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21 janvier 2011

DECES DE MADAME Vve MARCEL CERDAN

                   Je viens d'apprendre indirectement le décès de Mme Vve Marcel Cerdan (née Marinette Lopez). Elle a vécu à Oran, bd Clemenceau au dessus du magasin Printemps.

                   Christine Gonzalez, dont la famille était amie avec celle de Marcel Cerdan à Casablanca, est à l'origine du rapatriement et de l'inhumation du corps du boxeur à Perpignan. Le 24 février 1995 - elle était alors conseillère municipale - elle permettait à Marinette Cerdan de mettre fin à son combat de 46 ans contre les autorités marocaines, qui acceptaient enfin que la dépouille du boxeur quitte Casablanca pour rejoindre le sol français.

                   Le 27 janvier 1943 à Casablanca, Maria Lopez Berenguer avait épousé Marcel Cerdan, 6 ans avant son titre mondial contre l'Américain Tony Zale. Le couple aura 3 enfants, Marcel, René et Paul qui naît 27 jours avant le drame : le 28 octobre 1949, Marcel Cerdan disparaît dans le crash du Constellation FDA-ZN d'Air France, qui s'écrase aux Açores ; il avait 33 ans. Ce samedi 22 janvier 2011, Marinette Cerdan rejoindra donc son époux « dans le bleu de toute l'immensité », tout près de la Méditerranée.

                   Mariée à Casablanca à l'âge de 17 ans, elle avait accompagné la carrière du "bombardier marocain", jusqu'à son titre de champion du monde obtenu en 1948 face à l'Américain Tony Zale, puis sa mort tragique dans un accident d'avion en 1949.

                   Issue d'une famille de rapatriés espagnols, Maria Lopez Berenguer, dite Marinette, avait eu trois fils avec Marcel Cerdan: Marcel junior, également boxeur, Paul et René.

Depuis plusieurs années, elle vivait sur la Costa Brava en Espagne où réside une partie de la famille Cerdan.
Source midi libre

 

PARIS, PLAYA-DE-ARO, PERPIGNAN

M. et Mme Marcel CERDAN, leurs enfants et petits-enfants ;
M. et Mme René CERDAN, leurs enfants et petits-enfants ;
M. et Mme Paul CERDAN, leurs enfants et petits-enfants ;
Mme Carmen LOPEZ ;
Mme Hélène ESPINOSA, ses enfants et petits-enfants ;
Mme Suzanne VASQUEZ, ses enfants et petits-enfants ;
les familles LOPEZ, CERDAN,
GARCIA, PENARANDA,
MIRAS ;
parents et alliés
ont la douleur de faire part du décès de

Madame
Marinette CERDAN

née LOPEZ
veuve de Marcel CERDAN

enlevée à leur affection
à l'âge de 86 ans

Les obsèques religieuses au­ront lieu le samedi 22 janvier 2011, à 9 h 30, en la paroisse Saint-Paul du Moulin-à-vent à Perpignan, suivies de l'inhumation au cimetière du Sud. Les familles remercient par avance toutes les personnes qui prendront part à leur deuil.


Retour "IN MEMORIAM"

 

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6 janvier 2011

A VOUS DE JUGER

Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :

"Tout individu (...même un petit mammifère) a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

  EN VOTRE AME ET CONSCIENCE.

Il y a des journalistes qui  ont appris leur métier à l'école hôtelière. Ils posent les questions comme on passe les plats. Guy Bedos 

            Le 09 Décembre écoulé sur France 2 à 20.30 h,  Marine Le Pen  était l'invitée d'Arlette Chabot , dans l’émission « A vous de juger » .

            Cette émission a réuni plus de 3 millions de téléspectateurs, et a battu son record d'audience avec 14,6% de  taux d'écoute.

            Il est vrai que prévoyant ce pourcentage élevé, France 2 s' asseyant pour une fois sur toute idéologie partisane , avait mis les petits plats dans les grands en lui opposant trois adversaires de renom, rompus à la technique de la « poliorcétique » prévu contre... (Et non pas face) « La Marine Française».

             De l'artillerie  lourde. Rien de moins qu'Arlette Chabot (encore à la tête de cette émission, mais plus pour longtemps semblerait-il), le vieil Alain Duhamel 71 ans, (très suffisant, toujours imbu de lui-même, méprisant et agressif, lequel à mon sens, par son attitude, a donné raison à la candidature de "Marine"), et l'ancienne Garde de sceaux destituée, Rachida Dati.

            La « poliorcétique » ou technique du siège (défense ou attaque)  dans le domaine militaire, est l’ensemble des actions menées en vue de s’emparer d’une position ennemie par tous les moyens.

             Pour être plus précis, cette technique permet d'affaiblir l'ennemi en le coupant de tout soutien. Car, elle était bien seule la « belle » contre ces trois  « bêtes » partisanes, déchaînées, au visage défiguré par une haine visible et mal contenue.

            Ils ont usé et abusé de stratagèmes surannés et issus de  toutes les ficelles archi connues de vielles haridelles  sur le retour, en tentant de couper la parole de l'interviewée, d'empêcher toute réponse justificative (qu'ils craignaient), parlant en même temps et plus fort qu'elle. Ils auront tout essayé, mais vainement, pour  la mettre en difficulté, la perturber (croyaient-t-ils) et la désarçonner.

            Mais notre « super woman », n'est pas femme à se laisser démonter facilement et  sait user à bon escient de son art consommé de la plaidoirie défensive (avec une logique implacable par ses réponses lucides et bien appropriées) face à ce « tierceron » de contradicteurs patentés et probablement en mal de notoriété.

            Mais quelle élégance de sa part (élégance qui n'est pas mienne) à l'invective  de Rachida (« Quand on est un responsable politique, on n’essaie pas de faire le bonheur des uns avec le malheur des autres », a-t-elle lancé à l’encontre de marine Le Pen,. Avant de conclure : « Votre programme, c’est la haine ! »), de ne pas lui avoir rétorqué que le « sien et celui de sa famille, (le leur de programme), c'était la mort ! ».

            En effet, connaissant les points faibles de chacun de ses adversaires, elle a eu le tact de ne pas évoquer publiquement et par pudeur les problèmes familiaux de « Rachida » avec ses deux frères, Jamal, 38 ans, (écroué à Liège, le 03/11/2010 pour découverte en sa possession d'héroïne et marijuana), et Omar (son cadet) condamné lui aussi  pour trafic de stupéfiants et récidive. (Références : LE MONDE du 04/11/10 et LE NOUVEL OBS du 23/06/08) 

            Cette muraille de Chine dressée entre elle et les téléspectateurs, n'a pas empêchée leur cible d'aborder avec détermination sa campagne de  2012.

            C'est ainsi qu'entre deux agressions, elle a réussi tout de même à présenter son programme sans équivoque  et avec fermeté, en parlant entre autres sujets d'une certaine catégorie d'immigrés, rebelle à toute insertion au travail et à l'identité nationale, (mais adepte des allocations de chômage, logements et soins gratuits, attaques en groupes contre les personnes et les biens, passage à tabacs de gens  fragiles, caillassage des forces de l'ordre, incendies de voitures et de vitrines brisées) … etc.

             En cas de réussite de sa candidature, elle dévoile son intention de consulter par referendum national, les Français sur des sujets  tabous encore, mais auxquels songe intérieurement la majorité silencieuse, tels la restauration de la peine capitale, de l'anti avortement, de la présence de douaniers aux frontières des pays riverains du notre, du retour du franc par rapport à l'euro, du contrôle d'une immigration mesurée et non plus sauvage comme actuellement, bref de tout ce qui interpelle tout bas la dite majorité encore silencieuse, mais qui ne le restera pas longtemps dans la confidentialité des isoloirs.

            Il est temps que notre majorité qui se manifeste par sondages interposés, se manifeste ouvertement, car nous en avons ras-le-bol du laxisme, de la veulerie et de l'irrespect des engagements électoraux pris quand besoin se fait sentir.

La plupart des candidats à la présidence incluent souvent dans leurs promesses de réduire les impôts, de payer des indemnisations (suivez mon regard). En d'autres mots, ces candidats essaient d'acheter votre vote avec votre propre argent. Dave Barry 

A bons entendeurs, LE HERISSON  vous salue bien.

TOUJOURS A VOTRE SERVICE
LE HERISSON

Retour coups de cœur.

26 décembre 2010

2012 ECHEANCE SYMBOLIQUE NE LA RATONS PAS!!

50 ans sont passés et où en est-on ?

         Je n’ai pas eu le plaisir ou le déplaisir de vivre la période coloniale ou l’Algérie était française, française de par ces gens qui sont venus faire de ce pays, le plus beau du monde !!!! 

Il aurait pu l’être sans les calculs de politiques pourris qui ont obéit à un phénomène de mode : la décolonisation !

         Il est vrai que les soldats français n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère mais les arabes voulaient défendre cette terre …mais au fait, ces arabes, qu’ont-ils fait contre les Turcs ? ahhh c’étaient des musulmans, ils avaient le droit de nous entuber !!!! Quelle hypocrisie !!!

         Il est vrai qu’il y avait deux communautés dans ce pays, pardon trois (j’ai oublié les juifs qui étaient là bien avant tout le monde) et qui vivaient en parfaite harmonie. 

Rien ne distinguait le juif de l’arabe si ce n’est la prière.

         Depuis tout gosse on m’a bassiné l’esprit avec les idéologies indépendantistes, nos héros étaient les plus beaux, les plus forts etc … mais …. Mais … mais … J’aurai voulu connaitre la version des PN, pas des français ou des algériens mais celle des PN !!!!!

         Eux aussi ont perdu leur identité, ils n’étaient pas français, ils étaient aussi algériens que moi, ils ont vécu ici, ils sont morts ici, ils ont bossé ici, ils ont fait ce pays et quoi qu’en disent nos dirigeants actuels, ce sont eux qui ont fait l’Algérie !!!!

         Indépendance !!!!! Oui je suis fier d’être indépendant mais ces PN, quelqu’un leur a-t-il demandé leur avis ? Qui sont les chiens qui les ont mis dehors ? Qui les ont assassinés pour leur voler leurs biens et qui aujourd’hui se vantent d’habiter tel ou tel quartier, telle ou telle maison volée, oui du vol !!!l

         Le PN a sué pour bâtir sa maison et qu’on arrête de nous faire croire que tous les PN étaient de riches colons et que tous les arabes étaient à leur service !!!!! 

Mes parents étaient fonctionnaires d’un état et n’ont jamais été au service de quiconque !!!! A l’indépendance, des gueux ont envahi les villes, ils se terraient comme des rats et attendaient de tomber sur de pauvres PN sans défense pour les assassiner et les voler !!!  Ah que c’est courageux !!!!

         Abattre un couple d’enseignants qui venait inculquer des rudiments de scolarité à des petits arabes dans je ne sais quel coin perdu du bled : un acte révolutionnaire !!!!!!!! De la lâcheté plutôt !!!!!

         Certes, des arabes sont tombés au champ d’honneur, les armes à la main mais à ce jour ils doivent de retourner dans leurs tombes, ils ont donné leur vie pour que ce pays tombe entre d’autres mains mais ceci est une autre histoire !

         Je voudrai que les gars de ma génération ne voient plus les PN comme des envahisseurs mais comme des gens qui ne demandaient qu’à travailler pour bien vivre ! 

Je parle de ces PN chassés par Bonaparte et qui ont été débarqués en Algérie sans rien en poche, ils ont bossé pour manger, il y avait de tout, des artisans, des fermiers, des gens normaux et on leur a dit : c’est votre pays !!!!!

         Certes l’armée française et ses paras et ses héros avait un sale boulot à faire et elle l’a fait, et entre elle et le FLN c’était un cercle vicieux…mais combien de PN étaient dans l’armée française, et finalement, elle défendait son pays !!!!! Tout comme nous dans les années 90, on a combattu les barbus islamistes qui pourtant étaient chez eux !!!! 

         L’Algérie ne s’est jamais relevée d’avoir injustement chassé les PN, à ce jour on dit encore : "ya hasrah ki kanet frança !!!!!!!!" Alors arrêtons et regrettons, pas moi mais mes ascendants, d’avoir chassé hors de chez eux des PN, non pas des français mais des algériens peut être plus algériens que je ne le suis !

         Une indépendance négociée politiquement aurait pu exister mais c’était sans compter avec les Egypchiens (oui je sais il n’y a pas de H) et les syriens et leur désir de nation arabe.

Qu’ont fait les arabes à ce jour ?

         Plusieurs politiciens ont proposé cette solution mais on les a taxés de traîtres !!!! On aurait pu faire comme en Afrique du sud, oppresseur et oppressé, main dans la main pour construire et bâtir une puissance mais non, on a préféré se démerder tout seul et voilà le résultat !

         Une pensée pour les harkis : J’ai tellement entendu de choses, j’ai tellement vu de films……sur les harkis que je ne pense pas qu’ils méritent ce que les algériens leur ont fait en 62 mais pire, ce que l’état français leur a fait ! Ils ont choisi leur camp avant 62 mais c’était quoi leur camp ?

         Ils étaient français non ? Jusqu’en 62 nous étions tous français (je suis né avant 62), ils combattaient ceux qu’on appelait à l’époque «des rebelles», ils défendaient ce qu’ils croyaient être  «leur patrie», il est vrai que beaucoup d’entre eux faisaient leur travail avec beaucoup de zèle mais bon, nos «combattants» étaient logés à la même enseigne.

         On leur reproche d’avoir travaillé avec la France !!!!!! Alors pourquoi ce désir ardent d’avoir la nationalité française de nos jours ? Pourquoi ces queues de supplications auprès de l’ambassade de France ? Pourquoi profiter d’un visa touristique pour prendre racine dans ce pays que vous détestez soit disant ? Aaaaaaaaaaah vous aimez la France ? Comme eux. Vous voulez être français ? Comme eux. Bref vous voulez être harkis !!!!!!!!!!

         Notre cher président les a traités de collabos !!!!!! Quel grand et gros mot venant de sa bouche, lui qui n’a jamais tiré une balle contre un militaire français !! Perso, ils ne m’ont rien fait ces harkis…le seul membre de ma famille décédé durant les événements a été tué par le grand FLN, c’est vous dire. Beaucoup de harkis se sont engagés parce qu’ils crevaient de faim …. Tout simplement !

         La France les a eu, elle les a abandonnés sans armes à la horde sauvage, cette horde composée de musulmans … En islam on dit : el moussamah karim ce qui veut dire : celui qui pardonne est préféré auprès de Dieu ; Les pieds noirs et les harkis sont les pauvres victimes de politicards dépassés. Au lieu de chasser ces pauvres gens (oui je dis bien "pauvres"), mes ascendants auraient mieux fait de pardonner et tourner la page et se tourner vers un avenir qui s’annonçait radieux …. Mais non, on préfère leur refuser le visa pour venir chez eux et pendant ce temps là, on continue d’envahir la France avec des visas touristiques.

         Respectez ces gens qui n’ont fait que servir leur patrie comme vous l’avez fait face aux islamistes qui étaient aussi algériens que vous ! Décidément les idées avancent chez quelques uns  … Même si ce n'est qu'un signe marginal ça méritait d'être souligné et c'est réconfortant !

BYLOU

C'est vrai tout cela ; on nous l'a dit encore en Juin lorsque nous sommes retournés en Algérie: " Pourquoi les Pieds-Noirs nous ont abandonnés comme ça en 1962 ? " ce à quoi j'ai répondu :" on ne peut refaire l'histoire et on nous a dit de choisir entre la valise ou le cercueil !! Qu'auriez-vous fait à notre place ?

Retour "Paroles d'Algériens"

POUR LES 50 ANS

8 décembre 2010

AUX COTES DE ZOHRA ET HAMID

Dans la nuit du 18 au 19 décembre

Le camp harki de la place Edouard-Herriot

                       Dans Présent du 8 décembre dernier, nous annoncions une nouvelle étape dans le combat de Zohra et Hamid pour obtenir du président Sarkozy qu’il tienne les promesses du candidat Sarkozy : la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat gaulliste dans le génocide des harkis.

                           A savoir, dans la nuit du 18 au 19 décembre, place Edouard-Herriot (derrière l’Assemblée nationale) où Zohra et Hamid galèrent depuis dix-neuf mois, la reconstitution d’un camp d’accueil (sic) des harkis en 1962. Une grande tente. Des barbelés tout autour. Des braseros, car il fera froid. Des sacs de couchage.

                       Et un appel, lancé en priorité aux femmes de France, femmes, filles, petites-filles de pieds-noirs, femmes, filles, petites-filles de harkis. Et, plus largement bien sûr, à tous ceux – hommes et femmes de toutes origines – qui nous donneront cette nuit pour dire à Zohra et Hamid que nous les aimons et que nous les soutenons.

Il y a quelques jours, Zohra m’appelle :

— Tu sais qui est la première personne qui a répondu à ton article ? Une dame âgée de 95 ans. Pour me dire qu’elle serait à nos côtés dans la nuit du 18 au 19 décembre…

— Et ?

— J’ai essayé de l’en dissuader, bien sûr. Elle n’a rien voulu savoir ! J’ai eu beau évoquer son âge, le froid, la fatigue, elle n’a rien voulu entendre : « Si les jeunes ne se mobilisent pas, c’est à nous de donner l’exemple. Alors, je serai là. Chaudement vêtue, ne vous inquiétez pas. »

                            Parmi les premières personnes à avoir répondu « présent », Nicole Ferrandis, présidente de l’Association des victimes du 26 mars 1962, qui fait fonctionner son carnet d’adresse. Combien serons-nous ? Trente, cinquante, cent ? Plus de cent, cela serait un magnifique cadeau de Noël et un formidable signe de mobilisation. Et le rappel aux politiques et aux médias de ces harkis parqués dans des camps de la honte, effectivement entourés de barbelés…

                                  Voilà. Vous savez tout. Pour plus de détails, vous pouvez m’appeler ou appeler Zohra et Hamid. D’autant que nous avons besoin de « bras » pour nous aider à tout mettre en place.

                         On peut, en principe, avoir toutes les excuses du monde, voire les plus dérisoires, pour ne pas donner une nuit à nos frères de combat. Mais ceux qui répondront à notre appel et viendront partager ces quelques heures de fraternité, pourront se regarder dans leur miroir.

                               Pour ma part, je l’ai indiqué, je serai sur place vers 22 heures, 22 h 30. Dans cette nuit de l’Avent où, au chevet de la grande bâtisse nationale, lambris dorés et chauffage au max, on laisse mourir deux fils de France.

• Téléphone de Zohra et Hamid : 06 09 31 60 17.

ALAIN SANDERS 

Article extrait du n° 7243
du Jeudi 16 décembre

Dans la nuit du 18 au 19 décembre 

Aux côtés de Zohra et Hamid

Est-il besoin de vous dire ce que vivent – si on peut dire… – Zohra et Hamid en ces temps où le froid a pris de l’avance sur l’hiver ? « Comment les aider ? », me demandez-vous régulièrement (1). Eh bien, autant que faire se peut, en se tenant à leurs côtés, en prenant de leurs nouvelles (2), en leur rendant visite sur la petite place Edouard Herriot, dernière oasis de l’honneur français.

Aller plus loin ? C’est possible. En passant la nuit du 18 au 19 décembre à leurs côtés. Et, comme elles ont parfois l’âme plus solidement chevillée au corps que certains hommes, nous faisons d’abord appel aux femmes. Aux femmes pieds-noires, aux femmes, filles, petites-filles de harkis, aux femmes de France.

Le 18 décembre dans la journée – et là, nous avons besoin de bras ! – nous reconstituerons place Edouard Herriot, au chevet de l’Assemblée nationale, un camp harki de 1962. Une grande tente. Des barbelés tout autour. Des braseros. Si Dieu veut, de quoi manger et se tenir chaud. Des sacs de couchage, des petits matelas de mousse. Et là, dans cette nuit qui précédera de quelques jours la nuit de Noël, nous témoignerons tous ensemble. Pour rappeler ce que fut le calvaire des harkis, ceux qui avaient pu échapper aux horreurs FLN, parqués dans des camps, effectivement entourés de barbelés alors qu’ils auraient dû être reçus à bras ouverts. Comme des frères. Parce que sont nos frères.

Et pour passer un long moment avec Zohra et Hamid, qui résistent et témoignent depuis plus de dix-huit mois – près d’un demi-siècle après l’exode – dans des conditions de misère difficilement descriptibles. C’est un véritable défi ? Oui. Il est à la mesure d’un combat qui, pour nous, est prioritaire. Si cinquante, soixante, cent hommes et femmes se portaient volontaires pour cette nuit pour la France, la justice et la vérité, ce serait une véritable victoire. Pour ma part, je serai sur place vers 22 heures, 22 h 30.

Un défi. Parce que, j’ai eu l’occasion de le dire, la honte et la rabia au bord des yeux, le rassemblement du 16 novembre n’a pas été un succès. Oh, je sais qu’on peut avoir toutes les excuses du monde. Un rendez-vous incontournable. Un sanglier sur le feu. L’éloignement. Mais je veux croire que quelques dizaines de jeunes femmes, et autant de jeunes hommes, et tous ceux qui n’ont pas la mémoire courte, auront à cœur de se mobiliser. Une nuit. Pas un mois, pas une semaine, pas deux jours. Une nuit.

Cet événement sera une bonne mise en jambe avant le grand rassemblement prévu début 2011 (j’en reparlerai) dans le Sud de la France avec les communautés pieds-noires et harkies et les anciens combattants.

Le temps presse. Et nous avons une occasion de faire entendre nos voix. On ne pourra pas nous refaire le coup du candidat Sarkozy et de ses promesses (la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans le génocide des harkis) vite passées à la trappe par le président Sarkozy. Une nuit. Pour bousculer enfin les lignes.

