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17 février 2021

RAPPORT DE STORA AVIS DE JEAN-PIERRE LIEDO

Par jp Lledo

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           Le 20 janvier dernier, Benjamin Stora a remis à Emmanuel Macron un rapport sur « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». La Revue Politique et Parlementaire a recueilli la réaction du cinéaste Jean-Pierre Lledo, que nous publions en cinq parties.

           Avant toute chose, il me semble nécessaire de dire que je ne suis pas historien, mais cinéaste ; que je suis né comme Benjamin Stora en Algérie, trois ans avant lui ; que tout comme lui, je suis juif, mais contrairement à lui uniquement par ma mère ; que je n’ai quitté l’Algérie dont j’ai encore la nationalité, qu’en 1993, chassé par le terrorisme islamique du FIS-GIA ; que j’ai été un militant communiste partisan de l’indépendance de l’Algérie ; que dans cette Algérie indépendante, j’ai toujours été un contestataire ; que j’ai été en quelque sorte excommunié à partir du moment où je me suis posé la question du « pourquoi ? » de l’exode massif des non-musulmans en 1962, et que mes films, réalisés à partir de la France, m’ont mené à l’évidence que c’était le projet nationaliste même qui excluait toute mixité ethnique. Le point d’orgue étant la censure de mon film Algérie, histoires à ne pas dire par les autorités algériennes en 2007, et, plus grave encore, ma condamnation par mes anciens « camarades ».

           D’emblée il me faut dire que je ne puis dissimuler mon effarement devant la personnalisation de ce « rapport ». Dans cette démarche de « réconciliation » souhaitée par le Président de la République, Stora représenterait donc la Voix de la France ? Mais même si cela était vrai, n’eût-il pas fallu que son auteur s’efface ? Au lieu de quoi le lecteur, gavé d’auto-citations, se voit encore infliger son autobiographie politique, et même ses amitiés algériennes1 ! Jusque-là, je croyais que lorsqu’on était missionné par l’État, on accomplissait une tâche d’envergure nationale. Généralement, et comme il se doit, lorsque l’on n’est pas soi-même un cadre de l’État, on est même rémunéré. Serait-ce une indiscrétion de demander à quelle hauteur l’a été Stora qui, par ailleurs, fait éditer ce rapport sous forme de livre, à son propre nom naturellement ?

Ceci pour la forme.

           Pour le fond, on est troublé par la question du statut de ce « rapport ». On ne sait jamais à qui ce rapport est destiné. Apparemment à la France, surtout. Mais, sur le ton de la prière, à l’Algérie aussi puisqu’on lui demande de faire « son possible » pour que les Harkis puissent librement y circuler, ou qu’on la prie de bien vouloir faciliter l’accès aux archives pour les étudiants français. Ce qui est une grande supercherie, car Stora devrait être le premier à savoir que les archives de la guerre ALN-FLN ne seront jamais ouvertes ni aux Algériens ni encore moins aux étrangers, en tous cas tant que la démocratie ne pourra s’y imposer. Si l’objectif est bien de réconcilier des mémoires meurtries, il y avait pourtant tant de choses à demander à l’Algérie ! (Voir plus bas, « mes préconisations »).

           Mais au fait, n’était-il pas prévu originellement une rédaction duelle, franco-algérienne ? Pourquoi Stora ne commence-t-il pas par s’expliquer à ce sujet ? Pourquoi donc une publication unilatérale qui déséquilibre profondément ce rapport, une publication qui, on peut le supposer, n’aurait pu être consentie sans une lecture préalable du Président de la République lui-même ?

DÉSÉQUILIBRÉS

           Je suis en effet atterré par le profond déséquilibre qui marque et délégitime ce « rapport ».  « Réconcilier » après un conflit, quel qu’il soit, exige au minimum que l’on écoute les parties en conflit avec autant de respect, voire d’empathie. Or lorsque des « massacres » y sont évoqués, il ne s’agit que de ceux dont ont été victimes les « Algériens ». Stora ignorerait-il que dans la région de Sétif en mai 1945, puis dans le Constantinois le 20 août 1955, ce sont les nationalistes arabes qui déclenchèrent des insurrections dont la cible, au faciès, furent les non-musulmans, n’épargnant même pas les communistes, pourtant partisans de l’indépendance ? Stora ignorerait-il les livres de Roger Vétillard2 ? Lorsque l’on parle des Harkis, on évoque des « représailles », ce qui est reprendre à son compte le narratif de l’État algérien les criminalisant.

           Lorsqu’on cite les noms de ceux dont on a pris conseil, on peut par exemple lire le nom de l’association « Coup de Soleil », dirigée par le socialiste Georges Morin, proche des convictions de l’auteur, mais pas celui du « Cercle Algérianiste » qui est pourtant la plus grande association de Pieds Noirs, d’opinions politiques diverses. Déséquilibre encore lorsque l’on convoque certains historiens, et pas d’autres… Comment ignorer Pierre Vermeren, pour ce qui est de l’histoire contemporaine du Maghreb ou de Jacques Marseille lorsqu’on parle de colonisation, lequel, à contre-courant, démontra qu’à compter de 1930, l’empire colonial fut loin d’être d’un bon rapport pour les États et qu’il entrava même le développement économique de la France… Pressé depuis des années de parler du massacre du 5 juillet 1962 commis à Oran par le FLN-ALN,  Stora y consent enfin, mais lorsqu’il évoque « la question des disparus », il ne cite pas Silence d’État de Jean-Jacques Jordi le seul livre sur cet événement qui donne les noms des tués et disparus, plus de 700. Déséquilibre aussi lorsqu’il détaille l’action musclée de l’armée française durant la « Bataille d’Alger » sans dire qu’elle fut provoquée par une vague terroriste FLN de grande ampleur qui cibla avec des bombes essentiellement des civils. Stora parle « des 3 000 disparus algériens de la « bataille d’Alger » », mais pourquoi tait-il les 3 000 disparus non-musulmans de l’année 1962, et à partir du « cessez le feu » du 19 mars 1962, largement documenté par Jean Monneret dans La Phase finale de la guerre d’Algérie, cet historien ayant été aussi été le premier à publier sur le 5 juillet 1962 à Oran, La Tragédie dissimulée. Déséquilibre encore lorsque Stora donne les noms de femmes arabes torturées et violées par des militaires, mais pas ceux de ces deux enfants Nicole Guiraud et Danielle Chiche dont la bombe posée au Milk Bar d’Alger par Zohra Drif, arracha, respectivement, le bras et la jambe.

    Ces « déséquilibres » sont trop nombreux pour être ici signalés, ils sont la trame même de ce « rapport ».

            L’auteur avait pourtant tenu à se revendiquer d’une « histoire non hémiplégique » (formule du « Cercle Algérianiste » dont la source est tue !). Mais est-il possible de se refaire, lorsque toute sa vie on a pratiqué l’histoire comme un militant politique sans s’obliger à se remettre en question, comme tout historien lié par ses origines à cette histoire devrait s’y astreindre ? Dans le cas de Stora, c’est évident que non. Cependant, hormis la propre responsabilité de l’historien, n’y a-t-il pas celle tout aussi évidente du Président de la République qui a confié un rapport si délicat à un seul homme, en faisant automatiquement un historien officiel. Qu’il ait été incapable de s’évader de ses propres préjugés ou qu’il ait essayé de répondre à la demande politique du président, Stora a chuté, gravement. Comme ne manqueront pas de chuter tous ceux qui se dispenseront d’interroger les narratifs historiques à l’œuvre tant en France qu’en Algérie. Car ceci est un préalable.

NARRATIFS DE L’ÉTAT ALGÉRIEN ET DE L’ÉTAT FRANÇAIS

           Le narratif de l’État algérien est assez sommaire. L’Algérie a été colonisée. La colonisation est un crime absolu (économique, politique, culturel). La guerre de libération a été la seule manière d’accéder à l’indépendance. Seuls les Arabo-musulmans sont automatiquement Algériens, ce que le Code de la nationalité de 1963 entérine. Les autres, les colons, c’est-à-dire des étrangers, se devaient de quitter l’Algérie. L’indépendance n’a pas mis fin à la négativité du colonialisme, puisqu’il a mué en « néo-colonialisme ». 60 ans après, l’Algérie en subit toujours « les séquelles », sans doute ad vitam aeternam. La France doit se repentir, sans doute aussi ad vitam aeternam.

           Le narratif de l’État français est presqu’aussi caricatural, sauf qu’il a tant évolué qu’aujourd’hui il serait presque le calque du narratif de l’État algérien. Mai 1945 et août 1955 ont été des « massacres » commis uniquement par l’armée française. Et par la bouche de son dernier et actuel Président de la République, « la colonisation a été un crime contre l’humanité ». Hier, bienfait civilisationnel, aujourd’hui méfait absolu.

           Pour ma part, je considère que le principal obstacle à la réconciliation franco-algérienne réside dans ce double, voire aujourd’hui unique, narratif historique, car il fait écran à la vérité.

           Ne pas s’interroger à son sujet, ne pas le remettre en question conduira à reproduire sans fin les ressentiments des uns et des autres. Cette remise en question ne pourra être le fait que d’authentiques historiens capables de tenir à distance leur opinion politique, voire leur nationalisme, et non d’historiens officiels adoubés par les deux États. Indépendance des historiens, liberté de pensée, accès libre aux archives algériennes et françaises, sont des préalables absolus.

Fin de la première partie « Missionné » par ma propre conscience,

Jean-Pierre Lledo

           Ici, Merdaci, gratifié de ‘’grand historien’’ sans que nous sachions à quel titre ! L’ayant connu depuis 1963, donc bien avant Stora, je puis témoigner qu’en Août 2005 alors que je préparais mon dernier film sur l’Algérie, il me parla de la conférence qu’il allait prononcer lors de la grande messe annuelle d’un ‘’Colloque national pour le 20 Août 1955’’, en me disant son admiration pour Zighout Youcef, qualifié de ‘’grand stratège’’, lequel dirigea le massacre au faciès de 130 non-musulmans… ↩

           « Sétif, Guelma, mai 1945, Massacres en Algérie » (2de édition), éditions de Paris, Versailles, 2011. « 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois : un tournant dans la guerre d’Algérie ? », éditions Riveneuve, 2011, 3ème édition augmentée 2014. « La dimension religieuse de la guerre d’Algérie 1954-1962″, éditions Atlantis, Friedberg, 2018. « La guerre d’Algérie, une guerre sainte ? » éditions Atlantis, Friedberg,2020 ↩

    Fatima Besnaci-Lancou, Dalila Kerchouche et 49 cosignataires. Figaro du 28 janvier 2021.

    On me signale aussi le travail de recherche et d’alerte réalisé par l’ASFED (Association pour la Sauvegarde des Familles et Enfants de Disparus) dès la fin de la guerre, ainsi que du GRFDA (Groupe de Recherche des Français Disparus en Algérie) créée en 2002.

    Je pense que le narratif de l’Etat français n’a pas évolué en fonction de considérations scientifiques, mais économiques et politiques.

           A l’instar de l’Europe, la France a eu besoin de main-d’œuvre et de pétrole. Elle a « dealé » avec l’OCI (organisation de la coopération islamique) qui a imposé ses conditions et ses narratifs sur l’islam, religion de paix et d’amour, sur la remise en cause de la laïcité, sur l’immigration, sur les colonisations… et sur Israël.

           Quant à l’inamovible narratif de l’État algérien, il ne pourra jamais changer, tant que cet État restera totalitaire dans son essence, tant que les Archives FLN-ALN ne seront pas libérées, tant qu’il ne sera pas possible de remettre en question les dogmes du nationalisme algérien, concernant la guerre d’Algérie, la colonisation et l’identité nationale. Ce narratif ne pourra jamais changer car il est le socle même de l’État algérien depuis 60 ans. Sans lui, il s’effondre. Malgré d’impressionnantes richesses naturelles qui ne servent qu’à la consommation, l’État-FLN a perdu toute légitimité sur le plan de l’économie (Stora note que c’est la France qui exporte des hydrocarbures vers l’Algérie, sans que cela le fasse réagir !!!), sur le plan de l’identité (les Amazighs  désormais en rupture de ban, réclament leur indépendance), sur le plan de la santé (les présidents donnent l’exemple en allant se soigner à l’étranger), sur le plan de la culture (les écrivains et les cinéastes tentent de se faire éditer et produire en France), et plus largement sur le plan du bien-être général et de l’espoir (le rêve de toute une jeunesse est de « foutre le camp »). Ceci sans parler de la gangrène-corruption. Face aux diverses contestations, notamment la plus dangereuse, celle des islamistes, l’unique légitimité qui subsiste est donc celle de la légitimité historique, celle d’avoir mené la « guerre de libération ». L’Organisation des Anciens Moudjahidine (ONM) adoube chaque nouveau président en contrepartie de la reconduction de multiples avantages moraux et (surtout) matériels. Donnant donnant… Des rencontres quasi-annuelles « d’écriture de l’histoire de la guerre de libération », rien de consistant n’en est jamais sorti depuis 60 ans.

           Le plus grand mythe produit par les jeunes promoteurs nationalistes de cette guerre qui créeront le FLN, est son inévitabilité. Faute de pouvoir contester politiquement et pacifiquement la colonisation, il fallait recourir à la lutte armée. Or comme tous les mythes, s’il a la vertu de l’auto-justification, il ne correspond nullement à la réalité. Car depuis la fin de la Première Guerre mondiale, jusque dans les années cinquante, tous les marqueurs d’une vie politique et associative sont en progression constante et de façon géométrique. De plus en plus d’associations, de syndicats, de partis, d’organisations de femmes et de jeunes, de journaux, de revues, de meetings, de manifestations, etc. qui correspondent à de plus en plus de lettrés, d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes… Une telle progression, durant une décennie encore, aurait eu le triple avantage de former une société civile que la guerre détruira, de ménager une sortie pacifique de la colonisation, et sans doute aussi de faire de la nouvelle Algérie, une société multi-ethnique garantissant les droits culturels et cultuels de ses minorités. Au lieu de quoi, nous aurons une guerre de plus de 7 ans, des exactions de part et d’autre, 300 000 morts, le massacre des Harkis et l’exode d’un million de non-musulmans. Enfin, cerise sur le gâteau de l’indépendance, les militaires au poste de commandement, et ce jusqu’à ce jour. Mais quand on détruit sa propre société civile, à quoi d’autre peut-on s’attendre ?

           Les historiens auront à nous dire pourquoi c’est l’option violente qui été choisie. Mon hypothèse est qu’elle était la conséquence inéluctable de la pensée nationaliste fondée sur l’islam pour laquelle l’identité nationale avait été, de par le sang, arabo-musulmane avant 1830, et qu’elle devait le redevenir. Et de fait, la guerre fut menée sous les auspices de l’islam, comme un djihad, une guerre sainte1, « fi sabil illah » (pour la cause de dieu), qui ciblait par un terrorisme qui n’avait rien d’aveugle, les civils non-musulmans, chrétiens et juifs, et dont le but était de pousser ces derniers vers l’exode, de préférence avant même l’indépendance, afin que l’exode prenne l’aspect d’un départ volontaire. « La valise ou le cercueil » n’est pas un slogan de l’OAS comme certains l’ont dit, mais bien un slogan dessiné sur les murs des villes, depuis 1945, par les nationalistes. Et c’est précisément parce que ce sont des combattants arabes qui témoignent dans mon avant-dernier film Algérie, histoires à ne pas dire de cette stratégie du « nettoyage ethnique »2, qu’il a été interdit dès sa sortie en 2007.

           Le narratif de l’État algérien repose sur un deuxième pilier, principal pilier fondateur sans lequel tout s’effondre : le discours nationaliste sur la colonisation, lequel repose sur une quantité d’idées fausses.

           « La France a colonisé l’Algérie ».  Le problème, c’est que l’Algérie… n’existait pas comme nation ou comme pays autonome ! Et qu’en 1830 la France s’empare d’une dépendance ottomane depuis trois siècles qui fait régner la terreur contre les Berbères et les Arabes d’Afrique du Nord, mais aussi en Mer Méditerranée avec la piraterie, et la mise en esclavage – y compris sexuel – des Européens kidnappés. « Considérer la présence turque en Algérie comme une colonisation, remettrait en question la politique d’aujourd’hui des deux pays ; le politiquement correct l’emporte sur l’Histoire. » avance courageusement une nouvelle historienne algérienne, Abla Gheziel.

