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29 novembre 2009

LE SEL DES ANDALOUSES

Documents transmis par Maurice Calmein.

 


         Dans le cadre des Mardis du Musée paysan de Niaux (Haute Ariège) Maurice Calmein dédicacera son livre « Le sel des Andalouses le mardi 17 août de 15h à 18h30 Préfacé par l’écrivain algérien Boualem

 

 

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« Le sel des Andalouses » est le premier roman de Maurice Calmein.

 

         Publié par l’éditeur Atlantis et préfacé par l’écrivain algérien Boualem Sansal, ce roman met en scène le parcours initiatique d’un homme ordinaire que le destin va extraire de sa morne existence parisienne de journaliste politiquement correct pour le conduire de l’autre côté de la Méditerranée, et en particulier à Oran, à la rencontre de ses origines.

 

Plongé au cœur d’événements qui secouent la Kabylie, Marc, fils de Pied Noir, tombe amoureux de Myriam la Kabyle et leurs destins s’en trouveront bouleversés.

 

         Un livre sur l’Algérie enfin libéré des tentations idéologiques, qui offre une approche originale, non conventionnelle, et devrait faire réfléchir des deux côtés de la Méditerranée.

 

Pour preuve, cet extrait de la préface de Boualem Sansal :

 

                    « C’est ainsi que j’ai lu le livre de mon ami Maurice Calmein « Le sel des Andalouses » : comme un conte et comme un livre d’histoire, une histoire revisitée avec précision et une merveilleuse humilité. Il m’a intensément fait ressentir cette Algérie plurielle et mystérieuse qui est la nôtre, et a su réveiller en moi plein de choses que j’avais oubliées, occultées peut-être… »

 

Le sel des Andalouses, Ed Atlantis (www.editionatlantis.de), 215 p., Oct. 2009, 20 € En librairie ou sur le site www.librairie-pied-noir.com

 

Retour Maurice Calmein

 

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1 novembre 2009

BÔNE

BÔNE 2009

         Tous ne sont pas ainsi, mais l'état de la plupart des cimetières est encore pire....Malgré le courage et l'abnégation d'Associations œuvrant pour la restauration et l'entretien des cimetières d'A.F.N, utilisant les subventions que chichement, l'état réserve à ce qui devrait être du ressort de sa Mémoire, de sa Dignité et en parfait accord avec le souvenirs des valeurs Chrétiennes, fondatrices de son Histoire, le manque de moyens, le manque de volonté politique, l'absence de la vision globale et de l'importance du problème des cimetières d'A.F.N, font que l'on laisse au temps, et aux vandales, le soin de gommer la trace que les Pionniers ont imprimé sur ces terres d'A.F.N.

         Les ruines de Tipasa, attestent de la présence, de l'œuvre Romaine. Elles font partie de cette histoire de l'Afrique du Nord que doivent s'approprier les générations suivantes. Que n'en est-il pas de même pour nos monuments?

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CIMETIERE ANGLAIS (cherchez l'erreur)

Ici, le gazon est bien vert, les stèles bien droites et alignées, les croix sur ces stèles n'offensent personnes, et l'ensemble bien propre et arboré.

Ainsi donc, avec quelques efforts financiers, et une exigence politique, on peut sans rougir de honte, se dire que les morts reposent en paix, sur la terre qui les a vu s'endormir.

C'est ce que, nous demandons, tout simplement pour tous.

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Retour à tous les cimetières.

2 octobre 2009

JOSE CASTANO

BIBLIOGRAPHIE

 


Nous vous signalons la réédition de « La Princesse berbère » qui sera disponible fin septembre.

« Jeanne d’Arc berbère »

            “Un des caractères particuliers de nos romans, écrivaient les Goncourt en janvier 1861, ce sera d’être les romans les plus historiques de ce temps-ci, les romans qui fourniront le plus de faits et de vérité vraies à l’histoire morale du siècle ».

Ils ont affirmé, à maintes reprises, que leur roman était une œuvre d’observation et que « l’idéal du roman, c’est de donner avec l’art la plus vive impression du vrai humain quel qu’il soit ».

         C’est cette conception du roman qui m’a incité en 1982 avec « Les larmes de la passion » puis, en 1990 avec « Afin que nul n’oublie » à écrire, sous cette forme, l’Histoire de l’Algérie française en incorporant aux faits et aux événements, rigoureusement réels, des personnages de fiction.

            En 1984, j’avais également fait paraître un roman historique « La Princesse berbère » (La Kahéna) qui contait à travers des faits réels la fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s’opposa avec grandeur, au VIIème siècle, à l’invasion arabe de l’Afrique du Nord. Cet ouvrage obtint le prix « Mare Nostrum » et connut un vif succès auprès de la communauté berbère de France et celle des Français originaires d’AFN, passionnés qu’ils sont par l’histoire de ce pays qu’ils ont aimé au-delà de la raison…

            Vite épuisé puis réédité à trois reprises, de nouvelles réalisations ne permirent pas de tirages supplémentaires… jusqu’en 2017.

            De nos jours, ce personnage hors du commun occulté par les livres d’histoire, vagabonde toujours dans les esprits rêveurs…

            Le sectarisme et l’exclusion à l’égard de la culture berbère dès l’indépendance des pays du Maghreb (les chaires universitaires ont disparu en 1956 à Rabat et en 1962 à Alger), la désinformation des livres scolaires, les atteintes perpétuelles au patrimoine et à la mémoire, la mise sous séquestre du potentiel culturel, artistique et intellectuel n’ont jamais permis aux Berbères de se réaliser… d’où certaines similitudes avec la diaspora des Français d’AFN toujours en quête de reconnaissance…

            Aujourd’hui, ils revendiquent leur appartenance à cette race fière, noble et libre « Imochagh » qui caractérisait leurs ancêtres et, en quête permanente de leurs racines, se penchent avec nostalgie sur leur histoire.

            Cet ouvrage consacré à la kahéna : « La Princesse berbère » est venu les réconforter. C’est un plaidoyer, une œuvre de mémoire qui répond à l’attente des uns et des autres... Et à travers ces lignes imprégnées de poésie, de couleur, de vérité et de vie, ensemble, ils s’imaginent participer à la fabuleuse aventure de cette reine qui marqua d’une empreinte indélébile la résistance berbère en AFN.

            Concernant la Kahéna, il ne s’agit pas là d’un personnage « virtuel » mais ayant bel et bien existé au VIIe siècle (époque de l’invasion arabe) et qu’Ibn-Khaldoun, grand historien arabe, a fait revivre dans ses prolégomènes : « Histoire des Berbères ».

LA  PRINCESSE  BERBERE

La Kaena

(La Kahéna) Roman historique -

        Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, conquis à la foi judéo-chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux cavaliers arabes de cuisantes défaites. Celle-ci, connue dans l’histoire sous le nom de la Kahéna, avait un caractère sacré. Il signifiait, la sorcière, la prêtresse, la devineresse. Elle possédait en effet un don prophétique et était vénérée de son peuple. Mais ses succès mêmes causeront sa chute.

La Kahéna

 

        Durcie par ses victoires dans une orgueilleuse intransigeance, ne vivant plus que pour son clan, cette femme, si longtemps écoutée et obéie, ne pourra maintenir l’unité berbère et juguler les séculaires rivalités entre tribus. Dès lors, elle prédira son propre destin et, cernée par la trahison, verra dans un ultime baroud d’honneur tomber les meilleurs de ses compagnons.

           L’islamisation de l’Afrique du Nord était en marche… C’est à travers des faits réels rapportés par les éminents historiens que furent Ibn-Khaldoun, Gautier, Gsell, Marçais, que l’épopée de cette reine berbère est contée dans cet ouvrage selon la vision d’Ibn-Khaldoun : « Le but poursuivi est d’établir une règle sûre pour distinguer dans les récits la vérité de l’erreur… un instrument qui permette d’apprécier les faits avec exactitude ». Tel est, en effet, le but que je me suis proposé d’atteindre en respectant les faits, la chronologie des événements et jusqu’aux paysages de cette époque qui servent d’écrin à l’extraordinaire épopée de cette « Jeanne d’Arc berbère » qui incarna avec tant de grandeur la folie d’indépendance et la fierté passionnée d’un peuple. 

Aujourd’hui, l’épopée de la Kahéna est encore fréquemment le sujet des poèmes que psalmodient les rhapsodes indigènes dans les villages berbères. Une gloire, un vague nimbe, une auréole à peine esquissée flotte au-dessus de sa tête et les Aurésiens gardent au cœur son souvenir parce qu’elle est leur passé, parce qu’elle est et demeurera pour des siècles encore leur kahéna et qu’elle cesserait d’exister s’ils cessaient d’y penser et de l’aimer.

Commande auprès des Publications José CASTANO

37, Boulevard Sarrail

34250 PALAVAS LES FLOTS

Prix : 19€, franco de port.

Règlement à la commande.

 


 

 "TERREUR ISLAMISTE"

Terreur islamique -José Castano

Table des matières TERREUR ISLAMIQUE

            De nos jours, le monde arabe sous l’emprise des faux prophètes que sont les religieux, est obsédé par le souvenir des grandeurs, le tumulte des épopées oubliées, les magnificences des siècles révolus…

           À leurs fidèles, contemplatifs, crédules et soumis, ils annoncent l’arrivée du Mahdi, c’est-à-dire, de l’Envoyé, celui qui plierait les infidèles sous la loi du cimeterre, comme aux siècles de gloire… Ils font de cette effrayante prédiction leur principal thème de combat dénombrant au passage les fourmilières humaines d’Arabie, du Maghreb, d’Afrique et d’Asie. Ils expliquent que rien ne pourra plus résister à l’avalanche, que c’est le nombre –c’est-à-dire eux- qui fera désormais la loi, que l’histoire est en marche, que nul ne saura plus jamais l’arrêter, que les signes qui annoncent la victoire sont évidents et que la fin de l’Occident est déjà écrite quelque part sur les livres de l’Eternel. Le monde arabe est ainsi devenu une gigantesque bouilloire où surgissent de toutes parts les faux prophètes comme des silhouettes d’apocalypse. Ils ne poussent pas, ils ne poussent plus leurs « fidèles » à la bataille… ils les convient à la curée.

            Et voilà les « fous de Dieu » qui partent à l’assaut du monde libre avec au bout du voyage, la mort qu’ils recherchent, car il est écrit que « quiconque meurt au cours du djihad entrera au Paradis et deviendra un martyr » et que « les délices du Paradis consistent principalement dans les voluptés sensuelles ».

            Partout montent les clameurs de ces peuples qui rêvent de revivre, enfin, la prodigieuse épopée scandée par le choc des cimeterres et dont les fastes illuminent encore la nuit des temps… Partout ces cris qui menacent l’Occident, l’invectivent et le vouent à la mort. La vieille prédiction de Kipling devient une réalité redoutable : « Voici que montent les multitudes à l’assaut de la passe de Khyber »… Et c’est ainsi que le djihad s’impose naturellement à ces hommes comme une religion furieuse et dogmatique avec son appel aux sacrifices monstrueux, ses flots de sang, ses haines ininterrompues, avec aussi ses résignations, ses rêves et ses aspirations qui soulèvent les âmes.

PREFACE

«Terreur Islamiste » (214 pages)

Commande auprès des Publications José CASTANO

37, Boulevard Sarrail

34250 PALAVAS LES FLOTS

Prix : 19€, franco de port.

Règlement à la commande.


« ET L’ALGERIE DEVINT FRANÇAISE… »

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(De l’expédition punitive de 1830 à l’avènement de l’Algérie française)

          Souvenez-vous de cette image qui illustrait nos livres d’histoire : Ventripotent, barbu, enturbanné et en colère ; le poignard au côté, l’éventail haut levé ; entouré de janissaires ; dans un décor oriental, un potentat courroucé invite à quitter ses salons un diplomate occidental inquiet, abasourdi, portant bicorne et grand uniforme…

Cette scène a longtemps résumé un grand chapitre d’histoire. Pour plusieurs générations de Français, le coup d’éventail du dey Hussein au consul général de France, Pierre Deval, a symbolisé la conquête de l’Algérie, .

Si l’on s’en tient aux souvenirs illustrés par cette image d’Epinal, on a tendance à simplifier le problème comme s’il ne s’était agi que d’aller venger, là-bas, un geste de mauvaise humeur. La vérité n’est pas si simple.

Ce n’est certes pas pour un coup d’éventail que la France va engager tant d’hommes et d’argent dans une expédition hasardeuse. Mais alors, pourquoi donc ?

Dans un premier temps, cette expédition décidée par Charles X, avait un but essentiel : mettre fin à la terreur barbaresque en Méditerranée : arraisonnement des navires de commerce, pillage de leur cargaison, mise aux fers et esclavage de leurs personnels… la plupart chrétiens.

La mission remplie, qu’allait on désormais bien pouvoir faire de ce pays libéré de la tutelle turque ?

Si la France abandonnait le terrain, tout donnait à penser que d’autres pays lui succéderaient pour des motifs plus ou moins avoués, politiques ou stratégiques… particulièrement l’Espagne et l’Angleterre. A quoi auraient donc servi tant d’efforts ? De sacrifices humains ? D’argent dépensé ?

Alors, la conquête du pays fut décidée et avec elle, l’envoi des premiers colons. Tous, ils étaient des déportés de la misère et de la politique, des réfractaires, des exilés, mais ils portaient en eux ce germe qui s’appelle l’audace et que leurs parents demeurés dans les vieux pays d’Europe allaient inexorablement laisser mourir comme des semailles gelées. Puis ce fut la création de l’Armée d’Afrique et celle de la Légion étrangère qui, des terres inhospitalières de Kabylie aux confins sahariens, de l’expédition du Mexique à celle du Tonkin, verront ces hommes, Français par le sang versé, faire le don de leur vie parce que, tout simplement, la France le leur avait demandé.

Cet ouvrage, destiné aux générations nouvelles, nous fait revivre, au rythme haletant et effréné des sacrifices, des actes de bravoure et des batailles héroïques, les plus belles aventures humaines de la conquête. A faire lire absolument à tous les partisans de la repentance

 

Commande auprès des Publications José CASTANO

37, Boulevard Sarrail

34250 PALAVAS LES FLOTS

Prix : 19€, franco de port.

Règlement à la commande.


 

« QUAND  L’AMOUR  RENAÎTRA »

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Deux destins parallèles constituent la trame de ce roman, véritable message d’espoir envers ceux qui ont connu le malheur et ne croient plus en l’avenir.

Elle, jeune, jolie, cultivée, douce, romantique, passionnée…

Lui, beau, intelligent, fourbe, calculateur, opportuniste, aventurier…

Rien ne dispose ces deux êtres aussi différents à s’aimer. Pourtant, au fil des jours, ils vont, secrètement, développer un amour que les liens familiaux et la morale réprouvent. Ils vont s’aimer sans pouvoir se l’avouer jusqu’au jour ou le drame éclate.

De cette tragédie naîtront de cruels souvenirs propres à mener vers le naufrage… Seule la force de la vie permettra un retour vers le rivage car l’espoir est toujours vainqueur. Ce sera le miracle de l’amour.

C’est –comme il en a coutume- dans un décor féerique agrémenté de descriptions somptueuses servant d’écrin à cette belle et tragique histoire d’amour, que l’auteur, avec la passion qu’on lui connaît, exprime cet hymne à la vie comme un défi perpétuel aux souffrances du monde..

 

Commande auprès des Publications José CASTANO

37, Boulevard Sarrail

34250 PALAVAS LES FLOTS

Prix : 15€, franco de port.

Règlement à la commande.


 

Les ouvrages disponibles sont à commander auprès des :

Publications José CASTANO

37, Boulevard Sarrail

34250 PALAVAS LES FLOTS

franco de port et Règlement à la commande.


Tous les articles de JOSE CASTANO.

21 septembre 2009

"LIVRES EN HERBES" DE PRADES (66)

Document transmis par Pierre Salas 

                   J'ai l'honneur d'être invité le dimanche 18 octobre de 10h à 18h à l'hôtel de ville de PRADES (66) par Madame Anne-Marie BRUN au festival" livres en herbes". Je suis très heureux et flatté d'y être présent. J'y suis d'autant plus sensible qu'après avoir participé aux salons des auteurs pieds-noirs d'Antibes du mois de juin dernier, et au salon du savoir faire PN de Port Barcarès, mon modeste ouvrage a bénéficié d'un succès d'estime inespéré.

         Connaissant parfaitement notre pays Catalan et Languedoc-Roussillon, je suis persuadé que de nombreux gens de notre communauté et d'ailleurs seront présents. J’y présenterai mon livre "IL ETAIT UNE FOIS NOTRE LA-BAS ou LE BEAU CIEL PERDU A JAMAIS", ci-dessus représenté.

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         Pour ceux qui se sentent concernés par notre vraie histoire d'ALGÉRIE FRANCAISE, il deviendra vite votre livre de chevet.

Pierre Salas  www.aluform.skyrock.com

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28 janvier 2010

ALGER ET L'ALGEROIS

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                  Alger ville à flanc de coteaux entourée de verdure : la Bouzaréa et la basilique Notre Dame d'Afrique, fort de l'empereur, le bois de Boulogne et Kouba jalonnent la ligne des hauteurs qui s'abaissent graduellement vers le sud est.

            Au 6èm Siècle: Alger s'appelle Icosium mais disparaît ensuite dans la tourmente des invasions. Sur ces ruines viennent s'établir les tribus de Beni-Mezrana, dont l'un des chefs fonde au 10è siècle une ville nouvelle : El-Djezaïr. Puis on n’entend plus parler d’Alger entre les 10èm et 15èm siècle.

            Au début du 16èm siècle : les espagnols réussissent à prendre la citadelle. En 1509, Pedro Navarro fait élever le Penon, forteresse qui tient la ville à la distance de 300 mètres sous la menace des canons.
            Pour se délivrer de cette menace, les algérois appellent les frères Barberousse, corsaire de la méditerranée orientale. Le témoignage le plus important et le plus vivant de la vieille Alger turque, c'est la Casbah : située 118 mètres au dessus du niveau de la mer, surpeuplée, avec ces lacis de ruelles, d'escaliers et d'impasses où les voitures n'ont pas accès, parcouru par un mouvement incessant de mulets chargés de couffins.

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            Les turcs commencèrent sa construction en 1516, la terminèrent en 1590. A partir de 1830 l'Alger française s'est faite au jour le jour.
En 1950 la ville s'étend tout en longueur : constructions presque ininterrompues sur + de 16 km du nord au sud… de la Pointe Pescade à Hussein Dey et même à Maison Carrée. Le centre de gravité de la ville, qui fut d'abord la Place du gouvernement alors dite "place du cheval" en raison de la statue équestre du Duc d'Orléans, qui tournait le dos à la mer se déplaça peu à peu et se fixa ensuite au boulevard Laferrière.

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            Dans le port transitent les marchandises en provenance ou à destination de l'intérieur du pays. La ville est alors le centre de commandement de l'Algérie commerciale et des sièges des sociétés industrielles et financières les plus importantes.
            En 1954: Alger prends la 1ère place pour le commerce des vins, des céréales, du tabac, des primeurs, des cuirs et peaux, des tissus, et des bois.

            Son industrie compte plus de 20 000 ouvriers.

            Elle est aussi la capitale pour sa population qui augmente sans cesse en comptant Mustapha, faubourg jusqu'en 1871, commune distincte de 1871 à 1924, rattachée à la ville mère on y comptait :

En 1876 : 61 552 habitants
En 1886 : 77 506 habitants
En 1891 : 105 227 habitants
En 1911 : 162 655 habitants
En 1926 : 264 232 habitants
En 1950 : 315 210 habitants
            Sans compter les communes adjacentes faisant corps avec Alger : Birmandreis, Bouzaréa, El-Biar, Hussein Dey, Kouba, Maison Carrée, Saint Eugène. Après la seconde guerre mondiale, cette banlieue regroupe 100 000 habitants.

En 1950, les français d'Algérie représentent 60 % de la population de la ville.

Alger se caractérise aussi par une distribution des groupes ethniques en quartiers distincts :
            * Les Italiens à la Marine.
            * Les Espagnols à Bab-el-Oued.
            * Les Juifs de la rue de Lyre.
            * Les Musulmans de la Casbah et du Hammah.
            * Les français sont plutôt concentrés sur le parcours et au voisinage de l'artère principale, la rue d'Isly prolongée par la rue Michelet.

