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27 janvier 2014

BULLETIN D'HUMEUR N° 68

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Vendredi 17 janvier 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Ariel SHARON : mort d’un « lion » !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Ses parents, Samuel et Vera SCHEINERMAN, immigrés venus d’Europe de l’Est, arrivent en 1920 en Palestine, sous mandat britannique. Ils s’installent en 1922 dans une communauté agricole coopérative (un moshav) d’une vallée de Galilée, dont leur fils Ariel, des années plus tard, prendra le nom de SHARON.

         Ariel naît le 28 février 1928, à Kfar Malal. Très jeune il travaille la terre et s’occupe des animaux du village, avec ses parents et sa sœur aînée. A 13 ans il participe à la surveillance de son village. A 14 ans il s’engage dans la Haganah, mouvement paramilitaire des Juifs favorables à un état indépendant.

         A la création de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948, les membres de la Haganah deviennent les premiers soldats de Tsahal, l’armée israélienne.

         A 25 ans et déjà célèbre, Ariel SHARON gagne, au long des guerres répétitives (de 1948-49, de Suez, des Six Jours, de Yom Kippour) toujours déclenchées par les pays arabes voisins, le surnom d’ « Arik » (le lion).

         Son fait d’arme le plus notoire se produit pendant la guerre du Kippour en 1973 : à la tête de sa division de chars, il participe à l’encerclement de la 3e armée égyptienne dans le Sinaï et va au-delà du Canal de Suez, contre l’avis de sa hiérarchie militaire. Voilà comment on devient un « lion » ! 

         On peut dire que cet homme exceptionnel a eu trois vies :

- la première, celle d’un jeune paysan à la disposition de sa communauté,

- la seconde, celle d’un résistant qui a fini commandant de l’armée de terre,

- la troisième, celle d’un chef de parti (co-fondateur du Likoud, parti sioniste de

   droite, puis fondateur de Kadima, parti de centre-droit), puis d’homme d’Etat,

   nommé à plusieurs postes ministériels, puis Premier Ministre (2001 / 2006).

         Les deux premières vies rappellent celles des pionniers de « l’Algérie Française, construite avec le glaive et la charrue » !

         A ceux qui pensent qu’il fut responsable du massacre des civils palestiniens des camps de Sabra et Chatila, en 1980 au Liban,  je suggère d’orienter leurs recherches sur les Phalanges chrétiennes libanaises, qui vengèrent ainsi l’assassinat du Président libanais Bechir GEMAYEL.       

         Ariel SHARON est mort le 11 janvier 2014, à Ramat Gan, en Israël, âgé de 85 ans, après 8 ans passés dans le coma, suite à une grave attaque cérébrale.

         Adieu « Arik », Israël vous doit beaucoup….reposez en paix !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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14 janvier 2014

BULLETIN D'HUMEUR N° 67

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mardi 14 janvier 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Le chômage augmente…la libido de François aussi !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         « Moi Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire », il a osé le dire mais….ses boutons de braguette en ont décidé autrement !

         Cette promesse oubliée, il prit son petit scooter, mit son casque trop grand sans le serrer sous le menton, et se réfugia, sans doute pour oublier ses 15 % de popularité, chez une dame dénommée Julie GAYET, comédienne connue pour son sens de la psychothérapie, qui loge pas très loin de l’Elysée. Emotion !

         La nuit se passa si bien, à regarder des programmes de télévision passionnants (cela ne fait aucun doute), qu’il fallut, au petit matin, commander quelques croissants pour reprendre des forces, bien sûr. Ce qui fut fait, à la façon d’un ancien film de Claude LELOUCH. Coupez, Closer garde la scène !

         A ce stade de ce vaudeville pitoyable, Valérie TRIERWEILER, la première maîtresse de l’Elysée (et non la première dame), finit par penser qu’un court séjour à l’hôpital serait salvateur pour écrire dans le calme son prochain article pour Paris-Match. Déconfiture !

         Alors commencèrent les déclarations des copains du PS, faussement offusqués : « c’est scandaleux…tout citoyen a droit à une vie privée ! ».