(1) J’attends toujours – et eux d’abord – des nouvelles de Secours de France.

(2) Leur téléphone : 06 09 31 60 17.

ALAIN SANDERS 

Article extrait du n° 7237
du Mercredi 8 décembre 2010

Retour FAITS DIVERS.  

7 décembre 2010

LE ROLE DE L'EGLISE DURANT LA GUERRE D'ALGERIE

« Non content qu’un curé ait souhaité publiquement la mort du Chef de l’Etat sans que sa hiérarchie ne le désavoue, c’est maintenant un évêque qui croit utile de comparer le retour volontaire des Roms en situation illégale, en avion et avec une allocation dont bien des Français aimeraient disposer, avec la tragédie de la déportation des juifs dans les camps de la mort pendant la 2ème guerre mondiale.

Cette outrance et cette technique de l’amalgame étaient jusqu’alors l’apanage d’idéologies totalitaires et on est stupéfait que ce soit des religieux qui les utilisent avec intolérance pour créer la confusion dans les esprits.

Qui peut croire sérieusement à cette assimilation intolérable qui compare l’incomparable ?

On aurait aimé que les mêmes consciences morales qui s’expriment aujourd’hui avec violence soient moins discrètes sur les pratiques pédophiles au sein de l’Eglise Catholique.

Quant à la gauche laïque qui s’offusque souvent de l’ingérence des chefs religieux dans le débat public, elle est étrangement silencieuse et montre bien les limites de ses convictions » (Lionnel Luca, député de la Nation)

- Et aussi (cliquez sur) :  Lettre ouverte à Mgr Le GALL Archevêque de Toulouse-

            Cette prise de position d’élus de la République vis-à-vis du Clergé révèle une analogie entre l’attitude d’une certaine église durant le conflit algérien et celle d’aujourd’hui dans la migration des Roms en France.

            Comme il se trouve, en 2010, des représentants de l’église pour dénoncer  avec véhémence l’attitude du Gouvernement de renvoyer dans leur pays d’origine –en les indemnisant- ces familles de Roms que la France ne peut accueillir –sans proposer pour autant de les héberger dans leurs presbytères, leurs monastères, leurs couvents (pratiquement vides) et autres infrastructures épiscopales-, de 1954 à 1962, il s’est toujours trouvé, en Algérie et en France, des hommes d’église pour couvrir les excès des écorcheurs, les protéger et les soigner.

            L’identité idéologique de ce conflit algérien était avant tout anti-chrétienne. C’est d’une lutte entre la Croix et le Croissant qu’il s’agissait et aux yeux des responsables du FLN, c’est la Croix qui était l’objectif premier à abattre dans ce réduit chrétien sud méditerranéen. Comme Jeanne d'Arc l'avait fait pour la France, l'Eglise de France et celle d'Algérie auraient du brandir à leur tour l'Etendard de la Délivrance contre ceux qui voulaient les soumettre au Croissant. De façon incompréhensible et difficilement explicable, elles allaient leur apporter leur soutien…

            Nos évêques, aujourd’hui comme hier, si prompts à défendre les droits de l’Homme tiers-mondistes au détriment de la parole de l’Evangile, sont restés muets devant les crimes, les massacres, les viols et les égorgements du FLN. L’extermination de 150.000 harkis avec leur famille dans d’horribles tortures ne les a pas plus émus. Il est vrai que, probablement blasés par tant de crimes, ils ne pouvaient que demeurer insensibles à ces assassinats en séries que furent les massacres d’El-Halia et de Melouza, la tuerie du 26 mars 1962 à Alger et celle du 5 juillet 1962 à Oran. Dès lors, comment auraient-ils pu réagir à l’énoncé de cet ignominieux appel au meurtre du 14 février 1962 à 20h40 lancé par « La Voix des Arabes » en ces termes : « Frères combattants, combattez-les, luttez contre eux, ils sont tous nos ennemis. Transformez leur vie en enfer, ne les laissez pas échapper au châtiment mérité et contraignez-les à se mettre à genoux devant la volonté du peuple ». Se sont-ils indignés davantage ces honorables évêques –toujours prêts cependant à trouver une excuse aux « actes désespérés » des écorcheurs- quand ils ont pris connaissance de ces conseils donnés par « Aspect véritable de la rébellion algérienne » à ses frères de l’Aurès, extraits du journal « El Zitouna » du 26 aout 1956, organe des étudiants de la Grande Mosquée du même nom de Tunis, une des plus réputées du monde islamique : « Mes frères, ne tuez pas seulement mais mutilez vos adversaires sur la voie publique… Crevez-leur les yeux… Coupez-leur les bras et pendez-les… Soyez certains, mes frères, que les soldats qui verront leurs camarades pendus à un arbre, avec un bras et une jambe en moins et un œil crevé, soyez certains, disais-je, que ces soldats laisseront à l’avenir passer les caravanes d’armes et de provisions et se sauveront comme des rats ».

            Mais l’aide de l’Eglise ne s’arrêta pas à sa seule clémence envers les assassins. Sa participation active, en bien des cas, fut de notoriété publique…

            Si, à priori, l’Eglise n’a de pouvoir que celui de la parole du Christ, il en est autrement dans les faits. En effet, son influence demeure et nous ne pouvons oublier combien elle a marqué la scène politique de la guerre d’Algérie…

            Dès le début des événements, les nationalistes algériens disposaient de sérieuses connivences dans le milieu des intellectuels et ecclésiastiques français qui s’étaient déjà fourvoyés durant le conflit indochinois en apportant leur aide au vietminh. En France, certains journalistes anticolonialistes comme Claude Bourdet, Gilles Martinet, Roger Stéphane de « France Observateur », Hervé Bourges (qui prendra la nationalité algérienne à l’indépendance), Olivier Todd et Georges Suffert de « Témoignage Chrétien », poursuivaient leurs œuvres de destruction contre l’armée française, soutenus en cela admirablement par l’avocate Gisèle Halimi et son confrère Jacques Vergès. En Algérie, le professeur de Lettres Mandouze, cofondateur de « Témoignage Chrétien », le couple Vandervelde, le docteur Chaulet et son épouse Claudine (qui livrera aux rebelles, dans la région de Palestro en Grande Kabylie, une partie de l’armement volé par l’aspirant Maillot, membre du Parti Communiste, lequel armement sera utilisé dans l’embuscade du 17 mai 1956 qui coûtera la vie dans d’atroces conditions à 18 soldats français), Annie Steiner (communiste et membre du réseau bombes de Yacef Saadi), l’abbé Scotto (de Bab el Oued), l’abbé Desrousseau (d’El Biar), l’abbé Bérenguer (de Frenda) et d’autres religieux, avaient favorisé le travail d’un couple de professeurs, les Jeanson, qui aboutira à la parution en 1955, de « l’Algérie hors la loi », pamphlet qui entendait prouver la légitimité du FLN… puis à la mise sur pied des réseaux de « porteurs de valises ».

Cette agitation médiatico-ecclésiastico-intellectuelle allait susciter la création de ce qu’on appellera « la nouvelle gauche », où l’on trouvera chrétiens et marxistes, trotskistes et francs maçons, syndicalistes et communistes. On y rencontrera Robert Barrat, journaliste à « Témoignage Chrétien », ancien secrétaire général du « Centre catholique des intellectuels français », Jacques Berthelet, ancien séminariste, Roger Colas de « l’Action Catholique », le professeur Henri Marrou. Les communistes mettront sur pied, en novembre 1955, un « Comité d’action des intellectuels contre la poursuite de la guerre en Algérie » auquel participeront Mauriac et Sartre qui apporteront un soutien inconditionnel au FLN.

 

Dès 1956, les aides aux tueurs du FLN se multiplieront sous les formes les plus variées : protection, caches, approvisionnement en argent et en armes… Chez les progressistes chrétiens, journalistes et prêtres fourniront un contingent très important… mais pas seulement. Un exemple parmi tant d’autres : M. Gallice, conseiller municipal de la ville d’Alger, directeur d'une papeterie, rue Horace Vernet, fournira le papier pour des tracts appelant à la révolte des Musulmans… cela, avec l’aval du maître des lieux, le Député Maire Jacques Chevalier, fervent partisan du FLN, qui avait mis sur pied une véritable cellule révolutionnaire algérienne au sein de son conseil municipal et de son personnel administratif.

Des femmes verseront également dans la collaboration en hébergeant des chefs rebelles, les transportant et distribuant les ordres. Les poseuses de bombes, musulmanes et européennes, feront tranquillement retraites chez les Sœurs blanches à Birmandreis ou chez les Clarisses à Notre Dame d'Afrique qui, pourtant, les savaient recherchées par la police. Chez les Pères Blancs, le Père Collet n'ignorait pas les activités de ses hôtes de passage… La police identifiera plusieurs prêtres de la « Mission de France » dont certains prêtres ouvriers, Jean Urvoas et Robert Davezies ainsi que l’abbé Boudouresque qui se feront particulièrement remarquer… Quant à l'abbé Bertal, de cette même mission, il donnera asile à Daniel Timsit et à Salah, alias Oussédik Souali, qui lui avoueront, pourtant, fabriquer des bombes. Ce réseau d’artificiers comprenait, en outre,  Chafika Meslem, agent de liaison entre le FLN, le Parti Communiste Algérien et les libéraux, Denise Walbert et les époux Gautron, militants communistes. L’abbé Barthez sera l’hôte et le protecteur attitré de ce réseau, hébergeant de surcroît, en quasi permanence, la fameuse Raymonde Peschard (la passionaria communiste), (Raymonde Peschard avait placé une bombe dans un car de ramassage scolaire à Diar es-Saada).

En 1957, le passage de terroristes clandestins à la frontière espagnole s’était amplifié. Il s’agissait de « spécialistes » de l’organisation spéciale du FLN, formés aux « actions ponctuelles » et à la manipulation des explosifs dans les camps du Maroc. L’abbé Davezies, Etienne Bolo, Jacques Vignes participeront activement au transport, à l’hébergement, à la mise en place des tueurs envoyés par le GPRA pour intervenir en France. En Algérie, une dizaine de prêtres dont les abbés Scotto, Bérenguer, Desrousseau, Barthez et Cortes, ainsi que des religieux de Notre Dame d’Afrique, seront impliqués dans les réseaux de soutien allant jusqu’à mettre leur presbytère à la disposition des égorgeurs. Assurés de trouver dans la maison du Seigneur l'abri et l'aide leur permettant de continuer leur œuvre criminelle, ces protégés pourront ainsi préparer attentats et exactions sans être inquiétés.

Le 4 Avril 1957, 28 inculpations et 18 mandats de dépôt (préventive) interviendront à Alger dans l'affaire du soutien au FLN apporté par les « libéraux » (on ne dit plus « communistes »). Parmi eux, la poseuse de bombe, Raymonde Peschard… qui s’évadera et rejoindra le maquis. Elle sera tuée les armes à la main dans le Constantinois (ce qui n'empêche pas de la présenter, encore de nos jours, comme torturée et assassinée par les paras). L’abbé Barthez, deux conseillers municipaux et deux médecins feront partie de ces arrestations. Seule la protection papale et gouvernementale dont il est l’objet évitera à Monseigneur Duval, archevêque d’Alger, chef de file des souteneurs du FLN, d’être lui-même inculpé… Pour ces « hommes d’église », les Français d’Algérie n’avaient pas le droit de se défendre contre les actes criminels des terroristes. Selon leur conception de la « charité chrétienne »,  le devoir de ces Français là était, soit de fuir, soit de se laisser tuer, soit de ramper, soit de faciliter l’émergence de la nouvelle république algérienne. Leur argumentation était la suivante : « l’Eglise s'est toujours compromise avec les forces de la réaction ; il est temps qu'elle s'inscrive dans le camp de la révolution prolétarienne ». En réalité, ces traîtres à leur Patrie, s'identifiaient parfaitement à « l'anti-croisé » dont l’une des figures, l'abbé Scotto, n’avait de cesse de rassurer ceux qui pouvaient réprouver les attentats aveugles du FLN. Pour ce curieux directeur de conscience, la cause des terroristes demeurait juste quels que fussent les moyens utilisés...

En octobre 1958, l’affaire du « séminaire du Prado » fit la une des journaux. La police découvrit que des prêtres de la région Lyonnaise couvraient une véritable trésorerie au profit du FLN tout en hébergeant tueurs et clandestins. Plusieurs ecclésiastiques, l’abbé Davezies, l’abbé Carteron, le RP Chaize, le curé Magnin furent inculpés… mais, comme à l’accoutumée, l’affaire fut vite enterrée…

Concernant Monseigneur Duval, tout le monde, à Alger, police comprise, savait que les immeubles de l’Evêché abritaient les chefs du FLN en transit dans la capitale, et même certains terroristes recherchés par la police et l’armée. Arabophile déclaré, il refusera, officiellement, de célébrer un office à la mémoire de soldats français, prisonniers du FLN, assassinés par leurs geôliers «pour ne par heurter les Arabes », osera-t-il préciser de la manière la plus abjecte. Dans son livre « Au nom de la vérité », il s’enorgueillira d’avoir obtenu par les chefs du FLN un satisfecit lors du congrès de la Soummam qui soulignait « l’attitude réconfortante de l’archevêque se dressant courageusement et publiquement contre le courant et condamnant l’injustice coloniale ». A l’indépendance, il fut l’un des premiers chrétiens à prendre la nationalité algérienne (tout comme l’abbé Scotto et l’abbé Bérenguer), ce qui lui valut d’abord le surnom de Mohamed et ensuite la pourpre cardinalice…

Dans sa nouvelle cathédrale, il existait un registre où chacun inscrivait ses intentions de prières. Sur une page il était écrit par l’un des rares Français à demeurer encore sur place : « Pour un disparu que l’on sait vivant et souffrant dans un camp. » Plus loin : « Pour l’amnistie des prisonniers politiques (OAS), dont le seul tort fut de croire à la parole de ceux qui les ont trahis… » Le jour suivant, la page où figuraient ces intentions avait disparu…

A Oran, par contre, l’évêque des lieux, Monseigneur Lacaste, natif d’Accous dans les Pyrénées Atlantiques, en poste à Oran depuis 1945, ne cessait de se prononcer en faveur de l’Algérie française… ce qui avait pour conséquence d’irriter passablement le Haut commandement. Excédé par les prises de position du Prélat, le 11 juin 1962, le général Cantarel, commandant le corps d'armée d’oran, s’en ouvrit au haut-commissaire Christian Fouchet en rapportant que cet évêque, « différent de celui d’Alger », « n’hésitait pas à pactiser avec tous ceux qui s'opposaient à la politique gouvernementale ». Fouchet décida alors de rencontrer le prélat. Invitant l'évêque à s'asseoir, il lui dit : « Que l'Esprit saint nous inspire dans notre conversation ! Puis il lui fit grief de n'avoir jamais eu un mot pour condamner les « excès » de l'O.A.S. « Monsieur le Haut-commissaire, lui répond Mgr Lacaste, la population européenne d'Oran est aujourd'hui menacée dans son indépendance et peut-être dans sa vie même. Je comprends ceux qui luttent pour leur indépendance et laissez-moi vous dire que je n'ai jamais condamné, naguère, le F.L.N. » Fouchet lui répondit qu'il eut tort de ne pas avoir désavoué les crimes du FLN, mais cela n'aurait guère eu de poids, étant donné qu'ils étaient musulmans. En revanche, les Européens étaient des chrétiens. Sur eux, pouvait s'exercer son autorité spirituelle. « Monsieur le Haut Commissaire, lui répondit Mgr Lacaste, je ne saurai accepter de leçon de vous quant à ma façon d'agir dans le cadre de ma mission pastorale. Seul, le Saint-Père peut disposer de l'évêque que je suis ».
Ce que n'a pas ajouté, dans ses Mémoires, Christian Fouchet, c'est qu'après cette digne et cinglante réponse, Mgr Lacaste ajouta : « Toutefois, monsieur le Haut-commissaire, si des paroles incitant la population à la non-violence vous paraissent indispensables, je veux bien les prononcer. A une condition toutefois, que je sois autorisé, au préalable, à déclarer combien le sort de l'Algérie a été indiffèrent de tout temps à la France ».

Parmi les progressistes chrétiens, les protestants ne furent pas en reste… En mars 1958, par exemple, le pasteur Mathiot fut inculpé avec une équipe de fidèles : responsables de boîtes aux lettres, dépôts d’armes, collectes de fonds, hébergement et de complicités diverses avec les terroristes du FLN. Cependant, à l’opposé, bon nombre de prêtres soutenaient l’action de l’Algérie française, mais quand ils n’étaient pas mis au ban de l’Eglise par leur hiérarchie, il arrivait qu’ils fussent purement et simplement éliminés… à l’instar de l’abbé Therrer, curé des Sources, à Birmandreis. Pourquoi donc n’avoir pas dit, dans son éloge funèbre, qu’il avait été assassiné par le FLN, protestèrent ses paroissiens ? Pourquoi donc n’avoir pas rappelé que les derniers mois de sa vie furent un véritable calvaire ? Il vit son église, à peine édifiée, profanée et pillée à deux reprises ; il vit aussi son presbytère entièrement dévalisé, sa voiture lapidée à plusieurs reprises… mais l’Evêché demeura de marbre… Enfin, le soir de son assassinat, son église fut incendiée et l’Eglise ne réagit point. Au cours des mois suivants, plus de quatre cents églises, sur les cinq cent soixante-sept que comptait la Chrétienté d’Algérie, furent désaffectées, profanées, parfois transformées en mosquées ou détruites, ce qui n’émut pas outre mesure ni Clergé, ni Episcopat…

Dès la proclamation du « cessez-le-feu », les enlèvements d’Européens se multiplièrent ; des familles entières originaires du Bled voulant rejoindre les ports et les aérodromes disparurent ; les enfants en bas âge –voire les bébés-, quand ils ne furent pas éliminés avec leurs parents furent élevés dans les écoles islamiques et arabisés par un nouvel état civil ; les femmes et les jeunes filles furent condamnées à vivre dans les maisons closes d’Algérie, ou d’autres pays musulmans ou encore en Amérique Latine. Plus de 6000 Européens disparurent ainsi en quelques mois sans que l’Eglise, qui était au courant de cette tragédie, n’élevât la moindre protestation.

            C’est au lendemain de cette guerre que l’on apprit par la bouche même des fellaghas la monstrueuse collusion de certains prêtres français avec les tueurs du FLN. A cet effet, un chef rebelle, Amar Ouzegane écrivit : « Partout des prêtres nous ont secourus, hébergés, soignés. L’Eglise catholique a rompu avec le passé colonialiste ». Et on pouvait lire encore dans « Révolution Africaine » : « Des prêtres catholiques ont prêté assistance aux militants du FLN poursuivis par la police colonialiste ». Et dans ce même message de gratitude, Ahmed Ben Bella, le premier président de la république algérienne, d’ajouter à « Témoignage Chrétien », l’un des journaux les plus anti-français qui fut durant cette période tragique : « Les Algériens savent la part prise par les vrais chrétiens dans notre lutte libératrice. Certains nous ont aidés concrètement, n’hésitant pas à se trouver à nos côtés… »

En septembre 2000, la revue « Monde Diplomatique », p.29, rapportait cette déclaration de ce même Ben Bella : « Je me rappelle des porteurs de valise, des avocats, avec émotion. C'étaient les meilleurs des Français, les meilleurs des Algériens. »
« Avec le temps tout fini par se savoir, même si on ne le presse pas »
  (Euripide)

 

            En 1964, un Français eut l’idée d’adresser à 202 pasteurs et 529 prêtres, un texte appelant au pardon en faveur d’autres Français emprisonnés pour s’être opposés, les armes à la main, à l’abandon de l’Algérie française. Il s’agissait là de soldats de tous grades ayant participé au putsch d’avril 1961 et de membres de l’OAS. Ce texte était, mot pour mot, très exactement le même que ces 202 pasteurs et 529 prêtres avaient signé en faveur des Français emprisonnés (les porteurs de valises) pour avoir aidé le FLN quand celui-ci répandait sa terreur à coups de bombes, de fusillades et d’égorgements. 23 pasteurs et 43 prêtres seulement acceptèrent de signer, certains d’ailleurs avec des réserves ; 15 prétendirent n’avoir pas été atteints ; 15 pasteurs et 18 prêtres refusèrent ; 617 ne daignèrent pas répondre. Telle fut la charité chrétienne dont firent preuve ces « pères de l’Eglise » à l’égard de leurs compatriotes français et surtout à tout ce qui se rapportait de près ou de loin à l’Algérie française. Et cette intolérance (condamnée d’autre part par cette même Eglise quand elle s’adresse à des païens) assortie le plus souvent de mesures discriminatoires envers les Français d’Algérie, s’était généralisée dans toute la France. C’est ainsi que l’abbé Emmanuel Grima, de Constantine, fut, en rentrant d’Algérie, aumônier puis chapelain du Pensionnat de l’Assomption à Montpellier, de septembre 1963 à novembre 1973, époque où il dut subir une grave opération qui l’obligea à abandonner son ministère. Or, l’accès de la chapelle et de la salle de réunion de ce Pensionnat lui fut interdit ainsi qu’aux Rapatriés par la Supérieure (peut-être sur ordre, en tout cas avec l’assentiment de Mgr Cyprien Tourel, évêque de Montpellier) parce qu’il avait osé célébrer une messe pour le repos de l’âme du Colonel Godard, l’ardent défenseur de l’Algérie française.