            En quittant Alger vers Cherchell, le petit massif du Sahel se présente aussi dans un cadre de collines, dans les villages avec leurs maisons étroitement rassemblées comme toujours autour de l'église, des petits cultivateurs se consacre à la culture du blé , de la vigne et surtout des arbres fruitiers, des fleurs et des légumes.

            Blida est une banlieue paisible pour les algérois, encadrée par des jardins d'oliviers, de mimosas, d'orangers, et de rose. La ville est surnommée "Ourida" : la petite rose. Elle a été fondée en 1553 par Ahmed-El-Kebir avec le concours d'émigrants andalous qui importèrent dans la région la culture de l'oranger et l'industrie de la broderie sur cuir. Reconstruite après un tremblement de terre en 1825, Blida fut occupée définitivement par l'armée française en 1839.
            * En 1950, la population était de 61 600 habitants.

Retour trois grands départements. 

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9 février 2010

PIERRE SALAS

10 juin 2009

5 JUILLET 1962 - 5 JUILLET 2009 - MESSE DU SOUVENIR

Document transmis par Gérard GARCIA

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Association des Amis d' Algérianie

Maison des Associations du 7ème arrondissement

4 rue Amélie, 75007 PARIS membre du C.L.A.I.R.R,

(Comité de Liaison des Associations Indépendantes et Revendicatrices de Rapatriés)

algerianie@free.fr                http:// www.algerianie.fr

Paris, le 13 mai2009


5 juillet 1962 - 5 juillet 2009
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Hommage aux victimes civiles et militaires, disparues en Algérie après le 19 mars 1962, mortes pour la France

COMMUNIQUE

L’Association des Amis d’Algérianie, sous l’égide du Comité de Liaison des Associations Indépendantes et Revendicatives de Rapatriés C.L.A.I.R.-R. ( A.A.A,    A. Familles des Victimes du 26 mars et de leurs Alliés, A.N.F.A.N.O.M.A., A.R.M.R., M.A.F.A.),

Organise le 5 juillet 2009, à 10h30,

en la Chapelle Saint Dominique,

30 rue Vaneau ,75007 PARIS (Métro Vaneau),

une messe du souvenir

pour commémorer les massacres et enlèvements de citoyens français,

le 5 juillet 1962 à ORAN.

Cette messe sera célébrée par Monseigneur Pierre BOZ,

Exarque Patriarcal des Melkites Catholiques.

Après un rappel du drame, la « Messe des Anges »,

accompagnée de chants religieux, précèdera le chant des Africains.

Un déjeuner du souvenir réunira celles et ceux qui le souhaiteraient,

Rue de Sèvres, autour de Monseigneur Pierre BOZ, témoin du drame.

La cérémonie sera placée sous le patronage collectif de toutes les associations qui voudront bien nous soutenir et nous le faire savoir.

RETOUR "LES NOUVEAUTES"

RETOUR "RENDEZ-VOUS"

3 mai 2009

SURVOL D'ORANIE

          Voici quelques photographies transmises par Pierre Jarrige né à Burdeau département de Tiaret et pilote de Cessna L-19 qui est d’ailleurs preneur de tous les documents et photos sur ce sujet. Je remercie Pierre de m’avoir donné l'autorisation de diffuser ces magnifiques photos qui nous font connaître un peu plus l'histoire de notre pays.

 

          Vous pouvez également visiter son site internet très bien documenté.

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CANASTEL

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ORANIE

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ORANIE

SITE DE PIERRE JARRIGE.

RETOUR PHOTOS A.F.N.

11 avril 2009

ARMAND BENESIS DE ROTROU

Il est indispensable de continuer la lutte pour la vérité, sachant que plus nous serons convaincants, plus ils mentiront.

Soyons donc philosophes et patients. Pour ma part, je fais ce que je peux avec mes écrits.

Salut et fraternité !

Armand Bénésis de Rotrou

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Lieutenant-colonel (e.r.) Armand Bénésis de Rotrou

COMMANDO «GEORGES» ET L’ALGÉRIE D’APRÈS

Préface du général Maurice Faivre

COLLECTION « VÉRITÉS POUR L’HISTOIRE » DIRIGÉE PAR PHILIPPE RANDA

Légion étrangère - Harkis - OAS (Algérie 1956-1968)

          Jeune officier ayant servi dans des unités de quadrillage et de harkis comportant de nombreux rebelles ralliés, l’auteur a vécu la guerre et l’après indépendance au sein d’une population autochtone qu’il a bien connue et à laquelle il s’est profondément attaché. Gardant en lui une blessure jamais refermée à ce jour au souvenir de ses frères d’armes de toutes origines tombés au combat ou exterminés, il témoigne de cette guerre gagnée sur le terrain et dans la conquête des âmes, mais perdue politiquement. Il atteste, vérité mal connue, que la France aurait pu quitter l’Algérie la tête haute, en léguant un pays prospère et ami à ses habitants…

          Né en 1932 au sein d’une famille d’officiers, le lieutenant-colonel Armand Bénésis de Rotrou arrive en Algérie au début de 1956 comme jeune officier et participe aux opérations à la tête d’une section de combat, puis d’une unité de harkis. En 1959, il devient officier adjoint au célèbre commando « Georges ». Après 1962, il est affecté à la Légion étrangère dans les rangs de laquelle il sert en Algérie et au Sahara désormais indépendants et participe à la campagne du Tchad en 1969.

          En 1983, il quitte l’armée sur sa demande et poursuit une deuxième carrière civile à l’étranger. Deux fois blessé et titulaire de six citations, le lieutenant-colonel Bénésis de Rotrou est commandeur de la Légion d’honneur.

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Couverture

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458 pages, 38 e ISBN 978-2-35374-112-6

Bon de commande a imprimer.

Retour nos lectures

25 décembre 2009

"LE GUETTEUR" RETOUR DE PN A DOUAOUDA

Sous couvert d’investissement agricole préparation du retour de 200 pieds-noirs. 

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            Des sources bien informées ont confié à El Khabar qu’un parlementaire français, Mr Kléber Mesquida, préparait le retour en Algérie  de 200 pieds noirs, originaires de la commune de Douaouda, dans la wilaya de Tipaza. Il a, en effet, profité de son séjour en Algérie, à l’invitation d’un organisme officiel, pour visiter la ville qui l’a vu naître, souhaitant renforcer les liens d’amitié entre les habitants  de cette région, et les français qui y sont nés, et cela en vue d’un retour prochain de ces derniers.
            Notre source a indiqué que, le parlementaire français né à Douaouda  le 03 Août 1945, était venu en Algérie le 20 octobre pour raison professionnelle, sur invitation  de la direction générale des forêts, et qu’une fois sa mission officielle achevée, il avait décidé de revoir la maison où il était né à Douaouda, ainsi que l’église ou il avait étudié. Précisant que celui-ci avait rencontré des habitants de la région, auxquels il avait décliné sa fonction, et clarifié qu’un des principaux objectifs de sa visite était de renforcer les liens d’amitié entre ses compatriotes nés à Douaouda et résidant actuellement à Evry, avec les natifs de cette région.
            Notre même source a ajouté, que ces intentions affichées d’investir dans le secteur agricole en Algérie, cachait en réalité le dessein de certains  pieds noirs de revenir dans leur pays d’origine. Mr Mesquida fait, en effet, partie d’une association nommée « l’association des amis de Douaouda », dont les membres n’ont pas caché leur souhait de revenir en Algérie si  « les conditions le permettaient ». Il est apparu lors de la rencontre que le parlementaire se considérait en quelque sorte comme la courroie de transmission entre les algériens et les 200 français originaire de la région.
            Rappelons par ailleurs que Mr Mesquida, est ancien ministre de l’équipement et a occupé plusieurs postes administratifs et politiques. Il est également membre de du collectif d’amitié franco-algérienne, parlementaire depuis 2002 et coordinateur de l’organisation  du droit des paysans.
 

            Par : B.Salim /Tipaza 

A chacun de conclure de la lâcheté et l'hypocrisie de certains pieds-noirs

LE GUETTEUR

RETOUR COUPS DE COEUR 

12 décembre 2009

LES PETITS COMMERCANTS DE BAB EL OUED

         En hommage à mes parents, je voudrais remettre en lumière ceux que l'on appelait "les petits commerçants de BEO". De l'épicier au laitier, du cafetier au marchand de vaisselles, du droguiste au charbonnier, du boulanger au charcutier, du coiffeur au tenancier du "bain maure", de l'échoppe enfumée par les beignets arabes de Blanchette à TAGO, le vendeur itinérant de calentita, les rues du quartier embaumaient d'odeurs inoubliables chaque matin.

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         La particularité de cette époque c'est que l'on trouvait des ateliers de réparation et de réfection en tous genres: on réparait une TSF, un transistor, un réveil ou un fer à repasser, on remettait à neuf un matelas de laine par rendez-vous sur la terrasse de l'immeuble en convoquant le matelassier, le rempailleur de chaises exerçait son talent sur les trottoirs, les femmes faisaient stopper à la boutique de la remailleuse leurs bas filés, tandis que le cordonnier dans un capharnaüm de chaussures en détresse, ressemelait à longueur de journée celles "qui avaient faim". Il faut dire que le prix accordé aux choses et aux vêtements en particulier avait de l'importance; on jetait à la poubelle que ceux qui ne pouvaient se réparer. Autre particularité, il y avait de nombreux artisans qui exerçaient à leur domicile et compte tenu de la réputation qu'ils avaient, le quartier décernait le titre de notoriété absolu en les nommant:"roi" de leur métier. Ainsi, ROMANO, le "roi du chocolat" à la cité des HBM,rue Picardie, nous éblouissait par ses créations en cacao lors des fêtes de Pâques et de Noël. Le dimanche matin, il y avait la cohue dans le fournil situé en sous-sol rue du Roussillon: le "roi du mille-feuille" donnait en spectacle sa préparation avec une dextérité remarquable; il alignait les plaques sorties du four, crémait, glaçait, décorait et découpait la pâte feuilletée légèrement grillée et gorgée de crème pâtissière, sous le regard figé d'une foule de gourmets enivrée du parfum suave qu'elle respirait à pleins poumons en attendant d'être servie. Le "roi du nougat" c'était Manolo, un natif de la région d'Alicante, qui faisait saliver les habitants de son immeuble avec l'odeur des amandes d'Espagne qu'il grillait dans le plus grand secret; alors l'alchimiste du plaisir donnait naissance à un "torron" dur ou mou qu'il enveloppait amoureusement dans un papier cellophane: c'était décembre et les fêtes de fin d'années étaient toutes proches. Les coutumes sont comme les tics, on ne peut jamais sans défaire. On trouvait également à domicile de nombreux tailleurs et couturières qui débordaient d'activité au moment des fêtes pour habiller les enfants, mais aussi pour préparer une communion ou un mariage. Je ne peux oublier le " roi du pantalon" rue Picardie: Georgeot Bensimon, un personnage extraordinaire et plein d'humanité décédé à Marseille loin de son quartier qu'il aimait par dessus tout. " Georgeot, te souviens-tu d'un couscous au Hasban que ta maman nous avait servi à ta demande et de cette sépia au noir que l'on avait saucé sur le carrelage du club de volley des HBM parce que malencontreusement la marmite avait culbuté sur le sol. C'est toi, qui m'avait appris un jour que pendant la guerre tous les juifs de France et d'Algérie avaient été renvoyés de leur emploi seulement parce qu'ils étaient juifs; tu avais alors changé pour toujours ma vision sur les idées reçues. Permets-moi de terminer avec l'humour qui caractérisait le grand coeur que tu étais lorsque dans un sourire éclatant, tu lançais : " tu prends ton bain Simon ".

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         Certes, tous ces petits commerçants n'étaient certainement pas les plus à plaindre par rapport à l'échelle sociale; sauf que pour eux, une journée de travail durait allègrement entre douze et seize heurs non stop, qu'ils recevaient la clientèle sept jours sur sept et qu'ils ne prenaient jamais de vacances; on peut facilement comprendre que leur situation n'était enviée par personne.


         Mais, qui étaient-ils ces petits commerçants ? Des privilégiés ayant hérités de fortunes familiales ? Des grandes familles qui suivaient une tradition bourgeoise ? Des nantis qui investissaient des avoirs spéculatifs ? Des riches bénéficiant de la bonne grâce des banques ? QUE NENNI, la grande majorité des petits commerçants de Bab el Oued étaient tout simplement le .......

         La grande majorité étaient tout simplement le produit de la crise économique et du chômage qui avaient sévi dans les années 1929-1936 où le "tube" à la mode était "l'Internationale" et la couleur préférée de tous le rouge car le quartier, comme un seul homme, était communiste. C'est bien ici à Bab el Oued, que fut fondé en 1937 le journal "Alger Républicain" dont Albert CAMUS, fils de parents illettrés, fut journaliste l'année suivante. La récession économique dans cette période créa un marasme sans précédent et nos jeunes parents connurent les pires difficultés pour nourrir leur famille. Le marché, vivier des ménagères d'ordinaire exubérant, traduisait une ambiance morose où toutes les conversations tournaient autour de la fermeture des ateliers de confection. Les couturières et les petites mains qui travaillaient à leur domicile se voyaient réduites à l'inactivité faute d'approvisionnement et rejoignaient leur mari déjà sur le carreau. Plus de pantalon à monter à cinquante sous la pièce et, nourrir sa famille était devenu un casse-tête de tous les instants. Les soupers pris à la lueur d'une lampe à pétrole se composaient souvent d'un bol de café au lait et de tartines de pain rassis; se coucher avec l'estomac dans les talons était le lot commun de chaque foyer. Plus de travail assuré pour tous, les petites entreprises familiales en faillite se multipliaient, plus de perspective d'avenir, seuls les petits boulots payés à l'heure étaient proposés. La Mairie d'Alger n'avait plus aucune peine à embaucher des journaliers qui formaient de longues files d'attente dès l'aube chaque matin, et à qui l'on confiait le débouchage et l'entretien des égouts de la ville. De nombreuses maladies affectèrent ces volontaires honteux qui arpentaient de jour comme de nuit le dédale des caniveaux souterrains à l'odeur pestilentielle parcourus par des meutes de rats. Le salaire de la peur leur donnait droit pour certains au destin malchanceux de contracter le typhus ou le choléra aux conséquences malheureusement radicales. Les veinards rentraient à la maison au petit matin et devaient se décrotter un long moment au savon noir dans la cuvette émaillée pour espérer faire disparaître l'odeur nauséabonde qui collait à leur peau.


         Compte tenu de leur aptitude en maçonnerie, les chômeurs du bâtiment se voyaient proposer du travail au cimetière de St Eugène où ils étaient utilisés dans toutes les opérations funéraires: creusement des tombes, exhumation, inhumation, exhumation et réduction de corps qu'ils accomplissaient à main nue. D'immenses manifestations partaient de la place des Trois Horloges en direction du centre-ville d'Alger pour réclamer du travail et du pain. La détresse se lisait collectivement et les nouvelles déversaient par la TSF parasitée en provenance de France n'étaient pas encourageantes. Les chants du Carmen de Bizet avaient déserté les chaînes d'empaquetage à la main des cigarettes: les cigarières des manufactures de tabac Bastos ou Mélia avaient rejoint le flot des chômeurs qui touchait désormais toutes les familles. Malgré le soleil imperturbable destiné à donner un enthousiasme sans fin, des jours tristes et pour plusieurs années s'étaient levés sur Bab el Oued; même "Maria de Barcelone" ne résonnait plus dans le choeur des lavandières du lavoir de la Bassetta devenu silencieux. Ah, si Emile Zola à cette époque avait vécu dans notre quartier !


         Ainsi, les pénuries, les grèves de désespoir, les difficultés de tous ordres, une vie sans horizon vécue au jour le jour, un avenir totalement bouché, conduisirent bon nombre de nos parents à réfléchir sur un destin qui ne dépendrait plus dorénavant que d'eux-mêmes. En finir avec la dépendance d'un travail fourni par un patron si généreux soit-il,et désormais ne dépendre que de soi-même. Ainsi une page important fut tournée et de nombreux petits commerces et emplois à domicile virent le jour et donnèrent un peu d'espoir à ces laissés-pour-compte. Dans toutes les rues passantes on vit surgir des magasins dans toutes les branches d'activité, tandis qu'à domicile dans des espaces minuscules se créèrent des métiers qui répondaient au besoin de la population: coiffeuse, couturière ou laveuse repasseuse par exemple.


         Mes parents décidèrent de créer un magasin de vins et liqueurs au 4 de la rue des Moulins, à deux pas du marché, et pour faire un pied de nez à la pénurie qui sévissait, ils l'appelèrent:" Aux caves de l'abondance". On peut imaginer aisément le chemin de croix qu'ils eurent à entreprendre pour aboutir à leur projet. Sans économie et aucune garantie,la banque d'Alger comme toutes les banques ne prêtant qu'aux possédants, ils se résolurent au prêt d'un usurier ( à BEO avec la crise et la demande, le métier d'usurier était en pleine expansion); ainsi, la Régie Foncière qui gérait le parc immobilier des principales rues, consentit la location d'un local vétuste et abandonné que mon père avec ses mains de maçon expérimenté transforma en un magasin moderne et accueillant en s'investissant jour et nuit. C'est bien dans ces circonstances que les nouveaux petits commerçants abandonnèrent provisoirement le monde ouvrier pour lancer leur propre affaire à l'hypothétique réussite. Provisoirement dis-je, car certains y revinrent dans les années meilleures soit à cause de leur échec, ou pour cumuler les deux métiers devenus indispensable pour faire face aux conditions de vie qui désormais comptaient de nouvelles bouches à nourrir.


         En 1962, alors que l'été continuait d'apporter le bonheur dans ce beau pays, ils durent quitter le commerce qui représentait toute leur vie; laissant rayons, étagères, vitrines chargées de victuailles et de marchandises. Ils pensaient revenir et retrouver leur clientèle qu'ils avaient servie pendant plus de 25 ans. Le destin en décida autrement...

André Trives de BEO

RETOUR ANDRE TRIVES

11 décembre 2024

LES DISPARUS D’ALGERIE

Par José Castano

Seules les victimes auraient éventuellement le droit de pardonner. Si elles sont mortes, ou disparues de quelque façon, il n'y a pas de pardon possible”
(Jacques Derrida)

“Seules les victimes auraient éventuellement le droit de pardonner. Si elles sont mortes, ou disparues de quelque façon, il n'y a pas de pardon possible” (Jacques Derrida)
 
Il y a 62 ans, tel Ponce Pilate, le gouvernement français se lavait les mains et tournait la page. Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans l’histoire... C’est par la France qu’elle devint officiellement indépendante, le 5 juillet 1962… et c’est à cette date que le drame des disparus –ayant connu un essor vertigineux dès la signature du « cessez le feu »- atteint son apogée dans le paroxysme de l’horreur…
Le point de départ de la gigantesque entreprise de destruction qui devait s’abattre sur les Français d’Algérie –entreprise de destruction voulue et organisée par le régime gaullien- fut la honteuse signature des accords d’Évian du 18 mars 1962 avec comme symbole de forfaiture, le massacre du 26 mars à Alger… Son aboutissement, le 5 juillet 1962 à Oran. Entre ces tragédies, plusieurs milliers d’Européens (on ne connaîtra jamais le nombre exact) disparaîtront, enlevés parfois même sous les yeux des militaires français qui n’interviendront pas : « Ils n’avaient pas d’ordre », disaient-ils ! En réalité, ils avaient des ordres de « non intervention ». Ainsi, dans toute l’Algérie des camps s’ouvrirent, parfois à proximité même des villes et des cantonnements militaires sous le regard bienveillant des autorités françaises.
La plus élémentaire des missions eût été d’ordonner à notre armée, encore puissante, d’effectuer des opérations de sauvetage en direction de ces camps… sa première motivation étant de sauver ses propres soldats dont près de 400 furent pris vivants au combat. Nul ne recouvrit jamais la liberté… et cela en dépit des accords d’Évian et des conventions de Genève. L’autre motivation était de sauver, d’une part, ces milliers de civils européens menacés de jour en jour d’extermination, d’autre part, ces milliers de Musulmans fidèles à la France à qui l’on avait fait une promesse formelle de protection, à qui l’on avait juré que le drapeau français ne serait jamais amené et que l’on a livré avec une révoltante bonne conscience, pieds et mains liés à la vindicte des bourreaux.
Alors, quand les familles éplorées suppliaient les militaires d’intervenir après l’enlèvement de l’un des leurs ; quand elles en appelaient à nos gouvernants, nos médias, nos associations humanitaires, à la Croix Rouge… quand ce n’était pas au Clergé, on leur rétorquait sans ménagement « qu’ils étaient tous morts » ! Et ainsi, parce qu’ils « étaient tous morts », on a laissé, des années durant, pourrir dans les geôles, les mines de sel, les camps de la mort lente et les bordels, nos proches, nos familiers, nos frères…
Car on ne supprima pas des milliers de personnes du jour au lendemain... Certaines vécurent des années durant dans leur univers concentrationnaire ; déclarations d'hommes politiques et témoignages l'attestent. C'est ainsi que :
- Le 26 janvier 1971 (9 ans après l’indépendance), le Président algérien Boumedienne déclarait : "A Paris, on semble ignorer que nous détenons un grand nombre d'otages français. Quand il le faudra, nous en communiquerons la liste à la presse, d'où une émotion considérable en France. Alors, pour obtenir la libération de ces otages, il faudra y mettre le prix."
- Le couple des enseignants Allard, de Bruyère-le-Châtel (Essonne), d'abord pro-FLN puis expulsés d'Algérie au cours du second trimestre de 1971, révéleront qu'environ sept cent cinquante disparus européens ont été vus et contactés dans les camps de travail situés à proximité des puits de pétrole d'Hassi-Messaoud. A l'automne 1972, quelques-uns de ces hommes ont tenté de s'évader. On les a retrouvés bastonnés à mort sur la rocade sud, avec la main droite coupée.
- Le 23 avril 1982, l’hebdomadaire « SPECIAL DERNIERE » publiait les révélations de Mr Poniatowski qui affirmait qu'en 1975 (il était alors Ministre de l'Intérieur), il y avait encore des centaines de captifs en Algérie.
Ce jour-là, nous fîmes connaissance avec l'incroyable, l'impossible, l'inimaginable. En première page, on pouvait lire :
"EXCLUSIF : Les photos des Français détenus sans raison PRISONNIERS EN ALGERIE depuis VINGT ANS. Un vrai camp de concentration installé du côté de Tizi-Ouzou".
Au total 15 photos sous lesquelles figuraient les noms et prénoms des « disparus ». Or l'une d'elles nous apprenait ainsi que le gardien de la paix, Pelliser Jean Claude, enlevé le 16 mai 1962 à Maison Blanche, Alger, dans l'exercice de ses fonctions, était toujours en vie... alors qu'il avait été déclaré « décédé » le 13 novembre 1970 par le Tribunal de Grande Instance de Paris.
20 ans après ces tragédies, il y avait encore des survivants dans les camps de concentration algériens. Nous en avions là la preuve. Que firent alors les autorités françaises ?


