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9 juin 2010

UNE PAGE D'HISTOIRE

Par José Castano

« L’APPEL DU 18 JUIN » ou LA MECONNAISSANCE DE L’HISTOIRE

            « J’aurais suivi De Gaulle avec joie contre les Allemands, mais je ne pouvais le faire contre les Français… Il me semblait qu’un Français de l’étranger devait se faire le témoin à décharge, et non à charge de son pays… Si je n’étais pas gaulliste, c’est que leur politique de haine n’était pas pour moi la vérité » (Antoine de Saint-Exupéry).

            Le 18 juin 2010 sera l’occasion pour bon nombre de gaullistes de commémorer   « l’appel » (le 70ème) lancé de Londres par leur chef spirituel. L’histoire a fait de ce discours le symbole de la résistance face à l’occupant allemand et a qualifié le général de brigade « à titre temporaire » Charles de Gaulle, de « premier résistant de France ». C’est une ineptie ! De Gaulle n’a jamais fait partie de la résistance. La résistance, c’est l’histoire du Colonel Fabien qui a débuté le 21 juin 1941.

            Comme le disait Weygand, de Gaulle était un militaire, pas un soldat et il y a à son sujet, toute une légende à détruire. Sa carrière militaire a pris des allures très particulières, marquées très tôt par la certitude de sa supériorité intellectuelle sur ses pairs. Ces derniers, en raison de sa morgue et de son extrême confiance en soi, l’avaient baptisé « le Connétable ». En fait, il les détestait tous, en particulier Juin, major de sa promotion dans laquelle de Gaulle avait obtenu un rang médiocre.

            Sa réputation de prophète d’une armée blindée moderne fait partie de la légende. Le général Guderian, spécialiste des blindés allemands, consulté à propos de l’influence qu’auraient pu avoir les écrits du colonel De Gaulle sur l’emploi d’une force mécanisée, répondit : « Ces théories sont déjà anciennes, les écrits de de Gaulle ne sont guère que de la littérature sans réelles applications pratiques nouvelles. Nous n’y avons pas porté d’intérêt ! »

            En 1940, au commandement de la 4ème division cuirassée, il subit un échec sanglant, prouvant d’une part son incapacité tactique et un entêtement criminel devant les conseils de ses pairs. D’ailleurs, il abandonna sa division en plein combat, apprenant qu’il était nommé général à titre temporaire et que Paul Reynaud faisait de lui un sous secrétaire d’Etat à la Défense. Le képi de général et ses deux étoiles devinrent alors sa première préoccupation, la seconde étant de contrer Weygand par tous les moyens.

            La fin de la campagne de 1940 apporte la confirmation : De Gaulle n’est pas un guerrier. Il n’est pas de ces officiers qui vont à l’assaut en casoar et en gants blancs, de ceux qui crient « debout les morts ! » ; c’est un rhéteur, un communicant que son entourage appellera bientôt « le général micro ». L’armée n’est pour lui qu’un instrument qui ne reflète en aucun cas un symbole national.

            Le 17 juin 1940, quand il quitte Bordeaux à destination de Londres, la guerre n’est pas finie puisque l’armistice est du 24 juin. Alors, pourquoi est-il parti en Angleterre ?

            Le 17 juin, eût lieu à Bordeaux le passage des pleins pouvoirs à Pétain et la formation du nouveau gouvernement. Or, de Gaulle eût l’amère surprise de constater que le Maréchal n’avait pas voulu de lui. Il connaissait trop bien l’homme et son orgueil démesuré pour lui confier un poste dans son nouveau gouvernement. Déçu, dépité, vexé, il décida à ce moment de quitter la France. Il attendit, caché derrière un pilier des vestibules, le passage du général anglais Spears, lui raconta avec une mine défaite qu’on voulait l’assassiner (une élucubration de plus) et lui demanda de l’emmener avec lui en Angleterre dans l’avion que Churchill avait envoyé à cette occasion. Le soir, il était à Londres et adressa un télégramme au Ministre de la Guerre à Bordeaux : « Suis à Londres. Ai négocié avec le Ministre de la Guerre britannique, sur instruction de monsieur Paul Reynaud, au sujet des points suivants… » (Il s’agissait des matériels d’armement remis aux alliés par les Etats-Unis et du sort des prisonniers allemands actuellement en France).

            La réponse arriva de Bordeaux sous la forme d’un câble adressé par le général Colson, secrétaire d’Etat à la Guerre, à l’attaché militaire à Londres, le général Lelong : « Informez le général de Gaulle, qu’il est remis à la disposition du Général commandant en chef. Il doit rentrer sans délai. »

            Hésitation de de Gaulle : Obéir ou pas ? Dans un premier temps il décida d’obéir et demanda un avion au général Lelong. Celui-ci désigna le capitaine de l’armée de l’air Brantôme, pour l’accompagner avec l’unique avion que les Anglais avaient laissé aux Français. Cet officier déclarera : « Tout semblait devoir se dérouler sans encombre  lorsque j’apprends que les Anglais, sans avertir personne, avaient fait vidanger le matin même l’essence des réservoirs et déplacer l’avion dans un hangar aux portes cadenassées et gardées par des sentinelles en armes. »

            Devant l’impossibilité désormais de rejoindre Bordeaux, de Gaulle s’adressera aux Français, le 18 juin, sur les ondes de la BBC, en ces termes :

            « Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et soldats français qui se trouvent en territoire britannique, ou qui viendraient à s’y trouver, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »

            Ce texte n’a rien à voir avec ce qu’on appelle communément, l’appel du 18 Juin, où se trouverait la phrase fameuse : « la France a perdu une bataille, elle n’a pas perdu la guerre » En effet, cette phrase ne vit le jour qu’en Août 1940 sur une affiche placardée sur les murs de Londres. Ce faisant, de Gaulle ne faisait que copier, la proclamation du ministre anglais de l’information, Duff Cooper, à la suite de la capitulation de l’armée belge.

            Dès lors, de Gaulle devint pour bon nombre de Français le « symbole de la résistance »… alors qu’il passa toute la guerre en toute quiétude en famille, mangeant à sa faim, à l’abri des affres de la pénurie et de l’insécurité. Mais qu’importe : La légende gaullienne était en marche…

            Que serait-il advenu de l’auteur de « l’appel du 18 Juin » si le Maréchal Pétain (respecté par les Allemands pour avoir été le seul général à les avoir battus à Verdun), au lieu de confirmer Weygand dans le rôle de Général en Chef, pour qu’il réorganise l’Armée d’Afrique, avait choisi de Gaulle ? Ce dernier n’aurait, assurément, jamais rejoint Londres.    

            Roosevelt détestait de Gaulle et le considérait comme un dictateur en puissance, « un arriviste » à ses yeux. Il disait de lui : « De Gaulle se prend de temps en temps pour Clemenceau, de temps en temps pour Jeanne d’Arc ». Par contre, il estimait Giraud qui, arrivé à Alger, fin 1942, n’avait qu’une idée en tête : recomposer une armée française pour continuer la guerre… d’où l’animosité sans borne que De Gaulle vouait à ce dernier.

            Churchill n’estimait pas davantage De Gaulle et dira du personnage : « De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il lui fit cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, c’est vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! » Et le désintérêt –voire l’antipathie- qu’ils vouaient à de Gaulle amenèrent Churchill et Roosevelt à le tenir à l’écart de leurs projets concernant le débarquement du 8 novembre 1942 en AFN, ce qui fit s’écrier l’homme de Colombey : « J’espère que les gens de Vichy vont les refoutre à la mer ! ». Tenu à l’écart, il le sera aussi lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944… date à laquelle l’Armée d’Afrique défilait dans Rome qu’elle venait de libérer sous les ordres des généraux Juin et Monsabert.

            Cependant, cette mise à l’écart, au lieu de provoquer chez lui un sentiment d’humilité, aiguisera au contraire son orgueil démesuré et, désormais, sa seule devise sera : « Moi, de Gaulle ! » Cette paranoïa, cette ambition amèneront les catastrophes qui détruiront l’unité nationale.

            Dans ses principales destructions : l’empire et l’armée qu’il a toujours méprisée. On lui reprochera –entre autres- sa complicité dans la destruction de la flotte française par l’aviation anglaise, le 3 juillet 1940 à Mers-El-Kébir et du massacre de près de 1600 marins ; de l’attaque de Dakar, le 25 septembre 1940, par cette même armada anglaise ; la guerre franco-française de Syrie dont il fut le principal responsable. A cet effet, en janvier 1941, le colonel Monclar, commandant la 13ème DBLE et futur commandant du fameux bataillon de Corée, éprouvant quelques scrupules à l’idée de devoir tirer sur d’autres soldats français, s’adressa à de Gaulle en ces termes : « Mon général, en face il y a la Légion… La Légion ne tire pas sur la Légion… d’ailleurs vous nous avez affirmé que nous ne nous battrions jamais contre des Français… » Et le « chef de la France libre » de répliquer : « Monclar ! Les Français, c’est moi ! La France, c’est moi ! ». On lui reprochera aussi l’épuration de l’armée d’Afrique à qui il ne pardonna pas d’avoir « gagné sans lui » ; son opposition à la libération de la Corse par Giraud ; sa mise à l’écart de De Lattre et de Juin, généraux victorieux qui pouvaient lui faire de l’ombre. Son égocentrisme sera exacerbé quand le général Américain Clarck rendra au général Alphonse Juin, après que l’armée d’Afrique se couvrit de gloire en Italie, un vibrant hommage en ces termes : « Sans vous et vos magnifiques régiments, nous ne serions pas là ! ». De Gaulle saura s’en souvenir… 

            Après sa prise de pouvoir en mai 1958, il n’eut de cesse de se débarrasser de l’armée victorieuse en Algérie en épurant ses chefs les plus prestigieux au bénéfice d’hommes « à lui » qui, s’ils n’étaient guère brillants sur le plan professionnel, avaient au moins l’avantage « d’être sûrs » : Gambiez, Ailleret, Katz, Debrosse… Le Maréchal Juin, patron de l'Armée d'Afrique qui libéra la France avec Eisenhower, Roosevelt, Churchill eût à donner son jugement sur l'OAS : « C'est un mouvement généreux ! » De Gaulle le mit aussitôt aux arrêts de rigueur et lui retira toutes ses fonctions. Il obtenait là sa revanche…

            Et pourtant, on l’avait appelé, lui, de Gaulle, le sauveur, pour conserver l’Algérie française ! Mais d’incompétence en veulerie, de fautes en palinodies, d’abandon en trahison, de largesse en munificence, de discours en référendums, on en était arrivé aux concessions suprêmes, à l’abdication, à la fin sans le moindre égard pour ces milliers de morts et de disparus qui jalonnaient l’histoire de ce pays.

            Aventurier, paranoïaque, il restera, malgré la légende, épiphénomène dans l’histoire de France. Pour avoir rêvé de dominer la France –et probablement le monde- il avait pris un costume trop grand pour lui. Il est mort à Colombey, les pieds dans les charentaises, devant une tasse de camomille, sans doute étranglé par la rancœur, la haine à l’égard de ceux qui n’avaient pas su reconnaître son génie.

José CASTANO   Joseph.castano0508@orange.fr

« Pour la honte éternelle de la France, de Gaulle s’est comporté envers la population profrançaise d’Algérie –aussi bien d’origine européenne que d’origine musulmane- comme s’il s’agissait de criminels et il a autorisé d’incroyables atrocités perpétrés contre elle par la gendarmerie mobile, tandis que dans le même temps il ordonnait à l’armée de ne pas gêner les sévices, les enlèvements et les massacres du FLN. » (Thomas Molnas – Journal National Review (USA), septembre 1962)

 

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7 juin 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 4

Pierre Salas- CHAPITRE 4-

Il est vrai que, parfois, les militaires s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir. Charles de GAULLE 

Quelques rappels d'histoire et de géographie.


         Avant l’affaire du Dey d’Alger et de son coup d’éventail à notre ambassadeur prétexte du débarquement de nos soldats le 14 Juin 1830 à Sidi Ferruch, Il était un saint ermite, Sidi- Bel- Abbés ,vénéré et respecté de tous auquel la légende attribuait entre autres pouvoirs, celui de guérir .

         Après sa mort, un mausolée fût dressé à sa mémoire et devint le point central d’un cimetière dont les sépultures s’étalèrent autour au cours des décennies qui suivirent .On l’appela “le Marabout ”. Il se situait sur une colline de la rive gauche en amont de l'oued Mekerra , au pied de laquelle se trouvait un douar de la tribu des Beni-Ameur qui occupait cette région dans l'ouest Oranien .Cette dernière était alliée à l’Emir Abdelkader, l’adversaire coriace et indomptable de la France. Ce Saint endroit est encore de nos jours, un lieu de pèlerinage.

         En Juin 1842 , une colonne de légionnaires commandée , par le Général Bedeau arriva sur les lieux et installa son campement en aval sur la rive droite de l'oued Mekerra à moins d'un kilomètre de ce marabout de Sidi-Bel-Abbès.

         Ils construisirent une redoute (sur un emplacement plus tard dénommé " vallée des jardins"), qui prit le nom de ce marabout lequel par la suite, devint la ville actuelle.

Ce poste de guet occupait une position stratégique de premier choix, au milieu d'une plaine aride couverte de lentisques et de jujubiers, s'étendant à perte de vue, mais située sur le chemin caravanier des tribus arabes..

         Dés 1847, après la reddition d'Abdelkader au général Lamoricière, grâce à la légion et à son chef de Génie le général Prudon, qui dressa les plans et traça les rues, la redoute se transforma en village puis en ville, et devint plus tard ce qui fût la perle de la Mekerra.


         Avec l'apport de ces légionnaires laboureurs et de l'immigration qui suivit leur sillage, la redoute s'étendit, prit de l'ampleur et prospéra rapidement Cette perle devait la pureté de son eau à ces pionniers travailleurs acharnés et persévérants parmi lesquels figuraient les ascendants de gens connus et réputés dans la
région, tels les Thiedey, Alberge, Delorme, Rodriguez, De Barry, Homé, Paul André, ellat.. . Etc, j'en oublie malheureusement et d'aussi notoires, mais qu'ils me pardonnent car tous ont participé au bon renom et à la réputation de notre région.

         Les Bellat constituèrent une véritable saga s'étendant de Claude Bellat, le premier arrivé en 1865 en passant par Lucien son fils, et Paul l’un de ses petit-fils (qui furent tous deux des Maires de la ville unanimement respectés et estimés pour leur honnêteté ,leur probité et leur sollicitude envers leurs administrés) jusqu'à mes camarades de lycée, Claude , tragiquement disparu dans un accident de la route en 1961 et Pierre , lequel ,à l'indépendance, s'installa à Bordeaux avec sa famille et ses parents. Le père, Paul, l'un des derniers édiles de la ville, qui honora mon mariage de sa présence est toujours un écrivain connu et respecté dans les milieux littéraires. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont la liste serait trop longue à énumérer.

         Notre ville eût un maire communiste, un bon maire également, Monsieur René Justrabo, directeur de lycée . Un autre instituteur , Monsieur Dassié du parti radical , prit les rênes de la mairie jusqu'à l'indépendance .Tous furent appréciés et estimés, car chez nous les étiquettes politiques n’avaient que le mérite d’exister et ne voulaient rien dire et la cohabitation entre les partis n’était pas un vain mot. Parfois il y avait des polémiques à la Don Camillo, mais jamais rien de sérieux et tout se réglait vite autour d’une anisette bien fraîche et d’une bonne kemia. Sidi-Bel-Abbès, en 1962, était un Chef lieu d'arrondissement de plus de 100.000 habitants et situé à tout juste 80 kms à l'ouest d'Oran.


         Elle fût surtout la capitale de la Légion Etrangère, le quartier Viennot étant le point de rencontre de tous ses légionnaires. Prés de 350.000 engagés volontaires de toutes origines et nationalités, passèrent par cette caserne et près de 40.000 d'entre eux, furent tués au champ d'honneur.

         J'ai toujours eu beaucoup d'admiration et de respect pour ces hommes de qualité qui avaient pour devise "Français, non par le sang reçu, mais par le sang versé "et lorsqu'il m'arrive, aujourd'hui, d'en croiser un sur le quai d'une gare, du côté de Marseille ou d’ailleurs, je ne puis m'empêcher d'avoir un élan de sympathie à son égard. Ce ne sont pas, bien sûr, ceux que j'ai connus, mais ils ont la même allure et visiblement le même esprit. Pendant la bataille, ils avaient le courage et l'abnégation des héros de Homère et quand il s'agissait de faire la fête, là aussi personne ne les égalait.


         120 ans plus tard , en 1962 , ils quittèrent Sidi-Bel-Abbès à jamais , c’est avec cette noble et martiale attitude qui les caractérisait ,qu’ils tournèrent le dos à l’Algérie , sans un regard en arrière ,les yeux fixés droit devant eux , en chantant et en immortalisant ainsi , la chanson d’Edith Piaf : “Non , rien de rien, je ne regrette rien ! ...”.



         La commémoration annuelle de "Camerone" (qui est à la Légion, ce que le 14 Juillet est à la France) était pour eux et les Bel-Abbésiens, une fête mémorable qui durait une semaine et les quartiers Viennot, Yusuf et Amilakvari, faisaient une opération "portes ouvertes", où la jeunesse locale se mêlait (ou .....s’affrontait au cours de bagarres mémorables )à ces légionnaires tant aimés (ou détestés suivant les circonstances du moment ), et de cette kermesse annuelle, débouchaient très souvent des idylles et des mariages, (...ou des plaies, des bosses et des coquards) lesquels pour contredire les historiens qui ne les situaient qu'en Gaule, généraient aussi en Algérie, de vrais petits gaulois aux cheveux blonds et aux yeux bleus, des Germains et même des petits vikings.

