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1 février 2021

LA FNACA ET LE RAPPORT STORA

par

TRAÎTE UN JOUR, TRAÎTE TOUJOURS

« Les événements font plus de traîtres que les opinions. » (François-René de Chateaubriand).

À la suite de mon article sur le « rapport Stora », un de mes lecteurs me déclare qu’il ne comprend pas ma position sachant, je cite, « que la plus grosse association d’anciens d’Algérie, la FNACA, est très favorable à l’idée d’échanges apaisés entre l’Algérie et la France ».
Autour de moi, beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi je m’insurge contre la commémoration du 19 mars 1962. Alors que, depuis François Hollande, le 19 mars serait « la date officielle de la fin de la guerre d’Algérie ». Les mêmes me font sottement remarquer que cette date a été « légalisée » par le Parlement ; elle serait donc aussi importante pour les Français que le 8 mai, le 11 novembre ou le 14 juillet. C’est une ineptie, doublée d’une félonie !

Combien de fois faudra-t-il que je répète qu’un citoyen est d’abord et avant tout un homme libre ? Ce n’est pas un « béni-oui-oui » : il doit avoir conscience de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. Il doit aussi faire la distinction entre le Bien et le Mal. Or, ce qui est « légal » (ou officiel) n’est pas forcément normal ou encore moins moral. Dans notre histoire, les exemples ne manquent pas.
Le plus monstrueux est, pour moi, la « loi Veil » de 1975, légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). On s’est arrogé le droit de tuer l’« infans conceptus », cet « enfant à naître » qui a des droits depuis la plus haute antiquité. Mais que les féministes, au cri de « notre ventre nous appartient ! », ont condamné à mort. Depuis la « loi Veil », à raison de 230 000 IVG par an (chiffre officiel), la France a tué plus de 9 millions de petits Français ; 50 % de victimes de plus que… la Shoah (1), c’est tout simplement monstrueux !

La France actuelle s’émeut du sort des ours pyrénéens, des porcs ou des volailles élevés en batterie et de la « souffrance animale », mais pas du massacre légalisé de SES enfants.
En 1981, les socialistes ont aboli la peine de mort et nous sommes arrivés à cette aberration : en France, on n’a plus le droit de tuer que… des innocents.
Les économistes vous diront que « la natalité française n’a pas eu à en souffrir »: vaste foutaise !!! Nous sommes, en fait, devant un phénomène de « remplacement de population ». Car, au sein de la « diversité » – celle qui voudrait nous imposer la charia – on n’avorte pas ; on se reproduit comme des lapins. J’ajoute – tant pis si ça déplaît ! – que les 9 millions de petits Français que nous avons tués légalement auraient pu nous être bien utiles lors d’une éventuelle « Reconquista » (2).

Faut-il rappeler aussi que la « légalité républicaine » est souvent à géométrie variable ?
Les juridictions d’exception qui ont fait fusiller Bastien-Thiry, Degueldre, Piegt et Dovecar étaient totalement illégales (puisqu’elles interdisaient tout appel ou pourvoi en cassation) (3).
Je pourrais citer aussi l’article 35 de la Constitution de 1793 qui stipule que :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Ce qui n’a pas empêché la Convention de faire massacrer 300 000 Vendéens qui voulaient seulement défendre leur fief, leur foi et leur roi. Souvenons-nous que le gouvernement de Jacques Chirac, par la loi du 29 janvier 2001, a fait reconnaître par la France le génocide… arménien de 1915. J’attends encore que mon pays, si prompt à donner des leçons au monde entier et à faire acte de « repentance », reconnaisse le « populicide » vendéen.

Un citoyen normal n’est pas obligé d’adhérer bêtement aux tendances « sociétales » votées par nos députés par pur clientélisme : ce n’est pas parce qu’un gouvernement socialiste a fait voter la « loi Taubira » autorisant les invertis à se marier entre eux que j’aspire aux derniers outrages, ni même à m’afficher au bras d’un giron.
Sur l’Algérie française, j’ai déjà écrit quatre livres (4). Aussi, au risque de me répéter, je rappelle :

a)- Que la date de la fin de la guerre d’Algérie (proclamation d’indépendance) est le 5 juillet 1962. Le 18 mars (et non le 19) est celle de la signature des « Accords d’Évian ».

b)- Entre ces deux dates, 670 soldats français seront (encore) tués par l’ALN qui ne respectera jamais la trêve décrétée par les Accords d’Évian. Seule l’armée française déposera les armes.
c)- APRÈS les accords d’Évian, 3 000 pieds-noirs seront enlevés par le FLN. Des femmes finiront dans les bordels de l’ALN, des hommes termineront leur vie de forçats dans des mines.
La plupart d’entre eux seront « portés disparus » et le sont encore aujourd’hui.
d)- 120 à 150 000 harkis, fidèles à la France, seront livrés désarmés aux égorgeurs du FLN.
Ils seront torturés, émasculés, brûlés vifs, massacrés ainsi que leurs familles, avec la neutralité bienveillante, voire la complicité du gouvernement français. Ce chiffre de 150 000, que certains historiens engagés mettent en doute, émane d’Ahmed Ben Bella lui-même.
e)- Lors de l’indépendance de l’Algérie, un million de pieds-noirs devront quitter le pays « une main devant, une main derrière », en abandonnant tout, car on leur laissait le choix entre « la valise ou le cercueil ». Les Accords d’Évian garantissaient pourtant leur vie et leurs biens…

Donc, les gens qui, pour complaire à Macron, acceptent de collaborer avec l’ancien trotskiste Benjamin Stora sont soit d’une ignorance crasse, soit des traîtres, soit des salauds, soit des pleutres, soit des imbéciles. Et dans tous les cas, conscients ou non, ils insultent nos morts !
Parlons maintenant de la FNACA, car cette association vaut son pesant de moutarde (ou de « Ketchup » pour rester dans le rouge !) : La « Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie » (FNACA) est, comme son nom l’indique, une association d’anciens combattants d’Afrique du Nord. Mais quelle est, en fait, sa genèse ?
En 1958, trois associations d’appelés et de rappelés de la guerre d’Algérie se réunissent pour former la « Fédération Nationale des Anciens d’Algérie » (FNAA): le « Groupement des Rappelés et Maintenus » (GRM) créé en novembre 1956, d’obédience socialiste ; l’ « Association des Anciens d’Algérie » (AAA) créée au début de l’année 1957 par Jean-Jacques Servan-Schreiber, proche du Parti Radical ; et l’ « Association Nationale des Anciens d’Algérie » (ANAA) créée en février 1958, qui est un sous-marin du Parti communiste français.

Jean-Jacques Servan-Schreiber en est le premier président-potiche mais, en fait, le PCF tire les ficelles en coulisse. Citons cette phrase de « JJSS » qui résume bien les buts de l’association :
« Nous défendons les droits légitimes de tous nos camarades, mais pour faire triompher ce que le général Pâris de Bollardière a appelé « les valeurs morales qui ont fait la grandeur de notre civilisation » … et pour la Paix. » (5). En réalité, dès 1958, le PCF veut profiter de cette structure nouvelle pour nuire aux intérêts français en Algérie, au profit de l’URSS.
En mars 1963, au 4e congrès à Noisy-le-Sec, on ajoute le « C » de combattant dans le sigle de la FNACA. La FNACA modifie ses statuts pour mieux marquer sa volonté de faire reconnaître le titre de « combattant » aux deux millions d’appelés qui ont traîné leurs guêtres en Algérie durant trois mois au moins. Même si beaucoup d’entre eux ont servi comme fourrier ou cuistot au mess de leur régiment et n’ont jamais vu un fellagha autrement qu’en photo.

En 1965, le bellâtre « JJSS » abandonne la présidence de la FNACA : le clown, qui lui donnait une respectabilité, a terminé son tour de piste. JJSS peut continuer à distiller ses idées de gauche libérale dans l’« Express », le torchon anticolonialiste qu’il a fondé à l’âge de 29 ans.
L’appareil de la FNACA reste aux mains des communistes qui vont faire, durant des années, des pieds et des mains pour que la France reconnaisse officiellement le 19 mars.
Je rappelle aux gens qui ont la mémoire courte ce que disait François Mitterrand, lors d’une conférence de presse télévisée le 24 septembre 1981 : « les morts de la guerre d’Algérie seront honorés chaque année à une date qui ne pourra être le 19 mars, pour des raisons évidentes… ».
François Mitterrand n’est pas, que je sache, un sympathisant de l’Algérie française.
Quelques jours après cette conférence, le 29 septembre, se tenait une réunion au ministère des Anciens Combattants : 27 associations patriotiques et/ou d’anciens combattants (sur 29 consultées) se sont déclarées opposées aux célébrations du 19 mars.
En septembre 1981, le « Quotidien de Paris », attaqué par la FNACA, écrivait :

« Michel Sicart (secrétaire général), Serge Perronet (trésorier), Michel Sabourdy (presse), etc. qui occupent des postes importants à la FNACA sont des responsables bien connus du PCF…
Effectivement ils ne sont pas d’« obédience communiste » puisqu’ils sont communistes ! »
Citons encore cet article de « l’Humanité » en date du 1er juillet 1983 car il résume assez bien les intentions de la FNACA et de son allié, le PCF.

« Hier, au siège du Comité central du PCF, une délégation de la FNACA a été reçue par Georges Marchais, secrétaire général du parti, Étienne Fajon et Henri Costa, membres du Comité central, et Roland Renard, député de l’Aisne… Au cours de la rencontre, les représentants de la FNACA – Maurice Sicart, secrétaire général, Jean Cavan, secrétaire national, et Serge Péronnet, trésorier – ont rappelé les principales revendications de leur association non encore satisfaites…
L’entretien a mis en évidence l’accord complet du Parti Communiste avec les justes demandes de la FNACA, qui ont été fermement défendues et continueront de l’être par les élus communistes à l’Assemblée nationale et au Sénat… Les deux délégations ont constaté à nouveau la concordance de leurs vues sur la commémoration annuelle du cessez-le-feu qui a mis un terme à la guerre d’Algérie le 19 mars 1962. Elles ont souligné la nécessité de poursuivre l’action afin que le 19 mars devienne la journée officielle du souvenir… À propos des décisions prises par diverses municipalités d’opposition qui ont débaptisé des rues ou places du 19 mars. Les deux délégations ont exprimé leur indignation à l’égard de ce comportement qui est une injure à la mémoire et aux familles des 30 000 jeunes Français tombés (6) au cours de la guerre d’Algérie… »

Est-il utile d’en rajouter ? Faut-il s’étonner que la FNACA cautionne le « rapport Stora » ?
On me dit assez régulièrement que beaucoup d’anciens d’AFN sont à la FNACA « sans savoir ce qu’il y a derrière ». Qu’ils y adhèrent « pour retrouver des copains ». Mais il existe en France des centaines d’associations patriotiques, régimentaires, d’armes, ou d’anciens combattants.
On n’est pas obligé d’adhérer à celle qui a encarté dans ses rangs des « porteurs de valises » du FLN, des traîtres et des déserteurs : ne finançons pas la corde pour nous pendre !
Personnellement, en 2018, j’ai claqué la porte d’une association d’anciens parachutistes dont j’étais adhérent depuis… 38 ans, parce que son général-président ne trouvait rien de choquant à la déclaration de Macron sur les « crimes contre l’humanité » en Algérie. Et qu’il ne s’est pas indigné quand Macron, devenu président de la République entre-temps, est allé salir l’armée française chez la veuve du traître Maurice Audin. Il y a des valeurs sur lesquelles on ne doit pas transiger.

Quant aux naïfs et aux « Bisounours », je leur dis qu’on n’est pas obligé d’être inculte, idiot ou aveugle : la « politique de l’autruche », la tête dans le sable et le cul à l’air, n’est jamais une bonne chose ; sauf, bien sûr, pour ceux qui aiment exposer leurs arrières.

Éric de Verdelhan

1) Une loi portée par une rescapée de Ravensbrück, ça laisse pantois ! Au soir de sa vie, madame Veil regrettait amèrement les dérives de sa loi. Depuis, elle repose au Panthéon.
2) N’ayant aucune envie d’être poursuivi pour « incitation à la haine raciale », je n’en dirai pas plus…
3) Idem pour les juridictions chargées, à la Libération, de juger les « collabos » ou présumés tels.
4) « Requiem pour l’Algérie française » (2012), « Un homme libre » (2013), « Oran le 5 juillet 1962… » Edilivre ; 2017, « Hommage à NOTRE Algérie française » Dualpha ; 2019.
5) Le général de Bollardière, traître à ses frères d’arme, a rejoint le pacifisme-écolo-gaucho-catho-de-gauche après la guerre d’Algérie.
6)Il en est tombé 18 500 soldats français en Algérie dont 6 500 appelés du contingent. Ce chiffre de 30 000 appelés tués au combat est une affabulation du PCF.

ÉRIC DE VERDELHAN DES MOLLES

Retour nos lectures Algérie Française

traître un jour, traître toujours

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28 janvier 2021

B. STORA - ANALYSE SOMMAIRE DU RAPPORT PAR L'ANFANOMA

Transmis par Nicole Ferrandis

l’ANFANOMA passe au crible Les préconisations du rapport de B. STORA remis au Président de la République le 20 janvier 2021

            Comme l’intéressé l’avait laissé filtrer et comme l’Elysée le confirme déjà, il n’y aura pas d’excuses formulées au nom de la France à l’Algérie et dont pas de « repentance » au sens littéral du terme ; seulement  reconnaissance de faits, fautes ou crimes commis (ou présumés tels) par la France contre des « Algériens », voire contre des Français à la condition qu’ils soient labellisés «  renégats » ou « indépendantistes » (à l’image de Maurice Audin). Distinguo subtil, qui signifie en clair que nous assisterons aux aveux de l’Accusée (la France) mais sans expression de regrets ou d’excuses envers la Victime (l’Algérie).

            La mise en scène soigneusement préparée de remise du rapport a été troublée auprès des médias par l’irruption de  Joë Biden dans l’actualité et la relance du Covid, mais filtre déjà la présence annoncée du Président de la République aux cérémonies du 19 mars et du 25 septembre ainsi que le 17 octobre, qui marquerait dorénavant l’anniversaire de la  “répression contre les travailleurs algériens” (sic) en 1961, en pleine guerre à Paris ; l’hommage à l’Emir Abd-El Kader à Blois pour le soixantième anniversaire de l’indépendance (5 juillet 2022 !) ainsi que l’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon (rien que cela!),valeurs sûres et de portée combien symbolique, semblent aussi avoir le vent en poupe et être très favorablement accueillies… Quant à la braderie en cours du patrimoine mémoriel et culturel, elle a encore de beaux jours devant elle: pourraient être envisagée la remise de l’épée de l’Emir à l’Algérie et étudié le sort du canon « Baba Merzoug » dit « La Consulaire » en mémoire sacrificielle, prise de guerre arrachée jadis à la Régence d’Alger (sous tutelle turque depuis 300 ans!).

            Ci-après, classées en fonction du public intéressé, les préconisations du rapport

7 propositions nous pourraient apparaître positives (pour des esprits non prévenus) mais 2 sont nouvelles :

1) commémoration de la participation des Européens à la 2ème guerre mondiale ;

2) inscription publique (rues, places) de noms d’Européens méritants rapatriés comme cela a déjà été proposé pour les personnalités issues de l’immigration.

2 sont « pipeau » :

1) ajout d’un paragraphe dans le décret 2003 associant les Rapatriés à l’hommage  du 5 décembre aux Morts pour la France (alors qu’il a été inscrit dans la Loi de 2005 !) ;

2) journée nationale le 25 septembre en Hommage aux Harkis ! (créée en 2003 !).

3  sont des vœux pieux , soumis au bon vouloir de l’Algérie:  

1) faciliter les déplacements en Algérie pour les Harkis et leurs enfants ;

2) encourager la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie ;

3) créer une commission mixte d’historiens pour recueillir des témoignages (soixante ans après les faits !) sur les enlèvements et massacres d’Européens le 5 juillet à Oran.  

14 propositions sont clairement  favorables à l’Algérie

-          Poursuite des  commémorations le 19 mars, accords d’Evian début fin guerre pour FNACA ;

-          Création de commémoration le 17 octobre, répression des travailleurs algériens en France :

-          5 juillet 2022 inauguration stèle Amboise portrait Abd El Kader + restitution Epée à l’Algérie ;

-          Reconnaissance assassinat Ali Boumendjel pendant la bataille d’Alger (après reco M. Audin) ;

-          Localisation de l’inhumation des condamnés à mort durant Guerre Algérie ;

-          Poursuite des recherches sur les essais nucléaires et la pose de mines par France ;

-          Poursuite étude restes humains des combattants XIXème siècle entreposés Musée Hist. Nat.

-          Création  Lieux de mémoire pour les 4 camps où des milliers d’Algériens ont été internés ;

-          Inventaire des archives emportées par la France (qui devront être restituées à l’Algérie) et de celles restées en Algérie (qui pourront y être consultées) +10  chercheurs algériens  seront pris en charge chaque année par la France, logés et bénéficiaires de bourses ;

-          Réactivation du Musée France Algérie à Montpellier, abandonné en 2014 ;

-          2021 Colloque international en hommage aux personnalités contre guerre d’Algérie ;

-          2021 Expo ou colloque au Musée de l’Immigration sur les indépendances africaines ;

-          Entrée au Panthéon de Gisèle Halimi (personnalité féminine engagée contre la guerre d’Alg.)

-          Etude historique sur canon « Baba Merzoug » dit « la Consulaire » pour proposition d’avenir

Enfin la proposition de  « réalisation d’un guide des Disparus Algériens et Français » apparaît ambiguë dans la mesure où l’enlèvement d’un grand nombre d’ « Algériens », par le FLN parce que pro-français ou n’ayant pas cotisé, risquera d’être imputé à l’Armée française…

Retour B. Stora

17 janvier 2021

CE QUE L'ON OUBLIE SOUVENT SUR L'ORIGINE DE LA COLONISATION DE L'ALGÉRIE

Au moment où le président Macron réitère son intention de désigner le seul historien "officiel" B Stora comme mandaté pour relater un point de vue unilatéral critique sur la présence Française en Algérie nous pensons qu'il serait essentiel de faire la mise au point suivante qui recadre en préambule l'étude Historique du sujet

          Article soumis à nos amis pour voir ce que qu’ils en pensent. Toutes les sources sont citées, l'idée principale et originale est que par rapport à toutes les autres entreprises coloniales celle de l'Algérie par la France fut à l'origine défensive contre plus de 3 siècles d'agressions Barbaresques continues (sous couverture Ottomane) en Méditerranée (de la fin de la Reconquista en 1492 jusqu’en 1830) de plus en réponse au livre de P. Péan qui avance que c'était pour piller le trésor de la casbah cumul de rançons des chrétiens.(Dont le montant couvrit juste les frais de l expédition)

         En marge de la visite opportuniste du candidat Macron à Alger, dans l'historique de la saga colonialiste mondiale passée par rapport à la majorité sinon l'exclusivité des incursions et occupations étrangères* la colonisation de ce Maghreb central qui sera plus tard l'Algérie sera spécifiquement provoquée par les antécédents d'agressions continues contre des éléments du futur occupant en particulier pour la circulation maritime des navires des nations et pas seulement Européennes.

         Voir l'intervention de la marine de guerre US et le bombardement d'Alger en 1816 par la marine Américaine loin de ses frontières.

         Il faut remarquer que le seul autochtone compromis dans cette piraterie fut le rais Hamidou tué en 1815 par justement un boulet tiré d'une frégate Américaine US.

         L'agressivité de la régence d'Alger la conduit dans une guerre ouverte avec toutes les nations, notamment les nations européennes, "celles-ci qui avaient connu un développement économique et avaient acquis un degré technique élevé pour leur marine, regardèrent Alger comme un refuge de corsaires et de brigands avec lesquels il fallait en finir par tous les moyens."

(Sources réf/ Documents Turcs inédits sur le bombardement d'Alger en 1816)

         Nb Contributions 1963/73 utilise les mots Algérie : Algériens après la qualification Françaises de 1839 aucun autochtone ne se qualifiait ainsi avant cette date !

         En 1815, le congrès de Vienne avait déclaré qu'il serait mis un terme à l'esclavage des chrétiens enlevés par les corsaires d'Alger de Tunis et de Tripoli. Leur nombre s'élèvent à plus d'un million, Napoléon 1er avait envisagé la prise d'Alger et avait fermement décidé d'en finir une fois pour toutes avec les barbaresques avec l'annexion de l'Afrique du Nord, le tout formant le sujet d'un article du traité secret qui avait été signé avec la Russie. En août 1814, Sir W. Sidney Smith Amiral Britannique fait appel à l'Europe pour organiser un blocus visant à mettre fin à la piraterie des États barbaresques. En définitive c'est la France qui accomplira ce mandat dans le cadre d'un intérêt de politique intérieure avec un prétexte fallacieux mais sans réprobation sérieuse de la communauté internationale de l'époque (sources citées). Rousset, Camille (1821-1892). Historien

         L'idée principale et originale est que par rapport à toutes les autres entreprises coloniales celle d'Algérie par la France fut à l'origine défensive contre plus de 3 siècles d'agressions barbaresques continues (sous couverture Ottomanes) en Méditerranée (de la fin de la Reconquista en 1492 jusqu’à 1830).

         Dans l'Historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut une des rares à être provoquée à l'origine par une position défensive en l'occurrence contre des agressions continues de la piraterie Ottomane sur la navigation en Méditerranée pour preuve avec certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVI ème siècle Espagnoles en 1516-1518, Charles Quint en 1541 ; Philippe III (zones de gardes Espagnoles comme Ceuta et Melilla et aussi Oran depuis 1505 avant le séisme jusqu'en 1790) en 1601 puis en 1775, 1783 et 1784 par les Américains en 1815 et les Anglais avec 1816 bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives Turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités plus haut) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome (contrairement aux mythes) et donnent des éclaircissements sur l'administration turque exclusive du pays (exclusion des autochtones).

         A origine cette occupation Française fut spécifique et non pas une vocation coloniale comme ailleurs dans le monde ! Cela tient plus du concours de circonstances que du projet pleinement mûri et planifié, le statut auquel sont soumises les populations autochtones du pays est resté longtemps incertain.

         Le 5 juillet 1830, Hussein Dey régent Ottoman d'Alger ("rapatrié" à Alexandrie) signe l'acte de capitulation. Par ce même traité, le général De Bourmont (voir sa déclaration) prend l'engagement au nom de la France de ne pas porter atteinte à la liberté des habitants de toutes classes ni à leur religion. La France garantit par cet acte aux populations algériennes le respect de leur culte et de leurs traditions religieuses. Population qui doit être ainsi préservés avec les statuts des autochtones découlant selon les cas des droits religieux juif ou musulman. Les musulmans continuent de relever du droit musulman et les Juifs du droit mosaïque en tout état de cause, les populations conquises restent toujours juridiquement liées à leur statut d'origine ce qui servit de justification où de prétexte (au choix) à l'existence de deux collèges en Algérie et au reniement de l'un pour passer dans l'autre dans certaines conditions *

         On ne peut nier non plus la récupération des trésors issus des pillages de la course maritime, des rançons et de la traite répartis de manière arbitraire (l'essentiel étant en couverture de l'expédition) mais est la conséquence et non la cause de la prise d'Alger comme l'on prétendu certains ! (Voir livre racoleur de Péan) et en tout cas aucune spoliation envers le futur peuple Algérien soumis à la “sublime porte”. Ensuite on rentre dans l'Histoire*** précédemment appelé Afriqya par les pays Arabes ou Berbèrie par les pays Européens, le 14 Octobre 1839 la France donnait son nom à l’Algérie ce nom correspondit par la suite à un pays immense (le deuxième de l'Afrique par la taille), pays au moins dix fois plus étendu que le territoire sur lequel s'étendait l'autorité du Dey de l'ancienne Régence en 1830, date de l'intervention française.