           Le droit d’user du concept de « colonisation » n’impose-t-il pas préalablement d’en discuter le contenu ? L’Europe aurait-elle été la seule puissance coloniale ? Les conquêtes menées au nom de l’islam, en Europe, au Moyen-Orient, et en Asie, infiniment plus violentes que celles menées par l’Europe – les historiens indiens n’évaluent-ils pas les morts à plus de 80 millions entre 1000 et 15004 ? – pourquoi ne seraient-elles pas aussi qualifiées de « coloniales » ? Cela ne pourrait-il pas aider à faire des comparaisons entre les diverses colonisations ?

           De plus, lorsque l’on veut évaluer de façon scientifique un état de société, ne se doit-on pas de le comparer avec ce qui a précédé ? Les bienfaits de la colonisation ottomane auraient-ils été supérieurs à ceux de la colonisation française ? Quelles villes, quelles universités, quels lycées, quelles écoles primaires, quels hôpitaux, quels barrages, quelles routes ont-ils construits ? Quelles maladies ont-ils éradiquées ? Quels marais ont-ils asséchés ? Quelle société civile ont-ils aidée à naître ? On pourrait poser mille questions comme cela.

           Diaboliser la  seule colonisation française n’est-ce pas une manière de jeter un voile pudique sur la réalité crue de la société existante en 1830, une société tribale et clanique, dont l’islam même n’arrive pas à surmonter les divisions, une société agraire de très gros propriétaires fonciers, chefs de tribus en général, et de khammes5 qui n’ont aucun pouvoir sur les affaires du pays, et en Kabylie une agriculture de survie gérée par le clan familial, une société qui, de ce fait, sera incapable de fonder une nation et de se débarrasser des colonisateurs arabes, ottomans puis français… On accuse la colonisation française de n’avoir accordé aux Arabes (en fait des Amazighs arabisés par l’islam), et sur le tard, qu’une demi-citoyenneté, ne devrait-on pas ajouter que l’Empire ottoman ne leur en avait octroyée aucune et que jamais il ne mit en place une Assemblée algérienne avec 60 députés arabes ? Ne devrait-on pas enfin dénoncer le crime culturel de la conquête arabe qui priva la population amazigh de sa langue, de sa culture, de sa personnalité ?

           Emboîtant le pas à ses homologues algériens actuel et précédents, le futur président français, en pleine campagne électorale, qualifia en 2017 à Alger la colonisation de « crime contre l’humanité », tombant ainsi dans le piège de la concurrence mémorielle que Stora nous dit vouloir éviter. En effet depuis que l’extermination de 6 millions de Juifs a été ainsi qualifiée par le Tribunal de Nuremberg, la Shoah est devenue l’étalon de la revendication victimaire. N’est-ce pas dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem en janvier 2020, qu’Emmanuel Macron confia aux journalistes qui l’accompagnaient qu’il venait d’avoir l’idée d’une initiative qui ait « à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995″ ?

           Les Amazighs et les Berbères qui se revendiquent « Arabes » auraient-ils subi une extermination planifiée par l’État français durant plus d’un siècle ? La croissance démographique de ces derniers aurait-elle été stoppée ? Faudrait-il pour autant nier que furent perpétrées des exactions ? Faudrait-il pour autant ne retenir que les exactions de l’armée française ? Et oublier que les troupes de l’Emir Abdelkader dont on se plaît aujourd’hui à souligner la noblesse, et qui sauva plus tard des Chrétiens de Damas, se distinguèrent par le massacre des Juifs dans sa ville de Mascara6, et aussi par la décapitation de 300 prisonniers français ? Sans parler des trop nombreux massacres, pogroms, et actes de barbarie commis avant et après la création du FLN-ALN ? On aimerait que le Bien et le Mal soit bien départagés, mais quand et où cela fut Monsieur le président ?

           Certes le système colonial ne peut être structurellement qu’inégalitaire, et à ce titre générateur d’iniquités et d’humiliations. Mais pourquoi pareillement la conquête arabo-ottomano-musulmane n’a-t-elle pas été qualifiée de « crime contre l’humanité » ? N’aurait-elle pas, elle aussi, généré parmi les chrétiens et les juifs7, inégalités, iniquités et humiliations, et ce, en application du Code de la dhimma8 dont s’inspirera plus tard le Code de l’Indigénat (1881-1945) … ?

           Serait-ce manquer de respect à un Président de la République que de lui demander quel est le système conçu par l’humanité qui n’a pas été inégalitaire, inique, violent, et humiliant ? Une décision, une action, marquées par une intention, peuvent être « criminelles », mais un système de socialité humaine ? L’Histoire est cruelle. Mais lui intenter un procès ? Depuis toujours, et donc jusqu’à aujourd’hui, n’est-ce pas le rapport de forces économiques, politiques, militaires qui a présidé aux relations entre les groupes et à la formation des systèmes ? La plupart du temps par la guerre et la conquête ?

           Pourquoi Monsieur le Président ne vous demanderiez pas plutôt pourquoi lorsqu’une guerre éclate entre deux pays d’égale puissance, cela donne un vainqueur et un vaincu (comme avec l’Allemagne et la France) mais jamais un colonisé et un colonisateur (comme la France et l’Algérie) ?

           Alors que tel est toujours le cas, lorsque s’opposent un pays développé et un pays sous-développé comme l’on disait il y a quelques décennies ? Un penseur algérien Malek Bennabi (1905-1973), spécialiste en civilisation islamique, eut d’ailleurs le courage d‘avancer l’idée en 1951 que les peuples colonisés l’avaient été parce que… colonisables. « La colonisation prend racine dans la colonisabilité. Là où un peuple n’est pas colonisable, la colonisation ne peut s’établir sur son sol. Cette idée, pourtant de bon sens, déplut fort aux communistes qui idéalisaient « les peuples », et plus encore aux nationalistes qui voulaient faire endosser la responsabilité de la colonisation aux seuls pays colonisateurs, en faisant l’impasse sur les responsabilités propres à chaque peuple, et à ses retards historiques et civilisationnels… Ce qui permet encore aujourd’hui, 60 ans après l’indépendance, aux dirigeants algériens d’imputer aux « séquelles du colonialisme » l’impéritie, la corruption, le clanisme, l’autoritarisme, l’indigence culturelle, qui obèrent tout dynamisme social, et ôtent tout espoir à la jeunesse qui ne rêve que d’une chose, fuir. Il y a une quinzaine d’années, l’homme politique le plus intelligent qu’ait produit l’Algérie, Mouloud Hamrouche, n’avait-il pas fait le triste constat qu’en Algérie, « il n y a pas de politique, il n’y a que des clans… Pour trouver de la politique, il faut remonter aux années 40… ». Et hormis le fait que l’on pourrait même remonter aux années 30, quel hommage à la colonisation, qu’il ait été volontaire ou non !

           Car contrairement au discours de beaucoup d’organisations pied-noir, mettant en valeur l’héritage matériel de la colonisation, ce qui me paraît plus important encore, c’est l’héritage politique et intellectuel, suggéré trop rapidement par le président Bouteflika lorsqu’en l’an 2000 devant les députés français, il reconnut que « la colonisation avait introduit la modernité…. Par effraction ».

           En effet, d’où sont venues les idées d’indépendance, de république, de nation, de démocratie, de nationalisme, de syndicalisme, de communisme, sinon du pays colonisateur ? Le FLN n’a-t-il pas été créé par des militants du M.T.L.D, lequel avait pris la suite du PPA11, lequel provenait de l’Etoile Nord-Africaine, créée à Paris à l’initiative du PCF ? Dans quelle langue se sont transmises ces idées parmi les élites politiques et médiatiques musulmanes ? N’est-ce pas l’écrivain Kateb Yacine qui avait qualifié la langue française de « butin de guerre » dans lequel ont aussi puisé Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, et continuent de puiser quantités d’écrivains d’après l’indépendance de Rachid Boujedra à Boualem Sansal, tous d’excellents patriotes que je sache ? Oui, qui par le développement des transports et de l’enseignement même dans les endroits les plus reculés, a fait progresser la prise de conscience nationale malgré l’extrême division de l’espace social clanique ? Qui, en substituant au système tribal parcellaire la centralité d’une administration moderne, a posé les bases du futur Etat algérien ? Qui, en libérant le khammes de sa tutelle seigneuriale ou clanique et en le transformant en ouvrier salarié, en a fait un être capable d’initiatives, y compris politiques, y compris indépendantistes ? Qui a donné à l’Algérie son nom même et ses frontières actuelles, d’ailleurs aux dépens de la Tunisie et du Maroc ?

           Pour parler d’un espace de mixité ethnique, le rapport Stora évoque par un euphémisme l’existence « d’un monde du contact », sans mentionner étonnamment ni le monde du travail et ses syndicats pourtant mixtes et très puissants, ni le monde des journalistes et des lecteurs, ni le monde des arts et de la littérature avec ses célèbres amitiés Feraoun-Robles, Dib-Pélégri, ni le monde des instituteurs (particulièrement visés par le FLN) et des élèves, ni le monde des avocats et de ceux qu’ils défendaient, ni le monde des gens simples qui dans les villes et les campagnes, et en tant que voisins ou non, savaient transgresser les frontières ethniques invisibles en inventant une coexistence égalitaire, ni même le monde des politiques se côtoyant dans diverses assemblées, parmi lesquels le parti communiste, le seul composé de musulmans, de juifs et de chrétiens, le seul à prôner une Algérie indépendante et multiethnique, projet qu’il ne put jamais imposer aux nationalistes, partisans eux d’une Algérie strictement arabo-musulmane, comme le dira devant ma caméra de Un Rêve algérien12, Lakhdar Kaïdi, le célèbre dirigeant de la CGT dans les années 40 et 50 du siècle précédent.

           Sans la guerre et ses atrocités, et sans l’idéologie racialiste des nationalistes rejetant comme étrangers les Juifs, là depuis plus de 2000 ans pour certains, et les Pieds-Noirs, des travailleurs de tout le bassin méditerranéen, ayant fui la misère, eux là depuis au moins un siècle, ce « monde du contact » aurait pu encore grandir et devenir une décennie plus tard, le socle d’une nouvelle Algérie, libre, multi-ethnique, respectueuse de toutes ses différences, et entreprenante. Une telle société aurait-elle pu résister à la vague islamique de ces trente dernières années ? Difficile de l’affirmer quand on voit ce qui s’est passé au Liban et en Irak d’où sont partis ou ont été chassés 150 000 Juifs et deux millions de chrétiens.

           N’importe quel « rapport », il est vrai, sera toujours insuffisant. Mais les « manques » ou les bavures de celui de Stora sont trop idéologiquement orientés pour être innocents.

           Ils mettent à nu cet historien qui s’est toujours voulu avant tout un militant anticolonialiste désireux de ne pas déplaire aux Algériens, pouvoir et intellectuels nationalistes sans distinction. Et ce comme beaucoup d’autres Juifs, dont j’ai été, qui ont cru pouvoir échapper à l’antisémitisme en évitant les sujets qui fâchent, Stora ne dit rien du terrorisme du FLN dirigé contre les juifs et contre les chrétiens, qui transforma cette guerre dite de « libération » en « guerre d’épuration »1. Ainsi, alors qu’il nomme dans « ce monde du contact » des musiciens juifs qui ont contribué au moins autant que les Arabes (Amazighs arabisés) au développement de la musique andalouse, Stora s’entête à la nommer « musique arabo-andalouse ». Plus gravement, s’il cite le nom de son compatriote constantinois, le célèbre musicien juif Raymond Leyris, il ne dit jamais qu’il fut assassiné le 22 juin 1961 et qu’à ce jour le crime n’a pas été revendiqué par ses auteurs, le FLN-ALN2. Stora récidive car, dans le livre financé par l’Europe et dont il est le co-rédacteur, Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours (Albin Michel, 2013), destiné à vanter une coexistence heureuse sans faille, démentie pourtant par la terrible réalité de la dhimma, ce dont témoignent abondamment, entre autres, 800 pages d’archives in L’Exil au Maghreb de David Littman et Paul Fenton, il y a un article sur Raymond Leyris. Signé par son ami Abdelmadjid Merdaci, cité plus haut, ce dernier en fait l’éloge comme Maître de la musique andalouse qui chantait en arabe et comme symbole de la bonne coexistence entre Juifs et Arabes, mais omet de dire… qu’il avait été assassiné !!! Un détail, comme dirait l’autre… Manifestement Stora n’a réglé ni sa question juive, ni sa question algérienne.

           Il y a dans ce rapport bien d’autres malhonnêtetés intellectuelles, notamment la manipulation des citations, très dommageable pour l’idée du métier d’historien et très gênante pour une commande du Président.

           Déjà citées plus haut, Fatima Besnaci-Lancou, Dalila Kerchouche et 49 cosignataires4, signalent une honteuse manipulation textuelle, quand Stora, citant un entretien de l’historien Mohammed Harbi datant de 2011, dans le quotidien algérien El Watan, où il évaluait le nombre des Harkis et goumiers à environ 100 000 hommes et à quelque 50 000 les victimes algériennes, substitue l’expression « actes du FLN/ALN » à « bavures du FLN/ALN »… Ou encore lorsque Stora nous donne en annexe plusieurs discours de chefs d’État français, mais omet comme par hasard celui où Jacques Chirac déclarait aux Invalides, le 25 septembre 2001 : « Les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie… ».

           Citant le témoignage de Louisette Ighilahriz (publié par Le Monde, le 20 juin 2000), Stora nous rappelle que cette « militante algérienne indépendantiste, jeune fille alors âgée de vingt ans fut atrocement torturée à l’état-major de la 10e Division parachutiste du général Massu. » Mais il tait la suite… lorsque L. Ighilahriz ajoute qu’elle a été sauvée par le médecin militaire de la 10e DP, le commandant Richaud. Cette précision valut à la concernée une flopée d’insultes de la part « d’anciens moudjahidine », mais Stora qui n’a pas son courage devrait pourtant savoir qu’une demi-vérité travestit l’histoire autant qu’un mensonge.

           Le choix des citations n’est pas moins tendancieux. Stora cite le philosophe juif constantinois Raphaël Draï faisant l’éloge de la réconciliation. Mais pourquoi ne pas avoir cité aussi, par souci de vérité, cet autre passage : « Ceux qui ont fait assassiner Raymond [Leyris] veulent vider intégralement Constantine de ses Juifs. La communauté juive était présente ici des siècles avant la conquête de l’islam. Faire fuir les Juifs, sans qu’il en reste personne, c’est vouloir effacer les traces de cette présence antérieure. » ?

           Pareil pour l’écrivain algérien Mouloud Feraoun… pourquoi n’avoir pas aussi choisi un passage où il se fait l’écho des pratiques autoritaires et vexatoires des maquisards de l’ALN vis-à-vis de la population musulmane dans les montagnes de Kabylie. Ou alors par exemple, lorsqu’il dénonce les mariages « moutaa » (« mariages temporaires » pour satisfaire les besoins pressants des combattants, tout en restant légal du point de vue de la chariaa).

           Pareil pour Albert Camus. Stora cite un passage de son « Appel pour une trêve civile en Algérie », omettant l’essentiel, notamment qu’il « s’adresse aux deux camps pour leur demander d’accepter une trêve qui concernerait uniquement les civils innocents », et qu’il n’aura aucun effet sur la pratique terroriste du FLN qui ira en s’amplifiant. « Bientôt l’Algérie ne sera peuplée que de meurtriers et de victimes. Bientôt les morts seuls y seront innocents » avait prédit Camus. Comme il avait prédit qu’une Algérie uniquement arabo-musulmane déboucherait inéluctablement sur le « panislamisme »

           Et quand Stora s’en prend à ceux « qui voudraient annexer Camus, le lire de façon univoque, l’enrôler dans leur combat politique », ne parle-t-il pas plutôt de lui-même, qui omet de dire que jusqu’à « la fin de sa vie » Camus n’eut qu’une seule obsession, empêcher ce qui finalement arriva : un million de chrétiens et de juifs chassés de leur pays. Au fait comment Stora peut-il aller jusqu’à l’indécence d’écrire « qu’à la fin de sa vie Camus se prononcera en faveur d’un fédéralisme …. », suggérant une évolution d’opinion dû au grand âge, comme si l’écrivain n’était pas mort, à l’âge de 47 ans…. Dans un accident d’auto ?!!!

MES « PRÉCONISATIONS »

           Les quelques « préconisations » que je suggèrerais n’auront pas la prétention d’être exhaustives. Elles auront surtout l’ambition de faire respecter le principe premier de toute réconciliation : la réciprocité, sans laquelle il n’y en aura jamais.