         Mais le rapport affectif envers la Légion et ses Légionnaires prenait toujours le dessus et l’union sacrée entre eux et les pieds noirs ne fût à aucun moment un vain mot.

La Légion Etrangère fait toujours partie du patrimoine affectif des Pieds-noirs en général et des Bel Abbésiens en particulier.

Pour commander l’ouvrage

Mail: salas-pierre@bbox.fr 

Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
18 Rue Edouard Bourdet. 66100 PERPIGNAN
Prix 25.00€ + 3.5€ de frais de port.

Retour tous les chapitres.

29 mai 2010

EMEUTES DE MAI 1945 A SETIF

         Après le récit circonstancié du colonel Adolphe GOUTARD, historien militaire sur les émeutes qui ont vu le jour, à Sétif,  le 8 mai 1945 et de la répression qui suivit cette insurrection et après la sortie du film "Hors la loi", subventionné par la France, présenté au festival de Cannes 2010 qui relate ces évènements avec de grossières erreurs historiques (dénoncées par le Ministre délégué aux Anciens Combattants Hubert FALCO).

         Le réalisateur, pour sa défense, indique qu'il s'agit d'une "œuvre de fiction" (dont acte!) et le Ministre de la Culture (inutile de le nommer) renchérit en déclarant  que le film "répond aux critères esthétiques du festival de Cannes".  Pitoyables arguments!

         Le secrétaire du cercle Algérianiste de Grenoble a numérisé, à la virgule prés, le livre désormais introuvable publié en 1948 par Eugène Vallet, Conseiller Général du Constantinois, qui relate dans le détail les évènements de Sétif.

         Il nous suggère de le faire connaître en le transmettant à un maximum de personnes. En réponse à la "fiction et à l'esthétique du festival", voici donc les faits.

Dans l’impossibilité de publier des fichiers de plus de 1Mo contacter moi si vous souhaitez consulter l’intégrale de l’original de la publication de 1948.

21 mars 2010

FR-3-RÉGIONS PARLE DU 19 MARS 1962

DEUX REPORTAGES VIDEOS NOUS SONT CONSACRES

A l’initiative de Hervé CUESTA et de son combat pour le « NON au 19 mars ».

Pour tous ceux qui n’ont pas eu la possibilité de voir en direct l’émission que nous consacre Jean-Claude Honnorat, journaliste à FR3, au 19/20

de France 3 Régions – Côte d’Azur - Var – Marseille du 18 mars 2010.

Vous pourrez voir dans ce reportage des images de 1962, à Alger le 26 mars, à Oran le 5 juillet, et du black-out de Bab el Oued en mars 1962.

Nos amis Pierre Barisain, Simone Gautier et Raphaël Pastor sont interviewés par le journaliste de la chaîne et expliquent la réalité du drame que

nous avons vécu après le 19 mars 1962.

La vérité sur « l’après 19 mars 1962 », est enfin abordée sur une chaîne publique.

Espérons que ce reportage sera repris par nombre de journalistes honnêtes, à l’instar de Jean-Claude Honnorat, soucieux de la vérité historique

Dimanche 21 Mars 2010 à 10:25

Publié par nobeline dans NON AU 19 MARS 1962

http://echodupays.kazeo.com

21/03/2010 22:12:53 Les petits échos de l' Echo d'Oran et indépendant des pouvoirs publics.

Si vous le souhaitez, vous pouvez envoyer un message de remerciements à Jean-Claude Honnorat à cette adresse.

jean-claude.honnorat@france3.fr

3 mars 2010

PROJET DE LOI ALGERIENNE - MARS 2010 -

Le Quotidien L'EXPRESSION DZ du jeudi 4 mars 2010!

Attention les enfants......danger. Si vous avez un moment, si vous êtes calmes, lisez et ensuite,pour information, envoyez-en une copie à votre Maire, député, sénateur....sont-ils au courant....nous aurons beaucoup de : AH ! JE NE SAVAIS PAS.... mais nous avons de beaux jours devant nous...


Projet de loi sur la criminalisation du colonialisme 

Guerre ouverte par Moufida R.

La session parlementaire de printemps qui s'ouvre aujourd'hui s'annonce houleuse avec, notamment, la présentation de la proposition de loi relative à la criminalisation du colonialisme français en réponse à la loi du 23 février glorifiant ce dernier adopté par le Parlement français.

Hier, c'était le branle-bas de combat au siège du parti du FLN. Les membres du secrétariat exécutif élargi aux cadres parlementaires ont tenu une réunion à huis clos. Selon les indiscrétions, ce qui fait courir Belkhadem et ses troupes, c'est ce projet de texte dont la paternité est sujette à polémique et à récupération. Il semble que les choses vont s'accélérer à la faveur de la session parlementaire qui verra, selon les observateurs avertis, l'un des débats les plus passionnants de l'hémicycle de Zighout Youcef, notamment en raison du froid qui s'est installé entre Paris et Alger après les déclarations de Kouchner et les adeptes des bienfaits du colonialisme dans l'Hexagone. Le FLN tente apparemment de reprendre les rênes après avoir pris ses distances. Il faut rappeler que la proposition de loi a été introduite par le député Moussa Abdi qui est d'obédience FLN, soutenu par 120 députés.

Selon toute vraisemblance, la proposition sera tranchée lors de cette session. Au mois de janvier dernier, juste avant la clôture de la session d'automne, le Bureau de l'APN avait exigé des députés concernés de reformuler le texte. Ce sera donc une nouvelle mouture qui sera présentée.

Tout est parti de cette annonce officielle livrée début février par le député FLN, Moussa Abdi : «Une proposition de loi criminalisant le colonialisme français de 1830 à 1962 a été déposée le 13 janvier au bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le projet sera soumis au gouvernement avant d'être adopté par le Parlement probablement lors de la session de printemps», a déclaré à Alger ce professeur d'histoire à Chlef, au cours d'un débat au Forum du quotidien El Moudjahid. Ladite loi est composée de vingt articles.

ART 1 stipule que «Le but de cette loi est de condamner la colonisation française, ainsi que tous les actes criminels commis en Algérie de 1830 à 1962, et toutes les conséquences
négatives qui en découlent.

ART 2 précise que «Sont considérés comme actes criminels les crimes de guerre, les crimes collectifs et les crimes contre l'humanité, contraires aux droits de l'Homme, aux
Conventions de Genève et aux articles 5, 6, 7 et 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale».

ART 3, le texte indique que «La prescription n'est pas applicable aux actes criminels cités dans l'article 2, et aux conséquences négatives qui en résultent».

ART 4, il révèle qu' «Un tribunal criminel algérien sera spécialement créé dans le but de juger tous les criminels de guerre et les crimes contre l'humanité».

ART 5 va plus loin, il précise que «Sera jugée devant le tribunal criminel algérien toute personne ayant commis ou participé à tout acte contre le peuple algérien cité dans l'article 2 de cette loi».

ART 6 indique que «Le gouvernement algérien garantit les droits de la défense aux accusés devant le tribunal criminel algérien».

ART 7 avertit que «L'accusé sera convoqué selon les normes en vigueur, et s'il ne se présente pas, sera recherché par Interpol s'il n'est pas sur le territoire algérien».

ART 8 soutient que «Les audiences du tribunal criminel algérien seront publiques».

L'article 9 mentionne que «le tribunal criminel algérien rend des jugements définitifs».

ART 10 est catégorique : «Le tribunal criminel algérien ne prend en considération ni le poste occupé par l'accusé ni sa nationalité durant toutes les étapes du procès».

ART 11 estime que «Toute victime de guerre ou de crime contre l'humanité a le droit de porter plainte devant le tribunal criminel algérien, et de demander réparation et dommages pour les préjudices causés par lesdits crimes».

ART 12 va encore plus loin, il stipule que «Les organismes et associations algériens peuvent représenter les victimes décédées et celles n'ayant personne pour les défendre devant le tribunal criminel algérien, et peuvent se constituer partie civile durant toutes les étapes du procès».

ART 13 est sans ambages : «En cas de décès de l'accusé, le gouvernement français assume toutes les poursuites judiciaires».

ART 14 : «le gouvernement français assume tous les crimes commis contre le peuple algérien pendant la colonisation, et leurs effets retardateurs sur la marche civilisationnelle de développement de l'Algérie de 1830 à 1962, ainsi que toutes les conséquences, jusqu'à ce jour, des mines et des radiations résultant des essais nucléaires».

ART 15 exige que «La France doit remettre à l'Algérie toutes les archives nationales de toute nature (écrite, sonore ou visuelle), ainsi que tout monument historique pillé».

ART 16 ajoute que «La France doit remettre à l'Algérie les listes des Algériens recherchés, morts ou vivants, en mentionnant leur localisation, ainsi que les listes des exilés».

ART 17 : «La France doit remettre à l'Algérie les plans des lieux où se trouvent des mines, ainsi que des lieux où se trouvent des substances potentiellement dangereuses pour la population et le territoire».

ART 18 est sans équivoque, il met à dos l'Etat français en signifiant que «L'avenir des relations bilatérales entre les deux pays restera lié à la reconnaissance de ces crimes par la France, dont le peuple algérien tient à recevoir des excuses, et à la réparation des préjudices moraux et matériels causés durant colonisation».

ART 19 rappelle que «Cette loi entre en vigueur et sera applicable dès son adoption par le Parlement».

ART 20 instituera «Cette loi sera publiée dans le Journal Officiel de la République algérienne démocratique et populaire».

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Source: http://www.lexpressiondz.com/article/2/2010-03-04/73739.html

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8 janvier 2010

L'ISLAM ET L'OCCIDENT

Document transmis par José Castano.

*

         Pour mieux comprendre la philosophie de l’Islam vis-à-vis du monde occidental, il faut se plonger dans les textes.

Parmi les « usages de la vie sédentaire » -tels que nous les définissons, nous, Occidentaux- nous établissons un lien étroit entre la prospérité industrielle et commerciale et la démographie, entre le développement économique et les loisirs en y englobant la culture scientifique et l’affinement intellectuel. Pour l’Islam, ce constat est synonyme de richesse, de bien-être, de luxe, avec son influence amollissante et dissolue. « Une tribu qui se livre aux jouissances du luxe se crée des obstacles à elle-même, prépare sa chute, elle va à l’avilissement et à la servitude ». Ainsi parlent les textes !…

Une civilisation est une crise passagère de jouissance, gracieux prodrome du néant. Il est vrai que les civilisations successives héritent les unes des autres, elles se « transmettent de la dynastie qui précède à celle qui la remplace », des Perses aux Omeyyades, puis aux Abbâssides, etc…, mais c’est l’inverse de notre vitai lampada tradunt (apporter la lumière de la vie). Ce que les dynasties se repassent ainsi, c’est le germe de mort, le lot de microbes dont l’habitat des sédentaires ne peut jamais être aseptisé.

Quant on lit attentivement les textes arabes, on constate qu’entre l’Orient et l’Occident, une des différences fondamentales est que l’Oriental a du passé humain, de l’histoire, une conception biologique et nous géographique. Pour eux, leur force réside dans « l’esprit de clan », dans « cette sympathie et ce dévouement qui portent chaque nomade à risquer sa vie pour le salut de ses amis ». On voit ici la différence avec notre patriotisme. Une patrie est un pays géographique, un territoire délimité, c’est de la terre « qu’on n’emporte pas, disait Danton, à la semelle de ses souliers » ; c’est du sol fixe hors duquel on se sent exilé. Et l’amour de ce sol, le patriotisme, est un sentiment de sédentaire. Le clan, au contraire, est un groupe humain de générations –considéré indépendamment de son substratum régional- une race, une espèce biologique. L’esprit de clan est un élargissement de l’esprit de famille, un orgueil de race. Il s’agit de sang et non de sol… ce qui nous permet de mieux comprendre le phénomène migratoire actuel des populations arabes. Et les textes nous éclairent encore à ce sujet : « Ne possédant pas un territoire où elles puissent vivre dans l’abondance, elles n’ont rien qui les attache à leur pays natal…, alors elles envahissent les pays lointains » ; ce qui revient assez exactement à dire que les grands peuples sont ceux qui n’ont pas de Patrie. Tout cela est très conforme au sentiment universel de tout l’Orient et ça n’a aucune espèce de rapport avec le nôtre. Les deux points de vue se font repoussoir l’un à l’autre, géographique et biologique.

C’est l’Occident qui a donné au monde arabe la notion de Patrie. Avant qu’il ne propage son œuvre colonisatrice, les arabes avaient-ils seulement une Patrie ? Cette Patrie, ils l’ont longtemps abritée sous leur tente, « la maison de toile », plus accommodée que l’habitation de tourbe ou de pierre à leur fatalisme toujours prêt à la nécessité du départ, habitué à secouer sans regret la poussière de leurs semelles puisqu’il est écrit dans leurs écritures que « ce qui est passé est mort », et que la patrie des Musulmans n’est nulle part, étant partout.

L’un des problèmes sur lequel la Tradition musulmane se heurte de plus en plus aux impératifs et aux valeurs du monde moderne est celui de la condition de la femme, soumise à trois lois : la polygamie, le droit du jebr (mariage des mineurs sans les consulter) et la répudiation unilatérale.

Sur la vie familiale –cellule de base de nos sociétés occidentales- les conceptions de l’Islam sont totalement étrangères aux nôtres. Elles assujettissent la femme aux privilèges masculins. Il y a quelques années de cela, à la suite des contestations qui avaient opposé, en France, des Européennes divorcées de musulmans se plaignant de s’être vu enlever leur enfant (c’est encore le cas aujourd’hui) –illustrant bien l’incompatibilité dramatique de deux conceptions différentes- le cheikh Abbas Ben Cheikh El Hocine, à l’époque, recteur de la Mosquée de Paris, s’était permis de mettre en garde les femmes françaises qui épouseraient des Maghrébins. Il avait déclaré : « la future mère qui épouse un musulman doit savoir que les enfants issus de cette union seront musulmans. L’enfant est appelé à perpétuer le nom et l’identité religieuse de son père ».

Cette attitude s’explique dans une société où la lignée l’emporte sur l’individu, et les droits de l’homme sur ceux de la femme. A cet effet, la sourate IV du Coran indique clairement : « Les hommes ont autorité sur les femmes… Celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez-les ! Si elles vous obéissent, ne cherchez plus à les contraindre. Allah est auguste et grand. »

En Orient, hors de la religion, rien n’est concevable, ni l’ordre civil, ni la discipline militaire. Rosten (le général Persan vaincu à Qadecya), ayant vu les soldats musulmans se rassembler pour faire la prière, s’écria : « Voilà Omar qui me met au désespoir, il enseigne aux chiens l’organisation ».

Les Arabes ont toujours trouvé quelque chose d’insupportable dans l’immobilité et dans l’ordre. Par contre, tout devient exaltant dans les vertiges du désordre… Or, bâtir une nation, fonder un ordre, le défendre et l’enrichir, c’est d’abord admettre des compromis avec l’absolu. Mais le monde arabe ne sait pas encore se plier aux disciplines élémentaires sans lesquelles il n’est pas de nation, et ce refus l’empêche de réaliser les rêves de grandeur qui l’obsèdent. Alors il accuse le monde de le lui interdire… et il part en guerre contre l’injustice, offrant volontiers des générations en otage pour fonder, sur tant de souffrances accumulées, un bonheur épanoui dans l’absolu, aggravant chaque jour un peu plus le fardeau qui pèse sur le présent dans l’orgueilleux dessein de contraindre un jour le futur à se parer des couleurs et des grâces de la chimère. Et c’est ainsi que la révolution s’impose à chaque musulman comme une religion furieuse et dogmatique avec son appel aux sacrifices monstrueux, ses flots de sang, ses haines ininterrompues, avec aussi ses résignations, ses rêves et ses aspirations qui soulèvent les âmes.

Aujourd’hui, les religieux ont enchaîné l’Islam au temps du Prophète. Aveuglés par l’intransigeance de la passion religieuse, ils oublient le véritable message du prophète Mahomet : (II, 7 et 8) « Dieu ne vous défend pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont point combattus à cause de la religion et ne vous ont point expulsés de vos foyers. Il aime ceux qui agissent avec justice. Mais la grande Guerre Sainte, dit Mahomet, est celle que l’on mène contre soi pour se réformer moralement ». Par conséquent, la lutte contre ses propres défauts est le Grand Jihad, le grand effort sur le chemin de Dieu, mais ces religieux là refusent à la fois ce que la vrai foi leur commande et ce que la raison leur propose… et ils s’établissent dans le vague… comme on voyage dans la nuit. Ils développent devant les foules passionnées le thème classique qui consiste à opposer le spiritualisme de l’Orient au matérialisme occidental et à cet effet, on ne connaît que trop leur refrain (pour l’avoir assez entendu en Algérie !) qui répète sans cesse que nous sommes des ravisseurs et des bourreaux, des exploiteurs de la misère arabe ; qui se lamente sur la liberté de l’Islam profanée par des satrapes ; sur la patrie arabe dévastée par le fer et par le feu ! Et pour renforcer leur argumentation, ils n’hésitent jamais à citer ces deux principes immuables qui font la force de l’Islam : il faut se défier des alliances avec les hérétiques parce qu’il est écrit dans le Coran… « Dieu vous défend de vous entendre avec ceux qui vous tuent en votre religion … » et il faut être unis comme les doigts d’une même main parce qu’il est aussi écrit dans le Livre : « Ô vous qui croyez, appuyez-vous tous ensemble à la corde d’Allah… et ne vous divisez pas. »

Cependant, le remède à cette division serait pour le monde arabe de posséder ce sens des disciplines collectives qui fait la force de l’Occident et que celui-ci s’est efforcé de lui enseigner des années durant. Mais assoiffé d’indépendance, le monde arabe a interrompu l’initiation avant qu’elle soit achevée… et dans sa précipitation, ne s’est pas rendu compte qu’il avait changé un ordre contre un autre. Il n’a pas réussi à édifier une société démocratique, juste et pacifique, respectueuse des « droits de l’homme », de l’individu quelle que soit sa confession et la religion qu’il pratique.