         Mais voilà, François HOLLANDE n’est pas un citoyen comme tout le monde : il est, pour le malheur de la France, le Président de la République !

         Le constat est simple : lui Président normal….vient de péter un câble en confondant vie publique et vie privée. Résultat immédiat : la France qui s’enfonce dans la crise est la risée de la presse internationale. Très fort !

         Menteur, faible, indélicat, insouciant de son rang, mal dans le costume de sa fonction, désinvolte, arrogant parfois, égaré souvent, et en plus de ces travers inadmissibles à ce poste….victime d’une libido débridée à la DSK. Enorme !

         Je plains vraiment ceux et celles qui ont voté pour un ersatz pareil.

         Alors, puisqu’il est néfaste aux siens et à la France, j’aimerais beaucoup  qu’on lui fasse entendre un conseil judicieux :

Monsieur HOLLANDE,

PME-EMPLOI VOUS MAL ORIENTE….DEMISSIONNEZ !

         Prochaine pitrerie, cet après-midi, lors de sa conférence de presse ?

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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6 janvier 2014

BULLETIN D'HUMEUR N°65

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Jeudi 2 janvier 2014.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Un vœu pour la France : qu’ « il » ne soit plus Président !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Tout d’abord merci à ceux et celles qui  me font l’amitié de lire -et supporter- mes coups de gueule souvent politiquement incorrects.

         A vous, fidèles complices, je souhaite une très heureuse année 2014 !

         Nous souhaitons tous quelque chose d’extraordinaire à ceux qu’on aime, eh bien moi j’aime la France et souhaite….qu’« il » cesse de la diriger !

         Vous l’avez compris, « il » est celui que j’appelle parfois le nain de l’Elysée, car il manque d’envergure physique, intellectuelle et politique.

         Celui qui est arrivé au pouvoir essentiellement à cause des coups tordus à répétition de son prédécesseur, un autre arriviste imbu de sa personne et victime reconnue d’un ego surdimensionné.

         Celui que ses proches du PS, avant son élection, couvraient de tous les quolibets. Certains, devenus ministres (!), ont vite changé de vocabulaire.

         Celui qui a accentué le déficit de la Corrèze lorsqu’il en était le Président de Région, et qui commet la même erreur avec les finances nationales.

         Celui qui bénéficie d’une décote du prix du m2 de sa villa de Mougins, pour que le montant total de ses biens lui évite de payer l’ISF.

         Celui qui marche dans la mauvaise direction et qu’Angela MERKEL rattrape par la manche pour qu’il reste sur le tapis rouge déroulé pour lui.

         Celui qui ne cesse d’augmenter les impôts et les taxes.

         Celui qui favorise sa maîtresse journaliste, mariée à un autre, qui dispose d’un bureau à l’Elysée et qu’il envoie danser (maladroitement) avec des africaines pendant que les Français dansent devant leur porte-monnaie vide.

         Celui qui cherche son avion sur le tarmac du Cap, en Afrique du Sud.

         Celui qui ment sur l’inversion artificielle de la courbe du chômage.

         Bref, l’actuel Président de la République qui gouverne si mal notre France

livrée aux méfaits d’un mondialisme destructeur qu’il favorise sans vergogne.

         Alors je souhaite très fortement qu’il perde le pouvoir, que lesFrançais lui fassent payer son incompétence, prochainement, dans les urnes !

         Plus que jamais la lutte politique continue et nos prochains votes doivent permettre avant tout de virer cet ersatz de Président.

         La droite (FN compris) doit s’unir pour reconquérir le pouvoir !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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18 décembre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N° 62

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 2 novembre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Les « bonnets rouges » de QUIMPER : non à l’écotaxe !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

Les premiers bonnets rouges apparurent sous le règne de LouisXIV, qui surtaxa injustement la Bretagne d’avril à septembre 1675, sur le papier timbré (actes officiels), les fermes du tabac, les objets en étain, etc., dans le contexte de l’union de la Bretagne à la France et de la guerre contre la Hollande.