Je « préconise » donc que :

           1 – les États français et algérien cessent d’instrumentaliser l’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, et laissent s’en occuper leurs sociétés civiles : l’histoire aux historiens, la mémoire aux citoyens et aux artistes, la réflexion aux intellectuels. Je considère en effet que ces États ainsi que leurs dirigeants, contraints par des agendas politiques, sont depuis 1962 le principal obstacle à la réconciliation largement pratiquée par les populations depuis des décennies. En témoignent les innombrables récits de Pieds-Noirs ou bien d’enfants de Harkis, qui sont retournés dans leurs villes et villages natals, ou dans ceux de leurs parents ou grands-parents.

           2 – les États français et algérien garantissent aux chercheurs et aux créateurs la liberté d’expression, de circulation, d’investigation, de création, de diffusion, veillent au respect de l’expression des courants de pensée minoritaires, et surtout mettent fin à toutes les formes de censure. L’accessibilité à toutes les archives est la condition sine qua non de la réconciliation. En effet seules les archives et leur contenu pourront corriger les travers de la mémoire. Attribuer au cinéma la vertu d’être un « formidable catalyseur de mémoire » sans dire un mot de la menace de la censure, est une forme de démagogie. Mon avant dernier film Algérie, histoires à ne pas dire est le parfait exemple des formes diverses qu’elle peut avoir : interdit de diffusion en Algérie, jamais programmé par une TV en France, bien que loué par la critique lors de sa sortie en salles de cinéma. Adulé en Algérie par les anciennes et les nouvelles générations, le chanteur Enrico Macias, est depuis 60 ans interdit d’antenne et de scène dans son pays natal. Et ce, alors que tous les chanteurs amazighs  ou amazighs arabisés peuvent se produire en France.

           3 – les Etats français et algérien devront faire respecter la liberté des pratiques religieuses dans tous les espaces publics qui leur sont destinés, le plus strictement possible, et punir tous les fanatismes générateurs de violence, ainsi que toutes les formes de haine à l’encontre des Amazighs, des Amazighs arabisés, des Harkis, des Pieds-Noirs, et des Juifs. Ce ne sera pas faire preuve d’un esprit partisan que de reconnaître que dans ces trois domaines, c’est l’Algérie – où par exemple, faute de Juifs, ce sont les Amazighs, les chrétiens, les athées et les Noirs qui continuent d’être persécutés – qui a le plus à faire. De plus, la France ferait bien aujourd’hui de ne pas reproduire sa cécité passée par rapport au désir d’autonomie, voire d’indépendance des Amazighs. Ainsi que de faire toute la lumière sur les assassinats à Paris de l’avocat et homme politique kabyle Ali André Mécili, le 7 avril 1987, et du fils de Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil, le 19 juin 2004, manifestement signés.

           4 – les Etats français et algérien pourraient grandement faciliter et accélérer la mise en application de ces stratégies de gestion de la mémoire et de l’histoire franco-algérienne, donc sans attendre les résultats des recherches en ces deux domaines, si à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, ils reconnaissaient solennellement trois injustices historiques, vis-à-vis :

– des populations amazighs et amazighs arabisées privées de la pleine citoyenneté durant la presque totalité de la période coloniale (relativisons cependant : la moitié de la population française, les femmes, n’accéda qu’en 1944 au suffrage universel, lequel ne concerna tous les hommes qu’avec la Troisième république en 1875, un siècle après la Révolution française !)

– de la population non-musulmane (Juifs et Pieds-Noirs) poussée à l’exode en 1962.

– de la population harkie abandonnée par la France, martyrisée en Algérie.

    Le rétablissement dans leur algérianité de ces deux dernières catégories serait sans aucun doute le geste déterminant vers la réconciliation.

           Si la reconnaissance de la première injustice ne devrait plus poser de problème, la reconnaissance des deux autres devraient permettre de comprendre qu’à la source de toutes les violences extrêmes de la fin de guerre d’Algérie furent « Les Accords d’Evian », dits de « cessez le feu » par certains et « de paix » par d’autres, publiés le 19 mars 1962 mais jamais signés par les Algériens, l’organe suprême, le Congrès de Tripoli réuni en juillet 1962, les rejetant même ! En effet, durant presque trois années, la France accepta de négocier, secrètement puis officiellement, avec le FLN en tant que « seul représentant du peuple algérien », ce qu’il n’était pas, puisque le FLN ne représentait ni la population non-musulmane, ni les messalistes1, ni les Harkis.

           Ces trois catégories de la population algérienne furent sacrifiées sur l’autel du pétrole que la France était autorisée à exploiter encore 10 ans. La création de l’OAS peut être comprise comme un acte de protestation contre cet état de fait, et comme une tentative tout à fait légitime pour se faire accepter comme représentant des Pieds-Noirs. Et si le recours à la lutte armée et au terrorisme par l’OAS en 1961-62 fut une option aussi catastrophique que celle du FLN en 1954, leurs causes n’en restent pas moins totalement légitimes.

           Quant aux Harkis, il conviendrait de comprendre que la double tragédie qu’ils ont endurée, a été d’abord la conséquence d’une fausse représentation de leur identité.

           Compte tenu de la conception ethnique et tribale du combat indépendantiste qui a été celle du FLN et qui le demeure, les Harkis, parce que musulmans, ne pouvaient être que des « traîtres », alors que les Pieds-Noirs et les Juifs, eux des « étrangers », n’étaient que des « ennemis ». C’est cette vision qu’il faut préalablement et une fois pour toute abandonner. La France n’était pas l’Allemagne nazie, et les Harkis n’étaient pas des « collabos ».

           Aujourd’hui très nombreux sont les Algériens qui, constatant le désastre économique et politique de ces six dernières décennies, la fuite des cadres ainsi que de toute une jeunesse, et le fait que l’Algérie n’a jamais été aussi dépendante que depuis l’indépendance, se disent qu’à la place de leurs grands-parents, ils auraient choisi l’option d’une autonomie au sein d’une Fédération française que proposèrent en 1936 et en 1946 les nationalistes modérés de Ferhat Abbas ainsi que les communistes… Au moins, disent-ils, « on n’aurait pas besoin de fuir, on serait en France sans bouger et sans mourir en Méditerranée ! ». Ces Algériens qui vivent leur algérianité comme un enfermement, et leur désir de francité comme une libération, seraient-ils aussi des « collabos » ?

5 – Les Symboles

           Ils ne pourront atteindre leurs objectifs – refermer les plaies, apaiser, réconcilier – que s’ils sont consensuels, réciproques et exempts d’esprit revanchard. Des plaques ? Oui, mais il faut avoir en vue qu’il en manquera toujours une… De plus chaque pays devrait s’occuper des siennes. Pourquoi la France s’est-elle crue obligée d’honorer Maurice Audin, qui se considérait Algérien, puisque l’Algérie l’avait déjà fait ? On pourrait se demander par contre quand l’Algérie inscrira le portrait de Raymond Leyris sur ce mur de Constantine où figurent déjà les portraits géants de quatre grands représentants de la musique judéo-amazigho-arabo-andalouse, et non « arabo-andalouse » comme vous l’écrivez Mr Stora ! Ce serait une belle manière de faire oublier les propos indignes de Khalida Toumi, quatre fois ministre de la Culture dans les gouvernements Bouteflika, qui s’était promis de « déjudaïser la musique arabo-andalouse.

Des Journées commémoratives nationales ?

           Oui, mais alors elles ne peuvent être que consensuelles. Pourquoi le 17 octobre 1961, qui tel que présenté par Stora serait une manifestation syndicale, alors qu’elle fut organisée par le FLN, lequel sachant qu’elle serait réprimée vu qu’elle était interdite, mit femmes et enfants en tête des cortèges ! Pourquoi pas plutôt le 26 mars 1962, puisque 80 Pieds-Noirs sans armes furent froidement assassinés à bout portant au centre d’Alger à coup de fusils-mitrailleurs par l’armée française ?

           Et pour ce qui est du 19 mars, comment accepter cette date à laquelle ont été publiés les Accords d’Évian qui ont scellé le sacrifice d’une population non-musulmane de plus de 1 million de personnes, et d’une population de Harkis de plus de 150 000 personnes, et déclenché une violence urbaine inégalée ?

           Ma proposition est qu’une Journée nationale fériée soit consacrée à toutes les victimes de la guerre d’Algérie, et que chaque groupe concerné puisse honorer la mémoire de ses morts.

Le Panthéon ?

           Oui, mais pas Gisèle Halimi, originaire de Tunisie, qui hormis son métier d’avocate, se positionna comme une militante anti-harki et anti-pied-noir. Non plus que Henri Alleg, qui aurait été plus crédible s’il avait aussi dénoncé la torture et les mutilations pratiquées durant la guerre par le FLN. Si elle n’y était pas déjà, l’anthropologue française et  ancienne déportée des camps nazis, Germaine Tillion y aurait eu droit pour son amour équilibré de toutes les populations de l’Algérie, et pour ces paroles admirables : « Que le colonialisme soit essentiellement un type de relation anormale, viciée, oppressive…. de tout cela j’en suis convaincue depuis longtemps… Mais c’est la relation qu’il faut redresser et non pas le cou des gens qu’il faut tordre… ». Albert Camus, qui dénonça autant la misère arabe des années 30, que les représailles disproportionnées des massacres nationalistes en 1945, et qui prédit autant le nettoyage ethnique que le panislamisme, aurait dû y entrer depuis longtemps, mais sa famille s’y opposerait.

           Je proposerais donc l’écrivain Jean Pélégri (1920-2003), auteur de romans presque tous édités par Gallimard, notamment Les Oliviers de la Justice (dont il fit aussi un film), Le Maboul, et de l’essai Ma mère l’Algérie édité d’abord en Algérie (Laphomic, 1989), puis en France (Actes Sud, 1990). Toute son œuvre est marquée par l’idée de la complémentarité mémorielle entre l’Arabe et le Pied-Noir, par les drames de l’injustice coloniale vis à vis des Arabes, puis de l’injustice algérienne vis à vis des Européens qui voulaient rester après l’indépendance.

           « Quand il est arrivé pour moi le moment de la prise de conscience et du choix, ce ne sont pas les idéologues procédant par exclusions qui m’ont déterminé, si célèbres fussent-ils (je pense à Sartre) mais des gens simples : un ouvrier agricole, une femme de ménage illettrée, du nom de Fatima. Avec eux parce qu’ils parlaient juste et qu’ils n’excluaient pas les miens, j’avais confiance. Je les croyais sur parole »…

           « Ce ne sont pas les Français de la métropole qui détiennent le souvenir de notre vie passée et de notre famille. Ce sont certains Algériens et eux seuls. Eux seuls se souviennent des jeux de notre enfance, des usages familiaux, des paroles de nos pères, des vignes arrachées, de l’arbre planté.

           Sans eux, une partie de notre vie s’évapore et se dissipe. Là aussi, sous l’histoire apparente et cruelle, il y a une autre histoire, secrète, souterraine, qu’il faudra bien un jour inventorier ».

Jean Pélégri. (Maghreb dans l’Imaginaire français. EdiSud, 1985)

           « Or les Algériens sont les seuls à pouvoir nous comprendre, parce qu’ils ont connu le désespoir de ne pas avoir de patrie. Et ils sont seuls à pouvoir nous réconcilier, par l’avenir partagé, avec une partie de notre passé. »

Jean Pélégri (Propos tenus après la présentation au Festival de Cannes de 1962 du film « Les Oliviers de la Justice », adapté de son roman éponyme).

EN GUISE DE CONCLUSION PROVISOIRE

           Malgré le refus du repentir du Président de la République française, force est de constater que le Rapport qu’il a commandité et apparemment accrédité, est du début à la fin un acte de repentance qui ne dit pas son nom. S’il devait être maintenu tel quel, il vouera à l’échec l’ambition d’en faire un instrument de la réconciliation entre l’Algérie et la France.

           De plus, faire croire que condamner « ce crime contre l’humanité «, dixit le Président de la République française, qu’aurait été « la longue histoire coloniale qui a provoqué tant de blessures, de ressentiments, de ruminations mémorielles… », dixit Stora, permettrait de mettre fin à toutes les conflictualités, et même, selon Kamel Daoud4, de résoudre la question de « l’islam de France », serait tragique si ce n’était pas tout simplement comique.

           L’islamisme qui menace la France laïque n’a rien avoir avec la colonisation, mais tout avec la déferlante islamique qui est partie à l’assaut du Monde, lorsque celui-ci accepta la condamnation à mort de Salman Rushdie par l’ayatollah Khomeïni, et tout avec le déni de sa dangerosité par les élites politiques et médiatiques françaises, malgré la démonstration de sa férocité durant la « décennie noire » des années 90 en Algérie, et du terrorisme intellectuel en matière de religion dont l’Etat continue de se faire lui-même l’agent5 .

           Chercher dans l’histoire coloniale des explications à l’impéritie ou à la corruption des pouvoirs algériens, est une autre manière de déni d’un état de fait : la gestion autoritaire et hypercentralisée a paralysé l’esprit d’initiative, et a gelé toutes les sortes de créativité.

           Tout le monde se souvient que lorsque le président Jacques Chirac se rendit à Alger en 2003, les centaines de milliers d’Algériens en liesse ne lui demandèrent pas des comptes sur « la longue histoire coloniale », mais tout simplement « des visas »

Voilà qui devrait faire méditer…

           Quant aux réactions des autorités algériennes et de ses intellectuels « organiques », il ne faut pas non plus être grand clerc pour les imaginer…

Fin

« Missionné » par ma propre conscience, Jean-Pierre Lledo Propos tenus le 10 février 2008 dans le quotidien algérien arabophone, de tendance islamique, Ech Chourouq.

A propos du vrai et du juste (Seuil, Paris, 2001).

Les Oliviers de la Justice’’ (1959). ‘’Le Maboul’’ (1963)

Édito du point / kamel daoud / France-Algerie :  que faire si on arrête la guerre ?

« Algérie. Un islamologue poursuivi pour offense à la religion » (Ouest-France, 10 février 2021)

Source:

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15 février 2021

EN MARGE DU RAPPORT STORA SUR LE CONTENTIEUX FRANCO ALGÉRIEN

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Par Jean François PAYA

Réflexion faite aucune des deux parties ne peut parler de “crimes” concernant la guerre d'Algérie ce que notre nouveau président et ses interlocuteurs semblent oublier c'est que pour l'Algérie il y a un texte Constitutionnel nommé "Les Accords d'Évian" entériné par référendum par les 2 parties *(pas appréciés par tous)

La référence est l'intitulé « Texte original des Accords d’Évian vers la paix en Algérie (Archives de la diplomatie Française p 407) »

"Seront amnistiés toutes infractions commises AVANT le 30 Octobre 1954 dans le cadre d'entreprises tendant à modifier le régime politique de l'Algérie d’avoir été indiqué pour tirer un trait sur les exactions réciproques de 1945 dans le Constantinois" (jusqu'au jour de l'indépendance 3 juillet 62)
Donc tout semblait prévu pour régler réciproquement tout contentieux juridique entre la France et l'Algérie en le faisant valider par des consultations Populaires (mais qui avait lu les accords d'Évian ;surtout ces annexes? ) Donc à notre avis si rien ne semble s'opposer à la citation et à l'étude des faits historiques : il n'est formellement pas permis de les qualifier par une sentence "juridique (crime etc. surtout de la part des plus hauts représentants de l'État et à fortiori des Président de la République dans des rapports officiels en tout cas pour la France, il en serait de même pour l'Algérie qui n'a pas de leçon à donner qui récemment pour les actions terroristes des années 1990 et leur répression en Algérie a procédé ainsi et de plus tout débat sur le conflit civil étant muselé par des sanctions pénales, donc l’Algérie n’a aucune leçons à donner à la France pour cette application des accords d'Évian à la lettre! 

Un décret présidentiel assure en Algérie, l'impunité aux responsables des exactions côté rébellion où forces de l'ordre. En outre, comme le déclarent certaines organisations de défense des droits de l’Homme aujourd’hui, tout débat sur cette question sera désormais impossible, la discussion publique sur le conflit qui a déchiré le pays pendant plus d'une décennie étant explicitement prohibée par le texte. Le gouvernement Algérien a présenté cette loi comme mettant en œuvre la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale » charte que les électeurs Algériens ont approuvé lors d’un référendum le 29 septembre 2005. Donc on peut considérer qu'il en est de mème pour les amnisties réciproques adoptées dans "les accords d'Évian" en 1962 devenues la loi constitutionnelle y compris pour des présidents de la République non parjures des deux bords qui en principe ne peuvent parler de crimes et encore moins de crime contre l'Humanité jusqu'au 2 juillet 1962 dans les textes ; veille de l'indépendance au grand désespoir parfois des victimes de chaque bord à éventuellement à indemniser par chacun comme prévu dans ces accords entérinés par des « Référendums Populaires » donc au-dessus des Lois dans chaque pays

Ainsi cette conclusion devrait apaiser une “chikaya” interminable relancée par les ultras de chaque bord et toute velléité de demande de repentance permettant d'envisager un avenir constructif pour les nouvelles générations dans les deux Pays reliés par tant de liens indélébiles.

