Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

popodoran

popodoran
Newsletter
30 mai 2021

LE CAILLOU

(nonobstant la dive bouteille) doit, avec ses belles mélanésiennes s’ancrer dans la France

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 29 mai 2021

         Au fond, les Calédoniens, ne sont-ils pas plus « vieille France » que nous, les Métropolitains ?

D’abord, relevons que Nouméa, avec ses boutiques du meilleur chic, semble bien loin de sombrer dans une américanisation du plus vil effet.

         Ensuite, bien loin d’être gangrénée par divers trafics de drogue, la Grande Île et ses satellites restent une terre de consommation d’alcool, tout ce qu’il y a de plus « franchouillarde » - avec quelques inévitables excès.

         Nous avons appris très récemment, qu’un homme a été condamné en comparution immédiate le 25 mai 2021, à un an de prison ferme, pour agression à l’encontre de Paul NEAOUTYINE, président de la Province Nord et maire de Poindimié. L’individu était en état d’ébriété, lorsqu’il s’en est pris au président en question.

         Des incidents liés à une surconsommation d’alcool semblent « coutumiers » (si l’on peut ainsi l’écrire) pour assez bon nombre de Néocalédoniens.

         J’ai pu relever (L’Alsace du 27 mai 1990) l’existence de bagarres entre six appelés (cinq canaques et un caldoche) et des Maghrébins au quartier Drouot à Mulhouse. Le président de l’Amicale des Algériens, à l’époque, évoquait « un acte raciste et xénophobe commis par des soldats français ». Deux ans plus tôt, des faits semblables s’étaient produits dans le même quartier.

         L’alcoolisme sur le « Caillou » semble donc récurrent et il est permis de douter que l’avènement de la Kanaky, s’il doit avoir lieu, y change grand-chose.

         Par contre, je puis assurer que l’indépendance, si jamais cette catastrophe devait se produire, n’augurerait rien de très bon pour le statut de la femme « kanake » !

         Reportons-nous à la photographie récente des membres du gouvernement indépendantiste (qui peine au surplus à s’installer !) : pas une jeune femme canaque souriante et pétillante !

         C’est tristounet au possible et cela augure très mal de la place de la femme canaque dans l’évolution, si elle doit se faire, d’une déjà très incertaine République Kanake socialiste.

         Et puis, soyons sérieux, qu’est-ce qui est prêt pour le transfert des compétences régaliennes en cas d’indépendance ?

         Combien d’avocats d’affaires ? Combien de juristes en matière de droit international ? Et de professeurs de médecine (à même de faire face aux besoins sanitaires) ?

         Y a-t-il de quoi constituer une armée kanake, une gendarmerie kanake ?

         Les jeunes kanakes semblent bien moins enracinés dans les certitudes que les anciens (beaucoup moins confrontés au monde moderne), qui eux, réagissent, comment ne pas les comprendre, « sentimentalement » !

         Le Point du 23 octobre 2018 : Lina WAKA-CESU originaire de Poindimié, balance entre le oui et le non : « Je me sens aussi fière d’être kanake que française ».

         Rowina DOKUNENGO, étudiante en criminologie, rappelle que c’est la Nouvelle Calédonie qui a aidé financièrement le Vanuatu, Etat voisin indépendant lorsqu’il a été touché par un cyclone. « Si on est indépendant qui nous donnera de l’argent ? ».

         Tout le problème est là : les finances !

         La Province Nord de M. NEAOUTYINE est dans un gouffre abyssal de ce point de vue !

         Tout compte fait, avons-nous le droit d’abandonner toutes ces magnifiques filles des îles, les Maryline, Mélyssandre, Ninette, à un bien triste sort ?…

         Eh… Merluche va-t-on se priver de plus de 100 000 Français de couleur, parfaitement francophones et aux prénoms oh combien assimilés à notre culture profonde, oserais-je le dire, passablement chrétienne !

         Alors, j’irai prochainement sur le Caillou pour leur chanter : « Ne me quitte pas ! Il faut oublier ! »… à la Brel et à la Nina SIMONE !

         Qui veut m’accompagner ? Eh ! Les gars, gaillards et galants, pour conter fleurette à qui de droit ! Nos très chers compatriotes kanakes resteront français ! Disons-le leur et n’oublions pas :

         Bien mal Kanaky ne profitera jamais !

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

Publicité
Publicité
30 mai 2021

POURQUOI LE FLN

, désastre absolu, conserve-t-il tant d’adeptes ?

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 25 mai 2021

         C’est un mystère : nombre d’observateurs et de commentateurs dès qu’on aborde la question algérienne s’interdisent toute remise en cause fondamentale du dit Front de Libération Nationale.

         Romantisme, incapacité d’accéder à la maturité intellectuelle qui sied à un jugement raisonnable ?

         Je suis enclin à le penser, ne serait-ce qu’en songeant à la réaction de mon ancien prof de « philo » prénommé Jean-Luc, aujourd’hui octogénaire, qui lors de notre dernier entretien téléphonique dévia vite la conversation lorsque j’abordais le sujet de l’actuelle répression sévissant dans l’Algérie de TEBBOUNE.

         L’esprit F-L-Haine (contre la France avant tout) n’a jamais cédé un pouce de terrain sur le devant de la scène politique et médiatique, alors que le peuple algérien reste imprégné et malade de la France.

         Jean-Luc, le ci-dessus prof de « philo » au « Bartho », lycée d’excellence des fils (ou non) de bonnes familles colmariennes, nous tartinait plus que de raison, de la prose des pères « verts » (1) SARTRE et Paul RICOEUR (le mentor – tiens ! tiens ! de qui vous voyez !).

         Il me semble qu’à l’époque il faisait effrontément l’éloge du « facho » BLANCHOT, qui lui s’est dédouané de son attitude pendant l’Occupation ou pensait le faire en assurant la rédaction du fameux manifeste des 121, qui déboucha en Algérie, sur la paix (des cimetières) que l’on sait.

         Encore aujourd’hui tant trop d’esprits se trouvent imprégnés par ce discours apologiste du FLN.

Il en est ainsi également pour mes deux détracteurs à ma contribution à RL du 3 mai 2021 (relative à BLANCHARD et Mohammedi SAID) : un dénommé CARRASCO et un incertain Rud LAROSSI.

         Je leur réponds brièvement et ils seront bien en peine de me répliquer car mes références sont des articles de l’Humanité, quotidien, peu suspect de nostalgie « Algérie française ».

-          L’Humanité du 15 février 2021, article de Nadjib TOALBIA : « Walid, torturé par les barbouzes du régime » (il est question même de sévices sexuels) pour une simple manifestation de rue et non pas pour des actes de terrorisme, comme à Alger en 1957. L’armée et la police française étaient-elles allées aussi loin ?

         Cher M. CARRASCO (qui semble le plus accessible à un véritable débat) croyez-vous vraiment que (je vous cite) la France a fait mille fois pire ?

         Rud LAROSSI comment, quant à vous, osez-vous avec un extraordinaire toupet défendre l’indéfendable et écrire que Mohammedi SAID était « un grand soldat honorable » ?

         Relisons un article de l’Humanité du 30 juillet 1997 : « Algérie la hache, le couteau et le gaz ».

         « En 1991, Mohammedi SAID, ancien officier SS et membre de la direction du FIS, déclarait que pour assainir le pays, il faudra liquider deux millions d’habitants. Les massacres perpétrés par le GIA s’inscrivent bien dans une telle optique ».

         Tout autre commentaire paraitra superflu !

(1) Le vert du drapeau algérien, représentant comme on le sait la couleur de l’Islam !

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

30 mai 2021

MESSE BASSE A L'ELYSÉE

Sur le sort de la communauté harkie

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 25 mai 2021.

          Le 10 mai 2021 s’est tenue à l’Elysée, en présence d’Emmanuel Macron, une réunion d’une heure et demie pour aborder la question d’une loi de réparation concernant la communauté harkie. Pour le moment, « y en a pas bezef » à la connaissance du public… Pourtant, cette audience est censée être le premier pas vers une juste reconnaissance (enfin !) pour une communauté honteusement sacrifiée (1). Seul le site Harkis Dordogne a très brièvement évoqué une rencontre où quatre autoproclamés représentants des harkis se sont soumis (je cite) à « un devoir de confidentialité ». Ces quatre illustres « pénitents » sont les ci-après nommés Serge Carel, Mohand Hammoumou, Claire Tassadit Houd et Dalila Kerchouche.

         Lorsque l’on sait que le dit Hammoumou a accepté de passer sous les fourches caudines des sieurs Harbi et Stora (tiens tiens !) lors de la publication de l’ouvrage « La guerre d’Algérie-1954-2004 » (2), il y a de quoi être à la fois inquiet et scandalisé. Et il y en a qui s’imaginent que le temps des « béni oui-oui » et des notables est définitivement révolu…  Lorsqu’on lutte pour faire aboutir une revendication claire et légitime, il n’y a strictement rien à cacher !

         Les harkis ne peuvent plus être les dindons d’une farce dont les principaux protagonistes apparaissent être jusqu’à présent l’Etat français et les clans d’outre-Méditerranée…

         Pour conclure, je ne peux que me référer à la haute autorité de Boualem Sansal qui, dans la revue l’Arche de mai-juin 2021, proclame fort justement : « La réconciliation est pour tous ou pour personne ». L’ami Boualem souligne très opportunément qu’en ce qui concerne l’abandon des pieds-noirs et des harkis, « la France a fait montre d’un cynisme qui de nos jours la ferait condamner pour génocide contre l’humanité par la justice internationale ».

(1)   24000 juifs français martyrisés, au moins quatre fois plus de musulmans français. Assurément, le scandale majeur de la Cinquième république !

(2)   Page 12 : « Nous devons nous distancier du texte de Mohand Hammoumou et Abderhamen Moumen sur les harkis, dont l’analyse se fonde sur la négation du fait national algérien ».

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

22 mai 2021

RAPPORT AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR LA JOURNEE DU 5 JUILLET 62 à ORAN

Par Jean François PAYA

            Le rapport demandé par le Président de la république, à l'Historien Benjamin Stora sur l’état des lieux concernant l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie préconise «la mise en place d’une commission mixte d’historiens Français et Algériens pour faire la lumière sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962 "Donc singulièrement sur la journée du 5 Juillet 1962 dans cette ville !