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2  Cercle Algérianiste du Poitou

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

20 novembre 2020

DÉCOLONISATIONS-DU SANG ET DES LARMES

Émission du mardi 6 octobre 2020

LA FABRIQUE DU RESSENTIMENT

          Documentaire diffusé sur France 2 récemment l'historien Guy Pervillé souligne dans un compte rendu exhaustif comme à son habitude après l’indépendance proclamée le 5 juillet, nous avons la surprise d’entendre que les « ultras du FLN » se lancent dans un « massacre programmé » d’Européens qui voulaient rester dans leur pays et de « harkis » rejetés par les deux États, que des milliers voire des dizaines de milliers auraient été massacrés en Algérie.

         Sur ces points, je dois reconnaître que j’ai été agréablement surpris, le professeur Pervillé admet un massacre programmé alors qu'un autre historien Jean-Louis Margolin analyse que « ce documentaire participe d’une vision culpabilisatrice de notre passé colonial qui nourrit notamment le ressentiment d’immigrants de plus ou moins fraîche date à l’égard de la France » Dans l'historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut l'une des rares à être provoquée à l'origine, non pas sur un prétexte dérisoire, mais par nécessitée d'une position défensive.

         Il s'agit en l'occurrence des agressions continues de la piraterie dite “barbaresque” sur la navigation en Méditerranée comme le prouvent certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVIe siècle. Bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome et donnent des éclaircissements sur l'administration coloniale Turque exclusive du pays.

         Notre histoire n'est pas plus violente que celle des peuples africains ou arabes. Avant d'être colonisé par la France, le Maghreb le fut par les conquérants arabo-musulmans. COLONISATION RÉUSSIE, celle-là, puisqu'ils y sont toujours, et que les peuples berbères, autrefois animistes ou chrétiens, sont aujourd'hui musulmans et dominés. L'esclavage en Afrique ne fut pas inventé par les Européens, et il demeure encore dans certains pays africains ou arabes dont ne parle pas ce documentaire avec les "colonisations réussies" qui n'ont donc pas eu à décoloniser comme aux Amériques nord et sud où on ne parle plus des autochtones sans parler du continent asiatique et des colonies Soviétiques !

         La population algérienne est passé de 1,5 à 10 millions sous l’occupation française. Où est le génocide la décolonisation et l'indépendance sont présentés comme la marche vers le progrès ceci est démenti par l'histoire de la plus ancienne colonie "libérée". L'indépendance d'Haïti est proclamée le premier jour de 1804, la fondation d'Haïti est l'aboutissement de l'insurrection qui éclate en 1791 mettant fin à plus d'un siècle de colonisation française dans la partie occidentale de l’île. État indépendant gouverné par d'anciens esclaves au cœur des Antilles ce pays sera le plus arriéré, le plus pauvre, le plus anti démocratique et soumis à la corruption de la région.

CE DOCUMENTAIRE EST TRÈS PARTIAL ET TOUT CECI N'EST PAS ANALYSE BIEN SÛR!!

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2  Cercle Algérianiste du Poitou

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4 juin 2020

LETTRE DE J.M. WEISSGERBER A Mme Virginie JORON

22 RUE DES BOULANGERS 68000 Colmar

Par Jean-Michel WEISSGERBER

 

A Madame Virginie JORON Député français au Parlement Européen

Groupe Identité et Démocratie Présidente du Groupe RN

Au Conseil Régional du Grand-Est Parlement Européen

Bâtiment Salvador de Madariaga G07047

1 Avenue du Président Robert Schuman

F-67070 Strasbourg Cedex

 

Chère camarade Virginie JORON,

Récemment, lors d'une réunion préélectorale, j'ai évoqué avec vous les très sérieuses réserves que j'émets relativement à un hommage (trop) appuyé annoncé par la présidence de la République à la mémoire du premier Président de la Cinquième République, un certain Charles DE GAULLE. Il m'a bien semblé que vous partagiez alors mon ardente préoccupation.

Depuis lors, dans une contribution très lue et passablement commentée, parue le 29 février dans RIPOSTE LAÏQUE (et reprise par plusieurs sites harkis et pieds-noirs dans le Midi de la France), j'ai fait savoir les soubassements de mon point de vue, notamment le refus du personnage susnommé de garantir en 1962-63, la très nécessaire protection des enfants de la France (harkis et pieds-noirs notamment à Oran le 5 juillet 1962).

Certes, ce côté obscur de Qui-Vous-Savez, ne lui est pas propre, si j'ose ainsi m'exprimer !

Il est largement partagé par les défenseurs impénitents du régime de Vichy, qui oublient les défaillances qui incontestablement incombent à ceux qui précédemment auraient dû assurer la défense et la protection des juifs de France.

La mémoire de nombre de responsables politiques de la Quatrième République - parmi lesquels il serait inéquitable de ne pas mentionner un certain Pierre MENDÈS FRANCE (au demeurant initialement promoteur de l'Algérie française) est également entachée pour le refus de s'engager dans la protection d'innombrables Indochinois qui combattirent les futurs bourreaux du Vietnam, du Cambodge et du Laos, les communistes implacables à la sauce polpotiste.

Je relève d'ailleurs que parmi les militaires qui dénoncèrent et combattirent le Grand Charles Que-Vous-Savez, plusieurs avaient unis leurs destinés avec de ravissantes Indochinoises - à commencer par Raoul SALAN, époux d'une princesse laotienne - le colonel VAUDREY, mort en exil, l'officier DELHOMME,...

Je n'épiloguerai pas plus avant, et vous pose la question : le Rassemblement National va-t-il se couler dans l'élan de veulerie des socialo-communistes, des islamo-gauchistes, des affairistes (tels Hervé GAYMARD, actuel président de la fondation du Gaullisme, des truands et sinistres farceurs, parfois issus du Service d'Action Civique (n'est-ce pas M. Jacques GODFRAIN ?) en vue d'infantiliser les Français et de leur inculquer ad aeternam le culte du "Père" de la Nation, PAPA NGOL - au demeurant un grand raciste - Faut-il rappeler ses propos : « Il y a des nègres à l'Élysée tous les jours… Je suis entouré de nègres, ici… Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d'ici deux mois, vous entendez ? Ce n’est pas seulement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Elysée. ».

En vérité, l'actuel Président de la République se fiche totalement de la mémoire du plus grand imposteur de l'Histoire de France et ce qui l'intéresse c'est bien un calcul politicien…

Je pense que si l'on rentre dans son jeu, nous pourrons dire adieu à un second tour en 2022.

J'espère fort que notre parti émettra pour le moins quelques réserves au culte Degaullatre qui risque fort de s'exprimer, avec une totale indécence, lors de l'hommage projeté le 18 juin et plus tard en décembre…

Toute autre attitude consisterait à insulter la mémoire de bien des braves tombés pour notre cher drapeau tricolore.

Je ne saurais oublier au surplus que le 25 septembre 2016, le président de la République française d'alors a solennellement reconnu en présence de l'ancien président SARKOZY et de notre présidente Marine LE PEN "l'abandon et le massacre des harkis" et la responsabilité du gouvernement français de l’époque dirigé par Charles DE GAULLE !

Je compte fermement sur une réponse de votre part.

Dans cette attente, recevez très chère Virginie JORON, mes très respectueuses salutations.

Jean-Michel WEISSGERBER

A l'initiative de la place du sergent-chef KOUIDER GUERROUDJ et de tous les harkis.

Article transmis par Maurice Calmein

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12 septembre 2020

CAMOMILLE JORDANA ET FATIMA SISSANI

devront pour le moins faire l’objet d’un rappel à la loi

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Connaissez-vous les dispositions de l’article 23-7 du Code civil ? Mais si ! Cet article édicte que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français ». Et savez-vous ce qu’est un rappel à la loi ? C’est une mesure, en droit français, qui permet de « procéder au rappel auprès de l’auteur (d’une infraction) des faits et des obligations résultant de la loi » (article 41-1 du Code de procédure pénale).

Voyons à présent les agissements de deux pimprenelles franco-algériennes : la demoiselle Camomille Jordana, artiste (chanteuse et stripteaseuse) et la dénommée Fatima Sissani, cinéaste. La première s’est distinguée en prétendant d’abord que les immigrés allant au travail risquaient de se faire « massacrer » par les policiers. Egérie du fameux comité Assa Traoré, elle admoneste sévèrement l’ensemble des Français en déclarant au micro de BFM TV, le lundi 31 août 2020, que la France devait faire, je cite, « un énorme travail de décolonisation ». Pas un petit, pas un grand mais un « hénaurme » travail de « décolonisation !

Pour couronner le tout, elle se vante d’être la petite-fille de deux grands-pères arrêtés pour cause de militantisme FLN. Elle n’hésite pas, malgré cela, à s’affirmer féministe, ce qui paraît osé lorsque l’on constate la place octroyée en Algérie à la femme, mineure à vie, précisément du fait de ce maudit FLN.

Que fabrique donc en France ce personnage ? Ne serait-elle pas plus inspirée de retourner définitivement dans le bled de ses ancêtres ?

Venons-en maintenant à l’autre franco-algérienne posant problème, une certaine Fatima Sissani (ou Zizanie ?) qui a commis un film intitulé « Résistantes » faisant l’apologie des moudjahidates (1), à savoir des femmes terroristes et de leurs complices semant la mort et la désolation en 1957 à Alger, dans les bars, restaurants et arrêts de bus. En accusation, évidemment, la France, en des termes plus qu’outranciers d’où suinte une haine inexpugnable !

Le journal Sud-Ouest en date du 6 décembre 2019 lui a cédé la parole. Plus imbue d’elle-même que la Fatima, tu meurs ! Son film, affirme-t-elle, est « une ode à la résistance à l’oppression ». Elle fustige les extrémistes, « la horde des ignares qui n’a même pas vu le film ». Quel scandale, donc, dans la France de ce vingt-et-unième siècle où « il demeure toujours impossible pour certains d’entendre que la colonisation française en Algérie constitue un génocide doublé d’un  sociocide »… Les nazis etle docteur Mengele se voient ainsi ravalés au rang d’enfants de chœur.

(1)    A peine plus de 10 000, ce qui, rapporté à la population féminine algérienne, apparaît dérisoire

 

Il est grand temps de ramener ces deux harpies à davantage de mesure et de leur mettre sous le nez justement les dispositions précitées de l‘article 23-7 du Code civil. Il importe d’extrême urgence de les ramener à des sentiments plus amènes envers un pays qui leur a tout de même permis de percer dans le domaine des « arts et lettres » et d’atteindre une certaine notoriété, ce qui ne serait pas forcément acquis si leurs parents et elles étaient restés en Algérie, patrie dont elles ne cessent de se gargariser.

A défaut de pouvoir les ramener à des sentiments de meilleur aloi, il conviendra de déclencher la procédure de déchéance de nationalité. Sans trop tarder et sans état d’âme !

PS : Nos véritables amis d’outre-Méditerranée ne seraient certainement pas enchantés de ce « retour » en Algérie de telles viragos, arguant à juste titre qu’outre-Méditerranée une telle hargne et une telle haine anti-française ne s’exprime guère que dans les cercles du pouvoir. Cela dit, il n’est pas exclu que l’air vivifiant des montagnes kabyles ait un effet bénéfique sur les ci-devant Camomille et Zizanie !

Jean-Michel WEISSGERBER Colmar, le 11 septembre 2020

Article transmis par Maurice Calmein

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27 avril 2020

LUTTE OUVRIERE N'EST PAS EXEMPTE D'UN CERTAIN SECTARISME

Colmar, le 27 avril 2020

Par Jean-Michel WEISSGERBER

(questions harkis, Mayotte entre autres)

Les militants trotskystes de Lutte Ouvrière, se présentent comme des communistes socialistes, révolutionnaires et internationalistes.

En dehors de toute considération idéologique, ce qui me les rend sympathiques, c'est que manifestement l'opportunisme n'apparaît pas être leur fort et que le militantisme singulièrement pour défendre les humbles et les travailleurs, c'est réconfortant.

Un plus par rapport à leurs concurrents du NPA, le courant L.O. jusqu'alors semble imperméable à la propagande pro-voile de bien trop d'islamo-gauchistes.

Fort bien !

Un premier problème néanmoins : ils ne disent pas grand-chose devant une réalité incontournable : là où les communistes ont pris le pouvoir cela n'a pas marché, mais de surcroît cela s'est terminé par des hécatombes de dizaines de millions de morts (Goulag, Longaï de la Chine maoïste, exterminations polpotistes).

Deuxième problème qui me touche de plus près en tant que défenseur patenté des Français d'Outre-Mer : ceux qui ont été "colonisés" par la France n'ont guère le choix, ils peuvent se revendiquer comme des citoyens Français mais doivent obligatoirement se considérer comme des Algériens d'une part, comme des Comoriens de l'autre…

Certes, Arlette LAGUILLER et Nathalie ARTHAUD s'avèrent un peu plus subtiles que le lourdingue député du parti communiste Français LECOQ qui vaticine sur l'île "comorienne" de Mayotte.

De surcroît, Lutte Ouvrière m'a ouvert ses colonnes à plusieurs reprises quand j'ai plaidé la cause de ma vie, mais en fin de compte pour elle, il n'y a pas de débat possible, il ne saurait y avoir de débat !

Les harkis (en réponse à des interrogations que j'ai exprimées de concert avec mes vieux camarades, aujourd'hui disparus, Driss AISSANI et Ahmed KABERSELI) "avaient choisi le camp de l'impérialisme français et ne pouvaient que s'être trompés et s'être rangés du côté de leurs pires oppresseurs (1) (Lutte Ouvrière dans le courant de l'été 1977, en réponse à un texte de l'Association Islamique des Rapatriés d'Algérie de Mulhouse).

Les Mahorais -souvent rejoints par les rattachistes de l'île d'Anjouan- ne sauraient voir leurs revendications liées à la qualité de Français, l'emporter, car en fin de compte, le statut de département de l'Ile de Mayotte reste entaché de suspicion lié qu'il est (je cite) "par une de ces situations inextricables créées suite à une histoire marquée par la conquête coloniale, par des années de dépendance suivie d'une indépendance octroyée (lettre du 3 mars 2000 d'Arlette LAGUILLER au dit citoyen Jean-Michel WEISSGERBER qui lui a écrit à de nombreuses reprises dont le 16 février 2000).

La camarade Arlette finasse et veut faire croire dans son argumentation (contre toute évidence) qu'une partie (sic !) de la population mahoraise préfère se retrouver dans le cadre de l'attachement (admirons la manipulation ourdie dans le choix des termes du vocabulaire) plutôt que de se retrouver dans le cadre de l'État comorien (2), "Une partie », tu parles Charles, alors qu'il s'agit en réalité de l'immense majorité…

Franchement Arlette, tu n'es pas sérieuse car tu oublies, en sus, que plus des deux tiers des originaires de l'archipel des Comores ont aujourd'hui la nationalité française (3) ! Qu'est-ce donc que cette sinistre comédie où les Grands Comoriens de Marseille sont deux fois plus nombreux (voire davantage que ceux de la prétendue "capitale comorienne'' à savoir Moroni.

Mais en relisant la missive que m'a adressée, il y a plus de vingt ans, la camarade Arlette, je suis sidéré par sa naïveté ou peut-être encore plus par son cynisme !

Voici ce qu'elle a osé m'écrire "Mais vous savez aussi que si l'appartenance (4) à la France assure quelques avantages (5) en matière de salaire ou de protection sociale, les Mahorais -en tous les cas ceux des classes populaires- seront considérés en France comme des citoyens de seconde zone, en butte de surcroît au racisme et à la xénophobie". En espérant malgré tout me convaincre, la bouillante Arlette a ajouté, cerise sur le gâteau : "En tant que défenseur des harkis, vous devez en savoir quelque chose".

Tout est bon pour dénier à nos compatriotes d'Outre-Mer, leur qualité de Français. La benoîte Arlette ne s'est même pas rendu compte qu'elle prend les Mahorais, les harkis, voire les Antillais pour de grands enfants incapables de faire valoir leurs droits de citoyens français !

In fine, mieux vaut pour elle la fatalité du "racisme" et celle de la "xénophobie" pourvu que le dogme de l'anti-impérialisme soit préservé !

Alors Arlette et Nathalie à quand un vrai débat, sur cette question comme d'ailleurs sur bien d'autres ?

 

(1)Les pires oppresseurs ces salauds de Français, pas leurs prédécesseurs les Turcs !

(2) Là aussi soyons sérieux, "l'État comorien" n'a jamais existé !

(3) Moins, en 2000, c'est vrai, mais très certainement alors près de la moitié !

(4) Appartenance : le chien appartient à son maître chère Arlette ; les humains sont-ils libres ou non ?

(5) L'assurance de bénéficier d'une instruction, un simple avantage ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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19 janvier 2020

LONGANISSE STORY

            La canne à pêche sur l’épaule et pas peu fiers nous arrivons devant la boucherie chevaline, puis l’entrée de l’immeuble ou habite Robert.
- Bon les gars je monte, René demain c’est mercredi…
- Oui et alors ?
- Si tu vas chez le Parisien demain matin prends moi un morceau de longanisse, tu le mets dans ma boîte à lettres, je le récupérerais en ramassant le courrier.
- Combien ?
- Un morceau, vingt à trente centimètres, juste pour casser la croûte.
- D’accord à demain.
Le Parisien, ou le plaisir des sens, tous les mercredis c’est un rituel, cinq cents grammes de petites saucisses, deux boudins à la viande, deux cents grammes de graisse de porc.

 La charcuterie parisienne sous les arcades de la rue d’Arzew est le temple des senteurs, les morcillicas, petits boudins à l’oignon, pendent en chapelets aux crochets en dégageant une fumée et un fumet à nulle autre pareil, l’hiver maman fait du potagé et les morcillicas du parisien sont incontournables.
- Et pour le p’tit René, comme d’habitude ?
- Comme d’habitude plus un morceau de longanisse !
- De la douce ou de la piquante ?
- De la douce, s’il vous plaît.
- Ça va comme ça ?
Avec son énorme couteau il me désigne une part sur le rouleau de saucisse rouge.
- C’est parfait monsieur.
- A qui le tour ?
La caissière note sur le carnet, maman passe payer le samedi.
Je sors d’un pas alerte, traverse la place du docteur Jouty(*) et hop chez Robert, je glisse le morceau de longanisse enveloppé dans une feuille de papier sulfurisé, dans la boite aux lettres de Robert.
Je pousse un sprint jusqu’à la maison où je me prépare une bonne tartine de pain avec de la graisse de porc.
D’abord une belle tranche de pain de chez Buños, tu frottes une gousse d’ail sur la tartine, ensuite tu étales délicatement la graisse de porc et pour finir une choreta de sel et là quel plaisir !! Tu tiens le coup jusqu’à midi, sans problème.

Quant à Robert il ne va pas tarder à se régaler avec sa longanisse, car je vois le facteur débouler en face de la station de taxis. Le courrier c’est la corvée journalière de Robert, il vide la boite et monte quatre à quatre les escaliers pour porter les lettres et les journaux à sa maman.
Le facteur est d’une régularité de métronome, les dames le guettent depuis leurs balcons et dés qu’il emprunte l’allée elles « débaroulent » dans les escaliers en faisant tinter les trousseaux de clés.
Je me poste devant l’entrée de chez Robert avec ma tartine à la main, on cassera la croûte ensemble.
Conchita apparaît au bout du couloir, suivie d’autres locataires, elle se hisse sur la pointe des pieds pour atteindre la serrure de la boite aux lettres, elle glisse sa main dans le fond de la boite et pousse un cri :
- Qué azco !, c’est quoi ça ?
Je n’ai pas le temps d’intervenir pour expliquer, car apparemment  Robert a mangé la consigne.
Elle déballe la longanisse qu’elle tient entre deux doigt avec une grimace de dégoût et la glisse dans une autre boite à lettres.
- Ça ! C’est la salope de ma voisine !
- Qu’est-ce que tu fabriques Conchita ?
Manque de bol la voisine est juste derrière et n’apprécie pas, mais alors pas du tout, que la longanisse atterrisse sur son courrier.
- Je te rends ton cadeau, je vois que ça t’es resté en travers que je te prenne le tour de terrasse.
- T’as perdu la tête ou quoi ?
- Mesdames, mesdames….j’essaie d’expliquer, mais c’est trop tard, elles s’agrippent le chignon à pleines mains, dans une valse bizarre elles parcourent la totalité du couloir pour finir dans la rue, elles roulent à terre, se mordent les cuisses, se griffent, s’invectivent, s’insultent….
Les balcons sont noirs de monde, les ouvriers de l’atelier de rectification ont cessé le travail, les chauffeurs de taxi accourent.
Le pasteur de l’église adventiste qui était venu mettre un peu d’ordre dans son local, s’interpose et essaye de séparer les lutteuses.
- Je vous en prie mesdames Dieu vous regarde…il essai de les séparer et insiste avec vigueur.
- Mais pour qui il se prend çui là ? Grogne Consuelo la voisine.
- Mais t’enlèves tes sales pattes, c’est quoi ces manières de profiter pour passer des mains, renchérit Conchita.
- Je vous en prie mesdames….
Les deux protagonistes se relèvent, saisissent leur sac et couvrent de coups le malheureux pasteur qui tente, mais en vain de se protéger.. Elles ramassent leurs souliers qui s’étaient dispersés dans la bagarre et bras dessus bras dessous regagnent le couloir de l’immeuble comme si rien ne s’était passé.
- Allez viens, Consuelo, on va se boire un bon café.
- Ça c’est une idée qu’elle est bonne ! Que cette péléa, elle m’a donné soif, tu as des mantécaos ?
- Non mais j’ai deux morceaux de taillos qui ne rentrent pas dans ta boite aux lettres.
Tout le monde rigole, certains même applaudissent comme si la rue était un théâtre, les badauds s’éparpillent, le pasteur regagne son église ne comprenant rien à la tournure des évènements.

René Mancho l’Oranais

(*)Place Jouty: les oranais la nommaient la "place de l'arbre" car c'était le seul arbre sur la rue d'ARZEW

 

25 janvier 2020

LA CURANDERA

Le plombier arrive avec sa grande musette en ferraille, ce qui me sauve la mise pour l’instant.

- Alors, madame il n’est pas sage votre fils ?, Expliquez-moi ce problème de chasse d’eau.

- Il va me faire devenir chèvre ce bandillo, venez voir, elle coule tout le temps et toi vas te laver et surtout, que je ne t’entende pas.

- Avez-vous un escabeau, madame ?

Le plombier grimpe sur le marche-pied, soulève le capot en fonte de la chasse. Une grosse moue envahie son visage :

- C’est vraiment un bandillo votre fils, j’avais encore jamais vu ça….

Il tient entre ses doigts un manche en bois d’où pendouillent des lanières de cuir en décomposition

- Que zako ?

- Un martinet madame, un martinet, mais vous pouvez en acheter un autre parce que celui la« esta echo polvo. »

- Mais, il me les fera toutes aujourd’hui !

- Aujourd’hui, non parce que vu l’état de l’engin, ya un moment qu’il marine la dedans. Voilà c’est réparé.