         Actuellement la Bretagne est dépossédée de ses outils de production : les entreprises du secteur agro-alimentaire, essentiellement, ferment les unes après les autres et les plans sociaux à répétition (on devrait dire anti-sociaux) ont mis des milliers de salariés bretons au chômage, en quelques mois.

         Pendant ce temps, Arnaud de MONTEBOURG, Ministre du redressement (im) productif….cherche toujours une marinière à sa taille !

         La goutte de l’écotaxe, conçue en 2009 par l’équipe perdante de Bling Bling a fait déborder les bonnets rouges du vase.

         L’écotaxe fut instaurée par l’Assemblée Nationale dans le contexte du Grenelle de l’Environnement, mais surtout pour donner des gages aux écolos-bien-pensants infiltrés au sein des parlements de Paris et Bruxelles.

         Le constat de ce jour est simple : environ 20.000 salariés d’entreprises

bretonnes de souche, mais aussi des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants, ont fait clairement savoir au gouvernement qu’ils sont étouffés par les taxes excessives déjà en vigueur, et qu’ils n’accepteront pas l’application de l’écotaxe poids-lourds, dès le 1er janvier 2014. Bravo !

         Première victime symbolique : le portique de péage (coût 500.000 €) de Saint-Allouestre (Morbihan), a été incendié et abattu. Il y en aura d’autres.

         Comme vous vous en doutez, ces 20.000 manifestants étaient tous des marginaux, des « casseurs d’extrême droite »….bien évidemment !

         Cette énorme réaction populaire traduit un ras-le-bol fiscal perçu dans toute la France sauf par les membres incompétents du gouvernement.

         Encore un petit effort de Jean-Marc AYRAULT et les choux fleurs de Bretagne ne vont pas tarder à défoncer la carrosserie de sa camionnette VW !

         Le seul bon pacte d’avenir pour la Bretagne passe par la baisse du coût du travail, la réduction des taxes, la protection des entreprises, et la création d’emplois, quatre facteurs ignorés par les énarques qui nous gouvernent si mal, alors que leur rémunération et leurs avantages sont honteusement élevés.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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27 novembre 2013

COMMUNIQUE ANFANOMA novembre 2013

LE GROUPE D’ÉTUDES RAPATRIES A L’ASSEMBLÉE NATIONALE RECEVAIT, L’ANFANOMA Et l’Ass DES FAMILLES DES VICTIMES DU 26 MARS 1962 AVEC LES AUTRES ASSOCIATIONS NATIONALES DE RAPATRIES - Novembre 2013 -

            Cette réunion s’est tenue au Palais Bourbon, à Paris, le 20 novembre entre 11h et 12h30, sous la présidence de M Elie Aboud, député de l’Hérault, puis de M Jean-Louis Costes, député du Lot et Garonne. Les autres députés présents étaient MMme Valérie Boyer (Bouches du Rhône), MM Julien Aubert (Vaucluse), Jacques Bompard (Vaucluse), Georges Fenech (Rhône), Henry Guaino (Yvelines), Philippe Vitel (Var). Etaient représentés : MM Gérald Darmanin (Nord), Lionnel Luca (Alpes maritimes), Guy Tessier (Bouches du Rhône).

            M Frédéric Grasset, Président de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie était invité à cette réunion pour apporter quelques informations sur le fonctionnement de cette institution.

            Les associations présentes, outre l’ANFANOMA (M Yves Sainsot) et l’Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 (Mme Nicole Ferrandis), étaient le Cercle Algérianiste (Mme Suzy Simon-Nicaise), le CLAN (M Gilles Bonnier), Jeune Pied-noir (M Bernard Coll), la MAFA (M Jean-Félix. Vallat), VERITAS (M Alain Avelin) ; la représentation Harki était assumée par l’Amicale des Anciens de la Force de Police Auxiliaire (M Ahmed Goudjil) et M Gilbert Sandmayer représentait les Harkis de souche européenne.