Maintenant si la partie Algérienne veut dresser le bilan des griefs Historiques réciproques de deux entités Nationales et qu'elle considère légitime au sujet de “L ÉTAT ALGÉRIEN” son existence bien antérieure à l’Indépendance de 1962 en y incluant les 300 ans d'occupation Ottomane et mème avant à partir du XVème siècle et des dynasties berbères musulmanes comme les “Mérinides” plus tôt basés sur Fez et le nord Maroc et ici les rubriques parlent plutôt de « Maghreb central, !à propos des occupations côtières Espagnoles Indépendant et Souverain » en s’appuyant sur les traité passés entre la régence d’Alger et la France pour la libre circulation maritime et le commerce côtier mais toujours archivé à Istanbul avec son aval, nous pensons que cette histoire mythologique est constitutive de la Nation Algérienne et difficile si non inutile de remettre en cause sur le plan diplomatique (sinon historique) pour aborder le présent ! Avec l’Algérie actuelle rien ne sert de débattre là-dessus ci ça leur fait plaisir plutôt parler de l'avenir !
MAIS IL FAUT ALORS POUR RESTER ÉQUITABLES FAIRE L ADDITION DES GRIEFS DEPUIS CES LOINTAINES PÉRIODES !

Dans l'Historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut une des rares à être provoquée à l'origine (et pas le prétexte dérisoire évoqué) par une position défensive en l'occurrence contre des agressions continues de la piraterie dite “barbaresque” sur la navigation en Méditerranée pour preuve avec certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVI ème siècle Espagnoles en 1516-1518, Charles Quint en 1541 ; Philippe III (zones de gardes Espagnoles comme Ceuta et Melilla et aussi Oran depuis 1505 avant le séisme jusqu'en 1790) en 1601 puis en 1775, 1783 et 1784 par les Américains en 1815 et les Anglais avec 1816 bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives Turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome et donnent des éclaircissements sur l'administration coloniale Turque exclusive du pays .
A origine cette occupation Française fut spécifique et non pas une vocation coloniale comme ailleurs dans le monde, cela tient plus du concours de circonstances que du projet pleinement mûri et planifié, le statut auquel sont soumises les populations autochtones du pays est resté longtemps incertain.
Mais indubitablement c'est la colonisation Française avec ses abus, ses déboires voir ces présumés crimes (à débattre par la commission) mais aussi ses enseignements et ses colons qui ont façonné et donné son nom à l'Algérie et ses frontières. On peut aussi présumer que si la France n'avait pas occupé ce Maghreb central en effet Alger et quelques ports auraient pu devenir des enclaves Françaises comme Melilla et Ceuta Espagnoles qui le sont restées aujourd'hui et le reste répartis entre les Tribus rivales de l'est et de l’ouest et certainement pas unifié comme aujourd'hui .et le Sahara avec ses richesses  accaparée par la France grâce à sa population Européenne émigrée quoique minoritaire et non pas réparti entre tous les pays riverains

Posté par JF PAYA,

GROUPE ÉTUDES HISTORIQUES PN

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

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1 février 2021

LA FNACA ET LE RAPPORT STORA

par

TRAÎTE UN JOUR, TRAÎTE TOUJOURS

« Les événements font plus de traîtres que les opinions. » (François-René de Chateaubriand).

À la suite de mon article sur le « rapport Stora », un de mes lecteurs me déclare qu’il ne comprend pas ma position sachant, je cite, « que la plus grosse association d’anciens d’Algérie, la FNACA, est très favorable à l’idée d’échanges apaisés entre l’Algérie et la France ».
Autour de moi, beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi je m’insurge contre la commémoration du 19 mars 1962. Alors que, depuis François Hollande, le 19 mars serait « la date officielle de la fin de la guerre d’Algérie ». Les mêmes me font sottement remarquer que cette date a été « légalisée » par le Parlement ; elle serait donc aussi importante pour les Français que le 8 mai, le 11 novembre ou le 14 juillet. C’est une ineptie, doublée d’une félonie !

Combien de fois faudra-t-il que je répète qu’un citoyen est d’abord et avant tout un homme libre ? Ce n’est pas un « béni-oui-oui » : il doit avoir conscience de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. Il doit aussi faire la distinction entre le Bien et le Mal. Or, ce qui est « légal » (ou officiel) n’est pas forcément normal ou encore moins moral. Dans notre histoire, les exemples ne manquent pas.
Le plus monstrueux est, pour moi, la « loi Veil » de 1975, légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). On s’est arrogé le droit de tuer l’« infans conceptus », cet « enfant à naître » qui a des droits depuis la plus haute antiquité. Mais que les féministes, au cri de « notre ventre nous appartient ! », ont condamné à mort. Depuis la « loi Veil », à raison de 230 000 IVG par an (chiffre officiel), la France a tué plus de 9 millions de petits Français ; 50 % de victimes de plus que… la Shoah (1), c’est tout simplement monstrueux !

La France actuelle s’émeut du sort des ours pyrénéens, des porcs ou des volailles élevés en batterie et de la « souffrance animale », mais pas du massacre légalisé de SES enfants.
En 1981, les socialistes ont aboli la peine de mort et nous sommes arrivés à cette aberration : en France, on n’a plus le droit de tuer que… des innocents.
Les économistes vous diront que « la natalité française n’a pas eu à en souffrir »: vaste foutaise !!! Nous sommes, en fait, devant un phénomène de « remplacement de population ». Car, au sein de la « diversité » – celle qui voudrait nous imposer la charia – on n’avorte pas ; on se reproduit comme des lapins. J’ajoute – tant pis si ça déplaît ! – que les 9 millions de petits Français que nous avons tués légalement auraient pu nous être bien utiles lors d’une éventuelle « Reconquista » (2).

Faut-il rappeler aussi que la « légalité républicaine » est souvent à géométrie variable ?
Les juridictions d’exception qui ont fait fusiller Bastien-Thiry, Degueldre, Piegt et Dovecar étaient totalement illégales (puisqu’elles interdisaient tout appel ou pourvoi en cassation) (3).
Je pourrais citer aussi l’article 35 de la Constitution de 1793 qui stipule que :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Ce qui n’a pas empêché la Convention de faire massacrer 300 000 Vendéens qui voulaient seulement défendre leur fief, leur foi et leur roi. Souvenons-nous que le gouvernement de Jacques Chirac, par la loi du 29 janvier 2001, a fait reconnaître par la France le génocide… arménien de 1915. J’attends encore que mon pays, si prompt à donner des leçons au monde entier et à faire acte de « repentance », reconnaisse le « populicide » vendéen.

Un citoyen normal n’est pas obligé d’adhérer bêtement aux tendances « sociétales » votées par nos députés par pur clientélisme : ce n’est pas parce qu’un gouvernement socialiste a fait voter la « loi Taubira » autorisant les invertis à se marier entre eux que j’aspire aux derniers outrages, ni même à m’afficher au bras d’un giron.
Sur l’Algérie française, j’ai déjà écrit quatre livres (4). Aussi, au risque de me répéter, je rappelle :

a)- Que la date de la fin de la guerre d’Algérie (proclamation d’indépendance) est le 5 juillet 1962. Le 18 mars (et non le 19) est celle de la signature des « Accords d’Évian ».

b)- Entre ces deux dates, 670 soldats français seront (encore) tués par l’ALN qui ne respectera jamais la trêve décrétée par les Accords d’Évian. Seule l’armée française déposera les armes.
c)- APRÈS les accords d’Évian, 3 000 pieds-noirs seront enlevés par le FLN. Des femmes finiront dans les bordels de l’ALN, des hommes termineront leur vie de forçats dans des mines.
La plupart d’entre eux seront « portés disparus » et le sont encore aujourd’hui.
d)- 120 à 150 000 harkis, fidèles à la France, seront livrés désarmés aux égorgeurs du FLN.
Ils seront torturés, émasculés, brûlés vifs, massacrés ainsi que leurs familles, avec la neutralité bienveillante, voire la complicité du gouvernement français. Ce chiffre de 150 000, que certains historiens engagés mettent en doute, émane d’Ahmed Ben Bella lui-même.
e)- Lors de l’indépendance de l’Algérie, un million de pieds-noirs devront quitter le pays « une main devant, une main derrière », en abandonnant tout, car on leur laissait le choix entre « la valise ou le cercueil ». Les Accords d’Évian garantissaient pourtant leur vie et leurs biens…

Donc, les gens qui, pour complaire à Macron, acceptent de collaborer avec l’ancien trotskiste Benjamin Stora sont soit d’une ignorance crasse, soit des traîtres, soit des salauds, soit des pleutres, soit des imbéciles. Et dans tous les cas, conscients ou non, ils insultent nos morts !
Parlons maintenant de la FNACA, car cette association vaut son pesant de moutarde (ou de « Ketchup » pour rester dans le rouge !) : La « Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie » (FNACA) est, comme son nom l’indique, une association d’anciens combattants d’Afrique du Nord. Mais quelle est, en fait, sa genèse ?
En 1958, trois associations d’appelés et de rappelés de la guerre d’Algérie se réunissent pour former la « Fédération Nationale des Anciens d’Algérie » (FNAA): le « Groupement des Rappelés et Maintenus » (GRM) créé en novembre 1956, d’obédience socialiste ; l’ « Association des Anciens d’Algérie » (AAA) créée au début de l’année 1957 par Jean-Jacques Servan-Schreiber, proche du Parti Radical ; et l’ « Association Nationale des Anciens d’Algérie » (ANAA) créée en février 1958, qui est un sous-marin du Parti communiste français.

Jean-Jacques Servan-Schreiber en est le premier président-potiche mais, en fait, le PCF tire les ficelles en coulisse. Citons cette phrase de « JJSS » qui résume bien les buts de l’association :
« Nous défendons les droits légitimes de tous nos camarades, mais pour faire triompher ce que le général Pâris de Bollardière a appelé « les valeurs morales qui ont fait la grandeur de notre civilisation » … et pour la Paix. » (5). En réalité, dès 1958, le PCF veut profiter de cette structure nouvelle pour nuire aux intérêts français en Algérie, au profit de l’URSS.
En mars 1963, au 4e congrès à Noisy-le-Sec, on ajoute le « C » de combattant dans le sigle de la FNACA. La FNACA modifie ses statuts pour mieux marquer sa volonté de faire reconnaître le titre de « combattant » aux deux millions d’appelés qui ont traîné leurs guêtres en Algérie durant trois mois au moins. Même si beaucoup d’entre eux ont servi comme fourrier ou cuistot au mess de leur régiment et n’ont jamais vu un fellagha autrement qu’en photo.

En 1965, le bellâtre « JJSS » abandonne la présidence de la FNACA : le clown, qui lui donnait une respectabilité, a terminé son tour de piste. JJSS peut continuer à distiller ses idées de gauche libérale dans l’« Express », le torchon anticolonialiste qu’il a fondé à l’âge de 29 ans.
L’appareil de la FNACA reste aux mains des communistes qui vont faire, durant des années, des pieds et des mains pour que la France reconnaisse officiellement le 19 mars.
Je rappelle aux gens qui ont la mémoire courte ce que disait François Mitterrand, lors d’une conférence de presse télévisée le 24 septembre 1981 : « les morts de la guerre d’Algérie seront honorés chaque année à une date qui ne pourra être le 19 mars, pour des raisons évidentes… ».
François Mitterrand n’est pas, que je sache, un sympathisant de l’Algérie française.
Quelques jours après cette conférence, le 29 septembre, se tenait une réunion au ministère des Anciens Combattants : 27 associations patriotiques et/ou d’anciens combattants (sur 29 consultées) se sont déclarées opposées aux célébrations du 19 mars.
En septembre 1981, le « Quotidien de Paris », attaqué par la FNACA, écrivait :

« Michel Sicart (secrétaire général), Serge Perronet (trésorier), Michel Sabourdy (presse), etc. qui occupent des postes importants à la FNACA sont des responsables bien connus du PCF…
Effectivement ils ne sont pas d’« obédience communiste » puisqu’ils sont communistes ! »
Citons encore cet article de « l’Humanité » en date du 1er juillet 1983 car il résume assez bien les intentions de la FNACA et de son allié, le PCF.

« Hier, au siège du Comité central du PCF, une délégation de la FNACA a été reçue par Georges Marchais, secrétaire général du parti, Étienne Fajon et Henri Costa, membres du Comité central, et Roland Renard, député de l’Aisne… Au cours de la rencontre, les représentants de la FNACA – Maurice Sicart, secrétaire général, Jean Cavan, secrétaire national, et Serge Péronnet, trésorier – ont rappelé les principales revendications de leur association non encore satisfaites…
L’entretien a mis en évidence l’accord complet du Parti Communiste avec les justes demandes de la FNACA, qui ont été fermement défendues et continueront de l’être par les élus communistes à l’Assemblée nationale et au Sénat… Les deux délégations ont constaté à nouveau la concordance de leurs vues sur la commémoration annuelle du cessez-le-feu qui a mis un terme à la guerre d’Algérie le 19 mars 1962. Elles ont souligné la nécessité de poursuivre l’action afin que le 19 mars devienne la journée officielle du souvenir… À propos des décisions prises par diverses municipalités d’opposition qui ont débaptisé des rues ou places du 19 mars. Les deux délégations ont exprimé leur indignation à l’égard de ce comportement qui est une injure à la mémoire et aux familles des 30 000 jeunes Français tombés (6) au cours de la guerre d’Algérie… »

Est-il utile d’en rajouter ? Faut-il s’étonner que la FNACA cautionne le « rapport Stora » ?
On me dit assez régulièrement que beaucoup d’anciens d’AFN sont à la FNACA « sans savoir ce qu’il y a derrière ». Qu’ils y adhèrent « pour retrouver des copains ». Mais il existe en France des centaines d’associations patriotiques, régimentaires, d’armes, ou d’anciens combattants.
On n’est pas obligé d’adhérer à celle qui a encarté dans ses rangs des « porteurs de valises » du FLN, des traîtres et des déserteurs : ne finançons pas la corde pour nous pendre !
Personnellement, en 2018, j’ai claqué la porte d’une association d’anciens parachutistes dont j’étais adhérent depuis… 38 ans, parce que son général-président ne trouvait rien de choquant à la déclaration de Macron sur les « crimes contre l’humanité » en Algérie. Et qu’il ne s’est pas indigné quand Macron, devenu président de la République entre-temps, est allé salir l’armée française chez la veuve du traître Maurice Audin. Il y a des valeurs sur lesquelles on ne doit pas transiger.

Quant aux naïfs et aux « Bisounours », je leur dis qu’on n’est pas obligé d’être inculte, idiot ou aveugle : la « politique de l’autruche », la tête dans le sable et le cul à l’air, n’est jamais une bonne chose ; sauf, bien sûr, pour ceux qui aiment exposer leurs arrières.

Éric de Verdelhan

1) Une loi portée par une rescapée de Ravensbrück, ça laisse pantois ! Au soir de sa vie, madame Veil regrettait amèrement les dérives de sa loi. Depuis, elle repose au Panthéon.
2) N’ayant aucune envie d’être poursuivi pour « incitation à la haine raciale », je n’en dirai pas plus…
3) Idem pour les juridictions chargées, à la Libération, de juger les « collabos » ou présumés tels.
4) « Requiem pour l’Algérie française » (2012), « Un homme libre » (2013), « Oran le 5 juillet 1962… » Edilivre ; 2017, « Hommage à NOTRE Algérie française » Dualpha ; 2019.
5) Le général de Bollardière, traître à ses frères d’arme, a rejoint le pacifisme-écolo-gaucho-catho-de-gauche après la guerre d’Algérie.
6)Il en est tombé 18 500 soldats français en Algérie dont 6 500 appelés du contingent. Ce chiffre de 30 000 appelés tués au combat est une affabulation du PCF.