Il n’existe actuellement dans le monde arabe aucun régime démocratique. Tous les pays islamiques ont des régimes autoritaires, dictatoriaux, à parti unique, oppressif et tyrannique. Seul le Liban constituait une démocratie, grâce à une faible majorité de chrétiens. On sait ce qu’il est advenu…

Aujourd’hui, l’Islam est enfermé dans une étrange contradiction. Il est entré en guerre au nom d’on ne sait quelle soif de bonheur contre la seule partie du monde qui peut lui en offrir au moins un reflet : L’Occident. D’ailleurs, il ne trompe personne… C’est un faux prétexte ! Ce n’est pas de cela qu’il a soif… C’est de pouvoir !… C’est de puissance !… C’est de revanche ! Il garde à l’Occident une inépuisable rancune de l’avoir aidé à combler un retard dans lequel il s’est assoupi à un moment capital de l’évolution de l’humanité. Et aveuglé par ce ressentiment, il ne voit pas qu’il ne peut attendre que de lui l’initiation qui lui permettra de refaire totalement ce retard, c’est-à-dire aidera les théologiens et les penseurs à rendre au message divin son véritable sens et sa véritable destination. Et cette rancune alimentée par les déclarations des chefs terroristes de tous bords qui appellent à la lutte armée, au djihad ; les théories des révolutionnaires, les vaticinations mystiques des religieux –cette rancune là- se transforme en une haine monstrueuse et effrayante qui pousse jusqu’à une frénésie maladive les confuses nostalgies qui paralysent les peuples et les consument déjà. Ainsi, obsédés par la chimérique poursuite d’un rêve, ces peuples perdent jusqu’au sens de la liberté puisque l’anarchie qu’engendre leur intransigeance les met à la merci des hezbollahis, les « fous de Dieu ».

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

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12 mai 2009

J-C - L'ISLAM ET LE CHRISTIANISME

transmis ce jour par José Castano. 

Mise au point

Mon précédent article sur « L’Islam et le christianisme » m’a valu beaucoup de commentaires… Nombreux sont ceux qui ont été révoltés par ces images barbares de décapitations venues d’un autre âge. Cependant, dans notre douce France portée sur « l’auto flagellation », on a tendance à plaindre davantage les coupables que les victimes. C’est ainsi que certaines « âmes sensibles » m’ont reproché d’en faire état et prétendent « qu’il ne faut pas diffuser ces images ». A les en croire, il faudrait donc se voiler la face et ne rien dire. C’est parce que les Français « se sont voilés la face et se sont tus » durant la guerre d’Algérie face à des scènes identiques que la terreur –notamment dans le bled- s’est répandue et que la victoire du FLN a été possible. Le réflexe ne fut pas, alors, l’indignation devant la sauvagerie du crime, mais la compassion envers les assassins à qui l’on trouvait toujours une excuse à leurs actes « désespérés ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ceux qui, aujourd’hui, préconisent le silence sont coupables et complices de ces crimes et deviennent à leur tour des assassins en puissance. France ! Réveille-toi avant qu’il ne soit trop tard !

Pour avoir une notion de cette barbarie ambiante, aller sur « Google » et tapez « Lapidations ». Vous serez édifiés…

Document transmis par José Castano.

*

Allah akbar !…

       Le visionnage des différentes vidéos qui ont circulé sur le net : jeune fille lapidée en Algérie ; hommes brûlés vifs et décapitations commises par le hamas en Palestine… nous ont soulevé le cœur et ce qui attise notre écoeurement et notre colère, c’est que ces crimes sont régulièrement commis au nom de Dieu. Lors de ces actes barbares venus d’un autre âge, un seul cri dominait : « Allah akbar »… « Dieu est grand »… ce qui m’a inspiré l’analyse suivante :

L’ISLAM ET LE CHRISTIANISME

         L’Islam et le Christianisme sont deux religions monothéistes, c’est-à-dire dont la doctrine n’admet qu’un seul Dieu. De plus, leurs racines sont communes. Ils ont le même tronc spirituel et dogmatique et se réfèrent au même Livre révélé : (X.94) « Si tu es dans le doute sur ce qui t’a envoyé d’En-Haut (Le Coran) interroge ceux qui lisent les Ecritures envoyées avant lui. La vérité t’est venue de ton Seigneur ; ne sois donc pas du nombre de ceux qui doutent ».

         Cependant, Mahomet ne reconnaît qu’un seul Dieu personnel, sans associé, à la fois immanent et transcendant ; il se distingue ainsi du christianisme, qu’il considère comme polythéiste, à cause de la Trinité. L’Islam n’est pas seulement une religion ; c’est aussi une loi, dont la source est le Coran, et qui règle tout le comportement du musulman. La Tradition ou Sunna est un ensemble de récits (hadîth) notés au VIIIe et IXe siècles, qui rapportent les paroles et les actes du Prophète et de ses adeptes avec minutie et maintes variations et contradictions. Elle doit servir à guider le fidèle qui doit prendre pour norme la conduite du Prophète.

         La valeur essentielle de l’Islam est sa foi en un Dieu unique, avec l’attitude religieuse qui correspond à cette foi, attitude d’adoration, de soumission résignée, de confiance en la Providence : c’est là son côté positif. Cette base est réellement commune avec le christianisme. Mais c’est du caractère partiel de sa notion de Dieu que viennent les déficiences de l’Islam, ses différences avec le christianisme dont il dit être l’achèvement ; Foi, Espérance et Charité sont des valeurs communes aux deux religions ; mais si, pour le chrétien, la charité est la principale, pratiquée pour l’amour de Dieu et d’autrui, pour le musulman, c’est la foi qui est la primordiale. Le Christianisme affirme la transcendance de Dieu comme une transcendance d’Amour, alors que l’Islam a tendance à croire que la plénitude de Dieu serait amoindrie par un amour réciproque plus intime entre Dieu et les hommes ; l’Islam a le sentiment écrasant de la majesté de Dieu, et pourtant cet amour est loin d’être exclu.

         Cependant on ne saurait demeurer indifférent à cette extraordinaire somme de contradictions, incluses dans le Coran, et sur lesquelles se sont usées au cours des siècles les forces de tous les théologiens obsédés par le chimérique espoir de réconcilier un jour les trois religions monothéistes. Ainsi est-on choqué par les tolérances du Coran sur certains points et par son paradis voluptueux. La loi de Jésus est généreuse ; elle ordonne le pardon, l’oubli de soi, le sacrifice, tandis que la loi de Mahomet prescrit le talion dans la vie sociale, et néglige les commandements suprêmes : « Tu travailleras ; tu ne tueras point. » Or le verset de la condamnation indique clairement que « Les chrétiens, les juifs et les idolâtres seront jetés dans les brasiers. Ils sont les plus pervers des hommes ». Et c’est encore dans les textes que l’on trouve cet encouragement au djihad (la guerre sainte) : (IX, 124) « O croyants, combattez les infidèles qui vous avoisinent, qu’ils trouvent toujours en vous un rude accueil. Sachez que Dieu est avec vous et avec ceux qui le craignent ».

… « Nous intervenons dans les pays infidèles pour en diminuer l’étendue » (13,41)

… « Ne faites pas appel à la paix quand vous êtes les plus forts » (47,35)

         Pour expliquer la barbarie de ce peuple, on a dit qu’il y avait une relation entre la force physique de l’individu, « vif et dur à la peine, ne mourant que de vieillesse » et son état intellectuel beaucoup moins avancé. Il ne semble pas nécessaire de faire intervenir l’hypothèse d’une infériorité originelle raciale, l’explication la plus plausible et la plus simple étant que des millénaires de barbarie ne peuvent pas manquer d’avoir modelé les races et que, perdues dans cet univers de la terreur, elles se sont exterminées tout au long des temps historiques comme des fauves au fond d’une fosse.

Il semblerait en premier ressort que cette barbarie soit due au fanatisme religieux qui hante l’âme de chaque musulman. Ainsi, tous les chefs qui se sont succédés à la tête des expéditions guerrières ont toujours affirmé qu’ils étaient inspirés par Allah, et pour fanatiser leurs hommes, il leur suffisait tout simplement de prêcher la guerre sainte…

         Pour l’Islam, le monde n’est divisé qu’en deux territoires : le territoire de l’Islam (« dar el-islam ») et le territoire de la guerre (« dar el-harb »), c’est-à-dire le territoire non musulman, où la guerre doit être portée. Les intentions de l’Islam, de tout l’Islam, sont claires : l’ordre islamique doit régner partout par le Djihad, la « guerre sainte ». Tous les jours les déclarations de responsables musulmans le confirment.

         La « conversion par le sabre », la possibilité du recours à la « guerre sainte », à la force pour répandre la foi, même s’il y a été le plus souvent fait appel contre des hérétiques musulmans, est contraire au message de paix du Christianisme. Ce germe de révolte, entache gravement l’idéal élevé de cette religion. Le résultat est d’ailleurs loin d’être probant pour la valeur, l’unité de la foi musulmane elle-même : d’abord car les populations étrangères pliées sous le joug des envahisseurs arabes affectent de se convertir par opportunisme, passivité, crainte, donc risquent de manquer de profondeur dans la vraie foi ; ensuite car le recours à la « guerre sainte » risque de devenir une arme politique dans les mains d’aventuriers, de candidats dictateurs parfois désislamisés, ou d’impérialistes étrangers parvenant à convaincre les musulmans de leur identité de vue avec eux (durant la guerre d’Algérie, par exemple). C’est d’ailleurs l’usage qu’a fait de l’Islam la classe dirigeante du peuple arabe nomade d’Arabie aux rudes instincts, au lieu de s’améliorer comme le voulait Mahomet.

         A l’opposé de cette doctrine philosophique et religieuse, le Christianisme appelle ses fidèles à mettre en pratique dans leurs actes les principes élevés qu’il leur enseigne ; mais il ne prêche pas la révolution contre des gouvernements non-chrétiens, seulement il interdit d’obéir à un ordre contraire aux commandements de Dieu (assassiner).

         De barbarie en barbarie on a, par conséquent, laissé aux arabes qu’une pseudo-religion sans dogmatique et sans morale, avec quelques pratiques extérieures qui ne touchent pas la conscience. Par la suite, les théologiens de l’Islam, qui ne sont au fond que des juristes et des casuistes, ne sont jamais montés jusqu’à la notion de la loi morale, expression de la volonté divine pour la conduite de la vie humaine sur terre. Ils ont ainsi fait perdre à tous les sectateurs du « Prophète » le sens du péché, de la faute morale. Il n’y a que des fautes légales qu’on efface par une formule et, dans les plus grands crimes, par la profession de foi : « Allah akbar ! ». On a supprimé la conscience. Jamais on n’a enseigné aux enfants, au nom de Dieu, comme étant un commandement divin, nos devoirs envers lui. Jamais on ne leur a dit, sous forme d’ordre divin : « Tu ne mentiras pas, tu ne voleras pas, tu ne tueras pas… »

         Voilà pourquoi nous voyons ici et là commettre tous ces crimes chaque jour avec une férocité inouïe sans que jamais ces âmes éprouvent une inquiétude. Les pires criminels ne perdent même pas l’estime de leurs coreligionnaires. L’Islam, comme les pharisiens, repousse les idoles, mais il a respecté le paganisme avec ses hideurs morales et ses superstitions. Il a gardé l’esclavage, ce qui, en dehors de son caractère odieux d’injure à la dignité humaine, a entraîné le mépris du travail, surtout du travail de la terre qui est le plus pénible, ce qui explique l’état désertique des terres païennes, l’immense misère de tous ces pays, les famines qui les ravagent, l’ignorance totale de tant de millions d’hommes. Heureusement, pour bon nombre de pays islamiques, il y a le pétrole, vecteur de richesse !…

Païen encore le mépris de la femme, déchue de sa dignité humaine et devenue pur instrument de plaisir : Esclavage, enfance dominée, mariages forcés, lapidations, enfermement à vie, humiliations, soumission, exclusion... La liste est longue, tout aussi longue que les interdits qui pèsent, aujourd’hui dans le monde, sur des millions de femmes dépourvues de tout droit.

         Par la prédestination absolue, l’homme, privé de toute liberté, n’est plus que le jouet d’un destin rigide. Tout est écrit : l’homme n’a plus qu’à s’abandonner à l’immobilité et à l’inertie. Ainsi, sous l’empire de cette croyance funeste, les musulmans sont devenus incapables de toute prévoyance, de toute activité et de tout progrès ; ils s’inclinent sous le fatalisme qui les écrase. S’ils sortent de leur léthargie, c’est lorsque la voix du fanatisme les appelle à la guerre sainte et à l’extermination des « infidèles ».

Religion facile évidemment que l’Islam puisqu’elle n’impose à ses adhérents aucune contrainte morale. Et soyons bien sûrs que cette facilité lui vient de sa vaste et rapide diffusion avec l’attachement que lui gardent les mahométans. Mais comment peut-il se trouver des hommes politiques, des catholiques instruits, des prêtres et des évêques qui en parlent comme d’une religion respectable, qu’on met sur le même pied que le christianisme parce qu’il est monothéiste ? Quelle aberration et quelle sottise !

Et la plus belle des conclusions nous vient de Chateaubriand : « Il a fallu que le Christianisme vînt chasser ce peuple de fauves, de satyres et de nymphes, pour rendre aux grottes leur silence et aux bois leur rêverie. »

*

         Quand la barbarie n’a pas de limite… Cela s’était déjà produit en Algérie entre 1954 et 1962 et il s’est toujours trouvé, en France, de vertueux personnages pour justifier de telles horreurs

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

*

Retour JOSEPH CASTANO. 

23 mai 2008

NOS MERES D'ALGERIE

LE TABLIER DE MA GRAND-MÈRE

Te souviens-tu du tablier de ta grand-mère ou de ta mère?

Le principal usage du tablier de Grand'mère était de protéger la robe en dessous,

mais en plus de cela Il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau,

il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.

Depuis Le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs,les poussins à réanimer, et parfois les oeufs fêlés qui finissaient dans Le fourneau.

Quand Des visiteurs arrivaient, Le tablier servait d’abri à des enfants timides; et quand Le temps était frais, Grand'mère s’en emmitouflait les bras c’était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.

Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du feu de bois.

C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.

Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes. Après que les petits pois aient été récoltés venait le tour des choux. En fin de saison Il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l’arbre.

A l’heure de servir le repas, Grand'mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes au champ savaient aussitôt qu’ils devaient passer à table.

Grand'mère l’utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur Le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse, tandis que, de nos jours, sa petite fille la pose là pour décongeler.

Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente un objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.

Madame Francine Andréoletti vu sur "Echo d’Oranie" 

Aussi ce petit poème dont l'auteur m'est inconnu et que je dédie à toutes les mamans d'Algérie.

A nos mères d’Algérie.., c'était là-bas..

Elle a le cœur dans sa cuisine

Toujours les mains dans la farine

Le regard baigne de tendresse

Pour ses souvenirs de jeunesse.

Elle est la base de sa famille

Comme toutes les mères d’Algérie

Elle a dans le cœur et la voix

Des comportements d’autrefois.

Elle soigne les rhumes à l’anisette

Dans les oreilles et sur la tête.

Elle suit l’exemple de sa mère

Qui le tenait de sa grand-mère.

Chez elle, l’odeur de la lavande

Vous saute au cœur comme une offrande.

Le linge respire la propreté

Esprit de sel, planche à laver.

Sa cuisine sent bon les épices

Sa table est un petit délice

Elle fait chanter la nostalgie

En cuisant des plats d’Algérie.

Elle aime ses fils à l’infini

Pour elle, ils sont restés petits.

Elle distribue avec largesse

Tout son Amour et sa Tendresse.

Derrière les carreaux de l’hiver,

Elle songe aux souvenirs d’hier

Qui ont marqué son existence

De l’autre côté de la France.

Loin de la terre où elle naquit

Loin des voisin et des Amis,

Elle vit, solitaire, ses journées,

Emmitouflée dans son passé.

Dans sa cité de solitude,

Elle veut garder ses habitudes,

Mais ses voisines ne viendront plus

Chercher de l’ail, de la laitue.

Sa porte, ouverte sur l’amitié

Reste inutile sur le palier

Ici ne vient jamais personne

L’affection parle au téléphone.

L’exode a dispersé sa Vie

Et disloqué toute sa famille.

Sa maison est comme un hôtel

Depuis qu’elle n’a plus son « chez elle».

Mais elle conserve au long des jours

L’esprit Pied-noir et, pour toujours,

Son cœur respire en ALGERIE

Près de la tombe de son mari.

En hommage à toutes

les MAMANS pieds-noirs

Qui ont vu le jour sur le sol

de notre pays perdu.

Retour "COUPS DE COEUR"

 

15 avril 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 3

Pierre Salas- CHAPITRE 3-

La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer. Jean-Jacques ROUSSEAU 


         Le bateau s’écartait du quai lentement et pivotait sur lui-même tiré par un remorqueur. Dans quelques instants l’El- Mansour quittera la darse, pointera sa proue vers le Nord-ouest et mettra le cap sur Alicante, l’un des points principaux de repli pour les Rapatriés d’Oranie.