- Et je vous dois ?

- Rien du tout pour cette fois

- Au moins une petite anisette ?

- Allez, mais vite fait

Maman s’est calmée, le martinet gît lamentablement sur la toile cirée, ma canne à pêche, cassée en mille morceaux encombre la poubelle.

- Maman…

- Toi, tais-toi, ce soir une tasse de caldico no te canses y à dormir, demain je téléphone à tata Juliette et tu vas finir les vacances à Saint Maur, la bas il n’y a pas de port et toujours quelqu’un pour te surveiller et puis je m’occupe des pères blancs pour la rentrée.

Le “caldico no te canses” traduit mot à mot « la soupe sans se fatiguer ».

C’est bien rare que maman utilise les soupes toutes prêtes en sachet, mais elle y ajoute des vermicelles, cheveux d’ange, et l’estomac est ainsi bien calé.

A son tour ma sœur rentre du boulot.

- Tu es bien sage, mon René, C’est quoi tout ce désordre, ya eu un terremoto ou quoi ?

Bonsoir, maman, bonsoir monsieur, alors cette chasse elle avait quoi ?

- Demandes à ton frère qui a horreur du désordre et qui avait rangé méticuleusement le martinet.

- Ca ne m’étonne pas de toi, grand bandit ! Mais tous ces bouts de roseau c’est quoi ?

- C’est ce qu’il reste d’une canne à pêche à qui j’ai enlevé le goût d’aller vagabonder au port.

Le plombier est parti, je prends un slip et un tricot propres et je m’éclipse au cabinet de toilettes.

La nuit est sans fin, je tourne, je vire, j’ai chaud, je transpire, lorsque je finis par m’endormir, mon sommeil est peuplé d’affreux cauchemars ou d’immenses pères blancs coiffés d’une chéchia rouge, et vêtus d’une robe de bure immaculée, me fouettent avec un martinet tout gluant et dégoulinant.

Le soleil m’éblouis si fort que je cligne des yeux, dans un brouillard je distingue maman, un verre à la main, un cachet dans l’autre.

- Bois mon fils, tu as de la fièvre et calmes toi, je t’en supplie ne crie plus, tu n’iras pas chez les pères blancs.

J’ai dû hurler dans mon cauchemar, j’ai chaud. J’avale le cachet pendant que maman prépare un grand mouchoir, avec de l’ouate qu’elle imbibe de vinaigre, elle roule le tout et m’entoure le front avec cette préparation.

Avec un gant de toilette humide elle me frotte délicatement les joues et me couvre de baisers.

Mes paupières sont de plus en plus lourdes, maman s’est assise au bord du lit, un sourire plisse mes lèvres et je sombre dans un sommeil profond.

Quand j’entrouvre à nouveau mes yeux debout devant mon lit se trouvent maman et monsieur Perello le voisin du deuxième étage.

Monsieur Perello est préparateur dans une grande pharmacie oranaise. Il me fait tirer la langue, me regarde droit dans les yeux en soulevant mes paupières et enfin tâte mon ventre.

- Comment te sens-tu ?

- J’ai la tête qui bout, on dirait qu’il y a un match de pitchac là-dedans et dans mon ventre j’ai les intestins qui me font comme des nœuds.

- Qu’as-tu mangé ?

- Juste une assiette de » caldico no te canses », s’empresse de dire maman.

- Oui, mais avant ?

- Nous étions au port, il faisait très chaud, les poissons ne mordaient pas, Marcel a sorti du « sarnacho » un gros sac qu’il avait acheté « au roi des bonbons » sous les arcades et nous l’avons liquidé à la six-quatre-deux.

La sentence tombe

- Une bonne lavativa, madame Mancho, et en fin d’après-midi vous irez chez la « courandera » de la place Hoche, je vais la prévenir, pour qu’elle lui enlève le soleil.

- Et tu verras René, plus de pitchac dans la tête tu pourras y jouer avec les pieds.

J’esquisse un sourire mais j’ai la tête dans un étau et le lavement qui va venir m’inquiète.

Toutes les Oranaises, et maman ne fait pas exception, ont dans leur trousseau l’outil de torture qui sert à nettoyer les intestins.

C’est un bocal en tôle émaillée bleu-ciel, à sa base un tuyau en caoutchouc qui se termine par une canule, avec un petit robinet en bakélite noire..

Un litre et demi d’eau tiède, une cuillère à soupe d’huile d’olive, une chorreta pour la canule afin qu’elle fasse suppositoire indolore et quand le robinet s’ouvre, tu te transformes en baudruche.

Quand maman retire la canule, je serre les fesses, j’ai peur d’inonder la maison tellement je me sens gros, j’ai l’impression que la citerne qui est sur la terrasse s’est vidée dans mes tripes.

Je finis par m’assoupir, mais très vite des gargouillis m’éveillent, heureusement maman qui pense à tout a mis au pied du lit un seau hygiénique, j’ai juste le temps de m’élancer sur ce trône et j’ai l’impression d’être un lavabo qui se débouche.

Quand je me relève j’ai les jambes qui flageolent, j’ai l’impression de flotter dans mon pyjama, je me jette dans les draps et je me rendors.

Le téléphone arabe fonctionne vite et mieux que celui des P.T.T. pourtant le central automatique est juste derrière chez nous, à l’angle de la rue Floréal Mathieu et de la rue Alsace lorraine.

Tous les copains savent que je suis malade et bientôt toute une troupe est autours de mon lit.

- Alors tu te sens mieux ? S’inquiète Robert

- Tu as eu droit à la lavativa, ma mère fait bouillir des oignons, pendant une heure et le bouillon tu l’avales par les fesses

- La mienne dit Bernard achète des herbes, spécial lavement, à la Pharmacie.

- Arrêtez, maman mets deux cuillères à soupe d’huile d’olive et je vous jure que ça fait un sacré effet. Et c’est pas fini cet après-midi il faut que j’aille chez madame courant d’air.

- Qu’est-ce tu racontes, t’as encore la fièvre ?

- Je t’assure maman m’emmène à la place Hoche, chez madame courant d’air. Et puis vous avez qu’à lui demander, hein maman ?

- Qu’est-ce que tu veux hijo mio ?

- Je répète que monsieur Perello a dit que tu dois m’amener chez madame courant d’air.

- Madame courant d’air ? Maman éclate de rire, mais non, bourricot d’Espagne, la courandera, en espagnol guérir se dit curar et celle qui guérit est la curandera, la guérisseuse.

- Tu me fais un drôle de courant d’air

Maman, les copains, tout le monde rigole et je ne tarde pas à en faire autant.

Je ne connaissais pas son nom dit Georges, mais désormais ce sera madame courant d’air de la place Hoche, celle qui enlève le soleil.

Les copains sont partis, maman me fait avaler, une soupe, une vraie, qui a cuit à petit feu toute la matinée, une tranche de jambon, une petite vache qui rit et une banane.

Je n’ai plus mal au ventre, mais mes jambes ont encore du mal à me porter.

Une rapide toilette et me voilà prêt à affronter « la curandera. »

La place Zoche comme l’appellent les gens du quartier, est en pente, elle dégouline vers la rue d’Arzew, comme si elle voulait faire le boulevard avec le reste des oranais.

Le buste du général culmine au-dessus d’un drôle de monument de pierre, les cheveux blanchis, non sous le harnais, mais par les crottes de pigeons irrévérencieux.

Il lance un regard courroucé vers les caves Sénéclauze, comme si la musique produite par le maillet des tonneliers ne seyait pas à ses organes auditifs.

Les branches des ficus, qui peuplent la place, abritent des hordes de moineaux qui piaillent au rythme des marteaux.

Maman m’a expliqué qu’avec l’arrivée des bateaux pinardiers de nombreux tonneliers se sont retrouvés au chômage, mais que le bon vin sera toujours transporté dans des fûts en chêne.

Nous arrivons devant un porche voûté, des odeurs de cuisine diverses et variées atteignent nos narines, ce qui révulse un peu mon estomac encore fragile.

Après la traversée du couloir nous débouchons sur une grande cour rectangulaire entourée de balcons qui la ceinture sur trois étages. C’est un « patio », habitation typiquement oranaise, où les appartements donnent tous sur une cour intérieure, tout le monde se connaît, s’entraide, s’engueule, s’embrasse…….

Sur son seuil, bras croisés, toute vêtue de noir la courandera, semble nous attendre.

Elle est toute petite, noiraude, ses yeux incandescents pétillent.

Ses cheveux poivre et sel sont tirés en chignon, derrière un visage labouré de rides.

Elle nous fait signe d’approcher.

- « Par ici, par ici, el señor Perrello m’a fait part de vos problèmes. »

Tenu par un clou, une cage abrite une « carganera » qui donne de la voix et égaye tout le patio.

La cour est inondée de soleil, passé un rideau, censé protéger de la chaleur, nous pénétrons dans une pièce ou nos yeux mettent plusieurs minutes à s’accoutumer. Petit à petit les objets prennent forme, un évier, un fourneau à pétrole, une table ovale recouverte d’une toile cirée bariolée.

Quatre chaises en bois entourent la table, la tia Pépa en tire deux qui laissent apparaître des sièges canés. Elle nous invite à prendre place.

Du fin fond d’un buffet elle extirpe une poêle et un bol. Elle gratouille dans le grand tiroir du buffet et en extrait une paire de ciseaux tout rouillés.

Trois, quatre coups de pompe sur son réchaud à pétrole, elle craque une allumette et une belle flamme bleue éclaire la pièce. Le doux ronflement du réchaud excite l’oiseau dans sa cage, ses les gazouillis redoublent de puissance.

Elle remplit le bol d’eau et le vide dans la poêle, elle met le bol à l’envers dans la poêle et met-le tout au feu.

Elle ouvre la vieille paire de ciseaux en forme de croix et la pose délicatement sur le cul du bol.

Une main sur ma tête, l’autre contre son cœur elle entonne des litanies en latin et en espagnol.

L’eau commence à frémir, la chaleur de sa main sur ma tête est intense, l’eau bout, elle semble avalée par le bol, en quelques seconde la poêle est vide.

La main de la curandera est devenue fraîche, elle coupe l’arrivée du pétrole. Le réchaud est éteint, le silence s’installe dans la pièce, le canari ne chante plus.

Elle retire sa main de mon front, j’ai les jambes encore un peu cotonneuses et des étoiles troublent ma vue.

- Eh bien hijo mio, t’avais la tête pleine de soleil, il faut mettre un gorro quand tu vas à la plage.

Je hoche la tête en signe d’acquiescement, maman remercie chaleureusement et demande ce qu’elle doit, la réplique est cinglante :

- Je ne fais pas ça pour l’argent, mais pour remercier le seigneur de m’avoir donné ce don et adoucir les douleurs de mon prochain.

Maman se confond en excuses et embrasse la curandera qui me fait la bise, le petit blaireau qui orne le grain de beauté de son menton me chatouille et me fait frissonner.

Je suis très impressionné par tout ce qui vient d’arriver, aussi le soleil qui inonde la place Hoche me fait le plus grand bien.

Mes jambes ne tremblent plus, j’ai une envie folle de courir de retrouver mes amis et d’oublier cette drôle d’aventure, qui aussi incroyable que cela paraisse m’a remis sur pieds.

René Mancho l’Oranais

 

24 janvier 2020

LA STATION DE TAXIS

Nous sommes en plein centre de la ville, la station de taxi est le baromètre de l’activité de la cité.
A chaque client chargé, le manège commence, coups de démarreur et tous les véhicules avancent de quelques mètres.
Les passagers ne choisissent ni l’engin ni le chauffeur et si par mégarde un conducteur enfreint la règle, c’est l’engueulade méditerranéenne le tout ponctué de gestes parfois obscènes soulignés de noms d’oiseaux en français, en arabe, en espagnol ou en pataouète.

Mais la querelle cesse aussi vite qu’elle s’est déclenchée quand le premier de la file enclenche sa première et quitte la station.

Kader est le laveur attitré des taxis, sa peau de chamois fait de vrais miracles et les tractions avant, la grande majorité des taxis, rutilent sous ses doigts. Mais la moindre coulure sur un pare-brise et c’est l’avoinée du patron.
Le nettoyage des véhicules sur la rue est interdit.
Kader est notre allié et on le lui rend bien. Aussi dès qu’apparaît un képi à  un bout de la rue on fonce l'avertir, Kader, son seau et sa peau de chamois disparaissent comme par enchantement.
Les chauffeurs c’est bien autre chose.
Si par malheur un quidam se gare sur « leur station » même en queue de station, ils n’hésitent pas à faire venir la police, et quand l’agent s’en retourne, après avoir apposé un procès-verbal, sur le pare-brise fautif, nos charmants « taxis » dégonflent, un, deux, voire les quatre pneumatiques.
Ils n’ont même pas le courage de leurs actes, car quand l’automobiliste regagne son véhicule, ils jouent bien sur les oies blanches et concluent : « ce sont encore les gamins du quartier,de vrais voyous, si on les chope, ils vont passer un sale quart d’heure. »

Le pire de tous c’est Ramon, rondouillard, un mètre soixante, une fine moustache, les cheveux gominés, laissant traîner derrière lui une forte odeur de patchouli.

Pour maman, qui a le sens de la formule : »-un homme qui met trop de «sent-bon » (parfum) c’est un homme qui ne se lave pas souvent. »

Pour Ramon son taxi est un sanctuaire, seuls peuvent l’approcher, les clients, Kader pour le briquer et son auguste personne..

Lors d’une partie effrénée de « tu-l ’as », Bernard est sur le point de me rejoindre, je me glisse entre deux taxis et pour prendre de l’élan, j’appuie, oh sacrilège !, ma main sur l’aile avant droite d’une traction.
Ramon me cueille au vol comme un sac de linge sale, mes jambes moulinent dans le vide, et quand elles reprennent contact avec le trottoir, l’affreux me décoche un magistral coup de pied aux fesses..
Kader s’interpose, ce qui me permet de prendre la poudre d’escampette.
- Mêles toi de tes oignons Kader, vas plutôt nettoyer les traces laissées par ce merdeux »

J’ai mal, j’ai très mal et j’ai surtout honte, mais je sers les dents car je sens venir les larmes et je ne veux pas offrir ce spectacle à ce gros porc.
La partie de « tu l’as » tourne court.
- Foutez-moi l’camp, bande de voyous et si j’vous y reprends je vous casse la tête !
Madame Rivier a jailli de sa porte :
- Tu es bien fort Ramon quand il s’agit de gamins, tu roulais moins les mécaniques l’autre jour avec Tonio.
Les balcons commencent à se peupler, on vit fenêtres ouvertes à Oran, dans un haussement d’épaules Ramon tourne les talons, ouvre sa portière et s’engouffre dans son sanctuaire.
Madame Rivier attrape la gargoulette qu’un linge humide entoure, elle me sert un grand verre d’eau fraîche.
- Bois mon grand
- C’est qui Tonio ?
- C’est rien, c’est une histoire de grandes personnes.
On n’en saura pas plus.
Un sentiment de grande injustice commence à nous tarauder, la méchanceté gratuite de Ramon nous pèse.
- Il faut se venger, dit Marcel tendant un poing rageur.
- "ouai !" Crie en cœur toute la bande.

Ramon va aggraver son cas.

Les fenêtres de mon appartement donnent sur la rue, elles se dressent à quarante centimètres du trottoir, les rebords sont larges et profonds. Pour nous les gamins elles forment des bancs idéaux et le soir les taxis viennent s’asseoir et se racontent leur journée.

Ce soir il fait chaud, les volets sont clos, mais les vantaux vitrés sont ouverts pour laisser pénétrer la fraîcheur de la nuit.
Les discussions des chauffeurs nous empêchent de fermer l’œil. Maman se lève et leur demande d’aller plus loin raconter leurs histoires.
La discussion cesse, maman retourne se coucher et au moment ou elle commence à s’endormir les palabres reprennent sur la fenêtre.
Sans dire un mot elle sort du lit, prend une bouteille d’eau et la verse à travers les volets.
Les fesses sûrement mouillées les chauffeurs se taisent. Pas un mot, pas un juron ce qui m’étonne un peu.
Le matin maman ouvre les volets et découvre avec horreur une belle « tartouse » de merde sur le rebord de la fenêtre.
à grand  coup d’eau et de crésil, maman nettoie le cadeau des taxis en grommelant après ces malappris, mais la station est vide, ce qui met plus en rogne ma mère qui ne peut rien faire d’autre que de laver l’offense à grands coups de serpillière et de jurons que je n’ai jamais entendus dans la bouche de maman.
Cet intermède des plus déplaisants, l’a mise en retard pour partir travailler ce qui amplifie sa colère.
J’ai reconnu la voix de Ramon, mais je ne pipe pas mot.

Les sept premières notes de la chanson de Popeye le marin sont notre signe de ralliement.
Lorsque ce sifflet retentit dans les montées d’escaliers tous les copains descendent dans la rue et s’organisent alors des jeux divers et variés en fonction des saisons, de l’actualité ou de notre bon vouloir.

Aujourd’hui pas de jeu mais un plan de bataille pour punir Ramon.

Quand l’enjeu est important les discussions n’ont pas lieu dans la rue ou des oreilles indiscrètes pourraient entendre et trahir nos secrets, mais au petit jardin.

Le petit jardin, c’est en face du square Cayla, après la boucherie chevaline nous traversons la place du docteur Jouty, la place de l’arbre comme l’appellent les Oranais, parce que c’est le seul arbre planté sur la rue d’Arzew, puis nous descendons le boulevard des Chasseurs jusqu’à la rue Alsace Lorraine et voilà le petit jardin, tout de suite à droite.
De belles pergolas blanches, des massifs de lauriers roses et blancs, de l’espace et des bancs verts, doubles dos à dos.
Le petit jardin c’est notre base arrière, une de nos aires de jeux préférées.
Le garde ancien de quatorze avec sa jambe de bois ne court pas bien vite et il ferme souvent les yeux sur nos bêtises.
Nous prenons d’assaut l’un des bancs et, face à face, le conseil de guerre commence.
- Il faut punir Ramon par où il a pêché, commence Marc.
- C’est à dire ?
- On badigeonne son taxi de merde
Dès qu’il s’agit d’excréments Marco est partant, c’est un scatologue hors-pair.
Marcel n’est pas d’accord.
-C’est pas une bonne idée, on va se faire pincer tout de suite, ça prend du temps de barbouiller de crotte sa voiture et si c’est pour mettre juste une petite trace ça vaut pas le coup.
- Houai et puis le plus puni ne sera pas Ramon, mais Kader qui va se taper le sale boulot.
- Faut lui tendre un piège, une vraie embuscade comme les Indiens avec les Cow-boys s’exclame Nano.
- Tu lis trop Kit Carson, Nano mais en y réfléchissant bien…
- Il faut qu’il y ai de la merde (Marc et son idée fixe).
- Une attaque par le sol et par les airs. Cette fois c’est Georges qui s’exprime
- Et tu le sorts d’où l’avion ?
- Qui te parle d’avion, bourricot, par les terrasses.

Toute la bande s’esclaffe, les idées fusent, les plus saugrenues, les plus fantaisistes, mais petit à petit le scénario prend forme.

-Dans le tiroir du chevet de la chambre de mes parents, dit Marcel, il ya des trucs en caoutchouc très fin, tu peux y mettre dix litres d’eau, ça ferait une chouette bombe..
- C’est quoi cette histoire ?
-Je ne sais pas, mon grand frère dit que ce sont des « capotes anglaises» et que je suis trop petit pour m’en servir, n’empêche que j’ai essayé et… ; peut-être pas dix litres mais au moins cinq.
- On peut pas chier dedans ?
- Houai mais il faut sacrément bien viser.
- Arrêtes Marco je ne sais pas comment, mais tu l’auras ta merde.
La discussion dure des heures, entre coupée d’énormes éclats de rire et de « tapes cinq » sonores.
Tapes cinq, qui est un de nos gestes favoris, a mille significations, la main bien droite et les doigts écartés (cinq) viennent heurter la main du copain et plus le geste est bruyant, plus il a de valeur.
Tapes cinq signifie d’accord ou chiche ? Ou j’approuve, ou des tas de choses, mais c’est surtout un signe d’amitié qui conclut bien des phrases.

A la fin de l’après-midi le plan est quasiment en place : une attaque par le sol et par les airs.

Mais restent les problèmes pratiques.

Les terrasses c’est une bonne idée, mais elles sont verrouillées et les dames cerbères ne lâcheront pas la clef facilement. Par contre une fois une porte ouverte, en sautant le petit parapet qui les sépare, on surplombe toute la rue. Elles sont toutes au même niveau ce qui permet d’attaquer à un bout de la rue et de disparaître à l’autre extrémité, en toute tranquillité.
Dans chaque terrasse il y une buanderie, donc pas besoin de charrier l’eau a travers les escaliers.
Les taxis bougent sans cesse, mais cinq à dix minutes avant la sortie des cinémas ils sont tous là.
Et ils sont nombreux les cinémas autour de la rue Élisée Reclus, le Mogador, l’Idéal, le Régent, le Colisée, le Richelieu, ils attirent en foule les Oranais qui à la sortie du « cinoche » se ruent sur les taxis pour regagner les quartiers périphériques, saint Eugène, Gambetta, Choupot, Eckmühl, Sananes, Boulanger……..

Trônant sous son réflecteur, une grosse ampoule électrique éclaire la rue le soir, elle fait tellement partie du paysage que nous avons failli l’oublier. Elle éclaire comme en plein jour la queue de la station de taxi.
- Ramon c’est un besugo, mais il de bons yeux.
- Alors qu’est-ce qu’on fait ?
- Un coup de stac et on en parle plus.
Le stac, c’est le lance pierre oranais, sa fabrication est tout un art.
Le manche est en olivier, bois dur par excellence, il faut choisir une belle fourche bien symétrique, une fois l’écorce enlevée, on l’oublie quelques jours dans un endroit bien sec.

Deux petites entailles au bout de la fourche vont permettre de fixer de fines lanières de cuir repliées en deux pour faire une boucle où vient se glisser l’élastique brun, carré.
Un rectangle de cuir robuste et souple dont il faut arrondir les angles, il faut toujours arrondir les angles, vient se fixer à l’autre bout des caoutchoucs.
Un ruban de chatterton, pour améliorer la préhension et personnaliser

Il est fortement recommandé, ensuite, de le passer à la flamme pour faire évaporer l’humidité et renforcer la rigidité.
l’engin, est enroulé autour du manche.
Le stac est une arme redoutable, même pour celui qui s’en sert, car si, comme certain besugos, pour mieux viser, tu mets ton pouce au centre de la fourche, ton doigt ramasse le projectile et ressemble à un tchumbo bien mûr.
Nos parents n’aiment pas, mais alors pas du tout, que nous soyons en possession d’un lance pierre. Il se fabrique donc, en cachette, et pour mieux le dissimuler, se porte autour du cou, comme un chapelet, sous les vêtements.
La décision prise, il faut trouver le bon projectile et la tension ad hoc des élastiques pour éliminer en douceur l’ampoule.
L’entraînement avec de vieilles ampoules, au petit jardin, est sérieux et les projectiles nombreux.
Les galets sont efficaces, mais ils cabossent le réflecteur et l’impact est très bruyant.
Les noyaux de nèfles et d’abricots prennent des trajectoires bizarroïdes.
Les fruits de ficus sont biens ronds, mais s’écrasent sur l’ampoule sans la briser.
Nous commençons à désespérer quand Robert sort de sa poche des petites boules noires.
- On ne va pas tirer avec des billes, c’est pareil que les pierres.
- Mais ce ne sont pas des billes, ma mère s’en sert pour faire la lessive elle appelle ça du sapindus.
- Donne ! Dit Georges.
Il bande son stac et… »plof », l’ampoule cède dans un bruit mat et étouffé.
C’est gagné, la boule de sapindus, est élue à l’unanimité.
Cette boule est le noyau du fruit du sapindus, elle est utilisée pour le lavage des linges délicats et des couleurs, m’a expliqué maman.