Par JF PAYA auteur présent à Oran

           Certains correspondants nous demandent  encore une fois de synthétiser sur la base des nombreux documents existants et de nos témoignages de terrain les tenants et les aboutissants tragiques de cette journée "charnière " du 5 juillet 1962 à Oran  L'INDÉPENDANCE  DE L'ALGÉRIE Reconnue officiellement par la France à compter du 3 Juillet 62 suite au référendum du 1 er Juillet 62 "Ben Bella a perdu la partie" Télé Française la veille du 3 juillet entrée à Alger du GPRA; donc commentaires erronés donnant ce dernier "ayant gagné la partie" et l’ALN des frontières se soumettant au GPRA "dans cette course de vitesse " pour le pouvoir, ce qui a certainement favorisé les manœuvres de l'état-major de l'ALN explicité ci-dessous et la fausse neutralité préconisée par le pouvoir Gaulliste Français et le gel de l'armée FAF qui en réalité avantage le clan Benbelliste même un Historien débutant comprendrait cela !

https://www.ina.fr/video/CAF97505631/algerie-l-independance-video.html

           Le statut des Forces Armées Françaises découlait de la déclaration relative aux problèmes Militaires jointe à l'accord de cessez le feu (JO du 20 Mars 62) ---leur mission essentielle étant de contribuer par leur présence etc… Elles devront être en mesure d'intervenir pour porter secours en cas d'agression aux ressortissants d'origine Européenne ou se réclamant de la nationalité Française ---(sic)---------

           Mais nous avons déclaré : cafouillage le 5 Juillet à la préfecture d'Oran le préfet Français est encore formellement en place mais se voit signifier (illégitimement) son remplacement par Lahouari Souiah (Benbelliste notoire) désigné arbitrairement par le chef de la Willaya V en date du 5 juillet ! normalement il aurait dû attendre selon les accords d’Évian une directive de l'Exécutif provisoire d'Alger seul habilité à nommer les préfets et non obtempérer à une directive émanent d'un membre soumis à l'autorité de Boumédiène (démis par le GPRA )et de Ben Bella ;c'est bien pour cela que ce dernier le régularisera avec effet rétroactif qu'à la date du 6 le 11 Septembre (archivé) après l'entrée de Ben-Bella et Boumédiène à Alger!" CONSÉQUENCES LOURDES le Préfet Français en place encore représentant selon les accords d'Évian "l'Exécutif Provisoire " seule autorité légale en Algérie aurait dû devant la carence de “la force locale” et l'urgence demander l'intervention de l'Armée Française en légitime défense comme prévu pour nos ressortissants (De plus : pas pour" régler un problème entre Algériens")

           Ni le préfet Français ni le général Katz n'ayant suivi cette procédure on peut légitimement douter qu'ils l'aient fait sans l'ordre au moins verbal de l'autorité Française supérieure ! à quel niveau ? (Ce qui fait douter de la pseudo neutralité Française)

           Un Témoignage très intéressant nous dit "à 10 H le nouveau préfet d Oran n'est pas encore nommé (normalement par l'exécutif d'Alger)

           Singulier le préfet d'Oran Lahouari Souiah n'a pas été désigné primitivement par l'exécutif provisoire mais dès le 5 juillet par une lettre du colonel Othmane chef de la willaya V (Oranie) inféodé à l EMG d'Oujda. Lettre au Préfet d'Oran “sortant” qui fait ses bagages dixit JP Chevènement, l’officier détaché à la préfecture) (sources Archives et Historien Algérien Omar Carlier)

           NB : Pour procédure et exemple suivi scrupuleuse des Accords d'Évian : selon art 24 titre VII le 26 Octobre 62/ A Farés remet les pouvoirs de l'exécutif provisoire au président de l'Assemblée Nationale F Abbas.

           En ORANIE la willaya V appendice de l'ALN d'Oujda, était surtout composée de ralliés de la dernière heure et de déserteurs de la Force locale musulmane. Il faut souligner qu'en ORANIE les katibas de l'intérieur avaient été pratiquement anéanties par l'Armée Française. Le chef de cette willaya, le colonel Othmane acquis à Boumediene, préconisa des défilés de manifestations encadrés dès le 3 Juillet, y compris à Oran où 4 à 5 katibas (compagnies) de l'ALN locale reconstituée après le 19 Mars, défilèrent à la limite des quartiers musulmans. Il en fut de même dans toute l'Oranie sans incident notable.

           A Oran un "comité de réconciliation " avait été créé avec des notables Européens, et les derniers commandos de l'OAS voguaient vers l'Espagne avec l'accord tacite des autorités, tandis que les Européens, résignés participaient en majorité au référendum du 1er Juillet pour des raisons évidentes de sécurité. Armée des frontières contre GPRA Mais pour radio Alger, de nouvelles manifestations furent demandées par le GPRA pour le 5 Juillet, destinées à le " faire valoir ". Cette manifestation à Alger devait être présidée par Ben Khedda et Krim Belkacem les ennemis jurés de Boumediene et de Ben Bella. Pour les conjurés d'Oujda qui allaient ensuite s'installer à Tlemcen, cela ne pouvait se passer ainsi.

           Il leur fallait démontrer que les partisans du GPRA n'étaient pas capables d'assurer l'ordre tout en conjurant le risque d'une enclave européenne dans la zone Oran - Oran Mers el Kébir. Mais surtout ils préféraient avoir un prétexte pour faire intervenir massivement cette armée des frontières sans paraître faire un coup d’État. Bien sur la population ne comprenait rien à ce qui se passait et nous l'avons vue après le 5 Juillet, le long de la route Tlemcen Oran acclamer ces troupes, casquées, équipées de neuf, qui étaient supposées aller combattre l'OAS à Oran.

           Mais une fois sur place, elles mirent surtout au pas leurs opposants et les éléments musulmans perturbateurs que la provocation avait déchaînés  Au départ un défilé pacifique Il faut signaler qu'à l'intérieur de l'Oranie bien tenue en main par les Ben bellistes, aucune manifestation pour le 5 juillet n'était prévue mais difficile de contrecarrer l'appel du GPRA diffusé par Radio Alger ;surtout à Oran, où les éléments anti-état-major étaient influents parmi certains cadres intellectuels FLN, syndicalistes UGTA et scouts Musulmans avec un vieux fond messaliste persistant et une question lancinante : "Où était cette armée de parade pendant les années de braises ? " Aussi ces responsables s'empressèrent-ils de suivre les consignes d'Alger, alors que le capitaine Bakhti représentant la willaya V et parachuté à Oran après le 19 Mars, avait prétendu " que rien n'était prévu à Oran " où l'activité reprenait. Des banderoles significatives furent préparées, telles " Non au culte de la personnalité “ ” Un seul héros le peuple " parmi les slogans habituels aux " martyrs de la révolution " allusions à peine voilées contre le groupe dissident d'Oujda, sibyllines pour la population mais moins pour les journalistes qui couvraient l'événement dont beaucoup se réfugièrent ensuite dans le bâtiment de " l'Écho d'Oran " durant le reste de la journée.

           Les pompiers pyromanes de l'ALN, bien sûr, nous n'aurons jamais un ordre de mission signé de Boumediene. Mais Mohamed Harbi a écrit : L'état-major a une vue cynique des choses, il désire ruiner l'autorité du GPRA avec Ben Bella, il ne reculera devant aucun procédé pour se saisir du pouvoir. Et le garder...La suite l'a prouvé ! S'il était besoin d'autres preuves de ces assertions, la crise ayant éclaté au grand jour, nous avons retrouvé dans la presse des communiqués moins confidentiels que le nôtre : tandis que le groupe de Tlemcen faisait appel à l'état-major pour rétablir l'ordre et la sécurité à Alger, un communiqué des willayas III et IV " accusait un réseau dirigé par Yacef Saadi de tirer sur les djounouds, espérant profiter de la confusion pour occuper la capitale et préparer l'arrivée des bataillons de l'ex état-major (Le Monde). Ils ne purent y pénétrer que le 9 septembre. Idem un message " gêné-super " de l'armée française signale des tirs et des provocations dans les quartiers de l'Agha et des facultés à Alger des cris incriminant l'OAS auraient aussi été entendus ! Mais le procédé qui avait si bien réussi à Oran fit long feu. Après l'occupation d'Oran cet ALN du Maroc progresse vers Alger où elle ne put pénétrer que le 9 septembre avec de durs combats contre les troupes fidèles au GPRA au niveau d'Orléansville

           A Oran l'avancée de l'ALN du Maroc (qui dût cependant réquisitionner camions et bus privés) venue rétablir l'ordre en pompiers pyromanes avait été avalisée par un GPRA abusé qui dans un communiqué du 6 juillet, annonce une attaque de l'OAS  avancée dans un premier temps par les Benbelliste d'Oran, argument vite abandonné pour incriminer ensuite des bandes anarchiques 

           Une fois de plus il y a bien eu le 5 juillet un coup monté (rumeur propagée par certains FLN (faction Benbelliste sur un retour des commandos OAS) provocation pour exciter la foule musulmane avec les tirs de comparses (derniers témoignages reçus) et confirmation des massacres et désordre pour faire intervenir l'ALN extérieure avec CARENCE DES AUTORITÉS FRANÇAISES conduisant de facto à cet objectif !

https://histoirecoloniale.net/le-5-juillet-1962-a-Oran-par-Jean.html    Effectifs de l'Armée Française à Oran le 5 Juillet 62

           Derniers faits : l’enregistrement de Monseigneur Pierre BOZ (ci joint) en poste à Oran où en 1962 il sera l'assistant de Monseigneur Lacaste évêque d'Oran dirigeant du secours catholique. il participe à des négociations avec un représentant officieux des autorités Française M Soyer, afin de faciliter le départ des commandos de l'OAS-Oran dont une partie quitteront Oran, à bord du bateau le «Ville d'Alger» à destination de Marseille, déguisés en brancardier de la Croix-Rouge. Négociations en rapport de force suite à l'incendie intentionnel des cuves mazout du port. Le 05.07.1962 Pierre BOZ est présent à Oran, il vivra les massacres des Français d'Algérie et des Musulmans par le « FLN » dans cette ville.

Enregistrement monseigneur Boz du 05 07 2006

           JF PAYA /SEUL ÉCRIVANT ACTEUR ET TÉMOIN PRÉSENT SUR LE TERRAIN A ORAN ET RESTANT A LA BASE DE MERS EL KÉBIR JUSQU'A FIN 1964 POURSUIVANT L'ENQUÊTE RESPONSABLE d'un Groupe de recherches Oran 5 Juillet 1962

           Très bien pour ces précisions et cette inlassable recherche de la vérité si on a bien compris le 5 Juillet le GPRA via l'exécutif provisoire à Alger était présumé responsable du maintien de l'ordre, l'ALN extérieure qui briguait le pouvoir avait tout intérêt à provoquer du désordre pour démontrer l'incapacité du GPRA qui avait dissous son état-major, le plus facile et le plus proche pour le démontrer c'était à Oran d'autant plus qu'une partie de la direction du FLN local était pro GPRA ou du moins comme dito anti "État-major " d'autant plus que si la manifestation du 5 réussissait commandité par Alger c'était supposé à son avantage . Avec la neutralisation assurée des FA Françaises l’ALN des frontières prenait le beau rôle et assurait son avance vers le pouvoir évitant de s'intégrer dans les willayas comme le préconisait utopiquement le GPRA. Donc tout bénéfice de l'affaire d'Oran sans compter faire fuir les européens dans cette région où ils étaient encore les plus nombreux et où certains protagonistes ALN du Maroc craignaient à tort que se crée de facto une enclave "européenne" autours de la base de Mers-El-Kébir selon nos agents de renseignements.