En 1992, le journaliste Français (et marxiste) Georges Hourdin établit un dossier qu’il transmit au Comité d'attribution du Prix Nobel de la Paix en faveur de la candidature de l'Abbé Scotto, ancien curé de Bab-el-Oued, compte tenu des ses « bons et loyaux services » vis-à-vis des terroristes du FLN. Celle-ci ne fut pas acceptée… La charité chrétienne à tout de même ses limites !

            En 1950, dans son allocution en la cathédrale Saint Philippe (aujourd’hui devenue mosquée) à l’occasion du centenaire de la consécration de l’Algérie au Sacré-Cœur, Mgr Leynaux évoquait la grande et belle ville, « l’antique cité barbaresque, autrefois riche des dépouilles de la chrétienté … » et il disait au Nonce apostolique, Monseigneur Roncalli (futur Jean XXIII) : « Vous découvrirez avec joie les souvenirs émouvants de l’ancienne Eglise d’Afrique… Cette glorieuse Eglise, vous la retrouverez vraiment ressuscitée. Et si vous pleurez avec nous sur la dévastation séculaire de ses monuments sacrés, vous verrez partout, dans nos villes et dans nos villages, des chapelles et des églises qui attestent sa volonté de ne pas mourir et de continuer de rendre gloire à Dieu en travaillant au bien suprême, au salut de tous ses enfants, toujours indissolublement attachés et unis comme nos ancêtres, les premiers chrétiens, à la Chaire de Pierre ».

            Si Mgr Roncalli a pu voir l’ancienne Eglise d’Afrique ressuscitée, le délégué apostolique d’aujourd’hui, en Afrique du Nord, pourra pleurer sur sa ruine… N’a-t-il pas fallu lire dans la « Semaine Religieuse » de Paris (24 septembre 1966), la relation de la rencontre des 325 délégués de « Témoignage Chrétien », à Alger ? Le cardinal Duval a félicité ce journal pour son effort à éclairer les consciences sur le drame algérien… Nous savons dans quel sens et quelle propagande de mensonges haineux à été semée par ce journal.

            Mais aussi, dans ces quelques lignes bien incomplètes, je voudrais éclairer les consciences sur le vrai drame de l’Eglise, d’une part en Algérie : effondrement d’une chrétienté dans les larmes et le sang, étouffement par l’erreur, le mensonge et les plus honteuse compromissions, et d’autre part en France, actuellement, où nous retrouvons les mêmes causes dans cette alarmante désertion aux valeurs chrétiennes. C’est de cette façon que mourut, déjà, le christianisme en Algérie…

            Et maintenant, sur la terre de Saint-Augustin redevenue un moment chrétienne, les clochers s’écroulent à nouveau et les sables qu’apporte le Vent de l’Histoire recouvrent lentement jusqu’au nom même du Christ… 

José CASTANO  (joseph.castano0508@orange.fr)

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« Entre deux maux, faire souffrir pour un temps un bandit pris sur le fait, qui du reste mérite la mort, et de l’autre côté laisser massacrer des innocents que l’on pourrait sauver si l’on pouvait, grâce aux révélations de ce criminel, anéantir la bande, il faut sans hésiter choisir le moindre, un interrogatoire efficace sans sadisme » (Père Delarue, aumônier de la 10ème Division Parachutistes, fidèle partisan de l’Algérie française)

 

 

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- Les communistes dans la guerre d’Algérie :

 

 

- http://echodupays.kazeo.com/LE-PARTI-COMMUNISTE-DANS-LA-GUERRE-D-ALGERIE,r219021.html

 

- http://echodupays.kazeo.com/TRIBUNE/L-A-R-A-C-KIRI,a941687.html

 

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-         - Un grand défenseur de l’Algérie française : l’abbé Georges de Nantes, curé de Villemaur (10) – Cliquez sur :

 

-          La guerre d'Algérie : VIII. La province martyre (1962)

 

 

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… et à l’opposé : « Il faudrait ériger un mémorial à tous ces insoumis, ces rebelles qui ont osé dire non » - Jean-François KAHN sur le plateau de « Ça se discute », émission du 21 mai 2001

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- A propos de Jacques Chevalier, député-maire d’Alger - Cliquez sur : Traître à la nation : Jacques Chevallier agent...

 

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- Voilà à quoi sert désormais le sanctuaire de Santa-Cruz d’Oran… sous le regard de la Vierge : http://www.dailymotion.com/video/x9dvuo_trance-united-live-santa-cruz-1st-m_music

 

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- L’Abbé Pagès : Un prêtre combattant. « Islam et Vérité » - Cliquez sur : http://fr.gloria.tv/?media=42517

 

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- A Avignon, des « jeunes » veulent empêcher des chrétiens de France d’aller à la messe ; le Père Gabriel brise le silence politique et médiatique : http://www.secteurparoissialstjean.com/index.php ?option=com_content&view=article&id=583%3Ajuste-prier-en-paix-07-novembre-2010

 

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- Après le vote Suisse… Cliquez sur : Riposte laique Vive les référendums suisses, nous aussi on veut voter...

 

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- Il serait pourtant bien simple de régler le problème du financement de nos retraites en lui allouant ces millions d’euros qui sont utilisés stérilement et à mauvais escient… La vérité sur ce gâchis, la voici – cliquez : http://www.wat.tv/video/retraite-354wl_2iiil_.html

 

- Grèves, blocages, émeutes....la France silencieuse en a ras le bol : cliquez ici

 

- Le temps des casseurs et des provocateurs
On pouvait le prévoir. Quand les égouts remontent, la vermine déborde. Ce 19 octobre, des centaines de voyous ont pillé, incendié, tabassé, caillassé, détournant les manifs de "jeunes" de leur ambitieuse participation au débat civique. (...)
http://www.insolent.fr/2010/10/le-temps-des-casseurs-et-des-provocateurs.html

 

 

- Cliquez aussi sur : Riposte laïque : Ce gouvernement est-il capable de protéger ses administrés et ses policiers face aux racailles fascistes ?

 

 

- Guérilla urbaine - Lyon, le 19 octobre 2010 – Bravo et merci les syndicats ! : http://www.wat.tv/video/guerilla-urbaine-lyon-le19-35c7j_2iiil_.html

 

 

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- Les évêques français au secours de l’immigration, y compris musulmane :   http://fr.novopress.info/67667/les-eveques-francais-au-secours-de-l%e2%80%99immigration-y-compris-musulmane/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+novopressfrance+%28%3A%3A+Novopress.info+France%29

 

 

- Honte sur cette Eglise qui  abandonne ses frères d’Orient et persécute le Père Samuel en Belgique : http://www.libertyvox.com/article.php?id=440

 

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- Alain Juppé vire la Légion (13ème DBLE) de Djibouti - Pour lire la suite cliquez ici

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« L’exilé est un mort sans tombeau » (Publius Syrus)

A vous tous, chers amis, je vous souhaite un Joyeux Noël dans la paix et la sérénité

 

- Noëls d’autrefois, chanté par Georges Blanès CLIQUEZ 

- Alors que les médias rappellent quotidiennement l’enlèvement de deux journalistes en Afghanistan et qu’un comité de soutien a été créé pour leur libération, nous rappelons également que depuis le 19 mars 1962, cela fera, au 31 décembre 2010, 17714 jours que des milliers de Français d’Algérie ont été enlevés dans la plus grande indifférence sans que les « bonnes consciences » de ce monde n’élèvent la moindre protestation. Ne les oublions pas.

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Pour revoir

les articles de José CASTANO : - Mes Articles -

Ses ouvrages : -Ma Bibliographie –

Ses conférences : - Mes Conférences –

Sa biographie : - Ma Biographie -

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25 novembre 2010

HARO SUR LE BAUDET

A tous ceux qui crient HARO SUR LE BAUDET
Vous avez une drôle de façon de vous exprimer sur l'un de nos meilleurs défenseurs. Ce Défenseur, n'est qu'un homme, mais quel HOMME! Aussi, en tant que tel, il peut lui arriver parfois se tromper dans un choix. Que celui qui ne se trompe jamais lui jette la première pierre. Ce mec a connu injustement les geôles gaulliennes (pour nous tous) et depuis qu'il est rentré d'Algérie se dévoue sans compter pour notre cause.
La plainte contre l'Algérie? C'est LUI.
La plainte contre la France? C'est toujours LUI.
L'article 46 ? C'est encore LUI.
La protection de nos toits familiaux? Il répond "PRESENT" Sa seule présence, fait fuir les huissiers qui essaient de battre des records de vitesse.

Alors, foutez-lui, la paix et laissez-le travailler à sa façon, même si ce n'est pas la votre (heureusement pour notre communauté).
Ne jouez pas les "va-t-en guerre" par messages interposés, comme autrefois, là-bas, dans le petit Margaillon " Al patio de las angustias".

PIERRE SALAS Le 25 novembre 2010

salas-pierre@bbox.com 

RETOUR PIERRE SALAS. 

nb: depuis Pierre Salas et Gabriel Mène sont dcd tous les deux, puissent-il reposer en paix

 

 

16 novembre 2010

TEMOIGNAGE ALGERIEN FLN 1962

ORAN 5 JUILLET 1962

Publié  sans Démenti 

         (Après vérification des sources nous avons décidé de faire connaitre ce témoignage édifiant même si nous sommes en désaccord avec certains termes)

         Quarante sept ans après, il est temps de parler de cette horrible journée du 5 Juillet 1962 à Oran. Je faisais parti d’ un groupe de responsables de l’ organisation FLN de la zone urbaine d’Oran devenue «autonome» après le 19 Mars 1962, car en réalité avant cette date il ne nous restait pas grand-chose en Oranie du point de vue militaire et même pour l’OPA (organisation politico administrative) à Oran ou nous en étions réduits à dépendre de la zone 7 de Sidi Bel abbés où quelques maquis ALN subsistaient péniblement après les ratissages et le verrouillage des frontières par l’Armée Française.

         Avec les frères Kader et Nejdi, nous étions chargés d’animer une organisation virtuelle de l UGTA syndicat clandestin. Naturellement, après le 19 Mars et la libération des internés, l’arrêt des poursuites par la police et l’Armée Française, l’organisation s’étoffa et à Oran, on a pu créer une zone autonome (ZAO) qui eu pour tâche principale d’ encadrer la population et de mener la lutte contre l OAS qui devenait notre seul adversaire, avec l’ aide des services Gaullistes Français.

         La date du référendum du 1er Juillet 1962, formellement dans le cadre des accords d’Evian « arrivait inexorablement l’ALN extérieure d’Oujda , nous avait délégué le Capitaine Bakhti (Némiche Djeloul ) originaire d’Oran chargé d’ assurer la liaison avec « commission de cessez le feu et l’ armée Française prévue par les accords d’Evian . Bakhti se bombarda chef de la ZAO et une ALN intérieure se constitua avec des cadres libérés et surtout des déserteurs de la force locale équipée et armée par les forces Françaises.

           Les derniers commandos OAS quittèrent Oran avec la bénédiction de tous, surtout par le port, d’Arzew et des chalutiers qu’ils avaient affrétés vers l’Espagne, à Oran, nous sentions déjà les dis sentions internes de l’ organisation tirailler entre l’ état Major d’Oujda et le GPRA qui arrivait à Alger. Mon groupe avait opté majoritairement pour la légalité avec Alger non par sympathie débordante, mais surtout par méfiance contre cette armée du Maroc, qui ne nous avait pas beaucoup aidé lorsqu ’ils auraient pu par infiltrations durant la lutte de libération et contre l’ OAS, armée plutôt constituée selon nous pour imposer ses points de vue et ses dirigeants que certains d’ entre nous considéraient comme «  fasciste militaires «  opposés au régime démocratique dont nous rêvions pour l’Algérie et prévue par la déclaration du 1er Novembre 1954 du FLN plus nous prenions de coups à l’ intérieur plus cela semblait arranger les gens de l'extérieur tant ils étaient certains de gagner avec la politique gaulliste après 1959.

         L’armée Française manipulée n’avait d’autre choix que d’éradiquer l’intérieur et encore Boumedienne n'entra en Alger qu'en Septembre 1962 après des combats avec des willayas de l’intérieur. Le 1er Juillet 1962 avec l’indépendance, le maintien de l’ordre jusqu ’à des élections libres, devait être assuré par l’exécutif provisoire avec l’aide d’une force locale et d’une police auxiliaire (ATO) selon les accords d'Evian L ALN extérieure ou intérieure n’étant pas prévue, tout cela était très formel, mais la France pouvait l’exiger et intervenir en cas de carence.

         Le général Katz (FAF) à Oran avait prévu dans un ordre du jour à ses unités «que l’Armée Française n’interviendrait plu, sauf en cas de légitime défense d’elle-même et de ses ressortissants «Nous le savions et donc avions nous a mis en garde nos compatriotes contre des exactions sur les Européens pour ne pas donner prétexte aux FAF d’intervenir et aussi par principe d’une Algérie multi ethnique».


         Le 3 Juillet date officielle de l’Indépendance, défilé de l’ALN intérieure reconstituée sur les boulevards extérieurs dans un enthousiasme indescriptible, constitution d’ un comité de réconciliation» avec les représentants des Européens, discours lénifiants en attendant un préfet qui devait être nommé par Alger ou le GPRA respectueux des accords avait refusé la démission de l’exécutif provisoire, mais avait demandé, relayé par radio Alger, de fêter l’Indépendance le 5 Juillet 1962, en mémoire de la reddition d’Alger en 1830. A première vue l’ EM d’Oujda était contre puisque la chose était télécommandée par ses rivaux d’Alger qui l’avait dissout avec le Colonel Boumedienne démit de ses fonctions par le GPRA.

         Décidés à suivre les directives de notre gouvernement légal, nous organisons cette manifestation que nous voulions pacifique pour montrer la maturité de notre peuple à la presse internationale, et l’adhésion au gouvernement Algérien. Après, des préparations houleuses avec les Ben-Bellistes, et partisans de l’EM du Maroc qui nous promirent les pires avatars. Et voilà, après un défilé ordonné des mouvements de jeunesse, scouts recrutés en masse depuis le 19 mars, syndicalistes, mouvements féminins etc suivi par une foule considérable venue de toute la région.

         Vers 11 heures, des tirs sur ce défilé après le passage devant la grande Synagogue Bd. Joffre et place Karguenta, deux petits scouts sont gravement atteints et un ATO blessé, des meneurs se déchaînent «c’est l’ OAS» excitant la foule chauffée à blanc et le massacre de tout ce qui était européen commence de manière anarchique se poursuivant avec l’attaque de la gare d’Oran vers 13 heures. Où des émissaires d’Alger étaient présumés arriver.

         L’Armée Française en poste à la gare tire au F.M de nombreux morts et blessés qui ramenés en ville nouvelle proche furent mis sur le compte de l OAS par des agitateurs irresponsables. Ensuite, pour préserver certaines Européens et pour contrôle d’identité, or, nous disposions de listes de suspects OAS fournies par des gardes mobiles Français, des arrestations se pratiquent dans la plus grande confusion par n’ importe qui dans le plus désordre amenés au commissariat central où internés au palais des sports, et au stade municipal aussi dans des lieux privés à Lamur en zone musulmane.

         Les FAF consignées depuis la veille n’interviennent pratiquement pas et les gendarmes mobiles Français prennent position dans l’après midi dans la ville européenne déserte et seulement là, aux principaux carrefours sans s’avancer plus pour délivrer leurs compatriotes (lorsqu’ il y a eu intervention les otages furent libérés sans affrontements)

         Les appartements des immeubles d’ où sont venus les tirs sont visités, des hommes amenés, mais aucune arme trouvée sauf celles des nôtres en civil ou treillis militaires qui courent et se croisent dans les étages sans aucun contrôle ni encadrement ordonné, allez savoir qui a tiré, mais à posteriori, nous avons notre idée la dessus.

         Ensuite des otages sont exécutés de façon sommaire par des bandes plus ou moins organisées au petit lac et ailleurs, aussi pendant le nuit, nous ne contrôlons plus rien ! Bahti a disparu quelques heures. Le lendemain l’ ALN du Maroc dont le gros n’arrive que le Dimanche 8 Juillet faute de transports, à un prétexte en or pour prendre le pouvoir et maintenir l’ordre, en mettant en place son préfet, nomination qu’Alger subjugué dut entériner de facto.

         Certains de nos frères de l’organisation d’Oran durent se cacher quelques jours craignant des exécutions sommaires et des règlements de compte et nous dûment à contre cœur faire amende honorable aux putschistes d’Oujda (qui ne sont pas partisans de conserver une forte minorité européenne par idéologie mais aussi pour se partager le butin de guerre) comme l’ a dit Mohamed Harbi, naïfs comme les Européens avec De Gaulle, nous avons appris ce qui allait être la stratégie provocatrice et criminelle des services spéciaux de Boumedienne (Colonel) qui s’est poursuivie jusqu’à nos jours avec la disparition de milliers d’Algériens et d’autres provocations par la suite, que les coupables se reconnaissent.

         Mais pardon pour cette naïveté tragique à nos frères Oranais européens et juifs qui à vu trahis les idéaux de notre révolution d’une Algérie multiethnique et fraternelle qui devait effacer les combats légitimes de chacun.

AMANT ALLAH! CHEIK BENZAOUI (pour l’amour de dieu, je vous prie)

Notes JF Paya

         Question posée au référendum du 1er juillet 1962 «Voulez vous que l’Algérie devienne un état indépendant coopérant avec la    France dans les conditions définies par la déclaration d’Evian du 19 Mars 1962»

-Déclaration de Bastien Thiry à son procès «Même si je suis en désaccord avec ces accords, ceux qui les ont fait passer étaient chargés de les faire appliquer»

- En droit international un accord est valable à condition que les 2 parties l’appliquent dès le départ et l’intervention de l’ ALN n’était pas prévue En cas de carence de la force locale l'Armée française pouvait et devait intervenir en légitime défense comme prévu  dans un communiqué précédent de Katz diffusé à toutes les unités  le 20 Juin 62 avec la liste des unité présentes à Oran sous son commandement.

         Nous avons réclamé vainement  les véritables archives c'est à dire les cahiers du consulat où étaient déposées "les plaintes"que nous avons vus "une plainte "pouvant recouvrir plusieurs personnes ! Quant aux J.de Marche et d'Opérations JMO de certaines unités ils ne pouvaient que signaler des "enlèvements" ponctuels et beaucoup ne se sont pas adressé à des unités de l'Armée après leur carence et leur non visibilité mais plutôt au consulat et à l'ALN du Maroc qui semblait rétablir l'ordre Pour ma part (naïfs) avec une délégation nous avons contacté le Capitaine Bakhti le Dimanche 8 Juillet au collège Ardaillon où son Etat Major était basé. Aussi contactés les gendarmes (blanche Square Garbé) de la judiciaire qui ne dépendaient pas de Katz et qui en bons policiers avaient commencé une enquête avec photos de cadavres Témoignages etc.. Elle a disparue et depuis la chape de plomb est tombée.

PAR JEAN FRANCOIS PAYA   cercle Algérianiste du Poitou 

RETOUR JEAN FRANCOIS PAYA ORAN 5 JUILLET 1962 

10 novembre 2010

LE REVEIL SERA BRUTAL...

Le procès des affiches anti-islamistes

Inéligibilité et prison avec sursis requises contre Le Pen

        Deux mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité ont été requis jeudi contre Jean-Marie Le Pen devant le tribunal correctionnel de Paris. Pour une affichette de campagne du FNJ titrée « Non à l’islamisme », diffusée en février 2010 lors de la campagne des élections régionales puis sur Internet. L’image représentait une femme intégralement voilée à côté d’une carte de France recouverte du drapeau algérien, sur laquelle se dressaient sept minarets en forme de missiles.

        La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avait alors saisi le juge des référés du tribunal de Marseille qui avait condamné le Front national à retirer ses affiches. Dans un second temps, la Licra, soutenue par SOS Racisme et le journaliste algérien Mohamed Sifaoui, a porté l’affaire devant la justice parisienne pour provocation à la haine envers une religion.

        Absent à son procès, Jean-Marie Le Pen, qui était l’invité du Centre de formation des journalistes de Paris, a déclaré : « Mon avocat n’aura pas trop de mal (à me défendre, ndlr), après les déclarations de Ben Laden… » A l’audience Me Wallerand de Saint-Just a en effet rebondi sur les toutes récentes menaces de mort d’Al-Qaïda contre la France et le « peuple français » (Présent d’hier) :

        « Nous sommes aujourd’hui menacés par l’islamisme. (…) Est-ce que vous allez dire dans votre jugement qu’on ne peut plus montrer d’opposition à l’islamisme ? Faites très attention… », a mis en garde l’avocat en s’adressant au tribunal.

        Dans une plaidoirie étayée et détaillée, Me de Saint-Just n’a cessé de rappeler que l’affiche mise en cause disait « Non à l’islamisme », et pas à l’islam. « C’est un procès d’intention à Jean-Marie Le Pen ! Vouloir nous faire dire dans votre jugement que l’islamisme c’est la même chose que l’islam, c’est un scandale ! ».

        Selon l’avocat, l’affiche voulait « montrer que l’islamisme constitue un danger pour la France et que cet islamisme constitue notamment pour certains jeunes Français musulmans à brandir le drapeau algérien et à brûler le drapeau français », comme à Toulouse après le match Algérie-Egypte, en qualifications pour le mondial.

        Dans un réquisitoire particulièrement acharné, le procureur Claire Donnizaux a dénoncé « l’assimilation trompeuse entre islamisme et islam ». En plus de la prison avec sursis et de l’inéligibilité d’un an, elle a réclamé une peine de 20 000 euros d’amende. Elle a demandé au tribunal de se montrer particulièrement sévère « au vu des antécédents judiciaires du président du Front national ».

        Jean-Marie Le Pen a estimé que cette réquisition pour « incitation à la haine » était « scandaleuse » et venait « à l’appui du discours menaçant de Ben Laden à la France » : « les Français jugeront ».