De retour au quartier une bonne surprise nous attend.
La maman de Robert est sur le seuil de son immeuble et discute avec une voisine.
- Ah te voilà ! Monte vite te changer que demain je fais la lessive.
- Houai !!!! Crions-nous tous en chœur.
-Vous êtes pas bien ? Vous croyez que c’est un plaisir de se casser les reins sur la planche à laver, et se tournant vers la voisine :
- C’est la edad del pavo qui les travaille.
Elle a bon dos la edad del pavo, et puis ça nous arrange.
El pavo en espagnol c’est le dindon, la edad c’est l’âge.
Madame Rivier nous a expliqué que c’est l’âge ingrat.
- Vous serez bientôt des hommes, et pour passer de l’enfance à l’age adulte on passe par l’age bête.
- Et qu’est-ce qu’il vient faire le dindon dans cette histoire ?
-Vous êtes bien des enfants de la ville, les garçons élevés à la campagne savent bien que le dindon, est l’animal le plus idiot de la basse-cour.
- Et puis allez jouer, vous me cassez la tête avec toutes vos questions.
Bon, on s’en fout, le principal c’est l’accès aux terrasses et c’est presque dans la poche.

Ah les terrasses ! C’est toujours une bataille entre voisines et quand deux familles d’un même immeuble ne se parlent plus, ne cherchez pas c’est qu’elles se sont engueulées pour le tour de terrasse.
- Demain c’est samedi, dit René, moi ma mère veut que j’aille au théâtre avec elle et ma sœur pour voir une opérette « les mousquetaires au couvent», il faut me trouver une excuse pour ne pas y aller.
Moi c’est pareil, ajoute Marcel, le samedi c’est cinéma et il faudra une bonne raison pour m’esquiver.

- Bien moi j’ai une idée, s’exclame Robert, samedi soir vous êtes tous invités chez moi pour une partie de MONOPOLY, y a plus qu’à convaincre maman qui se chargera de l’annoncer à vos parents.
- Ok dit Bernard, mais ce soir il faut que tout soit bouclé, t’as intérêt Robert à être gentil comme tout, du genre t’essuies la vaisselle et tu mets la table.
- Et puis quoi encore ? Elle va rien comprendre ma mère, et si elle me voit avec un torchon elle va faire plein de signes de croix pour enlever le mal de ojo, je l’entends comme si j’y étais… » que pasa hijo mio, t’as de la fièvre, que se van morir tres buros si tu poses pas ce torchon. »
- Peut-être que non, dit Georges, elle sera contente c’est tout.
- Vous la connaissez pas ma mère ou quoi ?
- Essayes, on verra bien
Bien sûr qu’on la connaît Conchita, la maman de Robert, petite, mince, des yeux de braise, elle a tout ce qu’il faut là où il faut, sauf la langue dans sa poche, sa générosité et sa gentillesse pour nous, les gamins du quartier, est à toute épreuve, mais gare si on lui marche sur les pieds, il vaut mieux changer de trottoir à la prochaine rencontre.

Je ne sais pas quels arguments a employés Robert mais le lendemain matin nous avons tous reçu un charmant carton d’invitation :
«Afin de fêter le passage en 5ème. de Robert, nous avons le plaisir d’inviter votre fils au goûter dînatoire que nous organisons à cette occasion ce samedi à partir de 19 heures.
Nous raccompagnerons tous les enfants à 23 heures au plus tard. »
La classe à l’état pur !
Plus question de reculer, samedi il faut passer à l’action.

La plaque de MONOPOLY est étalée sur la table de la salle à manger, les billets sont distribués, les parents de Robert et sa sœur qui se sont fait tout beaux pour aller au cinéma et nous font les dernières recommandations :
- Et surtout pas de bêtises, j’ai pas envie d’avoir des histoires avec les voisins.
- T’inquiètes pas maman nous serons sages comme des billets de MONOPOLY.
- Que tonto, dit-elle affectueusement.
La porte claque, en laissant les effluves d’Abanita, le parfum de Conchita.

Dix minutes plus tard, le quartier est vidé de nos parents.

- René, Georges, à vous de jouer.

Nous quittons l’appartement de Robert, les six étages sont descendus en effleurant les marches.
La porte palière ouverte, un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, la voie est libre et rasant les murs nous atteignons l’entrée du numéro 9, chez moi.
Maman et ma sœur sont sur le chemin du Théâtre, je glisse délicatement la clef dans le trou de la serrure et sans le moindre bruit la porte s’ouvre.
Dans la pénombre, il n’est pas question d’utiliser l’éclairage, nous pénétrons dans l’appartement et nous refermons la porte avec délicatesse.
J’entrouvre à peine les volets de la cuisine.
Il n’y a toujours personne dans la rue, les chauffeurs de taxi sont regroupés en tête de station et comme à l’accoutumée discutent à haute voix avec de grands gestes pour souligner leurs phrases.
Georges bande le stac, armé d’une boule de sapindus.
Splash !
Les parcelles d’ampoule descendent lentement, comme des plumes d’oiseaux flottant dans l’air, et s’étalent sur le goudron de la rue dans un doux cliquetis.
La queue de station est dans le noir !
Nous effectuons le trajet en sens inverse avec la même légèreté et rapidité.
De retour chez Robert, nous retrouvons l’équipe en pleine ébullition.
- L’ampoule ? demande Marcel
- Muerta, mais vous, pourquoi cette excitation ?
- Impossible de mettre la main dessus, cette punaise de clé, dit Robert.
- On n’est pas dans la merde, il est quelle heure ? Demande Georges.
- Neuf heures vingt.
- Purée, dans vingt-cinq minutes Marc va passer à l’action et nous, on cherche une clé, c’est pas sérieux tout ça.
- Bougez pas la voilà s’écrie Robert, sur la corbeille de linge sale, c’est bien des idées à ma mère !!
- Les préservatifs ?
- Ils sont là dit Marcel, trois.
- Parfait, la farine ?
- J’ai dit Bernard
- Allez, on grimpe et en douceur, le moindre voisin qui nous chouf et toute l’opération tombe à l’eau.
Sur la pointe des pieds nous parvenons devant la porte de la terrasse, la serrure que Robert a noyée d’huile dans l’après-midi, cède sans le moindre grincement. La porte s’ouvre sur la terrasse et la fraîcheur de la nuit caresse notre peau, ce qui endort notre anxiété, car nous avons beau jouer les fiers à bras nous n’en menons pas large.
Après avoir franchi les parapets du 11bis et du 11 nous sommes sur la terrasse du 9, celle qui surplombe la station de taxi.
Un coup d’œil dans la rue, tout est calme et plongé dans une obscurité quasi totale, on distingue, cependant, assez bien les véhicules garés le long du trottoir, les chauffeurs agglutinés en tête de station et leurs vociférations parviennent jusqu’à nous...
La traction de Ramon est là sous nos yeux, mais ce qu’elle est petite depuis la haut.
- il faudra sacrément bien viser susurre Robert
- Allez, il faut remplir les préservatifs.
La buanderie n’a pas de porte, deux grands bacs de lavage en ciment trônent au fond à droite de la pièce, deux magnifiques robinets en cuivre les surplombent.
Remplir d’eau les préservatifs n’est pas une sinécure, c’est flasque, pas de prise, ça part dans tous les sens et il faut vraiment que l’on se morde les lèvres pour ne pas éclater de rire en voyant Marcel se débattre avec la capote et le robinet, Bernard n’est pas plus doué et nous avons beaucoup de chance qu’il ne faille pas faire de bruit, car il y a longtemps que nos railleries auraient cessées et que nous aurions pris les capotes et leur contenu sur la tête.
Vingt et une heure quarante-cinq, la porte des Rivier s’ouvre, Marc en jailli, se glisse derrière les véhicules garés et progresse jusqu’à la traction de Ramon.
Il dépose le tas de vieux « Écho d’Oran » sur le trottoir, sort une pipette remplie de pétrole, asperge les journaux et craque une allumette.
Marco s’évanoui dans la nuit à pas de loup.
Les flammes illuminent la rue, les chauffeurs de taxi se taisent pour mieux hurler ensuite :
- Ramon !, Ton taxi ! , Le feu !

La peur de voir son sanctuaire en cendres donne des ailes à Ramon, il en oubli de remonter son pantalon, et saute à pieds joints au milieu des flammes. Il frappe avec violence le paquet de journaux, une horrible odeur commence à s’installer, une drôle de fragrance en vérité, l’odeur de brûlé, de pétrole et dominant de plus en plus le tout, un remugle de merde infernal.

Ramon hurle, jure en français, en arabe et en castillan. Les coups portés sur les journaux font éclabousser les quinze jours de défécation de Marco, car fidèle à son image Marc avait inondé de merde les journaux.
La première bombe à eau frappe le mur à un mètre au-dessus de la tête du chauffeur, Bernard pense avoir raté son coup mais le résultat n’en est que meilleur, Ramon est trempé comme une soupe et les journaux sont en partie éteints, Ramon pense qu’un voisin lui vient en aide, il lève la tête pour remercier quand le premier sac de farine explose sur son nez, la farine mêlée à l’eau compose une mêlasse peu ragoûtante et gluante, si gluante et poisseuse que ce qui n’était pas prévue au programme se produit, Ramon glisse sur cette bouillasse et s’étale sur les « Échos d’Oran » ce qui achève son tartinage merde et farine.
Le feu est éteint.
Les autres chauffeurs accourent, mais la deuxième bombe à eau les fait reculer.
Un second lancé de farine éclate sur le toit de la traction.
Ramon et sa voiture ressemblent à une œuvre psychédélique, trempés, enfarinés, dégoulinants et dégageant une pestilentielle odeur de merde.
Après un moment de stupeur les autres chauffeurs commencent à glousser, timidement d’abord, de peur d’effaroucher leur collègue. Mais bientôt, devant le cocasse de la situation, ils explosent de rire.
Les balcons commencent à se garnir des voisins qui ne sont pas de sortie ce samedi, mais il fait sombre et ils ne bénéficient pas de la totalité du spectacle.
Ramon, fou de rage, s’engouffre dans son taxi en lançant :
- Banda cabrones, hijos de puta !!!

Nous, comme des enfants sages nous continuons la partie endiablée de «MONOPOLY », tout en faisant une place à Marc venu nous rejoindre.

- C’est bien les enfants, je vous ai porté des piroulis glacés, mangez vite que ça va fondre.
Conchita, son mari et leur fille sont de retour du spectacle.
- Pourquoi c’est bien, demande Marcel
- C’est bien parce que vous êtes très sage et que j’adore les enfants sages.
- Il ne vous manque plus que l’auréole, rajoute Jacqueline la sœur de Robert, un rien jalouse de tant de compliments.
- Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je n’ai jamais senti une telle puanteur dans la rue Élisée Reclus, vous avez bien fait de rester tranquillement à la maison dit le père de Robert.
- Dios mio que peste rajoute Conchita.
Nous pouffons de rire, de ce rire bête et inimitable propre à tous les adolescents.
La edad del pavo, comme ils disent.

Ramon et son taxi ont disparus de la circulation, certaines méchantes langues prétendent qu’il est parti sur la capitale, Alger, où paraît-il, les gens sont plus corrects et n’ont pas ce vulgaire accent oranais.

René Mancho l’Oranais

Bientôt un lexique pour les tontos...

28 novembre 2019

BENJAMIN STORA

Ouf ! Il y a donc un antisémitisme de la droite extrême et STORA en est victime!

Colmar, le 23 novembre 2019

Par Jean-Michel WEISSGERBER

            Rosa et l’Huma, vont-ils enfin jubiler puisque la “mayonnaise” de l'antisémitisme de la droite extrême semble prendre forme ?

           La difficulté apparemment insurmontable était de soutenir à la fois le nationalisme du FLN algérien en pleine déliquescence et faire oublier que l’écrasante responsabilité des actes antisémites incombe aujourd’hui à l'extrême-gauche politique et qu’en même temps le terreau le plus radical de cette gangrène gît dans les “territoires perdus de la république”.           

           L'occasion, qui se prénomme Benjamin (1), est trop belle et fait les larrons… Ainsi Rosa MOUSSAOUI, grand reporter (2) à l’Humanité, croit devoir déceler, édition des 15, 16 et 17 novembre 2019, chez Bruno LAREBIÈRE, journaliste à Valeurs Actuelles (aimablement étiqueté ancien de Minute et dirigeant identitaire), un recycleur de la vieille caricature antisémite du juif devenu gros par enrichissement frauduleux.

           Votre serviteur lui-même, dans une contribution à R.L. du 6 septembre 2019, s’en est pris à l’épaisseur de B.S. “de plus en plus incontournable tellement sa silhouette s’élargit”.

           Je persiste et je signe : en aucun cas, je ne ménagerai STORA tant qu’il mentira et se livrera à des manipulations. Dernier exemple en date : dans la revue Historia, numéro spécial de septembre-octobre 2019, consacrée à “l’aventure coloniale”, STORA, tente de minimiser la portée des déclarations d’Emmanuel MACRON à Alger, qualifiant la colonisation de crime contre l’humanité.

           Voici très précisément ce que STORA répond au questionneur Tramor QUEMENEUR : “Il est revenu sur cette assertion, qu’il n’a prononcée d’ailleurs qu’une seule fois. Aujourd’hui, il parle de crime contre les humains, ce qui n’est pas la même définition juridique”.

           C’est le même STORA, qui pratiquement en même temps, dans un appel initié par le SUPER MENTEUR Didier DAENINCKX (voir ma contribution du 26 octobre 2019 à R.L.) évoque de façon claire et nette “l’intervention du président de la République et non candidat à la Présidence – à Alger qualifiant le colonialisme de crime contre l’humanité”.

           L’appel en question exige (pour garantir un avenir de paix) l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. En d’autres termes, cela s’appelle du chantage ! 

           C’est également à du chantage que se livrent tous les laudateurs de STORA, historien, sociologue, inspecteur général de l’Education nationale et multi-décoré (vous vous inclinez devant l’expert et sa “science”; à défaut vous porterez les étiquettes infamantes d'abominable antisémite, d’extrême-droite et de négationniste !).

Bruno LAREBIÈRE et VALEURS ACTUELLES antisémites ?

           C’est une accusation ridicule car en soulignant au sens propre comme au sens figuré, l’épaisseur du personnage, le journaliste a très bien fustigé notre “client” qui est le seul responsable, par ses excès et sa servilité envers les puissants, de la dégradation de son image.

           Tout cela évidemment dans le triste élan de veulerie générale exigeant toujours d’avantage d’auto-humiliation, de repentance et de contrition ultra masochiste, tout bénéfice en fin de compte pour la subversion migratoire.

           Qu’on me permette, en conclusion, d’évoquer un souvenir très personnel, ce qui liera l’histoire de l’Algérie française (le sujet, précisément du Hors-Série de Valeurs Actuelles) et l’antisémitisme.

           Début 1960, j’étais en classe de quatrième, âgé à peine de treize ans. Séance de cinéma “pédagogique”, projection du célèbre film “Nuit et brouillard” d’Alain RESNAIS sur les camps de la mort nazis ! Le conférencier, c’était l’époque des Barricades, a apporté sa touche très personnelle à l’Histoire ! Prétextant de l’apparition alors à Alger de quelques croix celtiques, il s’est permis de vilipender les pieds-noirs, pétainistes, réactionnaires et devinez quoi ? “Racistes” !!!

           Le slogan en gestation, hurlé deux ans plus tard : “OAS, SS !”  Grâce à STORA, Rosa, l’Huma et quelques autres (y compris la LICRA ?) sera-ce le slogan de 2020 ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

  1. Benjamin STORA et non Benjamin ou les mémoires d’un puceau, film d’il y a un demi-siècle où évolua la somptueuse Catherine DENEUVE.
  2. Ou grande reportrice ou grande rapporteuse, plutôt ?
4 août 2019

LE "MAGISTÈRE MORAL" DES GLUCKSMANN

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 18 juillet 2019

(avec ou sans l’aval de la LICRA) 

Avez-vous lu dans l’édition du 11 juillet 2019 du Monde, le nième appel en faveur des migrants, dégoulinant d’un humanisme frelaté[1] ?

Rien de bien saillant ou d’intéressant me direz-vous ?

Relevons cependant deux signatures : celle de Leila SLIMANI, intronisée écrivaine (aujourd’hui quelque peu en veine d’écrits) et surtout celle de Raphaël GLUCKSMANN, eurodéputé socialiste, le récipiendaire des cendres d’un parti moribond de par la grâce macronienne !

Raphaël dans le rôle de donneur de leçons apparaît comme le digne successeur de son papa, André GLUCKSMANN !

Ce dernier,. auteur d’un parcours politique quelque peu incohérent (de la Gauche Prolétarienne à des positions ultra-atlantistes) reste pour moi, avant tout, l’auteur d’un texte odieux vis-à-vis de la communauté harkie.

Relisons ce qu’il écrivit dans l’édition du Droit de Vivre de février 1983 : « On peut très bien condamner l’attitude de l’armée israélienne campant autour de Chabra et Chatila et laissant s’accomplir un massacre sans être raciste ni antisémite. Et il faut la condamner. Comme on peut très bien condamner les tortures commises par les paras français - ou qu’ils ont laissé commettre aux harkis algériens - sans être anti-français ou contre la défense de la France ».

Dans ma réponse parue peu après [2] profondément indigné et pas suffisamment aguerri alors, j’insistais trop sur les questions de terminologie (harki français ou algérien ?) et pas suffisamment sur le fond du problème.

1. Vous soulignez pernicieusement le seul rôle répressif (euphémisme) de l’armée française et vous oubliez sciemment les crimes monstrueux du F.L.N.

2. Nombre de « pontes » du F.L.N. ont fourbi leurs premières armes au service des nazis.

Entre autres : Seguir NEKKACHE, le sénateur MAHSAS [3] , agents de l’Abwehr, Mohamedi SAID, ancien SS, Ahcène MAYOUZ, bras droit d’AMIROUCHE, ancien de la GESTAPO de la rue Lauriston à Paris (la sinistre CARLINGUE).

3. Comment se fait-il que vous ayez intercédé pour les « harkis » indochinois en réalisant le louable exploit de réunir à cet effet et Raymond ARON et Jean-Paul SARTRE et que vous n’ayez pas un mot, ni un geste pour les harkis originaires d’Algérie, hommes et femmes français par le sang, comme je l’écrivais dans le Droit de Vivre il y a trente-six ans.

4. J’évoquais le massacre des Français musulmans, cent mille ou davantage, soit largement le nombre d’israélites français et étrangers de France martyrs durant la Seconde Guerre mondiale.

5. Dites donc, M. André GLUCKSMANN, n’êtes-vous pas plus sensible aux senteurs des rizières qu’à celles des djebels et dans votre tri entre les victimes qui vous paraissent estimables et les autres, n’y a-t-il pas quelque once de racisme ?

Le père André s’est tu sur les harkis, à ce que je sache, le fils Raphaël n’est guère plus prolixe à leur sujet aujourd’hui, alors qu’il y a encore énormément à entreprendre quant à la réhabilitation de cette communauté paria entre toutes ! Raphaël qui, évidemment dans l’appel précité, reprend l’épisode ARON-SARTRE, n’est pas seulement le digne successeur d’André pour une approche à géométrie variable sur les droits de l’homme, il aggrave son cas en s’en prenant sans nuance, sans précaution, au rôle de la France, de son gouvernement et de son armée lors des événements tragiques s’étant déroulés en 1994 au Rouanda. Le 5 mai 2019 sur Radio J, il déclare péremptoirement à propos du génocide des Tutsis : « Franchement, c’est le plus grand scandale de la Ve République. La France a armé, soutenu financièrement, soutenu politiquement des génocidaires ».

Un million de morts clame à l’envie, son complice Alain DAVID de la LICRA dans « La trahison des clercs » (Droit de Vivre, décembre 2017) alors que le nombre des Tutsis ne dépassait pas 600 000 au recensement de 1991.

L’acolyte de Raphaël GLUCKSMANN [4] entend interdire toute critique du régime de Paul KAGAME, par cette sentence sans appel « l’élémentaire vérité (étant) que le FPR … - quoi qu’il en soit de ce qu’il faut lui reprocher [5] - à lui (seul) mis fin au génocide ».

Dans son bulletin de Pâques de 2019, l’association Le Secours de France [6] entend participer avec notamment l’association France-Turquoise à une contre-offensive médiatique visant à riposter aux innombrables mensonges destinés à préserver l’hégémonie du FPR au Rouanda (le mensonge est roi sur le dossier Rouanda comme il l’est sur le dossier Algérie). Secours de France recommande vivement la lecture d’un ouvrage d’une jeune journaliste canadienne Judi REVER, auteur de « In prise of blood » en cours de traduction, résultat d’une enquête de deux décennies sur les événements de 1994 et des années suivantes, sur les terribles conditions de vie et des massacres des réfugiés, la plupart hutus, persécutés par l’armée du Front patriotique rouandais (FPR).

Récemment, à un forum européen, le président Paul KAGAME [7] a rejeté virulemment un rapport de l’Union européenne de 2018 faisant état de « graves violations des droits civils et politiques dans son pays ». Il  n’apprécie manifestement qu’une chose : que son pays soit cité comme un modèle de développement en Afrique.

Cependant, de nouvelles recherches académiques et des rapports faisant état d’une augmentation de la pauvreté et du taux de malnutrition infantile élevé remettent en cause les impressionnantes statistiques de croissance du pays qui reste dépendant de l’aide internationale.

Ajoutons, et c’est très inquiétant, que le régime KAGAME se caractérise par l’existence de ce qu’il faut bien appeler « des escadrons de la mort ».

Le 30 mai 2019, est assassiné au Cap (Afrique du Sud), Camir NKURUNZIZA, ancien garde du corps de Paul KAGAME, devenu dissident politique dans des circonstances qualifiées de « floues ». Peu de jours après, un ami et collègue de travail venu présenter ses condoléances à la veuve du défunt, est blessé à l’épaule par un tir effectué par des « inconnus ».

Cette nième « bavure » intervient après une très longue série d’autres et l’on reparle aujourd’hui de l’assassinat qui s’est déroulé le 16 mai 1998 de Seth SENDASHONGA, pourtant ancien ministre de l’Intérieur du FPR, intervenu à Nairobi (Kenya).

Est-ce KAGAME va finir par s’écrire CROIX GAMMEE ?

Combien de temps, André GLUCKSMANN et Alain DAVID vont-ils se taire devant un scandale majeur ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Post-scriptum :

Afin de complaire à la très « francophone » Louise MUSHIKIWABO, j’écris ROUANDA (Rwanda) suivant la graphie française.



[1] Frelaté car nos belles âmes ne s’attaquent nullement aux véritables causes de la misère humaine dont la première consiste en l’aval donné aux dictateurs africains qui empêchent le développement de leurs pays. Au surplus où commence et où s’arrête « l’aide aux migrants » : on ne peut décidément « accueillir toute la misère du monde ».