Le 12 novembre 1964, Le Figaro lançait le chiffre de 6000 à 6500 Européens enlevés entre le 19 mars 1962 et le 31 décembre 1962… preuve qu’après l’indépendance les enlèvements s’étaient poursuivis.
L'accusation était portée et elle était irréfutable. Alors, pourquoi l'armée française –qui était toujours présente ne Algérie- n'intervenait-elle pas pour sauver ces malheureux? Et pourtant ils étaient enfermés dans des camps parfaitement localisés et connus des autorités, attendant dans la souffrance et la déchéance une vaine délivrance. Certains furent libérés, mais sur des initiatives individuelles d'officiers outrepassant les ordres reçus et... immédiatement sanctionnés. Parfois même, ces morts-vivants étaient plongés dans leur univers concentrationnaire à proximité des camps militaires français, tels, la cité du Petit Lac à Oran.
Que de cris déchirants, que d’appels au secours ces militaires français ont-ils dû entendre chaque nuit, eux qui étaient terrés dans leur caserne, l'arme au pied, attendant la quille prochaine...
Que d’horribles, que d’épouvantables hurlements ont dû retentir, des années durant, dans ce pays livré aux écorcheurs ! Mais nul ne pouvait les entendre. Une chape de silence s’était abattue sur ces malheureux ajoutant ainsi à leur calvaire et, engoncé dans son égoïsme, son confort et son indifférence, le peuple français ne répondit pas aux plaintes et aux râles qui s’échappaient de toutes les contrées de l’Algérie et qui venaient s’écraser contre ce mur qu’il avait érigé sur ses côtes. Ces sacrifiés là, dont le nombre s’amenuisait au fil du temps, n’étaient plus que des animaux survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leur délire, à leurs rêves et à leurs rancœurs. Durant des années, ils ont croupi derrière des barreaux ou dans des camps, à épier leurs geôliers, à écouter les râles des mourants et les cris de ceux que l’on torturait, en suivant de leurs yeux, leurs inoubliables yeux, empreints de crépuscule mental, la marche rêveuse des nuages dans l’immensité du ciel étoilé.
Pauvres êtres torturés! Leurs cris déchirants seront restés vains durant toutes ces années, mais ces plaintes ne sont pas perdues. Quelque part dans les cieux elles ont été enregistrées indélébilement et le jour du jugement dernier, elles se feront de nouveau entendre... et les paroles prophétiques du Maréchal Juin remontent à ma mémoire : « La France est en état de péché mortel et elle connaîtra, un jour, le châtiment ».
Pour autant en dépit des renseignements qui lui parvenaient régulièrement, la grandeur gaullienne ne s'abaissa pas à donner les ordres nécessaires pour sauver ces sacrifiés et les cadres de l'armée, les consuls et ambassadeur de France à Alger respectèrent ces ordres de ne pas intervenir, abandonnant ceux qui n'étaient plus que des morts en sursis, oubliant que, pour des raisons similaires, on condamna à la fin de la seconde guerre mondiale, les officiers allemands qui ne s'étaient pas opposés aux ordres d’Hitler.
Ils sauvèrent ainsi leur carrière, certes ! Plus tard, colonels, généraux, députés, ambassadeurs, couverts de titres et de médailles usurpés, ils se prélasseront et se féliciteront de leur « bon choix ». Mais, où est leur honneur ? Que devient une armée sans honneur ?
    « La voix de la conscience et de l'honneur est bien faible quand les boyaux crient », disait Diderot…
Ainsi, la France et l’armée française d’alors sont aujourd’hui éclaboussées d’une honte que le temps ne suffira pas à effacer. Il n'y a pas d'exemple qu'un État ait livré de la sorte ses enfants au bourreau. Et cette tache indélébile ternira à jamais l'honneur de la Vème République.
 
José CASTANO

 

RETOUR AUX DISPARUS - ENLEVÉS - ASSASSINÉS

24 mars 2025

63ème ANNIVERSAIRE DU 26 mars 1962

Par José Castano

Bonjour,
    Je vous prie de bien vouloir prendre connaissance de la PJ relative au témoignage émouvant et douloureux de Simone GAUTIER sur l'assassinat de son mari, le Lieutenant de Vaisseau et Commando Marine Philippe GAUTIER, lors de la tragique fusillade du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger. Cet officier de valeur qui avait affronté mille fois la mort dans les djebels algériens, mourut ce jour là d'une balle française tirée à bout portant dans la tête.
    Bien cordialement
    José CASTANO

NB : MERCI de diffuser largement le "Credo" de cette femme admirable qui nous a quittés dans la souffrance et la misère morale.

 

3 novembre 2013

JOSEPH CASTANO

JOSE CASTANO

José Castano 2012

JOSE CASTANO - LA PRESENTATION

BIOGRAPHIE.

BIBLIOGRAPHIE.

SES ARTICLES

63eme ANNIVERSAIRE DU 26 MARS 1962

LA RÉVÉRENCE DU VIEUX SOLDAT

L'IRRÉDUCTIBLE MENHIR

LA FRANCE EST DE RETOUR

ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT

MA MISE AU POINT

CONFÉRENCE JOSÉ CASTANO (29 avril 2023)

CRECHES DE NOËL TOUJOURS INDÉSIRABLES

MONSIEUR MÉLANCHON - QU'AVEZ-VOUS FAIT DE VOS RACINES PIEDS NOIRS?

-GIORGIA MELONIE-NE VIENS PAS NOUS FAIRE DES LEÇONS, MACRON !

SAINT-VINCENT DE PAUL ET LES ESCLAVAGISTES MAGHRÉBINS

ET LES CLAMEURS SE SONT TUES !...

ET ILS NOUS ONT ACCUEILLIS AVEC DES CRIS DE HAINE.

IL Y A 60 ANS "L'EXIL"

HOMMAGE AUX HÉROS DE LA LÉGION ÉTRANGERE

PRÉSIDENTIELLES 2022 LES GIROUETTES "LR"

19 MARS 1962 LA COMMÉMORATION DE LA HONTE

MERCI ET AU-REVOIR

LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

CES HARKIS AFGHANS QU’ON ABANDONNE

ET ILS PARTIRENT VERS LA TERRE PROMISE…

LES DISPARUS D’ALGERIE

LES MARINS DE L'EMPIRE FRANCAIS OUBLIÉS

L’ISLAMISATION DE L’ÉGLISE II

QUE JUSTICE SOIT RENDUE

GRÂCE À DIEU

LE RETOUR DES DJIHADISTES FRANÇAIS

L’ISLAMISATION DE L’ÉGLISE PARTIE 1

RESTAURATION DU PALAIS - L’INDÉCENCE, L'ARROGANCE ET LE MÉPRIS !

1er DÉCEMBRE 1944 Le massacre des tirailleurs sénégalais par l’armée française gaulliste

COLONISATION DE L’ALGERIE

L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR

LES "GRANDES DAMES" DE DIÊN BIÊN PHU

LE PARJURE, LA TRAHISON ET LA HONTE.

LA DISSOLUTION DU 1er RÉGIMENT ÉTRANGER DE PARACHUTISTES

LA RÉVOLTE DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES

ET REVOILÀ "LA TORTURE EN ALGÉRIE"

CONFÉRENCES D'AVRIL DE JOSÉ CASTANO

Tariq Ramadan… ou Docteur Jekyll et M. Hyde

LA MORT… AU NOM DE DIEU

LA PRISE DE LA SMALA d’Abd-el-Kader

« QUAND L’AMOUR RENAÎTRA »

LA BATAILLE DE SIDI-BRAHIM

BOUDAREL, le monstre français du camp 113

UN CŒUR POUR PHILIPPE !

LA KAHENA

LA BATAILLE DE BAZEILLES

« AUX URNES CITOYENS ! »

DE L’ALGERIE FRANÇAISE... A LA FRANCE ALGERIENNE

LA NOUVELLE ARME TERRORISTE

LA REPENTANCE

ENTRE PASSÉ  ET PRÉSENT…

LES TÉMOINS DE L’HONNEUR

LES TROIS ASSOCIATIONS PATRIOTIQUES

RÉPONDEZ, MONSIEUR DUPONT !

LES CRIMES DE L’ÉPURATION APRES GUERRE

LA RÉVOLTE DU 1er RÉGIMENT ÉTRANGER DE PARACHUTISTES

LES HARKIS, CES OUBLIÉS DE L’HISTOIRE

ISLAM...RELIGION CONQUERANTE

TERREUR ISLAMISTE

LE "DÉTAIL", LA TOURMENTE ET LA DISGRÂCE

LA CONVERGENCE VERS LA TERREUR

LA FRANCE EST EN DANGER

L'ESPAGNE DE FRANCO ET LES PN-UNE PAGE MECONNUE DE NOTRE HISTOIRE

LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

COMBATTRE LE TERRORISME.

19 MARS... LA COMMEMORATION DE LA HONTE.

LA VALISE OU LE CERCUEIL.

KATZ... CRIMINEL DE GUERRE

LA FRANCE DE MON ENFANCE.

"Kathlyn SCHREITER" LETTRE A MA FRANCE.

OUF!... LA FRANCE EST SAUVEE!... LE FASCISME N'EST PAS PASSE.

LES BRIGANTS DE LA POLITIQUE.

LA VIEILLE GARDE DE LA POLITIQUE.

L'ORGANISATION ARMEE SECRETE

L'IRREDUCTIBLE MENHIR.

POUR L'HONNEUR D'UN COMMANDANT.

LA FRANCE DE MON ENFANCE.

LES NOUVEAUX MAÎTRES DU MONDE

LA TORTURE... PITOYABLE CECITE OU CRIMINELLE LACHETE.

LES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE FRANCAISE EN SYRIE.

JOSE CASTANO "ISLAM... GUERRE A LA CHRÉTIENTÉ.

JOSE CASTANO "TERRORISME &  ISLAMISME... LES DEUX MAMELLES DE LA TERREUR"

JOSE CASTANO "LES GUERRIERS DE L'APOCALYPSE".

JOSE CASTANO "L'HYPOCRITE NEUTRALITE DU NI NI".

LIEUTENANT ROGER DEGUELDRE MARTYR DE L'ALGERIE FRANCAISE.

LES COMMUNISTES FRANÇAIS DURANT LA GUERRE D’INDOCHINE

 BOUDAREL, LE MONSTRE FRANCAIS DU CAMP 113

7 Mai 1954 : LA CHUTE DE DIEN BIEN PHU

J-C LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES

11 MARS 1963 L'EXECUTION DU COLONEL JEAN-BASTIEN THIRY

DE GAULLE… MYTHE, IMPOSTURE et TRAHISON

LA DÉSINFORMATION MÉDIATIQUE

UN ESPOIR POUR LA FRANCE du Général Christian PIQUEMAL

"JC" PLEURE COMME UNE FEMME CE ROYAUME QUE TU N'AS PAS SU DEFENDRE COMME UN HOMME.

"JC" 23 SEPTEMBRE 1940---L'AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR.

"JC" ROGER HOLEINDRE - UN HOMME D'HONNEUR

"JC" 3 JUILLET 1940---L'AGRESSION BRITANNIQUE SUR MERS-EL-KEBIR.

"JC" HOMMAGE A LA LEGION ETRANGERE.

"JC" L'ANEANTISSEMENT DE LA MORALE POLITIQUE.

"JC" - TERRORISME ISLAMIQUE... GUERRE A L'OCCIDENT !

"JC" - COLONISATION DE L'ALGERIE - LES RAISONS DE LA CONQUETE

"JC" - COLONISATION DE L'ALGERIE - LA FIERTE DE LA FRANCE

JOSE CASTANO / QUE LA VERITE SOIT DITE.

JOSE CASTANO / REMERCIEMENTS.

JOSE CASTANO / A MES COMPATRIOTES PN - LE CHOIX D'UN VOTE.

JOSE CASTANO / TETE HAUTE...MAINS PROPRES.

JOSE CASTANO / POUR QUI SONNE LE GLAS?...

JOSE CASTANO / VAINCRE LE TERRORISME

LA CRIMINALITE EN FRANCE.

LA BETE EST MORTE.

1 MARS 1962 L'ASSASSINAT DE LA FAMILLE ORTEGA.

L'ISLAM D'HIER A AUJOURD'HUI.

ISLAM ET INSECURITE.

L'IMMIGRATION ET LA MAUVAISE CONSCIENCE EUROPEENNE.

ISLAM ET IMMIGRATION.

LA MANIPULATION "antiraciste"

LA REVOLTE DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES.

A L'ERE DU GRAND NETTOYAGE.

LETTRE A UN AMI PN.

LA REPENTANCE.

ET ILS PARTIRENT VERS LA TERRE PROMISE.

LA PERTE DE L'ALGERIE FRANCAISE.

LES RANÇONS D’OTAGES FRANÇAIS

LA MORALE PUBLIQUE

MAI 1962 MA DERNIERE COMMUNION.

7 MAI 1954 – LA CHUTE DE DIEN-BIEN-PHU.

JEANNE… AU-SECOURS ! LA FRANCE SE MEURT.

LA FIN DU 1er R.E.P.

LE LOBBY PRO-IMMIGRATIONNISTE ET SES CONSEQUENCES.

TRANPARENCE ET CORRUPTION.

LA LIBERTE QUI CAPITULE.

LE ROLE DE L'EGLISE DANS LA GUERRE D'ALGERIE.

QUAND L'HISTOIRE JUGERA DE GAULLE.

LES BARBOUZES.

KATZ... CRIMINEL DE GUERRE.

ORAN - 5 JUILLET 1962 LES RESPONSABILITES.

ORAN - 5 JUILLET 1962 LE GENOCIDE.

DE GAULLE - MYTHE ET IMPOSTURE.

"L’APPEL DU 18 JUIN" ou LA MECONNAISSANCE DE L’HISTOIRE.

LES DISPARUS D'ALGERIE.

26 MARS 1962 -2- ENQUETE SUR UNE TRAGEDIE.

26 MARS 1962 -1- LE MASSACRE DE LA RUE D'ISLY A ALGER.

19 MARS 1962 - LE CESSEZ LE FEU OU LA VICTOIRE DU FLN.

23 MARS 1962 LE SIEGE DE BAB EL OUED.

L'ISLAM ET L'OCCIDENT.

L'ALPHABETISATION EN ALGERIE.

AUTANT EN EMPORTE LE VOILE.

LE MASSACRE DES HARKIS.

IL Y A 47 ANS L'EXIL.

SOUTENONS L'ADJUDANT FONTAINE.

DE L'ALGERIE FRANCAISE A LA FRANCE ALGERIENNE.

O.A.S. UNE PAGE D'HISTOIRE.

L'ISLAM ET LE CHRISTIANISME.

"19 MARS 1962...LE CESSEZ LE FEU".

ASSASSINAT DU LIEUTENANT ROGER DEGUELDRE.

"LA QUESTION" PITOYABLE CECITE OU CRIMINELLE LACHETE.

"VERITE" - LA TRAGEDIE DE L'ALGERIE FRANCAISE.

JACQUES VASSIEUX - IL EST TEMPS DE VOUS DIRE ADIEU.

Retour nos lectures.

10 septembre 2009

LE HERISSON PLUS QUE JAMAIS EN COLERE

" Celui qui maintient le soleil dans son cœur voit s'éloigner de lui toutes les adversités. "
(
Proverbe chinois)

         Le fait que  je sois Pied-noir, témoin et acteur de l’histoire de l’Algérie Française  avec mon optique nécessairement partisane, n'enlèvera rien à l'intérêt de ma plaidoirie; n'a-t-on pas le droit de présenter notre propre défense , contre les attaques de nos détracteurs, ne serait-ce que pour faire entendre un son de cloche différent à l’encontre des beni-oui-oui  qui n’en écouteraient complaisamment  qu’un seul ?

         Ce modeste récit est dédié à mes compatriotes, à mes amis de toutes confessions, mais  aussi à tous mes autres compagnons d’infortune venus de Tunisie ou du Maroc, lesquels eux aussi ont vécu ces événements.

         Je souhaiterais enfin que les plus jeunes de nos enfants nés hors de notre terre, puissent découvrir ce qu’ils ignorent de cette période  qu’ils n’apprennent à connaître  qu’à travers le récit d’ historiens robotisés et rarement objectifs.

         Il est bon parfois de régler le compte de certains intellectuels de bas étage qui savent retourner leur veste toujours du bon côté (dixit Jacques Dutronc dans une chanson) lesquels le cul sur leur  fauteuil, et sans avoir  jamais été concernés, s’érigent en censeurs moralisateurs et jugent en faux témoins partiaux d’une époque ou d'événements dont ils ignorent à peu prés tout.

      

         Comment pouvaient-ils en effet, connaître notre mode de vie, nos habitudes, notre sens de l’honneur (dont ils sont dépourvus), et de l’amitié.

Comme les Catalans, les Bretons, les Corses, nous avions nos particularités régionales, notre parler, nos habitudes. Comment auraient-ils pu connaître  la signification de mots typiquement nôtres et introuvables dans quelque encyclopédie que ce soit, tels que« jayuyos, cirallas, fils à papa  ou yaouleds, et j’en passe et des meilleurs……»

Ces mots-là, mélange de français, d’espagnol et d’arabe, étaient significatifs de la hiérarchie sociale dans laquelle nous classait à la vitesse de l’éclair, la rumeur publique de quartier.

Nous étions quelque part les Marseillais d’Algérie.

         Mais avec le temps et en se remémorant ces anecdotes savoureuses, combien de tendresse et d’ironie, jamais  méchante, il y avait dans ces qualificatifs.

         Les JAYUYOS désignaient certains forts en gueule, sans grande éducation qui parlaient haut, gesticulaient, adoraient la rue, cherchaient la castagne semaient la pagaille et la zizanie, pour le plaisir.

         Les CIRRALLAS  ou cireurs (nos titis à nous), se trouvaient devant les entrées de bals, cinémas, stades…là où il y avait de la menue monnaie à se faire. Ils portaient leur boite à cirage en bois (d’où l’appellation) en bandoulière sur le côté et avec leur brosse à chaussures, tambourinaient sur elle pour annoncer leur présence et si vous deveniez leur client occasionnel, ils mettaient autant de salive que de cirage pour faire briller vos souliers du Dimanche.