           Jean-François PAYA en Service Base de Mers El Kébir 61/64 AC/Algérie

(Le FLN local était tout à fait capable de lâcher la bride ou non à une foule provoquée a y voir d'autres exemples sur 7 ans de conflit)

           Voir aussi remarquable Étude Historiographique de Guy Pervillé et Archives Militaires par Jean Monneret sur la journée du 5 juillet 1962

           Livre de Guy Pervillé. http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2014/07/18/30279526.html  

           Documents d'Archives Jean Monneret  https://jean-monneret.com/tag/5-juillet-1962/

https://jean-monneret.com/2019/09/24/5-juillet-1962-documents-darchives/

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962

21 mai 2021

ORAN LA RADIEUSE

Oran, ma très chère ville, aux mille louanges,

Tu es dans mon cœur, dans mes pensées constamment.

Ton nom que je chéris, aussi doux qu'une orange,

Gravé en lettre d'or, flambant au firmament.

Oran, toi la Radieuse, ancrée dans ma mémoire,

Tu demeures à jamais la ville de mes amours.

Qu'es-tu devenue ? Je ne veux pas le savoir.

Quand je t'ai quittée, j'ai dit adieu pour toujours.

Dans toutes mes rêveries, quand je retourne là-bas,

Je te retrouve toujours aussi resplendissante.

Du haut de Santa Cruz, c'est ton panorama

Que j'admire, fasciné par cette vue captivante.

Combien tu as souffert de voir ceux qui t'aimaient

Partir pour d'autres cieux en protégeant leur vie.

Ces enfants s'enfuyaient, déracinés à jamais,

Le cœur écorché car ils ont été trahis.

Par un terrible fléau, Oran tu fus frappée.

C'était le choléra dont tu as été bien guérie

Grâce à l'intercession de la Vierge Marie.

Quel cri de soulagement poussèrent les rescapés.

Dans leur terrible exode, ces enfants expatriés,

Leur Vierge de Santa Cruz, ils l'ont fait venir

Là où ils se sont repliés, pour toujours la prier

De tous les protéger, aussi de les bénir.

Oran, par ce poème, j'ai voulu t'exprimer

Ce que tu représentes dans mon for intérieur.

Les liens qui me rattachent à toi sont animés

Par tant de souvenirs bien gardés dans mon cœur.

 Jean-Paul Ruiz le 21/05/2021

Publicité
Publicité
15 mai 2021

HOMMAGE À MARCEL CERDAN

     Il est né à Bel-Abbés, mais a vécu à Casa.

     Ce fut un authentique très grand sportif pied-noir.

     Avec maestria, il fit du foot là-bas.

     C'est en tant que boxeur qu'il a connu la gloire.

 

     Ce boxeur légendaire est notre grande fierté.

     Il fut champion du monde dans les poids-moyens.

     Ravissant à Tony Zale le trophée convoité,

     Il combla d'allégresse tous ses concitoyens.

 

     Mais sa très belle carrière s'arrêta brusquement,

     Sa destinée ayant voulu malheureusement

     S'arrêter aux Açores ; ce fut un jour maudit

     Où notre super champion partit au Paradis.

 

     Un boxeur de cette trempe, on ne peut l'oublier,

     Tant furent immenses son art et son rayonnement.

     Entrée dans la légende pour toute l'éternité,

     Sa merveilleuse étoile scintille au firmament.

 Jean-Paul Ruiz le 08/04/2021

 

10 mai 2021

OFFENSIVE DÉCOLONIALISTE DE l'ALGÉRIE

Par Jean François PAYA

            Il devient évident que pour contrer l’offensive " décolonialiste " pour l'Algérie il faille pour dépasser l'aveuglement hémiplégique de récriminations faire remonter l'Histoire à ses sources comme dit dans la revue de l’Algérianiste de ce mois dans un article signé par le professeur historien A Hague où celui-ci reprend l'idée que nous avions exprimé de faire remonter les demandes d'excuses pour violation de la théorie "du chacun chez soi" bien avant 1830 pour l'Algérie en soulignant toutes les exactions séculaires précédent  la conquête.

            C'était bien notre avis pour dépasser une position uniquement défensive conduisant à une "dhimmitude historienne" alors que revenant sur la question des archives, le responsable Algérien en justifie le contrôle malgré la protestation des historiens universitaires Algériens. Les obstacles relèvent de « la schizophrénie », s’indigne un historien Algérien, on demande à la France de restituer les archives coloniales, mais en même temps on ferme l’accès aux archives en Algérie. Alors que le débat sur les archives et la mémoire a rebondi dans la foulée de la publication du rapport Stora, il apparait une réaction d’amour-propre chez les historiens Algériens devant cette situation ubuesque comme dit dans un article du journal "Le Monde".

           Pour mémoire notre position pour en revenir aux sources notre propos n'est pas d'étudier les contradictions inter musulmanes au Maghreb et à l'intérieur de l'ex-régence d Alger assez complexes, voir aussi les alliances arabo-espagnole vers1518 en Oranie à Tlemcen contre les janissaires commandés par un des frères Barberousse qui y fut tué près de Rio-Salado ces alliés.

           Notre objectif, c'est de démontrer dans le procès que nous font les Algériens ; Guerres "occupation, exactions" de 1830 à1962 pour réparations et excuses. En les prenants au mot, l'Histoire de leur État selon leur histoire officielle démarrant en 975 par la création de la ville d’Alger par cet émir Amazigh Bologhine dont ils se gardent bien de préciser qu'il était musulman Chiite vassal des califes Fatimides du Caire (secondaire) ceci nous permet de leur imputer plus d'un siècle d'exactions et de pillages en Méditerranée, sur mer comme sur terre.

           Sans entrer dans une recherche et études exhaustives le simple fait de le citer suffirait comme on dit "il n’y a pas photos" avec les présumées exactions coloniales Françaises sur 130 ans de présence comme vous le savez très bien les officiels Algériens demandent à la France des excuses voir des réparations pour avoir occupé 130 ans leur pays et ils font remonter ce contentieux au 5 juillet 1830 !

           Mais comme ils font remonter leur histoire et l'existence de l’ÉTAT ALGÉRIEN bien antérieure à l’Indépendance de 1962 en y incluant les 300 ans d'occupation Ottomane et mème avant à partir du dixième siècle avec l'appellation de la ville d 'Alger (ex Icossium Romaine) par Bologhine ibn Ziri chef berbère musulman Chiite vassal des califes Fatimides considéré par l'école Algérienne comme fondateur du pays suivi des dynasties musulmanes postérieures en s’appuyant sur les traités passés entre la régence d’Alger Ottomane et la France pour la libre circulation maritime et le commerce voir l’historiographie Algérienne. Nous pensons que cette histoire constitutive de la Nation Algérienne et difficile sinon inutile de remettre en cause sur le plan diplomatique (sinon historique) pour aborder le présent. Avec l’Algérie actuelle rien ne sert de débattre là-dessus, chaque pays restant libre de déterminer sa mythologie historique comme la France de Clovis et Charlemagne *

           MAIS ALORS POUR RESTER ÉQUITABLES IL FAUT FAIRE L’ADDITION DES GRIEFS ET DES RÉPARATIONS DEPUIS CES LOINTAINES PÉRIODES POURQUOI COMMENCER EN 1830.

 

Les Barbaresques en Méditerranée (XVIe-XVIIIe siècles

           Les corsaires barbaresques ont capturé des milliers de navires chrétiens et ont attaqué à plusieurs reprises la plupart des localités côtières des rives de la mer Méditerranée. Ce qui conduisit les habitants à abandonner les anciens villages côtiers en France, Italie et Espagne et à en construire d'autres, souvent fortifiés, sur les hauteurs et collines. Les razzias ont été un tel problème que les côtes sont restées en partie désertes jusqu'au début du XIXe siècle.

Barbaresques et esclavage des blancs

           IL faudrait faire un bilan exhaustif de ces exactions matérielles, des victimes et des otages mis en esclavage pendant plusieurs Siècles, des estimations sont toujours possibles mais resteraient inférieures à l'enjeu Historique élémentaire Plus d'un million, c'est le nombre total de chrétiens européens capturés par les corsaires d'Alger, trois siècles (du XVIe siècle au début du XIXe siècle) selon l'historien américain Robert C. Davis. Cet esclavage oublié constitua un réel traumatisme pour les populations des côtes et des îles de Méditerranée durant l'époque moderne. Ce n'est pourtant qu'au XIXe siècle que les Européens réagirent jusqu'à la conquête Française d'Alger en 1830 qui marqua la fin de ce trafic.

COLLECTIF ÉTUDES HISTORIQUES PN JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

Retour ORAN LE 5 JUILLET 62 - CONCLUSIONS DU GROUPE DE RECHERCHES

Retour listes de tous les dossiers 5 juillet 1962


Mon coup de gueule au sujet de l’esclavage ! par manuel Gomez


3 mai 2021

Pourquoi pas un boulevard honorant l'ancien S.S. Mohammedi SAÏD ?

Mohammedi-SaidMohammedi Saïd

Au minable "décolonial" BLANCHARD Pascal

Par Jean-Michel WEISSGERBER

L'Humanité, entre autres, édition du 17 mars 2021, nous indique que notre CHOUPINET national premier(2) a validé une "liste" de 318 personnalités, issues de la "diversité", susceptibles d’être honorées par l'inscription de leurs noms sur des plaques de rues, de places, de stades, de médiathèques, etc.

Dans les propositions faites figure, semble-t-il,  quelque chose qui  m'interpelle, un certain Messali HADJ, seul véritable précurseur du nationalisme algérien , qui prêcha d'abord en France métropolitaine, premier paradoxe, marié, second paradoxe, à une Française de  souche , Emilie BUSQUANT, la seule véritable conceptrice du drapeau..... algérien, troisième paradoxe!

Ben, voyons, mon cher Pascal qui, décidément, conçoit un nouveau pari de Pascal, moins glorieux que le premier, un pari , on ne peut plus anti-français !

Un nom échappé à la pertinence ou plutôt au "choc" des propositions de notre "historien" publicitaire, à l'instar de son alter ego B.S.(3)! SAID !

Le nom de Mohammedia SAID n'est pas une découverte. Il est mort comme Messali sur le sol métropolitain, donc de sa vraie mère-patrie, la France(4)., quelques années après son inspirateur(5)!

Mon regretté ami et camarade Ahmed Kaberseli (6) avait publié à la une du CLIN D'OEIL numéro 239 de janvier 2011,la photographie ô combien emblématique de notre compatriote, qui ,au rythme où vont le choses, ne déparerait pas dans la MACRONIE, de plus en plus repentante !

KABER. titrait a juste titre :"Ancien S.S., tortionnaire en Algérie, ministre enfin, quel parcours!