ÉRIC DE VERDELHAN DES MOLLES

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traître un jour, traître toujours

29 janvier 2021

BENJAMIN STORA ADEPTE DU "EN MÊME TEMPS"

Transmis par Maurice Calmein

            Dans le rapport qu’Emmanuel Macron a commandé à Benjamin Stora pour réconcilier les mémoires sur la guerre d’Algérie, « l’historien officiel » s’est efforcé, pour plaire à son maître, d’appliquer la règle du « En même temps ». Il parle de tout, ou presque, mais dans un parfait déséquilibre. Exemples: Des pages sur Maurice Audin mais une ligne sur le massacre de près d’un millier de Pieds-Noirs, enlevés au hasard dans les rues d’Oran, le 5 juillet 1962, des centaines de milliers de morts côté FLN mais des Harkis massacrés, etc. Pourquoi ne pas parler des dizaines de milliers de Harkis désarmés par la France sur ordre de De Gaulle puis livrés aux couteaux du FLN, égorgés, torturés, bouillis dans des marmites, émasculés,  attachés et traînés derrière des voitures. 

            Déséquilibre donc, mais aussi manichéisme : La plupart des livres ou des films cités sont favorables aux indépendantistes, les seules associations pieds-noires citées, alors qu’il en existe des centaines et non des moindres, sont deux minuscules associations de gauche : Coup de soleil et l’association des Pieds-Noirs progressistes. Et les mots employés sont savamment pesés : « Plusieurs » fédérations d’anciens combattants (autrement dit la FNACA et l’ARAC, proches du PCF) sont favorables à la commémoration du 19 mars mais les opposants à cette commémoration sont « de droite » et bien sûr et surtout « d’extrême droite ». Au légitime combat du FLN, Stora oppose « les sentiments de honte et de culpabilité de « certains » soldats, mais il ne précise pas lesquels…

            Mais le petit rapporteur a omis certains sujets pourtant essentiels : l’inexistence d’un Etat et d’une nation avant 1830, l’occupation ottomane et ses persécutions contre les juifs, les milliers d’esclaves chrétiens dans la Régence d’Alger, le caractère islamiste de l’insurrection de 1954 (il aurait pu y penser lui qui précise en introduction de son rapport que celui-ci a été terminé au moment de la décapitation du Pr Samuel Paty et de l’assassinat de trois fidèles dans une église de Nice), le déni de souffrance infligé aux Français d’Algérie par la France et par l’Algérie ou encore la grande et réelle fraternisation du 13 mai 1958 et la réalité des rapports entre les Pieds-Noirs et les indigènes. Lui qui s’est pourtant maintes fois rendu en Algérie dans les bagages de voyages officiels, n’a pas connu la chaleur des retrouvailles et de l’accueil par les Algériens. Le petit échange avec des Algérien du peuple, auquel j’ai assisté en 1982 lors d’un voyage à Alger avec un groupe de Pieds-noirs, en dit plus que tous les discours et rapports sur les relations humaines : Un Algérien s’adressant à un Pied-Noir : « Au fait, pourquoi vous êtes partis, déjà ? » ; réaction du Pied-Noir passablement irrité par la question : « Comment, pourquoi on est parti ?! » ; réponse de l’Algérien un peu embarrassé : « Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié… ».

            Déséquilibre, omissions mais aussi interprétations frisant le mensonge, comme dans cette allusion à des Harkis souhaitant que leurs cendres reposent en Algérie et dont on laisse à penser qu’ils feraient ainsi allégeance au FLN. Stora n’a quand même pas osé dire la même chose des nombreux Pieds-Noirs qui demandent également que leurs cendres soient dispersées en terre algérienne ou en Méditerranée.

            Enfin, le rapport Stora assène ou suggère quelques « vérités » comme le mythe d’une nation algérienne tout entière dressée contre l’envahisseur français, les dépossessions foncières généralisées, la conquête comme cause unique de l’engrenage sanglant des événements ou encore la distinction entre les gentils progressistes (il va jusqu’à proposer la panthéonisation de Gisèle Halimi !) et les méchants ultras responsables de tous les maux.

            Quant aux propositions faites par Stora, elles ne sont pas moins partielles et partiales, comme la transformation des anciens camps d’internement des terroristes du FLN situés sur le territoire français en « lieux de mémoire », proposition qui, bien sûr, ne s’applique pas réciproquement aux camps de Harkis ! 

            Autre proposition à la formulation curieuse : Insérer dans un décret « un paragraphe dédié au souvenir et à l’oeuvre des femmes et des hommes qui ont vécu dans des territoires autrefois Français et qui ont cru devoir les quitter à la suite de leur accession à la souveraineté ». Les Pieds-Noirs et les Harkis apprécieront la formule « qui ont cru devoir la quitter »… Comme s’ils avaient eu le choix alors que des dizaines de milliers d’entre eux furent assassinés après le 19 mars 1962 ! C’est, par ailleurs, cette date du 19 mars, anniversaire des sinistres Accords d’Evian, jamais appliqués, que B. Stora propose de continuer à commémorer solennellement pour marquer la fin de la guerre d’Algérie… Alors qu’il y eut davantage de morts après cette date très contestée et que seul François Hollande, contrairement à tous ses prédécesseurs, avait accepté d’ériger en journée officielle!

            Non, décidément, ce n’est pas ce rapport qui permettra la réconciliation des mémoires. Mais pouvait-il en être autrement en confiant ce travail à un historien très contesté, ancien trotskyste et nommé par Hollande Inspecteur général de l’Education nationale en récompense de sa loyale contribution à l’élaboration de la doxa sur l’histoire de l’Algérie…

Maurice Calmein / Fondateur du Cercle algérianiste / Président de SOS Enfants du Liban

Livres de Maurice Calmein sur l’Algérie :

-          Les Français d’Algérie 1962-2014, Ed. Atlantis, 2014.

-          Dis, c’était comment au temps de l’Algérie française ?, Ed. Atlantis, 2014.

-          Le sel des Andalouse ‘roman), Rd. Atlantis, 2009.

-          Algériens nous sommes, qué ! Histoire de l’Algérianisme, Ed. Atlantis, 2011.

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28 janvier 2021

B. STORA - ANALYSE SOMMAIRE DU RAPPORT PAR L'ANFANOMA

Transmis par Nicole Ferrandis

l’ANFANOMA passe au crible Les préconisations du rapport de B. STORA remis au Président de la République le 20 janvier 2021

            Comme l’intéressé l’avait laissé filtrer et comme l’Elysée le confirme déjà, il n’y aura pas d’excuses formulées au nom de la France à l’Algérie et dont pas de « repentance » au sens littéral du terme ; seulement  reconnaissance de faits, fautes ou crimes commis (ou présumés tels) par la France contre des « Algériens », voire contre des Français à la condition qu’ils soient labellisés «  renégats » ou « indépendantistes » (à l’image de Maurice Audin). Distinguo subtil, qui signifie en clair que nous assisterons aux aveux de l’Accusée (la France) mais sans expression de regrets ou d’excuses envers la Victime (l’Algérie).

            La mise en scène soigneusement préparée de remise du rapport a été troublée auprès des médias par l’irruption de  Joë Biden dans l’actualité et la relance du Covid, mais filtre déjà la présence annoncée du Président de la République aux cérémonies du 19 mars et du 25 septembre ainsi que le 17 octobre, qui marquerait dorénavant l’anniversaire de la  “répression contre les travailleurs algériens” (sic) en 1961, en pleine guerre à Paris ; l’hommage à l’Emir Abd-El Kader à Blois pour le soixantième anniversaire de l’indépendance (5 juillet 2022 !) ainsi que l’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon (rien que cela!),valeurs sûres et de portée combien symbolique, semblent aussi avoir le vent en poupe et être très favorablement accueillies… Quant à la braderie en cours du patrimoine mémoriel et culturel, elle a encore de beaux jours devant elle: pourraient être envisagée la remise de l’épée de l’Emir à l’Algérie et étudié le sort du canon « Baba Merzoug » dit « La Consulaire » en mémoire sacrificielle, prise de guerre arrachée jadis à la Régence d’Alger (sous tutelle turque depuis 300 ans!).

            Ci-après, classées en fonction du public intéressé, les préconisations du rapport

7 propositions nous pourraient apparaître positives (pour des esprits non prévenus) mais 2 sont nouvelles :

1) commémoration de la participation des Européens à la 2ème guerre mondiale ;

2) inscription publique (rues, places) de noms d’Européens méritants rapatriés comme cela a déjà été proposé pour les personnalités issues de l’immigration.

2 sont « pipeau » :

1) ajout d’un paragraphe dans le décret 2003 associant les Rapatriés à l’hommage  du 5 décembre aux Morts pour la France (alors qu’il a été inscrit dans la Loi de 2005 !) ;

2) journée nationale le 25 septembre en Hommage aux Harkis ! (créée en 2003 !).

3  sont des vœux pieux , soumis au bon vouloir de l’Algérie:  

1) faciliter les déplacements en Algérie pour les Harkis et leurs enfants ;

2) encourager la préservation des cimetières européens et juifs en Algérie ;

3) créer une commission mixte d’historiens pour recueillir des témoignages (soixante ans après les faits !) sur les enlèvements et massacres d’Européens le 5 juillet à Oran.  

14 propositions sont clairement  favorables à l’Algérie

-          Poursuite des  commémorations le 19 mars, accords d’Evian début fin guerre pour FNACA ;

-          Création de commémoration le 17 octobre, répression des travailleurs algériens en France :

-          5 juillet 2022 inauguration stèle Amboise portrait Abd El Kader + restitution Epée à l’Algérie ;

-          Reconnaissance assassinat Ali Boumendjel pendant la bataille d’Alger (après reco M. Audin) ;

-          Localisation de l’inhumation des condamnés à mort durant Guerre Algérie ;

-          Poursuite des recherches sur les essais nucléaires et la pose de mines par France ;

-          Poursuite étude restes humains des combattants XIXème siècle entreposés Musée Hist. Nat.

-          Création  Lieux de mémoire pour les 4 camps où des milliers d’Algériens ont été internés ;

-          Inventaire des archives emportées par la France (qui devront être restituées à l’Algérie) et de celles restées en Algérie (qui pourront y être consultées) +10  chercheurs algériens  seront pris en charge chaque année par la France, logés et bénéficiaires de bourses ;

-          Réactivation du Musée France Algérie à Montpellier, abandonné en 2014 ;

-          2021 Colloque international en hommage aux personnalités contre guerre d’Algérie ;

-          2021 Expo ou colloque au Musée de l’Immigration sur les indépendances africaines ;

-          Entrée au Panthéon de Gisèle Halimi (personnalité féminine engagée contre la guerre d’Alg.)

-          Etude historique sur canon « Baba Merzoug » dit « la Consulaire » pour proposition d’avenir

Enfin la proposition de  « réalisation d’un guide des Disparus Algériens et Français » apparaît ambiguë dans la mesure où l’enlèvement d’un grand nombre d’ « Algériens », par le FLN parce que pro-français ou n’ayant pas cotisé, risquera d’être imputé à l’Armée française…

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22 janvier 2021

BENJAMIN STORA

REMARQUES SUR SES TRAVAUX remis au président de la république Emmanuel MACRON 

           Benjamin Stora, "spécialiste" de l’histoire de l’Algérie Historien très engagé (ex trotskiste) missionné par MACRON sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie pour favoriser la réconciliation entre les peuples français et algériens. Une mission destinée à dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France. Le rapport devait être remis à la fin de l’année 2020, puis en janvier, mais aucune date n’est encore fixée !! (Voir ci-dessous en dernière info remise officielle à Macron)

          De son côté, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a nommé le directeur général du Centre national des archives algériennes, Abdelmadjid Chikhi très anti français, pour « penser un travail de vérité sur les questions mémorielles des deux pays ». En ce même mois de juillet, la France a restitué les restes mortuaires de 24 combattants algériens tués au XIXe siècle en s’opposant à la « conquête » militaire de l’Algérie. Un « effort », reconnu par le gouvernement algérien qui réitère aussitôt sa demande de restitution de l’ensemble des archives et exige de la France des «excuses». L’Algérie réclame la totalité de ses archives, lance encore, à la mi-décembre, Abdelmadjid Chikhi, lors d’une conférence de presse. « Les demandes de la partie algérienne sont claires et ne nécessitent pas de concertations », ajoute-t-il, « la question est immuable car le passé ne saurait être effacé ou oublié ».

          Cela fait déjà plusieurs décennies que le sujet est un nœud de discorde entre les deux pays, pour devenir un enjeu diplomatique et politique avant même d’être historique.

          D’autres voix sont plus nuancées, comme celle de Fouad Soufi, historien et archiviste algérien, « ce qui me paraît important, c’est de revenir au concept de “patrimoine commun” qui intéresse autant les Français que les Algériens et dans ces conditions les restitutions devraient être étudiées au cas par cas, par fonds, par séries, et même par sous-séries », expliquait-il, dès juillet, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde. Bien sûr, cela contredirait le principe archivistique fondamental de respect des fonds, poursuit-il, « mais le principe de “bien commun” permettrait de le dépasser ». Côté Français, les historiens sont plus que circonspects sur cet hypothétique retour des archives.

          Il y a toujours un vide juridique autour de la propriété de ces documents... La demande suppose que l’État algérien existait déjà avant 1962 sous la forme de l’Algérie coloniale, fait remarquer Guy Pervillé, historien et spécialiste de l’Algérie, dans sa réponse au directeur du Centre national des archives. « Il serait plus raisonnable (...) de rechercher avec la France un arrangement, dans un esprit pratique, pour faciliter l’accès des deux parties aux archives qui peuvent leur être utiles », conclut-il, dans un souci d’apaisement.

          L'ouvertures de certaines archives détenues par nous de ALN de la guerre d’Algérie est dangereuses pour partie algérienne selon l’historien Algérien M HARBI risquent d’être vite closes en Algérie.

          Le gouvernement algérien revendique régulièrement, depuis les années 70, les archives transférées en France en 1961-1962, rappelle la direction des archives nationales d’Outre-Mer, dans son projet scientifique, culturel et éducatif 2020-2024. Ce sujet politique a été abordé par les premiers ministres français et algérien en décembre 2017, qui se sont entendus sur la remise de copies numériques à l’Algérie, poursuit-elle. Et de lister une série d’actions : la transmission de l’ensemble des inventaires; la remise de copie des fonds numérisés (...) dont celle des films réalisés par le gouvernement général et la poursuite d’un énorme travail de numérisation des fonds et leur mise à disposition en ligne.

          L'utilisation des archives militaires et INA utilisés avec commentaires très spécieux (ARCHIVES ÉTAT CIVIL PN STOCKÉES EN ALGÉRIE) y compris les 2em livres non repris à l’indépendance ce qui montre le mépris total pour les PN à Évian

          INFO DERNIÈRE REMISE OFFICIELLE à Macron

PARIS : L'historien Benjamin Stora a remis officiellement ce mercredi à Emmanuel Macron son rapport sur les mémoires de la colonisation et de la guerre d'Algérie, avec des propositions pour parvenir à une nécessaire réconciliation franco-algérienne, près de 60 ans après la fin du conflit, a indiqué dimanche l'Élysée.

          L'historien formule dans son rapport plusieurs recommandations qui visent à parvenir à cette nécessaire réconciliation des mémoires, ajoute la présidence. (À SUIVRE avec circonspection)

          Spécialiste reconnu de l'histoire contemporaine de l'Algérie, Benjamin Stora avait été chargé en juillet par Emmanuel Macron de dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie. IL Y A DONC UN MÉPRIS TOTAL POUR LES AUTRES HISTORIENS FRANÇAIS et le débat collectif.

          Cette mission avait pour objectif de dresser un état des lieux précis du regard porté sur ces enjeux de part et d’autre de la Méditerranée, précise l'Élysée.

          Les présidents français et algérien ont désigné chacun un expert : Abdelmadjid Chikhi pour l'Algérie afin de travailler sur ce dossier toujours brûlant, à l'approche du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie (1962/2022)

          Il n’est pas question d’écrire une histoire commune de l’Algérie, mais d’envisager des actions culturelles sur des sujets précis, à déterminer, comme par exemple les archives ou la question des disparus, avait expliqué en août l'historien avec accès au terrain pour une seule des partie (amalgame des victimes musulmanes imputées toutes aux Forces FRANÇAISES et forte minimisation pour massacre 5 juillet à Oran (HORS GUERRE DONC SEULE HORS AMNISTIES)

          Une étude récente signifie que plus de musulmans sont victimes du terrorisme FLN même avec les tortures par FFF spectaculaires dénoncées par le côté démocratique, mais rien n'est visible par l'autre partie avec les mutilations et les tortures punitives évidentes uniquement pour terroriser.