            En introduction, M Elie Aboud a évoqué les difficultés rencontrées pour assurer le fonctionnement du groupe, faute d’administrateur depuis un an et demi ; il a annoncé la bonne nouvelle de la prise de fonction de l’administrateur recruté au 30 novembre, ce qui devrait normaliser la situation. Il a ensuite fait part de ses engagements personnels tout récents : la plainte qu’il a déposée contre Mme Eva Joly pour ses propos scandaleux visant les « Pieds-noirs » et la préparation de l’amendement destiné à contrer la suppression en cours de l’ANIFOM et de la MIR. Il propose à M Ph. Vitel, Vice-Président de la commission Défense, de présenter l’amendement préparé en faveur des Harkis non soumis au droit local.

            Le tour de table destiné à permettre à chaque responsable associatif de synthétiser ses attentes se déroule par ordre alphabétique.

            Mme Ferrandis, en sa  qualité de Présidente des Familles des Victimes du 26 mars 1962, intervient sur le thème des Victimes civiles et présente deux propositions de loi. La première, calquée sur le texte déposé et enregistré en 2012, reconnaissant la répression par les forces de l’ordre de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, formule une proposition similaire pour la répression par une troupe française le 26 mars 1962 à Alger. Sa seconde proposition concrète vise à compléter la proposition déposée à l’initiative de M L. Luca, député des Alpes maritimes, reconnaissant le massacre du 5 juillet à Oran. A la remarque de l’assistante parlementaire représentant M Luca, elle répond que « reconnaitre un massacre est bien mais qu’il faut aussi en préciser la part de responsabilité ». Elle ajoute souhaiter étendre ce texte aux personnes enlevées et disparues, avant, pendant et après cette date.  L’assistante proposera à M Luca d’aménager son texte en ce sens, ce qui lui parait tout à fait possible.

            Répondant à une observation formulée précédemment par M Gilles Bonnier, elle rappelle que l’inscription, obtenue à sa demande, des noms des Victimes civiles sur la colonne centrale du Mémorial national de la Guerre d’Algérie, quai Branly à Paris, a commencé le 26 mars 2010 par l’affichage du drame de la rue d’Isly à Alger ; elle a été suivie, en février 2012 par l’inscription de la liste des Disparus (jusqu’au 31 décembre 1962, comprenant donc les Disparus du 5 juillet). Pour les Victimes de massacres et d’exactions, plusieurs noms ont déjà été inscrits mais il revient aux familles d’en présenter la demande.

Mme Ferrandis regrette de constater que l’information a mal circulé au sein de la Communauté.

             M Yves Sainsot, au nom de l’ANFANOMA,  limite aussi son intervention aux thèmes qui relèvent directement des Parlementaires. Il souligne le profond mécontentementde la Communauté des Français Rapatriés face aux récentes dispositions législatives : reprise par le Sénat de la Loi 19 mars, loi de programmation militaire art 33 excluant à nouveau les Harkis de Souche européenne des mesures en faveur des Harkis, loi de Finances art 68 prévoyant la suppression de l’ANIFOM. Il demande aux Parlementaires de faire barrage aux textes non votés et d’étudier les possibilités de recours éventuel devant le Conseil constitutionnel. Il souligne que plus de 50 ans après l’exode, les problèmes de réparation morale et financière demeurent et compte axer essentiellement son intervention sur la réparation.

            Pour l’indemnisation, il interprète la suppression programmée de l’ANIFOM comme le signe d’une volonté de clore le dossier sans l’avoir réglé. Rappelle la légitimité du droit à indemnisation fondée sur les principes de l’expropriation, la guerre ayant été militairement gagnée et demande aux Députés d’obtenir par amendement le retrait de l’article 68 de la loi de Finances.