         Ce jour-là, 29 Juin 1962, depuis le pont à tribord, rivé au bastingage et entouré de compatriotes d’infortune en larmes et silencieux, j’ai regardé pour la dernière fois ma terre d’Algérie se confondre avec l’horizon jusqu’à former un angle aigu entre le ciel et la mer et disparaître de ma vue.

         C’était la fin du chapitre essentiel d’un être humain arraché brutalement à son environnement, à ses souvenirs, à sa famille et à ses amis et son immersion brutale dans l’eau glacée de l’inconnu sans repères ni garde-fou avec apprentissage accéléré d’une épreuve inhumaine : survivre en exil forcé.

         Depuis, le temps a accompli son oeuvre. Les sentiments exacerbés se sont émoussés. Chacun a retrouvé une sorte d’équilibre et de paix intérieure apportés par nos enfants et surtout par les petits “Patos” qu’ils nous ont donné.

         Nos parents, pour la plupart, minés par le chagrin, le désespoir et l’érosion des années, ne sont plus là. Ils reposent désormais en terre Française, Espagnole ou ailleurs mais des générations nouvelles ont suivi et ces nouvelles donnes font, que ce pays où nous vivons, et où maintenant nos parents sont enterrés, est aussi le notre, et bien notre, oh combien ! Et plus jamais personne ne nous en fera partir.

         J'ai traversé mon existence, (que je souhaite encore longue si Dieu m'accorde cette grâce) , en contournant des écueils ou en me brisant contre eux , mais en essayant de suivre un chemin , le plus linéaire possible en conformité avec mes convictions et mes croyances et en appliquant quelques règles élémentaires et de bon sens , à savoir : se dévouer aux siens , rester soi-même en toute circonstance ,respecter et apprécier les autres uniquement à leur juste valeur humaine.


         Pour ma part, mon existence ressemble à celle d’ un arbuste faisant partie d'une grande pépinière déracinée et transplantée dans un autre environnement où malgré leur courage, leur volonté et leur abnégation ,certains n'ont pu survivre et ont disparu , trop vieux pour reprendre racine et d'autres plus jeunes et plus robustes ont fait souche dans une terre pas toujours fertile ; ils se sont adaptés au climat et ont poussé malgré les éléments ligués contre eux . Ils produisent à leur tour d'autres ramifications qui prendront le relais.

Je n'ai ni la prétention ni la naïveté de penser que je suis un exemple à suivre, tant s'en faut! Je sais par expérience que personne ici-bas n'est détenteur de la vérité, que chacun est son libre arbitre et que notre existence est insignifiante et microscopique à l'échelle de l'univers et du temps.


         Mais si, comme je l’espère , les miens appliquent quelques principes de base inculqués par nos anciens et puisent leur force intérieure dans l’esprit enthousiaste reçu de nos arrières grands-parents , leur propre mental aidant ,ils n'auront pas grand-chose à craindre de la vie et surmonteront pas mal d'obstacles. Je souhaite aussi attiser le souvenir de ceux qui ont vécu ces événements pour qu’ils aident à faire connaître notre histoire à ceux qui seraient pressés d’oublier notre passé qui est pourtant un patrimoine sacré pour les valeurs qui s’en dégagent.

         Un proverbe Espagnol affirme :"Que Dios apreta , pero no ahoga". Traduit littéralement, cela veut dire :"Que Dieu serre, mais n'étrangle pas". En certaines circonstances cette maxime s’applique à beaucoup de personnes croyantes ou athées. Dans tous les cas, elle aurait pu très bien s'appliquer à moi .C’est vrai que bien souvent je me suis trouvé dans des situations difficiles tant du point de vue des affaires que du point de vue de la santé, mais je m’en suis toujours tiré par ma capacité à réagir et la soif de vie qui m’anime. J’ai quelquefois laissé des plumes mais j’ai souvent limité les dégâts .Et en ce jour, je me sens encore rempli d’une envie d’entreprendre ou de reprendre des projets endormis et de les sortir du placard où je les avais enfouis pour essayer cette fois, armé de l’expérience de mes erreurs passées, de les mener à bon terme.


         Pour ce faire et depuis quelque temps je me suis même initié à l’informatique afin de disposer des mêmes armes que les hommes d’action d’aujourd’hui. Quel merveilleux challenge que de faire table rase du passé et de repartir en s’actualisant aux nouvelles techniques tellement incontournables pour vivre notre époque. Et quand l’heure de tirer ma révérence sonnera, j’aurais le sentiment d’avoir bien rempli ma vie et lutté jusqu’au bout pour ne pas tout perdre encore une fois !

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Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
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8 avril 2010

26 MARS 1962 RUE D'ISLY A ALGER

Rappel des faits:

            Le 26 mars 1962 au matin, suite au bouclage  de Bâb El Oued par les forces de l’ordre qui pendant 3 jours mitraillent ce quartier populaire d’Alger, l’OAS appelle les européens à se rassembler et à gagner ensuite Bab-El-Oued. Les manifestants, des civils, des femmes ainsi que des enfants, sans armes, empruntent la rue d'Isly pour rejoindre Bâb-El-Oued. Mais ils se heurtent en chemin à un barrage confié à des tirailleurs qui font feu sous le prétexte que des tirs seraient partis d’une terrasse.

Le bilan fait officiellement 49 morts ( tous du coté des civils)et 140 blessés, plus de 200 selon certaines associations.

 Sur FR3

En l'église Saint-Nicolas du Chardonnet

26 mars 1962

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26 mars 2010

"Les Français repliés d'Algérie n'ont rien oublié"

         Samedi 27 mars 2010 à Argelès-sur-Mer se tiendra un rassemblement de l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (USDIFRA).
Par l'intermédiaire de son président, Gabriel Mène, l'USDIFRA tiendra donc une grande réunion d'information et de revendications en Pays catalan samedi à la salle Buisson, allée Ferdinand Buisson, à Argelès-sur-Mer. Explications.
         

         Quelle est la vocation de l'USDIFRA ?
L'USDIFRA a été créée en août 1965, quand de nombreux rapatriés d'Algérie ont connu de grosses difficultés morales et matérielles de réinstallation après leur exode forcé. Depuis sa création, elle s'est fixée pour mission de défendre essentiellement leurs intérêts matériels,

ce qui a permis d'atténuer certaines difficultés. Cette action concernant la réinstallation est toujours en cours aujourd'hui. L'USDIFRA a aussi été à l'origine de l'action judiciaire collective devant la commission internationale des Droits de l'homme de l'ONU.

         Quel est l'objectif de cette réunion samedi à Argelès ?
Elle a pour but d'informer l'importante communauté de rapatriés des Pyrénées-Orientales, des récents développements intéressant la communauté rapatriée et des actions de l'USDIFRA. Elle revêt une importance toute particulière en raison de l'actualité très chargée et des différentes attaques qu'ont subies les rapatriés ces dernières semaines et dont ils continuent à faire l'objet.

         Vous affirmez encore aujourd'hui que l'Etat ne remplit pas son rôle ?
Les difficultés rencontrées pour solutionner les derniers dossiers de réinstallation seront discutées tout comme la création du Groupe d'action rapatrié, qui s'est fixé pour mission d'intervenir lorsque l'Etat est défaillant et n'applique pas les textes de loi qui protégeaient jusqu'à présent les rapatriés. Nous évoquerons aussi les différentes actions en justice engagées contre l'Etat, pour réparer les injustices dont les rapatriés ont été les victimes. En 2010, nous sommes toujours spoliés.

         De quoi s'agit-il exactement ?
Il s'agit notamment des demandes concernant le remboursement des intérêts sur les sommes indûment prélevées par l'Etat, au titre de l'Article 46, sur les indemnisations et restituées près de 30 ans plus tard. Mais également des demandes concernant le solde dû, sur l'indemnisation 48 ans après la spoliation et enfin de la requête internationale contre l'Algérie.

         Autre point fort de cette rencontre, le regroupement possible avec d'autres associations de rapatriés ?
Effectivement il sera discuté de cette union, proposée par l'USDIFRA vers toutes les associations de rapatriés, afin que notre communauté soit enfin écoutée et que les revendications qui sont les nôtres depuis 48 ans, puissent enfin aboutir.

         Pour conclure un message ?
Nous invitons un maximum de sympathisants, issus de tous les milieux sociaux à participer à ce rassemblement, pour se rencontrer, s'unir et poursuivre notre mission.
Contacts : 04 94 33 68 38- 06 09 78 58 92, ou par mail : usdifra.contact@wanadoo.fr www.pied-noir.eu

http://www.lindependant.com/articles/2010-03-24/les-francais-replies-d-algerie-n-ont-rien-oublie-151174.php

Source 

gabriel.mene@wanadoo.fr

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25 mars 2010

A NOS FRERES HARKIS

Le 25 septembre 2009, nous célèbrerons "La journée des Harkis", afin que nul n'oublie leur volonté à servir la France et leur courage face à l'ennemi.

HARKIS 1ERE PARTIE

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HARKIS 2EME PARTIE

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HARKIS 3EME PARTIE

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HARKIS 4EME PARTIE

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11 novembre 2008

MISE AU POINT SUR LE MASSACRE DU 5 JUILLET (SUITE)


         Pour en revenir a ma critique sur l"indication "coups de feu origine inconnue" vrai dans l"absolu mais déséquilibrant de plus que le Général Katz dans son rapport officiel stigmatise sans preuves de supposés "desperados OAS " et d’autres des européens "provoqués" par la vue de drapeaux Algériens !  On rejoint ici le vieux débat sur l’apparence et la réalité (la terre est fixe le soleil tourne autour).
         Qui peut tirer sur des musulmans le jour de l"indépendance? Sinon des gens de l’autre communauté. Depuis on sait que des Algériens tirent facilement sur d"autres Algériens par provocation/ Maman tu avait raison écrivait Jules Roy dans un dernier ouvrage "ils se tuent entre eux ! "
         Ensuite au sujet du chiffrage des victimes (cadavres enlevés/+ disparus/ + décès)  les mots ont leur importance. Un historien a parle d"enlèvements"signalés à diverses unités JMO transmis au 2 èm bureau (routine), il s’agit d"actions ponctuelles visibles minoritaires (J Monneret repris par M Faivre) 435 ramenés à 365 après moins libérations et décès donc on en a déduit abusivement "victimes" en oubliant les décès! (A la grande satisfaction d’une certaine presse algérienne qui stigmatise la presse "ultra") en se souvenant que le bilan officiel donné par le Général Katz sur le rapport du directeur algérien de l’hôpital qui est de 101 décès dont 76 musulmans et 25 européens ! Un massacre de musulmans en sorte, repris par l’amiral De Gaulle !
         Certes un enlevé est un disparu mais la grande majorité de ces derniers n’ont pas étés vus et ne sont simplement pas revenus a la maison ?  C’est très différent: 800 a écrit JP Chevènement lieutenant détaché au consulat d’Oran qui avait pour tache de rechercher sans mettre en doute les capacités du futur ministre des armées. Avec quels moyens?
Ce chiffre à 100 près (700) aurait été repris par des historiens Algériens au colloque de Lyon en 2007. D’autre part près de 400 plaintes selon le consul Herly ont été déposées au consulat d’Oran. Là aussi les mots ont leur importance. J’ai la preuve par témoignage perso qu’une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes (perso 2 amis) d’une même famille alors multiplier par X.  Pour les friands d’archives ou sont passés les cahiers de ces relevés vus au consulat? De plus on m’a dit de ne pas surestimer "les non déclarés" parce qu’ils étaient seuls à Oran, les familles étant parties.
         Où sont les relevés des jugements d"absence disséminés à travers la France ? A Oran ville sur environ 220000 FSE  d’après les autorisations de sorties le 5 juillet 65000 seraient partis la plus part des femmes des enfants et personnes âgées / l’OAS ayant interdit en principe le départ des hommes mobilisables, même en poussant la famille élargie à 10 personnes cela donne 6500 hommes isolés minimum  ce qui n’est guère négligeable en sachant que beaucoup mangent le midi dans les petits restaurants qui abondent dans les ruelles du centre d"Oran où on démarrés les incidents, sans parler des gens de l intérieur venus chercher des places d’avion ou de bateau à Oran (confiant aux déclarations rassurantes de "l’Echo d Oran" la bible des ORANIENS )

Pour exemple dans mon village d’Ain-Témouchent ou la transition s’est bien faite le 3 Juillet la moitié des hommes sont seuls et certains vont "disparaître" ce jour la !
VOILA DES ELEMENTS A DEBATTRE BIEN SUR POUR AUTANT QU"IL Y AI DES DEBATTEURS!

CORDIALEMENT a tous
JEAN FRANCOIS PAYA

RETOUR ORAN JUILLET 1962

15 mars 2010

ORAN, LE 23 JUIN 1962

         Il est symbolique, il est imagé (il y a beaucoup de double sens). On rapporte beaucoup que le fait ‘’pied-noir’’ est en mode d’extinction vu le temps déjà passé depuis cette déportation (c’est mon sentiment).

 

         Biographie :

 

                   Du côté de la famille de mon grand-père acadien, il y eu la déportation des Acadiens; du côté de mes beaux-parents, il y a eu celle des ‘’pieds-noirs’’. Entouré de cette réalité, je suis immergé dans ces sentiments.

 

         De là j’ai découvert l’Algérie (française). De mes beaux-parents (Sétif et Alger), de leur famille, de leurs amis, de mes propres amis et connaissances, je me suis mis à aimer ce fait, cette culture et ces souvenirs. C’est une histoire d’amour! Il est important que cela soit rapporté, mis en mots, en expression de sentiments afin de faire prendre connaissance de ce peuple, de son histoire et de son existence.

 

         Cela est porteur d’espoir, la flamme doit passer à ceux qui n’ont eu cette chance de vivre cette existence! Tous, nous sommes  les ramifications de nos racines. Les miennes, par les sentiments exprimés, plongent dans celles des familles de mes beaux-parents qui sont celles communes aux ‘’pieds-noirs’’.  À ces conditions, cette réalité historique continuera de vivre. Il faut que cela soit, je désire tant que mes petits-enfants connaissent et ressentent cette ‘’magie’’ afin qu’elle demeure vivante. Ainsi ils auront l’impression de connaître intimement (par les sentiments peints) leurs grands-parents…et leurs propres racines.

 

         En cela, je ne peux pas décrire des sentiments historiquement vécus par moi. Je ne veux pas que le lecteur s’y méprenne. Mais à travers les sentiments (de ceux qui les ont historiquement vécus!) je ressens un sentiment qui transcende le vécu strictement personnel pour accéder à un sentiment plus universel. Dans celui-là on peut rejoindre le vécu personnel de l’autre, quel qu’il soit. À ce niveau, l’expérience vécue des autres devient nôtre. Ainsi la chaîne se forme et le souvenir ne s’éteint.

 

Jean-Marc Blain 16 mars 2010 

 

 

Éloges aux pieds-noirs

 

 

Aujourd’hui j’ai cessé d’exister. La sourde lumière matinale annonce déjà la canicule. Le sirocco soufflera avec la dernière énergie. Les arbres ploient déjà sous le soleil de feu et les fleurs survivent grâce à l’humidité de la nuit. Autour de moi, nulle âme ! La ville est déserte. Les Fellaghas ont le triomphe discret le vainqueur laisse le vaincu filer sans bruit, oui, comme un lâche. Et le faut-il de quitter sans se retourner ce que l’on ne retrouvera plus : ses souvenirs, ses rêves, nos morts abandonnés, à regret, impuissants et à l’image de notre âme : sans amertume contre l’ancien ami, ou pire l’inconnu que l’on ne voyait plus. Trop préoccupés par notre vie présente, notre grande joie de cette fraternité pied-noir qui se manifestait par nos baignades, nos courses et nos cafés. L’histoire a marqué ce que l’on ne pouvait éviter, au mieux repousser. Mais la rencontre et l’affrontement auraient eu lieu, par la diplomatie ou la trahison. Qu’importe aujourd’hui les erreurs des pensants. Nous, nous visions et voulions simplement continuer à vivre, comme hier, avec les nôtres. Nos institutions étaient nos cabanons, nos cafés, nos cuisines. Ne cherchons plus le coupable. Tout est accomplit!

 


         Et là, avec les enfants, ma femme, les valises et le chien, je tourne la clé dans la serrure de la porte, de ma porte, une dernière fois et pourquoi faire? La paix avec moi-même? Ou la grâce du condamné? Pourquoi la traditionnelle “dernière cigarette’? Je sais que je ne reverrais plus cette serrure de ma porte qui donnais sur le sens de ma vie : celle des miens! L’ouvrir et être subjugué par les odeurs de notre cuisine, de cette invitation à la fête, à la convivialité. Entendre ces accents toniques gras et chantants en attendant ma femme appeler les enfants à la table. Se sentir si bien à l’ombre de cette chaleur et de cette lumière implacables mais dont la présence me révèle le fait que j’existe. Qu’ai-je besoin de plus? L’amour, la vie, la lumière n’est-ce pas suffisant? Et la rince avec les copains, les jeux de boule, les coups de gueule devant les choses dérisoires de l’existence, pour plaisanter, pour communiquer, pour témoigner de mon affectivité toute pudique mais combien véritable même si maladroite?