        Cette réquisition vient de « Madame Ruel, substitute du Procureur de la République de Paris, aux ordres du gouvernement » et « entraînerait ma déchéance du mandat de député européen », a-t-il déclaré.

        Jugement le 2 décembre.

CAROLINE PARMENTIER 

Article extrait du n° 7212

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7 novembre 2010

DE GAULLE ET NOUS

« C'est notre histoire » 

         En ce mois de novembre 2010, la presse écrite et télévisuelle a choisi de commémorer le quarantième anniversaire de la mort De Gaulle. Comment pourrions-nous l’oublier, lui qui rythme nos vies depuis 52 ans déjà ?

         Un certain jour de 1958, Il a décidé de notre destin et jamais nous n’avons pu retrouver la paix qui précédait son retour au pouvoir. 

Dans tous ces documentaires à la gloire du général, « l’affaire d’Algérie » est, pourtant, celle qui aurait dû primer sur toutes les autres actions et décisions qu’il aura prises pendant ces longues années à la tête de l’Etat français. Elle concerne des millions d’êtres qui ont vu leur vie basculer dans le néant des deux côtés de la Méditerranée.

         Mais, parler de l’Algérie, c’était, aussi, dire l’escroquerie dont nous avons été victimes de sa part. Car, il nous a escroqués. Il nous a volé notre pays, nos vies, notre espérance, notre foi en la France.

         Et c’était, aussi, dire de quelle manière il avait trahi son Armée. L’armée de France, dont des généraux, fidèles à la Patrie, avaient remis entre ses mains, le destin de millions de français.

         Quel qualificatif peut-on donner à un chef des armées qui consent livrer au massacre pendant quatre longues années ses troupes, des jeunes de 20 ans, plutôt que d’avouer, immédiatement, qu’à des fins politiques et personnelles, il a menti sur ses intentions réelles ? 

Et quel qualificatif peut-on attribuer à un chef d’Etat qui abandonne ses concitoyens aux pires massacres, après les avoir grugés à seule fin de revenir au pouvoir pour satisfaire son ego ?

         Mais le mythe De Gaulle a la vie dure. Il est, encore de nos jours, difficile de ternir son image. Celle du libérateur de la France pendant la seconde guerre mondiale. Bien que quelques hommes ou femmes politiques reconnaissent publiquement que De Gaulle a menti ignominieusement dans l’affaire algérienne et qu’il nous a trompés avec une sérénité digne du plus grand escroc du XXème siècle, personne encore ne nous a donné l’occasion de nous exprimer sur les conditions de l’abandon anticonstitutionnel des trois départements français d’Algérie et du génocide des français d’Algérie qui en a résulté.

         "France 5", la chaîne de télévision nationale, diffusera mardi 9 novembre 2010, à 20 heures 35, heure de grande écoute, un documentaire dans le cadre de sa nouvelle émission « C’est notre histoire » consacrée, pour cette première édition, à De Gaulle.

         L’appel fait à tous les témoins ayant vécu « une histoire » les reliant à De Gaulle, pour qu’ils contribuent à cette émission, a eu un énorme succès, disent-ils. 

De nombreux témoignages de français d’Algérie, entre autres, ont déjà été publiés sur le site de la chaîne. Seront-ils tous retenus ? Non. Le temps imparti à l’émission ne le permettait pas.

         En deçà des témoignages écrits et envoyés, le documentaire sera suivi d’un débat. Débat enregistré dans les murs de l’Historial Charles De Gaulle aux Invalides. 

Pourquoi avoir choisi ce haut lieu de « sa » mémoire si ce n’était pour lui rendre un fervent hommage ?

         Mais alors, direz-vous, c’est une émission partiale ? Oui, on peut dire ça comme ça. Sauf que, pour que la crédibilité de la chaîne ne soit pas mise en cause, ont été consacrées, dans l’émission, quelques minutes à la guerre d’Algérie.

Quelques minutes - peut-être amputées ont été imparties au représentant de la communauté des français de souche européenne en Algérie, pour dire ce que, tous, nous pensons réellement de De Gaulle et de sa politique algérienne honteuse.

         Sur le plateau où étaient présents Michel Rocard (socialiste), Yves Guéna (gaulliste) et l’historien Fabrice d’Almeida (rocardien ?), interrogés par Marie Drucker, tous fort sympathiques au demeurant, le représentant de l’Algérie française n’a pas pu rétablir la vérité sur « notre histoire » qu’il s’apprêtait à défendre. 

Manque de temps ? Censure, toujours ? Les deux à la fois, en tout cas.

         L’excellent réalisateur et toute l’équipe de CAPA TV ont, un peu, fait oublier à notre ami l’inégalité de la représentation sur ce plateau. Deux à gauche et deux à droite « pour », un, seulement, « contre ».

         Michel Rocard a quand même reconnu, du bout des lèvres, que De Gaulle "a menti. Mais qu’il y était obligé ...( !)"

         La torture a, bien sûr, été abordée mais notre représentant n’a pas eu le droit de réfuter les accusations faites à notre valeureuse armée. Notre temps était déjà consommé. Il fallait passer à « autre chose ». Un autre plateau. Une autre époque. D’autres témoins. Et toujours, De Gaulle, l’infaillible. Le Grand De Gaulle. 

Un sentiment de frustration nous submerge. L’Algérie, notre Algérie, à peine évoquée comme un banal souvenir, noyé à jamais dans l’océan de l’Histoire de France. 

Reste que ce contact nous aura permis de rencontrer un réalisateur honnête qui a envie d’entendre le son de cloche des français d’Algérie. 

Pourquoi pas une émission entièrement consacrée au 19 mars 1962 et à ses conséquences ?

         C’est ce que nous lui proposerons bientôt. Espérons que, ce qu’il pense être un tabou, ne se révèlera pas être, définitivement, une censure. 

Que ce long monologue ne vous empêche pas de regarder l’émission.

         Vous y pourrez, néanmoins, voir des vidéos témoignages envoyées par des français d’Algérie. Des images et des photos de notre passé, heureux malgré la guerre, seront diffusées.

Nobeline

C’est mardi, 9 novembre 2010, à 20 heures 35, sur France 5.

Magazine historique

Tout Public / Couleur / STEREO / 4:3 

Résumé :
«Chaque Français fut, est ou sera gaulliste», disait Charles de Gaulle : avait-il raison ? Pour sa première édition, «C'est notre histoire», présenté par Marie Drucker, avec la participation de l'historien Fabrice d'Almeida, invite les Français à raconter «leur» De Gaulle. Ce nouveau magazine se veut la première émission de télévision contributive dédiée à notre histoire commune. Sur www.france5.fr/c-est-notre-histoire, les internautes peuvent en effet revivre les années du mandat présidentiel du général grâce à des archives de l'Ina ou bien publier vidéos, photos anciennes, anecdotes et témoignages. La diffusion d'un reportage sera suivie d'un débat en public, construit notamment à partir des récits des internautes.
 

16 octobre 2010

DEUX POIDS DEUX MESURES

Madame, Monsieur,

Élus de la nation : sénateurs, députés, maires, conseillers… …

         Le Collectif des Rapatriés Internautes souhaite attirer votre bienveillante attention sur un des problèmes majeurs qui taraude les rapatriés d’Algérie depuis bientôt un demi-siècle. Il s’agit de l’inégalité de traitement de deux évènements particulièrement similaires de notre histoire nationale.

         Alors que le pèlerinage annuel pour le 1er mai du Grand Orient aux Murs des Fédérés, et la présence d'une plaque aux fusillés « pour l'exemple » du cimetière du Père Lachaise ne posent aucun problème et ne "font pas débat", les Français d’Algérie se voient interdire d’honorer leurs morts pour la défense de leur terre.

         Alors que les « bien-pensants » actuels trouvent une excuse à ces « malheureux » qui, en 1871, ont exécuté un archevêque de Paris, 2 généraux, un Président de Cour de Cassation, onze religieux, 35 gendarmes, en refusant la capitulation de Thiers et du gouvernement légal face aux Prussiens, ils n’éprouvent pas la même "compassion", 47 ans après les faits, pour ceux qui ont refusé une capitulation sans défaite qui livrait, non plus des canons et quelques fortifications mais 15 départements, 4 territoires et le Sahara français à l'ennemi de la veille.

         En quoi le Colonel Louis Rossel est-il plus estimable qu’un Lieutenant Roger Degueldre ?

         Est-ce une question de grade ou de lieux où ils ont été fusillés, Satory pour l'un et Ivry pour l'autre ? Pourquoi De Gaulle lui-même et J-P Chevènement, ministre de la défense nationale, s'inclinaient-ils sur la tombe de l'un à Nîmes et méprisaient-ils la tombe de l'autre ?

         Parce que le premier était un officier supérieur d'état-major et l'autre un simple lieutenant, cependant héros reconnu de ses pairs, décoré sur le terrain, et ancien FTPF, de surcroît ?

         Le massacre de la rue du Faubourg Saint-Antoine par les Versaillais serait-il monstrueux et, par  contre, le sac de Bab-el-Oued par l'Armée française, suivi de la fusillade de la foule à la Grande poste d’Alger, le 26 mars 1962 par des troupes françaises seraient, eux, justifiés ?

         En un mot, quel intérêt ont les "séparatistes’’, comme  De Gaulle lui-même qualifiait les Communistes, à continuer à raviver cette plaie qui entretient la division entre Français ? Dans quel but se glorifient-ils d’une « victoire » qu'ils auraient obtenue le 19 mars 1962 en Algérie en s’alliant au FLN, ennemi de la France ? N’oublions pas que leurs prédécesseurs ont approuvés et contresignés la répression de Sétif, organisée par leurs ministres en 1945, ainsi que le rapport du Général Tubert, député communiste et maire d'Alger...

         Les Communards s’insurgeaient contre l’abandon par les Versaillais de l’Alsace-Lorraine aux Prussiens et, de la même façon, les tenants de l’Algérie française, parmi lesquels l’Organisation Armée Secrète, se dressaient contre l’amputation et l’abandon d’une partie de la population et du territoire national français au mépris de la parole donnée !

         « L’Égalité Républicaine » est-elle respectée dans le traitement de ces deux évènements tellement similaires ?

            N’est-il pas temps de renoncer à opposer les Français à d’autres Français et à les dresser les uns contre les autres ? N’est-il pas temps de cesser jeter de l‘huile sur le feu pour sacrifier à une idéologie obsolète et, ainsi, faire marcher le fonds de commerce d’officines aux intentions obscures ?

            N’est-il pas temps de mettre au musée les rancunes et les rancoeurs partisanes et subjectives ?

            Ne serait-ce pas du DEVOIR de notre Ligue de Défense des Droits de l’Homme de traiter à égalité tous les Hommes victimes des actions d’autres Hommes ?

            Pourquoi faire des différences entre des actions, « mauvaises » selon certains, mais mises « à la mode » et d’autres, « mauvaises » selon d’autres, mais tout aussi dignes de voir leur valeur historique commémorée ?

         Où est, dans tout cela, l’honnêteté intellectuelle ?

            N’est-il pas temps de ranger ces deux évènements côte à côte dans notre Histoire ?

            Serait-il injuste que vous souteniez toute initiative et particulièrement un projet de loi permettant la construction de monuments commémoratifs ainsi que les cérémonies visant à rappeler à la postérité que des femmes et des hommes, français de toutes origines, étaient tellement attachés à leur terre de naissance et aux valeurs de la France éternelle qu’on leur avait inculquées qu’ils se sont dressés contre le pouvoir politique qui trahissait ses engagements solennels et que certains d’entre eux ont sacrifié leur vie à leur idéal ?

            Croyez bien que la communauté des Français rapatriés - qui pâtit encore de trop nombreux préjugés et qui souhaite voir disparaître enfin toute discrimination à son encontre vous en serait reconnaissante.

Pour le CRI, Jacques TORRES, président.

www.lecri.net

LE CRI le 03/09/2010.

Collectif des Rapatriés Internautes

Le PORT,

50480 CARQUEBUT

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         Est il besoin d'un projet de loi ? Ces faits historiques ayant été amnistiés ce que la loi n'interdit pas est autorisé dans un Pays de Droits il en fut de même pour la commune de Paris et aussi les guerres civiles de Vendée ....

A votre Avis ?   JF Paya A redaccion del periodico http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1808 

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Droit de Réponse:

Réponse d un légiste

"Très juste en outre si le texte était repoussé cela créerait de facto une interdiction qui n'existe pas dans l'état actuel des choses donc texte inutile voir dangereux!" Jean Louis

Retour coups de cœur. 

14 octobre 2010

3 JOURS DE REVE

Le passé retrouvé un instant

         Un des grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d’avoir à qui confier un secret.

         Ce séminaire de trois jours vécu à Rosas, sur la rive nord de notre mère Méditerranée, a été reconstitué sur le modèle de ce qu'était notre vie de tous les jours « là-bas ».

         Là-bas, sur la rive opposée de cette mer dont la ligne d'horizon, mélangeait le bleu de son eau avec l'azur du ciel.

         Ce séminaire a réveillé en nous notre « vrai » nous, déjà chanté tristement et avec passion par notre Édith Piaf nationale qui s’adressant à Dieu lui demandait pour notre Marcel Cerdan «  Laissez-le moi, mon Dieu, encore un peu... ».

         Nous, aurions modifié le « LE » par le « LA » en remplaçant notre grand Marcel, qui ne nous en aurait pas voulu le moins du monde par NOTRE ALGÉRIE.

         Trois jours de rêve que nous aurions volontiers prolongés pour goûter pleinement cette reconstitution de notre ambiance et de notre art de vivre, que nous avions oubliés.

Le retour au quotidien de la réalité est pénible.

         Il nous faut aujourd'hui, étaler au grand jour nos problèmes, les quantifier et les appeler par leurs noms, sans crainte de choquer nos adversaires d'en face, car nous subissons en temps trop longtemps, l'inertie, le « j'm'en foutisme » et le « demain, on rasera gratis ».

C'est fini (N,I= NI) maintenant. Place à l'action de masse car nous ne disposons plus que de quelques mois pour étaler nos revendications et nos aspirations.

         Il nous faut négocier le plus rigoureusement et le plus judiciairement possible, notre puissance de feu élective et sélective. Devenons, tout comme eux, des marchands de tapis dans le souk de l'Assemblée.

         Encore, nous faut-il aller en rangs serrés à l'affrontement et mettre au dessus de nos têtes des boucliers assemblés tout comme le faisaient les légionnaires Romains qui emboîtaient les leurs pour former une carapace de tortue les mettant ainsi à l'abri des projectiles de toutes sortes, lancés par leurs ennemis.

         Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps à nous battre comme Don Quichotte, contre des moulins à vent... et à paroles,

         Maintenant, il nous faut passer aux actes, et dans les impératifs du moment en suivant le planning rigoureux que nous auront établi nos juristes. En voici dans le désordre et en vrac nos priorités:

1- INDEMNISATIONS: Selon l'ANIFOM, nous aurions perçu 56% de l'estimation faite par ses soins lors de notre arrivée en 1962.

Nos spécialistes financiers USDIFRA, disent que nous n'avons reçu que 36% de la dite estimation. Soit une différence de 20%.

2- RASSEMBLEMENT unifié et total de toutes les associations encore trop dispersées pour des raisons de prédominance qui échappent au commun des repliés dont je fais partie intégrale. (Voir la liste non exhaustive des associations de repliés ou rapatriés sur GOOGLE et les aiguillonner dans le sens de la réalité, par un tsunami de lettres)

3- RENOUVELLEMENT des vieux dont je fais partie, par adhésions en masse à nos associations réunifiées de nos enfants et petits enfants dont la mémoire est savamment entretenue par les authentiques historiens que nous sommes pour eux, (pas les faux jetons menteurs et falsificateurs actuels de nos livres d'histoire ou ceux qui se reconnaîtront d'eux-mêmes, suivez mon regard).

4- CRÉATION d'une commission d'organisation de nos remémorations (Massacre de la rue d'Isly à Alger, des harkis fidèles, assassinat de nos icônes martyres de notre résistance et du 5 Juillet 1962 à Oran ….entre autres

5- RECOURS contre la FRANCE: Chacun d'entre nous a des revendications relatives à la dépossession, au vol de nos biens là-bas par un état voleur et un état complice et avaliste du premier par son silence assourdissant, et aussi pour tous et ceux qui n'avaient pas grand chose, le PRETIUM DOLORIS pour l'abandon et le saccage de nos cimetières, la perte de nos parents, morts de tristesse et de peine de leur déracinement et leur immersion dans la misère ici en France et pour la perte de tout ce qui faisait notre joie de vivre et...de mourir lorsque nous étions chez nous, LA-BAS sur notre terre, dans notre mer et sous notre soleil.

         Ce qui suit, n'engage que moi et beaucoup pensent comme votre serviteur. Bon nombre de certaines associations bien connues, se pavane en croyant au leurre des décorations, autour de leurs chimériques aspirations.

         Nous ne croyons plus en ces associations-là, lesquelles ne retrouveront leur crédibilité à nos yeux que le jour où elles prôneront le rassemblement pour... « la lutte finale » .

Le 14 octobre 2010

salas-pierre@bbox.com

RETOUR PIERRE SALAS.

         La nature est une œuvre d'art, mais Dieu est le seul artiste qui existe, et l'homme n'est qu'un arrangeur de mauvais goût.

11 octobre 2010

LES BARBOUZES

« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune. » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP)

            La lutte contre l’OAS s’intensifiant et se confondant désormais avec celle contre la population européenne toute entière, le gouvernement gaulliste décida, à l’appui  d’innombrables escadrons de gendarmerie mobile (gendarmerie rouge) et  de Compagnies Républicaines de Sécurité, d’envoyer en Algérie une nouvelle race de « policiers ».

            Leur mission était claire : noyauter l’organisation afin d’obtenir les renseignements indispensables  qui mèneraient à l’arrestation des cadres du mouvement « subversif ».

Ces nouveaux « policiers » avaient rejoint en novembre 1961 les rangs du « Mouvement pour la Communauté » (MPC) qui deviendra, pour les besoins de la cause, « Mouvement pour la Coopération », organisme de lutte anti-OAS.

Pour eux, « l’Algérie française » n’existait plus depuis que s’étaient ouverts les  pourparlers de Melun (25/29 juin 1960) et il importait désormais qu’ils débouchassent rapidement sur un « cessez-le-feu » et une indépendance inéluctable…

De Gaulle avait nommé le sinistre Jean Morin à la Délégation Générale et confié le commandement des troupes à Alger, Oran et Constantine à « ses hommes à lui » Ces généraux d'opérette, s'ils n'étaient point brillants sur le plan professionnel, avaient l'avantage d'être sûrs. Une étoile supplémentaire avait converti Massu à la discipline et une brillante promotion l'attendait en Allemagne...            

A Alger, le colonel Debrosse, responsable du maintien de l'ordre, faisait merveille. Acharné à réduire, « par tous les moyens » la résistance des Européens, il s'était spécialisé dans la torture contre les membres de l'O.A.S. et n'hésitait pas à participer en personne aux interrogatoires et aux sévices en tous genres, y compris sur les femmes. Il était secondé admirablement, dans cette entreprise de destruction des volontés et des corps par son acolyte, le commandant Laporte, ainsi que par quelques civils sans scrupules, alléchés par les primes et le « profil de carrière sécurisant » que leur avait assuré le Chef de l'Etat.

            Le président du MPC s’appelait Jacques Dauer ; la délégation d’Alger était présidée par Yves Le Tac (qui échappera à trois attentats de l’OAS), secondé par un secrétaire général actif : Lucien Bitterlin. D’autres responsables avaient pour nom : Jacques Focart, André Goulay… et le Ministre Frey, en personne.

Dauer, aux ordres directs du Ministre de l’Intérieur, Louis Joxe,  avait toute latitude pour organiser, sur place, une « troisième force » pro-française, dont le but  était de promouvoir, après l’indépendance, une coopération franco-musulmane. A cette fin, d’importants fonds, directement versés par la Délégation Générale, lui étaient alloués…

            Pour obtenir cette « troisième force », il fallait créer dans les grandes villes d’Algérie un sentiment de peur et d’extrême confusion au sein de la population européenne en fomentant des attentats contre les intérêts français, les biens et les personnes et en attribuant à la seule OAS la responsabilité de ces actes terroristes… Le but avoué : détourner la masse des « criminels » de l’OAS.

Cependant, ces opérations -notamment de plastiquage- devant se dérouler de nuit et l’instauration du couvre-feu de minuit à cinq heures du matin, ne permettant pas de se déplacer sans risque dans les villes, armes et laissez-passer mentionnant de fausses identités allaient être fournies par la Sécurité militaire. Les barbouzes étaient nés.

            Sans mandat officiel, ces nouveaux « policiers » étaient recrutés dans les milieux les plus divers. C’était pour la plupart un ramassis de repris de justice, d’hommes de main en chômage, de Vietnamiens attirés par les primes, de marginaux et de truands comme Jean Augé et le proxénète Georges Boucheseiche, ancien de la Gestapo française. Tous ces gens avaient été attirés par des primes alléchantes, confortés de surcroît dans cette mission par un sentiment de puissance et d’invulnérabilité que cette « marginalité républicaine » leur conférait et possédant, comme l’avait indiqué « France-Soir » du 30 novembre 1961, « carte blanche pour liquider l’OAS ». C’était des gens « décidés à en découdre », capables de résister aux coups de l’OAS mais aussi de lui livrer bataille par les armes et, surtout, par la récolte de renseignements qui étaient, sois, immédiatement exploités, sois, transmis à la Sécurité militaire…

            D’autres chefs viendront renforcer, sur place, les effectifs : l’avocat Pierre Lemarchand et l’écrivain Dominique Ponchardier ainsi qu’une bande de truands auxquels on donnera une carte du SAC (Service d’Action Civique).