[2] A l’époque, la LICRA était plus ouverte à la contradiction. Forcément, le président d’alors, Jean-Pierre BLOCH, comme disait mon regretté camarade Ahmed KABERSELI, avait une toute autre stature que ses successeurs !

[3] Cité par Ahmed KABERSELI dans Clin d’œil, n° 186.

[4] Alain DAVID s’est révélé pourtant bien plus avisé en d’autres occasions, en fustigeant par exemple le négationniste du massacre des harkis, un incertain Pierre DAUM.

[5] Justement, Alain DAVID ouvrons bien davantage le chapitre « de ce que l’on peut lui reprocher ».

[6] Le Secours de France œuvre depuis des décennies au soutien des « oubliés » de l’Histoire, en particulier les familles de harkis. Le Secours de France, 29 rue de Sablonville 92 200 Neuilly-sur-Seine.

Courriel : secoursdefrance@cegetel.net

[7] A la tête du Rouanda depuis bientôt un quart de siècle… Bien lancé, va-t-il s’y accrocher aussi longtemps que l’insupportable MUGABE au Zimbabwe ?

 Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

16 juillet 2019

DE L’ALGERIE FRANÇAISE... A LA FRANCE ALGERIENNE

Par José Castano

« A l’occasion de votre élection à la présidence de la République algérienne, je vous adresse mes félicitations. Cette indépendance algérienne, nous l’avons voulue et aidée »  (Message de Charles de Gaulle à Ben Bella, le 4 septembre 1963)

            Le dimanche 1er juillet 1962, l’Algérie exsangue, privée de la majorité de ses Européens, vota sur la question de savoir si elle devait devenir un état indépendant. En répondant « Oui » à cette question, chaque électeur annulait pour sa part l’existence de l’Algérie française et ce fut la somme de ces « Oui » qui réduisit à néant cette Algérie-là dont l’existence avait commencé le 5 juillet 1830 lorsque les troupes du général de Bourmont, après avoir débarqué à Sidi-Ferruch, occupèrent la capitale des deys. Le gouvernement français, tel Ponce-Pilate se lavait les mains et tournait la page.

            Si l’enfantement de la nouvelle République algérienne entraîna l’hystérie collective, amalgame de réjouissances, de meurtres et de pillages tels le génocide dont furent victimes les Musulmans fidèles à la France et les assassinats d’Européens du 5 juillet 1962 à Oran, les Algériens ivres d’indépendance allaient, très vite, danser une tout autre danse en tournant en rond devant un buffet vide… C’est ainsi qu’après la mise à sac du pays en 1962, après la frénésie sanguinaire et destructrice des premiers mois de l’indépendance, après l’incurie des chefs du FLN désormais aux commandes de l’Etat, après les premières années de chaos forcené, il ne restait plus rien de l’équipement technique du pays. Les immeubles tombaient en ruine, l’agriculture était moribonde, les rouages précieux mis en place par la France rouillaient au soleil de midi et les ingénieurs venus de l’Est dès la proclamation de l’indépendance levaient les bras au ciel en contemplant d’un œil désespéré l’ampleur des dégâts. C’est alors que craignant la colère du peuple que l’on avait savamment gavé durant huit ans de promesses démagogiques et fallacieuses, le gouvernement algérien, incapable de fournir du travail à sa population, exigea « la libre circulation des personnes » avec la France et « leur libre résidence de Dunkerque à Marseille » en menaçant de Gaulle d’une rupture qui eût contrarié sa « grande politique » arabe. Aussitôt, sur l’injonction formelle du « Guide », satisfaction sera donnée aux nouveaux maîtres de l’Algérie et la décision d’ouvrir, pratiquement sans contrôle, nos frontières à l’immigration algérienne fut appliquée.

            Durant l’épisode sanglant de ce conflit, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la « malheureuse » population musulmane… L’indépendance n’a pas permis à cette dernière d’atteindre le bonheur escompté et encore moins de sortir de la violence. Elle a plongé l’Algérie, dévorée par la prévarication, dans un désastre économique que la manne pétro gazière (détournée au profit d’apparatchiks) n’a jamais pu endiguer… Le pouvoir n’a pas été rendu au peuple mais a été accaparé par un groupe initialement choisi par la France pour protéger ses intérêts. Pour se maintenir, ce groupe n’a pas hésité à manipuler des islamistes et à plonger le pays dans un nouveau cycle de violence. Dans un ouvrage documenté, « La colonie française en Algérie. 200 ans d’inavouable », Lounis Aggoun dénonce un système élaboré par des Algériens avec le soutien de la France, puis des Etats-Unis, au détriment de tout un peuple.

            Ainsi, minée par la corruption, l’islamisme, les rivalités au sommet du pouvoir et de la hiérarchie militaire, les séquelles de la guerre civile des années 1990 dont les causes jamais éradiquées fomentent en coulisse de nouveaux troubles, la société algérienne se décompose inexorablement…

            Alors, afin de s’exonérer de ses responsabilités et de celles du FLN -parti au pouvoir depuis l’indépendance- et couvrir par là même leur incompétence notoire, le président Bouteflika, impotent –voire, moribond- qui ne sert plus que de prête-nom à la nomenklatura du FLN, véritable marionnette entre les mains des apparatchiks, a trouvé en la France le bouc émissaire idéal : un pays qui se complaît dans l’auto-flagellation, le masochisme et la repentance.

C’est ainsi qu’en avril 2006, il déclarait sans gêne aucune que la France était « responsable d’un génocide de l’identité, de l’histoire, de la langue et des traditions algériennes »… en parfaite contradiction avec celle d’Aït Ahmed, leader historique du FLN : « Du temps de la France, l’Algérie c’était le paradis ! », déclaration faite en juin 2005 à la revue « ENSEMBLE », organe de l’Association Culturelle d’Education Populaire (ACEP).

            ... Et Slimane BENTOUCHA journaliste en Algérie, de renchérir : « La colonisation nous a laissé  un patrimoine inestimable que nous n’avons malheureusement pas su garder soit par ignorance, soit par indiscipline, soit par bêtise ».

            Un « paradis dilapidé »… Un « patrimoine inestimable »… En effet, un quart des recettes en hydrocarbures de l’Algérie, découverts et abandonnés par la France dans un Sahara qui n’était même pas algérien, permet aujourd’hui à ce pays d’importer ses produits alimentaires issus notamment de l’agriculture… alors qu’elle les exportait du temps de la « colonisation ».

            Dès 1962, afin de réduire le risque encouru par sa jeunesse turbulente devenue la « classe dangereuse » du pays, le gouvernement algérien a encouragé l’émigration de ses ressortissants, sachant pouvoir compter sur le laxisme de la France et sa politique bienveillante des visas. C'est ainsi qu'en 2015, 422 000 visas ont été accordés (pour une durée indéterminée)... Par ailleurs, de 5600 en 2015, les « étudiants » algériens sont passés à plus de 7000 en 2016 et, ceux-là -en vertu d'une loi votée par le Parlement sur proposition de la vice-présidente PS du Sénat, l’Algéro-française Bariza Khiari- ne repartiront pas.

            « Le nombre de Français ayant un lien direct avec l'Algérie avoisine les sept millions », a déclaré, le 3 février 2015, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, lors d’une visite dans la wilaya de Tlemcen. 

            C’est par cette politique de transfert des populations désœuvrées que le pouvoir algérien assure la stabilité et la paix sociale en exportant sans la moindre retenue tout ce dont il ne veut plus.

            La moitié des 40 millions d’Algériens ont aujourd’hui moins de 19 ans. Ils sont nombreux à rêver de s’installer en Europe, particulièrement en France… nombreux, aussi, à profiter de la crise migratoire pour s’infiltrer dans les filières des « réfugiés ». En témoignent les violeurs arrêtés à Cologne en décembre 2015, parmi lesquels figuraient plusieurs jeunes Algériens. Et ces nouveaux « migrants », à l'instar des assassins qui ont récemment sévi en France, Merah, Coulibaly, Couachi, Sid Ahmed Ghlam, Yassin Salhi et Karim Cheurfi, l’auteur de l’attentat du 20 avril 2017 sur des policiers à Paris, deviendront, un jour, Français. Alors, avec eux, ce sont des milliers d'autres jeunes « Français », issus de l’immigration ou pas, qui basculeront inexorablement dans la fascination pour le djihadisme et la violence meurtrière. Ce sont des bombes à retardement en puissance prêtes à exploser n’importe où, n’importe quand.

            « Les Français qui n’ont pas voulu de l’Algérie française auront un jour la France algérienne » a écrit dans son livre, « d’une Résistance à l’autre », Georges Bidault, l’ancien chef du Conseil National de la Résistance. Il reprenait là, en quelque sorte, cette déclaration du redoutable chef du FLN qu’était Larbi ben M’Hidi, déclaration lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset ? Je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».

            Ainsi, si l’Algérie française et ses célèbres 5 coups de klaxons (Al-gé-rie fran-çaise !) n’est plus qu’un lointain souvenir, la France maghrébine et ses coups de Kalachnikov devient, elle, réalité !

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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Un écrivain algérien s'exprime sur l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui

             Que reste-t-il du modernisme de la colonisation ? Rien à part le pétrole, le gaz, des gouvernants mafieux, un peuple dans la misère, des villes en décrépitude, une agriculture peau de chagrin (...). Au temps de la présence française, l'Algérie était un beau pays, bien administré, plus sûr, même si certaines inégalités existaient. Beaucoup d'Algériens regrettent le départ des pieds noirs. S'ils étaient restés, nous aurions à coup sûr évité notre tragédie. Je suis un iconoclaste qui dénonce les mensonges de la guerre de libération. J'ose toucher à un mythe fondateur, mais un mythe est fait pour être discuté. L'Algérie a été construite par la France dont elle porte les valeurs du XIXème. Alger est une ville squattée. Ils sont loin d'avoir trouvé les clés. Aujourd'hui, elle tourne le dos à la Méditerranée en regardant vers l'Iran et les pays arabes. Chez nous, les politiques s'expriment comme des imams ténébreux. La France est le centre du monde par son immense culture et sa liberté. C'est le pays de l'équilibre par excellence.

            La liberté est une notion riche et profonde en Occident. Ici, en guise de liberté, c'est le foutoir, l'apostrophe, l'insulte et la bagarre de rues (...) Il faut en finir avec ces bêtes immondes, avec ces barbares des temps obscurs, ces porteurs de ténèbres, oublier les serments pleins d'orgueil et de morgue qu'ils ont réussi à nous extorquer au sortir de ces années de guerre. La lumière n'est pas avec eux et les lendemains ne chantent jamais que pour les hommes libres.

Boualem SANSAL (entretien paru dans Le Matin Algérie 15/01/2016)

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19 juillet 2017

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Par Monsieur Lionel VIVES-DIAZ

LOMBEZ, le 16 juillet 2017

A Monsieur le Président de la République

Palais de l’Élysée

55 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

 

Monsieur le Président de la République,

            Ce jour, 16 juillet 2017, vous participiez aux commémorations du 75ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv. Nécessaire travail de mémoire afin d’éviter les balbutiements de l’Histoire.

            Le 10 juin dernier, vous étiez présent à Oradour-sur-Glane pour le 73ème anniversaire de cette épouvantable tuerie. Là encore, indispensable rappel de ce que peut être la barbarie humaine.

            Et pourtant, entre ces deux dates tragiques, un autre dramatique anniversaire a été passé sous silence, celui de l’effroyable boucherie du 5 juillet 1962 à Oran où des centaines, sans doute même des milliers, de Français d’Algérie ont été sauvagement massacrés sans que l’armée française, pourtant en nombre dans la ville, ne s’interpose, sur ordre du sommet de l’État.

            Nulle commémoration officielle, nul hommage de la Nation à ces innombrables innocentes victimes civiles.

            Qu’avaient donc fait ces pauvres gens pour être ainsi oubliés, niés, effacés de la mémoire collective ? Être Français sur une terre qui, elle, n’était plus française depuis deux jours ? Être la tache sanglante sur un État qui avait refusé de les protéger et de les sauver ? Être des « criminels de guerre » comme vous l’avez suggéré dans votre déclaration à Alger le 13 février dernier ?

            Monsieur le Président de la République, à Oran, mon grand-père paternel était ouvrier typographe, mon grand-père maternel était inspecteur de police. Ma grand-mère paternelle tenait une minuscule épicerie et ma grand-mère maternelle était serveuse au mess des officiers de la base aérienne de La Sénia.

            Les miens s’étaient installés en Algérie, arrivant d’Alsace en 1870 pour rester Français, ou fuyant l’Espagne et l’Italie pour échapper à la misère et ne pas voir leurs enfants mourir de faim. Un siècle plus tard, en 1962, l’État français n’a pas tenu la promesse qu’il leur avait faite, promesse réitérée, et tout aussi vite oubliée, par un certain général De Gaulle le 4 juin 1958 au Forum d’Alger.

            Monsieur le Président de la République, les miens n’étaient pas des « salauds » ni des citoyens de second ordre qu’on pouvait ainsi noyer dans le mouvement de décolonisation des années 1950/60.

            J’ai 52 ans… j’ai toujours vu mes proches souffrir, en silence, tout autant des drames vécus que d’avoir été voués aux gémonies par une opinion publique et un gouvernement qui ne voulaient pas d’eux. Non qu’ils aient fait quelque chose de mal mais parce qu’ils sont le remord vivant d’une ancienne puissance coloniale, les boucs émissaires de la présence française, devenue indésirable, en Algérie. Et pourtant… les miens ont participé au débarquement de Provence en août 1944… ils y ont été accueillis en libérateurs. Dix-huit ans plus tard, sur les mêmes plages, ils ont été reçus aux cris de « Les Pieds-Noirs à la mer »…

            Monsieur le Président de la République, pour en revenir au 5 juillet 1962 à Oran, pouvez-vous imaginer ce que représentent, pour les familles de disparus, 55 ans d’attente, sans savoir ce qu’est devenu un proche, une mère, un frère, une grand-mère, un père, un enfant… ?

            La France, dont vous présidez actuellement aux destinées, sortirait grandie si elle acceptait de faire la lumière sur cette tragédie. Et je parle de vies humaines, d’êtres de chair et de sang qui aimaient, qui rêvaient, qui vivaient, non de chiffres ou de statistiques froides.

            Monsieur le Président de la République, pour plagier Martin Gray, je vous demande « au nom de tous les miens » de faire diligenter une enquête sur les événements du 5 juillet 1962 à Oran afin que tous ces morts, tous ces disparus, martyrisés pour avoir cru en la parole de la France, ne restent pas éternellement des fantômes bafoués de l’Histoire.

            Vous seul avez ce pouvoir. Permettez à tous les rescapés de l’horreur que sont les Français d’Algérie de partir l’esprit en paix. Ils n’ont que trop souffert.

            Car il faudra bien, les faits sont têtus, que ces événements sortent à la lumière. Émile Zola écrivait : « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. »

            Je sais donc que la chape de plomb sous laquelle est enfouie la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran volera un jour en éclats. Mais sans doute trop tard pour que les derniers survivants en soient témoins. N’est-il pas aussi de votre responsabilité de leur offrir le réconfort de cette reconnaissance dès à présent, en toute sérénité, sans acrimonie et sans haine ?

            Veuillez considérer ce courrier comme la bouteille à la mer d’un « gosse de Pieds-Noirs » qui ne supporte plus, au quotidien, de voir la souffrance des siens.

           Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes douloureuses salutations.

Lionel VIVES-DIAZ @ Lvtlse31@aol.com

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23 juillet 2016

BULLETIN D'HUMEUR N°208

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 23 juillet 2016.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Nice, Munich…. à qui le tour ?

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Le massacre de Nice est la conséquence indirecte de l’immigration massive encouragée hier par les anciens gouvernants de la droite molle, et aujourd’hui par les gouvernants socialo-mondialistes inféodés à l’Islam par nécessité électorale !

         L’actuel locataire de l’Elysée, nain politique à la recherche d’une dimension de Président, entouré de ses ministres sans envergure accoucheurs de lois scélérates, n’ont eu de cesse de dresser une partie de la France contre l’autre, en voulant faire croire au peuple de France que l’Islam est compatible avec la laïcité française !

CE SONT DES MENTEURS ET DES INCOMPETENTS !

         Quant à la protection des Français, elle n’est pas assurée. Les massacres au nom de l’Islam continuent en s’intensifiant sur le sol de France, avec comme toile de fond, le mot d’ordre du Coran, pilier de l’Islam qui n’est pas une religion mais un dogme politique :

TUER LES INFIDELES…. C’EST A DIRE LES NON-MUSULMANS !

         Le 18 juillet à Nice, à l’occasion de la cérémonie d’hommage aux victimes du 14 juillet sur la Promenade des anglais, ManuelVALLS, premier-aboyeur-du-gouvernement, s’est fait copieusement siffler par de nombreux niçois  -présence évoquée de 42.000 personnes- déterminés à ne plus être roulés dans la farine par les promesses non tenues et la dialectique mondialiste de l’actuel gouvernement.

         Des cris justifiant la déconfiture des socialistes face à la montée criminelle de l’Islam en France, se sont fait entendre avec force : « démission…. salopard…. change de métier.… » ! C’est clair, non ?

         Marion MARECHAL-LE PEN, lors d’une récente séance de « questions au gouvernement » à l’Assemblée nationale, a eu raison de rappeler à Manuelo-le-catalan-sans-talent, que les sifflets des niçois et leurs cris réclamant sa démission, n’étaient pas indignes, comme il s’en était confié au journal Nice-Matin.

         Entre autres reproches légitimes, elle lui a fait remarquer, avec une grande dignité que ce qui est indigne c’est la politique d’immigration massive qu’il mène, c’est la montée de l’Islam qu’il favorise, et c’est l’insécurité grandissante que son gouvernement ne maîtrise pas et qui coûte si cher à la France, en argent et.… en vies humaines, ce qui est une terrible tragédie !

  Après Nice, Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’une nouvelle page s’écrive dans le sang au nom de l’Islam : le 22, un iranien de 18 ans, Ali David SONBOLY, de nationalité allemande, s’est rendu au restaurant McDonald’s du centre commercial de Munich. Sorti des toilettes avec une arme il a tiré sur des adultes et des enfants, faisant 9 tués et 21 blessés…. au nom de sa religion de paix !

ENCORE UN « DEPRESSIF » QUI CRIAIT ALLAH AKBAR... MAIS PAS D’AMALGAME !

Décidément, certains musulmans ont une drôle de façon de remercier les pays d’accueil, ici et en l’occurrence l’Allemagne.

IL FAUT CESSER D’ACCORDER LA DOUBLE NATIONALITE AUX MUSULMANS DANS TOUS LES PAYS EUROPEENS.

Ayons une pensée émue pour la démocrate Angela MERKEL qui a fait rentrer en Allemagne un million de sans-papiers en une année.… sans avoir demandé son avis au peuple allemand !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

29 juin 2016

LE "DÉTAIL", LA TOURMENTE ET LA DISGRÂCE

Par José Castano

Je dédie cet article à Jean-Marie LE PEN pour ses 88 printemps…

« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis » (Martin Luther King)

            De son vivant, Jean-Marie Le Pen aura été l’homme politique qui aura le plus suscité de controverses. Que n’a-t-on dit et écrit durant ces 60 années sur ce personnage charismatique hors du commun ? Patriote pour les uns, raciste et antisémite pour les autres, JMLP aura connu autant d’honneurs que de déboires, d’admiration que de rejets…

            Né le 20 juin 1928, il est âgé de 11 ans, en 1939, quand la guerre éclate. En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière (alias Valin) à s’engager dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), mais celui-ci refuse en ces termes : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien 18 ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère ! ».

            En 1954 il s’engage pour l’Indochine au sein d’une prestigieuse unité de légion : Le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes où il sert comme sous-lieutenant.

            Le 2 janvier 1956 il est élu, à l’âge de 27 ans, député dans la 1ère circonscription de la Seine.

            En septembre 1956, fidèle à ses convictions « Algérie française », il rejoint ce pays et son ancienne unité –reconstituée sous l’appellation de 1er Régiment Étranger de Parachutistes- fleuron de l’armée française où il évoluera comme officier de renseignements avec le grade de lieutenant. Il sera décoré par le général Massu de la Croix de la valeur militaire.

            Profondément marqué par ces conflits, il épousera la cause israélienne alors que de Gaulle, son adversaire politique, se lancera, lui, dans une politique pro arabe (ses déclarations de 1967 sur le « peuple sûr de lui et dominateur » le rappellent).

            De cet engagement, JMLP gardera toujours des amitiés juives et éditera (bien avant la création du FN) un disque de propagande sioniste dont Golda Meir dira qu’il avait contribué à « resserrer les liens entre la France et Israël ».

            Parmi ses plus proches collaborateurs figuraient un ami d’Ariel Sharon et un ancien membre de l’Irgoun.

            En 1986, alors que les médias français et la « bienpensance » entreprenaient  leur œuvre de « diabolisation » à son endroit, l’hebdomadaire Tribune juive lui décernait un certificat de non-antisémitisme. En 1987, il fut reçu à New York par les représentants des organisations sionistes américaines qui se levèrent pour l’applaudir, y compris Netanyahou. A cette époque, il préparait une rencontre en Israël avec Ariel Sharon.

            Et pendant que JMLP marquait sa solidarité avec le peuple juif, les mauvais génies s’activaient dans l’ombre en n’ayant de cesse -à coups de sentences démagogiques et d’accusations fallacieuses d'antisémitisme- d’annihiler son action.

            Pour s’en dédouaner, JMLP –désormais président du Front National- créa le 1er octobre 1986 un Comité National des Français Juifs (CNFJ), association regroupant médecins, intellectuels et personnalités diverses, dirigée par un océanographe retraité habitant Monaco, Jean-Charles Bloch, avec l'aide du docteur Wolf et de Robert Hemmerdinger. Ce dernier, ancien résistant puis affecté à la recherche des criminels de guerre nazis, participera également à la guerre d’Indochine puis d’Algérie et combattra dans les rangs de l’OAS pour la sauvegarde de l’Algérie française.

            Français juif et patriote, ayant perdu en déportation plusieurs membres de sa famille, JC Bloch déclarera :

«C’est une imposture de vouloir confondre toute personne concernée par le problème de l’immigration maghrébine avec un raciste, donc un antisémite. Je n’arrive pas à établir une relation entre le massacre délibéré et systématique par les nazis des populations juives de l’Europe occupée, et le refus de JM Le Pen de voir s’installer aujourd’hui en France une marée maghrébine prolifique et difficilement assimilable, qui va à court terme bouleverser tous les équilibres de la nation». Et M. Block de remercier Jean Marie Le Pen d’être «le seul chef de parti politique français à demander la fermeture du bureau de l’OLP ».

            C’était l’opposé même des «censeurs de gauche» en totale contradiction avec eux-mêmes, quand ils dénonçaient d’un côté le moindre soupçon d’antisémitisme et cédaient de l’autre sans complexe à «leur goût immodéré et sans cesse affirmé pour la cause palestinienne». Trente ans après, rien n’a changé sur ce point et cette déclaration de JC Bloch demeure toujours d’actualité...

            Puis vint le 13 septembre 1987 et le coup de tonnerre… Le tsunami politique de JMLP !

            Au « Grand Jury RTL-Le Monde », il déclara à brûle-pourpoint à propos des chambres à gaz utilisées par les nazis : «Je n'ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la deuxième Guerre mondiale». A cet instant, les «censeurs» tapis dans l’ombre qui appelaient de leurs vœux la «phrase ou le mot assassin» laissèrent exploser leur joie. La bombe venait d’exploser sous les pieds de JMLP !