 

 

Le cliquetis du fermoir scelle à tout jamais ce qui fut maintenant mon passé. Le silence de l’appartement est celui du deuil. Ces pièces qui n’entendront plus notre voix cesseront aussi d’exister. Refermées sur elles-mêmes, elles attendront, en vain, d’être de nouveau sollicitées de notre présence. Deviendront-elles hantées? Peut-on vraiment garder avec soi ce qui se manifesta et qui imprégna le monde réel? Non! On laisse des témoins, des lambeaux de notre âme derrière nous, pour le meilleur et pour le pire. Maintenant je sais et cela fait défaillir mes genoux. Si je pouvais je me laisserais ployer sous cette douleur pour implorer le pardon, la réconciliation, éviter l’exil. Car c’est de cela que je suis condamné ! Tel un fantôme, on me somme de quitter ce qui fut le sens de mon existence. Et je dois obéir…mais à qui? Pour quoi? Quels bienfaits cela apportera-t-il  à ces fellaghas de voir quitter leur frère, leur cousin, leur compagnon? Les vrais coupables, ce ne furent pas nous. On punit l’innocent pour le crime de ceux qui ne méritent pas l’adjectif de ‘frère’. Ces magouilleurs assoiffés de pouvoir ne sont pas l’apanage de notre peuple. Les fellaghas s’en rendront compte plus tard, trop tard, après notre départ, cela ne peut faire de doute.

 

 

         Le temps me presse. La file à la gare maritime est déjà inconcevable, inhumaine et sans lendemain. Les yeux rivés au sol, je ne trouve que des insectes indifférents à mon désespoir et de la terre de craie ocre pour soutien à mon désespoir. Là j’y retournerai, plus tard, par la cendre. Pour l’instant, je dois soutenir ma famille. Pour elle, peut être une nouvelle vie? Pour moi? Je ne crois pas à la résurrection physique. Ma vie, elle fut ici! Et la caravane humaine, les bras meurtris de ces valises de cartons achetées à rabais au marché mais remplies de ces choses inutiles que l’on croit indispensables, se traîne les pieds dans cette poussière jaune et sèche. Un dernier regard au café désert, à la station service abandonnée, aux maisons des voisins disparus. Le dernier du village, en retard! Le temps est arrêté. Une planète déserte, seul survivant d’un holocauste, d’une catastrophe. Le résultat est le même : la solitude et l’abandon.

 

 

         Mais je sais que ces immeubles, ces poteaux, ces arbres, ces pierres, cette terre crient aussi leur douleur : ils furent habités et sont maintenant rejetés. Quel sens cela fait-il, dites-moi? L’homme ne s’entend avec l’homme. Alors, avec qui peut-il s’accorder? Ici j’ai cru, dans mon sang et dans mes tempes, que la bonne volonté suffit là où elle rencontre sa jumelle : la fraternité. Mais un seul nuage suffit pour faire régner la noirceur.

 

 

J’hume pour la dernière fois ces odeurs autrefois si familières qui résument l’essence de mon âme. Je retiendrai ma respiration jusqu’à mon dernier souffle, pour ne pas oublier, pour continuer d’exister, fut-ce à ce prix!

 

 

         Oran, 23-6-1962.

 

Jean-Marc Blain (Oka) 3-6-2007 

 

 

 

* Aujourd’hui :      3 juin 1962, date de départ des derniers pieds-noirs. Départ : est-ce le bon mot?

 

 

* discret :             Quelques règlements de comptes, quelques dernières bombes, mais tout de même une accalmie devant cette victoire des arabes. Victoire : est-ce le bon mot?

 

                               

 

* pouvoir :            Pensons du côté pied-noir à ceux qui contrôlait le commerce (et tout le commerce, maritime, terrestre, les ressources primaires -pétrole etc.., les élections truquées, les usurpateurs de pouvoirs, les gardiens arabes achetés (à leur propre souhait)) et du côté arabe : ces quelques personnes qui ont cru à leur destin, qu’il soit signé de leur sang et de celui d’innocents. Pour des idées toujours erronées et vidées de sens réel : l’humain y a été rejeté de tout côté.

 

                                                      

 

* marché :            Ici pour illustrer un autre aspect pied-noir : les valises achetées aux arabes au marché, la veille du départ. Le tout sur un ton humoristique qui illustre la merveilleuse bonne foi candide devant le drame les petites choses auxquelles on attache quand même de l’importance, même ironiquement.

 

 

* arrêté :              La construction des phrases est voulue, incohérente, comme toute douleur trop vive. Le temps s’arrête de la même façon.

 

                                                 

 

* terre :                Le minéral, le végétal, les choses inanimées et animées, tout s’imprègne de notre présence, même à notre insu.

 

 

Retour coups de cœur. 

 

 

14 novembre 2008

CORRESPONDANCE- 5 JUILLET 1962

Courrier échangé intéressant à plus d’un titre

pour la recherche de la vérité sur le

5 juillet 1962 à Oran.

Message d'origine du jeudi 13 novembre 2008-D’une compatriote Oranaise à une journaliste du quotidien d’Oran

Bonjour Madame,

Suite à votre courrier que j'ai reçu, je vous signale que je suis une fille de disparu, témoin de ce massacre - je suis à votre disposition pour vous donner des amples renseignements sur cette journée qui est restée gravée dans ma mémoire - je vous signale que c'est  l'armée qui a ramassé une grande partie des corps qui se trouvaient dans les rues pour ne laisser aucune trace de ce délit -les a enterrés dans des charniers au lieu de les restituer aux familles, il s'agit de plusieurs camions pleins de cadavres - ce jour là la France a abandonné ses nationaux aux mains des assassins barbares .

Excusez moi, je voulais mentionner que l'armée a ramassé une grande partie des corps, aussi, j'ai omis de vous signaler que la gendarmerie détient des photos des cadavres.

Ci-dessous, la lettre que j'avais adressé à Monsieur Kharroubi,

Cordialement

Viviane initiatrice des marches silencieuses à Marseille

Message d'origine du 24/06/2007 -D’une compatriote Oranaise à Monsieur Kharroubi Habib journaliste   au quotidien d’Oran

A l’Attention de Monsieur Kharroubi Habib

Monsieur,

L'analyse est intéressante à plus d'un titre notamment sur la torture que je ne conteste pas et le passage sur la justice Française qui se grandirait en appliquant une jurisprudence internationale pour laquelle aucune affaires criminelle ne peut être éteinte tant que le corps reste disparu. Votre honnêteté intellectuelle qui transparaît à travers cette analyse m'amène à vous poser une question.

Le 5 juillet 1962 à ORAN, 3000 Français ont été enlevés et massacrés sur place pour la plupart. Les corps n’ayant pas été remis aux familles, vous serez d' accord avec moi que la jurisprudence dont vous parlez plus haut s’applique également à ces disparus, je n' ai pas eu l' honneur de lire une seule ligne dans les journaux Algériens sur ces disparitions. Alors, j’en conclus qu’un pays qui lutte pour sa libération est exonéré des règles de justice que vous réclamez pour vous même.

Je suis une fille de disparu, mon père a été enlevé et n’est jamais réapparu et j’ai moi même vécu l’enfer de cette journée et suis vivante par miracle.

Cordialement

Viviane qui recherche la vérité sur ce drame

ezagouri viviane

RETOUR ORAN 5 JUILLET 1962

9 mars 2010

BAB EL OUED LA SPORTIVE

                    A Bab el Oued la pratique du sport occupait une place importante dans la vie tout naturellement. Il suffisait de voir le regard admiratif des enfants pour les tenues de sport aux couleurs distinctives des clubs et associations du quartier pour comprendre que la relève était assurée pour des siècles. Les aînés marquaient de leurs exploits chaque époque et servaient d'exemple à tous ces gamins en espadrilles qui courraient à perdre haleine derrière une balle en papier ficelé. La consécration suprême c'était de revêtir à son tour le maillot portant l'écusson distinctif de son club chéri et faire partie de l'équipe fanion qui disputait une rencontre sur le stade Marcel Cerdan ou sur le terrain des HBM de la rue Cardinal Verdier. Le quartier pouvait se venter de posséder la première piscine olympique à l'eau de mer construite sur les bains militaires d'El Khettani dont les plans béton avaient été dessinés par un fils de BEO : Henri AIME. Si le foot était le sport le plus pratiqué avec notre vedette internationale Marcel SALVA, l'enfant du Beau Fraisier, force est de constater que BEO faisait montre d'un éclectisme remarquable : la jeunesse s'adonnait avec passion au basket, au handball, au volley-ball, au cyclisme, au cyclo cross, à la gymnastique, à la natation, au sauvetage en mer, à l'athlétisme , au motocross, à la boxe avec notre champion d'Europe Albert YVEL, à l'haltérophilie, au culturisme, au judo, à la danse, aux jeux de boules, et les associations loi 1901 dont certaines avaient fêté leur cinquante ans d'existence avaient pour nom: le Sporting Club Algérois ( SCA dit"la spardégna"), le Sport Athlétique de BEO(SABO), l'Olympique de BEO (OBO), la Joyeuse Union Algéroise (JUA), le Foot Ball Club Rochambeau (FCR), le Racing Club de Nelson (RCN), l'Association Sportive des Habitations à Bon Marché (ASHBM), la Pro Patria, la Patriote, le club de gymnastique Ste Thérèse.

                   Tous les jeudis voyaient les confrontations sportives des écoles et collèges de BEO aux divers championnats de l'OSSU qui se déroulaient au stade Leclerc des Tagarins. Tôt le dimanche matin alors que Bab el Oued s'éveillait lentement, de partout des groupes de jeunes, sac de sport en bandoulière, prenaient d'assaut les vestiaires où une odeur d'huile camphrée remplissait copieusement les narines. Les salles situées en sous-sol, les terrains enclavés au sein des cités HLM, le stade Cerdan que la mer inondait à chaque tempête, le Foyer Civique, le stade de St Eugène ou le Stade municipale qui disposait d'un vélodrome, accueillaient une foule de passionnés où les cris résonnaient d'enthousiasme et les applaudissements appuyés marquaient les joies de la victoire. Souvent par la fenêtre des cuisines qui surplombait le déroulement d'une partie, les mamans qui gardaient un oeil sur les marmites, ne manquaient pas de participer à la liesse collective. C'étaient de beaux moments d'allégresse ou de déception qui s'emparait de ce petit monde sensible aux valeurs que le sport essaie de transmettre: dépassement de soi, solidarité, courage, fidélité.

                   Faire revivre Bab el Oued la sportive, c'est remettre en mémoire des beaux moments de camaraderie et de fraternité, des périodes délicieuses de rencontre et d'amitié. Plusieurs générations à leur tour y ont cru et se sont évertuées à transmettre ces valeurs de respect et du goût de l'effort que la discipline sportive peut apporter; elles ont écrit de belles pages d'aventure humaine et donné la passion du sport aux générations qui suivaient.
Si je vous pose cette question:" quelle a été le dernier club sportif en Algérie et dans quelle discipline, a avoir été champion de France avant notre départ en 1962 ?"

                   Je posais la question suivante:" quelle était le club sportif d'Algérie qui pouvait se targuer d'avoir été le dernier avant juillet 1962 à avoir remporté un titre de champion de France ?" C'était me semblait-il une information intéressante et exceptionnelle de rappeler pour l'histoire, les derniers sportifs ayant inscrit au palmarès, juste avant notre départ, un titre national. Et notre ami suédois SELLAM avait vu juste: c'est le=2 0SABO (Sport Athlétique de Bab el Oued) en judo qui a obtenu en équipe ce titre de gloire; ces derniers héros s'appelaient: André UDARI, Alain PEREZ, Claude NOUCHI et Christian AMANATIOU auxquels il faut ajouter les entraîneurs Raoul DIPAS et Henri MONDUCCI. Ce fut un véritable exploit compte tenu des circonstances inimaginables de l'époque; jugez plutôt: il faut se souvenir des évènements dramatiques qui s'étaient déroulés quelques jours auparavant dans le quartier avec le blocus de la honte et le massacre d'innocents, assassinés par l'armée française rue d'Isly alors qu'ils voulaient apporter des vivres à leurs famille et amis de Bab el Oued. Malgré l'abattement et le désespoir, la décision fut prise que le SABO serait présent à Paris pour les finales nationales. Et c'est là que nos judokas furent confrontés à la pire des situations: l'exode avait commencé et Maison Blanche étalait de longues files d'attentes pour des avions qui décollaient sans eux. Les vols étaient tous surbookés et après 48 h de palabres et d'entêtement sur le tarmac, il leur fut octroyé sur des vols différents le sésame d'embarquement. A Orly, après un rassemblement mouvementé, un taxi les amena au stade Pierre de Coubertin où ils arrivèrent à l'ultime minute des délais impartis à la pesée. Les combats étaient programmés une demi heur plus tard. Comment faire abstraction de l'aventure20qu'ils venaient de vivre, comment se débarrasser de la pression morale et évacuer la fatigue physique qui se ressentait après deux nuits passées sur le carrelage de l'aéroport d'Alger, quelle énergie pouvaient-ils retirer de la diététique des casse-croûte avalés à la hâte. Et malgré toute cette adversité qu'ils avaient vaincue, ils se présentèrent sur les tatamis avec un mental de guerrier. Combat après combat, ils prirent conscience de vivre la plus importante journée de leur vie; ils devaient se dépasser, puiser dans les réserves et vaincre pour leur famille, pour le club, pour Bab el Oued. Le dernier "IPPON" couronnant leur succès, les fit jaillir au ciel; ils sautaient de joie, les larmes étincelaient leur visage, c'était indescriptible, ils venaient d'accomplir quelque chose de grand. C'était Bab el Oued en train d'agoniser qui venait de retrouver dans un dernier sursaut de la fierté, de la dignité.
Leur retour sur Alger où la moiteur de l'été était déjà installée, se passa sans aucune difficulté: les avions revenaient à vide. La presse algéroise dans le compte rendu de l'évènement termina sur une note optimiste en signalant que tous les combattants s'étaient engagés à faire sinon mieux, du moins aussi bien l'année prochaine. La suite de l'histoire est connue de tous, et nos champions vécurent à leur tour quelques jours plus tard, l'exode avec leur famille.

                   Comme l'avait dit la professeur Pierre Goinard, tous les médecins rapatriés ont fait le bonheur des cliniques et hôpitaux de France alors que c'était notre pays l'Algérie qui en avait le plus besoin. Pour paraphraser cette juste affirmation, je dirai que les sportifs rapatriés formés et expérimentés ont fait le bonheur du sport français en 1962; ils auraient donné cher pour continuer de défendre les clubs d'Algérie dans lesquels ils se sentaient faire partie d'une même famille par le sang et la sueur versée.
Ainsi de nombreux PN culminèrent au sommet du sport français; dans toutes les disciplines des champions connus ou inconnus furent sélectionnés en équipe de France, seul l'accent qu'ils transportaient avec eux pouvait les distinguer. Pour ce qui me concerne, j'ai vécu en permanence le sentiment bizarre et vivace de gagner une compétition non pas seulement pour moi, mais pour la famille de Bab El Oued. Il m'est agréable de redonner vie à cette belle épopée de jeunesse avec les faits les plus marquants d'un palmarès si lointain déjà. Je m'habille de pudeur pour vous dire la fierté que j'ai ressentie au cours de 25 ans de pratique du Judo.

                   Mon premier titre de champion de France, remporté en équipe de ceintures marrons à Paris en 1960 est inoubliable: nous avions marqué dans le dos des kimonos en lettres rouges "BAB EL OUED"; vous imaginez le regard interloqué de nos adversaires et les railleries qui nous furent réservées au début bien sûr mais plus à la fin.
         *1963- Coupe de France ceinture noire: je perds en finale.
         *1964- Coupe de France en équipe ceinture noire remportée par 5 algérois: Alain GRANGAUD, Christian AMANATION, Tony TROUGNAC, Jean DE LUCA, et moi-même.
         *1965- Coupe d'Europe équipe ceinture noire remportée par la France avec 2 algérois: Alain GRANGAUD et moi-même.
         *1965-1968: J'ai eu l'immense honneur d'être sélectionné en équipe de France à 12 reprises et disputé 3 championnat d'Europe individuel où à Rome, j'ai été battu par décision en demi-finale par le géant de tous les temps, champion de Monde et champion Olympique,le Hollandais Anton GEESINK ( 1,98 m et 135 kg).
                   Je ne peux terminer sans rendre hommage aux professeurs que j'ai eu et qui ont été de véritable pionniers en introduisant le judo en Algérie vers 1945: Henri MONDUCCI et Roland HENRY (de BEO). Des noms me reviennent et me remettent en mémoire des beaux moments d'amitié vécus sur les tatamis d'ALGER : DIPAS, FIGAROLA, ASENCI, Ahmed CHABI et son frère, Gaby et Christian AMANATIOU, FICHON, STAROPOLI, MARCELLIN, DJADOUN, HAMM, KOKOUREC, CAIAZZO, TILLOUINE, CASTELLANO, NICOLAS, d'ANDREA, IMMERZOUKEN, DRIZZI, et tant d'autres qui avaient la passion du Judo et que ma mémoire a remisé dans la tirelire des oublis.

André Trives de BEO 

RETOUR ANDRE TRIVES

19 novembre 2008

RESPONSABILITE DES HISTORIENS FACE A L'HISTOIRE COLONIALE

REPONSE AU "MONDE" DU 25 SEPTEMBRE 2005

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Document transmis par J. F. Paya

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        Un groupe d’historiens engagés, s’insurgent encore une fois contre la fameuse loi du 23 février qui encourage à reconnaître les aspects positifs de la colonisation en général (ce qui n’empêche pas d’en étudier les aspects négatifs)..¨Mais pourquoi se braquer exclusivement sur l’Algérie ? Certainement parce qu’elle comportait une relative population de peuplement avec une certaine influence importante sur la population locale non démentie de nos jours, comme le fût la présence romaine en Gaule dont on a oublié aujourd’hui les exactions parfois cruelles pour ne retenir que les bienfaits d’une « civilisation gallo-romaine »,n’en déplaise à tous les aigris « anti-colonialistes »  .C’est ce que l’histoire retiendra à plus ou moins long terme une fois les générations du conflit disparues pour l’Algérie (processus en marche qui fait rager ses dirigeants) .