            En matière de retraites, il souligne les difficultés rencontrées par nombre de ses Compatriotes et demande la levée de forclusion Groupama et le relèvement des allocations servies. Il insiste sur la demande d’extension aux autres territoires des validations gratuites accordées pour l’Algérie. Il signale enfin les conséquences sur leur vie active et donc sur leurs points de retraite, des traumatismes psychologiques subis par les enfants mineurs lors du rapatriement. Il propose au GER d’étudier l’extension de la qualité de Victimes de guerre aux civils (majeurs ou mineurs) déplacés sous la contrainte ou la menace et note que cette disposition serait cohérente avec le transfert en cours des dossiers Rapatriés à l’ONAC-VG.

             Concernant le désendettement, il dénonce la suppression de suspension de poursuites et insiste pour son rétablissement ou la prise en charge à caractère social par l’Etat.

             Constatant enfin la recrudescence des agressions contre les Pieds-noirs, notamment au sein même de la classe parlementaire (D. Voynet, E. Joly, J.C. Sellin), il demande l’extension par une proposition de loi de la protection déjà accordée très légitimement à nos amis Harkis.

            Ne prétendant aucunement représenter l’ensemble de la Communauté rapatriée, diverse par essence, responsables devant nos seuls adhérents de nos prises de position et respectueux de nos partenaires associatifs, nous leur laissons naturellement le soin de formuler et diffuser, s’ils le souhaitent, le contenu de leurs propres interventions au cours de cette première réunion.

Toujours fidèles à notre combat, 

    Nicole Ferrandis                                                                         Yves Sainsot

Présidente Ass Familles                                                       Président de l’ANFANOMA

Victimes du 26 mars 1962

Vice-présidente de l’Anfanoma


FICHE TECHNIQUE SUR LE 26 MARS 1962

NICOLE FERRANDIS –association des familles des victimes du 26 mars 1962

 

Le 30 janvier 2012 et le 24 octobre 2012, les parlementaires  déposaient au sénat et à l’assemblée nationale une proposition de loi  tendant à la reconnaissance de la répression  d’une manifestation le 17 octobre 1961 à Paris.

Dans le document ci-joint, j’ai formulé un  projet pour  une proposition de loi  tendant à reconnaitre  la répression de la manifestation du 26 mars 1962 à Alger.

Deux manifestations, deux répressions, mais avec une différence de taille.

Le 17 octobre 1961, les manifestants, répondant à l’appel du FLN alors en guerre contre la France, donc de l’Ennemi,  bravaient le couvre-feu. A 21 heures, ils défilaient,   dans les rues de notre capitale aux cris de « Algérie algérienne », « Libérez Ben Bella », « Levez le couvre-feu », « Vive le F.L.N »…

Le 26 mars 1962,  quelques jours après le cessez-le-feu, des Français défilaient  pacifiquement  en plein jour dans les rues de la deuxième ville de France, le drapeau tricolore à la main, chantant la Marseillaise et clamant leur attachement à la France.

Le préfet Vitalis-Cros n’avait hélas pas jugé utile d’instaurer un couvre-feu.

            Les conséquences en ont été tragiques. Cette manifestation pacifique fut réprimée dans le sang, à l’arme lourde. Les militaires ouvrirent le feu sans sommation, vidant leurs chargeurs avec acharnement dans le dos des Algérois, abattant ceux qui s’étaient jetés à terre. Une véritable boucherie… Un crime inexpiable a été commis ce jour-là.

            Cette fusillade durera 12 minutes, tuant ou blessant quelque trois cents personnes, hommes, femmes, enfants… Des blessés seront achevés jusque dans les escaliers des immeubles, un médecin s’efforçant de porter secours sera abattu… Terrible bilan !

            L’épreuve n’était  pas terminée pour les familles. Pressions et menaces furent exercées afin  de faire reconnaître aux blessés qu’il y avait eu une  provocation. Les obsèques religieuses furent  interdites, les corps ne furent  pas rendus aux familles mais emmenés par camions militaires aux cimetières à une date et une heure que les familles n’avaient même pas pu choisir.

            Les fleurs déposées sur les lieux du drame furent piétinées, sur ordre des Autorités (les mémoires de Vitalis Cros, Préfet d’Alger en attestent.

            Cette date marquera un tournant dans le processus d’abandon et le début de la désespérance.