Bien sûr, son passé nazi a été édulcoré, voire nié. En réalité, son engagement envers le "bien-aimé Führer Adolf Hitler" ne fait l'ombre d'aucun doute !

Engagé en 1941 avec le grade de Feldwebel dans une Panzer division, après divers faits d'armes, il a vite intégré le Sonder kommando WIMMER. Cette unité était directement inféodée à Adolf Hitler après la mort de Reinhard HEYDRICH.

SAID a été décoré de Croix de fer de première classe lors d'un séjour à  BERLIN.

Notre "héros", devenu ensuite chef historique de la wilaya III, a trempé , dans la nuit du 28 au 29 mai 1957, dans la grande tuerie du village de Melouza ,dans la région de Bouira. Il est également impliqué dans certains crimes perpétrés lors des épisodes de la "bleuite",une intoxication des rangs du F.L.N. par l'armée française.

Devenu, après l'indépendance de l'Algérie, ministre des anciens moudjahidines, Mohamedi SAiD, alias SI NACER, a connu à la fin de sa vie, un certain effacement de l'espace public, du fait de sa proximité avec le F.I.S de sinistre mémoire.

Il a cependant, après sa mort à Paris en 1994, été glorifié, notamment par Abdelhamid MEHRI, ancien membre du G.P.R.A., ancien secrétaire général du F.L.N.

S'aviserait-t-on désormais d’honorer Messali, dont certains lieutenants ont été des "collabos" de la pire espèce ? Pourquoi ne pas encenser alors également Mohammedi, M.BLANCHARD , dans votre admirable logique décoloniale et anti-française?

En vérité, donner le nom d'une quelconque figure du nationalisme algérien à une quelconque voie serait  une insulte insupportable a notre grande Patrie, surtout lorsqu'on songe au sort tragique de beaucoup. de pieds-noirs et de harkis après le soi-disant cessez-!e-feu de mars 1962(7).

Ne serait-il pas temps enfin, d'honorer la mémoire des combattants de l'Algérie française, de la figure du cadi Hadj Ben SADOK qui fit de son corps un rempart pour protéger le couple d'enseignants MONNEROT venus a ARRIS, à l'auvergnat Jean GARDES (Auvergnats ,tout comme les Kabyles représentant à Paris ,dans la capitale, une certaine "diversité" de la France ?

Jean MIchel WEISSGERBER Colmar, le 2 mai 2021.

RENVOIS

1) Blanc-hard, un patronyme qui ne s'accorde pas vraiment avec les idées décons-tructrices en vogue…..

2) En espérant qu'il dégage au plus vite !

3) Ceux qui me lisent suivent parfaitement mon regard!

4) Messali est mort le 3 juin 1974 à Gouvieux, dans l'Oise!

5) Mohammedi décéda le 5 décembre 1994 à Paris. Comme quoi, la France est vraiment (trop) bonne fille !

6) Kaberseli, très proche du colonel GARDES, figure emblématique du combat de l'O.A.S.

grand résistant, comme le colonel GODARD, autre héros de l'Algérie française !

7) Ces maudits accords n'ayant jamais été respectés nous sommes toujours de facto en guerre avec le F.L.N.

POST SCRIPTUM:

Notre grand et magnifique pays continue à manifester une certaine tendresse pour tous ses ennemis déclarés ! Après avoir ignominieusement abandonné les harkis aux couteaux des fellaghas ( n'est-ce pas MIchou-la-Colère ?) il a accueilli magnanimement l'un de ses assassins.

Mohamed Chérif Abbas, lui aussi antisémite hors-pair et de surcroît ancien ministre des vaillants Moujahidines comme le susnommé !!! Allô la LICRA?

Pascal Blanchard. L'historien qui évolue dans un entourage qui promeut les thèses indigénistes et décolonialistes.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

 

30 avril 2021

NOS MILITAIRES LANCEURS D'ALERTE

La marmite bouillonne, la Grande Muette, en vigile,

Lance un grand cri d'alarme en son âme et conscience,

Par crainte d'une guérilla, celle qui se profile

À très grande vitesse et qui a pris naissance

Dans les sites de non-droit, dans de nombreuses banlieues,

Rebelles à notre France, imposant leur propre loi.

Sortant de leur réserve, ces militaires soucieux

De défendre leur pays, pauvre France aux abois,

Sont vilipendés par les islamo-gauchistes

Et par une gouvernance totalement ignorante

Du mot patriotisme et grande apologiste

D'une immigration invasive et conquérante.

Comment ne pas approuver tout ce qu'ils dénoncent,

Alors que le péril est palpable chaque jour.

La violence s'aggravant, notre cher pays s'enfonce

Inexorablement vers un point de non-retour.

Les menaces de sanctions sont plus que déplorables.

Nous devons soutenir tous ces lanceurs d'alerte

Qui ont mis en exergue le laxisme coupable

De tous ceux qui conduisent notre pays à sa perte.

Jean-Paul Ruiz le 30/04/2021

25 avril 2021

LE CHUMBO OU LA FIGUE DE BARBARIE

1

La figue de Barbarie a la peau pleine d'épines
Et malgré les pépins, sa chair est appréciée
Par de nombreux friands qui se lèchent les babines .
J'aime à croire que ce fruit, seuls des initiés
Aiment à le déguster et ceux qui le mangent pas
Ignorent combien il est suave et bien sucré.
Bien sûr, il nous rappelle notre pays perdu.
Gravé dans ma mémoire, le marchand ambulant,
Avec son bourricot, était le bienvenu.
Cet arabe pas bien jeune annonçait en hurlant :
Chumbos, higos de pala ! Vendus à l'unité.
On se précipitait pour acheter ces fruits
Que le vendeur pelait avec dextérité.
Le chumbo, je l'adore, c'est mon fruit favori.
Ici dans l'hexagone, j'en mange assez souvent
Quand arrive la saison mais ce n'est pas pareil.
Ce qu'il me manque surtout, c'est le milieu ambiant.
Ma « madeleine de Proust », ce cadeau du soleil
Qui me fait traverser la Méditerranée,
Me renvoie en pensée à ma tendre enfance.
Celui que je mange ici n'est qu'un succédané,
Mais immanquablement c'est à là-bas que je pense.
3 avril 2021

LE CARICO

Pour faire un carico il faut :

D'abord un plan, mais quelque chose de sérieux car c'est un engin de transport dans lequel on est pas installé en toute sécurité, soit assis, soit couché dessus et presque à plat-ventre et debout,,,c'est la position la plus casse gueule.

Des planches, ça c'est pas trop compliqué à trouver mais il faut quand même s'en occuper,

Des clous, des vis et même des boulons si on veut faire les choses bien et c'est la quincaillerie qui se trouve le plus facilement dans la caisse à bricolage de nos parents.

Et puis le plus dur à se procurer ,,,, les roulements à billes.

Nous avons écumé tous les garages de la ville,les agences Peugeot, Renault, Citroën, Simca, Panhard et choux blanc, nous n’avons rien trouvé,,, des neufs oui, et là nos tirelires ne pouvaient pas faire face.

- On laisse tomber dit Bernard nous n’aurons jamais temps de nous entraîner correctement.

Car cette construction de carico, c’était pas pour rien, la bande de la place Hoche organisait une grande course et nous avait invité à y participer.

Il y avait une équipe de la rue de la cagaruta (rue Bernardin), une autre de Saint Pierre supérieur, une de Saint Eugène et peut être une ou deux de Gambeta.

- Joai tché , on va pas se dégonfler, on vient de me passer le parcours : Départ rue de Mostaganem, puis rue Beauharnais, on tourne rue de la cagaruta ( Bernardin) ensuite rue de Turenne jusqu’à la rue Dufour, on arrive place Hoche et pour finir arrivée au stade du Caïd. C’est pas mal non ?

- Et à chaque changement de rue il faut changer de pilote ?

- Et oui Bernard , Rue de Mostaganem/Beauharnais un pilote jusqu’au virage de la rue Bernardin et là changement de cavalier jusqu’à la rue de Turenne, descente très raide jusqu’à la rue Dufour. Puis enfin Place Hoche avec arrivée au stade du Caïd. Ce qui nous fait cinq pilotes et deux pilotes remplaçants car les cotes sont raides et je le souhaite pas mais des chutes sont possibles et il faut tout prévoir.

- Et si on a pas de roulements on fait quoi ?

- Demain de très bonne heure avec Georges nous montons à Santa Cruz pour brûler un cierge por si las moscas !!!

- C’est vrai, dit Marcel, que vous êtes de vrais santicos !

Et toute la bande éclate de rires.

Neuf heures, Kader son seau et sa peau de chamois arrive dans la rue, Kader a un grand sourire, il pose le seau devant nous et dit :

- Regardez ce que j’ai trouvé au Hambri.

- T’as trouvé une peau de chamois, t’es fort Kader.

- Mais non, besugo, regarde sous la peau de chamois.

- Purée Kader t’es le roi des rois, comment t’as fait ça ?

- ça c’est mon grand secret et surtout ça reste entre nous, vous dites pas que ça vient du hambri.

- Ecoute Kader c’est souvent qu’on monte au Hambri pour acheter, des jeans, des blousons ou des écussons et on a jamais vu de roulements.

- Les amis le hambri c’est très compartimenté, il y a l’habillement mais aussi l’outillage, la ferraille diverse et variée, le cuir, les pièces détachées auto et plein d’autres choses, si tu veux des babouches tu les trouveras pas à la ferraille etc. Il faut connaître tous les coins et toutes les spécialités, si non tu te perds la bas dedans.

- En tous cas mille fois merci Kader hé les copains un banc pour Kader un, deux, trois

Et toute la bande se met à taper des mains en scandant « un banc pour Kader, un , deux, trois, un, deux trois, quatre cinq un deux trois…. »

- Chuuuut dit Kader vous allez attirer l’attention des folloneros de taxis, et ils vont me poser des tas de questions que j’ai pas, mais alors, pas du tout, envie d’entendre,

Bon maintenant, gros problème, il faut construire le carico en toute discrétion, car nos parents n’aiment pas trop les caricos à cause du bruit et surtout de la dangerosité de l’engin.

Chez moi en sous sol il y a un couloir qui mène des caves des locataires à la cour intérieure de l’immeuble. Les seuls qui empruntent ce couloir sont les deux bouledogues poitrinaires, de la concierge, madame Tobaruela, Mais elle ne parle que l’espagnol et si on ne fait pas trop de jaleo elle ne dira rien.

Et puis ce couloir servira à entreposer notre matériel en toute discrétion, bien entendu à onze heures trente le matin et à dix sept heures trente l’après-midi il faudra tout ranger soigneusement.

Bon les artistes demain huit heures moins le quart chez moi, il faut absolument que demain soir le carico soit prêt, et que l’on décide de chaque pilote pour faire le « road book.»

- Le road quoi ? Purée René tu t’es torché avec le Larousse anglais/français ou quoi ?

- C’est le plan du parcours avec tous les détails, pilotes compris, esta bueno ?

- Aller les amis hasta mañana.