          Emmanuel Macron a chargé Stora de ce rapport dans le cadre de ses initiatives pour tenter de finir le travail historique sur la guerre d'Algérie parce que, a-t-il expliqué en décembre que nous avons des tas de mémoires de la guerre d'Algérie qui sont autant de blessures. (La partie PN voir musulmans pros français est toujours exclue du débat)

          DONC UN CÔTÉ REPENTANTS FRANÇAIS ET UN AUTRE COTÉ AMALGAME de MUSULMANS hétéroclite, indépendantistes et pro-français

          Dans son discours sur la défense des principes républicains, en octobre aux Mureaux (Yvelines), il avait déclaré que le séparatisme islamiste était en partie nourri par les traumatismes du passé colonial de la France et de la guerre d'Algérie. Ce séparatisme islamiste nourrit des ressentiments, des non-dits, TOUJOURS DANS LE SENS DE LA REPENTANCE BIEN SUR ! Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022 dès le premier tour pour rester placé au deuxième !

GROUPE ÉTUDES HISTORIQUES PN

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2 Cercle Algérianiste du Poitou

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17 janvier 2021

CE QUE L'ON OUBLIE SOUVENT SUR L'ORIGINE DE LA COLONISATION DE L'ALGÉRIE

Au moment où le président Macron réitère son intention de désigner le seul historien "officiel" B Stora comme mandaté pour relater un point de vue unilatéral critique sur la présence Française en Algérie nous pensons qu'il serait essentiel de faire la mise au point suivante qui recadre en préambule l'étude Historique du sujet

          Article soumis à nos amis pour voir ce que qu’ils en pensent. Toutes les sources sont citées, l'idée principale et originale est que par rapport à toutes les autres entreprises coloniales celle de l'Algérie par la France fut à l'origine défensive contre plus de 3 siècles d'agressions Barbaresques continues (sous couverture Ottomane) en Méditerranée (de la fin de la Reconquista en 1492 jusqu’en 1830) de plus en réponse au livre de P. Péan qui avance que c'était pour piller le trésor de la casbah cumul de rançons des chrétiens.(Dont le montant couvrit juste les frais de l expédition)

         En marge de la visite opportuniste du candidat Macron à Alger, dans l'historique de la saga colonialiste mondiale passée par rapport à la majorité sinon l'exclusivité des incursions et occupations étrangères* la colonisation de ce Maghreb central qui sera plus tard l'Algérie sera spécifiquement provoquée par les antécédents d'agressions continues contre des éléments du futur occupant en particulier pour la circulation maritime des navires des nations et pas seulement Européennes.

         Voir l'intervention de la marine de guerre US et le bombardement d'Alger en 1816 par la marine Américaine loin de ses frontières.

         Il faut remarquer que le seul autochtone compromis dans cette piraterie fut le rais Hamidou tué en 1815 par justement un boulet tiré d'une frégate Américaine US.

         L'agressivité de la régence d'Alger la conduit dans une guerre ouverte avec toutes les nations, notamment les nations européennes, "celles-ci qui avaient connu un développement économique et avaient acquis un degré technique élevé pour leur marine, regardèrent Alger comme un refuge de corsaires et de brigands avec lesquels il fallait en finir par tous les moyens."

(Sources réf/ Documents Turcs inédits sur le bombardement d'Alger en 1816)

         Nb Contributions 1963/73 utilise les mots Algérie : Algériens après la qualification Françaises de 1839 aucun autochtone ne se qualifiait ainsi avant cette date !

         En 1815, le congrès de Vienne avait déclaré qu'il serait mis un terme à l'esclavage des chrétiens enlevés par les corsaires d'Alger de Tunis et de Tripoli. Leur nombre s'élèvent à plus d'un million, Napoléon 1er avait envisagé la prise d'Alger et avait fermement décidé d'en finir une fois pour toutes avec les barbaresques avec l'annexion de l'Afrique du Nord, le tout formant le sujet d'un article du traité secret qui avait été signé avec la Russie. En août 1814, Sir W. Sidney Smith Amiral Britannique fait appel à l'Europe pour organiser un blocus visant à mettre fin à la piraterie des États barbaresques. En définitive c'est la France qui accomplira ce mandat dans le cadre d'un intérêt de politique intérieure avec un prétexte fallacieux mais sans réprobation sérieuse de la communauté internationale de l'époque (sources citées). Rousset, Camille (1821-1892). Historien

         L'idée principale et originale est que par rapport à toutes les autres entreprises coloniales celle d'Algérie par la France fut à l'origine défensive contre plus de 3 siècles d'agressions barbaresques continues (sous couverture Ottomanes) en Méditerranée (de la fin de la Reconquista en 1492 jusqu’à 1830).

         Dans l'Historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut une des rares à être provoquée à l'origine par une position défensive en l'occurrence contre des agressions continues de la piraterie Ottomane sur la navigation en Méditerranée pour preuve avec certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVI ème siècle Espagnoles en 1516-1518, Charles Quint en 1541 ; Philippe III (zones de gardes Espagnoles comme Ceuta et Melilla et aussi Oran depuis 1505 avant le séisme jusqu'en 1790) en 1601 puis en 1775, 1783 et 1784 par les Américains en 1815 et les Anglais avec 1816 bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives Turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités plus haut) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome (contrairement aux mythes) et donnent des éclaircissements sur l'administration turque exclusive du pays (exclusion des autochtones).

         A origine cette occupation Française fut spécifique et non pas une vocation coloniale comme ailleurs dans le monde ! Cela tient plus du concours de circonstances que du projet pleinement mûri et planifié, le statut auquel sont soumises les populations autochtones du pays est resté longtemps incertain.

         Le 5 juillet 1830, Hussein Dey régent Ottoman d'Alger ("rapatrié" à Alexandrie) signe l'acte de capitulation. Par ce même traité, le général De Bourmont (voir sa déclaration) prend l'engagement au nom de la France de ne pas porter atteinte à la liberté des habitants de toutes classes ni à leur religion. La France garantit par cet acte aux populations algériennes le respect de leur culte et de leurs traditions religieuses. Population qui doit être ainsi préservés avec les statuts des autochtones découlant selon les cas des droits religieux juif ou musulman. Les musulmans continuent de relever du droit musulman et les Juifs du droit mosaïque en tout état de cause, les populations conquises restent toujours juridiquement liées à leur statut d'origine ce qui servit de justification où de prétexte (au choix) à l'existence de deux collèges en Algérie et au reniement de l'un pour passer dans l'autre dans certaines conditions *

         On ne peut nier non plus la récupération des trésors issus des pillages de la course maritime, des rançons et de la traite répartis de manière arbitraire (l'essentiel étant en couverture de l'expédition) mais est la conséquence et non la cause de la prise d'Alger comme l'on prétendu certains ! (Voir livre racoleur de Péan) et en tout cas aucune spoliation envers le futur peuple Algérien soumis à la “sublime porte”. Ensuite on rentre dans l'Histoire*** précédemment appelé Afriqya par les pays Arabes ou Berbèrie par les pays Européens, le 14 Octobre 1839 la France donnait son nom à l’Algérie ce nom correspondit par la suite à un pays immense (le deuxième de l'Afrique par la taille), pays au moins dix fois plus étendu que le territoire sur lequel s'étendait l'autorité du Dey de l'ancienne Régence en 1830, date de l'intervention française.

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2  Cercle Algérianiste du Poitou

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15 janvier 2021

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR ERIC STRAUMAN

Par Jean-Michel WEISSGERBER

JE METS EN CAUSE LE SACRE DU PORT OSTENSIBLE DU VOILE PAR LA MAIRIE DE COLMAR

Lettre ouverte à Monsieur Éric STRAUMANN

Premier magistrat de la municipalité de Colmar,

A ce titre garant d’un traitement équitable à l’égard de tous les citoyens de la  ville,

Objet : Conséquence de la décision du tribunal administratif de Strasbourg du 30 décembre 2020.

Préjudice moral à mon égard que j’entends traduire au bénéfice des jeunes malades du service de dermatologie de l’hôpital de HOMBO (Anjouan) dirigé par Zahara SALIM.

Monsieur le Maire,

          Je ne vous ferai pas l’injure de vous adresser le dispositif du jugement cité en objet qui, sur le fond du litige (négation absolue de mes droits les plus élémentaires à la défense, préalablement à une décision d’interdiction d’accès à la médiathèque de Colmar datant de l’année 2018) m’a donné entière satisfaction.

         Je regrette encore aujourd’hui que dûment averti dès janvier 2020 de l’iniquité dont j’ai été victime, vous ayez cru bon d’endosser la décision stupide de votre prédécesseur.

         Je vous avais pourtant proposé le 30 septembre 2020 un modus vivendi apte à un apaisement général, ceci au profit de la cause d’Anjouan, territoire, vous le savez, dont je suis un défenseur acharné, quasi exclusivement habité par des musulmans et des musulmanes, où je me suis rendu à plusieurs reprises et où j’ai observé beaucoup moins de femmes voilées qu’à Colmar et où était hissé au faîte des moquées notre très cher drapeau tricolore !

         Néanmoins, vous n’en disconviendrez pas, en vue de clore la présente affaire, il conviendrait que le préjudice moral dont je souffre incontestablement soit compensé !

         Je rappelle tout de même que j’ai été humilié par l’arrogante voilée Kamila, qui a cru bon de me tancer publiquement, tout simplement parce que je lui ai fait remarquer qu’il siérait sur le territoire français de s’habiller comme une française. Kamila à la suite de sa réaction colérique a obtenu sans autre forme de procès que je sois interdit de séjour à la médiathèque de Colmar, moi, un vieux Colmarien Alsacien ou Welche de souche.

         Je propose que le fonds, qui devrait me revenir, soit versé à Anjouan, très précisément au service dirigé par la dermatologue Zahara SALIM de l’hôpital de HOMBO (Mutsamudu) qui soigne les enfants atteints de xeroderma-pigmentosum, une maladie dégénérative très rare, mais plus répandue à Anjouan qu’ailleurs. Pour survivre, aujourd’hui, la facilité, pour se faire soigner, commande de partir vers la France.

         Le versement du fonds en question aura l’avantage de soulager les services hospitaliers des deux départements de l’Océan Indien qui me sont très chers : Mayotte et la Réunion.

         Je pense pouvoir également ne pas trop m’avancer en trouvant chez le premier magistrat de la ville, un fort sentiment de solidarité à l’égard de l’Outre-Mer français, d’autant que vous le savez fort bien, plusieurs soldats originaires des îles servent au 15-2 !

         Au surplus, Colmar pourra s’enorgueillir de jouer un rôle pilote en matière humanitaire, position très enviable en ces temps tumultueux et incertains.

         Merci de bien vouloir donner suite à la présente requête,

Très sincèrement à vous,

Jean-Michel WEISSGERBER 22 Rue des Boulangers 68000 COLMAR

PS :

Je sursois à deux demandes que je vous adresserai prochainement :

-          L’une concerne une répartition plus équitable (à savoir au point de vue du respect de la pluralité des opinions) des abonnements aux quotidiens et revues mis à la disposition des usagers de la médiathèque.

         Il est scandaleux, entre autres, que des 3 organes de presse antiracistes (la Griffe, le Droit de Vivre et Différences) seul celui qui ne combat pas le raciste anti-blanc et qui de plus fleurte avec l’islamo-gauchisme, soit disponible.

         Il urge, tout particulièrement de s’abonner au Droit de Vivre, la plus ancienne revue antiraciste qui désormais semble amorcer un recentrage salutaire en s’attaquant à l’odieux indigénisme.

-          La deuxième a trait à l’accord, à solliciter réglementairement et légalement, auprès de la famille de KOUIDER GUERROUDJ, héros harki, mort pour la France en 1962, pour l’apposition de son patronyme sur la plaque, sur la place en notre ville, qui porte son nom (je n’ai d’ailleurs pas manqué de vous le rappeler au Ladhof, le 25 septembre 2020, en présence de M. le Préfet et d’une dame ministre déléguée, que je connais de très longue date !).

Copie à de nombreuses personnalités et particulièrement au docteur Zahara SALIM de Hombo.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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10 janvier 2021

LES PIEDS-NOIRS ET DE GAULLE - AUX ALSACIENS PRÉVOYANTS

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Colmar, le 6 janvier 2021

            Dans Valeurs Actuelles du 31 décembre, M. François Broche, historien de bien mineure réputation s’en prend très vivement au fils du général Zeller et à tous ceux qui sont censés avoir haï « le plus illustre de tous les Français » !

           Qu’on permette à un pied-noir d’honneur (selon le site algérien nationaliste Algérie patriotique) et à un défenseur historique de la communauté harkie, de réagir très brièvement, dans un premier temps aux élucucubrations de François Broche !

           FB : « Contrairement à ce que prétend M. Zeller, de Gaulle n’a pas livré l’Algérie aux chefs terroristes. » Ferhat Abbas, ancien président du FLN et du GPRA, lui répond indirectement : « La France a commis un crime. Elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins » (cité entre autre, par mon ami Maurice Calmein, Les français d’Algérie, édition Atlantis).

           FB, toujours, qui évoque : « Une situation inextricable dont les premiers responsables sont les pieds-noirs, qui ont toujours refusé de prendre en compte la réalité démographique,… ».

           Ah ! Ces foutus pieds-noirs qui aujourd’hui encore refusent de s’incliner sur la tombe de Qui-Vous-Savez à Colom-bey-les-Deux-Mosquées !

           Chers compatriotes Alsaciens, ne faites pas comme eux et prenez donc acte dès aujourd’hui de la situation et des réalités démographiques de 2021 ! Relevé de l’état civil paru dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 6 janvier : Parmi les 7 naissances enregistrées à Colmar du 30 décembre au 3 janvier, 4 ont pour prénom (turc): Esma, Yanice, Ensar et Ayline.

           Soyons donc prévoyants et planifions dès aujourd’hui la construction des édifices cultuels et culturels qui s’imposent !

Jean-Michel Weissgerber Colmarien de naissance

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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18 décembre 2020

ANJOUAN 1997 BLEU-BLANC-ROUGE ?

Jean-Michel sur la CALÉDONIE (malgré son titre !)

DE DEUX MAUX, IL FAUT CHOISIR LE MOINDRE !

Par Jean-Michel WEISSGERBER

ANJOUAN 1997 Bleu-blanc-rouge ! MARE 2043 Tricolore ?

Première lettre ouverte à Madame Maryline SINEWAMI

MarilyneSinewami

Maire de Maré (Iles Loyautés, Nouvelle-Calédonie)

Madame le Maire, très chère compatriote,

J’ai l’honneur de vous écrire, suite à votre apparition dans les médias, à l’occasion d’évènements passablement déplorables.

C’est malheureux mais c’est ainsi, dans votre île, après des violences claniques, qui ont causé en août 2011, quatre morts et une vingtaine de blessés, aujourd’hui, plus de cent personnes (150, semble-t-il) sont obligées de s’exiler à Nouméa, en raison de violences graves ayant entrainé maintes destructions volontaires de biens par incendie !

Ces faits s’étant déroulés sur un territoire français n’ont, hélas, guère ému hormis la classe politique locale, l’ensemble des partis et des cercles de pensée de notre hexagone, obnubilés avant tout par l’effet de la pandémie que l’on sait !

Il importe cependant de ne pas perdre de vue qu’une question cruciale s’impose : dans les mois et les années qui suivent, la Calédonie restera-t-elle française ?

Qu’on me permette une question préalable : la présence de la France n’est-elle pas la seule apte à sécuriser votre ile les prochaines années ?

Quels que soient les griefs allégués à son encontre par ailleurs, les quatre pelotons de gendarmes mobiles et l’antenne du GIGN déployée sur place, sont pour quelques temps sûrement, la seule garantie de la paix civile…

Mais au fait, vous avez le droit de vous interroger : à quel titre, mon très vif intérêt pour votre île ?

Cela résulte assurément d’une passion tenace pour les terres lointaines marquées du sceau de notre mère-patrie commune la France !

Ce n’est pas sans liens également avec les réminiscences d’un film entrevu à l’âge de 10 ans, où j’ai pu admirer, ébahi, des danseuses tahitiennes de tamouré, ainsi que j’en ai fait part à notre vaillant compatriote, Antoine KOMBOUARE (1), dont la famille, semble-t-il est originaire de LIFOU, votre voisine et quelque part votre rivale.

Ma réflexion, je vous le confie, est axée principalement sur mon assez grande expérience issue de mon combat inébranlable pour l’honneur de la communauté harkie, de la proximité que je ressens face à l’émergence d’un nombre d’Algériens de plus en plus rattachistes à la France, sur la solidarité très éprouvée au sujet de l’enracinement définitif de l’île de Mayotte à la RF. Surtout je ne peux pas oublier que j’ai lutté et que je lutte pour le retour d’Anjouan dans le giron de la mère-patrie, réclamé quasi unanimement à partir de juillet 1997 jusqu’au sommet des mosquées, par le déploiement de notre drapeau.