            Dans « France-Soir » du 2 décembre 1961, sous le titre « Les « barbouzes » arrivent », Lucien Bodard, définissait leur mission :

« Très prochainement, les autorités vont employer les principes de la guerre secrète contre l’organisation de l’Armée Secrète (OAS)… L’objectif c’est de décapiter l’OAS en arrivant à détecter et à capturer les 10 hommes qui, à eux seuls, l’ont crée et l’animent… En réalité, les événements de ces derniers mois ont prouvé que le gouvernement était trahi dès qu’il voulait faire procéder à l’arrestation des chefs de l’OAS en se servant des moyens normaux… Cette force de choc sera indépendante. Les nouvelles formations anti-OAS ne feront partie d’aucune hiérarchie classique. Ce seront des organismes autonomes, sans sujétion à l’égard des autorités normales, agissant par leurs propres moyens et ne dépendant que des instances les plus hautes. Ils agissent largement en dehors de l’armée et de la police.

Avant tout, cette nouvelle force sera secrète. Un secret absolu couvrira les activités et surtout l’identité des membres des formations anti-OAS. Cette force appliquera les méthodes des commandos et de la guerre secrète. Il s’agira non seulement pour elle d’avoir des « tuyaux » mais de les exploiter immédiatement et de façon décisive. Tout se passera sans papiers, sans rien. Les transmissions et les communications seront réduites au minimum, de façon à ne pas donner l’alerte. »

            Cet article qui souleva l’indignation et l’inquiétude de la population européenne d’Algérie sous-entendait, en réalité, qu’il ne s’agissait pas, là, des barbouzes déjà en place et que les « Delta » du Lieutenant Degueldre, à Alger, traquaient sans répit,  mais d’une nouvelle vague d’arrivants bien plus redoutables : la « force C », préparée en grand secret par Michel Hacq, directeur de la Police Judiciaire au ministère de l’Intérieur. Assimilés aux barbouzes en raison de leur objectif et de leurs méthodes, c’étaient des fonctionnaires (200 commissaires et officiers de police soigneusement choisis) agissant en secret mais dans la légalité, exactement comme ceux de la Sécurité militaire. Quatre mois plus tard, ils devaient « décapiter » l’OAS.

            Ces hommes étaient chargés de faire du contre-terrorisme, c'est-à-dire des plasticages, de réaliser des interrogatoires musclés au cours desquels la torture sera utilisée contre les Français d’Algérie soupçonnés d’appartenance à l’Organisation et de transmettre les renseignements recueillis par le FLN (désormais devenu allié) sur l’OAS.

            Tout sentiment de clémence et de pitié leur était étranger, et ils n’étaient sensibles qu’à l’intensité des sévices de toutes sortes dont ils excellaient et de la torture, celle qui faisait vibrer les nerfs les plus éloignés, qui enserrait dans son réseau toutes les régions du corps, qui se perpétuait, enfin, régulière et égale, avec une sensation d’éternité comme celle qui dût accabler les damnés précipités dans les flammes sans fin.

            Dès lors la répression s’abattit sur les Français d’Algérie, déclenchant indignation, colère, terreur même… Coupables, suspects et innocents étaient soumis aux mêmes interrogatoires, aux mêmes sévices…

         Les fiches médicales que les médecins établissaient auprès des victimes –quand ils réussissaient à les approcher !- signalaient à peu près toutes ceci : « Etat absolument catastrophique et impressionnant ! Couvert de plaies, traces rouges aux poignets, ongles boursouflés, brûlures électriques. Le sujet est très « asthénié », marche difficilement, présente des troubles auditifs et urine du sang. Il est constaté chez lui des plaies rectales qui n’ont ni le siège, ni l’aspect de fissures spontanées. » 

Les tortures n’épargneront ni les adolescents, ni les femmes, telle Mme Salasc, mère de cinq enfants, femme d’un chirurgien estimé. Elle fut arrêtée (et sa mère avec elle) dans la nuit du 8 au 9 septembre 1961 sous prétexte d’avoir hébergé des membres de l’OAS dont le colonel Godard. Des sévices affreux furent pratiqués sur elle par les sbires du colonel Debrosse. Face au « sanguinaire » en personne (c’est ainsi que les algérois avaient surnommé Debrosse), elle fit preuve d’un digne courage, soutenant son regard de fauve et ne livra pas son secret.

         Pour limiter l’effet du scandale, Mme Salasc fut transportée à la clinique Lavernhe afin d’y recevoir des soins appropriés à l’état où elle avait été mise, tout en restant sous surveillance policière. Debrosse se livra alors à un chantage : l’affaire sera close sans suite, si le Professeur Salasc accepte de signer un certificat médical attestant « d’une affection chronique » pour justifier le séjour en clinique, et s’il ne porte pas plainte. Le Professeur refusa. Rentré en France, Debrosse obtint aussitôt ses étoiles de général. Tout comme son compère Katz, surnommé « le boucher d’Oran », promu général d’Armée (5 étoiles). De Gaulle savait payer ses séides…

« Il y a des hontes à côté desquelles mourir n’est rien ».

         L’OAS ne pouvait demeurer inerte face à ces exactions. C’est ainsi que le 29 janvier 1962, une bombe de très forte puissance, particulièrement soignée par le Lieutenant Degueldre, explosa dans la villa « Andréa » qui abritait l’équipe d’Alcheik, la plus dangereuse avec ses Vietnamiens, en tuant dix neuf et amenant le rapatriement des survivants en métropole.

         La presse progressiste et de nombreuses organisations « humanitaires » s’étaient élevées, en France, contre les interrogatoires pratiqués en Algérie par l’armée sur les terroristes du FLN. Elles avaient alors obtenu la création d’une commission de sauvegarde et un droit d’enquête à leur sujet. Dès lors, le FLN était devenu la victime et les parachutistes, les assassins ! … Par contre, elles s’étaient généralement abstenues de critiquer ou de révéler au public les affreuses tortures pratiquées sur une vaste échelle par le FLN, tant sur les Européens que sur la population musulmane pour la soumettre à sa volonté.

Aujourd’hui, elle demeurait muette sur les tortures infligées par une certaine police contre les membres et les sympathisants de l’OAS qui se battaient uniquement pour demeurer Français sur une terre française.

         Où étaient les articles tonitruants de l’Humanité, La Croix, Témoignage Chrétien, l’Express, le Monde… qui s’étaient découverts des dons de « défenseurs de la morale » ?

Que faisait Jules Roy, lui qui fut l’un des plus virulents proscripteurs des méthodes employées par l’armée contre les « pauvres petits fellagha » ? Il ne s’agissait pourtant pas d’égorgeurs, d’écorcheurs et de violeurs d’enfants qui se trouvaient en ce moment entre les mains des bourreaux, mais de ses compatriotes, d’hommes de sa race, qui avaient, eux, le tort de trop aimer leur pays !

Aucune voix, alors ne s’était élevée pour demander à nouveau la création d’une commission de sauvegarde et un droit d’enquête. Leur silence ne fut, en fait, qu’une vile approbation.

« Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants : c’est l’indifférence des bon »  (Martin Luther King)

José CASTANO

(joseph.castano0508@orange.fr)

Retour JOSEPH CASTANO.

« L’art de gouverner n’a produit que des monstres » (Louis Antoine de Saint-Just)

- Protestation du corps médical d’Oranie :

http://www.algerie-francaise.org/katz/compte-rendu.shtml

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Année 2010 : 10e CEREMONIE NATIONALE EN HOMMAGE AUX HARKIS

« Si je suis élu Président de la République, je veux reconnaître la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis et d’autres milliers de « musulmans français » qui lui avaient fait confiance, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois. » (Nicolas SARKOZY aux représentants harkis réunis au siège du candidat de l’UMP – 31 mars 2007)

Cependant, en 2010, rien n’a été accompli, sous sa présidence envers les harkis et, pour la 4e FOIS depuis son élection à la Présidence de la République, Nicolas SARKOZY ne s’est pas associé à la 10e cérémonie en « Hommage aux Harkis »

Un hommage de la Nation auquel il n’a jamais assisté depuis sa création en 2001 !

-                      Cliquez sur ce titre : - LE  MASSACRE  DES  HARKIS –

Et sur cette vidéo réalisée par Roger Holeindre et présentée par Jean-Pax Mefret :

03:21

- Le calvaire de Zohra et Hamid des enfants de Harkis qui campent devant l'assemblée nationale depuis 18 mois – Cliquez sur : | Lire la suite |

- Le rendez-vous de l’honneur : http://www.rnfaa.com/page24.php

- Manifestation de soutien aux 2 enfants de Harkis qui campent près de l'assemblée nationale : Mardi 16 novembre, de 10 heures à 19 heures, place Edouard-Herriot. Patriotes, pieds-noirs, harkis, anciens combattants, soyez solidaires !

Vous pouvez joindre Zohra au : 06 09 31 60 17.

- Manifestation Harki, Pied-noir  devant la préfecture de Montpellier.
Rushs du film de Charly CASSAN "50 ANS L'EXODE" (En cours de réalisation)

Albert PELICAN, en compagnie de harkis, s’enchaîne aux grilles de la Préfecture de Montpellier.

http://www.facebook.com/l/0ccf18QSXg3jFUBZ0TDYndj-v9A;www.youtube.com/watch?v=8qiY36PBhXo

Albert PELICAN. Tel. 06 63 43 24 72 ou 06 84 91 19 81

e-mail : albertpelican@orange.fr

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- Les harkis rendent hommages aux officiers qui les ont aidés.

http://monharki.com.over-blog.com/article-les-harkis-rendent-hommages-aux-officiers-qui-les-ont-aides-49688486.html

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- La vidéo qu’il faut absolument visionner et transférer – Cliquez sur le lien : EXCLUSIF – « Hors la loi » : la vidéo qui rétablit la seule « vérité historique »

- http://echodupays.kazeo.com/ACTUALITE/HORS-LA-LOI-ET-FAUSSAIRES,a2011230.html

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Et sur : www.piedsnoirs-aujourdhui.com

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- Qui sommes-nous ? : http://www.rnfaa.com/page4.php

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- Alors que les médias rappellent quotidiennement l’enlèvement de deux journalistes en Afghanistan et qu’un comité de soutien a été créé pour leur libération, nous rappelons également que depuis le 19 mars 1962, cela fera, au 31 octobre 2010, 17653 jours que des milliers de Français d’Algérie ont été enlevés dans la plus grande indifférence sans que les « bonnes consciences » de ce monde n’élèvent la moindre protestation. Ne les oublions pas.

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Pour revoir tous les articles de José CASTANO, cliquer sur : - Mes Articles -

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19 septembre 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 8

Pierre Salas- CHAPITRE 8-

L’EXODE

" Plus la tristesse creusera profond dans votre être, plus vous pourrez contenir de joie. "Kalhil Gibran.

         Je ne veux pas reprendre l’histoire de la guerre d’Algérie. Chacun a pu la lire  à travers des revues spécialisées peu objectives certes car autrement elles auraient été interdites de parution par la censure, mais suffisamment documentées pour en dresser les grandes lignes.

         Dés Juin 1961 les événements s’accélérèrent brutalement. Les accords d’Evian furent signés le 19 Mars 1962, date honnie et infamante entre toutes et seulement à ce moment, on commença à réaliser et à comprendre que c’était foutu. On nous avait roulé dans la farine et quand je dis ON, c’est de toutes les communautés dont je parle.

         La vie économique s’arrêta brutalement et commença alors progressivement l’exode vers

la France

des européens et des musulmans fidèles qui avaient eu le tort de croire en la parole des bradeurs et des camelots qui nous gouvernaient.

         Personne ne maîtrisait plus rien, une vraie politique de la terre brûlée commença sournoisement à s’instaurer. Les attentats par bombes, les représailles de tous les camps en présence, incitèrent bon nombre d’européens, dès Janvier, à partir en France, pour des...vacances.

         Renseignements pris, les uns... informés par certaines sphères gouvernementales de ce qui allait bientôt se passer, avaient bradé et liquidé la majorité de leurs biens à des Algériens opportunistes ou visionnaires.

          Les autres s’étaient servis du prétexte des vacances pour tenter de refaire quelque chose dans un autre environnement pendant qu’il était encore temps.

         Bien sûr ,au début, nous pensions que c’étaient des inquiets et des défaitistes qui baissaient les bras ,mais très vite, nous le devînmes tous et regrettâmes de ne pas avoir fait comme eux en temps voulu ,car maintenant, c’était trop tard et une toute autre histoire.

         Dés Avril 62 sur ordre du gouvernement qui avait pactisé avec les fellaghas au travers des dits accords d’Evian à propos desquels les Français d’Algérie n’avaient jamais été consulté, l’armée  changea d’ennemi et s’attaqua aux partisans de l’Algérie Française, autrement dit à tous les Pieds-noirs qui n’eurent d’autre recours que de se jeter dans les bras de l’O.A.S. Leur offensive n’avait plus lieu dans les djebels mais en ville et chez l’habitant. C’est là et à partir de là que la scission entre les communautés s’installa.

         Ce ne fût pas facile pour ce gouvernement de canailles de se faire obéir de toute l’armée, la majorité des militaires n’acceptant cet ordre que du bout des lèvres.

          Les partisans de l’abandon pour parvenir à leurs fins durent créer des unités spéciales formées de repris de justice (auxquels on promettait une remise de peine et un salaire stimulant), encadrés par les “barbouzes du SAC “ téléguidés au sommet par le sbire de service aux ordres gaulliens  le général Katz, commandant la place d’Oran lors des massacres du 5 Juillet 1962. Ce dernier  est mort récemment de vieillesse dans son lit. Peut-être a-t-il trouvé une place de choix aux  côtés de son mentor sur le barbecue de Satan.

         A partir de ce moment, nos jours dans ce pays étaient comptés. La vie était devenue intenable. Les attentats par bombes, les représailles de tous les camps en présence, devenaient notre quotidien.

         

         L’OAS commença par interdire à la population masculine de partir, mais dés que ses chefs principaux furent arrêtés,on ne sût plus qui était qui et qui commandait encore, si toutefois il restait encore ...”un pilote dans l’avion “. Ce fût la débandade dans leurs propres  rangs et le sauve-qui-peut général. Alors plus personne ne tint compte de cette interdiction, la fin prochaine de

la France

en Algérie étant devenue pour tous, une réalité.

         Le 26 Mars 1962, la fusillade et le massacre de la rue d’Isly à Alger, sonna le glas de l’Algérie Française. Des soldats soit disant Français, aidés par “la force locale “ mise en place par des voyous politiciens de bas étage,  sous prétexte d’un échange de coups de feu de pure invention, tirèrent sur une foule « désarmée » qui manifestait pacifiquement pour se solidariser avec le quartier Européen de Bab-el-Oued assiégé par l’armée.

         A partir de là, ports et aéroports furent envahis par une marée humaine hétéroclite, anxieuse et apeurée, chargée de valises, de sacs, de balluchons de linge, dans l’attente d’un hypothétique embarquement .Les voitures  étaient parquées n’importe où et n’importe comment, fermées et abandonnées et les clés jetées le plus loin possible ou dans les égouts. Certains les incendiaient volontairement.

         Combien de temps fallait-il attendre pour avoir la chance de quitter ce pays tant aimé ? Un, deux ou trois jours et même plus, parfois sans nourriture que celle dispensée par l’armée. Pour canaliser ces départs, cette dernière faisait de son mieux, car, en même temps, elle devait nourrir et protéger des milliers de personnes en attente  ,qui campaient n’importe comment pendant plusieurs jours avant d’embarquer à l’appel de leur nom.

         Destinations ? Marseille,  Port-Vendres ,Sète,  Paris ,Toulouse ,l’Espagne, qu’importe ,pourvu que l’on puisse vite oublier la peur du FLN ,de l’OAS, des gardes mobiles ,des CRS ,qu’on puisse ne plus avoir l’angoisse ,le goût de cendre dans la bouche et  sentir le spectre de la mort qui planait au dessus de chacun d’entre nous ,qu’importe pourvu qu’en atterrissant ou en accostant quelque part, n’importe où ,on oublie tout ça. Pourtant on savait que l’avenir qui  nous attendait  ,se présentait sous les plus sombres auspices et n’aurait rien de commun avec ce que nous avions connu ,mais au moins on sauvait notre peau , nos enfants et notre famille étaient à l’abri ,et après à Dieu va et Inch Allah....! (Pour les non initiés, c’était notre manière à nous aussi  de conjurer le mauvais sort).

         Une noria d’avions civils et militaires, de bateaux, d’embarcations et de vieux chalutiers,  fût organisée pour faire face à ce déplacement de masses. C’était démentiel! Les autorités, étaient débordées .Personne n’avait prévu un raz-de-marée d’une telle ampleur.

        Six ou sept mille personnes quittaient journellement le sol de ce qui allait devenir, dès le 5 Juillet 1962, le tombeau de l’Algérie Française, et celui de bon nombre de malheureux, qui n’avaient pu trouver de places pour rentrer en France avant .

         Si le “petit lac” à Oran pouvait parler, il nous dirait ce que sont devenues les milliers de personnes disparues. On ne pourra jamais pardonner et absoudre ces assassins et ces  responsables de ce génocide. Ils n’avoueront et ne reconnaîtront jamais leur responsabilité de ce crime contre l’humanité qu’ils ont perpétré. Mais un jour ils auront tous des comptes à rendre à l’Histoire, aux hommes et surtout à Dieu.

         Vers la fin de 1961, un ministère aux rapatriés avait été créé, pour faire face au grand maximum à 200.000 ou 300.000 réfugiés, car nos gouvernants pensaient que seulement une faible proportion d’européens, quitterait le pays.

         Une fois de plus, ces éminents statisticiens s’étaient bien fourvoyés et c’est à plus d’un million de personnes qu’ils eurent a faire face en un laps de temps réduit, car “ les cris de haine étant les derniers mots d’amour “ comme le chante si bien le grand Charles  (lui ) Aznavour , les Pieds Noirs,(dans leur majorité ) les avaient poussés  en fuyant vite  le pays qui les avait vu naître et qu’ils avaient passionnément aimé, sans un  regard derrière eux, sauf pour s’assurer qu’on ne venait pas les poignarder... une nouvelle fois dans le dos ...!

         Pendant ce temps les banques durcissaient leur position ,le commerce s’effondrait les  notaires ne passaient plus un seul acte d’acquisition ou de vente, les effets de commerce n’étaient plus honorés, plus personne n’acceptait de chèques,. C’était l’époque du n’importe quoi, du  chacun  pour soi, du sauve qui peut et  du cours vite et advienne que pourra !

         Nous primes à notre tour la pénible  décision de tout plaquer et de partir comme tout le monde. Le 2 Juin, ma mère, mon jeune frère et ma sœur d’adoption réussirent à monter à bord d’une caravelle et atterrirent à Marseille, où ils furent accueillis par des parents arrivés avant eux et domiciliés à Ceyreste (BdR). Mon père, les rejoignit quelques jours plus tard, en ayant la chance d’embarquer avec sa voiture depuis Oran et de là, après les avoir récupérés, partit vers l’Espagne où il avait envisagé  un moment de s’établir.

         Je ne sais plus comment le reste de mon imposante famille quitta l’Algérie, mais ce que je sais ,c’est que tous mes oncles et cousins se retrouvèrent disséminés aux quatre coins de France, les uns  du côte de  Pau , les autres entre Nice, Lyon, Béziers, Chartres. Il nous fallût des mois pour avoir des nouvelles les uns des autres, et des années pour nous rencontrer et parfois seulement, hélas à l’occasion des funérailles familiales.

         Pour ma part, le 8 Juin, j’avais accompagné mon épouse, mes deux garçons et ma belle-mère à Oran, où avec beaucoup de chance, je réussis à les faire embarquer sur un bateau en partance pour Alicante , sous le regard inquisiteur, suspicieux et ironique de gardes mobiles jubilatoires et vindicatifs , lesquels jusqu’au dernier moment se montrèrent parfaitement odieux envers nous, nous interdisant ,par exemple, d’accompagner notre famille sur le pont du navire, et de les aider à monter leurs bagages ,laissant les femmes et les personnes âgées se débrouiller à les porter comme elles pouvaient  ,sans personne  pour s’en inquiéter.

         Imaginez dans quelles conditions se déroulait la séparation pour ces mères surchargées de  valises, les enfants accrochés à leurs basques, certaines obligées de courir derrière eux pour  qu’ils ne s’égarent pas. Elles allaient partir sans pouvoir embrasser une dernière fois leurs époux restés sur le quai ,empêchés par le service d’ordre, le pistolet mitrailleur braqué sur leur ventre ( ce fut mon cas aussi) , et ignorantes du sort qui pouvait attendre ces derniers dans les jours à venir. Nous savions  que ces gardes là, cherchaient à se venger comme ils pouvaient  des déculottées mémorables que quelques uns d’entre eux, subissaient de la part des Français partisans de l’Algérie Française.

         Ce sont ces attitudes là qui ont poussé certains Pieds-noirs désespérés à prendre les armes aux côtés de l’OAS, contre ceux qui étaient devenu les complices de nos ennemis. Je restais seul et livré à moi-même sur le quai, au paroxysme du désarroi et la haine aux tripes,  pendant que le bateau qui emmenait les miens, s’éloignait du port. Quand il ne fût plus qu’un point au loin, je me décidai la mort dans l’âme  et le coeur au bord des larmes à reprendre la route vers ce qui était encore ma maison pour quelque temps encore, et où je retrouvai mon beau père, dorénavant mon seul compagnon d’infortune,  pour les jours qu’il nous restait encore à passer en Algérie.