            Lorrain de Saint-Affrique, conseiller en communication de JMLP dira que celui-ci regrettera ses propos en privé immédiatement après l’entretien. Seulement le mal était fait et entraînera sur le champ, dans une violence inouïe, la réprobation de la quasi-totalité de la classe politico-médiatique, rendant actuelle cette célèbre saillie de Fouquier-Tinville : «Donnez-moi une phrase de n’importe qui, et je me charge de le faire pendre !».

            C’est à partir de ce jour funeste et de ce mot honni que JMLP sera médiatiquement lynché et isolé à perpétuité dans le «couloir de la mort» du «politiquement correct» que Beaumarchais stigmatisait en ces termes : «Les réputations sont faites par des gredins et exploitées par des sots».

            Près de vingt ans plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, JMLP exprimera ses regrets pour avoir blessé le peuple juif lors de sa précédente déclaration, puis, le 31 janvier 1995, il fit un instant de silence à la mémoire des victimes juives de ce camp…

            Abasourdi dans un premier temps par l’ampleur des cris d’orfraie qui inondaient ondes et quotidiens, le «Menhir» décida de répliquer et engagea dès lors un combat sans merci, âpre, farouche, sans la moindre concession contre «l’establishment». Puisqu’on lui déclare la guerre, il relèvera le gant ! Fini les bonnes intentions ! Il deviendra, pour la circonstance, «sauvagepolémisteprovocateur » contre ceux qui cherchent à le trucider et contre ces mêmes associations juives qui l’ont trop hâtivement condamné, lui, qui se réclamait de leurs amis...

            Se taire, se terrer, faire amende honorable ? Jamais ! Tendre l’autre joue en signe de contrition ? Pour toute autre personne que lui, cela aurait été possible : Pas pour JMLP ! Son orgueil aidant, il ne supporte pas d'être bafoué, humilié, méprisé, blessé. Accepter l'offense sans se défendre au nom d'un amour passé, cela dépasse ce dont il est capable. Le Breton est pugnace, coriace, bagarreur… teigneux qu’on on l’accule dans ses derniers retranchements. C’est un ancien légionnaire parachutiste, guerrier dans l’âme ; alors, il rendra coup pour coup !

            C’est ainsi que, pour le plus grand bonheur du journaliste Jean-Jacques Bourdin, bavant et piaffant d’impatience dans l’attente de la petite phrase scandaleuse bien juteuse qui le propulserait aux nues de la gloire médiatique («Le pauvre homme!», comme disait Orgon dans Tartuffe), JMLP réitéra, le 2 avril 2015, son mot assassin qui provoqua une nouvelle levée de boucliers et une citation par le parquet à comparaître…

             «L’ânerie humaine» professait Montaigne « est la source des pires catastrophes… mais aussi une mine d’or inépuisable pour qui sait l’exploiter ».

            On s’est toujours posé la question de savoir si cette phrase prononcée «trop facilement» exprimait une véritable hostilité, ou si elle était dite surtout pour attirer l’attention. La réponse se trouve probablement dans cette confidence de JMLP au journaliste juif, Serge Moati : «Un Front national gentil n’intéresserait personne»…

            Et pourtant, comme précédemment, il reconnaîtra la réalité du génocide des juifs et des horreurs des camps d’extermination, mais dans toute cette abomination, parmi toutes celles qui ont ébranlé la planète lors du dernier conflit, la question de l’emploi de chambres à gaz, pour atroces qu’elles soient, demeure à ses yeux un détail de la seconde guerre mondiale… Mais c’est justement dans les détails que le diable se cache et ce jour-là, comme 28 ans auparavant, c’est Lucifer en personne qui se plu à jeter sa note démoniaque dans les évènements…

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« Ce discours que vous venez d'entendre est mon testament de mort. Je l'ai vu aujourd'hui, la ligue des méchants est tellement forte, que je ne puis espérer de lui échapper. Je succombe sans regret ; je vous laisse ma mémoire, elle vous sera chère et vous la défendrez » (Maximilien Robespierre)

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Voir aussi : L’IRRÉDUCTIBLE MENHIR.

"Déclaration de Jean-Marie le Pen du 18 septembre 1987 retranscrite dans le quotidien de Paris".

 « Je voudrais dire aux juifs français, mes compatriotes qu'on a tenté d'effrayer par cette campagne mensongère, que je ne les confonds pas avec ceux qui prétendent parler en leur nom. La France a le même amour pour tous ses fils, quelles que soient leur race ou leurs religions ».

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26 octobre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 178

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 16 novembre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Après les massacres du 13 novembre 2015 à Paris… PAS D’UNION NATIONALE POLITIQUE AVEC LES COLLABOS DE L’ISLAM !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Avant tout et de tout cœur je me sens solidaire de la souffrance des familles des victimes des récents attentats meurtriers, du 13 novembre à Paris, provoqués par des djihadistes agissant au nom du groupe terroriste Daech.

         C’est une lapalissade de dire ou d’écrire que les gouvernements bienpensants de Nicolas SARKOZY et de François HOLLANDE ont laissé entrer les loups islamistes dans la bergerie « France », avec une lâcheté déguisée en humanisme…qui laisse pantois !

         Bien avant eux déjà, des hordes barbares arabes aux intentions toujours belliqueuses ont combattu l’Occident et ses valeurs, depuis des siècles, en brandissant les bannières de l’Islam :  

- ceux qui ont violé les lieux sacrés de la chrétienté au Moyen-Orient,

- ceux qui ont occupé l’Andalousie (Al-Andalus) pendant des siècles, et en ont été chassés par les troupes d’Isabelle 1ère de Castille, dite Isabelle la Catholique, Reine de Castille et Léon, et de son époux Ferdinand II Roi d’Aragon,

- ceux qui voulaient envahir la France et ont été arrêtés à Poitiers par Charles MARTEL et ses troupes,

- ceux qui ont attaqué les côtes espagnoles sous Charles QUINT qui voulut punir les pirates dits « barbaresques » basés à Alger, où ses navires de guerre furent coulés par la tempête avant même le débarquement,

- ceux qui ont attaqué les côtes méditerranéennes à bord de felouques pirates pour piller, tuer, enlever des femmes et des enfants pour les revendre sur les marchés aux esclaves du Maghreb, pendant les trois siècles qui ont précédé le débarquement des troupes françaises en 1830, sur les plages de Sidi-Ferruch (30 kms à l’ouest d’Alger), menées par Louis de GHAISNE de BOURMONT, Ministre de la guerre et chef d’expédition,

- ceux qui, après la perte de l’Indochine et sous l’impulsion des dictateurs communistes essentiellement soviétiques et chinois, comprirent qu’il fallait tuer les représentants de la France au sein de ses colonies pourtant devenues moins sous-développées grâce à l’œuvre civilisatrice française,

- ceux qui se soulevèrent, le 1er novembre 1954 (Toussaint rouge), au nom du jihad contre la France en massacrant des civils français,

- ceux qui égorgèrent des milliers de civils français et musulmans loyaux envers la France, pendant toute la guerre d’Algérie et après qu’elle se soit terminée par le génocide de 100.000 (150.000 ?) Harkis (non mentionné dans les livres d’histoire…),

- ceux qui, non contents d’avoir reçu une Algérie Française en parfait état de fonctionnement, la laissèrent devenir un bidonville envahie par une population grouillante privée de la manne du pétrole et du gaz, restée dans les poches des nouveaux oligarques algériens, éternels haineux envers la France qui leur a tout appris et qui viennent se faire soigner sans payer dans les hôpitaux français, avec la complicité de nos « dirigeants » qui ne dirigent plus rien,

- enfin, certains enfants de musulmans devenus français, enfants dits de la 3e génération, qui osent avec outrance :

   . Rejeter la France et ses lois républicaines,

   . Siffler la Marseillaise dans les stades,

   . Brûler notre drapeau pour lequel tant de nos grands-pères et pères ont perdu la vie sur les champs de bataille,

   . Transformer les cités qu’ils habitent en zones de coupe-gorge, où les véhicules des médecins, des pompiers et des policiers venus en intervention sont caillassés dans un contexte d’intifada à la  française,

   . Organiser dans ces cités, véritables « zones de non-droit », un trafic de drogue et de vente d’armes à feu, phénomènes « connus » des services de police » (selon la formule consacrée…),

   . Mettre le feu à des voitures ou à des poubelles, au bas des immeubles qu’ils habitent, pour fêter une bonne vente de cannabis,

   . Tuer un jeune qui n’a pas payer sa prime aux dealers locaux,

   . Narguer la Police et la Justice françaises, grâce à la guyanaise indépendantiste déguisée en Ministre de la Justice, qui a tout fait, avec la complicité du Président de la République et du Premier Ministre, pour qu’ils ne restent pas « enfermés en prison trop longtemps »,

   . Recommencer leurs méfaits, allant même jusqu’au meurtre, alors qu’ils sont « récidivistes connus des services de police » (selon la formule consacrée…),

   . Partir faire le jihad en Syrie, aux yeux et à la barbe des services de renseignement qui gèrent si efficacement leurs fichiers informatiques envahis de fiches « S »,

   . Revenir de Syrie en passant, pour beaucoup, à travers les mailles de la Police aux frontières (PAF),

   . Devenir des agents dormants de l’Islam prôné par Daech, que cette organisation diabolique réveille pour leur donner l’ordre de se faire exploser ou de tuer des civils…au nom d’Allah !

         Oui, ces huit djihadistes sont bel et bien les descendants des barbares précités, ils l’ont démontré une fois de plus ce vendredi noir du 13 novembre 2015, à Paris et à Saint Denis.

         Ces huit salopards ont planifié plusieurs attaques simultanées, en six lieux distincts de la région parisienne :

D’abord à Paris :

- angle des rues Bichat et Alibert      :   14 morts,

- rue de la fontaine au Roi                 :   5 morts,

- boulevard Voltaire                           :   1 terroriste mort,

- rue de Charonne                              :   18 morts,

- salle de spectacle du Bataclan        :   89 morts,

   4 terroristes tués dont 3 en activant leurs explosifs,

Ensuite à Saint Denis :

- autour du stade de France              :   1 mort et 3 terroristes tués.

         Le samedi à 19h00, le bilan était (source judiciaire) de :

129 morts, 7 assaillants tués, 352 blessés dont 99 en urgence absolue.

On sait depuis que ce bilan s’est alourdi, malheureusement. Je n’y reviendrai pas volontairement, les détails sont dans tous les journaux.

         Notons que 7 des 8 terroristes sont morts dans ces attentats.

Le 8e terroriste, Salah ABDESLAM, français (!) de 26 ans, est vivant et en fuite, il a quitté la France pour se réfugier en Belgique (quartier de Molenbeek, à l’ouest de Bruxelles). Je me suis retenu pour ne pas écrire plus tôt et trop vite les mots dictés par ma colère, en tant que Français d’Algérie très au fait de la problématique arabe.

En effet, j’ai toujours à l’esprit les actes de violence raciste et meurtrière contre les Pieds-Noirs, ils ont bouleversé mon cœur d’adolescent et sont restés comme imprimés dans mon esprit.

Ces massacres provoqués par des djihadistes algériens dont j’entendais parler avec effroi, je les vois recommencer sur le sol de France, provoqués par des djihadistes français, depuis des mois.

Le cauchemar reprend, cinquante-trois ans après la fin (façon de parler) de la guerre d’Algérie, dans toute son horreur et cela s’amplifie …MAIS PAS D’AMALGAME comme disent les bobos !

Aujourd’hui, les descendants de ces djihadistes algériens ont le cul bien au cœur de la France (qu’ils dénigrent), grâce à la complicité toujours aussi lâche des socialistes au pouvoir.

Si ces derniers sont légitimes par les urnes ils demeurent totalement incompétents dans la gouvernance de notre Nation gangrénée par l’Islam radical qu’ils ont laissé s’installer sur notre sol avec la plus grande impuissance !

Sur le point de terminer cet article, je me sentirais coupable de ne pas citer les propos infamants de deux abrutis (parmi une longue liste), dont l’esprit malsain le dispute à l’arrogance la plus ignoble.

Le premier n’est autre que Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur, qui déclara, le 5 août 2014 sur radio  RTL : « ce n’est pas un délit de prôner le jihad…» (Aujourd’hui il devrait se sentir plutôt merdeux…non ?).

Le second est Daniel COHN-BENDIT, idole des lanceurs de pavés qui déclara, le 12 janvier 2015, dans l’émission Mots Croisés : « il ne faut pas retirer leur nationalité aux djihadistes car symboliquement ce serait comme lorsque les nazis ont retiré leur nationalité à mes parents… » (Plus con que ça, tu meurs !).

Si, après les massacres précités, vous pensez qu’ils peuvent encore se regarder dans la glace le matin, confirmez-le moi.

Mon commentaire final sera à l’échelle de ma légitime révolte. J’estime que cette tragique guerre civile, déclarée au nom de l’Islam, est le  résultat du laxisme des gouvernements SARKOZY et HOLLANDE. Je fais donc un constat clair et simple :

PAS D’UNION NATIONALE POLITIQUE AVEC LES COLLABOS DE L’ISLAM, DE DROITE ET DE GAUCHE, ÉJECTONS-LES DU POUVOIR AUX PROCHAINES ÉLECTIONS RÉGIONALES ET A LA PROCHAINE ELECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2017 !

Il est possible que ce présent « Phare fouilleur » me fasse perdre deux ou trois lecteurs, gaullistes de gauche inconditionnels, pieds-rouges nostalgiques du bien vivre avec son ennemi, et/ou éternels pacifistes (pendant qu’en face ils s’entraînent tous les jours pour anéantir le monde non musulman)…pas grave, bon vent !

Par contre quelque chose me dit que je vais en gagner plusieurs nouveaux autres, avec qui, je le sais : nous en avons marre de voir la France dangereusement gouvernée par des mondialistes invertébrés, de droite comme de gauche, INCAPABLES DE PROTEGER LES FRANCAIS !

Ah…j’ai failli oublier : MARINE…VITE…TRES VITE !

Je renouvelle toute ma compassion aux familles des victimes.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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26 octobre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 172

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 19 octobre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

La Suisse se donne les moyens de sa politique !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Enfin une bonne nouvelle venue de Suisse, pays souverain qui continue à défendre ses intérêts par des choix politiques courageux contre les détestables effets de la mondialisation. Choix exigeants parmi lesquels :

- l’emploi réservé prioritairement aux Suisses,

- la fin de la libre circulation des personnes,

- le refus de voir l’Islam se développer de manière intempestive.

         Belle leçon de détermination donnée par ce pays (NB : une confédération) aux 28 pays membres de l’Union Européenne (UE), et tout particulièrement à l’Allemagne et la France, qui adoptent avec arrogance une politique d’immigration déraisonnable, imposée à leur population respective, sans consultation par référendum. L’Europe se met en danger chaque jour davantage, c’est grotesque !

         Certains chefs de gouvernements, mais surtout leurs ministres-porte-flingues, nous gavent avec la notion de démocratie, mais ils se gardent bien de se comporter en véritables démocrates, c’est à dire en provoquant un référendum sur une question majeure comme l’immigration, qui peut mettre en péril l’intérêt de certains peuples !

         Les Suisses renouvèlent leur Parlement tous les quatre ans. C’est dimanche 18 octobre, que ce sont tenues les élections fédérales. A cette occasion les Helvètes ont voté pour renouveler leur Parlement, composé de deux chambres parlementaires :

- le Conseil National (CN), équivalent de notre Assemblée Nationale, pour 200 sièges,

- le Conseil des Etats (CE), équivalent de notre Sénat, pour le premier tour de l’élection de 45 des 46 sièges.

         Les résultats des suffrages des principaux partis, en ordre décroissant, sont les suivants :

Sigle     Parti                                                      %           Bulletins      

UDC    Union Démocratique du Centre              29,4          740.954

PSS      Parti Socialiste Suisse                         18,8           475.071

PLR      Parti Libéral-Radical                            16,4           413.434

PDC     Parti Démocrate-Chrétien                     11,6           293.654

PES      Parti Ecologiste Suisse                          7,1            177.938

         Rappel des tendances politiques et des sièges obtenus :

Parti    Tendance politique                             Sièges CN  Sièges CE

UDC    Conservateur/libéral/souverainiste          54                5

PSS      Social-démocrate                                 46              11

PLR      Libéral/radical                                      30              11

PDC     Démocrate-chrétien/Centre droit            28              13

PES      Ecologiste                                           15                2

         Quelques rappels :

- la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne, malgré certains accords passées avec l’UE, elle est un pays souverain,

- la première préoccupation des électeurs suisses fut l’immigration (cela vous rappelle-t-il quelque chose ?...),

- le taux de participation a été de 48,41 %, un peu moins élevé qu’il y a quatre ans (48,5 %),

- la participation à l’élection du Conseil National est passée sous la barre des 50 % en 1979, et ne l’a plus franchie depuis,

- le 9 février 2014, les Suisses ont voté par référendum, le rétablissement des quotas migratoires, ce qui est contraire au principe de libre-circulation au sein de l’espace Schengen (devenu une passoire, grâce à Angela MERKEL),

- le parti UDC (Union Démocratique du Centre), à cause de ses positions fermes pour limiter l’immigration (exemple : demande de contrôles accrus aux frontières, durant cette campagne) est qualifié de « parti populiste » (!) et même de « parti d’extrême droite » (!!) par la presse-de-la-pensée-unique, française et européenne.

         Comme l’explique Pascal SCIARINI, politologue à l’université de Genève : « En Suisse on ne s’attend pas à un basculement politique lors des élections. Mais les petits changements peuvent faire de grandes différences.

Si le centre de gravité du Parlement se déplace vers la droite, cela aura forcément des conséquences sur la politique intérieure, notamment sur les thématiques énergétiques, économiques, fiscales, mais aussi sur l’immigration ».

         Je suis heureux de pouvoir reproduire ci-après, l’analyse avisée de Monsieur Dominique SCHWANDER, Professeur de Médecine suisse, retraité (récent lecteur des Phares fouilleurs) que je remercie vivement pour son aimable contribution à la rédaction du présent bulletin :

« Il a été clair depuis le début des années 1990 que les eurocrates comme Jacques DELORS ont échoué. L'Union Européenne ne peut pas survivre dans sa forme actuelle dirigiste et centralisée. L’Union Européenne sera forcée, par sa propre logique interne, de devenir plus suisse, plus fédérale, plus transparente et, par-dessus tout plus démocratique. Les Suisses n’ont ainsi rien à craindre de ou dans une telle Europe.

La Suisse, comme elle est maintenant, ne peut pas accepter un acquis communautaire, l'économie commandée de Bruxelles, et être commandée par les hauts fonctionnaires et les juges européens, parceque l'essence même de l'identité suisse réside dans l'autodétermination de bas en haut. Un gouvernement du bas vers le haut comme la Suisse face à un gouvernement du haut vers le bas comme l’Union Européenne sont tout simplement incompatibles. La logique du gouvernement veut que la Suisse soit, renonce à son identité nationale soit, reste en dehors de l'Union européenne.

Le modèle actuel de l'Union européenne a échoué. Les nouveaux membres ont rendu plus difficile que jamais de gouverner l'Europe comme si elle était la France. Très bientôt, Il sera nécessaire d’apprendre à gouverner l'Europe comme si elle était la Suisse. L'Union Européenne  doit relâcher son emprise, démocratiser ses prises de décision et décentraliser ses institutions. Plus L’Union Européenne évolue vers une union libre plus elle deviendra comme la Suisse, fédérale et démocratique ».

         Les Suisses ne veulent pas que leur pays se transforme en Lampedusa ou en Lesbos (avis partagé avec Henri, fidèle lecteur des Phares fouilleurs)…et ils ont raison !

             Deux constats navrants :

- la désinformation française et européenne sur l’immigration est allée trop loin, c’est une offense à la démocratie,

- le laxisme des faux-culs qui nous gouvernent depuis 2007, aussi bien en France qu’à la Commission Européenne, est en train de mettre les nations européennes, et tout particulièrement la France, en très grand péril politique, économique et démographique !

         Aux prochaines élections régionales françaises, votons pour des représentants d’une DROITE FORTE qui s’engage à respecter les demandes du peuple et n’agira pas sur son dos !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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5 juillet 2015

LE CALVAIRE DES ORANAIS

J'ai écrit ce texte en hommage aux morts et disparus de cette macabre journée du 5 juillet 1962 à Oran et également à toutes les victimes innocentes tuées ou enlevées par le FLN ou l'ALN et toutes les victimes du pouvoir gaullien qui les a laissées volontairement sans aucune protection, perpétrant ainsi un crime d'Etat.

Jean-Paul Ruiz le 5/03/2015

     Fin juin soixante-deux, ma ville est moribonde
     Oran qui fut si vivante est à l'agonie.
     Elle vit ses derniers jours dans une tristesse profonde.
     Elle respire très mal, son cœur est en arythmie.
 
     Au port, des cuves de mazout sont incendiées.
     Une fumée noire opaque enveloppe la ville,
     Un spectacle sinistre, impossible à oublier.
     Les pieds-noirs, ces damnés, se préparent à l'exil.
 
     Les derniers commandos de notre Résistance
     Viennent de partir en hâte vers les côtes espagnoles.
     Les malheureux Oranais sont en désespérance.
     L'Armée française ne peut plus jouer son rôle.
 
     Depuis le dix-neuf mars, jour maudit des pieds-noirs,
     Le pouvoir gaullien n'a plus qu'un seul ennemi :
     Les factieux d'Algérie, poussés au désespoir.
     Face aux fellaghas barbares, De Gaulle s'est soumis.
 
     Attentats et enlèvements sont le lot incessant
     Des pieds-noirs accablés, sans aucune protection.
     Des personnes enlevées sont vidées de leur sang
     Jusqu'à une mort lente, bien pire qu'une exécution.
 
     Il existe au Petit Lac un hôpital précaire
     Où exerce le sinistre docteur Jean Larribère.
     À ce communiste notoire, salopard renégat,
     Il lui faut du sang pied-noir pour les fellaghas.
 
     Dans un climat de peur et d'anxiété,
     Oran vit les premiers jours de l'indépendance.
     Jusqu'au quatre juillet, on a pu constater
     Que le F.L.N. veut nous mettre en confiance.
 
     Est créé un comité de réconciliation
     Pour donner l'impression d'une concorde rétablie.
     Ce n'est qu'une duperie, une mystification,
     Pour leurrer les naïfs, mais surtout les roumis.
 
     Or, le cinq juillet, on a très vite réalisé
     Que le calme relatif des quatre dernières journées,
     C'était pour nous tromper, nous "apprivoiser"
     Avec des mots apaisants sans cesse serinées.
 
     La tuerie du cinq juillet fut préméditée.
     La fête de l'indépendance servit d'alibi
     Aux assoiffés de sang qui, avec avidité,
     Se ruèrent comme des fous sur les affreux roumis.
 
     Preuve que ce massacre fut prévu et combiné :
     Des civils sont armés, couteaux ou armes à feu.
     Ils sont venus en ville, bien déterminés
     À nous trucider en poussant des cris haineux.
 
     Preuve que cette chasse au pied-noir n'est pas spontanée :
     Elle est simultanée dans bon nombre de quartiers.
     Avec une sauvagerie atavique, ces forcenés
     Abattent pareillement hommes, femmes, enfants, sans pitié.
 
     En uniforme de combat, de nombreux musulmans
     Parcourent les rues du centre et, sans discernement,
     Mitraillent tout ce qui bouge avec une rage effrénée.
     Les fameux "marsiens" se montrent les plus déchainés.
 
