque marocaine» est en vogue à Oran. La criminalité prend le relais. Triste liste de maux pour une ville surnommée El Bahia.
          Le tribunal criminel d’Oran traite quotidiennement, en moyenne, deux affaires liées à la criminalité. Association de malfaiteurs, agressions, vols qualifiés, meurtres, tentatives de meurtre, détournements et viols de mineurs, sont autant de chefs d’inculpation qui reviennent comme un leitmotiv sur des arrêts de renvoi lus par le greffier à l’ouverture des procès.
          Derrière le Front de mer se cache un front de misère. Les effondrements font des ravages alors que les responsables locaux continuent à vanter les bienfaits des aides étrangères et des plans de réhabilitation et de sauvegarde espagnols et européens.
          La ville d’Oran s’écroule comme un château de cartes. Une moyenne de deux effondrements est enregistrée chaque jour. La liste des sinistrés et des victimes s’allonge. Tous les quartiers sont menacés de ruine. N’en déplaise aux plus optimistes, la ville du saint Sidi El Houari meurt à petit feu. Respirer l’air d’El Bahia peut aisément provoquer des maladies respiratoires. Boire son eau peut allonger le séjour d’un malade à l’hôpital. Consommer un produit acheté au marché de Mdina Jedida, El Hamri, la Bastille, c’est accroître le risque d’une intoxication.
          La pollution est partout. Elle gagne de plus en plus de terrain. Le cadre environnemental est loin d’être sain. Les règles d’hygiène sont bannies. La ville est sale. La propreté est une notion inconnue. Les responsables locaux persistent et signent en déclarant que leur mission est de nettoyer la ville alors que des cadres municipaux sont impliqués dans plusieurs affaires louches. N’ont-ils pas falsifié des factures d’achat de camions de collecte d’ordures, effectués au profit du service de nettoiement?. «Wahrane rouhti khssara, Ô Oran tu es perdue!» prédisait, il y a de cela très longtemps, le défunt Ahmed Wahbi.

*

Aït Ouakli OUAHIB

*

Lu le 03 Janvier 2009 sur le quotidien L'EXPRESSION DZ.COM Page : 8 (SOURCE)

RETOUR LA PAROLE EST AUX ALGERIENS

10 avril 2009

CORRESPONDANCE AU SUJET DU JOURNAL DU PERE DELAPARRE

Document transmis par J. F. Paya

Correspondance suite au journal du père Delaparre en

Algérie 1961-1962

Sujet : Fw: Bruno Etienne et de Laparre.

JF. P:

Familles de disparus du 5 Juillet (Viviane ; Jo ) et les autres j'ai besoin de votre avis sur ces éléments et sur le texte du RP Delappare  à rajouter aux dossiers "preuves" qui sont sur Google ("jean François paya")  cela conditionnera la suite des recherches qui se poursuivent aujourd’hui en Algérie via certains contacts réactivés NB j"ai expédié le dossier à J Monneret je suis prêt à collaborer avec toutes les bonnes volontés quelques soient les origines ; les opinions et les divergences

Bien cordialement  JF. P

Viviane:

Bonsoir Jean François 

        J’ai pris connaissance de votre message seulement ce matin, mon ordinateur était en panne. Sur le témoignage du Prêtre, je relève que le 5 Juillet à 11 h, il a fait un tour en ville et que tout était tranquille, je pense qu’il se trompe sur l’horaire et qu’il s’agit de 10 heures et non 11 heures, c’est l’heure ou tout a basculé au centre ville, je me trouvais Bd Seguin, la foule était surexcitée et les coups de feu ont commencés à retentir. 

Le centre ville Bd, Séguin, rue d'Arzew, place Jeanne d’Arc, le quartier juif, la grande poste ont payés un lourd tribut. Je sais par des témoignages que tous les quartiers ont été touchés. 

        Le 7 Juillet, je me suis présentée avec maman à l'hôpital d'Oran pour rechercher mon père, on nous a interdit l’accès, nous sommes restés à l’extérieur, j’ai discuté avec un journaliste américain qui m’a affirmé qu’ils avaient emmenés 1000 ou plus de personnes au Palais des Sports, que sont ils devenus ? Je n’en sais rien.