Sur cette affaire monstrueuse, où les culpabilités n’ont jamais été recherchées, pèse une chape de plomb que seul le Parlement a osé soulever en 2003 et 2005 et cela grâce aux interventions d’élus de toute tendance, sensibles aux arguments développés par notre Association des Victimes du 26 mars 1962,  des demandes de reconnaissance et de réparation morale ont été formulées...

            Mais le silence complice était retombé sur cette affaire malgré le témoignage confondant rapporté dans l’ouvrage de Jean Mauriac (« L’après De Gaulle ») où l’Auteur rapporte l’aveu de Christian Fouché, Haut-Commissaire du gouvernement en Algérie en 1962 « j’aurais osé (faire tirer) s’il l’avait fallu… Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly. Là j’ai osé et je ne le regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise ».

            Enfin, le 26 mars 2010, un premier  pas essentiel était accompli, satisfaisant une partie de ma demande au nom  de l’Association des Familles des Victimes : la liste des Victimes de ce drame était inscrite en priorité sur la colonne centrale du Mémorial national, Quai Branly.

Elle précédait  celle des disparus qui fut inscrite en février 2012.

Aujourd’hui, je demande au nom de L’Association des Familles des Victimes que les parlementaires à l’assemblée nationale et au sénat déposent  une proposition de loi tendant à la reconnaissance de la répression d’une manifestation le 26 mars 1962 à Alger  (projet ci-joint)

La  proposition jointe à la présente fiche reprend dans les mêmes termes, mutatis mutandis, la même argumentation que ceux employés pour la proposition de  loi sur le 17 octobre 1961  déposée au sénat et à l’assemble nationale.


FICHE TECHNIQUE SUR LE 5 JUILLET

            Le  16 juillet 2013  une proposition de loi (N° 1258) visant à reconnaître le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962 a été déposée. Si ce texte constitue une avancée il est malheureusement incomplet.

En effet,  l’unique article  proposé est le suivant.

« La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran. »

            Dans ce texte les personnes enlevées et disparues ne figurent pas. Aussi je  propose  qu’une autre proposition de loi soit déposée en complément de celle-ci  ou de modifier le texte initial qui deviendrait :

L’article 1 pourrait devenir :  La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran et les milliers d’enlèvements et de  disparition qui ont précédé, accompagné et suivi cette date.

            Par ailleurs, si la réalité du massacre est bien reconnue, aucune part de  responsabilité ne ressort de la proposition déposée le 16 juillet. Pourtant la République française a bien été responsable de non-assistance à personnes en danger.

Je propose donc un article 2

Elle reconnait sa propre responsabilité dans l’absence de protection de ses ressortissants, comme ses défaillances dans la recherche des personnes enlevées. 

NICOLE FERRANDIS- association des familles des victimes du 26 mars 1962

Dossier déposé le 20 novembre 2013

Groupe d’étude sur les rapatriés – assemblée nationale.

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23 novembre 2013

LOI DE RECONNAISSANCE

DE LA RESPONSABILITÉ DE L'ÉTAT ENVERS LES FRANÇAIS RAPATRIÉS.

Suite Audience du 20 novembre 2013 / E. ABOUD / V&J 221113

A l’attention de Mmes Rédactrices, de Messieurs les Rédacteurs en Chef et des journalistes

              Nous vous prions de trouver, ci-joint, les courriels que avons d’adressé respectivement à M. Elie ABOUD et à l’ensemble des parlementaires.

Restant à votre disposition pour tout complément d’information,

Nous vous prions d’agréer nos salutations les meilleures.

Pour la coordination de la campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés ».