        On peut entrevoir cette approche esquissée dans la 2éme partie de ce texte « bicéphale » qui a dû être âprement négocié vu la qualité de ses auteurs.Mais pourquoi ne pas évoquer, chers historiens, tous héritiers éminents des « hussards de la République » : que des générations d’illustres français, presque toujours de sensibilité de gauche ont célébré « l’œuvre civilisatrice coloniale » ? oui pendant plus de 80 ans, l’immense majorité des autorités politiques,morales,philosophiques et religieuses de la France ont soutenu activement cette politique coloniale y compris « la ligue des droits de l’homme » !.La Franc-maçonnerie de son côté dans le convent du G.O. du 20 septembre 1923 proclamait « Nous affirmons que l’œuvre coloniale de la III éme république est une œuvre de civilisation ».Des personnalités aussi diverses que l’humaniste Ernest Renan, le socialiste Louis Blanc, le poète Victor Hugo et plus tard l’homme politique Jean Jaurès célébrèrent les vertus humanitaires de l’œuvre coloniale de la France !

        Au parlement un « groupe colonial » fût formé comprenant 200 députés dont 5 futurs présidents de la République !Ce groupe atteignit 250 membres dans la chambre dite du Front Populaire élue en 1936 ! Sans compter les ardents colonialistes tels Jules Ferry et Léon Gambetta .

        Mais cela relève après tout principalement d’une histoire Franco-française, ce qui ressort surtout de la première partie de ce texte , c’est la haine à peine dissimulée d’un supposé « lobby des français d’Algérie » qui a bien peu de droit d’expression dans nos médias du « Figaro « au « Monde » sans parler de la télévision, sans aucun droit de réponse.

        Ces pelés, ces galeux soumis à toutes les vindictes, biens  souvent issus des carences ou des règlements de compte politiques (le plus souvent contre-révolutionnaires) de la métropole ne furent pas responsables de leur présence en Algérie, pas plus que les descendants des tribus arabes hilaliennes dont les pratiques ont submergé et ruiné ce pays berbéro judéo chrétien.

        L’incompréhension avec le "lobby anti-colonialiste" (dont certains ex suppôts de Pol-Pôt) vient de là, qui cherche à masquer les échecs évidents de son soutien aux révolutions tiers-mondistes et aux "lendemains qui chantent" qui devaient en découler ..

        Prenons garde de ne pas avoir à comptabiliser les victimes, après les moments d’euphorie des Indépendances Ce sujet est toujours d’actualité et, devrait avant tout mobiliser les historiens face à leurs « responsabilités » évoquées en titre de l’article « Horizon débat »(mais avec qui ?) du Monde.

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Jean-François  Paya

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RETOUR ORAN JUILLET 1962

28 février 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 2

Pierre Salas- CHAPITRE 2-

Une mère comprend la langue de son fils muet.

                                                

         Nous ne sommes pas des professionnels de l’écriture et très vite nous nous apercevons qu’un récit est toujours difficile à commencer, car il faut en déterminer le but afin d ‘en  construire le fil directeur.

          En général, il faut avoir une motivation intime nous poussant à écrire avec nos tripes et nos propres mots  une page d’histoire. Le fait que  nous en soyons les acteurs avec notre optique nécessairement partisane, n'enlèvera rien à l'intérêt de notre plaidoirie; car chacun a le droit de se défendre comme il peut (comme  si besoin était) devant le tribunal des hommes, en attendant celui de Dieu.

         Dans ce modeste récit, beaucoup d’entre nous se reconnaîtront. Nos  famille certes, nos amis  de toutes confessions mais  aussi tous ces expatriés forcés venus d’Afrique du Nord ou d’ailleurs, lesquels seuls, ont le droit d’en parler.

         Notre exode s’est déroulé dans le désordre le plus total et la pire désorganisation inhumaine qu’un cerveau malade, sénile et orgueilleux   puisse concevoir.

         Les parkings d’aéroport, les quais de gare, les aires d’embarquement, étaient pleines à ras bords de malheureux en détresse, livrés à eux-mêmes,  affamés, désespérés et dans l’ignorance de l’endroit où ils allaient atterrir ou débarquer.

         Les familles furent dispersées aux quatre vents.

         Certains de leur membres se retrouvèrent à Alicante (Espagne) Port- Vendres ou Marseille où à leur arrivée dans cette dernière cité, en guise de bienvenue, étaient écrits sur les murs du quai, les mots «  les Pieds- Noirs à la mer » avec l’accord complice et tacite des autorités de la ville.

         Ces jours précédant le 5 Juillet 1962, ceux qui eurent la chance de pouvoir échapper au carnage,  depuis le pont des bateaux, rivés au bastingage et entourés de compagnons d’infortune en larmes et silencieux, ont vu pour la dernière fois leur terre d’Algérie se confondre avec l’horizon jusqu’à former un angle aigu entre le ciel et la mer et disparaître à leurs yeux.

         C’était la fin du chapitre essentiel de la vie d’êtres humains arrachés brutalement à leur environnement, à leurs souvenirs, à leurs défunts, à leur famille et à leurs amis, avec pour tout espoir : apprentissage accéléré  d’une épreuve inhumaine : survivre en exil forcé.

         Notre existence ressemble depuis, à celle d’arbustes faisant partie d'une grande pépinière déracinée et transplantée dans un autre environnement où malgré leur courage, leur volonté et leur abnégation, certains n'ont pu survivre et ont disparu, trop vieux pour reprendre racine et d'autres plus jeunes et plus robustes ont fait souche dans une terre inconnue et souvent hostile. Ils se sont adaptés au climat et ont poussé malgré les éléments ligués contre eux. Ils produisent à leur tour d'autres ramifications qui prendront le relais.

         Le temps a accompli son oeuvre. Les sentiments exacerbés se sont un peu émoussés. Chacun a retrouvé une sorte d’équilibre et de paix intérieure apportés par nos enfants et surtout par les petits “Patos” qu’ils nous ont donné.

        Nous nous sommes endurcis, et avons pris conscience de notre force. Et même si beaucoup d’entre nous ne sont plus là, notre relève est assurée et grâce à elle, nous représentons maintenant une puissance électorale d’ au minimum 1.000.000 de voix. De ce fait, nous aurons toujours un rôle à jouer dans l’échiquier politique.

         Quand on sait qu’une élection ou un referendum se jouent parfois à quelques milliers de voix, notre soutien à un candidat méritant pourrait bien lui faire remporter le cocotier

         

         Ah ! Si nous pouvions seulement, créer l’union nécessaire et indispensable entre toutes les organisations de rapatriés et parler d’une seule voix. Nous pourrions répondre à toutes les questions, affronter n’importe qui et négocier les affaires encore en suspens  que chacun d’entre nous, connaît sur le bout des doigts.

         Quand, on constate de nos jours, l’émotion, la colère et les réactions que suscitent auprès des associations politico humanitaires, l’accueil des réfugiés et des sans papiers en fuite des ex-pays soi-disant décolonisés et auxquels on a accordé leur indépendance, on a le droit de faire des comparaisons avec la manière dont nous-mêmes avons été reçus et se dire que l’on nous a considéré comme des individus de bas étage et sans aucune valeur.

         Certains de ces réfugiés ont acquis maintenant droit de cité et sont français, et font ce qu’ils peuvent pour se fondre dans la masse. Ceux-là aidons les !  Mais d’autres nous conduisent tout droit à la libanisation de notre pays (se référer aux émeutes de la ceinture parisienne d’octobre et encore d’actualité en ces jours de novembre 2005 et Mars 2006).

         Chacun le pense tout bas, n’ayons pas peur de le dire tout haut. Nous, nous savions par avance et par expérience qu’il ne pouvait en être autrement, car nous avons déjà vécu cette même situation. En effet que ce soit en Algérie avec le F.L.N, au Maroc avec l’Istiqlal ou en Tunisie avec le Neo-destour, nous avions notre lot quotidien d’émeutes avec pour sport favori, la chasse aux Français et leur mise à mort, les attentats aveugles, les incendies et la destruction de biens publics . Seule l’intervention des Légionnaires ou des Paras, faisait fuir ces émeutiers verts de peur à leur seule apparition et courant en tous sens comme des dératés.

         L’histoire étant un éternel recommencement nous savions qu’un jour ou l’autre, cela commencerait aussi en France à cause d’ un afflux massif d’ émigrés en provenance de ces pays décolonisés, en proie à la famine et au chômage, car dés le départ de la France, ces pays abandonnés sont tombés entre les mains d’individus peu scrupuleux dont le patriotisme reposait sur un seul but : s’enrichir par tous les moyens, comme entre autres, certains potentats Africains qui cerclaient le cou de leurs chiens avec des colliers en diamant et possédaient en France, des châteaux sous le regard bienveillant et impavide des plus hautes autorités de l’époque.

         Nous, depuis ces évènements de sinistre mémoire, nous vivons notre exil forcé,  en contournant des écueils ou en nous brisant contre eux, mais en essayant toutefois de suivre un chemin, le plus linéaire possible en conformité avec nos convictions et nos croyances et en appliquant quelques règles élémentaires et de bon sens, à savoir : se dévouer aux siens, rester soi-même en toute circonstance, respecter et apprécier les autres uniquement à leur juste valeur humaine et non pas à l’épaisseur de leur porte feuille.

         Nous n’avons ni la prétention ni la naïveté de penser que nous sommes un exemple à suivre, tant s'en faut! Nous savons tous qu’à notre age actuel, canonique pour certains d’entre nous,  personne ici-bas n'est détenteur de la vérité, que chacun est son libre arbitre et que cette existence est insignifiante et microscopique à l'échelle de l'univers et du  temps

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        Mais si, comme nous pouvons l’espérer, les notre appliquent quelques principes de base inculqués par leurs anciens et puisent leur force intérieure dans cet esprit enthousiaste reçu de leurs arrières grands-parents, leur propre mental aidant, ils n'auront pas grand-chose à craindre de la vie et de l’échelle temps. Ils surmonteront beaucoup d'obstacles.

         Attisons le souvenir de ceux qui ont vécu ces événements pour les aider à faire connaître notre histoire à ceux qui seraient pressés d’oublier notre passé qui est pourtant un patrimoine sacré pour les valeurs qui s’en dégagent. C’est vrai que bien souvent pour la majorité d’entre nous nous avons eu à affronter des situations difficiles tant sur le plan professionnel que du point de vue  santé, mais nous avons toujours eu pour nous la foi, celle qui permet à chacun , de s’en tirer par notre  capacité de réaction, notre détermination et  la soif de vivre qui nous anime.

         Nous avons aussi laissé des plumes car on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs , mais les gènes de nos aînés nous ont permis souvent de limiter les dégâts et de nous sortir de situations inextricables pour beaucoup mais pas pour ceux qui ne veulent pas renoncer. Pour ce faire, nous disposons comme tout un chacun, d’un atout de poids, pacifique mais  efficace et redoutable à manier toutefois avec précaution : l’informatique. N’oublions jamais que nous avons devant nous un magnifique challenge, celui de faire table rase du passé, sans rien oublier cependant et sans rien lâcher et par ce moyen, faire connaître au monde entier notre histoire , les injustices et les « basses » pressions que nous  supportons depuis 43 ans.

         Au moins, quand viendra l’heure de tirer notre révérence, nous aurons le sentiment d’avoir bien rempli notre vie et lutté jusqu’au bout pour ne pas  perdre encore une fois, les valeurs auxquelles nous sommes tous viscéralement attachés!

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27 février 2010

BERNADETTE PRALORAN

J’ai le regret de vous faire part du décès de Bernadette PRALORAN le 23 février, à l’âge de 67 ans.

Membre du commando du Petit Clamart.

Même si elle eu un petit rôle, cette très jeune fille montra du courage et de la fidélité en demandant à ne pas être séparée de ses camarades lors du procès.

Condamnée à cinq ans de prison elle fit toujours preuve du même courage selon notre amie Anne.

Une cérémonie de recueillement aura lieu le lundi 1er mars à 11 heures, Chambre mortuaire, Hôpital Bichat, Rue Pasteur à Paris.

Bernadette sera incinérée selon sa volonté.

Nous comptons sur votre présence ou, en cas d’impossibilité ou d’éloignement sur votre participation par la pensée et/ou la prière.

 

Et le message de Geneviève de Ternant du 27 février 2010 qui résume bien notre pensée à tous :

 

Bonjour amis, les témoins et les acteurs de ces drames disparaissent et le temps passant, nous seront engloutis dans l'oubli ou pire dans la désinformation haineuse. Je serai par la pensée auprès de celle qui vient de partir trop jeune, et ma prière s'élèvera avec celles de ses proches et de ses amis présents. A tous mon amitié fidèle.

Geneviève de Ternant.

 

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14 juillet 2010

NOTRE VIE "LA-BAS"

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3 

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5 

CHAPITRE 6

CHAPITRE 7 

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 10

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19 février 2010

COMMÉMORATION DU CINQUANTENAIRE DE L’ETAT MAJOR GENERAL

DOCUMENT CORROBORANT LES ENQUETES DE JF PAYA SUR LES CAUSES DES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962. 

Le pouvoir, les troupes et la légalité révolutionnaire. 

            L’état-major général (EMG) a voté contre les accords d’Evian. C’est loin, certes, d’être une révélation mais il importe toujours que des acteurs de la Révolution en fassent le rappel. Parmi ceux-là, le commandant Azzedine qui reste l’un des rares à tordre le cou aux usurpations historiques.
            Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - On ne reparle pas de la création de l’état-major général comme d’une épopée au-dessus des critiques. Cela se vérifie à chaque fois que la mémoire est sollicitée pour témoigner de cet épisode de la guerre de Libération nationale. Cela a été précisément le cas, hier, au forum d’ El Moudjahid qui a abrité une commémoration du cinquantenaire de la création de l’EMG et où le commandant Azzedine a relaté la vérité historique telle que vécue. Non seulement cela mais aussi la vérité historique dans ses prolongements futurs, ses implications post-indépendance.

            Il en ressort, en définitive, que l’état-major général, dirigé à l’époque par Houari Boumediene, s’est inscrit, dès sa mise sur pied, dans la logique de la prise de pouvoir. Aussi ce dernier s’était-il attelé à gripper la machine du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) et à sectionner les cordons de cohésion du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). En fait, plus prosaïquement, l’état-major général, dès sa création, activait à couper l’herbe sous le pied des structures intérieures de la Révolution, c’est-à-dire les wilayas de l’intérieur, et ce, dans la perspective de mettre main basse sur le pouvoir une fois l’indépendance acquise. Et cette logique du pouvoir a indiqué à l’EMG de se mettre en porte-à-faux avec le GPRA qui, lui, était favorable à la négociation — des accords d’Evian — pour l’indépendance nationale.

            Il vota contre ces accords, témoigne le commandant Azzedine. Cependant, il fera contre mauvaise fortune bon cœur, en ce sens qu’il ne tenta point de saborder le processus. Le commandant Azzedine dut démissionner, en 1960, de l’EMG en pleine réunion du CNRA. Lui, légaliste, s’opposait au congrès de Tripoli. Un congrès qui n’avait pas lieu d’être, encore moins de se tenir à l’étranger, d’autant que les textes du CNRA, de la Révolution, donc, attestaient qu’après le congrès de la Soummam en 1956, le prochain congrès devait se tenir, après l’indépendance sur le sol de l’Algérie libérée. «J’ai retiré mes billes du jeu, car j’étais légaliste», a témoigné le commandant Azzedine qui, au passage, a expliqué que la crise entre l’EMG et le GPRA est véritablement née à Tunis pour éclater avec fracas à Tripoli. C’est à Tripoli que l’EMG et ses partisans détruisirent le CNRA et égorgèrent le GPRA. L’EMG, fort de l’armée des frontières qu’il a structurée et des appuis internationaux qu’il s’est assuré, a organisé et réussi la prise de pouvoir.

            Même la réunion des Wilayas II, III, IV, la Zone autonome d’Alger et les Fédérations de Tunisie, Maroc et France du 25 juin 1962 à Zemmoura n’y a rien pu contre l’EMG. L’initiative fut inopérante devant le forcing de l’EMG. Le journaliste Mohamed Abbas qui pioche de ce côté-ci de l’histoire, a attesté lui que «l’Algérie n’est toujours pas sortie de l’ère EMG», ceci même s’il encense quelque peu feu Houari Boumediene à qui il reconnaît l’intelligence d’avoir assis son action politique sur des programmes.

            Mohamed Abbas a considéré aussi que les années 1980 ont accouché de l’anti-EMG, en ce sens, dit-il, qu’il y eut remise en cause des projections de l’EMG, version Boumediene. Mais visiblement, ce n’était qu’un interlude, puisque Abbas soutient que le pays est toujours sous l’ère de l’EMG. Plus clairement, il s’est opéré une réappropriation du pouvoir par les l’EMG, dans sa conception originelle, sinon par sa déclinaison présente, en l’occurrence l’armée.
S. A. I.

Source :  http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/21/article.php?sid=94570&cid=2 

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20 février 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 1

Pierre Salas- CHAPITRE 1-

La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre (Gandhi)

         Depuis notre départ d’Algérie, beaucoup d’entre nous, avons tenté d’étouffer tant bien que mal nos souvenirs et peut-être n’avons-nous jamais eu le courage et la force de faire partager cette époque bénie, bien révolue. Peut-être n’étions- nous prêts à faire remonter toutes ces douloureuses images de notre cœur. Mais la vie est un cercle et aujourd’hui nous sommes, certainement à une étape décisive de notre existence.