        J’ai su également par un militaire Français que l’armée Française était intervenue vers 17 heures pour charger les corps des victimes, il y a donc un charnier dont l’armée Française connaît l’emplacement, il s’agit de plusieurs camions soit plusieurs centaines de corps. Quant aux rivalités inter Algériennes seuls les autorités Françaises et Algériennes détiennent la réponse. 

        En tapant, ce texte, je n’ai pas pu retenir mes larmes 47 ans, la douleur de cette journée est toujours présente. 

Amitiés Viviane

JF. P

Chère Amie

        Désolé de vous avoir fait remémorer ces instants terribles moi j'étais à Ain-Témouchent et ne suis entré à Oran que le Dimanche 8 Juillet rechercher 2 amis (comme des frères) instituteurs qui avaient disparus (rien retrouvé! même pas la voiture j'étais cependant accompagné d'un de leur collègue responsable du FLN avec O de mission du s/préfet resté en place sous l'autorité de l'exécutif provisoire / L'ALN du Maroc arrivait aussi "pour rétablir l'ordre " et en réalité prendre le pouvoir grâce à la provocation que ses responsables avaient suscité ( mais cela su bien plus tard !) C’est eux qui avaient fait tirer vers 11h15 sur le défilé de scouts musulmans Bd Joffre et place Karghenta pour exciter la foule.

        Vous avez raison pour l'heure du père Delaparre et  il à du remonter avant 11 heures à st Eugène Pour le palais des sports aussi et  le stade F Duparc un seul rescapé retrouvé et pas d"archives mais des témoins musulmans qui eux n'ont pas  participé aux tueries  et pour certains pensaient mettre nos compatriotes à l'abris (selon eux )  Mais cela inconnu pour nos "historiens" ne jurant que par "les archives" si bien qu'en alignant des "enlèvements" signalés à certaines unités (aléatoire) on en est  arrivé à 365 victimes ! Mais on a pas eu les VRAIES ARCHIVES  relevées par le consulat de France; les 800 de Chevènement ;plus les isolés non déclarés à Oran (voir mon estimation d'hommes seuls à Oran 6500 )ce jour) et les 440 "plaintes" du consul Herly qui avait oublié qu"une plainte pouvait être multipliée par X  ( une famille)  2 pour moi !   Enfin le document du 5 juillet d'Oujda retrouvé bien plus tard par le 2em bureau militaire d'Oran  Que dire encore de ces familles qu'on a fait taire tant coté Algérien que Français en jouant sur le risque de mettre en danger "des disparus" alors qu"une négociation secrète aurait été menée !!! 

        Voila pourquoi je déplore qu'un travail collectif n'est  pas été mené au lieu de sortir du papier chacun de son coté. Mais rien n'est perdu et forcément la synthèse se fera.

Amicalement  Jean François Paya

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962  

Retour vers nos lectures.

29 mars 2009

A PROPOS DES MASSACRES DU 5 JUILLET A ORAN

Journal d’un Prêtre  en Algérie ORAN  1961 – 1962

Michel de Laparre

Document transmis par J. F. Paya

             Ce livre capital d’un témoin et d’un acteur de terrain à été « snobé » et négligé par la plus part si non tous les historiens qui ont prétendus étudier cet épisode dramatique du début de l’indépendance en Algérie ; sauf dans « l’Agonie d’Oran » 3 volumes de témoignages et d’enquêtes sous la direction de Geneviève de Ternant (éditions Gandini) qui lui consacre 10 pages dans le volume 2.

             D’ailleurs ces livres aussi pionniers de ce dossier ont étés très peu exploités et cités dans les différentes études sur le sujet (sauf enquête de JF Paya qui y est partiellement incluse) Pourquoi alors n’y a t’il jamais eu d’enquête officielle et très peu d’archives souvent caviardées où édulcorées ? Bien sur il s’agit d’une chronique de faits et d’événements qui sont souvent rapportés au Père dans son patronage de St Eugène rare les nombreux visiteurs souvent militaires :Il n’a pas tout vu et cela est livré brut d’émotion et sans sélection qualitative pro où anti OAS où FLN ;mais c’est un journal précieux pour un historien digne de ce nom qui utilise volontiers avec les réserves d’usage ce genre de document (avec d’autres) dans toutes les études historiques même pour ceux qui sont écrits à posteriori (sans parler du Coran de la Bible où des Evangiles !) Ce document fut écrit au jour le jour Dont Acte !