Taouès TITRAOUI – Elue locale Membre du Haut Conseil des Rapatriés depuis sa création

Bernard COLL, Secrétaire général JPN -BP 4 – 91570 Bièvres

Tel : 06 80 21 78 54

Site : http://jeunepiednoir.pagesperso-orange.fr/jpn.wst/

Courriel : jeunepiednoir@wanadoo.fr 

 

LOI DE RECONNAISSANCE DE LA RESPONSABILITÉ DE L'ÉTAT ENVERS LES FRANÇAIS RAPATRIÉS

 

Suite de l’audience du 20 novembre 2013 à l’Assemblée Nationale

A l’attention de M. Elie ABOUD, Président du Groupe d’Etudes parlementaire « Rapatriés »

Diffusion générale – Vendredi 22 novembre 2013 – 12h30

Monsieur le Président, M. le Député,

            Vous nous avez conviés à être auditionnés le mercredi 20 novembre devant les parlementaires du Groupe d’Etudes Rapatriés dont vous assurez depuis plus de six la présidence. Nous tenons à vous faire part par ce courriel de la synthèse de ce que nous voulions vous dire et que nous n’avons pas pu faire complétement compte tenu des conditions originales d’organisation de cette audition.

DE L’UTILITE DE LA REUNION DU 20 NOVEMBRE

            Nous ignorons de ce que vous avez retenu du catalogue des observations générales constatées par la plupart des intervenants qui reprenaient partiellement les inventaires faits par les associations de rapatriés depuis des décennies et déjà synthétisés dans leurs multiples Chartes, Motions, Messages et autres rapports du HCR, du CES accessibles à tous sur Internet. Il est surprenant, qu’étant vous-même en contact permanent avec nos compatriotes depuis de longues années, qu’étant élu d’un département à forte minorité « rapatriée », qu’après avoir bénéficié des informations directes du président de la MIR, lui-même en poste officiellement depuis 2007 et en contact avec la communauté « rapatriée » depuis 1994, et qu’étant l’auteur d’un « LIVRE BLANC » en décembre 2011 sur les attentes de nos compatriotes, vous éprouviez encore la nécessité d’organiser des réunions confuses avec des responsables associatifs divers et variés pour connaître « le catalogue » de leurs légitimes revendications et surtout pour connaître leurs propositions pour y répondre dans les meilleurs délais. Cependant, cette réunion aura eu au moins un mérite, celui de nous permettre de vous exposer pour la première fois, certes très brièvement, la proposition concrète des 60 associations de la campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés » par la lecture partielle du message du Président Pierre Descaves, malheureusement empêché de le faire personnellement pour raison de santé.

LA PREMIÈRE DES ATTENTES DES FRANÇAIS RAPATRIÉS

Nous avons le 21 novembre diffusé un Communiqué de presse reprenant ce qu’attendent en premier lieu nos compatriotes depuis le 22 septembre 1995 :

1 – La reconnaissance officielle publique par le Chef de l’Etat de la « faute et de la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Français rapatriés et des Harkis et des conditions indignes de leur accueil en métropole », comme le fit M. Jacques Chirac le 16 juillet 1995 pour nos compatriotes juifs

2 – La présentation au parlement d’un projet de loi de reconnaissance et de réparation qu’oblige « nécessairement et juridiquement » cette reconnaissance, selon les propos même du député François Hollande le 11 septembre 2007 à l’Assemblée nationale.

La préparation de ce projet de loi ne peut se faire sans une concertation Etat/Parlementaires/Rapatriés. C’est ce que les 60 Associations de la campagne nationale« Vérité et Justice pour les Français rapatriés » vous ont présenté dans l’intervention de M. Pierre Descaves et dans le dossier qui vous a été remis.

CE QU’ATTENDENT DE VOUS ET DES PARLEMENTAIRES NOS COMPATRIOTES RAPATRIES DE LA CAMPAGNE « VERITE ET JUSTICE »

Sauf s’il y a une contradiction publique de cette demande, ce qui ne s’est pas encore produit depuis plus de cinq années d’une campagne de presse de 17 annonces dans Le Monde, Le Figaro, La Provence, L’Echo de l’Oranie et Valeurs Actuelles, ce qui vous est demandé est simple et immédiat à mettre en œuvre.

1 – Intervenez auprès du Chef de l’Etat pour qu’il officialise publiquement devant les Français rapatriés et la Nation sa reconnaissance du 25 septembre 2012La date du 5 décembre prochain, journée nationale en mémoire des victimes civiles et militaires françaises de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, n’est-elle pas une occasion idéale pour le faire ?