         Vers le 27 juin, le coeur saignant, je fermais la maison familiale et  les locaux de l’entreprise. Avec mon beau-père et encore deux ouvriers fidèles, nous avions fabriqué des conteneurs en bois pour tenter d’embarquer vers

la France

un  maximum  d’affaires indispensables selon moi à notre minimum vital dans l’inconnu qui nous attendait dans notre nouvelle vie. Ces conteneurs furent acheminés par la suite sur Arzew pour embarquement. Le 29 Juin, je réussissais à quitter à mon tour le sol natal, et le sort voulut que j’embarque également, par un heureux hasard, sur un bateau en partance pour Alicante, où au port, je retrouvai mon épouse et mes enfants, prévenus par télégramme de mon arrivée, par mon beau-père.

         En Espagne, ma petite famille et ma belle-mère, avaient été recueillis et hébergés par les quelques parents proches de mon beau-père, à Alcoy, petite ville située à

80 kilomètres

d’Alicante. Ce qui nous permit d’attendre dans des conditions correctes l’arrivée de mon beau-père.

         Ce dernier, dans l’espoir de sauver encore quelques maigres biens et malgré mon insistance, avait préféré différer son départ de quelques jours, plutôt que de rentrer avec moi.

         En effet, il se débrouilla à fabriquer et remplir un cadre supplémentaire de vaisselle et de mobilier, qu’il regroupa avec les autres sur le quai d’ Arzew, dans l’attente de leur embarquement sur un cargo à destination de Sète.

A suivre

Pour commander l’ouvrage

Mail: salas-pierre@bbox.fr

Tel: 04 68 52 08 99 et 06 63 53 98 55
18 Rue Edouard Bourdet. 66100 PERPIGNAN
Prix 25.00€ + 3.5€ de frais de port.

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16 septembre 2010

HUBERT ZAKINE

"Je suis un français d'Algérie, je suis un juif d'Algérie, je suis un pied noir d'Algérie."

Ma bibliographie

MARIE-TOI DANS TA RUE, MON FILS. 

SIEUR DURAND D’ALGER

DIASPORA ET JUDAÏSME

HORIZONS BLEUS – LE CABANON DES GENS HEUREUX

MA MERE JUIVE D’ALGERIE

31 RUE MARENGO

IL ETAIT UNE FOIS BAB EL-OUED

Les livres sont en vente en toutes librairies en rayon ou sur commande, sinon, à défaut, sur commande à l’éditeur

Retour nos lectures. 

11 septembre 2010

COMMUNIQUE DE LA

COORDINATION NATIONALE DES RAPATRIES

REPLIES DE FRANCE

CHEMIN DU PAS DE LAS CARRETTES

66250 ST LAURENT DE LA SALANQUE

06.63.43.24.72    Fax : 04.68.28.62.81

E Mail : albertpelican@orange.fr

Chers Amis,

         Monsieur Mohamed BELLEBOU, Rapatrié et votre serviteur, Président de la C.N.R.R de FRANCE avons pris la décision de nous enchaîner au pied de la statue du Général de Gaulle érigée par Monsieur Georges FRECHE, Place des Grands Hommes à Montpellier à compter du 13 septembre 2010 à 11 heures et nous comptons sur une nombreuse participation de votre part, vous rapatriés. Qu’on se le dise par notre téléphone arabe (Internet, portables et bouches à oreilles).

         Ceci, afin de contester les mesurettes prises à notre encontre par les différents gouvernements qui se succèdent depuis 48 ans et sensibiliser l’actuel à la validité de nos droits, ainsi que l’impérieuse nécessité d’instaurer un moratoire total contre toutes poursuites qui nous sont préjudiciables. Cette mesure, s’impose plus que jamais au moment où nous devenons le terrain de chasse privilégié des officines de recouvrement.

         Nous sommes des créanciers privilégiés aux termes des accords d’Evian du 19 Mars 1962 et il serait temps de faire valoir nos droits par un moratoire total pour que cessent enfin les poursuites de toutes sortes à notre encontre.

Confraternellement votre.

Le Président - A. PELICAN-

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25 août 2010

CONCLUSION DU 4em SALON

DU SAVOIR FAIRE PIED-NOIR

PAR Pierre L. SALAS

Rien ne crée d’amitié plus forte qu’un ennemi commun. Il y a deux façons de faire face aux difficultés. Soit on les transforme, soit on se transforme en les affrontant (C. Godefroy)

         Le quatrième salon du savoir-faire Pied-noir a fermé ses portes. Comme d’habitude, un public de qualité a répondu « Présent ! »

         Monsieur Gabriel Mène, Président de USDIFRA (Union Syndicale de Défense des Intérêts des Français repliés d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, d’Afrique et d’outre mer), bien que n’étant pas au mieux de sa forme a su faire preuve de courage et de pugnacité, (comme à son habitude), pour animer avec ses dévoués collaborateurs et collaboratrices, ce 4° salon

         L’organisation a été de qualité et le service d’accueil à la hauteur. La cuisine de qualité qui nous a été servie nous a permis de déguster nos plats traditionnels avec leurs saveurs si particulières et le fumet qui s’en dégageait. Là est notre label d’authenticité.

         Ce salon nous a permis de retrouver et côtoyer à nouveau de nombreux talents connus et aussi d’en découvrir d’autres qui témoignent  du courage et de l’allant de notre communauté avec nos qualités intactes d’ingéniosité, de joie de vivre transmises par nos ascendants.

         Mais, voyez-vous, l’énergie se puise dans l’adversité et quelque chose me dit que sachant nous entourer de juristes de qualité, la peur ou l’angoisse devraient bientôt changer de camp.

         C’est pour cela que l’union (tous syndicats confondus) doit se réaliser et devenir réalité, car nous avons une très belle carte à jouer pour notre cinquantenaire qui sera en même temps la date de l’élection présidentielle.

         Une émouvante réunion USDIFRA du Conseil d’Administration a été consacrée à l’un de nos chers et récents disparus, notre Président d’honneur, le très regretté Monsieur Hubert Masquefa.

         C’était un modèle de discrétion, de compétence, de gentillesse et de  disponibilité. Mais avant de nous quitter, il nous a offert le plus beau cadeau d’adieu qui soit, et quel cadeau : son fils Guy

         Au cours de ce vibrant hommage, Guy Masquefa, visiblement ému a fait partager à tous sa douleur et sa peine et avec lui et pour lui en souvenir de son papa,nous avons tous pleuré sans fausse pudeur.

         A l’unanimité, nous l’avons élu au poste de son regretté père, de façon à ce que ce nom se perpétue de longues années encore. Gageons qu’il en sera le digne pendant, tant il porte dans ses yeux la flamme, la même force tranquille, la même discrétion et l’envie de faire et de gagner.

         Merci, cher Hubert, repose en paix et que Dieu te couvre de son aile protectrice. Nous sommes tous là pour soutenir ton fils.

         Notre Président actuel, Monsieur Gabriel Mène, va être efficacement secondé avec ce staff de fidèles et actifs supporters, car outre Monsieur Guy Masquefa, il a autour de lui des AMIS de qualité et dévoués et aussi ses fidèles, sa garde prétorienne, sur laquelle il sait pouvoir compter.

         Mais un salon sans acteurs, n’existe pas. Et Dieu sait à quel point,  les 50 exposants se sont acharnés à présenter des stands bien achalandés et conçus avec ingéniosité en l’honneur de nos hôtes et des visiteurs.

         En voici quelques uns au passage.

         A tout seigneur, tout honneur. Le stand de USDIFRA en fond du hall d’entrée, présentait une gamme de  produits, allant des stylos, aux insignes et fanions, aux ouvrages d’histoire et photos de notre beau pays laissé de l’autre côté de la Méditerranée.

         Madame et Monsieur Wagner fleuristes et artistes décorateurs, nous ont présenté avec talent une gamme complète de leurs plantes et fleurs et de leurs compositions artistiques, embaumant ainsi tout le salon.

         Des artistes peintres nous ont fait apprécier leur palette de magnifiques tableaux aux couleurs chatoyantes, lumineuses, ensoleillées, de fort belle tenue et de haut niveau pour les puristes amateurs de bel art.

         Au hasard des stands, nous avons découvert de magnifiques bijoux de toutes sortes (pieds-noirs, berbères, pyrogravés…Etc.), presque tous faits main par de talentueux passionnés.

         Notre photographe préféré, l’expérimenté Monsieur D. Legris était sur tous les fronts avec son sourire, sa bonhomie et sa rondeur de bon aloi. Nul mieux que lui, ne réussit à immortaliser une scène ou à rendre beaux ceux qui ne le sont pas, avec de judicieuses retouches d’invisibilité. La preuve ?..... Votre serviteur et ami...

         Monsieur J-L Traverse présentait la spiruline, une algue microscopique aux vertus diététiques exceptionnelles. Un complément énergétique et alimentaire 100% naturel.

Imaginez, de purs Pieds-noirs, bien de chez nous, Messieurs Bandet et Devaux qui font la pige aux meilleurs fabricants de foie gras des Landes ou du Gers. Un foie gras qu’ils nous ont fait découvrir et déguster aux exposants et aux visiteurs en rondelles de pain sur lesquelles reposait une délicate tranche de leur produit. Nos papilles s’en souviennent avec émotion et en salivent encore.

         Dans un autre esprit, de nouvelles personnes se sont fait connaître par leurs productions ou inventions. Je pense à Monsieur François Calmein, fils de Pied-noir, jeune promoteur directeur à 29 ans de la « Librairie Pied-noire » prés de Toulouse.

          Monsieur J-J Bricco, Généalogiste de talent capable de débusquer vos aïeux, en remontant le temps jusqu’aux hommes des cavernes ou sur la banquise si nécessaire. Mais il s’occupe également de naturalisations, actes d’état civil, documents notariaux et successions. Et tout cela, avec un sourire extraordinaire reflétant sa gentillesse et sa patience.

         Monsieur J-L Senac, inventeur d’un subtil barbecue en inox à foyer vertical à retournement mécanique, ne rouillant pas (inox) et d’un entretien facile.

         Monsieur Alex .Homé. Génial concepteur et breveteur  d’un appareil de chromothérapie, qui agit suivant le principe de la synergie sur les centres d’énergie vitale. Son action rétablit l’équilibre, développe la mémoire, évacue le stress ou autres chocs émotionnels. Cette thérapie est connue depuis l'antiquité, puisque les Grecs et les Égyptiens construisaient des temples de couleurs et de lumière. Ils étaient persuadés que cela pouvait agir efficacement sur les maladies

         Et notre inoubliable et tant aimée LÉGION ÉTRANGÈRE d’Aubagne, digne héritière de la notre de SIDI-BEL-ABBÈS. Celle qui a toujours pour devises : FRANÇAIS PAR LE SANG VERSE, ou MARCHE OU CRÈVE. Notre Légion représentée par trois vaillants et sympathiques légionnaires immédiatement adoptés après qu’ils eussent séduit tout le salon par leur gentillesse, leur convivialité et leur disponibilité : des vins de haute qualité et des souvenirs si précieux à nos yeux de Pieds-noirs.

Merci à vous trois… Edith Piaff savait-elle à quel point sa chanson Mon Légionnaire, vous collait à la peau. ?

         Et puis que dire de Monsieur José Castano. ?  R.W.Emerson, disait à peu prés ceci : Un ami est quelqu’un avec qui je peux être sincère, quelqu’un devant qui je peux penser tout seul. Tout est dit dans cette phrase.

         On ne présente plus José Castano  connu et apprécié de tout le monde. Il suffit de se reporter à ses écrits dans POPODORAN ou LES PETITS ÉCHOS DE L’ÉCHO D’ORAN.

         C’est un pur et authentique historien de notre Algérie Française. Quelqu’un qui maîtrise son sujet et qui mériterait d’être invité aux débats à sens… unique, organisés par des médias à la botte des menteurs et des falsificateurs de notre vérité historique. Mais il est trop redoutable pour cela et il aurait vite fait de couvrir de ridicule quiconque tenterait d’entamer un débat contradictoire avec lui.

Sa conférence du 21.08.10, a saisi et captivé son auditoire suspendu à ses lèvres. Certains ont pleuré sans fausse pudeur.

         Ne change rien et continue à nous régaler de tes interventions.

         Et votre serviteur, direz-vous…moi je préfère parler des autres.

         Voilà nous venons de passer en revue les faits marquants de ce 4° salon du SFPN et merci du fond du cœur à USDIFRA et à Monsieur Mène de nous avoir permis de vivre trois magnifiques journées.

LE PASSE EST IMPORTANT POUR LE PRÉSENT MAIS BIEN MOINS QUE LA FAÇON D’ENVISAGER L’AVENIR.

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24 juillet 2010

LE MASSACRE DES HARKIS ETAIT PREVISIBLE

Une info peu connue

"Directive de la Willaya V Oranie" 

         Dans certaines archives, il existe un tract significatif de l'OAS Oranie référence T 649 texte d'une émission pirate du 26 Mai 1962  qui révélait une directive secrète du FLN  avec un commentaire très explicite à propos du sort réservé aux harkis après l'indépendance. Ce document de la Willaya V (Oranie) avait été remis par des correspondants  placés dans les services de renseignement de l’armée qui faisaient bien  leur travail même si leurs efforts n'étaient  plus utilisés contre le FLN.

         Ces directives interceptées par l'armée Françaises sont  classifiées dans les archives à Vincennes mais on ne signale pas que l'OAS Oranie les avait fait connaitre alors qu'elles étaient tenues cachées.

         Donc les plus hautes autorités  étaient au courant des crimes qui se préparaient  et contrairement  à 1941 où aucun tract de la résistance, aucune émission radio n’avait évoqué la "solution finale". Ce drame algérien pouvait être prévu.

JF Paya      

Références :

         Recueil  de Messages, Directives et Commentaires de l'OAS Zone III par Guy Pujante ex responsable OAS diffusés par voie de Tracts et émissions pirates Radio et Télévision.

Citation  de la Directive secrète FLN  "Archives inédites de la Politique Algérienne interceptée par l'Armée Française" et classifiée Général Maurice Faivre P137

         Extrait  "ces valets du régime ne trouverons le repos que dans la tombe"

                                                             

COMMENTAIRE  de JF Paya

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17 juillet 2010

LETTRE OUVERTE DE Mme NICOLE FERRANDIS

AUX SENATEURS DU GROUPE COMMUNISTE SUITE AU PROJET DE LOI FIXANT LA DESTINATION DU MEMORIAL NATIONAL DE LA GUERRE D’ALGERIE.

ASSOCIATION DES FAMILLES DES VICTIMES DU 26 MARS 1962

ET DE LEURS ALLIES

BP - 20027

95321 – ST LEU LA FORET CEDEX

tel :01 39 60 74 83

isly26mars@wanadoo.fr


le 15 juillet 2010

A Madame Nicole BORVO COHEN-SEAT, Sénateur, Présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de gauche et à ses 23 Collègues.

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

         Je ne peux laisser passer sans réagir la proposition de loi « fixant la destination du Mémorial national de la guerre d’Algérie… et relative à la mémoire des victimes de l’O.A.S.», co-signée par les 24 sénateurs constituant votre groupe, que vous avez déposée le 7 juillet dernier.

         Le titre même de cette proposition trahit l’amalgame intentionnel et pervers par lequel vous cherchez à revenir sur l’hommage national enfin rendu aux Victimes innocentes tombées au cours d’une guerre tout autant civile que militaire et à interdire tout recueillement à titre privé à la mémoire du seul groupe de combattants de l’ombre objet de votre acharnement.

         Chef d’œuvre d’hypocrisie, concentré de mauvaise foi et de contre-vérités, ce texte, véritable paquet cadeau à l’organisation d’anciens combattants d’Algérie qui vous l’a peut-être inspiré, habille d’une morgue passéiste une volonté d’exclusion insupportable. Il s’efforce de culpabiliser les victimes pour tenter vainement de masquer la réalité d’un assassinat collectif, voire le justifier.

         Vous l’ignorez sans doute, à moins que cela ne vous indiffère, mais l’horreur ne s’est pas bornée au massacre. Après que les nôtres aient été abattus, frappés dans le dos et souvent à terre, les familles ont dû attendre le bon vouloir des autorités pour les enterrer. Les cérémonies ont été interdites, les corps amenés au petit matin par camions militaires… Tout cela fut odieux. Sachez qu’aujourd’hui, votre attitude l’est tout autant. Elle traduit votre mépris pour notre souffrance. Sans doute y a-t-il pour vous les bons et les mauvais morts !

         Aujourd’hui, ces anciens combattants que vous connaissez, voudraient continuer à enfouir le crime, cacher aussi toutes les victimes qui ont suivi le pseudo cessez-le-feu du 19 mars auquel ils s’accrochent. Pour cela, un seul moyen, les gommer, éloigner ces noms gênants du centre de la capitale pour être certains que personne ne les découvrira… Après avoir escamoté les corps, 48 ans après ils voudraient en faire autant pour les noms. Eh bien, sachez que pour nous l’hommage national, la reconnaissance du drame constitue un acompte sur réparation bien modeste au regard de ce crime odieux. Oui les noms doivent rester et resteront !

         L’association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 s’opposera par tous les moyens de droit à leur exclusion du Mémorial national ouvert par la loi du 23 février 2005 et enfin réalisé au terme de cinq années de réflexion. Le nom de chacun des Morts qui s’élève désormais sur la colonne centrale témoigne du sacrifice de ces Innocents et ouvre la voie à la cohorte de victimes d’assassinats, d’attentats, d’enlèvements qui les ont précédés ou suivis et dans des conditions atroces…

         L’heure est enfin venue de la réconciliation des mémoires… et d’abord des mémoires franco-françaises. Perpétuer les oppositions, les ségrégations ne sert qu’à raviver les braises d’un feu sur le point de s’éteindre. Votre attitude, inhumaine et dictée sans aucun doute par la seule idéologie, réveille hélas bien des douleurs que j’espérais enfouies. J’avoue me faire une autre idée de la sagesse sénatoriale que vous venez de transgresser.

         Croyez, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, à ma profonde déception… et à notre détermination.

La Présidente

Nicole Ferrandis

Retour 26 mars 1962. 

16 juillet 2010

ET UN DANGER DE PLUS

N° 618

PROPOSITION DE LOI 

Fixant la destination du Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie et relative à la mémoire des victimes de l'OAS (Organisation armée secrète), 

SÉNAT 

SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2009-2010

Enregistré à la Présidence du Sénat le 7 juillet 2010 

PRÉSENTÉE Par M. Guy FISCHER, Mmes Nicole BORVO COHEN-SEAT, Éliane ASSASSI, M. François AUTAIN, Mme Marie-France BEAUFILS, MM. Michel BILLOUT, Jean-Claude DANGLOT, Mmes Annie DAVID, Michelle DEMESSINE, Évelyne DIDIER, M. Thierry FOUCAUD, Mmes Brigitte GONTHIER-MAURIN, Gélita HOARAU, M. Robert HUE, Mme Marie-Agnès LABARRE, M. Gérard LE CAM, Mmes Josiane MATHON-POINAT, Isabelle PASQUET, MM. Jack RALITE, Ivan RENAR, Mmes Mireille SCHURCH, Odette TERRADE, MM. Bernard VERA et Jean-François VOGUET, Sénateurs (Envoyée à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)

EXPOSÉ DES MOTIFS 

Mesdames, Messieurs,

         Érigé à la demande des associations représentatives des anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie, le Mémorial national présent sur la promenade piétonne du quai Branly à Paris (7e) a vocation à perpétuer le souvenir et à rendre hommage aux Morts pour la France durant les combats des guerres coloniales en Afrique du Nord.

C'est au terme d'une longue concertation avec les pouvoirs publics que ce monument a vu le jour, le 5 décembre 2002.

         Par arrêté du 3 mars 1998, le secrétaire d'État à la défense chargé des anciens combattants (M. Jean-Pierre MASSERET) avait mis en place un groupe de réflexion chargé de déterminer les modalités de création d'un mémorial national de la guerre d'Algérie. Ce groupe, présidé par M. Jean LANZI, journaliste et ancien combattant d'Algérie, était constitué de représentants d'associations d'anciens combattants, de directeurs de centres d'archives, d'historiens, des parlementaires rapporteurs du budget des anciens combattants dans chacune des assemblées et de personnalités qualifiées.

         À l'issue de dix réunions, la commission avait adopté quatre conditions à la construction du mémorial : le mémorial devait être édifié à Paris et dans un lieu prestigieux se prêtant à des cérémonies commémoratives ; il devait porter les noms de tous ceux qui sont morts pour la France entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc ; une inscription devait rappeler le souvenir de tous ceux, supplétifs en particulier, ayant disparu après le cessez-le-feu ; les noms devaient être inscrits par année de décès et dans l'ordre alphabétique sans autre mention supplémentaire que le prénom du soldat. Il avait également et surtout été décidé que seuls les noms des combattants dont l'acte de décès était revêtu de la mention réglementaire « Mort pour la France » entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc figureraient sur le mémorial.

         En l'absence de toute consultation préalable des associations, historiens et personnalités ayant participé à la définition de ces principes fondateurs, le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants, M. Hubert FALCO, a annoncé, le 5 décembre dernier, que la colonne centrale du Mémorial serait, à partir du 26 mars 2010, dédiée à la mémoire des victimes civiles de la fusillade ayant tragiquement conclu, rue d'Isly à Alger, le 26 mars 1962, une manifestation à caractère insurrectionnel à laquelle l'OAS avait appelé et que les autorités civiles et militaires avaient interdite.