             Mais revenons au jour tragique du 5 juillet que nous avance t’il ? En vrac vers 11 heure le père « fait un tour en ville » au centre cohue, foule Musulmane quelques Européens circulent apparemment sans problèmes il rejoint son dispensaire (nous avons le témoignage d’un mandataire aux halles aujourd’hui à Perpignan qui y a passé toute la matinée avec ses collègues Musulmans sans rien savoir)

             A St Eugène  on entend des coups de feu au loin sans plus ! Les jours d’après on apprend les horreurs qui se sont passées au centre ville les disparitions ;les morts les bruits alarmants courent mais on ne sait rien de ce qui c’est passé dans les quartiers Musulmans ni en périphérie au stade Municipal où de nombreux survivants qu’on ne reverra plus on étés amenés. Note capitale selon des officiers de l’état major  "certes attaque contre les Français mais surtout ouverture des hostilités entre FLN Ben Bella /  Ben Khedda"  donc, on sait mais pas d’enquête pas d’archives ! On rapporte des interventions d’officiers courageux qui ont agit seuls et qui ont sauvé des gens ! Episode de la gare à l’arrivée du train d ‘Alger  où l’armée Française à tiré sur les émeutiers (section 8èm rima très édulcoré dans le JMO)

             Lundi 9 Juillet le Père reçoit 2 officiers supérieurs de l’état-major Marine qui parlent de « l’ALN du Maroc qui est arrivée hier «  bien armée et disciplinée » (dimanche 8 Juillet c’est ce que nous avons toujours avancé selon nos témoignages personnel de terrain)  on parle de « 150 corps de victimes carbonisés » du Cdt Grusset « qui a eu les yeux arrachés » On parle aussi de la RTF qui rassure et qui abonde dans le sens du FLN qui  prétend que ces exactions sont le fait de « bandes incontrôlées qui vont être durement châtiées (mis en scène de Pont St Albin par Bakhti ) mais personne n’a vu la suite !

             Le 11 Juillet sur les bus heure de vérité inscriptions à bas le GPRA vive Ben Bella  chiffre avancé de 700 victimes ! La lutte est commencée entre les fractions FLN ! Le sous directeur de la poste raflé par les ATO le 5 avec 1000 autres conduits au stade avait été relâché vu ses fonctions ;vu au volant de sa voiture mais disparu depuis.

             Jeudi 12 Juillet visite éclair de Ben Bella à Oran qui retourne à Tlemcen  attendre prudemment la suite de événements Le 14 Juillet les autorités musulmanes reconnaissent officiellement que ce sont leurs francs tireurs qui avaient organisés l’affaire ce qui nous fait paraître encore plus amer le premier mouvement du gouvernement Français et de la RTF  qui avaient de mettre cela à notre compte » On a vu plusieurs camions de cadavres ramassés au hasard dans les rues jetés au petit lac avec les enlèvements des jours précédents cela ferait 800 disparus ! (Tient cela correspond au chiffre cité par le lieutenant JP Chevènement attaché au consul de France) Suivent d’autres témoignages et d ‘autres horreurs et la description du terrible exode qui vide la cité de la majorité de sa population Française

LE BUT EST ATTEINT !  VOICI UN RESUME  DE CETTE CHRONIQUE  CAPITALE QUI AVEC D’AUTRES ELEMENTS  BIEN SUR AURAIT DU INTERESSER  NOS HISTORIENS

Correspondance à propos du journal

Par Jean-François   PAYA     le  25/ 03/ 2009

Ancien combattant d'Algérie classe : /54 En service à la Base de Mers-el -Kébir jusqu'à fin 1964.

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962

Retour vers nos lectures.