Aussi, permettez-moi de vous apostropher sur la question cardinale : l’avènement de Kanaky, est-il ou non souhaitable dans un proche avenir ou à plus long terme ?

Premier point : dans une contribution à Riposte Laïque, entre autres, datée d’il y a un peu plus d’un an (du 26 octobre 2019), je m’en prenais assez vertement à d’indécrottables donneurs de leçons de morale, passablement imbus d’eux-mêmes et sûrs de détenir l’éblouissante vérité première de ce début du XXIème siècle, qui suit : « Tout le mal dans ce monde résulte de la colonisation européenne, particulièrement française, ainsi que du regard forcément raciste du mâle blanc, hétéro sexuel, porté sur les descendants de « colonisés », qualifiés assez bizarrement de « racisés » ».

 Quand Emmanuel TJIBAOU (2) semble prendre ses distances avec une doxa quelque peu manichéenne, et en tout état de cause très schématique, l’inélégantesque Edwy PLENEL, le grand copain de frère Tarik et d’autres clowns du même acabit, prétendent le tancer, non seulement comme le fait le maître d’école envers son élève mais le père avec son enfant : « te rends-tu comptes de ce que tu fais ? Va et ne pèche plus ! ». Sous-entendu bien sûr : « si ton défunt père te voyait ! » (3) Et de s’efforcer de l’humilier de façon un peu plus intempestive, en lui faisant dire (quelle bassesse !) à sa place : « je suis découragé d’avoir été si naïf et en colère contre moi-même ». Et le Monde, où PLENEL a exercé certaines responsabilités rédactionnelles voire éditoriales (4) de se prêter complaisamment à une bien sinistre farce !

Tout est bon pour arriver à la sortie triomphale des accords de Nouméa, Kanaky, Kanaky et Kanaky, et elle seule ! Fut-ce au prix de 50% +1voix (ouf ! enfin on y arrive !) ceci sans réfléchir aucunement aux conséquences, bien sûr !

« Seule l’indépendance garantira un avenir de paix, de stabilité et de justice sociale » …

Personne ne m’empêchera de rétorquer : « ce n’est pas aussi simple » et également de renvoyer au précédent d’ANJOUAN, 1975-1997, dont je vous causerais un peu plus loin…

J’attire ensuite votre attention sur deux interrogations que je n’ai pas pu m’empêcher de formuler dans ma contribution précitée à RL, titrée « Daeninckx, Stora et Thuram, faux amis de nos compatriotes canaques » :

-                     (La) « Kanaky risque fort de receler rapidement plus de citoyens de nationalité française ou de doubles nationaux que de citoyens spécifiquement canaques – comme pour les originaires des Comores, bonjour les dégâts – » ;

-                     « la situation de la jeunesse canaque (bien plus qu’avec la Chine et les Anglo-Saxons) apparait nettement plus prometteuse dans le cadre de le République française, à condition, bien sûr que notre pays ne persiste plus à s’enliser dans les voies de la repentance, de la décadence et de l’islamo-gauchisme ».

Autorisez-moi aujourd’hui à ajouter à ces deux interrogations, au moins deux autres, dont l’une découle d’une demande de votre parti le FLNKS, semble-t-il : une période de transition de 3 ans qui permette d’installer le nouvel état de Kanaky-Nouvelle-Calédonie et de négocier des accords de partenariat et de coopération avec la France et d’autres Etats (5). Cela signifie-t-il que l’indépendance formelle précèderait une indépendance réelle qui, elle, ne se concrétiserait qu’après un accord avec le gouvernement français (au fait lequel ?) : un gouvernement macronien, de gauche, de droite, mélanchonien, voire islamo-compatible ou islamiste tout court ?

Mais alors, cela ne signifie-t-il pas qu’en votant lors du 3e référendum (je dis bien le 3e si ce n’est le 4e en comptant celui de 1987 !) les électeurs ne seront nullement à même d’opérer un choix pertinent et éclairé, puisqu’ils ne savent pas à quoi ils s’engagent du fait précisément, que le principal parti indépendantiste, lui-même, est incapable de dire le contenu de l’accord qu’il entend promouvoir avec l’ancienne puissance tutélaire !

Cet accord ne peut faire l’objet que d’un vague projet qui, présentement n’a aucune validité ou n’a aucune pertinence probante, puisqu’il n’émane que de l’une des parties de l’ensemble des parties prenantes. A-t-on déjà vu, quelque part un tel scénario ubuesque ?! Même la Rhodésie-Zimbabwe, avant de s’enfoncer dans une misère économique épouvantable, qui généra un exode massif vers l’Afrique du Sud, vécut lors de la période intérimaire sur des terrains institutionnels plus assurés !

Deuxième point d’importance – avant de me permettre d’en soulever d’autres ultérieurement – : quelle sera la place de la femme en Kanaky ?

Sera-t-elle soumise au droit coutumier ou au droit commun en matière de droit familial ? Question posée autrement : la femme kanake aura-t-elle un statut de mineure à vie, comme cela s’est imposé en Algérie pour la plus grande honte commune de la France et du parti d’assassins et de tueurs (6) dénommé le FLN (7) ? FLNKS = FLN en l’occurrence ?

Vu l’importance récurrente dans la société canaque de la coutume, je serai tenté de répondre hélas ! La femme kanake sera soumise au droit coutumier !

Circulez, il n’y aura plus rien à voir !

Voici deux éléments d’information que votre sagacité ne peut ignorer :

-                     Dans une publication, portail des Outre-mer, « femmes kanakes et statut coutumier », 9 mars 2019, il est avancé : « En Nouvelle-Calédonie, deux droits civils cohabitent, le droit commun et le statut coutumier. Une exception dans le droit français (8). Les femmes de statut coutumier, pour la plupart kanakes (9) doivent en cas de désaccord pour un divorce ou une garde d’enfant saisir la juridiction en formation coutumière ». Il en résulte un vrai parcours de combattant(e) et plus d’une femme kanake estime que la juridiction coutumière n’est pas complément impartiale !

-                     Le poids de la tradition coutumière apparait particulièrement gênant dans les affaires criminelles de viol, à croire que la coutume consacre une sorte de « droit de cuissage » pour les mâles de la lignée des chefs coutumiers !

A ce propos, reportez-vous à une récente affaire de viol sur l’île voisine de Lifou, la plus peuplée des Iles Loyautés (Nouvelle-Calédonie 1, 28 octobre 2020) :

« Assises : 7 ans pour l’homme accusé de viol à Lifou ».

Le viol a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 septembre 2018 à la tribu de Luciela, Lifou. La victime, une institutrice qui a subi un profond traumatisme de la part de son neveu (il est bien précisé coutumier) âgé de 31 ans.

Quid, de la justice criminelle domaine régalien s’il en est, en Kanaky ?

Autrement formulée, la question est : les conditions sont-elles réunies pour l’établissement d’une justice indépendante dans l’état projeté ?

Un transfert de toutes les compétences régaliennes, de qui se moque-t-on ?

Au fait, les futurs citoyens de Kanaky qui refuseront de se soumettre au nouveau droit, pour le moins insolite pour eux, dans un laps de temps aussi ténu, qu’en fera-t-on ?

S’ils ne s’adaptent pas, faudra-t-il prévoir un « rapatriement » de 200 000 à 250 000 personnes en France Métropolitaine, avec immanquablement les « harkis canaques » à Rivesaltes et au Larzac dont… les déplacés de Belep de 1984 (10) et ceux plus récents… de Maré ?!

Tout cela étant dit, Madame le Maire, je n’en conviens que trop bien ; il subsiste bien des injustices sociales sur le Caillou (et autres îles) dont pâtit très probablement une majorité de Canaques de tout âge !

Mais reconnaissez-le et vous vous en pénétrerez de plus en plus, au fil du temps, il n’est de bonne politique que celle qui tient compte des réalités bien tangibles et non celle qui conduit à s’étourdir de belles rêvasseries débouchant sur un désastre.

Notre célèbre compatriote et voisin, Christian KAREMBEU, champion d’exception, l’a bien mesuré quand il est allé à la rencontre de MAMABOLE, une femme de 90 ans, qui a fait partie des chatouilleuses, ces femmes de Mayotte qui, dans les années 70 se sont battues pour le maintien dans la République française, ces femmes s’en prenant aux élus comoriens, en visite, jusqu’à ce qu’ils repartent.

Les Mahoraises en question, savaient ce qu’elles voulaient en disant qu’elles préféraient être les esclaves des français plutôt que celles des grands Comoriens !

J’ai évoqué Mayotte, venons-en à Anjouan, qui s’est détachée de la République Fédérale Islamique des Comores pendant 10 ans et dont je puis vous assurer à ce jour, que les problèmes sont très, très loin d’être résolus –, il y a 2 ans, il y a eu dans la Casbah de Mutsamudu (que je connais bien !) des combats à l’arme lourde pendant toute une semaine –

J’ai tout fait pour aider mes compatriotes de cœur Anjouanais, me rendant dans l’océan indien en 1998 et 2000.

J’ai dépensé une fortune dont une bonne part pour me déplacer à de nombreuses reprises à Paris (Marseille et Nice étant deux autres destinations privilégiées), afin de mobiliser la presse nationale et internationale, des personnalités de tout bord, politiques en tête. J’ai essayé, en vain, de promouvoir l’existence en Alsace, d’une association d’aide à Anjouan, avec l’appui d’une personnalité régionale et l’aide de KARAMA.

Je suis intervenu sur les ondes de radios DZOUANI à HOMBO (Anjouan) et radio GALERE à Marseille, n’hésitant pas à pourfendre ceux qui détenaient les manettes du pouvoir en France.

Plusieurs de mes camarades et compatriotes se sont également rendus à Anjouan dont le très regretté ADG, écrivain et grand ferrailleur pour la Calédonie française dans Combat calédonien, si je ne m’abuse !

Concrètement, j’ai beaucoup aidé 2 anjouanaises à pouvoir rester ici !

Qu’on me permette une observation incidente, pour ces interventions : n’aurai-je pas poussé à la roue du Grand remplacement, qui, s’il est évoqué par Renaud CAMUS provoque des hauts cris (et non bien sûr, si c’est le DALAÏ LAMA qui en parle !).

Mais d’aucuns auraient grand tort de me houspiller ! Prenez-vous-en plutôt à tous nos dirigeants qui, depuis la grande Zorah ont tout fait pour le départ de la France et des blancs d’Afrique et d’ailleurs ! Tout cela pour le malheur de tous !

Madame le Maire, réfléchissez aussi à l’anecdote suivante, particulièrement pour la gouvernance de votre île.

De passage à Domoni, deuxième ville d’Ajouan, alors que je devisais avec le premier magistrat de la commune, une brave dame l’apostrophe : « Monsieur le Maire, amenez-nous ici des gens comme lui ! ».

J’ai parfaitement compris ce que cela sous-entendait, à savoir : « il nous faut des Blancs qui nous aident à nous en sortir plutôt que nombre de nos frères prédateurs, souvent d’ailleurs de nationalité française, avec famille et biens en France ».

J’ajoute que, grâce à mes amis de l’Algérie française (dont l’un ancien de l’OAS – métro), la fille de l’ancien combattant BELELA, assassiné à Mutsamudu le 14 juillet 1997 pour avoir refusé d’abaisser le drapeau tricolore, a pu prolonger son séjour en Métropole.

L’association SOS-Outre-Mer dont les dirigeants poursuivent une action remarquable en faveur d’orphelins du Liban, ainsi que Pierre PUJO et son équipe de l’Action Française, m’ont énormément aidé. J’évoque, pour mémoire, plusieurs autres personnes bienveillantes parmi les pieds-noirs, les anciens harkis, les étudiantes mahoraises et les africains français.

Je ne doute pas que ce seront des personnes venant de ces horizons, qui vont s’enquérir de la situation de détresse vécue par les enfants de Maré, refugiés à Nouméa !

Concluons, ne serait-ce que provisoirement, si les Calédoniens parfois sous l’emprise de subterfuges peu glorieux (tels ce PLENEL à la mode), s’avisaient de voter à la moitié (+1) pour la Kanaky, dont l’emblème et la dénomination, je le rappelle, sont mono ethniques pour ne pas dit racistes, le scénario qui s’est déroulé à Anjouan risque fort de se reproduire !

Je serai alors tenté de foncer, même en fauteuil roulant vers Nouméa, Maré et ailleurs pour aller à la rescousse des porteurs de drapeaux bleu-blanc-rouge (à condition que la France existe encore dans les années 2030-2040 !).

Probablement une brave vahiné m’en empêchera (plusieurs sont factrices ou vendeuses à Colmar !) en me rétorquant : « laisse tomber, ces pauvres cloches ont bien cherché leurs ennuis ».

Avec ferveur et très cordialement,

Madame le Maire et très chère Madame SINEWAMI,

En souhaitant fort pouvoir vous lire et peut-être vous voir prochainement,

 

Jean-Michel WEISSGERBER

Militant laïc et pro harki, pied-noir d’honneur (11), fils d’un directeur d’école, à une époque où leurs collègues femmes n’étaient pas légion

Colmar le 11 décembre 2020

 

POST-CRIPTUM :

Nombreux sont les originaires du Caillou qui résident ou ont résidé à Colmar, ville-garnison siège du régiment 15-2, et où étudient nombre de jeunes à l’Université de Haute-Alsace (UHA) :

-                     Les plus communicatifs apparaissent être les wallisiennes et wallisiens : je vous invite, à ce propos, à prendre connaissance de l’excellent reportage que leur à consacré mon ami, le journaliste Nicolas ROQUEJEOFFRE ;

-                     Un jeune engagé pour 5 ans – T-shirt avec le drapeau Kanaky – Cédric, originaire de LIFOU m’a assuré que les blancs « l’embêtent » (pourquoi et comment ? ce jeune bidasse veut garder le mystère) ce qui me renvoie à une réflexion récente d’Elton, de l’île des Pins, qui s’inquiète du slogan de plus en plus répandu « Chasser les Blancs ! ».

-                     Deux Canaques de la Région Nord, une mère et sa fille, se sont enfuies à ma vue, bien que sachant que je ne voulais que parler de l’avenir de leur pays.

-                     Une maréenne, originaire du Vanuatu, transitant à Colmar et résident alors à deux pas de chez moi, dans la vieille ville, a été un peu plus causante : las je l’ai perdue de vue !

-                     Ainsi de suite…

 

 

RENVOIS

(1) Lettre à ce jour sans réponse ;

(2) Lui et sa mère né Wetta, connaissent bien Colmar, siège du foyer ESPOIR, dénommé Jean-Marie TJIBAOU, mort français sous les balles d’un extrémiste canaque ;

(3) PLENEL réussit donc l’exploit de prendre en otage la mémoire d’une personne disparue il y a 31 ans ! Est-il sûr seulement que Jean-Marie serait encore aujourd’hui partisan de l’indépendance ? Tout ce que ce guignol d’E.P a trouvé à dire lors de la sécession d’Anjouan c’est : « cela repose la question de Mayotte et de son rattachement aux Comores ». Il est vrai que lui et les communistes staliniens LECOQ, ASSASSI et Marie-Georges BUFFET qui ne connaissent rien aux réalités de l’archipel et ne prennent que l’attache des pires Grands Comoriens, tous bien sûr…français ! 

(5) Lesquels : la Chine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Etats, on le sait, particulièrement philanthropes ?

(6) Selon la formule de Ferhat ABBAS qui, cherchait pendant des années, l’existence d’une nation algérienne qui, elle, aujourd’hui a bien du mal à se trouver !

(7) Front Lénifiant de la Nullité !

(8) Il est très honteux pour notre pays de ne pas s’être vraiment attelé à ce problème, tout aussi important que celui de savoir se larmoyer encore et plus sur les « ombres » de la colonisation.

(9) Y aurait-il donc des femmes d’origine vietnamienne ou d’origine kabyle (à Bourail) soumises au droit coutumier ?

(10) Une compagne canaque d’un militaire m’a assuré que ces déplacés, depuis trente-cinq ans, n’ont toujours pas rejoint leurs îles natales.

(11) Selon un article d’Algérie Patriotique.

Maryline SINEWAMI, imaginez-vous la Nouvelle-Calédonie sans la France ? https://ripostelaique.com/maryline-sinewami-imaginez-vous-la-nouvelle-caledonie-sans-la-france.html

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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8 décembre 2020

L'ACCENT DES AUTRES

Robert Castel, figure incontestable de « l’humour pied-noir » n'est plus.

            Comédien incarnant le juif pied-noir baratineur était la figure d’une incontournable comédie d’Afrique du Nord et démocratisée dans une série de films grand public, né en Algérie est dcd à Paris, à 87 ans.