         Cette annonce a été suivie d'effet : le 26 mars 2010, au cours d'une cérémonie officielle, en présence d'un représentant du secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants, il a été procédé à une seconde inauguration du monument dont la colonne centrale a été dévoilée dans sa nouvelle présentation, faisant apparaître les noms et prénoms, issus d'une liste privée, de victimes civiles des événements en question.

         Que ces victimes aient été enrôlées ou simplement manipulées par l'OAS, elles n'en ont pas moins obéi en toute connaissance de cause à un mot d'ordre émanant d'un mouvement séditieux dont l'objectif consistait à faire obstacle, par les armes et la terreur organisée, par le massacre collectif ou l'assassinat individuel, par l'attentat aveugle ou ciblé, à l'application des accords d'Évian, majoritairement approuvés par les Français, et empêcher, par conséquent, l'accès de l'Algérie à l'indépendance.

         Si, de toute évidence, le respect est dû par la collectivité nationale à l'ensemble des victimes de la guerre d'indépendance de l'Algérie, sans exclusive d'aucune sorte, celles de la fusillade intervenue le 26 mars 1962 à Alger ne peuvent en aucun cas être assimilées aux Morts pour la France, appelés du contingent, supplétifs, militaires de carrière, membres des forces de l'ordre tombés sous les coups notamment de l'OAS.

         La mémoire de ces victimes de la rue d'Isly est, en tout état de cause, déjà collectivement visée par le message contenu sur une stèle latérale édifiée le 5 décembre 2006 sur le site du quai Branly. Elle est également honorée par le monument dit de la butte du Chapeau rouge, dans le 19e arrondissement de Paris. De surcroît, leurs noms sont gravés sur des plaques individuelles à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes), près de la statue de Notre-Dame d'Afrique.

         Les auteurs de la présente proposition de loi estiment que l'initiative prise par le secrétariat d'État à la défense et aux anciens combattants constitue à la fois un détournement de la vocation du Mémorial national du quai Branly et une offense aux Morts pour la France en Afrique du Nord. Ils y voient la marque d'une soumission, lourde de conséquences, aux thèses révisionnistes développées par des organisations extrémistes.

         Pour preuve : certaines d'entre elles se sont, pour la première fois, opposées frontalement au déroulement, le 19 mars dernier, des commémorations du cessez-le-feu en Algérie, provoquant, localement, incidents et troubles à l'ordre public.

         De la même façon, la multiplication des injures publiques faites à la mémoire du Général de Gaulle et l'émergence tant de diffamations visant les victimes de l'OAS que de menaces à l'égard des personnes qui en défendent le souvenir démontrent combien la falsification de l'histoire, tolérée voire entretenue par l'État, peut déchaîner la violence du discours et combien celle-ci peut se traduire dans les actes : en atteste le développement actuel des procédures dont les cours et tribunaux sont saisis par les victimes de ces comportements.

         L'indignation du monde combattant est d'autant plus vive que l'État français, bienveillant à l'égard des anciens factieux dont il accepte toutes les formes d'héroïsation, s'est toujours montré hostile à la reconnaissance pleine et entière du sacrifice des quelque 2 200 victimes de l'OAS, en Algérie comme en France, qu'il s'agisse de civils, de militaires, de magistrats, de policiers, d'enseignants, de fonctionnaires, défenseurs des institutions de la République.

         La représentation nationale est en droit de s'inquiéter et a le devoir de réagir face à un désordre mémoriel générateur de transgressions de la vérité historique et de divisions entre les Français.

         La proposition de loi sur laquelle il lui est demandé de se prononcer aura pour effet, si elle est adoptée, de permettre au Gouvernement de restaurer son image de garant des valeurs républicaines et de prévenir les initiatives, nationales ou locales, susceptibles, à deux ans du cinquantenaire de la fin de la guerre d'Algérie, de nuire à la réconciliation des mémoires et à l'apaisement des rapports entre la France et l'Algérie.

         Dans cette perspective, cette proposition de loi :

1°) consacre, en la légalisant, la vocation originelle du Mémorial national des Morts pour la France en Afrique du Nord, en sorte que ce monument retrouve et puisse conserver son aspect antérieur à la date du 26 mars 2010 et qu'il soit préservé de tout risque de voie de fait ;

2°) porte reconnaissance par la France des crimes de guerre commis par l'OAS ou en son nom, quelles qu'en aient été les victimes, en Algérie comme en France, et favorise la mise en oeuvre des poursuites pénales à l'encontre des auteurs ou complices du délit d'injure ou diffamation dirigée contre la mémoire desdites victimes ;

3°) tend à restreindre le périmètre des cérémonies commémoratives ayant pour objet de glorifier les auteurs d'agissements inacceptables, même en temps de guerre, commis par l'OAS ou en son nom, et dont l'apologie publique, plus ou moins explicite, est de nature à porter atteinte, d'une part, aux principes du respect dû aux familles de victimes et de la nécessaire sauvegarde de l'ordre public, et, d'autre part, aux règles de décence et de neutralité applicables aux lieux où elles se déroulent.

PROPOSITION DE LOI 

Article 1er 

Le Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie (quai Branly à Paris) accueille sur ses colonnes les noms des seules personnes dont l'acte de décès est revêtu de la mention « Mort pour la France » attribuée à titre militaire.

Article 2 

La France reconnaît les souffrances subies par l'ensemble des victimes des crimes de guerre et attentats commis par l'Organisation armée secrète (OAS) ou en son nom, en Algérie et en France, de 1961 à 1962.

Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l'article 34 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, toute injure ou diffamation dirigée contre la mémoire d'une victime de l'OAS expose son auteur à la mise en oeuvre des sanctions prévues en application, selon le cas, des articles 31, 32 ou 33 de la loi précitée, que celui-ci ait eu ou non l'intention de porter atteinte à l'honneur ou à la considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants.

Article 3 

Sont interdits les hommages publics à l'OAS lorsqu'ils prennent la forme d'inscriptions, images, effigies, plaques, stèles ou monuments dédiés, sur le domaine public, à l'organisation ou, nominativement, à l'un ou l'autre de ses membres, vivants ou décédés.

Sont également interdites les cérémonies honorant la mémoire des membres de l'OAS lorsqu'elles se déroulent devant les monuments aux morts, à l'intérieur ou aux abords de cimetières et en d'autres lieux publics et qu'elles s'accompagnent de prises de parole tendant, soit à ériger les membres de cette organisation en martyrs et héros de l'Algérie française, soit à valoriser les actes dont ils se sont rendus coupables.

La sanction applicable à toute personne ayant participé ou prêté son concours à la réalisation d'une infraction aux dispositions du présent article est celle prévue au cinquième alinéa de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. 

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15 juillet 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 7

Pierre Salas- CHAPITRE 7-

LA  GUERRE D’ALGERIE.(1954 à 1962)

         Ce retour à la vie civile fut bref et  ne dura pas longtemps car quelques mois après, les événements se précipitant, nous fumes rappelés en même temps que certaines classes de métropole et versés dans des Compagnies Rurales pour ratisser les djebels à la recherche de fellaghas pas encore  très nombreux.

         Avec des gars de chez nous et des environs de notre département, nous sommes versés dans une Unité d’intervention et envoyés non loin de la frontière marocaine, à Nemours joli port de pêche de l’ouest oranais.

         Notre mission principale consistait en la protection 24 heures sur 24 d’une grosse carrière de la région.

C’est là où nous avons été confrontés pour la première fois à cette guerre larvée et sournoise dans toute son horreur, en déplorant l’assassinat barbare de l’un de nos copains, le Caporal-chef Soriano ( ?), enlevé, égorgé et pendu à un figuier.

         L’enlèvement de ce copain, originaire de Mercier Lacombe, eut lieu  au  retour d’une permission, pendant qu’il attendait le bus devant l’amener à notre campement.

         Une opération de ratissage est aussitôt montée mais bien évidemment, ces assassins, avait quitté les lieux depuis longtemps.

         Ce premier contact avec la mort  nous rend  particulièrement nerveux, suspicieux et vigilants. Le danger est là, autour de nous. Invisible il  nous entoure et  notre moral est ébranlé. Nous savons maintenant que nous affrontons un ennemi, invisible et insaisissable et l’avenir nous confirmera ce que nous pensions tous déjà de cette guerre.

         Nous ne restons que trois mois environ à Nemours et nous ne sommes pas fâchés de quitter cet endroit devenu sinistre pour nous, pour nous diriger non loin de là, à Béni-Saf, autre port de pêche et  haut  lieu de villégiature bien connu de l’Algérie heureuse d’avant.

         Là, au bout de quatre mois de crapahutage, éreintant et inutile, certains d’entre nous sont affectés à d’autres compagnies rurales ou dans des services hospitaliers.

         Cette guerre, pudiquement appelée “Opération de maintien de l’ordre” et qui ne veut pas avouer  son nom, existe bel et bien et nous devons affronter un ennemi insaisissable et que nous croisons probablement chaque jour au sein même de nos unités; en disant cela je ne peux m’empêcher et de me référer au massacre de Sebabna, entre Nemours et Nedroma (région de Tlemcen) où dans la nuit, le camp de Tralimet à 4 heures du matin, fut attaqué par des rebelles avec la complicité de rappelés musulmans sous la conduite d’un caporal-chef félon nommé Soudani, qui leur ouvrirent les barrières de barbelés.

         Dés la première attaque, le Lieutenant Fournier et une vingtaine de ses hommes surpris par cette attaque inattendue, furent abattus ou égorgés sans pouvoir se défendre. Les rebelles et leurs complices s’enfuirent avec armes et bagages en direction de la frontière Marocaine distante d’une quinzaine de kilomètres.

         Il y eut bien une opération de ratissage montée dans les heures qui suivirent, mais il était trop tard et elle s’avéra négative.

         Dans l’après-midi du même jour, les malheureuses victimes furent dirigées vers la morgue de l’hôpital militaire de Tlemcen et ce soir-là, j’étais de permanence au secrétariat.

         Il était dix-neuf heures quand nous fûmes prévenus par radio de l’arrivée imminente du GMC transportant les dépouilles de nos malheureux compagnons d’arme, et chargés d’effectuer les formalités inhérentes à leur accueil.

         L’estomac au bord des lèvres,  j’aidais les infirmiers de la morgue, à descendre mes infortunés camarades et à les déposer sur des tables en ciment destinées à cet effet.

         Quelle ne fût pas ma stupeur catastrophée de reconnaître parmi eux, un ancien camarade de  lycée André Picard, originaire d’Oran, comme presque toutes les autres victimes. Le destin cruel me faisait le retrouver gisant inerte et ensanglanté devant moi. Il portait une alliance à son auriculaire gauche. J’étais tellement ému que je ne fus pratiquement plus d’aucune utilité. C’était une circonstance  affreuse pour moi et un drame horrible que je  vivais en cet instant et  je pensais à ses parents, à  sa jeune veuve que je ne connaissais pas  et aussi peut-être à ses enfants orphelins de  père maintenant, imaginant quelle serait leur douleur en apprenant  cette tragédie dont les journaux ne manqueraient pas d’en faire état.

         J’étais plein de rage impuissante à l’encontre de cette guerre qui ne reculait devant rien. Le plâtre des murs de ma chambre garda jusqu’à mon départ l’empreinte des phalanges de mes poings

         Deux mois plus tard, nous étions libérés et  rendu à la vie civile mais avec affectation à une unité territoriale, où dans notre ville avec d’autres camarades nous étions chargés d’assurer des permanences hebdomadaires de garde et de surveillance des édifices publics, et cela dura encore cinq ans de plus jusqu’à l’indépendance.

         Le reste du temps nous vaquions à nos occupations professionnelles habituelles.

         Ce climat d’insécurité permanente, de crainte de l’attentat, de suspicion  envers tout le monde,  nous l’avons vécu jusqu’à l’exode en Juillet 1962.

          Etait-ce une bonne chose d’avoir instauré une territoriale composée exclusivement d’Européens ? On ne le saura jamais, peut-être était-ce voulu et prémédité mais c’est ainsi que la scission entre les communautés, commença.

         Les drames éclatèrent au grand jour.

                   A partir de cette période, les affaires en général, commencèrent à se dégrader.

         L’économie  se ressentait de cette crise dans laquelle se débattaient les différentes communautés et la peur de l’autre commença sournoisement à s’installer.

         Pour assurer la survie de nos entreprises et de notre personnel, nous étions obligés d’accepter des chantiers dangereux en pleines zones interdites et d’insécurité et pour leur  réalisation  nous agissions sous  protection militaire  pendant nos déplacements et la durée des travaux.

         C’est dans ces conditions difficiles, que furent construites dans toute l’Algérie, des bordjs pour les SAS, des casernes de gendarmerie aux frontières et le long de la ligne Maurice, s’étendant d’Oujda (Maroc)  jusqu’au delà de Colomb- Bechar.

         Notre entreprise réalisa plusieurs casernes de gendarmerie et des bordjs pour les SAS.

Nos deux derniers chantiers se situaient à Beni-Ounif et Khenadza, dans les environs de Colomb-Béchar, elle-même distante de 600 Kms de chez nous.

         Les seuls modes de locomotion étaient, soit l’avion, un DC3 à hélices, assurant hebdomadairement la liaison à partir d’Oran vers Bechar, soit par la route avec des véhicules appropriés au désert comme la 2CV Citroën ou la Dina Panhard, seuls véhicules capables de supporter le mauvais état des pistes et la température caniculaire. (Refroidissement par air)

         Et encore dans ce dernier cas, il était prudent et vital de se glisser dans un  convoi militaire, la route étant incertaine car minée du fait des bandes de fellaghas pullulant dans la région.

         Malgré tous ces problèmes, les chantiers se déroulaient quand même  et nous avions beaucoup de mérite à respecter à quelques semaines prés les plannings de travaux.

Ces derniers se déroulaient sous la protection de l’armée et certaines nuits, sous les tirs échangés entre fellaghas et nos militaires depuis Figuig (Maroc) et Beni-Ounif (Algérie) juste en face, à cinq ou six kilomètres de distance.

         Sur ces chantiers exposés et dangereux, il était vital et impératif de construire à vitesse accélérée, les sous-sols, protégés par une dalle en béton de 20 centimètres d’épaisseur. Dans ces locaux en dur, nous pouvions installer notre popote de chantier et  nos lits picots.

         La proximité de l’armée chargée de veiller sur notre sécurité était pour nous un gage de sécurité.

         Arriva le 13 Mai 1958 et l’époque des promesses d’une Algérie Française, fraternelle et prospère. Promesses faites par Charles De Gaulle, que nous avions aidé à mettre en place, pour nous inciter par son porte-voix  dans le cadre du fameux plan de Constantine à investir à outrance en Algérie car elle resterait “Française de Dunkerque à Tamanrasset jusqu’à la fin des temps”   Nous n’avions aucune raison de douter de sa parole et de son “je vous ai compris “ sur la place du Forum d’ Alger et.... nous avions tellement envie de croire en  ses déclarations qui nous paraissait sincères , avec ces  trémolos dans la voix. Trémolos qui n’étaient en fait que les signes précurseurs de sa haine envers ces Pieds-noirs qui avaient eu l’audace de mettre en doute son action en 1941. Pauvres naïfs que nous étions de prendre pour parole d’évangile ses discours aussi démagogiques et fallacieux que ceux d’un camelot marchand d’élixirs  à l’époque du Far West. Mais eux, on pouvait les lyncher.

         Quelle escroquerie ! Et comment  avons nous pu être crédules et naïfs à ce point ?

On aurait dû se  rappeler que parfois avec nos prétendus défenseurs ou amis, nous n’avons surtout pas besoin d’ennemis.

         Certains, à la désapprobation générale mais comme on le verra par la suite à juste titre, peu convaincus des promesses gouvernementales s’empressèrent de mettre leurs  avoirs  en lieu sûr, et d’autres (la grande majorité, dont nous faisions partie), avec l’aide de l’état et l’encouragement de ses banques investit en l’achat de terrains et en la  construction d’immeubles en co-propriété, car en vertu de ce fameux plan de Constantine, la population européenne et algérienne avait repris confiance et l’essor factice fût spectaculaire.

A suivre………

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14 juillet 2010

26 MARS 1962

10 juillet 2010

PROPOSITION DE LOI

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 29 avril 2010.

Visant à établir la reconnaissance par la France des souffrances subies par les citoyens français d’Algérie, victimes de crimes contre l’humanité du fait de leur appartenance ethnique, religieuse où politique.

RECONNAISSANCE des SOUFFRANCES des Fançais d'Algérie

            Au Sujet du  projet de Loi déposé le  29 Avril 2010 par des Députés UMP biens intentionnés

RAPPEL :

Les Accords d’Evian de 1962 prévoyaient :        (Extraits du texte)
– L’indépendance.
– Le retrait des autorités françaises des trois départements français, Alger, Oran et Constantine.

En réalité, il ne s’agissait pas d’accords au sens juridique du terme, le mot ne figurant nulle part dans le texte. Il ne s’agissait que d’une déclaration d’intention qui ne définissait pas les droits et obligations des deux parties ni ne prévoyait de sanction si les « intentions » n’étaient pas suivies des faits. D’ailleurs, le GPRA (Gouvernement provisoire de la République d’Algérie), réuni à Tripoli, refusa d’entériner ce texte   

                                                                                                                                                      

Commentaire à débattre :

         Comme dit dans ce projet de loi ces "accords" ne prévoyaient pas "l'indépendance" mais un référendum il est vrai que rien n'était dit si le résultat avait été négatif ? Le texte à donc bien été entériné de facto en Algérie comme en France par plus fort que les gouvernements où pseudos au regard du droit international (c'est un fait et non une sentence) Mais ce n'est qu'un point de vue. En tout cas le manque supposé "de validité juridique" ne gène pas ceux qui ne l'on pas respecté c'est à dire le FLN et abonde dans leur sens ! En atténuant  la responsabilité de ceux qui n'auraient pu le faire appliquer faute d'un appui technique juridique ! (Je crains que se soit la démarche objective de nos députés)

JF Paya  http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1808


         Au sujet des remarques sur le préambule du projet de loi déposé par des députés UMP (en toute bonne intention)

Réponse à certaines critiques légitimes :

J'ai bien lu les critiques sur Evian mais d'autres aussi notamment sur le dépôt à l'ONU. En tout cas entérinés par 2 référendums (contestables mais reconnus sur le plan international de facto!) ces "accords" ont fait l'objet de décrets qui nous régissent encore en droit privé état civil, etc… j'en ai plusieurs volumes. En tout cas, tout débat et controverse sont bon mais si le FLN n'avait aucune obligation :amnisties, indemnisations, etc... il a eu raison d'agir à sa guise et notre gouvernement président en tête est d'autant plus coupable et il faut alors le proclamer  dans ce préambule.

Maintenant ce n'est qu'un simple avis de citoyen

Cordialement J-F Paya

SOURCES

Pour l’enregistrement  à l'ONU:

         «Les déclarations du 19 mars communément désignées (sic) sous le nom »d’accords d’Evian« constituent une convention internationale », affirma-t-il, en raison d’une part de l’échange de lettres entre le Président de la République française et le Président de l’exécutif provisoire algérien et d’autre part du fait de leur enregistrement du 24 août 1964 au Secrétariat général des Nations unies (réponse du ministre des Affaires étrangères au Conseil d’Etat - mars 1968).

Remarque: seul "l'exécutif provisoire est considéré comme autorité légitime en Algérie après  l’indépendance dans l'attente d'élections prévues par le texte d'Evian. (Toujours le formel)

         Pour l'utilisation Juridique (et il y en a d 'autres) France, il est impossible de parler de victoire, à moins de considérer que le seul but des accords d’Evian était de la débarrasser du boulet algérien à tout prix. On comprend aisément qu’une grande partie des rapatriés continuent à les juger illégitimes dans leur principe. Mais il n’était pas nécessaire de croire à la possibilité d’intégrer l’Algérie dans la France pour les juger avec sévérité, comme l’a fait Maurice Allais, partisan d’une véritable autodétermination qui aurait respecté les droits des minorités : d’après-lui, c’était moins les accords d’Evian que l’absence de garanties réelles, de sanctions contraignantes contre leur violation prévisible, qui était condamnable [texte de Pervillé].

         Mais quoi que puissent en penser les rapatriés, il n’en est pas moins vrai que les accords d’Evian sont la meilleure base légale pour toute action de nature juridique ou judiciaire qu’ils voudraient entreprendre pour la défense de leurs intérêts matériels ou moraux: ils auraient tort de se priver de leur meilleur argument.

Guy Pervillé Historien.

Pour la période transitoire  dans l'attente d'un gouvernement Algérien:

Extrait

         "Les règles énoncées par la présente déclaration générale et les déclarations jointes entreront en même temps en vigueur. L'Exécutif provisoire organisera, dans un délai de trois semaines, des élections pour la désignation de l'Assemblée nationale algérienne à laquelle il remettra ses pouvoirs "

         Sauf  que le délai durera plus de 2 Mois vu les luttes Algériennes internes ce qui théoriquement rallongeait les pouvoirs de l'exécutif  et le statut prévu notamment en matière de maintien de l'ordre (couverture possible pour les autorités Françaises "non utilisée" pour défendre leurs ressortissants et supplétifs)

LES GARANTIES ETAIENT LA ! IL FALLAIT LES PRENDRE sans compter LE ROBINET  FINANCIER

         Mais en plus de la Base Militaire de Mers El Kébir le sujet primordial pour la Bombe du général (terminer les essais: base d'un "Deal " possible dés le 5 Juillet avec ceux qui vont prendre le pouvoir et qui ont critiqué  le texte d'Evian.