20 mars 2009

ALGERIE 1956

IMAGES D'ARCHIVES

         Ne laissons plus les falsificateurs s'emparer de notre histoire. Nous avons des preuves ! nous pouvons démontrer à tous nos compatriotes français l'enfer que nous avons vécu.
Danièle

ALGERIE 1956 Première partie


ALGERIE1956 1ere partie
envoyé par nobeline

ALGERIE Deuxième partie


ALGERIE 2EME PARTIE
envoyé par nobeline

TRAHISON D'ETAT - Les preuves


Trahison d'Etat - Les preuves -
envoyé par nobeline

Retour à toutes les vidéos.

18 mars 2009

A BAB EL OUED

AU PRINTEMPS C'ETAIT L'ETE

         Le premier bain de mer pris à Sidi Ferruch pour les traditionnelles fêtes de Pâques sonnait le départ d'un été qui allait durer six mois. Il se rappelait à nous sans ménagement sur le chemin brûlant parcouru pieds nus entre la forêt retentissante des flonflons de la fête au Robinson et au Normandie, et la plage Moretti jonchée de corps rougis tels des écrevisses ébouillantés.
         L'été n'était pas seulement une saison chaude propice aux baignades et aux promenades tardives où l'on cherchait désespérément à la nuit tombée la caresse d'un air frais dans les rues du quartier ; c'était aussi et surtout une période délicieuse de rencontres et de liberté retrouvées en toute chose.
Les fenêtres s'ouvraient en grand et captaient de nouveau les bruits habituels qui réveillaient les flemmards encore assoupis. Le roulement métallique des rideaux annonçait l'ouverture des magasins. Le camion de glace déposait sur le trottoir des pains blanchâtres qui sous l'effet de la chaleur effaçaient les traits à la craie d'une marelle que les enfants avaient dessinée la veille. Le camion poubelle avec son tintamarre remontait la rue poursuivi par les retardataires en robe de chambre brandissant un seau d'épluchures. Dans l'euphorie de l'arrivée du printemps qui transformait radicalement les habitudes, Bab el Oued proclamait:" aujourd'hui c'est l'été". Désormais, on respirait à plein poumon l'air encore frais du matin imbibé d'une odeur d'iode qui montait de la mer après avoir emmitouflé de brume la bouée de Padovani. On partageait chaque soir avec les copains la procession rituelle d'amitié qui arpentait l'avenue de la Bouzaréa. On changeait ses habitudes vestimentaires en portant des linges légers aux teintes pastels moulant les poitrails dénudés de la jeunesse insouciante. On invitait le soleil à jouer les prolongations en nocturne avec l'empreinte rougeâtre laissée sur la peau. On refaisait le monde avec nos voisins dans des échanges amicaux au pied de l'immeuble, autour des vieux installés confortablement sur le trottoir.
         Chaque matin les immeubles qui dominaient l'horizon assistaient à un concours de beauté entre le bleu nacré de la mer et le bleu lumineux du ciel, célébrant leur union dans la baie entre El Khettani et Raïsville. En somme, notre vie avait patiemment attendu le court passage de l'hiver qui ne craignait pas le ridicule pour s'articuler désormais un climat exceptionnel de douceur que la nature nous accordait en toute insolence.