         Ce que nous pensions enfoui à jamais au plus profond de notre mémoire, remonte parfois insidieusement à la surface, comme une éruption cutanée et il est temps d’en parler pour tenter d’exorciser ce passé et de le traiter  comme une simple information, car tôt ou tard, il finit par nous rattraper. Alors, pour ne pas contrarier ce phénomène, dévoilons et faisons partager ces images virtuelles, nos images, nos sentiments en écrivant avec notre cœur, notre sincérité et nos convictions.

         Essayons de raconter ensembles l’histoire de gens simples et ordinaires qui ont osé à un moment crucial de leur existence prendre leur destin en mains avec courage, détermination et l’énergie que donne le désespoir depuis leur arrivée sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à leur éxil forcé vers un ailleurs où ils ont tout repris à nouveau, dans l’indifférence et bien souvent l’hostilité, la haine ou la méfiance.

         Tentons de remonter le plus loin possible dans nos souvenirs, dans notre histoire, depuis l’arrivée de nos arrières grands-parents sur cette terre inconnue d’Algérie jusqu’à notre exil forcé vers un ailleurs où il nous a fallu à nouveau (comme eux) tout reprendre à zéro dans l’indifférence, la méfiance et souvent l’hostilité et la haine.

         Peut-être serons- nous, qui sait, un exemple pour tous ceux qui, de nos jours, hésitent encore à prendre leur envol, semblables à ces oisillons immatures réclamant bruyamment de leur bec tendu , l’assistance d’un état“ Providence” qui l’est de moins en moins.

         Il est temps enfin  de faire découvrir que si  les Pieds-noirs dérangent, c’est parce qu’ils sont ce que beaucoup auraient rêvé d’être, sans jamais y arriver ou même l’oser.

         Nous nous devons de raconter à d’autres et plus particulièrement à nos enfants, ce magnifique roman : Il était une fois, notre Algérie.

         C’est aussi un moyen de rendre hommage à nos grands- parents qui ont tant œuvré  pour rendre fertile cette terre .Il apparaît en effet indispensable de révéler ce que la France a accompli, enduré et subi durant sa présence de l’autre côté de la Méditerranée : la transformation d’une terre aride, sèche et caillouteuse en un jardin d’éden. Et dans cette rétrospective nous tenions les rôles principaux en étant les têtes d’affiche.

C’est justement de ces racines généalogiques enfoncées profondément par nos  aïeux vers 1860, sur cette terre d'Algérie, dont nous devons être fiers  afin de pouvoir leur dire  "post mortem" la peine que nous avons de les avoir laissé  là-bas, le respect et la vénération que nous leur portons et la reconnaissance que nous leur devons.

         A propos de ces racines, notre estimé écrivain Paul Bellat, auteur d’une pièce de théâtre jouée sur la scène d’un théâtre en 1952 pour  commémorer *le centenaire  de la Médaille Militaire , avait écrit une citation attribuée au Général De Bourmont  lors de la prise d’Alger,( sous Louis-Philippe) : “.....L’empire est fait ... il s’agit à présent de l’ancrer si solidement dans la terre Française, que jamais plus, rien ne puisse l’ébranler ........“.  C’est sûr que tous ces vaillants soldats, héros  d’un passé glorieux, ont dû se retourner dans leur tombe, lorsque le dernier bateau a quitté notre sol sacré avec sa cargaison de malheureux désespérés.

Afin qu'à leur tour ils n'oublient jamais d'où ils viennent et ce qu'ils sont, dédions ce modeste récit  à nos enfants et petits-enfants, à notre proche famille, à tous nos amis vivants ou disparus, et à tous ces Rapatriés d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, (Pieds-noirs de toutes confessions ou Harkis), et d’ailleurs.

         * La Médaille militaire fut créée par LOUIS NAPOLEON BONAPARTE, alors président de la République Française (décrets des 22 janvier et 29 février 1852), la Médaille Militaire récompense toujours et exclusivement des services militaires. C’est ce qui fait son prestige exceptionnel

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19 février 2010

23 MARS 1962

LE  SIEGE  DE  BAB-EL-OUED 

Document transmis par José Castano.

« Rien n’est jamais acquis. Tout est bataille. On nous le fait bien voir. Nous sommes gênants. On nous efface. On a bâti une théorie du monde où nous n’avons pas de place. On nous verse dans le néant avec nos morts, nos espérances et nos souvenirs. » (Jean Brune) 

         Vendredi 23 Mars 1962, le général de Gaulle écrit à son premier ministre, Michel Debré, une brève missive : 

         "Mon cher Premier Ministre, 

         Tout doit être fait sur-le-champ pour briser et châtier l'action criminelle des bandes terroristes d'Alger et d'Oran. Pour cela, j'ai, sachez-le, entièrement confiance dans le gouvernement, dans le haut-commissaire de la République et dans les forces de l'ordre. Veuillez le dire aux intéressés. 

         Bien cordialement. Charles de Gaulle."

Le jour même, la transmission et l'exécution de cet ordre sera chose faite.

         Ce matin là, un camion militaire pénétra, à Alger, dans le quartier de Bab-el-Oued. Un commando de l'OAS arrêta le véhicule et demanda aux soldats de leur remettre leurs armes. Soudain, parmi eux, un appelé musulman fit claquer sa culasse en armant son pistolet mitrailleur... et ce fut le drame. La fusillade éclata et pour la première fois dans cette guerre d'Algérie, des militaires et des civils allaient s'affronter directement. L'irréparable était commis annihilant par là même tous les espoirs de voir l'armée se soulever à nouveau... 

Aussitôt -et durant toute la journée- les forces militaires et de police affluèrent. Des milliers de soldats, gendarmes et C.R.S. encerclèrent le quartier. Des barrages de fils de fer barbelés furent dressés. Bab-el-Oued était isolée du reste du monde... 

La Délégation Générale était en liesse. Le quartier serait privé de renforts et de ravitaillements. Enfin! le règlement de compte allait pouvoir avoir lieu! Bab-el-Oued, le symbole de la résistance en Algérie, allait recevoir le châtiment qu'elle méritait depuis longtemps déjà!... 

         Très vite cependant, les visages des responsables allaient changer d'expression. Loin d'être impressionnés par ce gigantesque déploiement de force, les commandos de l'OAS réagirent énergiquement. Ils se savaient pris au piège et leur résistance allait être farouche... 

         Face à 20.000 hommes, décidés à mettre au pas ce noyau rebelle, 150 hommes munis d'un armement hétéroclite mais connaissant admirablement chaque pouce de terrain et sachant pouvoir compter sur la complicité de l'habitant, allaient faire mieux que se défendre, à tel point qu'ils allaient prendre l'initiative des opérations et faire reculer sous leurs coups de boutoir les forces de l'ordre. 

         Ailleret -qui depuis Juillet 1961, avait été nommé en remplacement de Gambiez- fulminait. Pour l'encourager dans sa fermeté, l'Elysée lui avait offert sa quatrième étoile. Son prestige était en jeu ainsi que celui de tous ses acolytes : Fouchet -haut commissaire en Algérie, Morin -délégué général-, Vitalis Cros -préfet d'Alger-, Debrosse -commandant la gendarmerie mobile- et l'on décida alors de faire appel aux blindés et à l'aviation. Cette fois c'était l'engagement total. 

Bab-el-Oued, la citadelle du patahouët, le quartier de la joie méditerranéenne et de la douceur de vivre, allait subir un terrible châtiment par le fer et par le feu. Les premiers chars qui se présentèrent, tirèrent sans discontinuer sur les façades tandis que deux hélicoptères et quatre chasseurs T6 menèrent une vie d'enfer aux tireurs retranchés sur les toits. 

La puissance de feu était telle que les quelques officiers aguerris qui se trouvaient là, se croyaient revenus à la seconde guerre mondiale. Les habitants se jetaient sous les lits alors que leurs vitres volaient en éclats et que les balles de mitrailleuses 12/7 et les obus occasionnaient dans les murs des trous énormes. 

         De toute part les blindés affluaient vomissant leurs nappes de feu et d'acier. Ils écrasaient les voitures en stationnement, montaient sur les trottoirs et éventraient les devantures des magasins. Derrière eux, suivaient les forces de l'ordre qui, aussitôt, investissaient maison après maison, se livrant à de sauvages perquisitions : meubles brisés, matelas éventrés et à l'arrestation systématique de tous les hommes en âge de porter une arme. Des milliers d'Européens étaient ainsi arrêtés et regroupés dans les quartiers musulmans, sous les quolibets et les insultes. 

         Pour compléter l'isolement, on coupa les 8000 téléphones qui reliaient encore les assiégés au reste du monde, ainsi que la lumière. Les habitants furent privés de ravitaillement et le couvre-feu permanent établi sur le champ. Les forces de l'ordre reçurent la consigne de tirer à vue sur "tout ce qui bougeait » et on interdit l'accès du quartier aux médecins. 

         A 20h, il ne restait plus que 20 hommes qui menaient un héroïque combat d'arrière garde pour permettre à leurs camarades rescapés de prendre la fuite par les égouts. A 21h, des ambulances quittèrent le ghetto avec, à leur bord, les derniers résistants. La bataille était finie. Comme la légion à Camerone, l'OAS venait d'écrire là sa plus belle page d'histoire. 

         Dans les appartements dévastés, on pleurait les morts et on s'efforçait de soigner les blessés. Qui saura jamais le nombre des victimes? Car à Bab-el-Oued, on soigne ses blessés et on enterre ses cadavres soi-même... 

Beaucoup de ces victimes n’avaient en rien participé au combat. Un gamin de quinze ans, Serge Garcia, fut tué dans son appartement ; une enfant de dix ans, Ghislaine Grès, fut abattue d’une rafale à l’intérieur de sa maison… C’était la litanie du désespoir : Blessés et malades manquant de soins, jeunes enfants saisis de convulsion, femmes enceintes prises par les douleurs… et puis, ce bébé de quarante-cinq jours intoxiqué par la fumée dans son berceau en flammes et cette petite fille blessée à la jambe que la gangrène menace…

         Nicolas Loffredo, Maire de Bab-el-Oued témoignera à ce sujet : « Nous sommes intervenus auprès des autorités en faisant remarquer que des bébés étaient en train de mourir. Un officier de gendarmerie me répondit : « Tant mieux ! Plus il en crèvera, mieux ça vaudra ! Il y en aura moins pour nous tirer dessus ». Et comme nous demandions qu’on enlève au moins les morts, il a éclaté : « Vos cadavres, mangez-les ! »

         Un goût âcre persistait au fond des gorges, l'odeur de la poudre et du sang stagnait dans les ruelles, des débris de toute sorte donnaient aux ombres habituelles de la rue des contours mystérieux, c'était un monde inconnu qui s'étendait sur chacun. Mais pour autant, le calvaire des habitants européens n'était pas fini et la fouille systématique se poursuivait avec une hargne et une haine inqualifiable. Après le passage des "forces de l'ordre", il ne restait plus rien d'utilisable : à la place des écrans de téléviseur, apparaissait un grand trou noir comme une image fixe de la mort. Les divans, les fauteuils et les matelas étaient crevés comme des sacs de son. Les meubles n'avaient plus de porte, plus de tiroirs, les gravures et les photographies familiales étaient arrachées des murs et piétinées, les bibelots s'entassaient, le linge traînait de-ci de-là, les réfrigérateurs étaient renversés et le ravitaillement détruit. Les familles étaient abattues, toutes leurs "richesses" étaient là, réduites en détritus et en poussières. Tout le sacrifice d'une vie!...

         En Métropole cependant, on ignorait ce qu'était réellement Bab-el-Oued. On ignorait que ses habitants étaient tous des ouvriers et de surcroît, les plus pauvres de la terre algérienne. On ignorait que quatre vingt pour cent d'entre eux étaient communistes inscrits au parti et, qu'écœurés par l'attitude du P.C.F, ils avaient tous déchiré leur carte. Pourtant ce sont eux qui fourniront la majeure partie des commandos Delta de l'OAS et c'est parmi eux que se trouveront les plus courageux et les plus tenaces. Pouvait-on, sans faire sourire, les qualifier de nantis et de fascistes?... 

         Pendant quatre jours, Bab-el-Oued allait vivre un véritable cauchemar. Pendant quatre jours elle sera isolée du reste du monde, sans ravitaillement et sans soin. Alors, la foule algéroise se pressa devant les fils de fer barbelés qui ceinturaient le quartier et implora le service d'ordre de mettre fin au blocus. Devant le refus systématique des autorités qui tenaient à aller jusqu'au bout de leur vengeance, la solidarité Pied-noir allait prendre un acte bien méridional. On collecta des vivres pour les assiégés qui les hissaient à l'aide de couffins tirés par des cordes jusqu'aux étages. Mais bien vite, la préfecture de police interdira les collectes, le couvre-feu intégral sera maintenu et Christian Fouchet, la voix hautaine, auto satisfaite, adjura sur les ondes de la télévision les Français d'Algérie, de faire confiance à la France (!) et de refuser de suivre les assassins de l'OAS!!!... 

         Lundi 26 mars. Bab-el-Oued avait pris le tragique visage de Budapest. Mais, le blocus était maintenu ; la faim tenaillait les ventres, les perquisitions et les arrestations se poursuivaient et lorsqu'un blessé était découvert, on le traînait par les pieds jusqu'aux camions et là, on le "balançait" par dessus bord. 

Tout autour du réduit, la population était toujours amassée tentant l'ultime offensive du cœur : "Nous voulons rester Français... Vous n'avez pas le droit de nous combattre et de nous livrer... Notre crime le plus grave c'est de trop aimer notre pays..." 

         Alors des tracts firent leur apparition conviant la population du Grand Alger à se rendre, dès 15h, drapeaux en tête et sans armes à Bab-el-Oued dans le but de tenter d'infléchir le traitement inhumain infligé aux 50.000 habitants de ce quartier. Le drame couvait… 

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

*

Retour JOSEPH CASTANO. 

Prochainement : 19 Mars 1962… Le cessez-le-feu en Algérie (photos chocs)

Puis :  Alger : 26 Mars 1962… Le massacre de la rue d’Isly

Sites et vidéos sur cette tragédie accompagneront cet article

En application des articles 27 et 34 de la loi dite "Informatique et libertés" No 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit de modification ou de suppression des données qui vous concernent. Vous ne recevrez jamais des courriels commerciaux ou pièces jointes de publicité de notre part.

Vous pouvez vous rayer de cette diffusion à tout moment en faisant « répondre », puis en tapant « NON »

- La FNACA s’oppose à l’inscription des noms des victimes civiles et du 26 Mars 1962 sur le monument du Quai Branly 

Cliquez sur : 1. Actualités de la MAFA

Et sur : http://www.clan-r.org/portail/Communique-du-CLAN-R-Morts-pour-la

- www.defense.gouv.fr/defense/webtv/memoire_et_patrimoine/afn_512

Des sites remarquables à visiter (Cliquez)

                        www.youtube.com/user/71257 

« Les petits échos de l’Echo d’Oran »

http://echodupays.kazeo.com/VIDEO-ACTUALITES-ALGERIE-1956,a709959.html

http://echodupays.kazeo.com/VIDEO-2EME-PARTIE-ACTUALITES-ALGER,a711247.html

e-mail : daniele.lopez@free.fr 

-         Nos cimetières en Algérie : Tristesse et désolation ! Cliquez : http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article35689.php 

-         24 Janvier 1960 : « Les barricades » (Cliquez) : http://www.valeursactuelles.com/print/histoire/actualit%C3%A9s/tragiques-barricades.html 

Et : http://www.dailymotion.com/relevance/search/PHIBERSTE, puis sur le titre de la vidéo

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C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France !

         Alors que les apparatchiks du FLN poursuivent leur éternelle politique de haine anti-française en déposant, le 13 janvier dernier au bureau de l’Assemblée Nationale algérienne une proposition de loi criminalisant le colonialisme français et demandant que soient traduits devant les instances internationales les « criminels de guerre » français (thème qui sera développé dans mon prochain article sur le 19 Mars),  il est choquant qu’une ancienne égérie et pasionaria de ce même FLN, la moudjahida Djamila Bouhired se trouve actuellement dans la capitale française pour y suivre des soins. Elle loge à l'hôtel George-V, un établissement digne de sa stature et bénéficie de l’assistance d’une voiture avec chauffeur pour les besoins de ses déplacements. Selon notre source, Djamila Bouhired a bénéficié d’une prise en charge pour se faire soigner à Paris. C’est la moindre des gratitudes de la part de l’État algérien à l’égard de celle qui est qualifiée d’icône de la Révolution algérienne.

            Djamila Bouhired fut, lors de la guerre d’Algérie, une terroriste patentée, poseuse de bombes, assistante personnelle de Yacef Saadi, chef de la cellule terroriste d’Alger, de sinistre mémoire. En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d’être une poseuse de bombe auteur de plusieurs attentats et, inculpée pour ses actes, est condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par son avocat, Jacques Vergès (qu’elle épousera en 1965 selon le rite musulman) et Georges Arnaud.  Elle est finalement graciée et libérée en 1962.

Après sa libération, elle travaille avec Jacques Vergès à « Révolution africaine », un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. De son union avec son avocat, elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès.

         Après Bouteflika, après tant d’autres responsables du FLN, voilà que notre Djamila, à son tour, s’en remet, sans le moindre scrupule, aux bons soins de la médecine française… c’est à dire, de l’ex « colonialiste »… Et pendant que son peuple crève de faim, elle a choisi un palace parisien et non des moindres : le George-V !