     Ils entrent dans des boutiques, des restaurants, des bars,
     Chargent les personnes qui s'y trouvent dans des camions,
     Vociférant des insultes en sinistres barbares.
     Ce sont là les fiers soldats de la rébellion ...
 
     Les victimes de la rafle sont directement conduites
     Au commissariat central ou au stade municipal.
     D'autres seront amenées dans la cité maudite
     Du Petit Lac où les attend une issue fatale.
 
     De nombreuses victimes subissent le pire des calvaire.
     Pendues par la gorge à des crocs de boucherie,
     Certaines endurent le martyre pendant une longue agonie.
     Les nouveaux maîtres se délectent de leur sadisme pervers.
 
     Sur un ordre criminel de non intervention,
     Ils sont abandonnés, sans aucune protection,
     Ces pieds-noirs exécrés par un pouvoir infâme,
     Un pouvoir revanchard, sans conscience et sans âme.
 
     Jusqu'à dix-sept heures, l'Armée française est restée
     Consignée dans les casernes, sans porter secours
     Aux Français qui se font abattre ou molester
     Par des hordes sanguinaires comme dans une chasse à courre.
 
     C'est un des épisodes des plus déshonorant
     De ce vil gouvernement qui a refusé
     De porter assistance à ces Français d'Oran,
     En danger de mort, selon l'ordre de l'Élysée.
 
     Parmi les officiers, il y eut des exceptions.
     Certains ont désobéi à la hiérarchie
     Et ont pu ainsi sauver des centaines de vies,
     Mais ils furent vite sanctionnés pour leur transgression.
 
     Une mention spéciale pour Monsieur Rabah Khélif,
     Lieutenant français, pour son courage admirable.
     Ce brillant soldat mérite tous les superlatifs.
     Son acte de courage restera inoubliable.
 
     Ce jour là, des musulmans sont intervenus
     Pour sortir du guêpier des civils innocents
     Dont le tort était d'être là au mauvais moment.
     Ils méritent notre estime ces braves inconnus.

     Cinquante-trois ans après, la France pays des "droits de l'homme" n'a toujours pas reconnu ce massacre au faciès blanc ou cette chasse aux roumis d'Algérie, c'est tout comme! Malgrès les témoignages qui sont très accablants, ce massacre est une triste réalité.

Jean-Paul Ruiz le 5/03/2015

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21 décembre 2014

JOYEUX NOËL

Un petit conte d'Oran.

Il est 19 heures 30 ce 24 décembre, le TABARYS est noir de monde, le ton monte 
avec les tournées d'anisette.

Il faut jouer des coudes pour arriver jusqu'au fond de la brasserie ou 
trônent trois flippers tout neufs et le juke-box qui alterne Marino Marini,
les Platters, Paul Anka et Bill Halley.

Georges et Robert hurlent à pleins poumons « hey mambo, mambo roooock !!!! »

Georges arbore autour du cou un foulard en velours rouge, prise de guerre d'un 
fauteuil  du cinéma Colisée, ou tout a volé en éclats lors de la diffusion 
du film ; « Graine de violence ».

Je suis arc bouté sur le flipper comme le jockey de ma boite d'allumettes.

-         Qu'est-ce tu bois ? Me lance Marco

-         Une BAO brune avec de la fraise et prends-moi un paquet de 
blondes, des Atlas.

-         Et toi Robert

-         Un coca Rhum

-         Purée t'attaques fort, tu ne te réserves pas pour la Noché Buéna

-         Non la Noché Buéna c'est en famille, bien sage, les pelotas avec 
le pin pignon, la poule au pot avec les pois chiches, le turon du dur et du 
mou, les chocolats, les dates fourrées et après la messe de Minuit au Saint 
esprit.

-         Tu vas peut être rencontrer Monique à l'église

-         Déjà me de lio que Roger y tourne autour et en rentrant de l'église 
par la rue de la Bastille nous achèterons des taillos pour le petit dej.

-         Et les cadeaux ??

-         Les cadeaux !!! Avec le bulletin catastrophique que j'ai ramené du 
Lycée!

-         Ce soir à la messe prie saint Antoine de Padoue il va peut être t'amener 
« souvenirs souvenirs »

-         le dernier disque de Johny. ?

-         Ben oui

-        
Corre que te dan morcillas !! Et arrêtes de secouer la babasse j'ai
 
presque les points pour le super bonus !

-         TILT !!!!!

De rage je donne un grand coup de poing sur la vitre qui explose dans un 
énorme fracas qui me réveille.

Il fait froid, gris mais ce soir toute la famille sera là, mais Oran c'est seulement dans mes rêves. .

Le foie gras a remplacé les pelotas, .mais quel beau songe, j'en ai la chair de poule et les larmes aux yeux.

Joyeux Noël

René Mancho

 Les petits cotons

ORAN Le christ rédempteur

Le 24 décembre 1961

            C’était notre dernier Noël en Oran Française, mais nous ne le savions pas. Oran la travailleuse étincelait de toutes ses vitrines illuminées, la foule déambulait rue Général Leclerc, que tout le monde nommait toujours Rue d’Arzew, le magasin ne désemplissait pas. Je dirigeais alors une boutique pour Homme appelée Adam. Mon premier vendeur, Monsieur Candel s’affairait tout en surveillant les trois vendeuses, s’assurait qu’elles étaient attentives aux desiderata des clients et surtout des clientes venues choisir le cadeau destiné au mari, au père, au fils, au frères. Cravates et chemises, gilets et pyjamas, s’accumulaient sur les comptoirs. La retoucheuse, Madame Salcédo, perchée dans la mezzanine, faisait ronfler sa machine à coudre car il importait que les retouches soient terminées pour les clients impatients d’étrenner le costume neuf pour le réveillon. Tandis que le tailleur vérifier le tombé d’une veste ou d’un pantalon dans les cabines d’essayage.

           Habituellement je ne m’occupais que de la comptabilité, des stocks et des commandes, mais, les veilles de fêtes, tout le monde mettait la main à la pâte. Je suis devenue experte en paquet cadeau ! Notre papier gris-bleu et le bolduc bleu-roi étaient notre marque bien reconnaissable.

            Pour cette nuit sacrée, le couvre-feu avait été reporté à minuit et la messe avancée à 22 heures. Oran la joyeuse en proie depuis des mois aux perquisitions, aux arrestations arbitraires, aux attentas et aux nuits bleues respirait comme elle ne l’avait pas fait depuis que la bestialité du gauleiter Katz  s’était jointe à celle du FLN.

            Les oranais, enclins à faire la fête,  à glaner le moindre prétexte à rire, s’en donnaient à cœur joie.

Oh ! Personne n’oubliait la guerre et les deuils, personne n’oubliait les amis chassés du bled et réfugiés dans ville protégée par les commandos OAS. Les réseaux Bonaparte et Rinbold ainsi que les hommes des collines veillaient car tous craignaient  que les hordes fanatiques ne tentent une attaque en force. Ce ne fut pas le cas.

            Chacun voulait espérer que la France resterait en Algérie, que « quelque chose allait se produire », que « ce n’était pas possible »... On se le redisait pour se donner courage, pour parer nos illusions des étoiles de la nativité.

            Le croyions-nous vraiment ? Pensions-nous vraiment à un sursaut d’honneur de l’armée ? A un revirement de la métropole ? Je pense que nous ne raisonnions plus, seul un instinct de survie nous animait et cet optimisme que l’on peut qualifier de stupide mais qui fut notre sauvegarde des mois durant.

            A 22 heures, les cloches de toutes les églises de la ville sonnèrent à la volée, de longues minutes. Nous reconnaissions celles de Saint-Esprit, celles de la cathédrale. Ce fut comme un grand souffle de bonheur.

            Hélas ! Lorsque les cloches se sont tues, du village nègre et de la ville nouvelle, montèrent les you-you des femmes arabes. Non, les you-you de joie des mariages et des naissances, mais les lugubres you-you prémisses des massacres.

            Nous allions les entendre les six derniers mois de l’Algérie Française, jusqu’au jour sanglant  du 5 juillet 1962.

            Alors nous avons compris qu’en dépit des lumières, des magasins pleins de marchandises, d’un port où les bateaux déchargeaient des richesses dont peu ou prou tout le monde profitait, en dépit des hommes et des femmes travailleurs, l’imbécillité du fanatisme porteur de misère aurait le dessus et que la belle histoire d’une terre où cohabitaient les 3 religions finissait dans le sang...

Geneviève de Ternant.

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6 novembre 2014

LES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE FRANCAISE EN SYRIE

Article transmis par Joseph Castano

« Lorsqu’on prétend se jouer des salauds, en vérité, on se compromet avec eux » (Simone de Beauvoir - « La femme rompue »)

Le 24 septembre 2014, à l'occasion du débat à l’Assemblée Nationale sur l’intervention française en Irak, Manuel Valls a martelé avec la plus grande vigueur, que le président syrien Bachar Al-Assad « ne peut absolument pas être un partenaire dans la lutte contre l’organisation de l’Etat Islamique » (…) «  Avec  le président de la République, nous avons fait le choix de nous concentrer sur l'Irak et de continuer à soutenir l'opposition modérée au régime de Bachar Al-Assad. (...) Nous sommes résolus, avec nos partenaires, à leur apporter un soutien civil et militaire accru ».

Au cours de cette intervention, le Premier Ministre a aussi assuré que « la France poursuivra ses frappes aériennes en Irak jusqu'à ce que l'armée irakienne reprenne le contrôle de la situation sur le terrain face à l'Etat islamique ».

Le lendemain, lors du « Conseil de défense » qui s’est tenu à l’Elysée, il a été décidé « d’accroître l’aide militaire aux opposants syriens ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, François Hollande -aujourd’hui, en Syrie- commet les mêmes erreurs que Nicolas Sarkozy -hier, en Lybie- s’affirmant ainsi, l’un et l’autre, piètres stratèges militaires…

L’exemple irakien n’aura servi à rien… L’implosion de ce pays et le chaos qui s’en suivit après la déroute de son armée poussèrent bon nombre de soldats perdus et désœuvrés à rejoindre les rangs des djihadistes… La chute de Kadhafi (supposée libératrice), favorisée par l’intervention militaire française, a plongé également ce pays dans un chaos indescriptible au profit des islamistes de Cyrénaïque aussi sanguinaires et aussi terrifiants que ceux de l’Etat Islamique.

Comment faire comprendre qu’en voulant s’ériger en « justiciers » dans le renversement de dictateurs, on ne fait que bousculer la fourmilière d’où émerge inéluctablement le pire ? Comment faire comprendre qu’en éliminant les Saddam Hussein et les Kadhafi (en attendant Bachar Al-Assad), on a jeté dans les bras des terroristes islamistes les foules arabes ? Comment faire comprendre qu’armer l’opposition syrienne modérée n’aidera, en rien, à combattre l’Etat Islamique ?... Tout au contraire !… Et les contradictions, les atermoiements de la politique française n’apportent que plus de confusions dans une situation, déjà, par trop compliquée…

Que l’on se souvienne !… Il y a peu de temps encore, afin de réprimer le « génocide perpétré par les forces gouvernementales sur la population syrienne (sic) », le couple Hollande / Fabius, occultant le fait que les djihadistes en faisaient tout autant, était prêt à bombarder –par « souci humanitaire »- la Syrie de Bachar El Assad dans le but de « soutenir les rebelles syriens »… parmi lesquels évoluent, tout de même, les jeunes paumés de nos banlieues en mal de reconnaissance.

Ces « jeunes » qui demeurent encore aux yeux de nos « moralistes » -idiots de service- « la chance pour la France », partent par centaines pour tuer et se faire tuer en Syrie et en Irak. Leurs « exploits » sont diffusés partout sur les réseaux sociaux et sur Internet, de même les horreurs qu’ils commettent et dont ils tirent fierté, ce qui incite leurs camarades « restés au pays » à leur emboîter le pas.

Profondément apatrides, aux mœurs barbares, après les divers clips d’égorgements, décapitations et mutilations multiples dont ils s’enorgueillissent, la chaîne d’information BFMTV nous a livré un aperçu de leur bestialité en diffusant les images de ces « jeunes français désœuvrés » traînant derrière un pick-up aux cris d’« Allah Akbar ! » des cadavres de soldats de l’armée régulière syrienne. Images glaçantes et terrifiantes. Et ce sont ces barbares que la France voulait soutenir en bombardant la Syrie par « souci humanitaire » !...

L’Etat Islamique supplantant dans l’horreur les atrocités commises par les forces gouvernementales, la « coalition » dut enfin, se résoudre à déclencher des frappes aériennes sur les bastions djihadistes… ce que la France refusa de faire « pour ne pas risquer la vie de ses ressortissants (terroristes) (sic) » A mourir de rire !...

Dans la rubrique « contradictions, conspirations et tractations secrètes », d’autres pays ne sont pas en reste…

Washington a décidé d'entraîner et d’armer en Arabie Saoudite 5 000 combattants recrutés parmi les rebelles de l'opposition syrienne modérée, « ce qui n’aidera certainement pas à éliminer la menace que constituent les djihadistes du groupe radical Etat islamique (EI) », a déclaré à RIA Novosti Julien Barnes-Dacey, chercheur au Conseil européen des Affaires Etrangères.

Pour sa part, Sergueï Douz, sur La Voix de la Russie et sur RIA Novosti se livre à l’analyse suivante : « Les Etats-Unis ont lancé des raids aériens contre les positions des commandos de l’Etat islamique en Syrie. Selon les experts, l’imprévoyance et le contenu contradictoire de la stratégie américaine rendent impossible le succès de l’opération. Selon plusieurs experts, en se décidant à une telle démarche, les Américains saisissent une nouvelle occasion d’écraser le régime de Bachar Assad » (...) « La politique proche-orientale des Etats-Unis est en quelque sorte folle. L’armée régulière syrienne est l’unique, excepté les Kurdes, à s’opposer à l’EI. Armer l’opposition syrienne que les Etats-Unis considèrent comme modérée et infliger des coups aux troupes régulières syriennes signifie raffermir les positions de l’EI. Les Américains devraient changer d’attitude et réunir les efforts avec Damas ».

En Syrie, « l’opposition syrienne » est disparate et les armes qu’on lui fournit atterrissent inéluctablement dans les rangs des djihadistes.

Dans une lettre adressée aux dirigeants des factions politiques de la Chambre des représentants des Etats-Unis, le député Syrien, Jihad al-Lahham, appelle ses homologues américains à ne pas armer les « opposants modérés » au régime de Bachar al-Assad dès lors que ces mêmes armes sont revendues aux islamistes, information que le New York Times avait déjà donnée en 2013, révélant en cela que des « brigades fictives de l’Armée Syrienne n’étaient rien d’autre que des révolutionnaires qui revendaient ces armes »…

Pour accréditer cette thèse, le journal croate Jutarnji List, rapporte dans son édition du 9 mars 2014, qu’en l’espace de quelques mois, près de 3 000 tonnes d’armements les plus sophistiqués parmi lesquels, missiles, blindés, véhicules tout terrains ont été envoyées depuis Zagreb par 75 vols cargos opérés par des  compagnies turques  et  jordaniennes « pour lutter contre le régime d’Assad ».  C’est  l’Arabie  saoudite  qui payait pour le transport de ces armes, organisé par les Etats-Unis…

Mais il y a plus grave !... Des blindés de la société turque Otokar sont également livrés aux « rebelles syriens modérés » pour venir, au final, enrichir l’armement de l’Etat Islamique. L’agence de presse kurde DIHA a publié des témoignages sur le soutien militaire direct de la Turquie aux djihadistes de l’EI. Selon ses sources, l’armée turque a envoyé dans un train au moins dix tanks et une grande quantité d’armes et munitions. Le train aurait déposé sa charge dans le village arabe de Sibkiran, information reprise par le journal turc Cumhuriyet qui cite le commandant des YPG (branche armée du PYD, Parti de l’union démocratique du Kurdistan) Sipan Hamo : « La plupart des armes lourdes qui sont entre les mains de l’EI proviennent de la Turquie ». Quant au quotidien turc Birgun, il a révélé de son côté l’existence d’un hôpital djihadiste de 75 lits en plein Antep, une ville turque frontalière avec la Syrie… On comprend mieux désormais pourquoi la Turquie a refusé l’accès de ses bases aux avions de la coalition internationale qui mènent des frappes contre des cibles djihadistes en Syrie et en Irak et a assisté, indifférente, au massacre des peshmergas kurdes à Kobané, aux pillages et aux viols. L’Etat Islamique n’est ni sa priorité, ni son souci… Elle est en guerre contre les Kurdes et compte précisément sur les djihadistes –devenus alliés de circonstance- pour éradiquer ce problème et faire tomber du même coup Bachar El Assad.

Dans cet univers de contradictions, conspirations, palinodies, trahisons et lâchetés multiples, cette maxime de Valéry Larbaud « leur hypocrisie est un raffinement d’outrage à la vertu ! » nous rappelle à la triste réalité. Dans un tel contexte, l’EI a encore de beaux jours devant lui…

José CASTANO Courriel : joseph.castano0508@orange.fr

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Colloque du Cercle algérianiste du GERS – 27 et 28 Novembre 2014

Théâtre de Condom - 1 rue de la République - 32 100 CONDOM

Parking sur les quais

Cliquez : http://popodoran.canalblog.com/archives/2014/10/06/30720500.html

Renseignements : Georges BELMONTE -  Tel. 06.84.51.39.42

Courriel : belmonte-georges@wanadoo.fr

Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans  les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »

Cette conférence sera donnée par José CASTANO dans le cadre du Colloque du Cercle algérianiste du GERS, le 27 novembre à 16 heures.

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Ma biographie, cliquer sur :- Ma Biographie –

Mes ouvrages, cliquez sur :- Ma Bibliographie –

 

5 novembre 2014

ONTONTION

Sur la chanson "Laisse béton" écrite et interprétée par Renaud, parodie d’un petit Oranais relatant ses démêlés avec des "sauvageons".


 ONTONTION !
 
     J'étais tranquille j'étais pénard,
     J'me promenais en trottinette.
     Il est arrivé un loubard,
     Qui m'a raconté des sornettes,
     Qui m'a traité de tête de lard
     Et me dit :"j'aime pas ta binette".
 
     "Ta trottinette
     Pitchounette,
     J'te l'achète.
     J'te la paye avec des clopinettes.
     Avec, je draguerai les minettes.
     Sinon, on va au campico,
     Je casse ta gueule de santico.
     D'une bougna, je te mets k.o".
 
     Moi j'lui dis : "On-ton-tion !"
 
     Y m'a filé un gnon,
     J'lui ai donné sa mère.
     Y m'a traité de con,
     Je l'ai foutu par terre.
 
     J'étais tranquille, j'étais pénard,
     Je jouais au pitchac.
     Arrive alors un type bizarre.
     Je peux même dire un peu braque.
     Y m'a donné un trompasso
     J'ai attrapé le capasso.
 
     "Toi au pitchac,
     Macaque,
     T'es pas un crack.
     Moi je fais des jongles jusqu'à cent.
     Es-tu capable d'en faire autant ?
     Tu vois, ton pitchac j'te le pique
     Et j'le revends pour m'faire du fric.
     T'as compris vieille bourrique ?".
 
     Moi j'lui dis : "On-ton-tion !"
 
     Y m'a mis une torta,
     J'lui ai mis une coca.
     Sa tête a fait clic-clac,
     J'ai repris mon pitchac.
 
     J'étais tranquille, j'étais pépère,
     Je roulais sur mon carrico.
     Un mec à mine patibulaire
     Y me courait sur l'haricot,
     Y me cassait les pelotas,
     Ce con,  la putain de sa race ... 

     "Ton carrico,
     Chico,
     C'est pour Coco.
     Y me plait bezef, ma parole.
     Je m'excuse mais t'as pas de bol,
     A présent, il est à mézigue.
     La purée, t'es un drôle de zigue.
     Allez, gicle de là tu me fatigues".
 
     Moi j'lui dis : "On-ton-tion !".
 
     Y m'a passé une datte,
     J'lui ai mis une bougna,
     J'y ai fait un croche-pattes
     Et gagné la barouffa.
 
     La morale de cette pauvre histoire
     C'est qu' quand t'es tranquille et pénard,
     Qu'un mec arrive sans crier gare,
     Pour t'chercher noise et la bagarre,
     Le seul moyen dans ce cas-là,
     C'est d'montrer que tu en as
     Et qu't'es loin d'être un bamba.
 
                            Jean-Paul Ruiz

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24 octobre 2014

BULLETIN D'HUMEUR N° 115

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 6 octobre 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Après le virus nazi, le virus islamiste attaque le monde !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

 

         A cause de sa faiblesse politique et militaire, toute la grande Europe, de Paris à Moscou, a vu entre 1939 et 1945, sa population décimée par la peste noire : le nazisme.

         La guerre de cette époque était caractérisée par un processus bien établi : déclaration justifiée ou non, envoi de de soldats et de matériels, retrouvailles sur des champs de bataille, après quoi la grande faucheuse faisait son œuvre funeste, de manière organisée, méthodique.

         De nos jours, cette fois à cause d’un niveau de lâcheté jamais atteint par les principales nations occidentales, minées par la perte totale et rapide (en quelques dizaines d’années), des valeurs qu’elles avaient mis des siècles à acquérir, c’est la planète qui voit sa population attaquée et menacée d’extermination, doucement mais sûrement, par la peste verte : l’islamisme.

         Oui, les fous d’Allah, isolés ou regroupés, clament depuis des annéesqu’ils massacrent les populations non musulmanes au nom de l’Islam !

         Chacun peut constater qu’ils n’avancent pas en criant nous sommes des extrémistes, ils avancent en criant qu’ils vont nous tuer au nom de l’Islam !

         Et les nations encore civilisées (pour combien de temps ?), dans une recherche démente d’un vocabulaire capable de changer le sens de cette réalité, les traitent de « terroristes » au lieu de « combattants de l’Islam »,  flattant ainsi leur humanisme d’un autre âge. Nous avons encore besoin de pétrole (…).

         Cette nouvelle forme de guerre, commencée à la suite des « guerres d’indépendances », menées contre les anciens colonisateurs, aujourd’hui sur le point  d’être colonisés sur le sol de leurs patries respectives, n’a plus rien à voir avec la forme traditionnelle : les combattant(e)s de l’Islam portent desvêtements civils, sous lesquels sont attachées des ceintures bourrées d’explosif, ou alors sortent un couteau et tranchent la gorge d’un dhimmi (incroyant, non musulman) qui passe par là…mais au nom de l’Islam tout de même ! C’est effroyable.

         Si les nations encore civilisées ne réagissent pas plus vite et plus radialement, elles perdront cette guerre de religion, victimes de la tyrannie intellectuelle des philosophes socialo-communistes et de la décadence de leurs politiciens devenus pacifistes depuis le festival hippie de Woodstock (1969) !

 

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

24 octobre 2014

BULLETIN D'HUMEUR N° 117

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Vendredi 17 octobre 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

La chasse au « ZEMMOUR » est ouverte !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Sur l’invitation de Robert MENARD, nouveau Maire DVD de Béziers, qui ouvre un cycle de conférences intitulé « Béziers libère la parole » (très bonne initiative), le journaliste Eric ZEMMOUR est venu à Béziers, jeudi 16 octobre, où il a présenté (et dédicacé) son dernier ouvrage titré « Le suicide français » (Ed. Albin Michel), lors d’une conférence mémorable.