La joie se communiquait dès le réveil avec les piaillements des oisillons affamés qui s'échappaient des feuillages immobiles es; amplifiée par le chant des oiseaux qui galvanisait l'ambiance endormie du jardin Marengo. A leur manière ils saluaient les premiers rayons du soleil et indiquaient à tout Bab el Oued que la journée, comme de coutume, serait magnifique de tiédeur. Pour ceux qui se levaient tôt, le spectacle prenait forme au dessus du damier rouge des terrasses avec le vol ininterrompu des martinets traçant à l'encre noire des arabesques éphémères qui décoraient le ciel d'azur d'une sorte de tonnelle en fer forgé reliant les collines de Notre Dame d'Afrique et du climat de France.
Comme chaque matin, une odeur de café se répandait dans la maison. Mon père se préparait à partir au travail; la rencontre pour quelques instants dans la cuisine autour d'un bol de lait fumant faisait partie du rite familial. Rite qui devenait divin lorsque sur la table la traditionnelle "mouna" venait récompenser la longue attente de cette odeur suave qui envahissait l'appartement à chaque fête de Pâques. Je disputais à mon frère le dernier morceau devenu orphelin dans l'assiette; le perdant se contentait des miettes au fond du plat. Je me débarbouillais à la hâte au robinet d'eau froide de l'évier en pierre. Je vérifiais le contenu de mon cartable et le bon état de la plume Sergent Major, puis je dévalais les escaliers à tombeau ouvert pour ne pas arriver en retard à l'école.
         A hauteur du boulevard de Provence, j'observais en passant l'agitation des adultes qui regagnaient leur boulot. La noria de tramways déversait et reprenait la foule des travailleurs, le front déjà perlé de sueur, qui suivaient pas à pas les zigzags de la chicane pour s'entasser dans la rame comme des sardines. Ils s'agrippaient à la lanière de cuir fixée au plafond pour assurer leur équilibre; et les plus malins se glissaient à l'arrière d'une voisine agitant un éventail pour bénéficier d'un souffle d'air salvateur.
A l'angle de la rue des Moulins et de la rue de Châteaudun, je frôlais le marché qui servait déjà les ménagères matinales venues pour éviter la chaleur écrasante qui s'installait peu à peu. Vu d'avion, le marché de Bab el Oued ressemblait à un grand tapis artisanal de Kabylie composé d'un patchwork de parasols, de toiles et de couvertures multicolores tendus pour se protéger de l'ardeur du soleil. La marche serrée et à pas lents de la foule qui tournait autour de ce temple de la ménagère, souvent dans le même sens, semblait relever d'une quête religieuse dont les Trois Livres accordaient l'abondance à un don du ciel. J'arrivais à l'école de la place Lelièvre trempé de sueur, je gravissais les cinq marches de pierre usée sous le regard de Monsieur MASSE fumant sa pipe; le rassemblement dans la cour pour quelques instants, couverts par les cris des élèves excités, s'im posait à l'ombre du préau. Lorsque dans la matinée, la volée de cloches de l'église St Joseph nous forçait à fermer les fenêtres, l'atmosphère de la classe devenait irrespirable. A midi, lorsqu'il avait rejoint le zénith, l'astre de lumière devenu de plomb régnait en maître dans les rues du quartier pour un long moment; nous obligeant à circuler sur les trottoirs caressés par l'ombre des immeubles. Une chaleur moite vous saisissait sur tout le corps, la torpeur s'installait dans les rues, la vie se déroulait au ralenti. Alors, la phrase la plus prononcée était:
" J'suis en nage".