            L'artiste avait côtoyé Albert Camus et Emmanuel Roblès pendant sa jeunesse algéroise. Il pouvait de mémoire réciter de long texte, jusqu’à la fin de sa vie. Les Pieds-Noirs, un accent ? Qué accent ? Robert Castel lui-même se posait la question.

2

 

Robert MOYAL nous a quitté mais Robert CASTEL sera toujours auprès de nous pour nous rappeler notre accent.

            Une petite balade dans l'ambiance de Bab-el-Oued, en compagnie du regretté Robert Castel avec une évocation douloureuse du blocus de Bab-el-Oued, encerclé par des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. de France et qui s'est terminé par le massacre de la rue d'Isly le 26 mars 1962, perpétré par l'armée française sur les ordres de De Gaulle en faisant plus de 80 morts et 200 blessés.

ROBERT CASTEL RACONTE BAB-EL-OUED

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20 novembre 2020

DÉCOLONISATIONS-DU SANG ET DES LARMES

Émission du mardi 6 octobre 2020

LA FABRIQUE DU RESSENTIMENT

          Documentaire diffusé sur France 2 récemment l'historien Guy Pervillé souligne dans un compte rendu exhaustif comme à son habitude après l’indépendance proclamée le 5 juillet, nous avons la surprise d’entendre que les « ultras du FLN » se lancent dans un « massacre programmé » d’Européens qui voulaient rester dans leur pays et de « harkis » rejetés par les deux États, que des milliers voire des dizaines de milliers auraient été massacrés en Algérie.

         Sur ces points, je dois reconnaître que j’ai été agréablement surpris, le professeur Pervillé admet un massacre programmé alors qu'un autre historien Jean-Louis Margolin analyse que « ce documentaire participe d’une vision culpabilisatrice de notre passé colonial qui nourrit notamment le ressentiment d’immigrants de plus ou moins fraîche date à l’égard de la France » Dans l'historique des colonisations nous suggérons que celle de l'Algérie fut l'une des rares à être provoquée à l'origine, non pas sur un prétexte dérisoire, mais par nécessitée d'une position défensive.

         Il s'agit en l'occurrence des agressions continues de la piraterie dite “barbaresque” sur la navigation en Méditerranée comme le prouvent certains précédents de tentatives de neutralisation depuis le début du XVIe siècle. Bombardements de représailles maritimes (tout ceci est consigné dans les archives turques de la Présidence du Conseil à Istanbul sources liens cités) avec des commentaires qui montrent bien que la régence d'Alger n'était pas autonome et donnent des éclaircissements sur l'administration coloniale Turque exclusive du pays.

         Notre histoire n'est pas plus violente que celle des peuples africains ou arabes. Avant d'être colonisé par la France, le Maghreb le fut par les conquérants arabo-musulmans. COLONISATION RÉUSSIE, celle-là, puisqu'ils y sont toujours, et que les peuples berbères, autrefois animistes ou chrétiens, sont aujourd'hui musulmans et dominés. L'esclavage en Afrique ne fut pas inventé par les Européens, et il demeure encore dans certains pays africains ou arabes dont ne parle pas ce documentaire avec les "colonisations réussies" qui n'ont donc pas eu à décoloniser comme aux Amériques nord et sud où on ne parle plus des autochtones sans parler du continent asiatique et des colonies Soviétiques !

         La population algérienne est passé de 1,5 à 10 millions sous l’occupation française. Où est le génocide la décolonisation et l'indépendance sont présentés comme la marche vers le progrès ceci est démenti par l'histoire de la plus ancienne colonie "libérée". L'indépendance d'Haïti est proclamée le premier jour de 1804, la fondation d'Haïti est l'aboutissement de l'insurrection qui éclate en 1791 mettant fin à plus d'un siècle de colonisation française dans la partie occidentale de l’île. État indépendant gouverné par d'anciens esclaves au cœur des Antilles ce pays sera le plus arriéré, le plus pauvre, le plus anti démocratique et soumis à la corruption de la région.

CE DOCUMENTAIRE EST TRÈS PARTIAL ET TOUT CECI N'EST PAS ANALYSE BIEN SÛR!!

JF PAYA A/C Algérie classe 54/2  Cercle Algérianiste du Poitou

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19 novembre 2020

JEAN-LOUIS MARTINEZ-DISPARUS ET OUBLIÉS-ALGÉRIE 1962

livre de JL MartinezJean-Louis Martinez, né à Alger en mars 1943, vit à Villeneuve-les-Maguelone (Hérault),village près de Montpellier. La découverte et la lecture des carnets tenus par son père de 1943 à 1945 lui ont inspiré son premier livre "Au cœur d'Alger, capitale de la France libre". Il signe là son deuxième ouvrage en hommage à son jeune beau-frère auquel il restitue une existence volée à la fleur de l'âge. Hormis l'écriture, Jean-Louis Martinez laisse également son talent s'exprimer à travers ses tableaux ( peinture à l'huile), aux couleurs de ses souvenirs d'un pays qui n'est plus le sien...

Livre-témoignage de Jean-Louis Martinez, Algérois de Bab-el-Oued, dans lequel il raconte le parcours du combattant qu’il a mené avec ses beaux-parents contre l’État français après l’enlèvement de son jeune beau-frère par les terroristes du FLN, sur son lieu de travail.

De Hammam-Bou-Hadjar, près d’Oran, où il naquit en 1937, jusqu’à Tizi Ouzou où il disparut sur son lieu de travail, en 1957, sans même avoir fêté sa vingtième année, ses parents ont gardé l’espoir fou de le voir revenir un jour à la maison.

Mais il y eut le 3 juillet 1962.

Et l’obligation de fuir ce pays mettant, à jamais, une distance insurmontable entre leur fils et eux.

C’est ce combat que nous narre Jean-Louis Martinez. Un combat sans relâche face à un État lâche. Une vérité douloureuse qui dévoile la volonté de l’État de faire disparaître, avec l’abandon du pays, un million de Français qui l’ont habité.

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13 novembre 2020

PIRE QUE BENJAMIN STORA

ET EN PRIME SUBVENTIONNEE PAR LE MINISTRE DES ARMEES !

Par Jean-Michel WEISSGERBER

Avons-nous touché le fond ? Je crains hélas que non !

          Qui ne connait déjà les reptations d’un Benjamin STORA, afin de complaire au mieux aux thèses ultranationalistes du FLN, de plus en plus renié et maudit par les Algériens !

         Au moins, STORA n’en arrive-t-il pas à gommer certaines réalités inhérentes à l’écriture de l’histoire de l’Algérie, telles que l’importance du peuplement dit européen, où l’existence d’imposantes franges de populations réfractaires au discours nationaliste et plus particulièrement à la vulgate arabo-islamique.

         Rien de tel avec une certaine ou incertaine Cyrielle Le MOIGNE-TOLBA dont le seul titre de gloire jusqu’alors consiste à se proclamer, «rédactrice en chef adjointe», d’un magazine intitulé : « Ca m’intéresse. HISTOIRE ».

3

         De la page 28 à la page 45 du numéro 63 de cette revue - novembre-décembre 2020 (sans compter la page de garde et l’introduction éditoriale) est étalée impudiquement une rhétorique haineuse où toute considération dissonante est rigoureusement bannie.

         J’ai cherché en vain les termes « harki » et « pied-noir ». C’est dire ! Et pourtant pour tout esprit critique, au terme même d’un véritable bourrage de crâne, certaines interrogations ne peuvent que poindre !

Exemples :

-       Page 44 et 45, la France (quelle horrible marâtre !) est censée cacher « ses métis des colonies ». Pourtant l’un d’entre eux, Gabriel DARBOUSSIER, est si peu caché qu’il est devenu député du GABON (page 33) ! Œuvrant pour l’abolition du travail forcé et artisan de l’émancipation – sans pour autant que cela débouche sur l’indépendance – il eut une action majeure dans l’histoire de l’Afrique française, co-fondant en 1946 le Rassemblement démocratique africain –, la souveraineté française ne signifiait nullement infériorisation des personnes de couleur, sinon comment expliquer la photographie au premier plan (page 38) de Félix EBOUE, gouverneur général de l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) !

-       Page 31, les chantres plus ou moins lyriques de la décolonisation sont bien obligés d’admettre que des « autochtones » tels SINGHOR, HOUPHOUET BOIGNY, M’BA rêvent d’égalité plutôt que d’indépendance ! Au passage est gommée l’existence de plusieurs personnalités de premier plan, (telles le centre-africain Barthélémy BOGANDA, assimilationniste ou le bâtonnier Ali CHEKKAL, qui plaida la cause de l’Algérie française à la tribune des Nations-Unies, avant de tomber sous les coups de feu d’un terroriste tueur du FLN au stade de Colombe, sous les yeux même du président René COTY).

-       Page 42, est très brièvement relevé le fait qu’à Mostaganem, le 6 juin 1958, DE GAULLE termine son discours en s’exclamant : « Vive l’Algérie française ». Cela fut d’autant plus remarquable que ce jour-là, la foule était à forte dominante musulmane. En devisant, 60 années après, dans le hall de la gare de Colmar, avec un Algérien originaire justement de Mostaganem, je me rendis compte que cet épisode avait profondément marqué l’inconscient collectif de la contrée en question !

Mais de tout cela, la TOLBA et ses acolytes n’ont cure.

         Ce qui leur importe avant tout, après une curieuse introduction du sujet par une bien franglaise exclamation « USUAL SUSPECTS », façon de bien marquer son profond mépris envers notre pays, c’est de taper constamment sur la France en suintant de toute la haine qui l’habite.

         Elle devrait faire l’objet, pour le moins, d’un rappel à la loi, mesure judiciaire que j’exige toujours à l’encontre de Camomille JORDANA et Fatima ZIZANIE, susceptibles, si elles ne change pas de comportement, d’être l’objet d’une déchéance de nationalité.

         Le plus consternant dans cette affaire, est que ladite TOLBA (1) fasse implicitement l’objet de l’approbation de Florence PARLY - ministresse des armées  -, une pub pour le musée de l’armée sis aux INVALIDES (2) s’étalant pages 3 et 4 de la couverture !

         Il me serait fastidieux de répliquer à toutes les insanités qui s’étalent au fil des pages incriminées, au nom d’une drôle de liberté d’expression à sens inique, plus encore qu’à sens unique !

         Pour l’honneur du pays, il faut une protestation énergique, en particulier contre l’assertion, par exemple page 43, qu’il y avait 50 % de mortalité infantile dans les camps de regroupement – c’est-à-dire qu’un enfant de moins d’un an sur deux y meurt - ! C’était donc une armée française de divisions SS, façon TOTENKOPF (l’inspecteur Stéphan DERRICK en moins). Dans ces conditions, qu’attend-t-on pour exiger de la France qu’elle indemnise l’Algérie sur la base du terrible préjudice que celle-ci a subi du fait du crime, assurément contre l’humanité, infligé par l’armée française.

Au surplus, tous les stéréotypes accablant notre pays sont consciencieusement assénés :

-       Bilan des crimes de l’OAS à la une de l’Humanité du 8 mai 1962 (rien bien sûr sur la rue d’Isly à Alger le 28 mars 1962, rien sur Oran le 5 juillet 1962, rien évidemment sur le génocide des harkis) ;

-       En 1956 déjà dans une tribune du Monde, Henri MARROU, professeur à la Sorbonne, qualifie sans équivoque le comportement de l’armée française à l’aune de celui de la Gestapo. MARROU mais assurément pas très MARRANT ! (3)

         Le musée de l’armée française aux Invalides sera-t-il rebaptisé musée de la GESTAPO ?

Autres suggestions :

         Panthéonisons Gisèle ALIMY, propagandiste de l’avortement et avocate hystérique des pires hyènes du FLN.

         N’oublions surtout pas d’ajouter au lot, René VAUTIER (4) dont notre Cyrielle TOLBA ose faire le plus grand cas, camarade indéfectible du plus lourdingue des négateurs de la SHOAH (5).

         Il ne reste plus qu’à ajouter à ce tableau d’honneur ou d’horreur Mohammedi SAID, ancien SS, plus tard ministre des Moudjahidines de la République Algérienne Démocratique et Populaire, quel magnifique  parcours !

Jean-Michel WEISSGERBER,

Défenseur historique de la communauté harkis depuis un demi-siècle. Soutien indéfectible des rattachistes Algériens et Anjouanais

Colmar le 9 novembre 2020

Renvois :

(1) j’ai connu, il y a un peu plus d’un quart de siècle deux frères TOLBA, fils de harkis, qui, brimés en Algérie du fait de l’attitude de leur père, œuvraient pour rejoindre leur mère patrie, la France ! J’ose espérer que la Cyrielle n’a rien à voir avec la communauté que je m’honore de défendre.

(2) Les Invalides seraient-ils désormais dirigés par un général à la tête de bois !

(3) Ou MARAN, René MARAN prix Goncourt en 1921, antillais administrateur de la France d’Outre-Mer, tout aussi noir que ses administrés ou que Félix EBOUE.

(4) J’ai assisté au procès intenté par les Pieds-Nickelés de la décolonisation, René VAUTIER, Olivier LECOUR-GRANDMAISON et Mehdi LALAOUI, à la vaillante et ardente patriote Claudine DUPONT-TINGAUD devant la 17e Chambre correctionnelle, ceci il y a une dizaine d’années. Je me flatte d’avoir assisté à la déconfiture de ces drôles de zèbres.

(5) Au moins RASSINIER et FAURISSON ont-ils fait l’objet de considérations de la part de VIDAL-NAQUET et WELLERS qui, sans être véritablement amènes, s’avéraient plus flatteuses que toutes celles émises à l’encontre du très pesant RAJA GARAUDY successivement protestant, communiste, athée, catholique et en fin de compte islamiste. Il n’a obtenu des éloges évidemment dithyrambiques que dans certains pays arabes ! L’on devinera aisément pourquoi ! GARAUDY et VAUTIER se soutenaient avant tout parce qu’ils se valaient et étaient de la même étoffe dogmatique et stalinienne. Et c’est ce même VAUTIER que la TOLBA ose proposer comme une lumière du combat dit anticolonialiste, éclairant la souffrante humanité, victime du joug de l’armée française.

Jean-Michel WEISSGERBER

Article transmis par Maurice Calmein

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12 novembre 2020

REFUS DE TOUTE REPENTANCE POUR 17 ASSOCIATIONS

POUR LE FUTUR 60ièm ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE DE L'ALGÉRIE
COLLECTIF DES FRANÇAIS RAPATRIÉS D’ALGÉRIE ET LEURS AMIS
CONTRE LA REPENTANCE

Paris, le 10 novembre 2020

        Cher(es) ami (es)

L’heure est grave !

       Le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie aura lieu en 2022 et la préparation des cérémonies officielles entre les deux pays ont commencé.

       L’année 2022 sera également l’année de l’élection présidentielle dans notre pays et les différents candidats auront à cœur d’attirer vers eux le plus grand nombre de voix, quitte à utiliser la démagogie du « politiquement correct » envers certains électeurs.

       Il est à craindre que pour ces raisons de diplomatie franco-algérienne, de politique intérieure et d’idéologie, les déclarations et discours officiels qui seront prononcés à cette occasion ne tiennent pas compte de la réalité des 132 ans de la présence française sur le sol algérien et aillent inexorablement dans le sens d’une repentance larvée insupportable.

       Nous ne devons pas l’accepter et agir afin que la réalité de notre histoire soit reconnue, en particulier par Monsieur le Président de la République Macron. Nous le devons en mémoire de toutes celles et ceux qui reposent en cette terre d’Algérie qui était nôtre ainsi qu’à nos enfants et petits-enfants pour qu’ils soient fiers de notre œuvre en Algérie.

       Pour ce faire nous vous demandons de signer individuellement le courrier joint à cette lettre et de l’envoyer en pli simple non affranchi à l’adresse indiquée ci-dessous, tout en vous recommandant également de le diffuser le plus possible autour de vous, parents, amis et sympathisants.

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE_Page_1

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE_Page_2

LETTRE DES FRANCAIS RAPATRIES D'ALGERIE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

              Par cette action nous pouvons changer le cours des choses ! Comptant sur votre mobilisation dans cette action commune, nous vous assurons cher(es) ami(es) de tout notre dévouement.

Le courrier joint est à adresser après signature pour un effet de masse, entre le 15 et 20 novembre 2020

COURRIER JOINT

À adresser sous pli non affranchi à l’adresse suivante : Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

Le Président de la MAFA La Présidente du GRFDA

Jean Félix VALLAT Colette GRATTIER DUCOS ADER

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