         Les FILS A PAPA étaient le contraire des JAYUYOS. C’est comme cela que l’on désignait les fils de bonne famille, aisés et  bien élevés (avec nurse à leur service). Ils assistaient régulièrement à la messe dominicale sous férule familiale et avaient leurs lycées privés

         Les KHAYIS (frères en Arabe) étaient quant à eux, les petits Algériens de confession musulmane, forcément les copains des JAYUYOS, puisqu’ils étaient de leur quartier, les fréquentaient, étaient amis et vivaient ensembles. On les confondait tant ils se ressemblaient.

         C’était cela notre Algérie à nous, multiraciale naturellement donc ignorante de ce qu’on appela plus tard « la ségrégation », avant que ce terme devienne à la mode en France et ailleurs  plus tard, trop tard peut-être.

         Notre Algérie était celle qui fit la démonstration de son unité un certain 13 Mai 1958, sur le forum d’Alger et sur les places de toutes les villes et villages d’Algérie, où l’on vit  des arabes, des juifs et des pieds-noirs, réunis fraternellement se lever comme un seul homme devant le drapeau tricolore  pour mettre à mal le pouvoir de l’époque.

          De nos jours, beaucoup de nos contemporains bien pensants, croient prôner la tolérance, (même au détriment de nos valeurs de base et même si  parfois elle est contraire aux bonnes mœurs et aux religions) en  pratiquant sciemment ou inconsciemment une sorte de  racisme à rebours, et comme par hasard, par médias interposées, là où ils peuvent parader en bombant le torse et hérisser leurs moustaches (dans les gay prides entre autres).

         Mais, bon Dieu quel programme et quel avenir pour nos enfants, prônent les soi-disant figures de proue de certains partis politiques. Dans quelle dimension veulent-t-ils nous faire vivre ?

         Ce 13 Mai fatidique entre tous, répondant à notre appel, De Gaulle pour notre ruine et notre malheur, reprit les rênes du pouvoir en France.

         On ne refait pas l’histoire mais on peut la commenter, la critiquer et  hurler à la face du monde, notre vérité.

         Quatre ans plus tard, à Evian, des politiciens serviles, brisèrent cette harmonie qui aurait pu aboutir à quelque chose de grandiose et au lieu de cela, semèrent la peur, la haine,  la méfiance et  l’hostilité, parmi ses habitants. Ils engendrèrent l’O.A.S , en portent l’entière responsabilité et s’étonnent de son existence

         Nos militaires avaient gagné la bataille sur le terrain. Ces gens de peu s’empressèrent de leur voler leur victoire et par leur action mirent sous l’éteignoir la gloire dont ils étaient nimbés et qui leur revenait et les promesses, qu’à leur propre demande et en leur nom, ces glorieux soldats avaient faites à toutes les couches de la population.

         Certains de leurs chefs et non des moindres, furent même incarcérés ou passés par les armes avec comme chef d’inculpation caché, leur amour immodéré pour le drapeau tricolore et leur loyauté à l’égard de ces promesses fallacieuses.

          Ils tombèrent comme seuls des légionnaires savent le faire. Dieu leur aura réservé une place de choix au paradis des braves et des héros.

         De nos jours encore, cette même valetaille de la trahison, croient  tels des  “Ponce Pilate de l’histoire” pouvoir juger ces événements en se lavant les mains et en poussant des cris d’orfraie à la lecture  de mémoires ou de récits sur une guerre qu’ils disent avoir  pensé hypocritement propre, mais qu’ils connaissent  intimement mieux qu’ils ne voudraient l’avouer.

         Alors, il est temps de réveiller la conscience des hommes et des politiques  et de  mettre ces derniers devant leurs responsabilités, car la France n’a jamais voulu comprendre les conséquences de la guerre d’Algérie.

         De Gaulle et ses sbires, en discutant du sort qui nous serait réservé, nous jugeant trop encombrants pour son propre devenir, avaient même envisagé pour nous, un exil pur et simple vers l’Amérique du Sud ou la Nouvelle Calédonie.

         Les Harkis, quant à eux, n’auraient pas bénéficié d’un aller gratuit vers des tropiques, mais ils auraient été tout simplement abandonnés à leur sort par un pays pour lequel ils s’étaient voués corps et âme. La généreuse nation française leur proposait son plus beau cercueil en guise de récompense de leur engagement.

         

         Cela revenait tout simplement à les  livrer aux couteaux des bouchers  du FLN  ivres de sang et de haine à leur égard.

         Bien heureusement quelques uns d’entre eux furent sauvés par la volonté et l’abnégation de quelques vrais chefs, lesquels  sous leur responsabilité et envers et contre les ordres reçus les ramenèrent en France avec leurs familles.

         La France a eu connaissance de ces  massacres de Harkis et elle a laissé faire. Là est l’autre visage de Janus  de la patrie des droits de l’homme et du citoyen.

         Pieds-noirs et Harkis ont été sacrifiés et n’ont eu comme autre choix que celui de la valise quand ils n’ont pas eu celui du cercueil. Ils ont été sacrifiés sur l’autel de la raison d’état et de la rancune sénile d’un individu.

         47 ans sont passés déjà, mais soyez assurés, Messieurs les détracteurs et faux défenseurs de la France, que nous n’oublions rien et  ne lâcherons rien.

Nous serons toujours pour une France belle où il fera bon vivre, sans voitures incendiées, sans magasins vandalisés, sans violences et dans le respect des lois. 

Le menteur à qui l'on retire son masque ressent la même indignation que si on le défigurait. Edmond Rostand

"LE HERISSON"

RETOUR COUPS DE COEUR

17 juin 2009

UNE PAGE D'HISTOIRE

Par José Castano.

L’O.A.S.

                Rappelez-vous ! C’était le 27 juin 1962 : dans une ultime émission pirate, le speaker de l’OAS annonça  d’une voix brisée : « Notre combat est sans espoir et sans solution. Tout est fini. Adieu Algérie ! »… et il éclata en sanglots.

                Fini !… Oui… Fini ! Tout était fini. La page de l’OAS était tournée et en cet instant d’extrême émotion, ce furent des milliers d’Européens qui pleurèrent dans un même chagrin.

                Si officieusement l’OAS n’existait déjà plus, officiellement elle déposa les armes ce 27 juin 1962. Son aventure était historiquement terminée. Le temps du combat s’était achevé, tandis que pour la plupart commençait le temps de l’exil ou celui des prisons…

                En déclenchant le feu et le sang, on a dit que ces commandos de l’OAS étaient des irréductibles, voire, des factieux. C’est faux ! Ils étaient tout simplement des désespérés et leurs objectifs n’ont jamais dépassé les termes d’un refus fondamental. Il ne s’agissait pas pour l’Organisation de « prendre le pouvoir » comme l’affirmaient sans relâche les autorités à court d’argument crédible, ni d’imposer un certain type de régime, il s’agissait essentiellement d’empêcher la constitution d’un Etat National Algérien Indépendant, de briser le mécanisme des négociations engagées entre le gouvernement de la V° République et le GPRA, de s’opposer à la fois à la politique d’abandon menée par de Gaulle et de poursuivre la lutte contre le FLN.

                L’Organisation Armée Secrète est née au début de 1961, en Espagne, dans un groupuscule où apparaissent le général Salan, Lagaillarde, Susini, le docteur Lefèvre… C’est après l’effondrement du putsch, d’avril 1961, qu’elle devait atteindre à la notoriété en Algérie et devint vraiment active qu’au lendemain de cette chose extraordinaire qui ne fut qu’une vaste fumisterie : la trêve « unilatérale » décidée par Paris et qui permit aux rescapés de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance s’effondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN.

                Pour encourager ce processus, Le gouvernement gaulliste annonça une nouvelle « mesure positive » (sic) : 2297 autres libérations de détenus FLN et 32 millions de Francs de crédits nouveaux !… Encouragés, les tueurs du FLN sévirent désormais en toute impunité… La moyenne quotidienne des attentats passa de 20 à 37 et les manifestations avec slogans et drapeaux verts et blancs se multiplièrent…

Chez les Européens, la colère montait :

                « Voilà le résultat de leurs négociations. La grande Zohra (surnom donné à de Gaulle) est tout juste bonne à interrompre les offensives de l’armée et à nous laisser assassiner par les fellaghas. Ca ne se passera pas comme ça ! »

                Et aux quatre coins du pays, on battait le rappel des bonnes volontés. On  s’organisait pour lutter à la fois contre le FLN et l’ennemi gaulliste. Les effectifs de l’OAS ne cessaient de gonfler…

                Le 30 juin 1961, de Gaulle mit le feu aux poudres. En réponse à cette colère et à la popularité sans cesse croissante de l’OAS, il fit connaître sa décision de rapatrier en Métropole la 11e Division Légère d’Intervention, constituée en parti d’éléments parachutistes ayant participé au putsch et de la remplacer par… cinq compagnies de CRS métropolitaines, afin de réprimer dans les villes le « soulèvement » des Européens. Dans toute l’Algérie les murs se couvrirent d’affiches : « L’OAS veille »… « Aux armes citoyens ! »

                Répliquant au FLN, qui contrôlait les quartiers arabes par une organisation politico-administrative parallèle, l’OAS allait structurer les villes européennes. D’un côté flottait le drapeau vert et blanc marqué de l’étoile et du croissant rouge, de l’autre, côte à côte, le drapeau tricolore et le pavillon noir de l’OAS…

                « De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir d’un million d’Européens qui, las d’apprendre le massacre de familles françaises, s’organisèrent en commando. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de l’ordre arrivent à juguler cette flambée de violence. L’Algérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts qu’on enjambait dans les rues sans même un instant d’émotion. La folie s’était emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux.

                De  nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa de « ratonnades » ces actions inconsidérées et elle affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! »

                Faute de protection de l’armée ou de la police, la foule se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années.

                On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Melouza et d’El-Halia, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades qui explosaient chaque jour dans les cafés, les écoles, aux arrêts d’autobus, dans les quartiers européens, on feignait d’ignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seuls importaient les ratonnades que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » !…

                Cependant, sourds aux cris des hyènes et des chacals, dans un pays désormais ravagé par la guerre civile, des hommes résistaient. Effarent paradoxe que ce conflit qui, dans sa nouvelle et ultime phase, voyait des Français se dresser contre d’autres Français pour sauvegarder une parcelle de terre française…

                Sans uniformes, sans moyens militaires, sans autres armes que de fortune, n’ayant en commun que leur volonté de vivre et de mourir sur la terre de leurs ancêtres, ces combattants là, menaient un combat héroïque et sans espoir. Combat chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il semait l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique.

                L’OAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans l’alternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui n’avaient ni privilège à défendre, ni fortune à sauver.

                L’OAS, c’était à la fois, le combattant de l’ombre, l’enfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à l’entrée d’un quartier pour avertir de l’arrivée des « forces de l’ordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée d’ombres, l’armée miraculeuse de l’amour et du malheur. Elle représentait, pour la population d’Algérie, le dernier espoir et l’ultime recours contre un désespoir passionnel. C’était la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de s’accrocher.

                Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il n’avait aucun caractère politique, puisque spécifiquement charnel. Un des fondateurs –sinon le père de l’OAS- avait écrit dans l’Echo d’Alger, le 6 décembre 1957 : « L’insurrection, pour l’Algérie française est l’insurrection légitime ! »… L’auteur  de cette phrase n’était autre que Michel Debré, Premier ministre de de Gaulle.

                Ces hommes se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce qu’un sentiment sur lequel aucun raisonnement n’avait de prise -l’attachement profond à la terre natale- les avait conduit à la révolte. L’OAS c’était, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir ».

                Ils ne se demandaient pas, ils ne se demandaient plus où était leur Patrie. Elle était là, dans cette terre. Ils refusaient d’être dépossédés de ce qu’ils avaient acquis, pierre par pierre et sou par sou. Ils refusaient de se séparer du cadre qui avait bercé leur enfance, de leurs souvenirs, de leurs morts. C’était l’essence même de leur vie… et ils défendaient leur vie.

                Puisqu’ils étaient attachés à l’Algérie de toute leur âme, comment vivre ailleurs alors ? Une terre se défendait comme une femme, comme tout ce qu’on aimait et ici on mourrait pour ce qui donnait du prix à la vie, pour une raison d’être et de demeurer.

                Une évidence s’imposait alors : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS. Si de Gaulle avait laissé l’armée abattre le FLN –comme elle aurait pu le faire- il n’y aurait pas eu non plus d’OAS… c’est une vérité première.

                Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent d’elle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient –ou feignaient d’ignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus l’Algérie comme un département français… et ils s’en fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens d’Algérie, qu’ils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires,  tous issus d’une immigration désirée… quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870.

                Ces « combattants de l’ombre » avaient, tous, conscience de participer à une croisade. Ils n’avaient plus d’identité, plus de famille, plus de maison. Ils ne se nourrissaient qu’à moitié, ne dormaient jamais deux fois sous le même toit et s’imaginaient toujours être épiés. Chaque jour des camarades de combat étaient pris, puis on les torturait et on les jetait telles des loques dans des cachots sombres et humides. Ils vivaient avec la hantise de subir le même sort et s’assimilaient donc à des bêtes traquées.

                Pourtant ils savaient qu’ils n’étaient pas tout à fait seuls. Ils sentaient autour d’eux toute la foi et toute la tendresse d’un peuple enchaîné qui vivait à l’heure de leurs craintes, de leurs tourments. Ils trouvaient toujours des gens pour les aider, les héberger, les soigner et les encourager. Ils étaient le maillon de la chaîne qui les reliait entre un passé heureux et un avenir compromis.

                Face au péril sans cesse croissant que représentait, pour le Pouvoir, l’organisation dont le slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! » ne faisait que se renforcer, de Gaulle et ses séides surent choisir les mots et mettre en évidence les actes pouvant discréditer l’adversaire… celui-ci n’étant évidemment plus le FLN… ni les seuls membres de l’OAS… mais l’ensemble des Européens accusés d’entraver la marche vers la paix voulue par le chef de l’Etat avec le soutien de la majorité des métropolitains. Pour parvenir à ses fins, il convenait, pour l’abattre, de marginaliser et d’isoler l’OAS mais aussi la population qui avait permis son triomphe jusque là. Triomphe qui avait inquiété tant le gouvernement que le GPRA au point de faire croître leur désir respectif de conclure les accords au plus vite et, pour la partie française, par « n’importe quel moyen ».

                Pour autant, l’OAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont l’armée se retirait progressivement depuis l’été 1961, elle avait tenté l’implantation de maquis pour lutter directement contre l’ALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa… autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par l’armée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. L’ultime et spectaculaire tentative eut lieu dans l’Ouarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de l’un de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, l’OAS, au lieu des alliés qu’elle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de l’armée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé –et jamais démenti- qu’elles avaient été amenées à pied d’œuvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusqu’au corps à corps, s’engagea. Les hommes de l’OAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de l’OAS… son Camerone !

José CASTANO : joseph.castano0508@orange.fr

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25 juillet 2014

ABDERRAHMANE FARES OU LE PELERIN DE MONTREUX

Le docteur Jean-Claude PEREZ

Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes

Auteur du livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »

Aux Editions Dualpha  - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX

NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 9 L’ETUDE SUIVANTE :

ABDERRAHMANE FARÈS OU LE PÈLERIN DE MONTREUX

PREMIERE PARTIE

J’ai lu quelque part la phrase suivante :

« L’histoire n’est pas simplement une suite d’épisodes, mais une continuité vivante ».

La carrière d’ABDERRAHMANE FARÈS, comme celle de FERHAT ABBAS d’ailleurs, permet de mieux comprendre le déroulement opérationnel de la politique suicidaire mise en œuvre en Algérie Française. Ces deux hommes jouissaient d’une formation intellectuelle qui, normalement, aurait dû les conduire sur la voie de l’intégration et en faire les champions de cette thèse.

 

Est arrivé un moment tragique, pour eux comme pour nous, où les incertitudes apparentes pour ne pas dire simulées, de la politique française en Algérie, ont généré sur un plan plus général, deux comportements :

-                     dans un premier temps : chez les membres de la société majoritairement francophile algérienne de confession musulmane, un comportement de doute quant à la volonté de la France de rester en Algérie d’abord ;

-                     dans un deuxième temps : une réaction d’hostilité individuelle, opportuniste, chez ces deux personnalités qui nous intéressent dans cette étude.

Ce doute a entraîné, en effet, une volonté motivée par une prudente nécessité, de les incorporer à la rébellion.

C’est-à-dire à la FORCE INSURGEE dont ils sont devenus des instruments, nous voulons dire des auxiliaires providentiels de haute importance technique, à utiliser par le gouvernement gaulliste, quand celui-ci manifestera ouvertement l’intention, ou plutôt la volonté de s’incorporer à son tour, dans les effectifs de la FORCE INSURGEE contre la France. Quand ce gouvernement gaulliste décidera de tuer la France Sud-Méditerranéenne. Quand le gaullisme décidera d’ouvrir le chemin de la victoire au bénéfice exclusif de la FORCE INSURGEE, c’est-à-dire au bénéfice du FLN.

ABDERRAHMANE FARÈS s’inscrit dans ce collège de personnalités, qui a joué l’Algérie indépendante, parce que l’Algérie était manifestement méprisée par le gouvernement français. Il s’est inscrit, en conséquence, comme un auxiliaire de premier plan dans les effectifs opérationnels du gaullisme. Il a joué ce rôle anti-français, avec conviction et constance jusqu’à la fin de sa vie.

Né à AKBOU en Petite Kabylie, FARÈS est mon compatriote provincial, puisque je suis né à BOUGIE, c’est-à-dire, comme lui, dans la WILAYA actuelle de BEJAÏA. Premier notaire français de confession musulmane, il occupa en fin de parcours le poste de chef de L’EXECUTIF PROVISOIRE que De Gaulle lui octroya en 1962 après le cessez-le-feu du 19 mars de la même année.

A ce moment-là, FARÈS détint le pouvoir en Algérie encore française. L’Algérie que la France s’apprêtait à rejeter définitivement de l’entité nationale française. Il détenait la possibilité, s’il en avait eu le cran, d’inverser le cours de l’histoire et de renvoyer les accords d’Evian dans les abîmes du néant d’où ils avaient été extirpés. Avec la FORCE LOCALE, les unités de Harkis, les tirailleurs algériens et l’OAS qu’aurait ralliée enfin le peuple pied-noir dans sa totalité, il aurait pu interdire la prise du pouvoir par le GPRA (1). Mais non ! Il a joué à fond la politique gaulliste.

Pour justifier cette attitude anti-française forcenée, qui ne correspondait en rien à ses convictions profondes, il s’était servi, depuis longtemps déjà, du prétexte des événements du 20 août 1955. C’est-à-dire du drame de Philippeville, d’El Alia et des mines d’Aïn Abid. C’est en invoquant ce drame en permanence, qu’il s’est inscrit dans le camp de la rébellion.

Par là même, il s’est illustré le moment venu, comme un auxiliaire précieux pour l’accomplissement de la manœuvre capitularde gaulliste. Capitularde, en dernière et définitive analyse, devant l’Arabo-islamisme fondamentaliste, l’intervenant tactique majeur de la force insurgée contre la France.

Il est écrit, un peu partout avec insistance, que ces événements du 20 août 1955 auraient joué un rôle déterminant dans le choix de FARÈS.

Il est curieux de constater qu’il en fût de même pour Jacques SOUSTELLE, mais en sens radicalement inverse.

SOUSTELLE, gouverneur général de l’Algérie en remplacement de LEONARD, était connu comme un homme de gauche très militant. Il fut un recruteur actif pour les BRIGADES INTERNATIONALES de la guerre civile espagnole. Il se manifesta comme un défenseur outrancier des droits de l’homme. Mais SOUSTELLE aurait dû savoir que lorsque l’on parle des DROITS DE L’HOMME, il faudrait évoquer plutôt les DROITS DE L’HOMME IDEAL, DE L’HOMME ABSTRAIT. SOUSTELLE, néanmoins, bouleversa les fondements philosophiques de ses convictions politiques, lorsqu’il constata DE VISU les horreurs subies par les Européens d’Algérie lors de ce drame du 20 août 1955, à Philippeville, à Aïn Abid et à El Alia. Devant le ventre ouvert des femmes françaises, devant le corps d’un nouveau-né dont la tête avait été fracassée contre un mur, devant les corps mutilés de nos martyrs, il s’est écrié avec conviction :

« C’est un véritable génocide qui est mis en œuvre ».