         Trouver un coin à l'abri des rayons brûlants devenait une urgente préoccupation. Régulièrement à midi pile, une fois par mois, le son assourdissant de la sirène située sur un immeuble des Messageries, ébranlait les murs des maisons et remémorait tristement à nos parents les affres de la dernière guerre. Tous les après-midi entre quinze et seize heures, alors que le coup de chaud était à son maximum, suite au rangement des étals des marchands le long du marché couvert et au passage énergique des balayeurs tirant leur charreton poubelle, on attendait avec impatience le passage de l'oasis itinérante: l'arroseuse municipale. Elle remontait lentement la rue des Moulins avec son jet vaporeux et créait un nuage de fumées blanches qui persistait sur l'asphalte fondu à la manière d'un brouillard londonien. C'était le moment où le soleil avait perdu la raison. Une kyrielle d'enfants pieds nus, criait leur liesse dans le sillage du camion. La douche en pluie fine qui les accompagnait dans leur course les transportait de joie. J'étais assis sur la première marche du magasin de mon père où j'avais pris la précaution d'ôter les espadrilles; face à moi, Omar le charbonnier en avait fait de même. Nous vivions ensemble avec un sourire complice, sans se parler,ce moment divin qui ponctuait nos après-midi d'été à la rue des Moulins. Nous aurions aimé, nous aussi, courir derrière cette source itinérante, mais nous savions que demain comme aujourd'hui, ce plaisir arriverait de nouveau à nos pieds.
         Conforme à ses habitudes l'été nous faisait sentir qu'il n'était pas là pour jouer dans la même division que les autres saisons. Il s'imposait dès le printemps certes, mais il nous réservait de terribles surprises avec les canicules de juillet et août, accompagnées parfois d'un nuage de criquets pèlerins et de sauterelles qui noircissait entièrement le ciel de Bab el Oued. Avec ce couvercle de noirceur vivante, le quartier devenait une véritable marmite où le seul mot d'ordre était:"fermez les fenêtres". Le ciel s'assombrissait soudainement comme pour la venue d'un gros orage. Le phénomène nous procurait en quelques minutes, une éclipse0Ade soleil. Certains de ces insectes surnommés "matcho" mesuraient une bonne douzaine de centimètres. Cette invasion inattendue s'abattait en piquée dans les rues et s'écrasait contre les vitres en déposant le liquide jaune vert de leur abdomen éclaté. La situation offrait à tous les enfants et pour plusieurs semaines la matière des jeux et des farces inoubliables. Les rires gagnaient la cage d'escaliers des immeubles où l'ouverture de sa boîte aux lettres pouvait réserver une surprise avec une dizaine d'intrus affolés qui vous sautait au visage. Même perturbation en classe lorsque les sauterelles nous envahissaient avant la fin juin. Elles arrivaient en classe en cartable ou dans des boîtes en carton et participaient au fou rire général lorsqu'un élève récitait la fable:" La cigale et la fourmi". Vous imaginez l'ambiance lorsqu'une centaine de sauterelles retrouvaient leur liberté dans la classe. La cour de récréation se transformait en un immense laboratoire scientifique de dissection. On sectionnait les couteaux arrière et on attelait les sauterelles à des boîtes d'allumettes afin d'organiser des courses. Si quelqu'un avait la mauvaise idée de s'enfermer dans les toilettes par obligation, il avait droit au contenu entier d'une boîte de chaussures pleine de criquets qui le faisait jaillir du petit endroit comme un diablotin sur son ressort. Dans la rue, le cantonnier en nettoyant le caniveau créait une rivière torrentielle et le jeu consistait à faire naviguer sur des radeaux en bouchon de liège sa sauterelle de compétition le plus longtemps possible. Ah, le jour où on offrira à nos enfants pour Noël un jeu de sauterelles !
         C'est au Sahara que se concoctait les coups de sirocco qui nous cloîtraient dans les maisons toute l'après-midi. Dans la pénombre des volets clos, les enfants, torse nu, en slip ou en cuissette, s'allongeaient tels des lézards dans un corps à corps langoureux sur le carrelage imprégné d'une odeur résiduelle de javel, à la recherche d'un peu de fraîcheur. Les virevoltes agaçantes d'une mouche entrée subrepticement perturbaient la tranquillité jusqu'à l'exaspération; le brin de sieste auquel ils étaient impérativement conviés ne venait que rarement. La sortie pour "prendre le frais" en soirée visait deux directions: soit le boulevard du front de mer pour capter une brise inespérée entre Padovani et l'Eden, soit les glaciers du quartier qui rafraîchissaient les gorges desséchées de crèmes espagnoles ou italiennes achetées à la Princesse, chez Di Méglio, Roma-glaces ou Grosoli. Alors les avenues de la Bouzaréa et des Consulats ne désemplissaient plus d'une foule d'habitués, petits et grands, qui déambulait avec un cornet de glace dégoulinant à la main.