La nuit a été compliquée, j’ai tourné et retourné dans le lit, des roulements mal graissés qui ne voulaient pas rouler, des rues Beauharnais et de Turenne dans la pente n’arrêtaient pas de tomber en à pic, la trousse à pharmacie qui était à moitié vide, le sparadrap qui ne collait pas, enfin tout pour rendre un homme heureux.

Au matin, maman qui voit l’état de mon lit, met tout de suite sa main sur mon front :

- Que passa hijo tu as de la fièvre ? Non tu es frais comme tout et elle me fait une grosse bise sur le front.

- C’est rien maman un peu de cauchemar, j’ai rêvé que je perdais au foot.

- Le foot c’est pas grave, faut pas te mettre comme ça !

- T’as raison maman, mais je commande pas mes rêves.

- Que tonto, heureusement que tu commandes pas tes rêves, dit elle en riant.

Maman et ma frangine sont parties au boulot, les copains ne vont pas tarder à arriver, un grand bol de café con leché et des tartines de pain grillé bien beurrées et me voila prêt pour la réunion de préparation du carico et de la course.

Georges déplies une grande feuille de papier où sont dessinés tous les plans du carico de course, toutes les dimensions sont indiquées avec précision, un vrai travail de pro, il répartit les tâches de chacun et la maison devient un vrai atelier, ça scie , ça coupe, ça visse,ça boulonne, ça ponce et Georges nous peint la tête de Popeye le marin qui est notre signe de reconnaissance,  à midi la bête est pratiquement prête, il ne reste que l’assemblage des différentes parties et en fin d’après midi le carico sera opérationnel et il ne nous restera plus qu’à l’essayer.
Un sérieux coup de ménage à onze heure et demi, avant que maman et ma sœur ne reviennent du boulot.

L’après-midi, se passe sans encombre,en une heure les parties sont assemblées, notre carico de course ne demande plus qu’à prendre la route.

Une tournée générale d’eau fraîche et de coco pour fêter ça.

« Bon, demain matin, les amis rendez vous devant le temple protestant de la rue Elisée Reclus à l’angle du boulevard des chasseurs ».

Le lendemain à huit heure trente pile, toute la troupe se retrouve devant le temple.

« Norbert et Bernard vous vous placez au croisement de l’avenue Alsace Lorraine pour faire gaffe aux voitures, Robert et Marcel pareil à l’avenue de la vieille mosquée, dès que le carico est passé on se retrouve boulevard front de mer. »

Georges enfourche le « bolide » et je le suis à pieds. « Pas trop vite Jo gaffe aux autos. »

Tout se passe à merveille, aux deux croisements aucune circulation et nous nous retrouvons fous de joie boulevard front de mer.

Nous emplissons nos poumons de l’air marin du grand large, le carico s’est super bien comporté, tenu de mains de maître par Georges.

La vue est magique de la montagne des Lions à Santa Cruz.

Le port défile sous nos yeux et nous rappelle nos exploits, le souvenir de ma canne à pêche me donne un coup de blues, bien vite passé, car cette fois c’est certain nous somme prêts pour la course.

Comme d’habitude lorsqu’il y a des décisions importantes et secrètes à prendre la bande se retire au petit jardin face au square Cayla le but est d’étudier le parcours dans ses moindres détails et de décider qui pilotera dans chaque secteur.

Pour ne pas attiser la curiosité des riverains du quartier Saint Pierre, nous décidons de nous diviser en deux groupes de trois pour inspecter les lieux de la course.

Georges, Bernard et moi dans un premier temps puis Robert, Norbert et Marcel une demi-heure plus tard et toujours dans un souci de discrétion nous ne ferons pas le trajet dans le sens inverse de la course, mais en partant directement à l’angle de la rue Beauharnais et de la rue de Mostaganem,

Et nous attaquons la rue de Lourmel, à l’angle rue d’Arzew c’est là que se situe le bar le Sphinx une des meilleures Kémia d’Oran et devinez qui est là, attablé devant deux cafés, le papa de Bernard qui joue au Jacquet contre un adversaire inconnu, il a commandé deux boissons et après chaque lancé de dés il change de place et joue contre lui même, comme ça il est toujours sur de gagner.

Bernard se fait tout petit pour échapper à la vue de son père, mais celui ci trop pris par la partie,ne lève pas les yeux de sa plaque de jeu.

Puis, un peu plus haut, le cinéma Richelieu une des plus belle salle d’ORAN . Il faut dire que dans le coin dans un rayon de cinq cent mètres, il sont nombreux les cinémas, le Colisée, le Regent, le Mogador, l’Idéal et même le studio des jeunes que les gamins du tout Oran appellent « le Bazooka », va savoir pourquoi. C’est le cinoche le moins cher de la ville et il drague toute le jeunesse , ses séances ont lieu le jeudi et le dimanche,

Bon revenons à nos moutons et à l’ascension de la rue de Lourmel, car le pente est de plus en plus raide.

Un peu essoufflés nous accostons rue de Mostaganem, après quelques mètres nous abordons la rue de l’Alma, puis la rue de l’abricotier et voila la rue de Turenne.

Plus que quelques mètres et nous arriverons rue Beauharnais le point de départ de notre grande aventure.

Sur le seuil de son magasin, une mamie tout de noir vêtue, les cheveux argentés peignés en un chignon sévère, nous regarde d’une drôle de façon, sur la porte de l’estancot s’affichent les illustrés de la semaine,Diabolo,Akim, le journal de Mickey, Blek le Roc et bien d’autres. Soudain une délicieuse odeur vient chatouiller nos narines,nous arrivons rue Beauharnais et se sont les délicates effluves de la biscuiterie Nord Africaine qui viennent nous ouvrir un appétit de douceurs.

- Voilà les gars c’est ici le point de départ, vous voyez la rue n’est pas large et nous seront au moins cinq équipages, il faudra jouer serré car un moindre écart pourrait nous faire perdre un temps précieux.

- Oh René que nous vaut l’honneur de te voir dans le quartier ?

Je suis surpris, mais je reconnais André le chef d’équipe de la biscuiterie,

-Salut André, je faisais visiter mon ancien quartier à mes amis,

-C’est bien les jeunes, tenez me dit-il l en me tendant une boite de madeleines « la Princesse » C’est notre dernière création, tu m’en diras des nouvelles.

-Un grand merci André, et le vélo c’est toujours d’actualité ?

- Plus que jamais, en ce moment je me prépare pour le critérium de l’écho d’Oran, et ton grand frère t’as des nouvelles ?

- Toujours à Paris encore six mois de stage.

- Tu lui passeras le bonjour.

- Pas de problème, et encore merci pour les madeleines.

Et oui les gars c’est ici que j’habitais à l’angle de la rue Dampierre,, juste en face de la biscuiterie.

On continue, voici la grande menuiserie Viscaino qui fabrique des glacières pour les brasseries et les grands magasins, c’est ici à l’angle de la rue Damremon que l’on faisait la fuguéra de la saint Jean, hum le goût des fèves au cumin que l’on nous offrait me reviennent en mémoire.

Vous voyez comme la pente est abrupte, nous arrivons rue de la cagaruta( rue Bernardin).

- Pourquoi la cagaruta ? Demande Georges

- Autrefois cette rue était un chemin de terre et les bergers conduisaient leur troupeaux par là pour aller sur les herbages de la colline et tu sais, ces bêtes ne respectent rien et caguaient au milieu de la route.

- Que azco dit Bernard,

- Mais non ce sont des petites billes d’herbes sèches et ça ne sent rien.

Bien, vous voyez le virage ne sera pas facile et c’est là que l’on change de cavalier

- Ben moi je veux bien,dit Bernard, car c’est plat et je pourrai tout donner.

- Ok. Mais tu feras bien gaffe la rue est un peu défonce et attention de ne pas péter un axe de roulement. Nous arrivons rue de Turenne et là tu me files le carico et je fonce jusqu’à la rue Dufour et ça descend sec,il ne faudra pas que je m’éclate contre la cave Sénéclauze, (c’est une des plus grande cave d’Oran et en pleine ville ce qui est assez rare, le nectar de chez Senéclauze est réputé dans toute la France,) mais le virage est large et là je proposerai à Robert de prendre le relais, arrivé place Hoche c’est Georges qui si colle jusqu’à l’arrivée au stade du Caïd, je proposerai à Norbert d’être l’infirmier de service et à Marcel d’être pilote remplaçant en cas de casse.

Et voilà le programme,la descente à été plus aisée que la montée rue de Lourmel.

Nous arrivons sous les arcades de la rue d’Arzew.

- Alors vous en pensez quoi ?

- C’est pas mal, mais il faut en discuter avec les autres.

- Bon dés que les autres arrivent on se retrouve à la maison et nous faisons le point en dégustant les bonnes madeleines «  la Princesse » et une tournée de limonade bien fraîche que j’ai acheté avec notre cagnotte.

Cette cagnotte est le fruit des épines d’acacia, je vous explique : au campico du front de mer il y a des acacias garnis de grandes épines, de temps en temps, nous en faisons la cueillette et nous les portons dans différentes brasseries, c’est l’outil idéal pour déguster les escargots de la kémia, sans se salir les doigts, les clients peuvent extraire la bête de sa coquille et quand le patron est bien luné ça nous rapporte quelques pièces et une tournée de limonade.

La bande est maintenant au complet on va pouvoir discuter sérieusement du parcours et de ses embûches.

- René tu nous as tout expliqué, mais, dis moi, le carico il descend tout seul de la rue de Mostaganem ?

- Pourquoi tu me dis ça Robert ?

- mais que leche ! Tu es tonto ou tu fais exprés ?

- Purée mais t’as raison

-Je sais et je sais surtout qu’il faut être un peu médio loco pour faire cette première partie et le plus grand médio loco et surtout casse cou c’est Norbert qu’en penses tu amigo ?

- René, dit Norbert, est-ce que je peux avoir une madeleine de plus ?

-Pos bien sur,

-Alors je suis plus que d’accord !

Et toute la bande applaudi, car ce premier tronçon est plus que casse gueule, mais Norbert se sent prêt a y aller et il ne faut pas le décourager, bien au contraire.

- Donc Marcel sera infirmier et pilote en cas de chute  et au cas où nous improviserons pour l’infirmier.

Autre nouvelles les amis ce soir il faut présenter notre carico dans la cour à l’arrière du bar Setiens pour l’homologation

- C’est quoi c’t histoire ?

-Tous les caricos participant à la course doivent être présentés pour voir s’il n’y a pas de trempas,

-ils ont peur qu’on branche un moteur électrique ? Dit Marcel.

-Je sais pas, je pense, qu’ils vont coller des numéros bien visible sur nos chars d’assaut, mais nous irons, qui c’est qui vient avec moi ?

-ça me dérange pas.

-Ok Marcel rendez vous à cinq heures ce soir devant l’église adventiste.