"La France utilisera pour une durée de cinq ans les sites comprenant les installations d'ln Ekker, Reggane et de l'ensemble de Colomb-Béchar-Hamaguir, dont le périmètre est délimité dans le plan annexé, ainsi que les stations techniques de localisation correspondantes. Les mesures temporaires que comporte le fonctionnement des installations à l'extérieur de celles-ci, notamment en matière de circulation terrestre et aérienne, seront prises par les services français en accord avec les autorités algériennes".

J-F PAYA

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4 juillet 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 6

Pierre Salas- CHAPITRE 6-

Prologue à la guerre d’Algérie.

(de 1953 à 1955)

         Comme bon nombre de mes contemporains, un beau jour, je fus convoqué au bureau militaire de recrutement afin de passer le conseil de révision, en vue d’une prochaine incorporation dans l’armée et accomplir mon service militaire, dans l’année qui venait.

         Je recevais deux mois plus tard, ma feuille de départ pour le 41° RT, à Fès (Maroc) où quelques jours après, j’étais incorporé.

         Quand on est un bleu, et pied-noir (c’est là où j’ entendis ce mot pour la première fois et j’en fus assez vexé d’ailleurs), les premiers jours sont durs à supporter car on est l’objet de  petites tracasseries tant par les sous-officiers  pour des corvées dont on n’a pas alors la moindre idée  si ce n’est par  les “anciens” qui se font un malin plaisir de bizuter les nouveaux arrivés comme nous, lors des festivités du Père Cent (100 jours avant la quille) par exemple..

         Le problème pour ces derniers, c’est que nous possédions bien quelques excellents rudiments de bagarres de rues, comme le coup de boule (dont nous revendiquons la paternité, et qui maintenant est passé dans le domaine public) par exemple, que nous avions bien retenu parfois à nos dépens, et  bon nombre d’entre eux se trouvaient passablement choqués lorsqu’ils tombaient sur des gaillards capables de se défendre .On avait droit au respect général ensuite.

         Dés notre arrivée en caserne, nous devions subir cette horreur de vaccination appelée T.A.B.D.T, qui nous immobilisait, tordus de douleur sur notre lit de camp. Cette série de quatre piqûres nous était administrée  le vendredi matin et nous restions consignés sanitaires jusqu’au lundi, la torture étant renouvelée tous les 15 jours.

         Au cours d’un stage de sélection, certains d’entre nous ayant obtenu de bonnes notes, furent envoyés à l’Ecole Militaire Annexe des Transmissions (EMAT/ AFN), à Ben Aknoun.....département d’Alger.

         Après tout, Alger était une grande ville avec une bonne desserte voies ferrées en toutes les directions d’Algérie.

Nous fûmes affectés à un peloton d’élèves sous-officiers et comme pour nous donner le coup de grâce, nous apprenions que nous n’étions qu’en transit et que notre vraie destination était, une petite ville de garnison située à 180 kms au sud d’Alger appelé Aumale sur la route de Bou-Saada à la lisière du Sahara.

         Ce fût le coup de grâce pour certains d’entre nous qui avions nos fiancées dans d’autres villes, distantes de 400 à 600 kms et la perspective de ne pas pouvoir les revoir à notre gré, à cause de l’éloignement, se rétrécissait comme une peau de chagrin.

       Toutes les bonnes résolutions de notre part, s’effondraient comme un château de cartes.

De ce fait, les uns décidaient de voir venir et de  subir leur temps d’armée. Les autres en prirent leur parti et s’accommodèrent de leur mieux à leur sort.

Les premiers n’accordaient aucune attention aux cours de “lecture au son” et autres techniques militaires au désespoir de leurs instructeurs.

Les autres plus malléables ou plus visionnaires suivirent leurs cours de  peloton.

         Le peloton terminé, les premiers se retrouvèrent 2° classe, 1° classe ou Maîtres ouvriers.

Les seconds devinrent fort justement au moins caporal, jusqu’à sergent et furent mutés quelquefois suivant leur choix.

Faisant partie du groupe des récalcitrants 2° classe, mais compte tenu de ma formation civile, je fus affecté au bureau de l’instruction comme dessinateur d’abord, comme aide-comptable ensuite, chargé des analyses caloriques des menus et de  la paye des hommes de troupe.

         Les jours  s’écoulaient lentement quand subitement le mardi 2 Novembre 1954 nous apprenions par les journaux qu’une série d’attentats avait été perpétrée  la veille de la Toussaint et à la même heure en divers points du pays faisant huit victimes dont deux jeunes instituteurs (seule la jeune femme survécût) lors de l’attaque d’un autobus assurant la liaison Biskra-Arris.

         C’était un plan mûrement réfléchi mais qui devait suffisamment alerter l’opinion internationale pour que chacun comprenne que la guerre d’Algérie venait de commencer.

         Ce fût le début des événements avec au petit bonheur la malchance, leur cortège de misère,de mort et de souffrances pour toutes les communautés . Dieu et Allah, nous laissaient livrés à nous mêmes.

         Après mes deux années contractuelles, je fus maintenu sous les drapeaux trois mois de plus  et rendu enfin à la vie civile.

A SUIVRE…………….

                                                                  

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20 juin 2010

NOTRE VIE "LA-BAS" 5

Pierre Salas- CHAPITRE 5-

         En Algérie, à cette époque, une autre de nos passions, était le football. A Alger, Constantine, Oran, Sidi-Bel-Abbès (où ils avaient la chance de posséder le meilleur club d'Afrique du Nord et aussi le plus titré, le S.C.B.A, Sporting Club Bel-Abbésien, dont pratiquement les 2/3 de l'équipe étaient régulièrement retenus en sélection . (Avec les CALATAYUD, BENYAMINA, GROS, MARION, SALAS..Etc)

         Avec le SCBA, d’autres grands clubs comme le F.C.Oran, l’USMO, l’ USMBA, le GALLIA d’Alger et d’Oran, le FC BLIDA,l’OHD, le MOC de Constantine ) se donnaient des sueurs froides, lors de leurs joutes.

Dans ces clubs, nous avions aussi de grands et brillants joueurs, tels  les frères Bendimered, les MOUSSA, CARISIO, BOUDJELLAL, BOTELLA, MEFTAH, les frères PAPALLARDO, SANTIAGO et tant d’autres dont les noms s’estompent dans ma mémoire.

Nous avons eu l’honneur de voir l’un de nos clubs, l’USMBA, entraîné par un monument du football Français, notre perle Noire nationale, Larbi Ben Barek.

         Les événements d'Algérie, n'empêchèrent nullement le déroulement des championnats régionaux, car une sorte de consensus existait entre les équipes qui les composaient. Le dernier champion en date, fût bien entendu notre SCBA, dont le souvenir perdurera longtemps dans les mémoires de ceux qui l'ont connu et aimé.

         Jusqu'à l'indépendance, tous les clubs, pourtant composés de sportifs de toutes confessions, donnèrent le meilleur d'eux-mêmes, tant l'amour des couleurs qu'ils défendaient était supérieur a l'ostracisme ou au racisme dont pieds noirs et musulmans étaient injustement accusés. Il est vrai que ces notions, qui ne concernaient qu'une minorité, avaient peu de place dans notre vie de tous les jours tout en étant régulièrement accréditées par une certaine presse et cette intelligentsia de bas étage déjà évoquée.

         Cette passion qui nous animait en Algérie, nous l’avons  reportée, en France, sur d’autres belles équipes et d’autres grands joueurs qui eux aussi nous font toujours vibrer.

         Nos Kopa, Platini, Trésor, Giresse,  Papin, Zidane... Etc., sont encore là et même si certains ont arrêté, ils font désormais partie eux aussi de notre patrimoine affectif.

         Ce qui précède était l’Algérie heureuse d’avant les événements. C’était le prélude à huit années d’une guerre larvée, sournoise, avec ses horreurs et ses massacres dans les deux camps.

         Et on ne peut ressentir qu’un dégoût profond à l’idée que les dés étaient pipés au départ ; Alors pourquoi ces politicards de tous bords ont-ils endossé la responsabilité de ce gâchis monumental. Pourquoi avoir fait massacrer des milliers d’innocente victimes dont la plupart ignoraient quel côté était le bon et qui était qui? Puisse le sang qu’ils ont sur les mains, leur retomber un jour sur la tête. Ils ne méritent pas notre respect.

         N’eut-il pas été plus simple de faire une politique de franchise en prenant en compte  l’évolution des peuples du Monde qui voulait que tôt ou tard cette indépendance soit effective, mais en douceur et progressivement, dans le giron de la France et sous sa protection, un peu comme en Afrique du Sud ou le Commonwealth de nos ennemis intimes, les Anglais, si longtemps décriés et critiqués mais   toujours là envers et contre tous.

         Il y avait sûrement autre chose à faire que d’accepter une liquidation de biens pour ...”.suffisance d’actif “ et un piteux renoncement aux valeurs que nous avons toujours défendues et revendiquées avec orgueil dans notre Histoire. Notre vie durant, nous avons été des gens simples mais entreprenants, avec un grand coeur ouvert à la vérité des sentiments, sans hypocrisie et dessus des étiquettes

         Alors  tant pis si  l’on ne nous comprend pas  ou si l’on réveille les mauvaises pensées de ceux qui nous considèrent comme des aigris ou des frustrés  et soyons vigilants car les héritiers de ces liquidateurs se réclamant encore et  toujours d’eux , sont là , bien  présents . Ils osent même solliciter  encore nos suffrages avec  des  promesses du  genre “ demain,  on rasera  gratis “ , qui   dégagent des   relents de politique politicienne bassement électorale...Serions-nous naïfs et amnésiques à ce point ?

A suivre……..

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19 juin 2010

DE GAULLE

Document transmis par José Castano.

MYTHE ET IMPOSTURE

 

 

"A l’occasion de votre élection à la présidence de la République algérienne, je vous adresse mes félicitations. Cette indépendance algérienne, nous l’avons voulue et aidée »  (Message de Charles de Gaulle à Ben Bella, le 4 septembre 1963)

 

 

« Lorsque la pierre tombale de l’Algerie Française aura été scellée par la volonté acharnée d’un homme épaulé par la lâcheté de tout un peuple, je n’abandonnerai jamais l’idée de pouvoir débarrasser mon pays du personnage qui a corrompu l’âme de la France » (Colonel Antoine Argoud)

 

 

Ces mots du brillant officier que fut le Colonel Argoud ne cessent, depuis des années, de résonner à ma mémoire et je console mon amertume en me disant que s’il existe vraiment une justice, de Gaulle devrait aujourd’hui s’y trouver. En effet, mon éducation chrétienne m’incite à penser que toute œuvre humaine passe en revue devant Dieu pour être classée comme acte de fidélité ou comme acte d’infidélité. En face de chaque nom, dans les registres du ciel, sont couchés avec une redoutable exactitude toute action mauvaise, tout despotisme, toute trahison, tout parjure et la loi de Dieu sera sans appel pour ceux qui auront contrevenu à ses commandements. Par conséquent, si le paradis est accordée à De Gaulle, alors il n’y a plus de raison de craindre la Justice Divine… tout le monde y aura accès… et cela ne se peut !

 

Quand l’Histoire et la postérité jugeront Charles de Gaulle, elle dira : « Il a demandé son succès à l’astuce et au mensonge ; il l’a déshonoré par ces milliers de morts qui ont cru à ses paroles. Et ses crimes d’avoir appelé les Musulmans à servir la France pour ensuite les abandonner au massacre, d’avoir trompé ses soldats, d’avoir abusé de cette candeur sublime sans laquelle il n’y a pas de héros, d’avoir privé du rayonnement de leur Patrie plus d’un million d’êtres après les avoir livrés à la hache des bourreaux, d’avoir couvert les enlèvements et laissé mourir dans d’indescriptibles souffrances des milliers d’êtres humains innocents… sont inexpiables ». C’est cela que l’Histoire ne lui pardonnera pas ! C’est d’avoir souillé d’astuce et de cruauté la grande œuvre d’unité que des générations précédentes avaient entreprise ; d’avoir taché indélébilement l’histoire de la France.

 

Pour la majorité de la presse française et pour le peuple français par trop naïf et crédule, de Gaulle, cet instrument de braderie qui jamais durant la guerre d’Algérie ne fit preuve d’amour, de générosité et de dignité humaine, fut un objet d’admiration et d’enthousiasme. « Il était grand ! » Et voilà, ici, cette notion de grandeur qui sauve tout : « De Gaulle, ce grand homme ! »… Grand par la taille, oui, quand au reste !...

 

Sous le vocable de grandeur on exclut tout d’un coup le critère du bien et du mal. Pour celui qui est grand il n’est pas de mal. Il n’est aucune horreur qui puisse être imputée à crime à celui qui est grand ! Ce qui est « grand » est bien ; ce qui n’est pas « grand » est mal. Et pourtant, parmi sa génération de soldats, il y eut de grands hommes, de vrais, ceux-là : Leclerc, Juin, De Lattre de Tassigny… mais lui, de Gaulle, était d’une autre race, brutal, cynique, ambitieux, assoiffé d’honneurs, hautain, méprisant, discourtois, cassant, sans rien d’aimable dans l’insolence… craint de ses propres ministres. C’est Alain Peyrefitte qui aura le courage d’en parler dans ses mémoires et rapportera ces mots méprisants qu’il eut à l’égard des harkis lors du Conseil des Ministres du 4 mai 1962 : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre ! » Que de cynisme de la part d’un Chef d’Etat ! Et quand ce même Peyrefitte, pris de remords à la vue du désastre humain que représentait l’exode des Français d’Algérie exposera au « général Président », le 22 Octobre 1962, « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », De Gaulle répondra sèchement avec ce cynisme qu’on lui connaissait : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »… On était bien loin du « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France ! »…

 

Cependant, ce qui est incompréhensible, c’est que tout le monde connaissait le personnage ; tout le monde savait cela, oui, mais voilà : « Il était grand ! »… C’était suffisant.

 

Pour bon nombre de journalistes et d’historiens, être grand c’est le propre de ces êtres d’exception qu’ils appellent des héros. Et de Gaulle se retranchant derrière l’Histoire, en abandonnant à leur perte non seulement ses anciens compagnons d’armes, ses soldats qu’il avait entraînés dans « son » aventure (que l’on se souvienne de Mai 1958 !) mais encore, plus d’un million de Français à qui il devait tout et autant de fidèles Musulmans engagés politiquement et militairement parlant… sentait « que c’était grand » et son âme était en paix. Et il ne vient à l’idée de personne que reconnaître pour grand ce qui échappe à la mesure du bien et du mal, c’est seulement reconnaître son propre néant et son incommensurable petitesse. Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas. Aux yeux du monde, de Gaulle l’a franchi…

 

Quelle responsabilité pour celui qui se déclarait le « sauveur de la France », pour celui qui avait « ramené la liberté », celui qui invoquait la grandeur morale, nationale et intellectuelle ! Rarement autant d’indifférence, d’immoralité politique et de vilenie furent mises au service d’une politique que l’on voulait faire passer pour pragmatique et généreuse.

 

Dans son livre « Les damnés de la terre », Alexis Arette (qui tenait l’information de Georges Bidault, l’ancien Président du Conseil National de la Résistance sous l’occupation allemande), rapporte l’anecdote suivante :

 

Lors de la conférence de Casablanca qui se tint du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des alliés après la guerre à l’égard de l’Europe, Churchill parvint à réunir non sans mal Giraud et De Gaulle en face de Roosevelt. Giraud était indispensable dans l’élaboration de cette stratégie. Général de grande valeur, à la tête de l'armée d'Afrique, il ne devait aucune de ses étoiles aux « arrangements politiques du temps » et jouissait d'un grand prestige aux yeux des Américains depuis son évasion, l'opération Torch et la prise d'Alger. Ces derniers le considérant, sans la moindre équivoque, comme le chef militaire de la France combattante envisageaient très sérieusement une coopération unifiée où tout naturellement sur le plan strictement militaire de Gaulle était placé hiérarchiquement sous ses ordres… ce que le « général micro » n’appréciait guère. Les deux hommes se détestaient... Tout les opposait e : le sens du devoir, la fidélité à la parole et à l'Etat, la valeur militaire, etc... Mais les Américains comprenant que le ralliement de l'Afrique dans sa globalité était nécessaire et que dans ce contexte Giraud qui restait loyal à Pétain - mais qu'ils considéraient comme infiniment plus fiable et d’une envergure supérieure à De Gaulle –était absolument incontournable. Churchill allait donc œuvrer pour mettre les deux hommes en face de Roosevelt et obtenir la fameuse poignée de main de circonstance dont la photo fera le tour du monde... Cependant Roosevelt, toujours frileux pour entrer en guerre en Europe, posa clairement la question aux deux officiers Français : « Les Etats Unis seraient susceptibles de débarquer en France à la condition que la France accepte d'ouvrir son empire au commerce américain et prenne l'engagement de décoloniser dans les trente ans »

 

Giraud eut un haut de cœur et claqua la porte... De gaulle resta. On connaît la suite...

 

Peu de choses ont été dites officiellement sur le marchandage de cette entrevue et le refus de Giraud d'accepter les conditions honteuses du démantèlement de l'Empire Colonial Français, conditions auxquelles De gaulle souscrit sans le moindre scrupule...

 

Je me suis souvent demandé quel aurait été le sort de l’Algérie s’il n’y avait pas eu de Gaulle. L’Histoire aurait, assurément, été écrite différemment. A l’ordinaire, l’Histoire n’est qu’une résultante d’infiniment petites forces où chaque individu n’a que la part d’une composante élémentaire. Mais à certaines heures naissent des hommes qui résument en eux une force capable d’intégrer, d’orienter toutes les autres forces élémentaires de la nation. Ceux-là changent vraiment le destin des peuples et du monde. Ou plutôt ces hommes sont le destin… et de Gaulle en fait partie. Ainsi, concernant la guerre d’Algérie, l’Histoire, sous de Gaulle, nous a démontré qu’elle n’était jamais qu’un rocher imaginaire de gloire et de boue entraîné par des torrents de sang vers des absences de rivages… Et cette Histoire là, comme le sable, a bu les rêves et le sang de milliers d’hommes sans en être fécondée.

 

 

José CASTANO

 

(joseph.castano0508@orange.fr)

 

*

 

Retour JOSEPH CASTANO.

 

« La France a jeté les harkis dans les basses-fosses de l'Histoire. Il y a eu 80.000 morts. Paris a systématiquement entravé leur sauvetage. De Gaulle est bel et bien complice d'un crime contre l’humanité. » Georges-Marc BENAMOU (Paris-Match N°2841 - 30/10- 5/11/2003)

 

 

« Le sens de l’Histoire, le grand vent de l’Histoire, sont des notions matérialistes et marxistes ; il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire, car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions bonnes ou mauvaises. » (Colonel Jean BASTIEN-THIRY, polytechnicien, fusillé sur ordre de Gaulle, le 11 mars 1963, à 35 ans)

 

 

"De Gaulle a abandonné les Harkis : c'est son crime ; et le nôtre."  (Jean DANIEL - dans le Nouvel Observateur - 15 septembre 2009)

 

 

« Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas, vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très intelligents. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans qui demain seront 20 millions, et après demain 40 ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! » (Charles de Gaulle, mars 1959… rapporté par Alain Peyrefitte dans ses mémoires)

 

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Que reste t-il du gaullisme ? Un récent sondage IFOP nous apprend que 73% des français considèrent le Gaullisme comme "dépassé et ne voulant plus dire grand chose" contre 27% qui le considèrent comme "un courant important et toujours d'actualité".

 

 

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« L’APPEL DU 18 JUIN » ou LA MECONNAISSANCE DE L’HISTOIRE :  http://www.algerie-francaise.org/cgi-bin/ultra/UltraBoard.pl?Action=ShowPost&Board=ddb&Post=1954&Idle=0&Sort=0&Order=Descend&Page=0&Session=lediabledudjebel.127605138968795

 

 

- Pour faire aboutir sa politique d'abandon de l'Algérie, De Gaulle a-t-il consciemment commis un crime d'Etat envers les Français d'Algérie?

 

Voir la lettre du 15 octobre 2009 de Jeune Pied-Noir à Jean DANIEL sur le site Internet de JPN : http://pagesperso-orange.fr/jeunepiednoir/jpn.wst/DeGaulle.htm

 

 

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Communiqué du Cercle National des Combattants à propos de l’appel du 18 juin : http://infodiv.canalblog.com/archives/2010/06/16/18320727.html

 

 

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- NOTRE DAME DE SANTA-CRUZ à PARIS 2010 : Cliquez sur : Lire la suite

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- Français, n’oubliez pas l’Indochine et le sacrifice de milliers de nos soldats !  56ème anniversaire de la chute de Diên Biên Phu.

 

Cliquez sur ces liens : - http://www.wat.tv/video/56em-anniversaire-dien-bien-phu-2vec9_2iiil_.html

- http://www.youtube.com/watch?v=fU03NKTdiKE&feature=youtube_gdata

 

- Une guerre oubliée : celle de Corée : http://www.monsieur-legionnaire.org/index.php?option=com_content&view=article&id=142:coree-une-guerre-oubliee&catid=73:a-lhonneur&Itemid=83

 

(Cliquez sur la ligne : « Le GCA MAGRIN-VERNEREY, alias MONCLAR,… »

 

 

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- Charly CASSAN, journaliste, réalisateur, originaire de Cherchell, prépare un film sur le cinquantenaire de l’exode des Français d’Algérie. Son but : Rétablir la Vérité historique Visitez son site : http://reportage34.skyrock.com/ , vous y découvrirez, entre autres, le compte rendu des journées des 5 et 6 juin de Nice. Les commentaires valent le détour…

 

Pour tous documents que vous souhaiteriez lui transmettre, prenez contact avec lui :

 

e-mail : reportage34@yahoo.fr

 

 

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