Un génocide dont le peuple pied-noir allait être victime. Et c’est contre ce génocide annoncé qu’il lui fallait d’urgence proposer une parade qui fût définitive.

Il a prôné à outrance, immédiatement, l’intégration des musulmans à la France. Car il était convaincu que seule l’intégration pouvait assurer désormais la paix en Algérie française. Mais il n’a pas eu le cran, car il ne jouissait pas pour le faire du savoir adéquate et nécessaire, de mettre en route le processus préalable et indispensable à l’intégration : un processus de laïcisation de la société franco-algérienne dans sa totalité. Cette intégration n’était possible, en effet, que si les musulmans acceptaient, avant toute chose, d’emprunter le chemin de la sécularisation pour accéder à la sécularité.

 

Une précision de vocabulaire s’impose.

Comme je l’ai écrit dans mon dernier livre (2), il ne faut pas confondre sécularisme d’une part et, sécularité et sécularisation d’autre part.

Le sécularisme prône l’absolutisation des valeurs matérielles de la vie et rejette l’idée de Dieu.

La sécularité, que l’on atteint par le chemin de la sécularisation, tout au contraire, reconnaît la réalité des valeurs matérielles de la vie, mais elle les subordonne à Dieu.

Il fallait en Algérie française, que le vécu de la foi en Dieu se manifestât chez les musulmans de la même manière qu’il se manifestait en Algérie comme en France ou ailleurs, dans la religion juive et la religion chrétienne. C’était l’axe de réflexion qui était prioritaire en Algérie et c’est celui qui aurait dû servir de fil conducteur, d’axe directionnel, à la politique d’intégration.

Mais personne n’a eu le courage politique d’affirmer cette nécessité évolutive et de lui conférer une identité opérationnelle. C’est-à-dire de mettre en route la laïcité dans « l’enthousiasme français » que l’on a refusé de faire naître alors en Algérie, à cette époque.

FARÈS s’est donc rangé, sous le prétexte de ces événements du 20 août 1955, dans la ligne de conduite du FLN. Il a invoqué, sans arrêt, pour justifier son choix, ce qui est devenu, depuis lors, un truisme historique : nous voulons dire qu’il s’est servi de la mort de ses coreligionnaires dans les suites de cet événement. Et exclusivement de cette mort, sans se préoccuper du drame préalable, c’est-à-dire du massacre premier de civils français sans défense.

Ce génocide incontestable et particulièrement exhibitionniste de Français, avait provoqué, tout logiquement, une riposte violente des forces de l’ordre et du peuple pied-noir. Ce massacre de Français, fut donc à l’origine, d’une répression inévitable. Qu’elle fût sauvage, aveugle, voire exhibitionniste à son tour, c’est facile à comprendre, même s’il est pénible, de les évoquer quelques dizaines d’années plus tard. Il fallait inverser, immédiatement, les sites de la terreur. Un homme normal peut devenir fou à cause de la douleur éprouvée devant le massacre des siens. Mais cette répression, pour être efficace dans le futur, aurait dû être immédiatement suivie de la mise en route d’une attitude politique révolutionnaire, dont le but aurait été de faire surgir de l’histoire toutes les conditions de vie nécessaires pour qu’un tel génocide de notre peuple, et la répression conséquente qu’il entraînerait, ne fût plus concevable en Algérie. Ces conditions étaient illustrées dans la notion d’intégration, dans la mesure où la laïcité eût été imposée en Algérie, dans toutes les manifestations de la vie quotidienne : familiale, associative et politique.

FARÈS, tout au contraire et fort opportunément, s’est rallié aux exigences de la propagande FLN. C’était d’ailleurs pour atteindre ce but que cette opération avait été déclenchée : rallier tous ceux qui étaient encore soumis à un doute. Elle est revendiquée, aujourd’hui encore, comme une opération de grande valeur stratégique par les autorités algériennes. Parce que les horreurs qu’elle a provoquées n’ont pas pu être utilisées, tout au contraire, comme elles auraient dû l’être, pour la mise en route de la politique d’intégration, c’est-à-dire, la seule politique défendable en Algérie française…. si on voulait en éviter la mort.

En conséquence, l’un des effets bénéfiques majeurs de cette opération pour le FLN, fut donc l’adhésion de FARÈS qui s’est rallié sans réserve à la volonté indépendantiste du FLN.

 

Cette adhésion à la thèse de l’indépendance, fera de lui, insistons encore, un outil précieux à manipuler par De Gaulle, pour venir à bout de la résistance française ultime, quand elle s’identifiera à l’OAS. Pour venir à bout de ces femmes et de ces hommes qui, selon les propos tenus par le général lui-même, « étaient aveuglés par leur amour de la France », et qui combattaient contre ceux « qui étaient aveuglés par leur haine de la France ».

De quelle manière FARÈS s’est-il engagé sur le chemin de l’anti-France ? De quelle manière est-il devenu un instrument majeur du gaullisme complice prioritaire et efficace du FLN ? Du gaullisme, dont on doit affirmer en réalité, qu’il fut l’organe de commandement suprême du FLN à partir du 28 septembre 1958 ? C’est la suite de cette étude qui va permettre de répondre à cette interrogation.

Après le référendum-piège du 28 septembre 1958, le référendum maudit, à l’automne de cette même année, René COTY est encore Président de la République française.

De Gaulle assure les fonctions de Président du Conseil, jusqu’au mois de janvier 1959.

De Gaulle, qui était personnellement en contact avec le FLN depuis 1956, avec FERHAT ABBAS tout particulièrement par l’intermédiaire de BOUMENDJEL, va enclencher un processus de négociations.

En 1956, c’était des contacts. En 1958, ce sont des négociations.

Des négociations pour aboutir à un cessez-le-feu. De Gaulle s’apprête, dans la crudité des faits, à hisser le drapeau blanc. Car, comme l’écrit FERHAT ABBAS lui-même « c’est à celui qui sollicite sans arrêt l’arrêt des combats qu’il appartient de hisser le drapeau blanc ».

QUEL FUT LE MODUS OPERANDI ?

Pour conduire ces manœuvres secrètes à leur meilleur résultat possible, De Gaulle bénéficie d’un excellent chef de cabinet.(3) Il s’agit de Georges POMPIDOU, agrégé de philosophie, ancien fondé de pouvoir de la Banque Rothschild. Pompidou avec l’accord de René BROUILLET, secrétaire d’Etat aux Affaires algériennes, dont l’adjoint est Bernard TRICOT, prépare un document. C’est le document Pompidou… Aujourd’hui on ne parle plus. Mais on dit aussi qu’il est très connu des historiens. Un document qui définit le processus permettant de conclure des négociations.

Ce document Pompidou, s’illustre en effet comme le premier outil de l’abandon. Tout naturellement, le second outil de l’abandon de l’Algérie française, c’est le FLN de l’extérieur, composé du CCE(4) et du CNRA(5). Le FLN, en effet, n’est pas encore constitué en gouvernement.

Il accède à cette dignité, c’est-à-dire la constitution du GPRA, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, le 18 septembre 1958, grâce à la volonté conjointe de De Gaulle et de FERHAT ABBAS.

Le GPRA constitué le 18 septembre 1958 est présenté, officiellement et en grande pompe, à la presse internationale le 19 septembre 1958, au Caire, par FERHAT ABBAS, son premier président, qui est l’homme de De Gaulle en cette circonstance historique.

De Gaulle lui-même est représenté officieusement, à cette cérémonie, par l’écrivain Jean AMROUCHE et par Abderrahmane FARÈS, l’autre homme du général De Gaulle, en cette même circonstance historique.

Mais ce contact officieux n’est pas suffisant. Pour conduire ces négociations au meilleur résultat, le plus rapidement possible, il faut mettre en œuvre un officier de liaison entre le nouveau-né, le GPRA, d’une part et De Gaulle, d’autre part. Qui va être désigné comme officier de liaison offrant toutes les garanties aussi bien à De Gaulle qu’au GPRA ?

« Mais ne cherchez plus mon général ! Cet homme vous l’avez sous la main, à Paris, il habite 269 Avenue Daumesnil, dans le 12ème arrondissement.

De qui s’agit-il ?

D’ABDERRAHMANE FARÈS ».

FARÈS, c’est-à-dire l’ancien notaire de la petite ville de Kolea, tout près d’Alger et ancien Président de l’Assemblée Algérienne, qui s’est trouvé dans l’obligation de quitter Alger. Car il était devenu en 1956, du fait de ses orientations, l’objet d’un projet d’attentat de la part d’une organisation contre-terroriste, dont je faisais partie.

FARÈS en 1958, après l’escroquerie du 13 mai, est disponible à Paris. Il a failli faire partie du dernier gouvernement de la IVème République. Guy MOLLET, qui avait reçu de De Gaulle un poste de ministre d’Etat sans portefeuille, propose à son Président du Conseil De Gaulle, de faire bénéficier FARÈS de la même faveur.

Mais FARÈS est discipliné. Ou plutôt il craint pour sa peau. Il demande, en conséquence de cette crainte, l’autorisation du FLN avant d’accepter ce poste. Le FLN lui intime l’ordre de le refuser.

De Gaulle ne lui tiendra pas rigueur de ce refus. Il va donc l’utiliser, répétons-le, comme officier de liaison officieux, clandestin, dont la mission constante sera d’assurer les pré-négociations entre lui-même De Gaulle, Pompidou et René Brouillet d’une part, et le GPRA d’autre part, après la naissance de ce dernier, le 18 septembre 1958.

Mais, alors qu’en 1956, F. ABBAS rencontrait Boumendjel à Berne lors de ses contacts avec De Gaulle, il rencontrera cette fois FARÈS à Montreux, tout près de Lausanne. Ce qui vaudra à FARÈS l’appellation du pèlerin de Montreux.

FARES officialise ainsi par ce rôle un peu barbousard son adhésion sans réserve au FLN.

Il avait pris soin, auparavant, de consolider ses relations avec le FLN par différents contacts nécessaires à son acceptation au sein du FLN. Il s’était soumis en quelque sorte à différents examens de passage. Car il était accepté avec réticence, parmi les durs de la force insurgée.

Il rencontre dès que possible OUAMRANE l’égorgeur.

Il est en contact fréquent avec IBRAHIM BACHIR, le Président de l’Association des oulémas qui l’avait pris en mains dès l’amnistie de 1946. C’est FARES lui-même, qui le raconte.

Il réussit à obtenir une entrevue, en 1956, avec LARBI BEN M’HIDI, le chef de la Zone Autonome d’Alger (ZAA)(6).

Il tient à rencontrer, pour faire allégeance, et il y parvient, YACEF SAADI et ALI-LA-POINTE dans la casbah d’Alger, comme l’ont fait Germaine TILLION et Albert CAMUS.

 

Par le moyen de tous ces contacts, FARÈS donne des gages. A qui ? A ceux qui ont l’expérience de l’assassinat. A ceux qui détiennent le pouvoir de faire tuer. Il leur explique qu’il s’inscrit sans réserve dans leur combat. Il exhibe ainsi sa trahison envers la France. « Ne me tuez pas, je suis avec vous ! ».

Pour ces raisons évidentes et connues depuis longtemps, je rappelle que nous avions programmé son exécution en 1956. Il fut certainement averti et mis à l’abri de notre action par le moyen d’un déplacement, ou plutôt d’une fuite en France métropolitaine. Il en profita, toujours dans le projet de faire soumission constante au FLN, pour rencontrer le tout nouveau chef de la Fédération de France du FLN, LEBJAOUI. Mais qui est LEBJAOUI ?

Quelques semaines auparavant, celui-ci était encore un fonctionnaire municipal de la ville d’Alger, sous l’autorité directe du Maire d’Alger, Jacques CHEVALLIER. Nous savons de source sûre(7), de source spécialisée, que LEBJAOUI alimentait les tueurs du FLN de la ZAA en fausses cartes d’identité. Son transmetteur était un appariteur de la Mairie d’Alger, RABAH ADJAOUI. Ce dernier fut détecté et arrêté par la police française. Mais sur intervention personnelle du maire d’Alger, Jacques CHEVALLIER, il fut libéré. Ce qui lui permit de reprendre ses activités. Pas de chance ! Il fut tué par une patrouille du 9ème Zouaves, rue de la Lyre. Il était porteur de cartes d’identité qu’il s’apprêtait à livrer aux tueurs de BEN M’HIDI.

LEBJAOUI, le patron direct d’ADJAOUI à la Mairie d’Alger est obligé de s’enfuir. Il est affecté au commandement de la Fédération de France du FLN. Il est rapidement arrêté. Par son intermédiaire, la complicité de Jacques CHEVALLIER, maire du Grand Alger, avec le FLN est confirmée, une fois de plus, d’une manière pratiquement officielle. Mais Jacques CHEVALLIER… on n’y touche pas ! Il est trop utile pour les intérêts des pétroliers sahariens.

Après le 13 mai 1958, FARÈS joue donc le rôle du pèlerin de Montreux. Il maintient des contacts avec tous les cadres du FLN qui séjournent en France et en Europe. Car, c’est une obsession ! Il veut lever toute équivoque. Il ne veut pas être tué à cause de l’excès de zèle d’un tueur mal informé.

 

Pour cette raison il rencontre BEN TOBAL, un des responsables des massacres de Philippeville du 20 août 1955.

 

Pourquoi rencontrer tout spécialement BEN TOBAL ? Parce que FARÈS craint encore pour sa peau. Il redoute le drame que connut le député BENHABYLES, au lendemain du discours du 16 septembre 1959, prononcé par le général De Gaulle, le Président de la République.

 

BENHABYLES comprend, à l’écoute de ce discours, que l’Algérie française est condamnée à mort par De Gaulle. Ami personnel de FARÈS et de FERHAT ABBAS, lui, qui était un élu Algérie-Française, décide de changer de camp. Il sollicite et obtient de FERHAT ABBAS un poste au sein du GPRA.

Au cours de son voyage pour rejoindre sa nouvelle affectation anti-française, il est intercepté et tué dans l’Allier. Différentes hypothèses ont été proposées pour expliquer cette exécution. Furent incriminés tout particulièrement, les services spéciaux français. Sur ce point très précis, le général JACQUIN, ancien chef des services secrets en Algérie, est formel :

« C’est faux, c’est BEN TOBAL qui l’a fait tuer par un tueur qui après l’opération, reste caché en France ».

Ou se cache-t’il ? A Lyon, chez le Primat des Gaules, tout près de l’archevêché, au Prado.

Mais pourquoi cette exécution ?

Parce que BEN TOBAL en a « ras-le-bol » de voir ces « transfuges de l’Algérie française » obtenir des postes de responsabilité au sein du GPRA. Les places, « c’est pour les combattants de la première heure », soutient BEN TOBAL.

FARÈS, tout logiquement, redoute de vivre le drame de BENHABYLES. D’autant plus qu’il est ambitieux, malgré ses craintes. C’est un Kabyle. Au sein de la WILAYA III, on le vénère. On le lui fait savoir. Il est appuyé aussi par les libéraux d’Algérie, c’est-à-dire par les traîtres, les renégats de la France en Algérie. Il déjeune au Georges V avec BLACHETTE, un mentor algérois parmi d’autres, de Jacques CHEVALLIER, celui-ci illustrant personnellement l’archétype des hommes qui rejettent la France en Algérie.

Chez les promoteurs gaullistes de la nouvelle carrière de FARÈS, on redoute un destin tragique pour ce pion fondamental de la liquidation de l’Algérie française. Alors comment le protéger contre une initiative malheureuse et inopportune du FLN ? C’est tout simple.

On va le foutre en taule !Il suffisait d’y penser.

On arrête FARÈS à son domicile. Un juge d’instruction, en s’efforçant de ne pas rire, l’inculpe « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». On l’incarcère à Fresnes.

Quelques jours après le 19 mars 1962, on le libère. De sa cellule de Fresnes il est conduit directement à l’Elysée.

« Alors mon cher Président, bien reposé ? » lui demande en riant le général De Gaulle. FARÈS est déjà désigné, et il le sait, comme Président de l’Exécutif provisoire en Algérie, qui est mis en place pour gouverner cette terre jusqu’à l’indépendance du 3 juillet 1962.

 

Il y exercera tous ses talents, en jouant le rôle capital que l’on sait. C’est-à-dire qu’il contribuera à détruire l’OAS en la gangrenant de l’intérieur, par l’intermédiaire d’un cadre opportuniste et ambitieux de notre organisation. Une grosse tête qui avait été chassée, trouvée et prise en mains au moment opportun par un état major financier et pétrolier pour liquider l’Algérie française.

 

Mais il s’agit là de la seconde partie de cette étude que vous lirez plus tard. Avant que je ne prenne congé de ce monde crépusculaire.

 

Le 2 février 2009

Jean-Claude PEREZ

 

NOTE

Dans le n° 124 de la Revue trimestrielle « L’ALGERIANISTE », un lecteur soulève la notion  d’un terroriste FLN, réfugié dans une sacristie ou dans une église (page 139). Dans ce travail que je viens de vous proposer, je vous ai livré une illustration de ce style d’événements, lorsque j’ai rapporté que le tueur FLN de BENHABYLES fut caché dans les locaux du Prado, une dépendance de l’archevêché de Lyon.

D’autre part, j’invite les lecteurs que ce sujet intéresse, à se reporter à mon livre « L’ISLAMISME DANS LA GUERRE D’ALGERIE ». Je rapporte, dans cet ouvrage, un témoignage dont l’origine est le regretté père BALSAMO. Celui-ci souligne qu’un tueur FLN avait été caché dans le presbytère d’un prêtre algérois dans les locaux de l’Externat de Notre Dame d’Afrique du boulevard Saint-Saëns et l’avait ainsi volontairement soustrait à une arrestation. Un témoin oculaire de cette complicité fut le père MARSIL, récemment affecté en Algérie à cette date, qui le rapporta au père BALSAMO et à l’un de mes amis niçois.

1) Gouvernement Provisoire de la République Algérienne constitué au mois de septembre 1958

 

2) ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES

3) D’après le livre de Jean-Claude PEREZ, « VERITES TENTACULAIRES SUR L’OAS ET LA GUERRE D’ALGERIE » : une stratégie, trois tactiques. Chez le même éditeur.

4) CCE : Comité de Coordination et d’Exécution

5) CNRA : Conseil National de la Révolution Algérienne.

Ces deux structures ont été créées après le célèbre congrès de la SOUMAM de l’été 1956

6) Voir mon 3ème livre « VERITES TENTACULAIRES SUR LA GUERRE D’ALGERIE » chez le même éditeur

7) Général JACQUIN

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18 septembre 2023

SUR LE CONTENTIEUX HISTORIQUE FRANCO/ALGERIEN

 AUX DERNIERES NOUVELLES JE VIENS DE FAIRE UN DERNIER INFARCTUS A 90 ANS CI JOINT MES ARCHIVES  SUR POPODORAN SITE DE ROGER  rprp@free.fr

1973 / 1923 CONGRES NATIONAL DU CERCLE ALGERIANISTE

http://popodoran.canalblog.com/archives/2011/08/10/11250833.html

http://popodoran.canalblog.com/archives/1962_5_juillet_oran____le_genocide/index.html

https://www.calameo.com/read/000059729310077f2ef20 Page 20

 AMITIÉS PIEDS NOIRS ET VIVE L'ALGÉRIE FRANCAISE

  PAYA_JEAN-FRANCOIS_Massacre du 5 juillet 1962.pdf CLIKER AC/ALGERIE CLASSE 54/2

Le 18 septembre 2023 à 10:19
SUR LE CONTENTIEUX HISTORIQUE FRANCO/ALGERIEN

BONJOUR CONTRIBUTION DANS LE CADRE DU 50em CONGRES SUR LE CONTENTIEUX HISTORIQUE FRANCO/ALGERIEN

Pour ce faire et essayer d'en finir avec des reproches réciproques et respecter les versions historiques droit de chaque pays et que le président Français avait oublié voici une version de notre groupe d études pour essayer de clore ce débat et de passer aux choses sérieuses et d'avenir pour 2 peuples indissolublement liés par l histoire que cela plaise où non et le nombre de binationaux toujours croissant et le nombre de morts pour la France *cordialement JF P

Si nous ne faisons pas d'erreur la colonisation de l'Algérie fut la rare (si non la seule) à se dérouler suite à des agressions continues venues de la région colonisée (surtout par mer) pendant plusieurs siècles ****(aprés l occupation de l Espagne et du sud de la France plusieurs siécles !)