-Une dernière chose très importante : Norbert prend le premier relais, Marcel, l’infirmier de service, le suit et suivra la course jusqu’au bout, Bernard prend le relais, Norbert et Marcel sont derrière et ainsi de suite il faut que toute la bande arrive ensemble au stade du Caïd et qui c’est les meilleurs c’est les Popeyes de la rue Élisée Reclus : « Caramous, caramous, caramous cow cow et sardina hé bab riba !!!» crie en chœur toute l’équipe. 

Et à Cinq heures ,nous voila, avec Marcel, place Hoche et une bonne odeur de brochettes grillées nous chatouille les papilles.Ben oui le bar Setient est ouvert et tout d’un coup un jaléo, Denis de la rue Nobel à Gambetta que je connais bien, s’embrouille avec le fils du jolatero

- Que passa Denis ?

- Cette bande de tchancléros, y veulent pas homologuer mon carico,

- Et pourquoi ?

- Parce que les roues c’est pas des roulement à billes

- Et c’est quoi ?

- Des roues de landau.

- Tu déconnes Denis, vous êtes tombés du caminico de la muerte à la rue Nobel, da te cuenta un carico avec des roues de poussette et tu t’étonnes qu’il ne soit pas homologué ?

- J’aurais essayé mais trouver des roulements c’est pas évident corre y busquas et tu trouves rien, Aller tchao René et à bientôt avec les « Tchumbos avariés »

- Tchao Denis, hasta la otra.

Ah lala, « les tchumbos avariés » c’est une autre aventure que je vous raconterai un de ces jours .

- Merci René d’avoir convaincu Denis que c’était pas possible, à vous, fais voir l’engin.

- Je présente notre magnifique carico au jury, Laurent, le jolatero fils, emporte le carico et revient dix minutes plus tard,

- C’est d’accord les gars, vous avez le numéro trois que l’on va peindre dessus et on le garde vous le récupérez demain à partir de huit heures et demi, à dix heures moins le quart toute votre équipe doit être en place. Départ de la course dix heures précises, tout retard est éliminatoire.

- Quelle assurance on a que nos engins ne risquent rien au fond de cette cour ?

- La porte sera bouclée à double tour dès que le dernier carico aura passé son homologation.

- Tu ne m’avais jamais parlé de cette clause,

- Le comité d’organisation a décidé cela pour éviter des modifs de dernière minute et que tout le monde soit sur un pied d’égalité.

- Je m’incline mais je te le dis, j’aime pas trop ça, aller tchao à demain.

Le lendemain à huit heures trente pétantes Norbert et Marcel se présentent place hoche pour récupérer le carico, Norbert passe l’inspection de l’engin tout semble correct , et ils attaquent la grimpette vers la rue de Mostaganem.

Cinq caricos se sont vus valider leur participation : place Hoche, Saint Eugène, Élisée Reclus, Saint Pierre supérieur et le plateau saint Michel,

Tout à l’air super bien organisé, des groupes de deux sont prêts a intervenir pour barrer les voies au passage de la course. C’est incroyable mais de nombreux curieux commencent à garnir les trottoirs.

- Purée , Marcel, mais c’est que c’est du sérieux, là faut pas se louper si l’on ne veut pas attraper la jachma de notre vie, j’espère que les copains sont en place et que nous allons tout donner,

Bon Norbert regardes les caniveaux au bord de chaque trottoir, c’est pas du lisse, c’est du pavage si tu te mets la dedans t’es bon pour la casse, t’es N° 3 c’est tout bon, tu seras calé entre les quatre autres, mais attention aux écarts. Et arrivé à la cagaruta prends le virage pas trop sec, Bernard sera prêt pour le relais,

Dix heures moins cinq, Laurent arrive avec un magnifique drapeau à damier noir et blanc, tous les pilotes sont alignés sur la ligne de départ.

- Messieurs, vous êtes prêts : quatre, trois, deux, un, partez !

Dans un infernale vacarme les caricos s’élancent et avalent la rue Beauharnais sans coup férir, arrivés à la cagaruta le n°4 ripe en plein virage et heurte le N°5 qui bugne sur le trottoir et perd son roulement avant L ’arrêt brutal le fait chuter, pour lui la fête est finie.
Heureusement pas trop de mal pour le pilote, juste quelques tchichotes et des éraflures légères . Des spectateurs le prenne en charge un coup de mercure au chrome y basta,

Les autres au coude à coude foncent vers la rue de Turenne, Bernard prend le virage comme un champion et passe en tête, j’ai juste le temps de sauter sur le carico à sa place et en avant la musique à fond la caisse, j’ai l’impression que la cave Sénéclauze va me sauter dessus, un petit coup de volant a droite puis brusque ment à droite et je suis rue Dufour en douceur, Robert prend ma place et vlan direction place Hoche et elle est vite là, virage serré et Georges se jette sur le carico.

Le N°5, plateau Saint Michel fait un tout droit et d’un blinco il abandonne sa monture,un roulé boulée et il est debout, nous ne somme plus que trois et Georges est toujours en tête.

Soudain un grand » CCCCCCCCracccc ! l’essieu arrière casse arrivé rue de Tracktir, le carico ziguezague et stoppe, Georges et fou de rage, place Hoche et Saint Eugène franchissent l’entrée du stade du Caïd et place Hoche d’une courte tête gagne la course.

Bernard vient vers moi et me dit en me montrant le morceau d’essieu cassé avec le roulement à bille bien fixé dessus.

- Regarde René, tu vois comme moi ?

- Oh putain d’enfoirés !

Sur l’estrade dressé les réjouissances vont bon train, j’arrive avec mon morceau d’essieu vers le jolatero

- René désolé mais vous êtes éliminés, c’est vrai c’est rageant mais c’est la loi du sport !

- La loi du sport, tu te fous de moi Laurent ? Regarde l’essieu , si tu appelles ça du sport de scier une partie de l’essieu d’un concurrent, le vrai sport c’est d’annuler cette course truquée, je t’avais dit que laisser les caricos toute la nuit chez vous c’était bizarre.

- Tu m’accuses d’avoir truqué la course ?

- Je t’accuses de rien du tout je constate

- Bon je réunie le comité de d’organisation et je reviens.

Cinq minutes plus tard Laurent revient avec trois autres gars que je ne connais pas.

- René, comme vous étiez bien en tête et que le carico a cassé à l’entrée du stade, nous vous donnons le prix de la combativité et vous serez invités d’office lors de la prochaine course.

- Désolé tout cela c’est très bien, mais je veux que soit reconnu officiellement le sabotage.

Annonces le au micro,

Un quart d’heure plus tard, Laurent saisi le micro et annonce :

- Mesdames et messieurs, nous avons constaté le sabotage du carico des Popeyes, comme ils ont fait la course en tête, le directeur de la société Skill offre à l’équipe trois roulements à billes neufs qui vont leur être remis officiellement, leur donne également la coupe du grand prix de la combativité et les prie de recevoir toutes nos excuses, une enquête va être diligentée dès ce soir, car nous ne pouvons supporter que de tels actes soient organisés place Hoche et merci à tous pour votre participation.

Le pot de l’amitié est offert par la société CLO car tout le monde sait que « si c’est CLO c’est sain ». Bonne journée à tous.

- Bon c’est pas mal les gars et vive les popeyes !!!

Après cette journée bien remplie, retour a casa, maman a mit la table et me tend une enveloppe :

- Tiens fiston on ma porté ça pour toi

Surprise, surprise :

Excuses moi René, je me suis trompé de carico et c’est le tien qui a ramassé les coups de scie, je pensais m’attaquer à celui de la place Hoche, ces enfoirés n’ont pas voulu homologuer mon carico, j’ai crocheté la serrure, un jeu d’enfant pour moi, Désolé ne cherches pas à savoir qui je suis, à titre de revanche je vous dois bien ça,

24 mars 2021

COMMÉMORATIONS 2021 DU 26 MARS 1962

Dépôt d'une gerbe, au nom du Président de la république, aux victimes du 26 Mars 1962, rue d'Isly


COMPTE-RENDU DE LA CÉRÉMONIE EN PRESENCE DE

MME DARRIEUSSECQ - MINISTRE DELEGUEE AUPRES DE LA MINISTRE DES ARMEES CHARGEE DE LA MEMOIRE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

DU VICE-PRESIDENT DE l’ASSEMBLEE NATIONALE

DU MAIRE ADJOINT A LA MAIRIE DE PARIS

DE MADAME PEAUCELLE-DELELIS DIRECTRICE GENERALE DE L’ONAC-VG


DES INVITES DE L’ASSOCIATION

GENERAUX LONGUET ET SCHMITT (U.N.C)

ASSOCIATIONS ANCIENS COMBATTANTS,

U.N.C

U.N.P91 

RAPATRIES - HARKIS, PIEDS-NOIRS-

UNHAS  ( ass nationale des harkis)

CLAN.R

MAFA

CERCLE ALGERIANISTE DE NEUILLY  

CERCLE RENAISSANCE :

CARREFOUR DES ACTEURS SOCIAUX 

ANFANOMA CAEN

ANFANOMA NATIONALE ( Yves SAINSOT)

Des porte-drapeaux de l’UNC, de l’UNP, du C.N.C

Et des adhérents de l’association

Dont trois familles représentant les familles Mesquida, Cazayous, Ferrandis


DISCOURS DE MME NICOLE FERRANDIS

 17

Mesdames, Messieurs,

L’association des familles des victimes, vous remercie de participer à la cérémonie dédiée aux Français d’Algérie tombés lors de la fusillade du  26 mars 1962, rue d’Isly à Alger.

-------------------------------------

Voici 59 ans, une semaine après le cessez-le feu,  dans les rues d’Alger,  ex-capitale de la France en guerre, une manifestation pacifique était organisée.

Une simple manifestation en soutien à la population de Bab El Oued et pour crier leur volonté de vivre Français sur une terre française…     Leur terre…….  celle de leurs ancêtres.

Ils avancent confiants, derrière des drapeaux bleu-blanc-rouge flottant au vent…………… Leur drapeau !

Il fait beau en ce lundi de printemps, les hommes, femmes de tout âge avancent, souriants comme beaucoup de photos en attestent.   Pourquoi s’inquiéter?

Le long du parcours, ils ont bien rencontré des barrages mais les militaires se sont écartés, bon enfant.

Alors…….. Que pourrait-il bien arriver ?

Soudain, parvenus à la Grande-Poste,  au centre d’Alger,  le barrage se ferme devant eux.

Ils attendent, parlementent…

Tout à coup, brutalement, les militaires face à eux ouvrent le feu,  à l’arme lourde…. sans sommation !

Pas de grenades lacrymogènes, pas de lance à incendie pour les disperser. Non,  ils tirent dans le dos des manifestants qui fuient, sur ceux qui se sont jetés à terre et tentent vainement de se protéger.

Ils tirent pendant plusieurs longues minutes…

Un civil crie : « Mon lieutenant, je vous en supplie, criez avec moi halte au feu »…

Le lieutenant donne l’ordre, quelques instants de répit et le feu reprend, une fois, deux fois…

Des blessés seront achevés…

Personne, n’est jamais prêt à voir disparaitre un être aimé.