Voilà qui devrait faire réfléchir les quelques imbéciles patentés qui ne cessent de prétendre encore que l’Algérie a fait, en 47 ans, plus que la France en 132 années de présence… Seulement voilà ! Les pauvres (la majorité) se soignent comme ils le peuvent dans des centres de soins datant de « l’ère coloniale », désormais vétustes car jamais entretenus, tandis que les riches viennent chercher leur salut en France. Par ailleurs, peut-on imaginer que le régime algérien accepterait de recevoir aujourd’hui d’anciens membres de l’OAS ou de harkis pour les héberger et les soigner ?

            Et oui ! : « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France !... »

            En complément, cliquez sur ce lien : http://popodoran.canalblog.com/archives/w_essai/index.html

         Et aussi : http://www.libertyvox.com/article.php?id=424 

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-         Depuis neuf mois, et malgré le froid glacial, des fils et filles de harkis campent, face à l’Assemblée Nationale, pour demander que le Président de la République les entende, les reçoive, et s’engage à respecter leurs droits de Français éprouvés. (Cliquez) : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=338 

- … Et toujours ces « Places du 19 Mars 1962 » que l’on baptise (Cliquez) : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=339

      Et aussi : http://www.comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=341 

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"Le coin du popodoran"  vous est ouvert. Vous pouvez retrouver tous les commentaires regroupés sur cette page : http://popodoran.canalblog.com/archives/2009/01/23/12196363.html 

Si vous souhaitez laisser votre message, écrivez à : rp.fr@free.fr 

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Cher amis lecteurs,

            Compte tenu du nombre élevé de mes contacts, c’est 100 à 150 mails que je reçois chaque jour (quadruplés le week-end)… qu’il m’est impossible de traiter. Je suis sensible à ces marques de sympathie et d’amitié mais je vous demande de limiter au maximum vos envois afin de ne pas encombrer inutilement ma messagerie.

         Je vous remercie pour votre compréhension - Bien cordialement  - José CASTANO

Si d’aventure cet article comportait des parasites tels que : de l’extrême gauche à la droite libérale), l’ensemble des médias aux ordres, l’ensemble des pseudo élites autoproclamées, l’ensemble des églises, veuillez me le faire savoir. Merci

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12 février 2010

IL ETAIT UNE FOIS,

LES SPORTS LA-BAS

Document transmis par Pierre Salas 12/02/10 

Il ne faut pas toucher aux idoles: la dorure en reste aux mains. (Gustave Flaubert)

         Cet article, je l’avais rédigé, il y a quelques années, mais les évènements sportifs se succédant rapidement au fil des ans et la vie modifiant toujours les prévisions, j’ai tenté de réactualiser cet article qui avait bénéficié d’un succès d’estime, il n’y a pas longtemps encore. C’est ce que je fais pour vous mes estimés compatriotes.

En Afrique du Nord, la boxe a toujours drainé les passions et notre creuset a toujours été de qualité.

         Lorsque l’on évoque le souvenir de notre Marcel Cerdan, les anciens se souviennent avec émotion, qu’en ce temps-là, la télévision était encore balbutiante en France et seulement un rêve chez nous, en Piednoirdie.

         Alors, on s’agglutinait autour de la TSF pour les privilégiés qui la possédait, ou on allait chez le voisin plus fortuné qui voulait bien organiser une veillée chez lui pour écouter l’évènement.

         C’était une réunion entre supporters acharnés du grand marcel, entre amis et parents, entre initiés, malgré l’heure tardive (souvent 4 heures du matin, à cause du décalage horaire, avec les Etats- Unis).

         Mais quels instants magiques on vivait ! On buvait les paroles du talentueux Georges Briquet qui était généralement l’envoyé spécial de la radiodiffusion Française pour décrire et faire vivre en direct les évènements sportifs.

         C’est ainsi que l’on vécut toute la campagne Américaine de Marcel Cerdan, et après son tragique accident des Açores qui lui coûta la vie, celles de  Laurent Dauthuille, de Robert Villemain et surtout du grand Ray Sugar Robinson, ses vaillants vengeurs et successeurs dans nos cœurs.

        Un peu plus tard  notre Jean-Claude Bouttier qui fit une magnifique carrière devint champion d’Europe et Challenger du grandissime mais truqueur Carlos Monzon, l’Argentin.

Jean Claude ne gagna pas son combat mais, Dieu que ce fut dur pour Monzon qui fut déclaré vainqueur en usant de tous les subterfuges possibles et imaginables pour venir à bout de notre petit Français.

         Effet notre Bouttier National, l’allongea au tapis au 9° round et ce pour la première fois de la carrière de l’Argentin qui n’en revenait pas. On eut même l’impression que Carlos asphyxié par les coups reçus n’était pas loin de l’abandon. Mais ce vicelard usa de coups de pouces dans les yeux, de rabbit punches (coups derrière la tête) pour blesser volontairement notre champion qui fut obligé d’abandonner sur blessure. Mais aux yeux de ses fans dont je fais  encore partie (lorsque je l’entends commenter les grands évents sur canal +), il en sorti grandi de ce combat de titans.

        Pour en revenir  à Ray Sugar Robinson ( le digne successeur de Marcel), il infligea une telle raclée au mafioso et tricheur Jake La Motta ( qui se félicitait de ne pas avoir  donné sa revanche à notre Marcel) que ce dernier disparût à jamais du monde de la boxe.

         Mais en Afrique du Nord, nous avions aussi des pugilistes de qualité :

                   * Omar Kouidri d’Alger, combattant valeureux et loyal s’il en fût, qui ne craignit pas d’affronter à quatre reprises notre grand Marcel, à l’apothéose de sa carrière, pour ne s’incliner à chaque fois, qu’aux points au grand dam de la presse spécialisée ; celle-ci, en effet, se plantait avec un vrai bonheur dans ses pronostics en lui prédisant une rapide défaite par KO.

                   * Kid Marcel (Bouaziz) l’Oranais, le maître à boxer, rival malheureux lui aussi de Marcel, vainqueur aux points.

                   * Gaëtan Annaloro, Le poids coq de Tunis, magnifique et élégant puncheur, grand rival du gitan Théo Médina, l’autre vedette Franco- Européenne de la catégorie , tous deux battus par Peter Keenan , l’Ecossais.

                   * Jo Ventaja, l’agent de police de Casablanca, bourré de qualités mais manquant d’ambition, avec aussi une grande carrière internationale.

                   * Robert Cohen de Bône, poids coq de qualité lequel après une brillante carrière amateur, devint champion du monde chez les pros, en battant aux points, chez lui à Bangkok, le Thaïlandais Songkitrat. Il conserva son titre pendant un ou deux ans  en faisant match nul contre Willie Toweel, puis le perdit par arrêt de l'arbitre à la 7e reprise contre le sourd-muet Italien Mario d’Agata en 1956

         Qui ne se souvient pas du regretté  Alphonse Halimi, poids coq de haut niveau, et de sa déclaration « J’ai vengé Jeanne d’Arc » en redevenant champion d’Europe à Londres en 1960 en battant un anglais, dont le nom m’échappe. En 1957, il avait battu à Los Angeles, la petite terreur qu’était à cette époque Raul Raton Macias devant des milliers de supporters Méxicains, hostiles au petit frenchie. En 1959, il perdit son titre face à l’hispanique José Becerra et il faudra attendre 1989 pour avoir un autre boxeur français champion du monde de boxe, René Jacquot.

                   * De Hocine Khalfi, grand combattant sur tous les rings internationaux, vit toujours (Dieu Merci) une retraite bien méritée quelque part sur la côte Pacifique des Etats- Unis.,du côté de la Californie (USA).

                   * Du malheureux Mokfhi, mort à l’issue d’un combat malheureux contre... ?

                   * Du valeureux et élégant regretté Chérif HAMIA, combattant vaillant et émérite, qui mena une campagne glorieuse sur tous les rings internationaux.

         En Oranie, nous avions aussi de bons boxeurs. Les terreurs du ring qu’étaient Bachir Cherraka, (le démolisseur) Lahouari Godih ( la liane), Abdesselem (le pit-bull), Boleda Francis (la castagne, hélas décédé en pleine gloire et trop jeune), Madani (le puncheur), RobertTerrones d’Aïn Témouchent (champion du monde militaire), l’élégant et redoutable puncheur Soriano., Bruno Spataro le roc., les frères Porcel (la classe). Etc... !

         Lorsque des réunions étaient organisées à Bel-Abbès par Enrique Salas (manager de la Bel-Abbésienne), au foyer du Légionnaire ou à la piscine Cerdan, on se battait pour avoir des places autour du ring et voir à l’oeuvre ces grandes vedettes amateurs qui venaient se mesurer à nos Bel-Abbésiens, les vaillants Ernesto (tchato) Diaz (un ami intime perdu de vue), Hamzaoui, Manou Jorge, rival tenace et malheureux de Cheraka, son frère Elie (expatrié en Espagne à Alicante), Allouche, le rugueux Caparros, l’élégant Galliana, Reiffenberg le vaillant et courageux légionnaire, Molina Jeannot ( ce dernier est l’un des plus grands managers en activité en France). Il a été le manager-entraineur de Bénichou, ex champion du Monde et dirige une belle écurie à Marseille.

         En France, justement, de bons pugilistes issus de l’immigration ont fait les beaux jours du noble Art, il y a peu encore.

                   * Hakim Tafer, redoutable et vaillant poids lourd, qui perdit son titre contre Anaclet Wamba.

                   * Laurent Boudouani, médaillé d’argent aux jeux olympiques, qui n’a pas confirmé en pro les promesses "Cerdaniennes" qu’il possédait.

                   * Khalid Rahilou, ex double champion du monde de boxe professionnelle et de Kick Boxing. Un phénomène !

                   * Mehdi Sahnoun, champion du monde après sa victoire par arrêt de l’arbitre sur Bruno Girard. Il perdit, malheureusement son titre contre l’Italien BRANCO vieillissant et truqueur, et ne récupéra plus son titre malgré son avidité de revanche et les qualités qu’étaient les siennes.

         Le dernier en date, est le blond peroxydé Brahim Asloum, beau champion d’Europe des poids mouches depuis le 14 Novembre 2003, qui vient de quitter la boxe en pleine gloire. Il a été champion olympique de sa catégorie aux derniers jeux de Melbourne .Il était drivé par les frères Louis et Michel Acariès d’ Alger, dont l’aîné, Louis, arriva au championnat du monde, battu de justesse par le Portoricain Santos.

         Non seulement sportif mais homme d’affaire avisé et ami de feu Robert Louis Dreyfus, Louis Acariès fut chargé du vivant de RLD, de faire un audit du mauvais fonctionnement  de  l’Olympique de Marseille et de proposer une organisation curative. Ce dont il ne se prive pas restant fidèlement aux côtés de madame Dreyfus, encore propriétaire de l’O.M,  pour la protéger des « dents de la mer ».

         Ce modeste récit n’a pour but que de tenter de hisser la mémoire de notre boxe au niveau de celle de notre foot (notre SCBA par exemple, meilleur club d’AFN, en deuil de quelques-uns de ses plus beaux fleurons :

                   * Lapeyrie le canonnier (lequel d’un shoot dont il avait le secret, brisa le montant vertical des buts d’un gardien)

                   * Pepe Domingo (le renard à moustaches, terreur de l’excellent goal Carrisio du Gallia Club Oranais),

                   * Maillol (son capitaine courage), notre vaillant arrière Marion et tenter de raviver des souvenirs qui me sont chers en les partageant avec tous les amateurs de boxe et de foot et ceux dont j’ai mentionné les noms, lesquels pour la plupart, hélas, ne sont plus de ce monde. Dieu les ai tous en sa sainte garde.

         A propos de la descendance des sportifs, l’une qui mérite d’être portée à votre connaissance est celle de Pepe Domingo (Oncle de mon épouse), ses deux petits fils Thomas et Fabien sont deux gloires du rugby en France. L’aîné, Fabien, fut il y a peu, sacré meilleur joueur de l’année de division 2 et Thomas, son cadet, est international en titre de l’équipe de France dont il est l’un des plus beaux fleurons, malgré ses 1.72m, et ses 110 kgs de muscles. Un authentique pit-bull. Comme quoi « bon sang ne saurait mentir » et les chiens n’ont jamais fait des chats.

         D’autres sportifs Nord Africains de valeur se sont distingués dans d’autres disciplines, car personne n’a oublié le grand Alain Mimoun, Alex Jany, Ben Barek, (la perle noire), Damitio (saut en hauteur) , nos nageurs Alfred Nakache de Constantine (Le "nageur d'Auschwitz), Alain Gotwallès…etc. J’en oublie et des meilleurs, mais personne ne m’en voudra de cela, ma mémoire me lâchant de temps à autre. J’espère et souhaite que d’autres amateurs de noble art me contactent et me fassent partager à leur tour cette belle épopée.

En conclusion, nous avons vécu une belle épopée sportive, LA-BAS, tant pugilistique, footballistique et dans bien d’autres disciplines.

Notre temps nous est en partie dérobé, en partie subtilisé et ce qui reste se perd sans qu’on y prenne garde. (SENEQUE)

Piednoirement votre.

Le 12 Février 2010

salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

 

 

7 février 2010

LES CAUSES HISTORIQUE DES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962 A ORAN

         Chers compatriotes il ne s’agit pas de focaliser toute la guerre d Algérie sur sa conclusion c'est "un créneau" qu'il faut bien étudier pour certains (peu nombreux) de plus motivés pour l'avoir vécu dans ses dessous et ses causes d'autant plus remarquable qu'il est occulté en Algérie (normal) mais aussi en France : exemple unique dans l'histoire où en présence de leur armée (nombreuse et invaincue) des citoyens désarmés pacifiques résignés non manifestants se font massacrer. D'autre part ce fut aussi sûrement ponctuellement le jour le plus sanglant de ce conflit (hors guerre) et l'origine du nouveau pouvoir Algérien. Tout ceci mérite attention et difficile d'en parler dans les médias (pas une seule émission télé)  même en Espagne pour les raisons diplomatiques que j'ai indiqué.

         Maintenant pour les conditions relire les écrits de Mo Harbi, G Meynier et d'autres spécialistes du FLN à priori  "les carottes n'étaient pas cuites" pour l'ALN extérieure et l'Oranie était plus prés qu'Alger ! Avec ses willayas 3 et 4 regonflées hostiles à Boumediene (3 mois et des combats pour entrer à Alger). Donc 1er étape prise du pouvoir à Oran avec prétexte rétablir l'ordre, pas prévu par Evian donc nécessité feu vert des autorités Françaises contrepartie possible l’accord pour les bases d’essais militaires  et pas d'enclave Européenne autour d'Oran (Mers El Kébir) cette éventualité inexistante à Alger (évoquée il est vrai par l'OAS d’Oranie) était crainte par l'état major ALN d'Oujda. Oran avec les environs était la région la plus "européenne d'Algérie" évidemment la question reste posée?

         Mais les effets furent bien cela ! Maintenant difficile de refaire l'histoire avec plus où moins d'OAS elle fut la résultante inéluctable de la trahison Gaulliste venue trop tardivement pour certains mais c'est un autre débat !

         Des provocations par massacres organisés eurent lieu en d'autres circonstances comme en Août 55 à El Halia sans OAS. Et rien ne les justifie surtout quand la guerre est terminée, que la situation est connue des autorités Françaises et qu'elles ont les moyens, le pouvoir et le droit  de maintenir l'ordre (des exemples pratiques à Oran l'on démontré) devant la carence de "la force locale" prévue par la déclaration d'Evian qui venait d'être plébiscitée le 1er Juillet en Algérie!

         Enfin pour conclure provisoirement la fraction FLN qui dirigeait à Alger avec le GPRA avait tout intérêt à démontrer devant les observateurs internationaux sa capacité de gouverner ce fut bien ce qu'il fallait ruiner pour la fraction extérieure à Oran en se souvenant que des Défilés "pacifiques"du 5 Juillet furent commandités à l'origine par Alger suite a la décision des wilayas de l'intérieur (sauf la V d’Oujda ) à Zémorra en Juin 62 et qu'ils furent transformés en émeute provoquée à Oran et chasse aux Européens .

         NB : Pas trop se faire d'illusions sur les Archives  dans ce dossier déjà celles du consulat d'Oran et de la gendarmerie locale il faudrait avoir les authentiques !  Celles de l'armée Française qui selon témoins aurait ramassé et enseveli des cadavres? A moins qu'il n'y ai pas de traces écrites ce qui est possible dans le contexte du moment, dans ce cas cela sort de l'Histoire? Comme pour les internés du stade municipal! C’est tout le débat sur la fiabilité des archives par omissions surtout lorsque l'on sait qu'il n'y a pas eu volontairement d'enquête! Sous le faux prétexte de Katz que l'ALN n'en voulait pas! lui qui avait dans le passé travaillé dans les services de renseignements et avec de nombreux informateurs musulmans en Oranie !

JF Paya   le 28 Janvier 2010

C’EST LA REPONSE à la QUESTION DE CORRESPONDANTS dont voici la teneur : 

   Jean François Paya puis je avouer que si le 5 juillet a été une journée horrible, il en faut pas  tout focaliser sur elle. Il est normal de demander que des archives jusque là réservées soient ouvertes aux historiens en priorité. Mais pourquoi ces massacres ont eu lieu à Oran et non à Alger ? J’ai non pas la mais une réponse. A Alger dés la mi juin l'OAS avait cessé  ses activités. On sait pourquoi. A Oran aussi mais trop tardivement. L'extérieur (Tlemcen) a pu alimenter le feu. Mais il était intérieur.

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962  

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