Les officiels Algériens demandent toujours à la France des excuses voir des réparations pour avoir occupé 130 ans leur pays et ils font remonter ce contentieux au 5 juillet 1830 !

Très bien, mais comme ils font remonter leur histoire que nous respectons et l'existence de“L ÉTAT ALGÉRIEN” bien antérieurement à l’Indépendance de 1962 en y incluant les 300 ans d'occupation Ottomane et mème avant à partir du X em siècle avec l'appellation de la ville d 'Alger (ex Icossium Romaine) par Bologhine ibn Ziri chef berbère musulman Chiite sous des califes Fatimides considéré par l'école Algérienne comme fondateur du pays (anniversaire célébré sobrement*** ) suivi des dynasties musulmanes postérieures ;puis en s’appuyant sur les traités passés entre la régence d’Alger Ottomane et la France ; pour la libre circulation maritime et le commerce voir l’historiographie Algérienne;(archives à Istambul ! ) Nous pensons que cette histoire constitutive de la Nation Algérienne et difficile si non inutile de remettre en cause sur le plan diplomatique (si non historique) pour aborder le présent ! Avec l’Algérie actuelle rien ne sert de débattre là-dessus ;chaque pays restant libre de déterminer sa mythologie historique comme la France avec Clovis et Charlemagne *

MAIS ALORS POUR RESTER ÉQUITABLES IL FAUT FAIRE L ADDITION DES GRIEFS ET DES RÉPARATIONS DEPUIS CES LOINTAINES PÉRIODES POURQUOI COMMENCER EN 1830 ?

Les corsaires barbaresques ont capturé des milliers de navires chrétiens et ont attaqué à plusieurs reprises la plupart des localités côtières des rives de la mer Méditerranée. Ce qui conduisit les habitants à abandonner les anciens villages côtiers en France, Italie et Espagne et à en construire d'autres, souvent fortifiés, sur les hauteurs et collines. Les razzias ont été un tel problème que les côtes sont restées en partie désertes jusqu'au début du XIXe siècle "" . IL faudrait faire un bilan exhaustif de ces exactions matérielles, des victimes et des otages mis en esclavage pendant plusieurs Siècles, des estimations sont toujours possibles mais resteraient inférieures à l'enjeu Historique élémentaire alors ces considérations pourraient permettre de solder le contentieux Franco/Européano Algérien et de passer aux choses sérieuses et d'avenir pour les deux pays indissolublement liés par une histoire commune pas seulement antagonique et parfois mélée  pour définir les frontières du grand Sud si précieuses avec gaz et pétrole*                   Cordialement JEAN- FRANCOIS  PAYA     CERCLE DU POITOU"“ETUDES HISTORIQUES 3”

Retour synthèse du massacre du 5 juillet 1962

2 octobre 2022

« NE VIENS PAS NOUS DONNER DES LEÇONS, MACRON ! »

Par José Castano

« Je n’aime que ma patrie ; je ne crains que les dieux ; je n’espère que la vertu » (Montesquieu) –Pensées-

Giorgia MELONI, « En voilà une qui en a ! » (Aurait dit Coluche). Voyez-la lors d’un meeting, interpeller le Président français en ces termes : « Ne viens pas nous donner des leçons, Macron ! ». La vidéo est éloquente et mérite de faire école dans la sphère des apprentis orateurs. C’est du grand art !

            Lors d’un grand meeting en 2019 à Rome, Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, parti souverainiste conservateur, s’était déjà écriée : « Je suis Giorgia Meloni. Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et ça, vous ne me l'enlèverez pas ! ». En France, cet « excès de patriotisme » aurait été qualifié de « séditieux ». Giorgia aurait été vouée aux gémonies et fait l’unanimité des censeurs… Les laquais de télévision et les scribouillards l’auraient traitée de « raciste » du moment qu’elle voulait libérer la France de l’intégrisme islamiste et de l’immigration sauvage. On aurait tendu à sa sincérité tous les pièges possibles. Au lieu de l’aider et admirer, on se serait occupé à la faire trébucher, à la déconsidérer, à l’écœurer. Hélas ! On y serait sans doute parvenu car quel cœur propre pourrait survivre aux ignominies de la « politicaille » ?

            Dans cette France désormais méconnaissable soumise à la « pensée unique » cette machine du mensonge, livrée au terrorisme, à l’islamisme, aux bandes des cités, gangrenée par les syndicats, les associations adeptes de la tartufferie des droits de l’homme et de l’antiracisme, minée par l’insécurité, les émeutes, les grèves et le chômage, décérébrée, sans mémoire, résignée à la stagnation, au recul, à la déchéance et à la fin, que pourrait faire Giorgia ? En Italie, elle a brandi l’étendard de la reconquête face à l’invasion-immigration qui frappe tous les pays d’Europe et qui les vouent à une fin inéluctable. Elle a proposé aux siens l’ardeur, l’action, l’honneur, l’élan, le sacrifice, le travail, la patrie, la famille en se battant comme un vrai soldat, non pas parce qu’elle haïssait ceux qui étaient en face d’elle, mais parce qu’elle aimait ceux qui étaient derrière elle.  Découragés par l’incapacité de leurs élites à les maintenir à la hauteur de leur destin, les Italiens l’ont entendue et l’ont portée au pouvoir… alors qu’en France il n’est toujours question que de combinaisons, de petites alliances opportunistes et, par-dessus tout, de zèle excessif afin d’attiser la haine entre Français. Et pendant ce temps, la France crédule et soumise est en danger… La France inexorablement se meurt, sourde à cette recommandation de Georges Bernanos : « L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait ! ».

José Castano

23 avril 2022

DES COMPATRIOTES MUSULMANS

moins obtus que le premier magistrat du pays ?

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 21 avril 2022

Lors du débat du 20 avril 2022 au sujet du projet d'interdiction du port du voile dans l'espace public, j'ai cru que j'hallucinais ! Ne voilà-t-il pas que la candidat "homme" exprimait avec une "mâle" assurance une opposition catégorique à toute prohibition du voile ! Je crois même avoir entendu que ceux qui s'opposeraient à ce port seraient des promoteurs de la guerre civile ! Rien que cela !

Cela me renvoie à une discussion que j'ai eue dans la rue avec un jeune compatriote d'origine algérienne peu de jours auparavant !

Pour faire court :

Moi : « Je suis contre le port du voile »

Lui : « Vous êtes raciste » !

Moi : « Je n'ai fait que défendre dans ma vie les musulmans : harkis, mahorais, anjouanais. Ces derniers aggravant leur cas ! En plus d'être musulmans, ils sont noirs » (Rires)

Je poursuis : « Il y a trente ans, ou plus, en tant que chef de bureau à la Préfecture, je filtrais les photos d'identité et recueillais les doléances de celles et ceux qui exigeaient, pour l'établissement de leurs titres d'identité, la prise en compte de photos avec voile. La base légale imparable de la décision de refus : un décret de 1947 (ou aux environs) qui prône la présentation de photographies, tête nue, avec visibilité de la racine des cheveux.

Un avocat[1] venu de Roubaix (tiens, tiens !) reprochait à la préfecture du Haut-Rhin d'être la seule de France à demeurer intransigeante (Tu parles, Charles !) et à refuser le voile ! Bien sûr, je restais ferme !

Patatras ! Recours devant le juge ! Finalement, la Cour d'Appel débouta les deux plaignantes, une Marocaine et une Turque, si je ne m'abuse ! La Turque était même condamnée à payer un dédommagement à Madame le Préfet !

J'ajoute qu'à l'époque, les voilées intéressées à défendre leur « beefsteak » étaient invitées à se plaindre dans le grand bureau (à l'époque) du Chef, à savoir, votre distingué serviteur... Aucune ne vint, à mon grand dépit. Je reçus par contre, l'un ou l'autre barbu de mari, que je sus éconduire sans difficulté !

L'un d'eux, un Marocain me lança : « Ma femme n 'est pas une putain[2] et argua : « les bonnes sœurs, elles, ont bien un voile ! »

J'entends encore ma réplique, immédiate : « Je vais donc appeler votre femme Soeur Fatima ! » Rire franc et massif !

J'ai bien évidemment relaté tout cela à mon nouveau "copain" d'il y a quelques jours, qui fut un tantinet ébranlé dans ses quelques peu fragiles convictions :

1) Il se moqua rétrospectivement de mon interlocuteur marocain le traitant dédaigneusement de "blédard"

2) Il fut passablement sensible à un argument sécuritaire dont je lui fis également part[3]

Que dire de plus si ce n’est que tout bien considéré par ailleurs, je ne sors que renforcé dans mon choix du vote de dimanche. En fait, je n’agirai dimanche 24 en glissant mon bulletin dans l’urne, pas autrement que mon amie Djamila qui vota en 2002 alors pour papa Le Pen (aux deux tours, sans hésiter, m’écrivait- elle) et les deux filles de Fariza, cette année, qui, elles, se détermineront pour Fifille Le Pen.

Jean-Michel WEISSGERBER

Transmis par Maurice Calmein

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[1] Notre entretien fut somme toute des plus courtois, il était dans son rôle, de plus, et lui et moi, nous nous occupions de la communauté harkie.

[2] Vu « l’engin », elle ne risquait vraiment rien de la part du chef de bureau de l’époque.

[3] Imminence d’un attentat : les forces de sécurité sont forcées à procéder à des contrôles massifs d’identité, leur tâche sera singulièrement compliquée si elles sont dans l’obligation de faire des identifications avec voile ! Choupinet y as-tu pensé ?

7 novembre 2021

LA HAINE ANTI PIED-NOIRE

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 4 novembre 2021

Du Sud-africain Eisenberg à l’Africain du nord Benjamin S. (1)

Faudra-t-il encore et toujours rappeler les morts de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger, crier partout notre douleur à cause des sacrifiés du 5 juillet 1962 à Oran où périrent plus de 800 pieds-noirs et musulmans pro-français (2), marteler tous azimuts le martyre de dizaines de milliers de harkis, de leurs femmes et enfants abandonnés par l’armée française (qui avait des ordres pour ce faire) ?

Comparons la place accordée par les organes de presse de la bienpensance (Le Monde, Libération, le Nouvel Obs, sans compter l’indécrottable quotidien communiste L’Humanité) à certains événements (la torture exercée par l’armée française ou la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris) à celle faite aux événements susvisés (3).

Il y a bien deux sortes de victimes… Vae victis ! Plus que jamais s’applique cette devise du chef gaulois Brennus. Les parias par excellence ne sont-ils pas les Français d’Algérie ?

Votre serviteur se doit donc de dénoncer encore aujourd’hui les cris de haine à tout va. Au début des années soixante, un livre odieux intitulé « Fascistes et nazis d’aujourd’hui », signé Denis Eisenberg et produit par les Editions Albin Michel (1963), attirait mon attention chez un bouquiniste des quais de Seine, à un prix dérisoire mais encore exorbitant au vu de sa valeur réelle.

Qui connait aujourd’hui Eisenberg, né dans le Transvaal en 1929, marié à une Française ayant quitté une Afrique du sud de l’apartheid où il est né et a grandi (4), qui affirme avoir parcouru l’Afrique et gagné la Turquie pour aboutir à Paris ? Il prétend dans son introduction, bâclée comme l’ensemble des seize chapitres, vouloir dénoncer « l’évangile de la violence » se répandant selon lui dans le monde. Qui mieux, à ce qu’il écrit, sont les propagandistes de la haine si ce ne sont les SS, les encartés SS et les anciens ultra-collaborateurs à l’instar du Français Maurice Bardèche ? Cependant, à y regarder de près, la cible réelle, ce ne sont pas vraiment eux mais les Français d’Algérie, ces fichus pieds-noirs ! C’est bien connu : OAS = SS ! Un des passages les plus significatifs, page 50 (lisez bien, amis lecteurs, vous n’en croirez pas vos yeux) : « On peut affirmer (5), nous l’avons vu, que l’OAS compte parmi ses sympathisants les 3000 fascistes avérés qui militent en France, anciens volontaires de la LVF ou anciens SS de la Division Charlemagne » (6). C’est évidemment plus que grotesque et ne repose sur aucun fait avéré. Ce qui, par contre, est incontestable c’est que parmi les adversaires les plus acharnés de la politique algérienne gaulliste figuraient deux authentiques héros de la Résistance, Georges Bidault et Jacques Soustelle, ce que Denis Eisenberg est bien obligé de reconnaître ! N’empêche que de la page 35 à la page 51, l’OAS, couplée parfois avec le CNR (Comité National de la Résistance), est citée vingt-six fois en tant que protagoniste des « fascistes et nazis d’aujourd’hui » ! Ils défendent qui, ces OAS-SS ? Ben voyons « l’Algérie française », ce slogan de qui ? Des COLONS PIEDS-NOIRS ! Et puis, voyez-vous, partout en Europe et dans le monde, les OAS et leurs frères SS s’activent et s’agitent.

Au chapitre Belgique, la patrie de Léon Degrelle, chef des Rexistes et ancien officier SS, on relèvera entre autres, page 69, le nom de Pierre Joly « après avoir un temps été porte-parole d’Ortiz, réfugié aux Baléares au lendemain des barricades d’Alger » … Et au chapitre Canada, pages 179,180, on peut lire : « le Front de libération québécois, mouvement séparatiste qui comprendrait (admirez le conditionnel !) des pieds-noirs arrivés récemment d’Algérie et sans doute anciens membres de l’OAS » … Et pour enfoncer un peu plus le clou : « Dans un tract diffusé à Québec après l’attaque systématique des casernes et sur un ton qui rappelle étrangement celui de l’OAS, le FLQ annonce dans un style militaire… ».

Et comme personne n’a pu freiner ce sinistre Eisenberg, il n’hésite pas à surenchérir dans son discours des plus haineux : « Si certaines organisations d’extrême droite sont à ce point imprégnées d’idéologie nazie, c’est que dès avant-guerre, le Parti National de l’Unité groupait plus de mille chemises bleues. Ils étaient les précurseurs de l’actuel fascisme canadien où se fait sentir en outre aujourd’hui l’influence des réfugiés hongrois et des pieds-noirs ».

On ne saurait être plus clair… et moins convaincant, et surtout ridicule lorsque l’on sait que ce n’est tout de même pas un dirigeant de l’OAS-CNR, ni Bidault, ni Soustelle, qui s’écria avec des trémolos dans la voix « Vive le Québec libre » !

Pourquoi citer longuement aujourd’hui ces passages grotesques ? C’est que justement, à l’époque, cette littérature assez répandue n’était pas dénoncée pour ce qu’elle était : un épouvantable cri de haine envers une partie de la population française éprouvée et vulnérable. C’est grave et même trop grave ! L’OAS, un ramassis de nostalgiques hitlériens ? C’est dans ses rangs que l’on trouvait les (trop) rares ennemis de la politique absurde et déshonorante de Qui-vous-savez, dont beaucoup étaient en réalité d’authentiques héros de la Résistance ou des libérateurs de la France occupée, tels Gardes, Godard, Holeindre ou Château-Jobert, entre autres.

En 1963 donc, le Sud-africain Eisenberg et en 1999, un autre Africain, du nord celui-là, le prénommé Benjamin, traître absolu, dirait Zemmour, fait paraître un bouquin qui a priori peut sembler qui peut sembler plus subtil que le précédent et un tant soit peu plus documenté. Mais ce n’est qu’une apparence car en l’analysant on s’aperçoit qu’il est tout à fait dans la lignée de celui de son prédécesseur breveté es-injures et invectives garanties pur porc car le mal absolu ne peut surgir que de l’extrême droite. Voyons d’un peu plus près : Le titre invoque la mémoire et les éditions s’intitulent La découverte ! Une découverte dont on s’aperçoit très vite qu’elle est bien faussement qualifiée ainsi ! Le sous-titre : « De l’Algérie française au fascisme anti-arabe » ! Pour reprendre l’humour d’un palmipède, « C’est du réchauffé » … Dès l’introduction, on flaire l’imposture et l’entourloupe : « Avec le passage des générations, les enfants d’immigrés s’intègrent pleinement à la société française ». Il est vrai que les Mohamed Merah, les frères Kouachi et autres aimables enfants d’immigrés n’avaient pas encore fait parler d’eux ! Quoi que Khaled Kelkal…

Très rapidement, on n’est plus dans l’omission, voire le mensonge, mais bien dans l’imposture la plus totale ! Benjamin S. entend démontrer (pages 33 et 34) que sur « un faux modèle de la République, en Algérie peut se développer un racisme particulier ». Et d’où vient ce fichu racisme ? Evidemment, du refus des Français d’Algérie ! Ce sont donc les pieds-noirs qui sont et restent coupables ! L’exigence était l’exclusion de l’autre. Cette exclusion a-t-elle été imparable ? Bien sûr que non ! Car ce que ne dit pas Benjamin, ce qu’il occulte totalement, c’est que l’indigène pouvait parfaitement s’assimiler sans pour autant abandonner sa religion, ses particularités. L’autre n’était nullement astreint à se convertir au christianisme, ce que d’ailleurs d’autant plus d’Algériens font aujourd’hui et pas seulement des Kabyles. Ahmed Djebbour (cité page 44) était bien Français musulman de droit commun et les prétendus Accords d’Evian n’ont pu changer quoi que ce soit à cette réalité qu’ils ont singulièrement oblitérée !

Je pourrais citer d’innombrables Français musulmans de droit commun que Benjamin S. et son ami Mohamed Harbi, autre imposteur de taille, n’évoquent jamais. Tiens, il y a parmi eux une amie intime de la passionaria hystérique pro-FLN, Gisèle Halimi. Notre très contemporain enragé dénonciateur des OAS-SS n’en démord pas (page 34) : « Les partisans de l’Algérie française, regroupés dans l’OAS, se recrutent exclusivement (sic !) dans les rangs de l’extrême droite, en France ». Que dirait le menteur, bonimenteur par excellence, si l’on osait l’assertion suivante : Les partisans du FLN, quasi-exclusivement anciens hitlériens (7), se recrutèrent exclusivement parmi les vichystes, les fascistes, les ultra-collaborationnistes et leurs héritiers. Et pourtant, regardons d’un peu plus près quelques pédigrées :

Maurice Duverger, plastiqué à deux reprises par les méchants hommes noirs de l’OAS, était avant-guerre à la pointe du combat des jeunes Doriotistes ;

Jean-Paul Sartre, avant de rejoindre in extremis Combat, fricotait avec Radio Vichy (8). Il fut aussi plastiqué à deux reprises.

Paul Ricoeur, ardent dénonciateur des colons et ancien pétainiste, en pinçait pour les nationalistes algériens.

Je n’insisterai pas sur le cas de Maurice Blanchot, vaillant rédacteur du Manifeste des 121, pour ne pas chagriner un de mes anciens professeurs…

Bon, accordons quand même pour être juste un petit satisfecit à notre Benjamin. Page 35, il reconnait une facette bien peu ragoûtante du Grand Charles, aussi surnommé la Grande Zohra par ces ô combien détestables pieds-noirs : C’était un raciste hors pair. « Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français » ou encore « Mon village ne s’appellerait plus Colombey- les-Deux-Églises mais Colombey les deux mosquées » !

Relevons, une fois n’est pas coutume, que Benjamin S s’accorde parfaitement avec l’hebdomadaire Rivarol (édition du 7 juillet 2006) : « Le Grand Charles ? Un grand raciste. » (9). Ajoutons à cela, s’il faut en croire un témoignage repris à l’occasion d’une émission sur Gaston Monnerville diffusée à deux reprises par LCP, notamment le 24 octobre 2021, cette remarque de la plus parfaite goujaterie gaullienne à propos de Madame Monnerville lors d’une réception officielle : « Je ne comprends pas qu’une blanche épouse un noir » !

Jean-Michel WEISSGERBER

Transmis par Maurice Calmein

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Renvois:

(1)   S comme servile, soumis ou stipendié ?

(2)   Ce jour-là, l’officier Rabah Khélif sauva l’honneur de l’armée française en désobéissant aux ordres.

(3)   Cela fait 60 ans que l’on peut mesurer la signification de l’expression Deux poids et deux mesures…

(4)   Dans les pays anglo-saxons, apartheid et discriminations ; sous la souveraineté française, rien de cela au moins officiellement. En 1921, le plus prestigieux des prix littéraires décerné à un noir. Quid des USA qui ne cessent, un comble, de nous faire la leçon aujourd’hui ?

(5)   Cela me rappelle Pierre Dac et Francis Blanche : « Pouvez-vous nous dire… ? », « Vous pouvez le dire ? », « Il peut le dire, bravo ! ».