         Dans les années d'après guerre, le repas du soir réunissait à heure fixe la famille autour des parents et se prenait en respectant la précaution d'usage: portes et fenêtres grandes ouvertes à la recherche d'un courant d'air qui servait le rôle de ventilateur naturel. La soupe qui fumait dans nos assiettes rendait nos fronts luisant de transpiration et la moiteur ambiante gratifiait bien souvent les jeunes de refroidissements et de maux de gorge affectant plus particulièrement les amygdales.
         La chaleur s'installait dans la durée et nous portait à appliquer des idées héritées de coutumes ancestrales pour la rendre moins cruelle. A l'ombre des persiennes closes, sur le rebord des fenêtres, une bouteille enveloppée dans un linge humide, servait à se désaltérer tout au long de la journée en buvant l'eau à la régalade. L'avantage n'était pas tant dans l'eau fraîchie que l'on ingurgitait, mais dans l'aspersion du corps qui en résultait. La conservation de la motte de beurre que l'on achetait au détail gardait sa consistance à condition de la placer dans une terrine remplie d'eau que l'on déposait dans un garde manger ajouré d'une moustiquaire. A cette époque, les mamans allaient au marché et dans les petits commerces tous les jours. Elles achetaient le strict nécessaire aux repas de la journée. Les produits frais comme le poisson ou la viande se consommaient le jour même. Le vin acheté au détail s'aigrissait sous quarante huit heures. Les fruits et légumes fragiles ramollissaient en compote sous quelques heures s'ils restaient empiler dans le couffin. Tous les après midi sur le coup de cinq heures, le son d'une trompette en roseau annonçait l'arrivée du laitier Monsieur Micaleff qui vendait sur le trottoir le lait qu'il venait de traire dans l'étable située au Beau Fraisier sur les hauteurs du quartier. Au retour à la maison, il était vivement conseillé de le faire bouillir en trois montées successives, sinon il tournait et n'était plus consommable au petit déjeuner du lendemain matin. Alors, le lait devenu caillé servait avec du sucre à un dessert de circonstance. Mais cet été qui n'en finissait pas, nous accordait des moments agréables: finie l'obligation de chauffer la grande casserole d'eau pour prendre son bain dans la cuvette émaillée; désormais l'eau à température naturelle du robinet nous contentait pour plusieurs mois. Seule la vénérable glacière, tapissée à l'intérieur de zinc nous fabriquait du froid et conservait les aliments sur deux à trois jours, à condition de l'alimenter quotidiennement d'un morceau de glace acheté chez le marchand de vins. La corvée de glacière consistait à vider chaque matin l'eau de la fonte contenu dans le tiroir au bas du meuble; si par négligence l'opération n'était pas régulièrement respectée, une inondation gagnait la cuisine où éponger, essore r, écoper, essuyer et nettoyer n'était pas de vains mots.
         Le repas était certes pris en famille, mais il ne durait pas longtemps, car chacun avait hâte d'aller sur le balcon à la recherche d'une brise qui aurait accordé ses faveurs. Excepté le dimanche soir à vingt et une heures précises où, après le dîner, toutes les familles de Bab el Oued se retrouvaient dans un silence religieux autour de la TSF pour écouter sur Radio Alger une émission captivante:"Les maîtres du mystère". Cette émission créait des peurs et des angoisses aux enfants; mais être réunis en famille au cours d'une belle nuit d'été à Bab el Oued, avec la protection de ses jeunes parents,dans l'amour et l'insouciance, c'était sans le savoir le plus beau moment de la vie.
         Ainsi, parents et enfants se retrouvaient jusque tard dans la nuit assis en tailleur sur le balcon. Les poignets travaillaient énergiquement en secouant éventails et feuilles de carton pour obtenir un déplacement d'air bienfaiteur. Les conversations avec les voisins se faisaient à voix basse pour ne pas déranger le repos de ceux qui s'étaient déjà couchés. La braise incandescente des cigarettes dans la nuit témoignait de ce rassemblement tardif des gens qui voulaient retarder le plus longtemps possible l'irrespirable fournaise qui occupait l'intérieur des appartements. Les douze coups de minuit de l'horloge de l'école de la place Lelièvre sonnaient le départ pour aller dans les bras de Morphée. Les plus beaux rêves nous procuraient alors la fraîcheur tant espérée en nous faisant nager dans l'eau transparente du Petit Bassin. Par les fenêtres ouvertes, la pleine lune inondait de lumière ma chambre et les objets étiraient leur ombre en oblique dans le même sens. Le sommeil avait du mal à s'imposait dans les nuits caniculaires de mes étés d'enfance, surtout si un moustique s'invitait dans le lit pour boire un coup; il finissait par m'envelopper, je le devait surtout à la fatigue qui me terrassait.

         "A Bab el Oued au printemps c'était l'été", depuis 1963, je n'ai plus eu l'occasion de prononcer ces mots, car là où je survis désormais, le printemps et l'été ne se donnent plus rendez-vous comme dans l'Algérie de mes dix ans.


André Trives de BEO

RETOUR ANDRE TRIVES

Publicité
Publicité
Publicité