Mais à cette douleur s’ajoute la façon dont il est mort !

Ainsi la dernière image de sa vie aura été celle de voir des soldats français tirer sur lui !...

En quelques minutes, 49 vies au moins seront fauchées, toutes du côté des civils, parmi lesquels des Anciens Combattants, décorés pour s’être battus   pour la France lors des deux conflits mondiaux.

Plus de 200 blessés ….

Puis, ce sera l’acharnement,  les adieux des familles à leurs défunts fixés par les Autorités, les cérémonies religieuses interdites, les corps amenés par camions militaires directement aux cimetières, les fleurs piétinées...

Puis la terrible, l’interminable chape de plomb, le silence, rompu seulement par les accusations, les sous-entendus  « ils voulaient renverser le gouvernement, ils l’ont bien cherché et n’ont eu que ce qu’ils méritent ! »

Mais les enquêtes, minutieuses, l’ont prouvé, aucune arme sur les victimes, simplement des drapeaux français, tachés de leur sang.

Dès lors, ce sera le signal du départ, de l’exode, qui deviendra l’exil.

Comment rester, après 8 années de terrorisme, quand une manifestation pacifique est réprimée dans le sang ? Comment rester en ce printemps, cet été 1962, quand les enlèvements n’épargnent pas même les enfants?

La stupeur, la douleur, l’angoisse étreignent les Français d’Algérie. Il faut fuir, fuir cette terre tant aimée….

Ceux qui ne pourront le faire connaitront un sort affreux, notamment le 5 juillet à Oran, véritable   chasse à l’homme !

Des années de silence ont suivi.  Nous avons attendu près d’un demi-siècle pour obtenir que nos morts sortent enfin de l’ombre …

En 2009,  l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et l’ANFANOMA obtenaient enfin que la liste des victimes soit inscrite sur la colonne centrale du mémorial de la guerre d’Algérie.

L’affichage sur cette colonne blanche était inauguré le 26 mars 2010, ouvrant la voie aux disparus dont la liste sera inscrite en février 2012.

Ce fut le premier pas vers la reconnaissance tant attendue !

Aujourd’hui, un deuxième pas est franchi, grâce à votre présence, Madame la Ministre et par cette gerbe que vous allez déposer au nom du Président de la République.

Nous espérons que le dernier pas arrivera prochainement,

 car nous n’avons toujours pas obtenu l’aveu public, officiel, la reconnaissance de responsabilité et de la dette morale de la Nation à notre égard.

Dans quelques instants, la sonnerie aux Morts va retentir. Nous associons à notre recueillement tous nos morts ou enlevés disparus, Civils et Militaires, Harkis et Membres des forces supplétives.

Tous aimaient le drapeau français !  Tous ont été sacrifiés !


A 14h40  Lecture par M Vauclair du "RUE D'ISLY"  de Pierre NICOLLE

Le soleil déjà chaud dore la baie d'Alger,

L'air est léger sur la ville,

La ville inquiète, angoissée,

La ville bourrée de troupe,

De forces de police,

D'uniformes français,

La foule s'avance rue d'Isly

Visages tendus, mais calmes,

Derrière des drapeaux français,

Longues rafales,

Corps enchevêtrés en tas ;

Morts, Blessés, rescapés,

Hurlements de douleur et de stupeur,

D'un côté la France

et de l'autre la France,

Cauchemar ou réalité ?

Mais là, sur la chaussée,

S’étalent de larges taches rouges

De l'impossible tuerie


14h43 LES GERBES


GERBE DU GRDFA déposée par M LARMANDE

15


J.F VALLAT (MAFA)

16


Familles Cazayous et Mesquida

14


ANFANOMA DE NORMANDIE.  Jean-Paul Georges

13


M GUERFI : UNION NLE DES HARKIS et  M. BONNIER – CLAN.R

12


Général   LONGUET PRESIDENT DE L’U.N.C NATIONALE

11


Nicole Ferrandis

10


LA GERBE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

8


MME G. DARRIEUSSECQ

9


14H 50 LECTURE DE LA LISTE DES VICTIMES    (Yves Sainsot)

7


SONNERIE AUX MORTS

6


LA MARSEILLAISE

5


LE CHANT DES AFRICAINS

4


REMERCIEMENTS

2 3

FIN DE LA CÉRÉMONIE

En toute fidélité,

Nicole Ferrandis

association des familles des victimes du 26 mars 1962

isly26mars@wanadoo.fr


En raison des mesures sanitaires. Dans la limite stricte de 30 participants – (inscription obligatoire)

Cérémonie à Paris

En Mémoire des Victimes de la fusillade rue d’Isly à Alger,

Vendredi 26 mars 2021

au Mémorial National de la guerre d'Algérie

 1

association des familles des victimes du 26 mars 1962

isly26mars@orange.fr

DERNIERE MINUTE :

 Mme Darrieussecq Ministre déléguée auprès de la Ministre des Armées, chargée de la mémoire et des Anciens Combattants déposera une gerbe du Président de la République lors de la cérémonie qui demeure associative


Cérémonies en province


ANFANOMA- CAEN

le 25 mars, à 15h au cimetière Saint-Gabriel, Cérémonie à la stèle de l’ANFANOMA.


CLERMONT FERRAND

cérémonie le 26 mars à 11h  stèle des rapatriés cimetière Saint-Jacques à Clermont Ferrand. Messe le 26 mars à 16h  à l’Eglise Saint-Genès des Carmes à Clermont Ferrand.


ANFANOMA-TOURS

26 mars à 10H30, cérémonie stèle ANFANOMA


PAU

26 mars à 16h, stèle des rapatries du Grand cimetière de Pau.


ANFANOMA-GRASSE

26 mars 10h messe en la cathédrale notre du puy. 11h15  cérémonie cimetière Ste  Brigitte à la stèle de l’anfanoma


ANFANOMA ARLES- SAINT MARTIN DE CRAU

Messe le 26 mars à 9h en l’eglise Saint Martin de Crau.


ANFANOMA-MONTELIMAR

26 mars stèle  de l’anfanoma 11h au cimetière.

RETOUR COMMEMORATIONS


15 mars 2021

J’AIMERAIS QUE LA LICRA CRITIQUE PLUS FERMEMENT LE MEPRIS DU SEPHARADE (1)

BENJAMIN STORA ENVERS LA COMMUNAUTE « HARKIE »

Licrastasi

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Suite à la parution du rapport de Benjamin STORA sur la question relative à l’Algérie française (2), une tribune libre paraissait dans le quotidien LE MONDE intitulée « Les harkis méritent mieux qu’un rapport mémoriel lacunaire et cynique à leur égard ».

Tout est fort justement dit dans cette phrase !

Ce qui l’emporte dans la prose en cause, c’est un profond cynisme qui entend évacuer un problème dérangeant pour la perpétuation des petites magouilles qui régentent les relations entre les mondialistes affairistes d’un côté de la Méditerranée et les escrocs et prébendiers criminels de l’autre.

En 1962, l’Algérie a été livrée à la violence aveugle du FLN.

Comment ne pas regretter qu’une une autre solution n’ait pas prévalue, ne serait-ce qu’au regard aujourd’hui, de deux réalités terribles :

-          « plus de 5000 responsables algériens nommés à des postes sensibles, par décrets publiés dans le journal officiel de la République Algérienne et populaire, détiennent aussi la nationalité française mais en cachette (3) ;

-          13500 médecins algériens exercent en France.

Les héritiers du FLN maudit règnent toujours et les continuateurs de ceux qui en France leur ont tout cédé s’accrochent toujours aux branches.

Le très servile Benjamin STORA est chargé de faciliter les contacts de part et d’autre, ceci sous l’angle qui présente le plus d’aspérité que l’on qualifie de « mémoriel ».

Quand Dalila KERCHOUCHE et Charles TAMAZOUNT appellent à se souvenir du combat sans faille des soldats musulmans pour défendre les valeurs françaises, en l’intégrant pleinement à notre récit national, savent-ils que cela n’est pas vraiment gagné d’avance et que les obstacles qui vont se dresser sur leur route ne seront pas minces, d’autant plus qu’ils ne se situent pas seulement du côté des islamistes et de leurs idiots utiles, les islamo-gauchistes.

Pour ma part, suite aux réactions consécutives à l’immersion dans l’actualité de ce trop fameux rapport dit STORA et compte tenu de l’accusation de cynisme (grave, mais au combien justifiée) à l’encontre d’une communauté très vulnérable, je m’imaginais benoitement qu’une association subventionnée par l’Etat, car honorablement et historiquement connue pour son soutien aux stigmatisés et persécutés, interviendrait aujourd’hui de façon ad’ hoc.

Cette association est intitulée « ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme » (LICRA).

Je me souviens, entre autres, qu’en novembre 1977 sous la  houlette du charismatique Jean PIERRE-BLOCH, la LICA, ancêtre de la LICRA, avait dénoncé l’incarcération dans les prisons algériennes de 500 harkis ! (4)

Plus récemment, j’ai relevé la ferme critique de « l’œuvrette » odieuse d’un incertain Pierre DAUM, journaliste, ce n’est pas un hasard au Monde Diplomatique du fils de Gisèle HALIMI (5), qui s’est livré heureusement en faisant un beau flop, à une démarche négationniste au sujet du massacre des harkis.

C’est le vice-président de l’actuelle LICRA, Alain DAVID, qui s’est collé à cette nécessaire tâche de correction de manière un tantinet discrète mais qui fut efficace !

J’espérais et j’espère encore que la LICRA ne s’en tiendra pas là ! Et qu’elle continuera et même intensifiera un indispensable soutien à nos compatriotes dans la fustigation d’une écriture très déséquilibrée, pour le moins de l’Histoire.

Il est indécent que se poursuive une démarche dont le seul but effectif est de flatter l’orgueil démesuré d’un certain nationalisme algérien, de ceux qui, un jour réclament une indemnisation (au fait combien de centaines de milliards d’euros, une centaine ou 7 ?), un autre, la « restitution » de la Tour Eiffel…

A défaut d’être rassuré dans les plus brefs délais, j’en viendrais bien vite à la conclusion qu’une récente agitation médiatique, destinée à poursuivre apparemment une égérie indigéniste comme par hasard franco-algérienne, constitue de la poudre aux yeux…

La LICRA obéit-elle à sa vocation affichée de défendre toutes les victimes sans aucune distinction ou constitue-t-elle une officine islamo-gauchiste comme hélas bien d’autres ?

Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 15  mars 2021

Renvois :

(1) C’est-à-dire de la même origine que les harkis.

(2) Appellation bien plus proche de la réalité que colonisation et guerre d’Algérie, car et d’une, l’Algérie était bien constituée de départements français, même s’il subsista trop longtemps une dimension inégalitaire, dont la partie non  « indigène » ne fut pas la seule responsable et de deux, la dite guerre d’Algérie, plus singulièrement dénuée de batailles meurtrières à l’opposé de la guerre d’Indochine, où s’illustrèrent tant de combattants musulmans.