(6)   Christian de la Mazière, ancien SS de la Division Charlemagne, tombeur de Dalida, Brigitte Bardot et Juliette Gréco, avait bien autre chose à faire que de s’enquiquiner avec la politique !

(7)   Plusieurs cas avérés de personnalités du FLN qui débutèrent leur carrière politique à l’ombre de la Croix gammée. J’ai évoqué à plusieurs reprises la figure emblématique du SS Mohamed Saïd dans Riposte laïque et Jeune Afrique.

(8)   Voir ma contribution du 7 septembre 2019 publiée par Riposte laïque.

(9)   Un de mes anciens amis qui a milité dans le Mouvement Jeune Révolution m’a assuré que De Gaulle était bien le plus illustre des Français car il était une grande canaille au milieu d’une multitude de petites…

 

                     

 

16 juillet 2021

LARGAGE MAISON DU CAILLOU

Par Jean-Michel WEISSGERBER

 Colmar le 12 juillet 2021,

Perspective d’avenir biscornue pour le « Caillou » en voie de « largage – maison » par la classe politique française.

Je me pose une question depuis des années : est-il possible de faire pire qu’à Évian, dont on va bientôt célébrer, toute honte bue, l’anniversaire des « accords » ?

Hélas oui ! Avec la nouvelle Calédonie !

Après une prétendue session d’échange et de travail, tenue à Paris fin mai et début juin 2021, Sébastien LECORNU, actuel ministre des Outre-Mer, s’évertue à nous mentir et à nous endormir :

1) Il prétend qu’une période de convergence et de stabilité, prévue du 13 décembre 2021 au 30 juin 2023, va permettre à la France de sécuriser la fin de l’accord de Nouméa ! Afin d’asseoir l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, seront traités (excusez du peu !) les inégalités sociales et économiques, le système éducatif, le bilan de la décolonisation (un nouveau torrent de repentance en perspective !), un travail collectif de mémoire et de réconciliation (et re-repentance heureuse !).

Pourquoi cela n’a-t-il pas été accompli depuis la poignée de main LAFLEUR-TJIBAOU ?  (chef canaque mort français !).

Au fait, si l’indépendance l’emporte avec une seule voix, la France n’a plus rien à dire…

 

2) Personne ne tique concernant une question cardinale : qui bénéficiera de la double nationalité ?

C’est clair : resteront Français les Caldoches et assimilés, et deviendront citoyens Kanakes d’office tous ceux qui relèvent du droit coutumier !

Pas très constitutionnel et égalitaire, mais nos antiracistes et anticolonialistes indécrottables ne protesteront pas !...

Et puis, bon courage à la jeunesse Canaque, qui avec un passeport flambant neuf, avec le label Kanaki, fabriqué en Chine (c’est moins cher), affrontera les difficultés du monde moderne et les requins qui s’abattront sur le « Caillou » !

Voilà où l’on en sera après le voyage éclair de Rock VAMYTAN, tenu secret au lendemain des résultats du deuxième référendum, ayant vu se rétrécir la masse des voix loyalistes, déjà passablement malmenée avec la scandaleuse restriction du corps électoral.

Alors, avec moi dites NON à la forfaiture et à la trahison !

Jean-Michel WEISSGERBER , Patriote français au combat depuis un bon demi-siècle.

Article transmis par Maurice Calmein

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3 avril 2021

LE CARICO

Pour faire un carico il faut :

D'abord un plan, mais quelque chose de sérieux car c'est un engin de transport dans lequel on est pas installé en toute sécurité, soit assis, soit couché dessus et presque à plat-ventre et debout,,,c'est la position la plus casse gueule.

Des planches, ça c'est pas trop compliqué à trouver mais il faut quand même s'en occuper,

Des clous, des vis et même des boulons si on veut faire les choses bien et c'est la quincaillerie qui se trouve le plus facilement dans la caisse à bricolage de nos parents.

Et puis le plus dur à se procurer ,,,, les roulements à billes.

Nous avons écumé tous les garages de la ville,les agences Peugeot, Renault, Citroën, Simca, Panhard et choux blanc, nous n’avons rien trouvé,,, des neufs oui, et là nos tirelires ne pouvaient pas faire face.

- On laisse tomber dit Bernard nous n’aurons jamais temps de nous entraîner correctement.

Car cette construction de carico, c’était pas pour rien, la bande de la place Hoche organisait une grande course et nous avait invité à y participer.

Il y avait une équipe de la rue de la cagaruta (rue Bernardin), une autre de Saint Pierre supérieur, une de Saint Eugène et peut être une ou deux de Gambeta.

- Joai tché , on va pas se dégonfler, on vient de me passer le parcours : Départ rue de Mostaganem, puis rue Beauharnais, on tourne rue de la cagaruta ( Bernardin) ensuite rue de Turenne jusqu’à la rue Dufour, on arrive place Hoche et pour finir arrivée au stade du Caïd. C’est pas mal non ?

- Et à chaque changement de rue il faut changer de pilote ?

- Et oui Bernard , Rue de Mostaganem/Beauharnais un pilote jusqu’au virage de la rue Bernardin et là changement de cavalier jusqu’à la rue de Turenne, descente très raide jusqu’à la rue Dufour. Puis enfin Place Hoche avec arrivée au stade du Caïd. Ce qui nous fait cinq pilotes et deux pilotes remplaçants car les cotes sont raides et je le souhaite pas mais des chutes sont possibles et il faut tout prévoir.

- Et si on a pas de roulements on fait quoi ?

- Demain de très bonne heure avec Georges nous montons à Santa Cruz pour brûler un cierge por si las moscas !!!

- C’est vrai, dit Marcel, que vous êtes de vrais santicos !

Et toute la bande éclate de rires.

Neuf heures, Kader son seau et sa peau de chamois arrive dans la rue, Kader a un grand sourire, il pose le seau devant nous et dit :

- Regardez ce que j’ai trouvé au Hambri.

- T’as trouvé une peau de chamois, t’es fort Kader.

- Mais non, besugo, regarde sous la peau de chamois.

- Purée Kader t’es le roi des rois, comment t’as fait ça ?

- ça c’est mon grand secret et surtout ça reste entre nous, vous dites pas que ça vient du hambri.

- Ecoute Kader c’est souvent qu’on monte au Hambri pour acheter, des jeans, des blousons ou des écussons et on a jamais vu de roulements.

- Les amis le hambri c’est très compartimenté, il y a l’habillement mais aussi l’outillage, la ferraille diverse et variée, le cuir, les pièces détachées auto et plein d’autres choses, si tu veux des babouches tu les trouveras pas à la ferraille etc. Il faut connaître tous les coins et toutes les spécialités, si non tu te perds la bas dedans.

- En tous cas mille fois merci Kader hé les copains un banc pour Kader un, deux, trois

Et toute la bande se met à taper des mains en scandant « un banc pour Kader, un , deux, trois, un, deux trois, quatre cinq un deux trois…. »

- Chuuuut dit Kader vous allez attirer l’attention des folloneros de taxis, et ils vont me poser des tas de questions que j’ai pas, mais alors, pas du tout, envie d’entendre,

Bon maintenant, gros problème, il faut construire le carico en toute discrétion, car nos parents n’aiment pas trop les caricos à cause du bruit et surtout de la dangerosité de l’engin.

Chez moi en sous sol il y a un couloir qui mène des caves des locataires à la cour intérieure de l’immeuble. Les seuls qui empruntent ce couloir sont les deux bouledogues poitrinaires, de la concierge, madame Tobaruela, Mais elle ne parle que l’espagnol et si on ne fait pas trop de jaleo elle ne dira rien.

Et puis ce couloir servira à entreposer notre matériel en toute discrétion, bien entendu à onze heures trente le matin et à dix sept heures trente l’après-midi il faudra tout ranger soigneusement.

Bon les artistes demain huit heures moins le quart chez moi, il faut absolument que demain soir le carico soit prêt, et que l’on décide de chaque pilote pour faire le « road book.»

- Le road quoi ? Purée René tu t’es torché avec le Larousse anglais/français ou quoi ?

- C’est le plan du parcours avec tous les détails, pilotes compris, esta bueno ?

- Aller les amis hasta mañana.

La nuit a été compliquée, j’ai tourné et retourné dans le lit, des roulements mal graissés qui ne voulaient pas rouler, des rues Beauharnais et de Turenne dans la pente n’arrêtaient pas de tomber en à pic, la trousse à pharmacie qui était à moitié vide, le sparadrap qui ne collait pas, enfin tout pour rendre un homme heureux.

Au matin, maman qui voit l’état de mon lit, met tout de suite sa main sur mon front :

- Que passa hijo tu as de la fièvre ? Non tu es frais comme tout et elle me fait une grosse bise sur le front.

- C’est rien maman un peu de cauchemar, j’ai rêvé que je perdais au foot.

- Le foot c’est pas grave, faut pas te mettre comme ça !

- T’as raison maman, mais je commande pas mes rêves.

- Que tonto, heureusement que tu commandes pas tes rêves, dit elle en riant.

Maman et ma frangine sont parties au boulot, les copains ne vont pas tarder à arriver, un grand bol de café con leché et des tartines de pain grillé bien beurrées et me voila prêt pour la réunion de préparation du carico et de la course.

Georges déplies une grande feuille de papier où sont dessinés tous les plans du carico de course, toutes les dimensions sont indiquées avec précision, un vrai travail de pro, il répartit les tâches de chacun et la maison devient un vrai atelier, ça scie , ça coupe, ça visse,ça boulonne, ça ponce et Georges nous peint la tête de Popeye le marin qui est notre signe de reconnaissance,  à midi la bête est pratiquement prête, il ne reste que l’assemblage des différentes parties et en fin d’après midi le carico sera opérationnel et il ne nous restera plus qu’à l’essayer.
Un sérieux coup de ménage à onze heure et demi, avant que maman et ma sœur ne reviennent du boulot.

L’après-midi, se passe sans encombre,en une heure les parties sont assemblées, notre carico de course ne demande plus qu’à prendre la route.

Une tournée générale d’eau fraîche et de coco pour fêter ça.

« Bon, demain matin, les amis rendez vous devant le temple protestant de la rue Elisée Reclus à l’angle du boulevard des chasseurs ».

Le lendemain à huit heure trente pile, toute la troupe se retrouve devant le temple.

« Norbert et Bernard vous vous placez au croisement de l’avenue Alsace Lorraine pour faire gaffe aux voitures, Robert et Marcel pareil à l’avenue de la vieille mosquée, dès que le carico est passé on se retrouve boulevard front de mer. »

Georges enfourche le « bolide » et je le suis à pieds. « Pas trop vite Jo gaffe aux autos. »

Tout se passe à merveille, aux deux croisements aucune circulation et nous nous retrouvons fous de joie boulevard front de mer.

Nous emplissons nos poumons de l’air marin du grand large, le carico s’est super bien comporté, tenu de mains de maître par Georges.

La vue est magique de la montagne des Lions à Santa Cruz.

Le port défile sous nos yeux et nous rappelle nos exploits, le souvenir de ma canne à pêche me donne un coup de blues, bien vite passé, car cette fois c’est certain nous somme prêts pour la course.

Comme d’habitude lorsqu’il y a des décisions importantes et secrètes à prendre la bande se retire au petit jardin face au square Cayla le but est d’étudier le parcours dans ses moindres détails et de décider qui pilotera dans chaque secteur.

Pour ne pas attiser la curiosité des riverains du quartier Saint Pierre, nous décidons de nous diviser en deux groupes de trois pour inspecter les lieux de la course.

Georges, Bernard et moi dans un premier temps puis Robert, Norbert et Marcel une demi-heure plus tard et toujours dans un souci de discrétion nous ne ferons pas le trajet dans le sens inverse de la course, mais en partant directement à l’angle de la rue Beauharnais et de la rue de Mostaganem,

Et nous attaquons la rue de Lourmel, à l’angle rue d’Arzew c’est là que se situe le bar le Sphinx une des meilleures Kémia d’Oran et devinez qui est là, attablé devant deux cafés, le papa de Bernard qui joue au Jacquet contre un adversaire inconnu, il a commandé deux boissons et après chaque lancé de dés il change de place et joue contre lui même, comme ça il est toujours sur de gagner.

Bernard se fait tout petit pour échapper à la vue de son père, mais celui ci trop pris par la partie,ne lève pas les yeux de sa plaque de jeu.

Puis, un peu plus haut, le cinéma Richelieu une des plus belle salle d’ORAN . Il faut dire que dans le coin dans un rayon de cinq cent mètres, il sont nombreux les cinémas, le Colisée, le Regent, le Mogador, l’Idéal et même le studio des jeunes que les gamins du tout Oran appellent « le Bazooka », va savoir pourquoi. C’est le cinoche le moins cher de la ville et il drague toute le jeunesse , ses séances ont lieu le jeudi et le dimanche,

Bon revenons à nos moutons et à l’ascension de la rue de Lourmel, car le pente est de plus en plus raide.

Un peu essoufflés nous accostons rue de Mostaganem, après quelques mètres nous abordons la rue de l’Alma, puis la rue de l’abricotier et voila la rue de Turenne.

Plus que quelques mètres et nous arriverons rue Beauharnais le point de départ de notre grande aventure.

Sur le seuil de son magasin, une mamie tout de noir vêtue, les cheveux argentés peignés en un chignon sévère, nous regarde d’une drôle de façon, sur la porte de l’estancot s’affichent les illustrés de la semaine,Diabolo,Akim, le journal de Mickey, Blek le Roc et bien d’autres. Soudain une délicieuse odeur vient chatouiller nos narines,nous arrivons rue Beauharnais et se sont les délicates effluves de la biscuiterie Nord Africaine qui viennent nous ouvrir un appétit de douceurs.

- Voilà les gars c’est ici le point de départ, vous voyez la rue n’est pas large et nous seront au moins cinq équipages, il faudra jouer serré car un moindre écart pourrait nous faire perdre un temps précieux.

- Oh René que nous vaut l’honneur de te voir dans le quartier ?

Je suis surpris, mais je reconnais André le chef d’équipe de la biscuiterie,

-Salut André, je faisais visiter mon ancien quartier à mes amis,

-C’est bien les jeunes, tenez me dit-il l en me tendant une boite de madeleines « la Princesse » C’est notre dernière création, tu m’en diras des nouvelles.

-Un grand merci André, et le vélo c’est toujours d’actualité ?

- Plus que jamais, en ce moment je me prépare pour le critérium de l’écho d’Oran, et ton grand frère t’as des nouvelles ?

- Toujours à Paris encore six mois de stage.

- Tu lui passeras le bonjour.

- Pas de problème, et encore merci pour les madeleines.

Et oui les gars c’est ici que j’habitais à l’angle de la rue Dampierre,, juste en face de la biscuiterie.

On continue, voici la grande menuiserie Viscaino qui fabrique des glacières pour les brasseries et les grands magasins, c’est ici à l’angle de la rue Damremon que l’on faisait la fuguéra de la saint Jean, hum le goût des fèves au cumin que l’on nous offrait me reviennent en mémoire.

Vous voyez comme la pente est abrupte, nous arrivons rue de la cagaruta( rue Bernardin).

- Pourquoi la cagaruta ? Demande Georges

- Autrefois cette rue était un chemin de terre et les bergers conduisaient leur troupeaux par là pour aller sur les herbages de la colline et tu sais, ces bêtes ne respectent rien et caguaient au milieu de la route.

- Que azco dit Bernard,

- Mais non ce sont des petites billes d’herbes sèches et ça ne sent rien.

Bien, vous voyez le virage ne sera pas facile et c’est là que l’on change de cavalier

- Ben moi je veux bien,dit Bernard, car c’est plat et je pourrai tout donner.

- Ok. Mais tu feras bien gaffe la rue est un peu défonce et attention de ne pas péter un axe de roulement. Nous arrivons rue de Turenne et là tu me files le carico et je fonce jusqu’à la rue Dufour et ça descend sec,il ne faudra pas que je m’éclate contre la cave Sénéclauze, (c’est une des plus grande cave d’Oran et en pleine ville ce qui est assez rare, le nectar de chez Senéclauze est réputé dans toute la France,) mais le virage est large et là je proposerai à Robert de prendre le relais, arrivé place Hoche c’est Georges qui si colle jusqu’à l’arrivée au stade du Caïd, je proposerai à Norbert d’être l’infirmier de service et à Marcel d’être pilote remplaçant en cas de casse.

Et voilà le programme,la descente à été plus aisée que la montée rue de Lourmel.

Nous arrivons sous les arcades de la rue d’Arzew.

- Alors vous en pensez quoi ?

- C’est pas mal, mais il faut en discuter avec les autres.

- Bon dés que les autres arrivent on se retrouve à la maison et nous faisons le point en dégustant les bonnes madeleines «  la Princesse » et une tournée de limonade bien fraîche que j’ai acheté avec notre cagnotte.

Cette cagnotte est le fruit des épines d’acacia, je vous explique : au campico du front de mer il y a des acacias garnis de grandes épines, de temps en temps, nous en faisons la cueillette et nous les portons dans différentes brasseries, c’est l’outil idéal pour déguster les escargots de la kémia, sans se salir les doigts, les clients peuvent extraire la bête de sa coquille et quand le patron est bien luné ça nous rapporte quelques pièces et une tournée de limonade.

La bande est maintenant au complet on va pouvoir discuter sérieusement du parcours et de ses embûches.

- René tu nous as tout expliqué, mais, dis moi, le carico il descend tout seul de la rue de Mostaganem ?

- Pourquoi tu me dis ça Robert ?

- mais que leche ! Tu es tonto ou tu fais exprés ?

- Purée mais t’as raison

-Je sais et je sais surtout qu’il faut être un peu médio loco pour faire cette première partie et le plus grand médio loco et surtout casse cou c’est Norbert qu’en penses tu amigo ?

- René, dit Norbert, est-ce que je peux avoir une madeleine de plus ?

-Pos bien sur,

-Alors je suis plus que d’accord !

Et toute la bande applaudi, car ce premier tronçon est plus que casse gueule, mais Norbert se sent prêt a y aller et il ne faut pas le décourager, bien au contraire.

- Donc Marcel sera infirmier et pilote en cas de chute  et au cas où nous improviserons pour l’infirmier.

Autre nouvelles les amis ce soir il faut présenter notre carico dans la cour à l’arrière du bar Setiens pour l’homologation

- C’est quoi c’t histoire ?

-Tous les caricos participant à la course doivent être présentés pour voir s’il n’y a pas de trempas,

-ils ont peur qu’on branche un moteur électrique ? Dit Marcel.

-Je sais pas, je pense, qu’ils vont coller des numéros bien visible sur nos chars d’assaut, mais nous irons, qui c’est qui vient avec moi ?

-ça me dérange pas.

-Ok Marcel rendez vous à cinq heures ce soir devant l’église adventiste.

-Une dernière chose très importante : Norbert prend le premier relais, Marcel, l’infirmier de service, le suit et suivra la course jusqu’au bout, Bernard prend le relais, Norbert et Marcel sont derrière et ainsi de suite il faut que toute la bande arrive ensemble au stade du Caïd et qui c’est les meilleurs c’est les Popeyes de la rue Élisée Reclus : « Caramous, caramous, caramous cow cow et sardina hé bab riba !!!» crie en chœur toute l’équipe. 

Et à Cinq heures ,nous voila, avec Marcel, place Hoche et une bonne odeur de brochettes grillées nous chatouille les papilles.Ben oui le bar Setient est ouvert et tout d’un coup un jaléo, Denis de la rue Nobel à Gambetta que je connais bien, s’embrouille avec le fils du jolatero

- Que passa Denis ?

- Cette bande de tchancléros, y veulent pas homologuer mon carico,

- Et pourquoi ?

- Parce que les roues c’est pas des roulement à billes

- Et c’est quoi ?

- Des roues de landau.

- Tu déconnes Denis, vous êtes tombés du caminico de la muerte à la rue Nobel, da te cuenta un carico avec des roues de poussette et tu t’étonnes qu’il ne soit pas homologué ?

- J’aurais essayé mais trouver des roulements c’est pas évident corre y busquas et tu trouves rien, Aller tchao René et à bientôt avec les « Tchumbos avariés »

- Tchao Denis, hasta la otra.

Ah lala, « les tchumbos avariés » c’est une autre aventure que je vous raconterai un de ces jours .

- Merci René d’avoir convaincu Denis que c’était pas possible, à vous, fais voir l’engin.

- Je présente notre magnifique carico au jury, Laurent, le jolatero fils, emporte le carico et revient dix minutes plus tard,

- C’est d’accord les gars, vous avez le numéro trois que l’on va peindre dessus et on le garde vous le récupérez demain à partir de huit heures et demi, à dix heures moins le quart toute votre équipe doit être en place. Départ de la course dix heures précises, tout retard est éliminatoire.