         Ecrire que ce journaliste, devenu essayiste politique, n’a pas froid aux yeux est un euphémisme : dans cette détestable époque dominée par la pensée unique entretenue par les apparatchiks de l’information officielle, ZEMMOUR est politiquement très incorrect donc….très intéressant !

         Il évoque des faits politiques et sociétaux de notre histoire contemporaine, avec une grande justesse et un brio certain. De ce fait, il dérange la caste bien-pensante des journaleux à la botte de la gauche qui reprennent en cœur le refrain de Guy BEART : le ZEMMOUR a dit la vérité il faudra l’exécuter !

         Et pour écouter ce « provocateur », ainsi qualifié la veille de sa conférence par le journal Midi-Libre (NB : n’hésitez pas à vous désabonner de ce torchon rouge, empruntez-le si vous tenez à le lire), 1.200 personnes sont venues l’écouter, dans une salle déjà pleine, deux heures avant qu’il parle.

         Certains thèmes contemporaine ont été évoqués avec plus ou moins de bonheur, mais avec une grande lucidité : PETAIN prisonnier du pouvoir nazi, l’ère gaulliste (hélas, ZEMMOUR est fasciné par la grande Zorah), puis 1968 avec sa révolution ratée mais qui a conquis les esprits (faibles) et sapé les bases de notre société entrée dans une sorte d’autodestruction (que la gauche a rendu massive), l’ère miterrandienne avec ses associations gauchistes à vocation anti-étatique (mais avec pignon sur rue), la dévalorisation de certains médias, l’Europe imposée aux Français alors qu’elle fut rejetée par référendum (magnifique respect de la démocratie), la perte évidente du sens de l’engagement et d’une forme d’héroïsme (grands-pères et pères ne sortez pas de vos tombes), la féminisation excessive des mœurs, la soumission à une forme dangereuse de pensée unique devenue pensée dominante, dont les effets déstabilisent chaque jour un peu plus notre société fragilisée au plus haut point de la cote d’alerte.  

         Un provocateur comme ça.…j’en redemande !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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26 mars 2014

«MENARD ROBERT : SES CHEVAUX DE TROIE AU PIED L'HISTOIRE»

Par Michel Delenclos biographe - chercheur en histoire

« Il faut toujours vérifier les propos de Ménard. Toujours vérifier ce qu’il dit. C’est la règle n° 1 du chasseur de mensonges. Une cause qui nécessite le mensonge ou la menace est une mauvaise cause». (Maxime Vivas « Le Grand Soir » du 06/10/2013).

Ménard, le 01/06/1962, accompagne ses parents qui quittent volontairement (et non pas «rapatrié» ou «obligé » de quitter l’Algérie) Oran pour Brusque. De cet instant à ce mois de mars 2014, Ménard vivra un parcours tortueux, pratiquement sans temps mort, tout en cumulant activité et fonction.

Des études de philosophie, dont on ne sait si elles ont abouties à une licence ou une agrégation, aux portes du «journalisme», Ménard débutera une carrière journalistique : de «Radio Pomaredes» au «Petit Biterrois» puis au «Nouveau Sud». En 1990, Ménard publiait un livre «Club des 500 : les 500 qui font le Languedoc-Roussillon» et, à ce propos, l’écrivain et grand reporter, Jacques-Marie Bourget notait : «Ménard est aussi écrivain. Pour bien caler le personnage, je vous recommande la lecture de cet ouvrage. Entre chaque mot, on sent déjà pointer la conscience universelle. Dans Ménard, il y a du Montaigne… ». Dans un article du 08.08.2008, intitulé «Qui est donc ce R. Ménard ?», Bernard Puya répond : « Son pedigree de journaliste est édifiant et comporte essentiellement la création du célèbre magazine feu « Le Petit biterrois» et un passage à «Radio-France Hérault» qui reste à jamais marqué dans les esprits… ».

Le professeur d’universités à Paris, Salim Lamrani, l’interrogera : «Mais, peut-on être journaliste sans un niveau universitaire ? » ; Ménard rétorquera : «Dieu merci oui ! Je vous rappelle que dans tous les pays démocratiques, pour être journaliste, il n’y a pas besoin d’aucun diplôme…». (Entretien «Le Grand Soir» du 02/07/2003).

Le 09/06/2011, Ménard est débarqué de l’émission «On refait le monde» programmé par «RTL» puis, le 11/07/2012, c’est  « I-Télé » qui le débarque. Pour en terminer sur ce sujet, consultons le «Top-Journaliste» qui attribue des notes en fonctions de critères précis, sur la base de 5 étoiles ; voici le palmarès de Ménard pour l’année 2012: Moyenne générale : 2,36 – Exactitude de l’info reportée : 2,58 – Maîtrise du sujet : 2,52 – Présentation du sujet :  2,51  –  Investigation sur  l’information :  2,50  –  Expression  française :  2,49  –  Politesse, respect : 2,47 – Pertinence de l’analyse (Éditorialistes) : 2,10 – Primeur de l’information : 1,68.

Ménard est en mal de reconnaissance et tourne en rond. Mais, le déclic se produira en 1985 lorsqu’il prendra acte de l’existence et des  méthodes de travail de  «Médecins sans frontières «MSF». Avec 3 journalistes, Rémy Loury, Jacques Molénat et Emilien Jubinerau, Ménard donnera naissance à une nouvelle «ONG», Reporters sans frontières, avec pour devise «Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu» ; son rôle est de «promouvoir des formes de journalisme alternatif». Le journaliste Jean-Claude Guillebaud et l’ancien président de «MSF» Rony Brauman, rejoindront «RSF». Mais, très vite, la gestion, le sectarisme et la dérive de Ménard vont conduire, d’abord J-C. Guillebaud président du conseil d’administration a démissionné, le 09.02.1993 puis Rony Brauman vice-président, le 24.01.1995.

En 2005, à l’occasion d’un entretien accordé au journaliste québécois Jean-Guy Allard, le journaliste professionnel cubain, Nestor Baguer premier représentant de « RSF » à Cuba, recruté par Ménard lui-même, à la question : « Que pensez-vous de Ménard ? », répond : «Pour moi, c’est un délinquant. Vraiment. Il a trompé tout le monde en disant qu’il voulait la liberté de la presse. De quelle liberté de la presse peut-il être question s’il te dit ce qu’il veut que tu lui dises ? C’est ce que voulait «RSF». Des mensonges. Écrire n’importe quoi même en sachant que c’est impossible à prouver. ». N. Baguer percevra 100 dollars par moi payés par Ménard.

En 2007, dans une interview accordée à Hernando Calvo Ospina, R. Brauman détaille les raisons qui ont motivé son départ : «Dans une petite structure comme celle de « RSF », il est très facile d’avoir un minimum de discussions régulières, de participation collective. Non seulement Ménard ne voulait rien entendre, mais toute personne qui faisait entendre une voix discordante, qui posait une question qui ne lui convenait pas, était impitoyablement réprimée, voire virée, en tout cas harcelée. C’était un crime de lèse-majesté. Il avait vraiment un comportement tyrannique, d’une autorité épouvantable… Sur le plan financier, il y avait une dérive de l’association, du fait du budget de plus en plus important qui provenait de l’Union européenne…

Au moment de la présentation des comptes, on savait combien entrait à «RSF». Mais la présentation des comptes est toujours quelque chose qu’on peut arranger. C’est ce que j’appelle l’opacité financière…mais, j’insiste sur le fait que les comptes de «RSF» n’ont pas été clairs…». Dans une lettre ouverte datée du 31.05.2013 de Benjamin Joyeux, ex-salarié de «RSF» :  «Cher Robert, j’ai honte de vous…Moi je me souviens parfaitement de vous, de cette période où, depuis votre bureau, situé à côté du mien, vous hurliez alors pour que chacun de «vos» salariés défilent dans votre bureau…Dès que vous pénétriez dans les bureaux de «RSF»…une sorte de terreur diffuse s’emparait de la majorité des salariés…Vous régniez à l’époque d’une main de fer sur «RSF»…

En 2005,  « RSF »,  c’était une équipe d’une vingtaine de personnes, composées pour moitié de stagiaires payés 390 euros par mois. Nous ne comptions pas nos heures…Je me souviens pour le moins burlesques…comme le fait de devoir faire corriger par fax par votre mère, ancienne institutrice octogénaire, tous les communiqués de presse qui avaient, par ailleurs été, déjà validés en interne par des professionnels. ».

Dans ses rapports, des 17/06/2003 et 29/09/2008, l’«Observatoire de l’action humanitaire» souligne «l’approche centralisatrice» de R. Ménard source de conflits, lequel, malgré tout conservera un rôle prépondérant dans la prise des décisions. Concernant les activités, l’Observatoire précise que, «RSF» n’est pas aussi transparent qu’on aurait pu l’imaginer, restant plus réservée pour ce   qui   est   de   son   fonctionnement   interne,   notamment   l’origine   des   financements. http://www.observatoire-humanitaire.org/fr/

Le 19/06/1995, «RSF» est reconnu d’utilité publique, ce qui lui donne accès aux financements publics auxquels s’ajoutent le mécénat et les généreux donateurs.

Le 26/09/2008, R. Ménard déclare qu’il quittera officiellement «RSF» le 30/09/2008.

Le 28/09/2008, l’«Express» annonce que Ménard quitte «RSF» pour le Qatar, émirat qu’il annoncera quitter le 23/06/2009. Auparavant, avec  l’épouse  de  l’émir  du  Qatar Sheikha Mozah et l’accord de «RSF», sera créé le «Centre Doha pour la liberté de l’information», le 01/04/2008. Maxime Vivas, le 26/06/2009, dans «Le Grand Soir» notait : «Le vérité sur la fuite du Qatar est dans le fiasco de la tentative Ménardienne de devenir calife à la place du calife ». Mais l’on constate que Ménard ne perd pas les pédales : en effet, le 25/10/2008, lors d’un débat à «Parlons net» sur «France info», Ménard se dit désormais « tenté de s’investir dans l’action politique», sans doute aux côtés de F. Bayrou, présent lors du débat…Ménard confirmera ce désir, auprès de «Jeune Afrique», le 19/11/2008.

Le 02.06.2013, Ménard se déclare candidat à la mairie de Béziers, à la recherche d’un…boulot.  Ménard, ce  «philosophe»,  ce «journaliste», cet «écrivain» veut, à présent être «politicien». Mais, Ménard souffre de cette possessivité, «inconsciente», en tout cas bien rivée en lui, et qui fait de lui, le dominateur qui veut maintenir les autres sous sa gouverne. C’est un prédateur pour qui les autres ne sont que des proies utiles à sa cause. Il utilisera ses chevaux de Troie : sa «liberté d’expression» avec sa fameuse citation apocryphe faussement attribuée à Voltaire, son « marketing», son «lobbying». Menteur et enfumeur, Ménard possède l’art de l’entrisme. Pour preuves, ses opuscules «Vive Le Pen ! », «Vive l’Algérie française !», puis, ses affirmations : «Mon père militait à l’OAS, mes frères pareil… ». A moi le «FN», à moi les «Pieds-Noirs», à moi l’ «OAS» ! Les chevaux de Troie de Ménard sont là, face à ses proies. Sauf que, dans son délire, Ménard va sombrer dans l’ordurier. Pour preuve, cette interview de Ménard réalisé le 16/05/2013, par Charly Cassan de «Reportage 34». Pour voir la vidéo (19’ 51’’ et 14 questions) et écouter Ménard, cliquez sur ce lien : http://hubertzakine.blogspot.fr/2013/06/robert-menard-journaliste-interview-sur.html

Reportage 34 Entretien du 16 mai 2013 de Robert Ménard face à Charly Cassan et Marie Havenel (Vidéo 19’ 51’’) 14 questions. Et, l’ensemble retranscrit par l’auteur.

Question  1 : « Est-ce qu’il reste en vous des souvenirs de cette période tragique ? »

Réponse de R. Ménard :

« Bien sûr que j’ai des souvenirs. Comment ne pas avoir des souvenirs. J’ai des souvenirs de ce qui s’est passé avant 62. Je me souviens de sorties de classe (1) où on marchait, on enjambait des cadavres. Je me souviens de l’engagement de mon père à l’OAS, de mes frères, de mes grands frères, pareil. (2) Et puis je me souviens, parce que j’ai quitté l’Algérie à 9 ans, plus que de ça. Je me souviens d’un truc très particulier. Comment vous dire ? Ma, ma jeunesse, elle a été bercée par l’Algérie…On avait beaucoup de mal pour ma famille à oublier ce qui s’était passé…Ma mère (3) qui est une vieille dame, qui a 89 ans, continue à penser que sa vie, au fond, au fond, s’est arrêtée en juillet 1962 ».

(1)«On  enjambait  les  cadavres  à  la  sortie  des  classes » : Ménard  Robert  fréquentait  l’école Paixhans en centre-ville d’Oran, ville quadrillée par l’armée, la gendarmerie mobile et les CRS. Les attentats du «FLN» étaient perpétrés à l’extérieur de la ville même. Oran n’est pas Alger.

(2) Son père Émile né en 1914, s’occupait d’une papeterie et d’une imprimerie en centre-ville. «Mon père à l’OAS» Faux, archi-faux, les témoignages et les archives le contredisent. «De mes frères, de mes grands frères, pareil». Ses frères : Henri, né en 1954 (à peine 8 ans), Pierre né en 1956 (6 ans)…à écouter Ménard, ils «étaient à l’OAS » si jeunes!

(3) Sa mère née Caarriere Roberte en 1923 à Bizerte (Tunisie) était institutrice selon Benjamin Joyeux, ancien salarié de «RSF», puis correctrice aux éditions «Mordicus» dont Mme. E. Duverger était la rédactrice. Le 31/03/2011, dans le «Nouvel Observateur», Ménard confiait à la journaliste, Marie Guichoux, des informations qu’elle reproduit : «Il a 8 ans quand un homme livre des cartons de papier carbone… Sous les papiers il voit des armes… Et ce code frappé sur le toit de la maison, pour ceux qui devaient montrer patte blanche : 3 coups pour «OAS», suivis de 2 coups pour «Amis»… ». Or, la papeterie d’Émile Ménard était située 10 boulevard des chasseurs et l’imprimerie rue agent Lepin, toutes les deux sont installées en plein centre-ville d’Oran. Après vérifications auprès de spécialistes dont l’aîné a 86 ans de la question responsables de l’«OAS-Oran-Zone III», il n’a jamais été livré ou stocké d’armes en centre-ville. Ménard sombre dans le grandguignolesque : «on frappait trois coups sur le toit ! » ; comment ? En grimpant sur une échelle, en jetant des cailloux, à la vue des badauds !!! Enfin, ouvrir des caisses d’armes devant des enfants qui pouvaient, à tout moment, colporter l’information ! Le 26/06/2012, «Minute», rapportait les regrets de Ménard : «J’ai hésité à le dire par le passé, mais maintenant je l’assume pleinement. Mon père était un militant de l’OAS… ». Ménard, déjà prêt pour les municipales de Béziers ?

Question 2 : « Donc, elle a connu les massacres du 05/07/1962 à Oran ! ».

Réponse de R. Ménard: « Bien sûr, mon père était dans les rues d’Oran. (3) Mon père a failli monter dans ces camions qui ont amené à la mort ou à la disparition, on le sait maintenant, les disparitions, des morts mais sans le corps, c’est la pire des choses pour une famille. Bien sûr, mon père, ce jour-là, il me l’a raconté 10 fois, (4) il doit de ne pas être monté dans ce camion qui amène au Petit-Lac, il le doit à un Arabe qui lui dit : « Ne monte pas, ne monte pas, ne monte pas, ça va pas être bien. (5) Bref ! C’est un hasard. Au fond, si je ne suis pas orphelin, je le suis maintenant, si je l’ai pas été, c’est parce que il y a eu ce type qui a dit à mon père, qui a sauvé la vie de mon père, de ne pas monter là. ».

(3) Ni la mère, ni le père ni les enfants Ménard n’étaient présents à Oran, le 5 juillet 1962, lors des massacres puisqu’ils ont quitté Oran, le 01/06/1962. Voilà des propos orduriers d’un Robert Ménard qui prend à «témoins» des disparus et des massacrés dont les familles attendent toujours une reconnaissance de l’État français.

(4) (5) Et, Ménard en rajoute. Ménard, un personnage abject qui, là, atteint les sommets.

Question 3 : «Comment  expliquez-vous que, 51 ans plus tard, ce 5 juillet soit toujours occulté de la plupart des médias et que personne n’en parle ? ».

Réponse de R. Ménard :

« Mais je vais vous dire quelque chose. Je suis journaliste donc je suis sensé être informé. Les disparitions en Algérie, en juillet à Oran, mais aussi avant, en gros après les accords d’Évian, je vais vous dire un truc qui va vous étonner, je l’ai découvert l’an dernier, (6) oui je vois, je vois que vous haussez les yeux. Mais, je suis comme plein de gens, je l’ai découvert. On n’en parlait pas dans ma famille. (7) Dans ma famille, on avait plus envie de parler de ça. On n’avait pas envie de dire. Il a fallu que je me trouve au Cercle Algérianiste, au congrès à Perpignan pour, je vous le jure Madame, je vous le jure monsieur, pour la première fois entendre, être bouleversé aux larmes par des gens qui racontaient ces disparitions-là et qui, 50 ans après ne s’étaient pas remis de ces disparitions. Mais, attendez, et moi je suis Pied-Noir, je suis journaliste, je ne le savais pas. (8) Autant vous dire que le grand public ne le sait pas aussi. Mais pourquoi il ne le sait pas. Écoutez, moi j’étais journaliste chez Canal, à « I-Télé ». Quand on parlait Algérie, et je recevais un invité par jour, Algérie c’était Benjamin Stora. Il y avait une espèce de réflexe pavlovien. Tu veux un truc sur l’Algérie, tu invites B. Stora. Eh bien moi, quand je disais, attendez, il y a juste quelques autres historiens qui ont d’autres points de vue ; ah ! Non, non, c’était B. Stora. Vous avez entendu B. Stora, parler de lui-même, si on ne le pousse pas aux fesses, des disparus en Algérie. Ah oui, sur le « FLN » et les porteurs de valises, il est excellent. Mais, sur les disparus on l’entend moins. Voilà malheureusement la situation aujourd’hui.».

(6) Pourtant, plus haut, Ménard affirme que ses parents étaient à Oran le 5 juillet 1962. Même son père « lui a raconté 10 fois… ». (7) Pourtant, Ménard nous précise, plus haut : «On avait beaucoup de mal pour ma famille à oublier ce qui s’était passé.. ». (8) Pourtant, dès son retour d’Oran, il se trouvait dans le sud de la France, à Béziers, à Montpellier, etc. entourés de familles de Pieds-Noirs, d’associations, de métropolitains qui, à l’école le traitaient d’ «arabe». Il n’y a pas besoin d’être journaliste pour être informé sur un sujet rémanent.

Question 10 : « Sans oublier les Harkis ! ».

Réponse de R. Ménard :

« Je ne vous parle même pas…Mais, là, c’est au-delà. On est dans l’horreur absolu... Troisièmement, il y a une partie de notre faute à nous les Pieds-Noirs. Il y a l’incapacité de penser plus loin que le bout de son nez. Et je me mets dedans avec ma famille et tout. Mes parents, jusqu’en fin juin, ils n’imaginaient pas un instant, vous entendez, qu’on va quitter l’Algérie. (9) « Mes parents, jusqu’en fin juin… ». Ménard persiste à en vomir…

Question 14 : « Pour terminer, juste un mot pour ces expatriés de 1962 qui ont dû quitter leur pays et qui, aujourd’hui, vivent une blessure, celle de l’exode. ».

Réponse de R. Ménard :

« Je comprends leur douleur. Je comprends cette peine qui fait que vous serez à jamais les perdants de l’histoire. Vous serez à jamais ceux à qui on ne donnera jamais la parole. (10) Vous serez à  jamais ceux qu’on n’écoutera pas. Vous serez à jamais du mauvais à côté de la barrière. Vous serez à jamais les salauds. Vous serez à jamais ceux qui se comportaient mal. Et ça, c’est tellement loin, tellement loin de la réalité, c’est tellement injuste que je comprends, 50 ans après qu’on ait  du  mal à s’en remettre. (11) Ce que je voudrai dire, c’est que, à ceux qui sont les enfants des Pieds-Noirs, à ceux qui sont les petits enfants des Pieds-Noirs, qu’il faut préserver l’héritage, qu’il faut préserver ce que nos parents, nos grands-parents, nos arrières grands-parents ont fait…. »

(10)   Quel «faux-cul» ce Ménard ? qualificatif qu’utilisait à satiété le «journaliste» Ménard, à l’égard de ceux qui ne font pas partie de son registre. Incapable de faire la distinction entre un mensonge et une idée et, bien connu pour son tempérament explosif et son incapacité à accepter l’opinion d’autrui. L’empereur de «la liberté de penser », a refusé aux Pieds-Noirs «plus de 10 fois» m’a écrit un ami me précisant «parce qu’il ne pouvait en parler qu’en reprenant une info circulant déjà dans la grande presse française… » de diffuser la pétition internationale pour la «reconnaissance des massacres du 5 juillet 1962 à Oran !!! », sur son site «Boulevard Voltaire». (Sic).

Ménard a également refusé à l’auteur de cet article, de publier une information récente concernant la reconnaissance de la qualité de «Mort pour la France» à ceux, victimes du 5 juillet 1962 à Oran.

(11) «50 ans après qu’on ait du mal à s’en remettre.. ». Lui, il y a fort longtemps qu’il s’en est remis… Les poches pleines, lui le copain de «BHL» et de «PPDA». N’oublions pas, qu’à défaut de soutenir, dans leur quête de reconnaissance, tous ceux qui ont dû s’exiler ou ont été massacrés en Algérie, avant et après l’indépendance, R. Ménard choisira, dans lettre ouverte adressée au Président J. Chirac, le 16/01/2003, de s’intéresser aux milliers «de disparus algériens» dans leur propre pays, de «favoriser leur accueil en France» et à «établir la vérité sur les crimes commis durant la guerre d’Algérie.». (Nouvelle lettre de la «FIDH» n° 62 -12/2002-01/2003). Je vous le disais en introduction qu’il fallait se méfier de ce «journaliste», «philosophe», «débatteur», «conférencier» : «Il faut toujours vérifier les propos de Ménard. Toujours vérifier… ».

Delenclos Michel chercheur en histoire.

Bibliographie :

Ménard publie «Ces journalistes que l’on veut faire taire», Ed. A. Michel, 01/03/2001.

De Jean-Guy Allard « Le dossier Robert Ménard. Pourquoi « RSF » s’acharne sur Cuba ? », Ed. Lanctot, 01/09/2005.

Maxime Vivas publie «La face cachée de «RSF»- de la «CIA» aux faucons du Pentagone », Ed. Aden, 24/11/2007.

De R. Ménard « Des libertés et autres chinoiseries », Ed. R. Laffont, 09/10/2008.

Extrait entretien réalisé par Hernando Calvo Ospina dans «Cuba, 50 ans de révolution.», Ed. Le Temps des cerises/Ass. France Cuba, Pantin, 30/01/2009.

Salim Lamrani publie «Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais.», Ed. Estrella, Paris, 26/08/2009.

Avec Emmanuelle Duverger, Ménard publie «Vive Le Pen !», Ed. Mordicus, 21/04/2011.

Ménard publie avec Thierry Rolando «Vive l’Algérie française ! », Ed. Mordicus, 07.06.2012.

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