(3) Voire l’excellent et très instructif ouvrage de l’enseignant à Sciences Po de Paris, Naoufel BRAHIMI EL MILI, « France et Algérie, 50 ans d’Histoire secrète, tome I 1962-1992 » p.402.

(4) « Le Livre des harkis » par Taoues TITRAOUI et Bernard COLL éd. Pieds-Noirs, p.223.

(5) Le Monde Diplomatique qui, bien évidemment n’ouvre guerre ses colonnes sur un sujet qui ne l’émeut pas et dont le directeur Serge HALIMI, s’abstient de répondre à l’interpellation de la mémoire de la trop célèbre porteuse de valise dont nombre de femmes et de filles de harkis s’opposent à la « panthéonisation » (le figaro, janvier 2021).

J’ai écrit personnellement avec AR à ce drôle de Serge, il y a 6 ans, pour l’interroger sur les vaticinations de son « collabo » pardon… collaborateur P.Daum. Pas de réponse bien sûr.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

Retour aux articles JM. Weissgerber

14 mars 2021

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU CERCLE ALGÉRIANISTE NATIONAL

Cercle algérianiste national
Sauvegarder, défendre, transmettre l'histoire et la mémoire
des Français d'Algérie

Le maire de Perpignan Louis ALIOT
interpelle Benjamin STORA

Louis ALIOT, maire de Perpignan, adresse aujourd’hui une lettre ouverte* à l’historien Benjamin STORA, auteur du « Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » remis à Emmanuel MACRON.

Lui reprochant ses « omissions » et « dissimulations », il l’invite ce 19 mars, « date du pseudo-cessez-le-feu de 1962 », à venir à Perpignan se « recueillir, réfléchir, et peut-être discuter » autour d’une « quarantaine de photos et de documents » témoignant des « tortures et massacres généralisés » du FLN dont furent victimes les harkis et pieds-noirs.

Le CERCLE ALGÉRIANISTE, salue cette initiative à l’heure où le chef de l’État poursuit sa marche vers la repentance en officialisant déjà plusieurs des préconisations de Benjamin STORA dont le rapport partisan n’a qu’un objectif : légitimer l’indépendance des algériens par tous les moyens, y compris la terreur.

Le CERCLE ALGÉRIANISTE, en rappelant que le chemin de la paix entre la France et l’Algérie exige l’équité des mémoires et que chacun reconnaisse sa part d’ombre, espère que Benjamin STORA acceptera l’invitation du maire de Perpignan et qu’il trouvera aussi le temps de venir s’incliner devant le Mur des Disparus.

Suzy SIMON-NICAISE
Vice-présidente nationale du Cercle algérianiste

Perpignan, le 10 mars 2021

Lettre ouverte à Benjamin STORA par Louis ALIOT, maire de Perpignan

En matière de mémoire, il est nécessaire, et même vital, de rappeler sans cesse la réalité des faits, y compris par les images les plus terribles, afin que ceux-ci survivent à l’épreuve du temps. Cela s’applique notamment à tous les conflits et tragédies qui ont marqué la France, dont la guerre d’Algérie.

La vérité est à ce prix.Monsieur STORA, votre « Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », remis le 20 janvier au Président de la République, ne contient pas que des contre-vérités. Il occulte en revanche sciemment, comme Emmanuel MACRON vient à nouveau de le faire sur vos conseils, des faits innommables qu’il convient de rappeler. En ce 19 mars, date du pseudo-cessez-le-feu de 1962, après lequel entre 50 000 et 100 000 harkis - voire 150 000 selon certains documents officiels -, et entre 3 000 et 5 000 pieds noirs furent assassinés, j’ai décidé de rendre hommage à ces victimes oubliées, hier abandonnées par la France, aujourd’hui abandonnées par l’histoire.

Ce geste de justice et de réparation prendra la forme de l’ouverture, en ce 19 mars, d’un lieu de mémoire et de recueillement accessible sur réservation, salle des Libertés, à Perpignan, où sera exposée une quarantaine de photos et de documents rappelant, dans toute leur cruauté, ce que vous-même, et nombre d’historiens, vous échinez à dissimuler : les tortures et massacres généralisés dont furent victimes, en Algérie, des dizaines de milliers de nos compatriotes, en particulier musulmans, femmes et enfants compris, de la part du FLN - aujourd’hui encore au pouvoir dans ce pays, où il maintient sous sa coupe son peuple et sa jeunesse. Ces documents et photos, toutes issues de publications officielles des gouvernements français de l’époque, je ne vous ferai pas l’injure de penser que vous les ignorez.

En tant que maire de Perpignan, si imprégné de l’apport des rapatriés et des harkis, et de leurs descendants, mais aussi en tant que fils et petit-fils de pied-noir moi-même, je ne peux en revanche souffrir que vous les passiez sous silence – conjuguant ainsi celui-ci avec repentance.

Ce n’est pas la vérité, ennemie de tous les totalitarismes, qui est dérangeante, Monsieur STORA, c’est son omission. Or vous avez fait preuve, dans votre rapport, d’un rappel des faits, de jugements et de « préconisations » qui omettent une large part de ces vérités. Je vous invite donc, si vous le souhaitez, à venir ce 19 mars à Perpignan, comme j’y invite les Perpignanais dans le strict respect des règles sanitaires, à vous recueillir, réfléchir, et peut-être discuter, autour de ces photos et documents, qui, certes cruels, sont avant tout porteurs de vérités. Fussent-elles dérangeantes...

Bien à vous.

Louis ALIOT Maire de Perpignan

Télécharger en PDF

Retour à tous les communiqués

17 février 2021

RENVERSEMENT INATTENDU EN ALGÉRIE

Il est trop tard pour avoir des remords Incroyable mais vrai !!! La jeunesse algérienne a la nostalgie de la période coloniale !!!

            Nous sommes à des années lumières de la culpabilisation d'inspiration gauchiste prônée par Macron. « Le temps béni de la colonisation » et ce n'est pas moi qui le dis. Il se passe quelque chose d'assez extraordinaire en Algérie : « la nostalgie du passé chez les jeunes Algériens ».

            Je lis dans le quotidien « El Watan », de ce début du mois de novembre, un article qui me touche énormément. Pourquoi ? Parce que, non loin de la Grande Poste d'Alger se tient une exposition de vieilles photos et cartes postales anciennes. Des passants, beaucoup de jeunes surtout des étudiants, s'arrêtent, fouillent, regardent cette photo de la rue Dumont-d‘Urville en 1930 (rue Abane Ramdane aujourd'hui) et surtout ils commentent : Il paraît que c'était la belle époque. Nous sommes nés dans les années 90 et tout ce que l'on apprend de l'Algérie ce sont les critiques de nos politiques contre la France, la corruption, le terrorisme et la misère qui va avec.

            A travers les réseaux sociaux on retrouve cette même nostalgie du passé. Des centaines de pages consacrées à ces vieilles photos et cartes postales anciennes, et l'on note des commentaires flatteurs : A l'époque de la France, c'était tellement propre », « Je donnerai tout pour vivre ces années-là », « La différence est immense », « Autrefois on vivait mieux », « A l'époque de la France, l'Algérie avait plus de valeur à l’étranger » De plus, des sondages récents montrent que plus de 70% des jeunes algériens rêvent de partir vivre en France. « Aujourd'hui je suis trop triste et je suis même très déçu, affirme Hacène, qui gère la page « l'Algérie à une certaine époque » et se dit fasciné par le charme de la ville d'Alger avec le respect mutuel qui existait, la « horma », la quiétude, les femmes en haïk, c'est la plus belle époque qu'a connu l'Algérie.

            Je me souviens de cette confidence de mon ami Boubekeur (qui fut goal de la sélection algérienne et de l'équipe de l’AS. Monaco) avant que malheureusement il ne nous quitte définitivement : Avant, quand j'allais à Bab-el-Oued dans ma jeunesse avec mes amis français c'était la joie de vivre, le bonheur, les rires, l'amitié. Aujourd'hui quand il m'arrive d'y passer, je mesure la différence et je pleure ces années-là.

tel que nous l’avons connu quand nous y étions et avant que la politique des salauds s’en mêle

            Hassène Zerkine, grand collectionneur de cartes postales, raconte : « Quand j'ai commencé cette collection, il y a 40 ans, j'étais loin d'imaginer les questions que se posent les jeunes aujourd'hui. Une grande partie des Algériens qui ont vécu l'époque coloniale n'est plus, et ceux qui sont nés au cours des années 50/60 n'ont de ce passé que des images de guerre.

            Nombreux donc ignorent que leur passé ne se limite pas à la « révolution de 1954 ». Ils ne savent pas qu'il y avait autre chose, les gens vivaient fraternellement, fêtaient les mariages, allaient au cinéma, à la plage, au théâtre, et qu'il y avait une vraie vie culturelle, sportive, artistique. Dans mes commentaires sur ma page Facebook je retiens, bien sûr, que la nostalgie du passé est classique, mais cette nostalgie est liée à la situation dégradée de l'environnement et de l'insalubrité qui règne dans l'Algérie indépendante.

            Cette nostalgie, c'est celle de l'ordre et de la propreté de l'époque coloniale. Je m'étonne toujours du fait que les jeunes Algériens « idéalisent » la période coloniale, dépassant ainsi le but recherché par cette exposition qui n'avait pour objectif de présenter le progrès et la civilisation apportés par la France.

50

            La décadence actuelle c'est à travers la tenue vestimentaire que je la constate. Regardez ces jeunes femmes avec leur hijab, djelbab, où je ne sais quel autre accoutrement qu'elles utilisent de nos jours. C'est ce côté de l'histoire de notre pays que je veux montrer, ce côté que les médias occultent volontairement.

            Et le constat général c'est : à l'époque de la France « C’était le bon vieux temps ». Et là non plus, ce n'est pas moi qui le dis! C'est Hocine Aït Hamed, l'un des chefs historiques de la révolution algérienne : Chasser les Pieds-Noirs a été plus qu'un crime, une faute, car notre chère Patrie a perdu son identité sociale. Avec les Pieds-Noirs et leur dynamisme, je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français, l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance méditerranéenne.

            Hélas ! Nous devons reconnaitre que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Une question se pose : Si les jeunes algériens en ont marre de la victimisation officielle et d'entendre leurs vieux politiciens critiquer la France, et qu'ils ressentent une nostalgie de la période française, alors comment le président Macron va-t-il vivre cette évolution pro-française, lui qui a toujours voulu mettre en avant les crimes de la France, et faire culpabiliser les français ?

            Macron va-t-il devoir organiser une nouvelle campagne de victimisation anti-française, pour ramener les jeunes algériens à la raison ?

Publié par Manuel Gomez le 9 novembre 2020

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

Ce récit mérite largement sa place dans nos coups de coeur

Retour COUPS DE COEUR.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 > >>
Publicité