- Quelle assurance on a que nos engins ne risquent rien au fond de cette cour ?

- La porte sera bouclée à double tour dès que le dernier carico aura passé son homologation.

- Tu ne m’avais jamais parlé de cette clause,

- Le comité d’organisation a décidé cela pour éviter des modifs de dernière minute et que tout le monde soit sur un pied d’égalité.

- Je m’incline mais je te le dis, j’aime pas trop ça, aller tchao à demain.

Le lendemain à huit heures trente pétantes Norbert et Marcel se présentent place hoche pour récupérer le carico, Norbert passe l’inspection de l’engin tout semble correct , et ils attaquent la grimpette vers la rue de Mostaganem.

Cinq caricos se sont vus valider leur participation : place Hoche, Saint Eugène, Élisée Reclus, Saint Pierre supérieur et le plateau saint Michel,

Tout à l’air super bien organisé, des groupes de deux sont prêts a intervenir pour barrer les voies au passage de la course. C’est incroyable mais de nombreux curieux commencent à garnir les trottoirs.

- Purée , Marcel, mais c’est que c’est du sérieux, là faut pas se louper si l’on ne veut pas attraper la jachma de notre vie, j’espère que les copains sont en place et que nous allons tout donner,

Bon Norbert regardes les caniveaux au bord de chaque trottoir, c’est pas du lisse, c’est du pavage si tu te mets la dedans t’es bon pour la casse, t’es N° 3 c’est tout bon, tu seras calé entre les quatre autres, mais attention aux écarts. Et arrivé à la cagaruta prends le virage pas trop sec, Bernard sera prêt pour le relais,

Dix heures moins cinq, Laurent arrive avec un magnifique drapeau à damier noir et blanc, tous les pilotes sont alignés sur la ligne de départ.

- Messieurs, vous êtes prêts : quatre, trois, deux, un, partez !

Dans un infernale vacarme les caricos s’élancent et avalent la rue Beauharnais sans coup férir, arrivés à la cagaruta le n°4 ripe en plein virage et heurte le N°5 qui bugne sur le trottoir et perd son roulement avant L ’arrêt brutal le fait chuter, pour lui la fête est finie.
Heureusement pas trop de mal pour le pilote, juste quelques tchichotes et des éraflures légères . Des spectateurs le prenne en charge un coup de mercure au chrome y basta,

Les autres au coude à coude foncent vers la rue de Turenne, Bernard prend le virage comme un champion et passe en tête, j’ai juste le temps de sauter sur le carico à sa place et en avant la musique à fond la caisse, j’ai l’impression que la cave Sénéclauze va me sauter dessus, un petit coup de volant a droite puis brusque ment à droite et je suis rue Dufour en douceur, Robert prend ma place et vlan direction place Hoche et elle est vite là, virage serré et Georges se jette sur le carico.

Le N°5, plateau Saint Michel fait un tout droit et d’un blinco il abandonne sa monture,un roulé boulée et il est debout, nous ne somme plus que trois et Georges est toujours en tête.

Soudain un grand » CCCCCCCCracccc ! l’essieu arrière casse arrivé rue de Tracktir, le carico ziguezague et stoppe, Georges et fou de rage, place Hoche et Saint Eugène franchissent l’entrée du stade du Caïd et place Hoche d’une courte tête gagne la course.

Bernard vient vers moi et me dit en me montrant le morceau d’essieu cassé avec le roulement à bille bien fixé dessus.

- Regarde René, tu vois comme moi ?

- Oh putain d’enfoirés !

Sur l’estrade dressé les réjouissances vont bon train, j’arrive avec mon morceau d’essieu vers le jolatero

- René désolé mais vous êtes éliminés, c’est vrai c’est rageant mais c’est la loi du sport !

- La loi du sport, tu te fous de moi Laurent ? Regarde l’essieu , si tu appelles ça du sport de scier une partie de l’essieu d’un concurrent, le vrai sport c’est d’annuler cette course truquée, je t’avais dit que laisser les caricos toute la nuit chez vous c’était bizarre.

- Tu m’accuses d’avoir truqué la course ?

- Je t’accuses de rien du tout je constate

- Bon je réunie le comité de d’organisation et je reviens.

Cinq minutes plus tard Laurent revient avec trois autres gars que je ne connais pas.

- René, comme vous étiez bien en tête et que le carico a cassé à l’entrée du stade, nous vous donnons le prix de la combativité et vous serez invités d’office lors de la prochaine course.

- Désolé tout cela c’est très bien, mais je veux que soit reconnu officiellement le sabotage.

Annonces le au micro,

Un quart d’heure plus tard, Laurent saisi le micro et annonce :

- Mesdames et messieurs, nous avons constaté le sabotage du carico des Popeyes, comme ils ont fait la course en tête, le directeur de la société Skill offre à l’équipe trois roulements à billes neufs qui vont leur être remis officiellement, leur donne également la coupe du grand prix de la combativité et les prie de recevoir toutes nos excuses, une enquête va être diligentée dès ce soir, car nous ne pouvons supporter que de tels actes soient organisés place Hoche et merci à tous pour votre participation.

Le pot de l’amitié est offert par la société CLO car tout le monde sait que « si c’est CLO c’est sain ». Bonne journée à tous.

- Bon c’est pas mal les gars et vive les popeyes !!!

Après cette journée bien remplie, retour a casa, maman a mit la table et me tend une enveloppe :

- Tiens fiston on ma porté ça pour toi

Surprise, surprise :

Excuses moi René, je me suis trompé de carico et c’est le tien qui a ramassé les coups de scie, je pensais m’attaquer à celui de la place Hoche, ces enfoirés n’ont pas voulu homologuer mon carico, j’ai crocheté la serrure, un jeu d’enfant pour moi, Désolé ne cherches pas à savoir qui je suis, à titre de revanche je vous dois bien ça,

30 mai 2021

MESSE BASSE A L'ELYSÉE

Sur le sort de la communauté harkie

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 25 mai 2021.

          Le 10 mai 2021 s’est tenue à l’Elysée, en présence d’Emmanuel Macron, une réunion d’une heure et demie pour aborder la question d’une loi de réparation concernant la communauté harkie. Pour le moment, « y en a pas bezef » à la connaissance du public… Pourtant, cette audience est censée être le premier pas vers une juste reconnaissance (enfin !) pour une communauté honteusement sacrifiée (1). Seul le site Harkis Dordogne a très brièvement évoqué une rencontre où quatre autoproclamés représentants des harkis se sont soumis (je cite) à « un devoir de confidentialité ». Ces quatre illustres « pénitents » sont les ci-après nommés Serge Carel, Mohand Hammoumou, Claire Tassadit Houd et Dalila Kerchouche.

         Lorsque l’on sait que le dit Hammoumou a accepté de passer sous les fourches caudines des sieurs Harbi et Stora (tiens tiens !) lors de la publication de l’ouvrage « La guerre d’Algérie-1954-2004 » (2), il y a de quoi être à la fois inquiet et scandalisé. Et il y en a qui s’imaginent que le temps des « béni oui-oui » et des notables est définitivement révolu…  Lorsqu’on lutte pour faire aboutir une revendication claire et légitime, il n’y a strictement rien à cacher !

         Les harkis ne peuvent plus être les dindons d’une farce dont les principaux protagonistes apparaissent être jusqu’à présent l’Etat français et les clans d’outre-Méditerranée…

         Pour conclure, je ne peux que me référer à la haute autorité de Boualem Sansal qui, dans la revue l’Arche de mai-juin 2021, proclame fort justement : « La réconciliation est pour tous ou pour personne ». L’ami Boualem souligne très opportunément qu’en ce qui concerne l’abandon des pieds-noirs et des harkis, « la France a fait montre d’un cynisme qui de nos jours la ferait condamner pour génocide contre l’humanité par la justice internationale ».

(1)   24000 juifs français martyrisés, au moins quatre fois plus de musulmans français. Assurément, le scandale majeur de la Cinquième république !

(2)   Page 12 : « Nous devons nous distancier du texte de Mohand Hammoumou et Abderhamen Moumen sur les harkis, dont l’analyse se fonde sur la négation du fait national algérien ».

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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22 mai 2021

RAPPORT AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR LA JOURNEE DU 5 JUILLET 62 à ORAN

Par Jean François PAYA

            Le rapport demandé par le Président de la république, à l'Historien Benjamin Stora sur l’état des lieux concernant l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie préconise «la mise en place d’une commission mixte d’historiens Français et Algériens pour faire la lumière sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962 "Donc singulièrement sur la journée du 5 Juillet 1962 dans cette ville !

Par JF PAYA auteur présent à Oran

           Certains correspondants nous demandent  encore une fois de synthétiser sur la base des nombreux documents existants et de nos témoignages de terrain les tenants et les aboutissants tragiques de cette journée "charnière " du 5 juillet 1962 à Oran  L'INDÉPENDANCE  DE L'ALGÉRIE Reconnue officiellement par la France à compter du 3 Juillet 62 suite au référendum du 1 er Juillet 62 "Ben Bella a perdu la partie" Télé Française la veille du 3 juillet entrée à Alger du GPRA; donc commentaires erronés donnant ce dernier "ayant gagné la partie" et l’ALN des frontières se soumettant au GPRA "dans cette course de vitesse " pour le pouvoir, ce qui a certainement favorisé les manœuvres de l'état-major de l'ALN explicité ci-dessous et la fausse neutralité préconisée par le pouvoir Gaulliste Français et le gel de l'armée FAF qui en réalité avantage le clan Benbelliste même un Historien débutant comprendrait cela !

https://www.ina.fr/video/CAF97505631/algerie-l-independance-video.html

           Le statut des Forces Armées Françaises découlait de la déclaration relative aux problèmes Militaires jointe à l'accord de cessez le feu (JO du 20 Mars 62) ---leur mission essentielle étant de contribuer par leur présence etc… Elles devront être en mesure d'intervenir pour porter secours en cas d'agression aux ressortissants d'origine Européenne ou se réclamant de la nationalité Française ---(sic)---------

           Mais nous avons déclaré : cafouillage le 5 Juillet à la préfecture d'Oran le préfet Français est encore formellement en place mais se voit signifier (illégitimement) son remplacement par Lahouari Souiah (Benbelliste notoire) désigné arbitrairement par le chef de la Willaya V en date du 5 juillet ! normalement il aurait dû attendre selon les accords d’Évian une directive de l'Exécutif provisoire d'Alger seul habilité à nommer les préfets et non obtempérer à une directive émanent d'un membre soumis à l'autorité de Boumédiène (démis par le GPRA )et de Ben Bella ;c'est bien pour cela que ce dernier le régularisera avec effet rétroactif qu'à la date du 6 le 11 Septembre (archivé) après l'entrée de Ben-Bella et Boumédiène à Alger!" CONSÉQUENCES LOURDES le Préfet Français en place encore représentant selon les accords d'Évian "l'Exécutif Provisoire " seule autorité légale en Algérie aurait dû devant la carence de “la force locale” et l'urgence demander l'intervention de l'Armée Française en légitime défense comme prévu pour nos ressortissants (De plus : pas pour" régler un problème entre Algériens")

           Ni le préfet Français ni le général Katz n'ayant suivi cette procédure on peut légitimement douter qu'ils l'aient fait sans l'ordre au moins verbal de l'autorité Française supérieure ! à quel niveau ? (Ce qui fait douter de la pseudo neutralité Française)

           Un Témoignage très intéressant nous dit "à 10 H le nouveau préfet d Oran n'est pas encore nommé (normalement par l'exécutif d'Alger)

           Singulier le préfet d'Oran Lahouari Souiah n'a pas été désigné primitivement par l'exécutif provisoire mais dès le 5 juillet par une lettre du colonel Othmane chef de la willaya V (Oranie) inféodé à l EMG d'Oujda. Lettre au Préfet d'Oran “sortant” qui fait ses bagages dixit JP Chevènement, l’officier détaché à la préfecture) (sources Archives et Historien Algérien Omar Carlier)

           NB : Pour procédure et exemple suivi scrupuleuse des Accords d'Évian : selon art 24 titre VII le 26 Octobre 62/ A Farés remet les pouvoirs de l'exécutif provisoire au président de l'Assemblée Nationale F Abbas.

           En ORANIE la willaya V appendice de l'ALN d'Oujda, était surtout composée de ralliés de la dernière heure et de déserteurs de la Force locale musulmane. Il faut souligner qu'en ORANIE les katibas de l'intérieur avaient été pratiquement anéanties par l'Armée Française. Le chef de cette willaya, le colonel Othmane acquis à Boumediene, préconisa des défilés de manifestations encadrés dès le 3 Juillet, y compris à Oran où 4 à 5 katibas (compagnies) de l'ALN locale reconstituée après le 19 Mars, défilèrent à la limite des quartiers musulmans. Il en fut de même dans toute l'Oranie sans incident notable.

           A Oran un "comité de réconciliation " avait été créé avec des notables Européens, et les derniers commandos de l'OAS voguaient vers l'Espagne avec l'accord tacite des autorités, tandis que les Européens, résignés participaient en majorité au référendum du 1er Juillet pour des raisons évidentes de sécurité. Armée des frontières contre GPRA Mais pour radio Alger, de nouvelles manifestations furent demandées par le GPRA pour le 5 Juillet, destinées à le " faire valoir ". Cette manifestation à Alger devait être présidée par Ben Khedda et Krim Belkacem les ennemis jurés de Boumediene et de Ben Bella. Pour les conjurés d'Oujda qui allaient ensuite s'installer à Tlemcen, cela ne pouvait se passer ainsi.

           Il leur fallait démontrer que les partisans du GPRA n'étaient pas capables d'assurer l'ordre tout en conjurant le risque d'une enclave européenne dans la zone Oran - Oran Mers el Kébir. Mais surtout ils préféraient avoir un prétexte pour faire intervenir massivement cette armée des frontières sans paraître faire un coup d’État. Bien sur la population ne comprenait rien à ce qui se passait et nous l'avons vue après le 5 Juillet, le long de la route Tlemcen Oran acclamer ces troupes, casquées, équipées de neuf, qui étaient supposées aller combattre l'OAS à Oran.

           Mais une fois sur place, elles mirent surtout au pas leurs opposants et les éléments musulmans perturbateurs que la provocation avait déchaînés  Au départ un défilé pacifique Il faut signaler qu'à l'intérieur de l'Oranie bien tenue en main par les Ben bellistes, aucune manifestation pour le 5 juillet n'était prévue mais difficile de contrecarrer l'appel du GPRA diffusé par Radio Alger ;surtout à Oran, où les éléments anti-état-major étaient influents parmi certains cadres intellectuels FLN, syndicalistes UGTA et scouts Musulmans avec un vieux fond messaliste persistant et une question lancinante : "Où était cette armée de parade pendant les années de braises ? " Aussi ces responsables s'empressèrent-ils de suivre les consignes d'Alger, alors que le capitaine Bakhti représentant la willaya V et parachuté à Oran après le 19 Mars, avait prétendu " que rien n'était prévu à Oran " où l'activité reprenait. Des banderoles significatives furent préparées, telles " Non au culte de la personnalité “ ” Un seul héros le peuple " parmi les slogans habituels aux " martyrs de la révolution " allusions à peine voilées contre le groupe dissident d'Oujda, sibyllines pour la population mais moins pour les journalistes qui couvraient l'événement dont beaucoup se réfugièrent ensuite dans le bâtiment de " l'Écho d'Oran " durant le reste de la journée.

           Les pompiers pyromanes de l'ALN, bien sûr, nous n'aurons jamais un ordre de mission signé de Boumediene. Mais Mohamed Harbi a écrit : L'état-major a une vue cynique des choses, il désire ruiner l'autorité du GPRA avec Ben Bella, il ne reculera devant aucun procédé pour se saisir du pouvoir. Et le garder...La suite l'a prouvé ! S'il était besoin d'autres preuves de ces assertions, la crise ayant éclaté au grand jour, nous avons retrouvé dans la presse des communiqués moins confidentiels que le nôtre : tandis que le groupe de Tlemcen faisait appel à l'état-major pour rétablir l'ordre et la sécurité à Alger, un communiqué des willayas III et IV " accusait un réseau dirigé par Yacef Saadi de tirer sur les djounouds, espérant profiter de la confusion pour occuper la capitale et préparer l'arrivée des bataillons de l'ex état-major (Le Monde). Ils ne purent y pénétrer que le 9 septembre. Idem un message " gêné-super " de l'armée française signale des tirs et des provocations dans les quartiers de l'Agha et des facultés à Alger des cris incriminant l'OAS auraient aussi été entendus ! Mais le procédé qui avait si bien réussi à Oran fit long feu. Après l'occupation d'Oran cet ALN du Maroc progresse vers Alger où elle ne put pénétrer que le 9 septembre avec de durs combats contre les troupes fidèles au GPRA au niveau d'Orléansville

           A Oran l'avancée de l'ALN du Maroc (qui dût cependant réquisitionner camions et bus privés) venue rétablir l'ordre en pompiers pyromanes avait été avalisée par un GPRA abusé qui dans un communiqué du 6 juillet, annonce une attaque de l'OAS  avancée dans un premier temps par les Benbelliste d'Oran, argument vite abandonné pour incriminer ensuite des bandes anarchiques 

           Une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur propagée par certains FLN (faction Benbelliste sur un retour des commandos OAS) provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages reçus) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant de facto à cet objectif !

https://histoirecoloniale.net/le-5-juillet-1962-a-Oran-par-Jean.html    Effectifs de l'Armée Française à Oran le 5 Juillet 62

           Derniers faits : l’enregistrement de Monseigneur Pierre BOZ (ci joint) en poste à Oran où en 1962 il sera l'assistant de Monseigneur Lacaste évêque d'Oran dirigeant du secours catholique. il participe à des négociations avec un représentant officieux des autorités Française M Soyer, afin de faciliter le départ des commandos de l'OAS-Oran dont une partie quitteront Oran, à bord du bateau le «Ville d'Alger» à destination de Marseille, déguisés en brancardier de la Croix-Rouge. Négociations en rapport de force suite à l'incendie intentionnel des cuves mazout du port. Le 05.07.1962 Pierre BOZ est présent à Oran, il vivra les massacres des Français d'Algérie et des Musulmans par le « FLN » dans cette ville.

Enregistrement monseigneur Boz du 05 07 2006

           JF PAYA /SEUL ÉCRIVANT ACTEUR ET TÉMOIN PRÉSENT SUR LE TERRAIN A ORAN ET RESTANT A LA BASE DE MERS EL KÉBIR JUSQU'A FIN 1964 POURSUIVANT L'ENQUÊTE RESPONSABLE d'un Groupe de recherches Oran 5 Juillet 1962

           Très bien pour ces précisions et cette inlassable recherche de la vérité si on a bien compris le 5 Juillet le GPRA via l'exécutif provisoire à Alger était présumé responsable du maintien de l'ordre, l'ALN extérieure qui briguait le pouvoir avait tout intérêt à provoquer du désordre pour démontrer l'incapacité du GPRA qui avait dissous son état-major, le plus facile et le plus proche pour le démontrer c'était à Oran d'autant plus qu'une partie de la direction du FLN local était pro GPRA ou du moins comme dito anti "État-major " d'autant plus que si la manifestation du 5 réussissait commandité par Alger c'était supposé à son avantage . Avec la neutralisation assurée des FA Françaises l’ALN des frontières prenait le beau rôle et assurait son avance vers le pouvoir évitant de s'intégrer dans les willayas comme le préconisait utopiquement le GPRA. Donc tout bénéfice de l'affaire d'Oran sans compter faire fuir les européens dans cette région où ils étaient encore les plus nombreux et où certains protagonistes ALN du Maroc craignaient à tort que se crée de facto une enclave "européenne" autours de la base de Mers-El-Kébir selon nos agents de renseignements.

           Jean-François PAYA en Service Base de Mers El Kébir 61/64 AC/Algérie

(Le FLN local était tout à fait capable de lâcher la bride ou non à une foule provoquée a y voir d'autres exemples sur 7 ans de conflit)

           Voir aussi remarquable Étude Historiographique de Guy Pervillé et Archives Militaires par Jean Monneret sur la journée du 5 juillet 1962

           Livre de Guy Pervillé. http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2014/07/18/30279526.html  

           Documents d'Archives Jean Monneret  https://jean-monneret.com/tag/5-juillet-1962/

https://jean-monneret.com/2019/09/24/5-juillet-1962-documents-darchives/

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

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