2 – Intervenez auprès du Premier ministre pour que son gouvernement présente au Parlement un projet de loi de reconnaissance et de réparation qui soit conforme aux attentes exprimées dans la proposition adressée le 17 septembre dernier par les Associations de la Campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés » au Chef de l’Etat, au gouvernement et à tous les parlementaires.

3 – Organisez dès maintenant avec les représentants des Associations de la campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés » l’indispensable concertation constructive préparatoire au débat sur le projet de loi.

            Ces interventions et actions vous sont d’autant facilitées que les Présidents Nicolas SARKOZY et François HOLLANDE, à la fois comme candidats puis comme Chefs d’Etat ont reconnu la responsabilité de la France (c’est-à-dire de leurs gouvernements) dans l’abandon des harkis et des rapatriés. D’autres part lors des débats préparatoires à la loi du 23 février 2005, des parlementaires de toutes sensibilités étaient déjà intervenus courageusement pour demander un amendement à l’article 1, qui reconnaît déjà le « crime d’Etat » du 19 mars 1962 (cf. pièce jointe). Nous ne vous rappellerons pas aussi les nombreuses propositions de loi et autres résolutions déposées depuis 2004 par des parlementaires ou leurs groupes socialistes et UMP pour demander la reconnaissance officielle des crimes du 19 mars 1962, que ce soit pour le massacre des Harkis, celui du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, pour les milliers d’enlèvements de civils et soldats français dans toutes l’Algérie et plus particulièrement à Oran le 5 juillet 1962.

Ne pas dénoncer ces crimes n’est-ce pas courir le risque de se voir accuser par les générations à venir d’avoir été les complice passifs d’un « crime d’Etat », suivi d’une « crime contre l’Humanité », désormais reconnus et dénoncés même par la LDH et la LICRA ?

 

ORGANISATION DU DÉBAT PUBLIC PRÉPARATOIRE  A LA LOI

 

Nous avons été très surpris des conditions d’organisation de l’audition des « Associations nationales » de Français rapatriés que vous avez organisée le 20 novembre. Votre convocation ne comportant aucun ordre du jour, ni aucune liste des responsables invités, nous avons vous avions demandé par courriel de bien vouloir nous apporter des précisions sur ces points. C’est ce que vous avez aimablement fait par votre courriel du 15 novembre, ci-dessous.

            Or nous avons été très étonnés de trouver dans l’assistance des responsables d’associations amies, pour lesquels nous avons beaucoup d’estime, mais qui n’étaient pas mentionnés dans votre liste. Outre que certaines de ces associations n’ont pas une vocation nationale à défendre les intérêts moraux et matériels de nos compatriotes, leurs interventions sont venues « mordre » sur le temps de parole déjà exceptionnellement court, de 3 à 5 minutes par intervenants, alloué à chaque Association nationale. Pour essayer de tenir compte de ces contraintes rares pour une « audience » officielle, nous vous avions proposé de regrouper le temps de parole des trois intervenants de la Campagne « Vérité et Justice pour les Français rapatriés », représentant 60 associations et 350.000 adhérents, MM. Pierre Descaves, Gabriel Mène et moi-même, ce qui donnait 15 minutes environ (sur 1h30 prévenu dans votre programme) pour entendre le message de notre président Pierre Descaves que j’avais l’honneur de lire. J’ai été interrompu au bout de 8 minutes, alors que d’autres intervenants, ont été autorisé par vous à s’exprimer 12 voire 15 minutes et plus. Cela est surprenant.

            Grâce à Internet, ce débat peut désormais être suivi en direct par les 420.000 familles concernées de Français rapatriés. Il suffit que les associations nationales, comme c’est leur mission, rédigent et diffusent par courriel les compte rendus des audiences et réunions et les mettent, ainsi que les documents importants, sur leurs sites Internet.

PROPOSITION POUR L’ORGANISATION DES PROCHAINES AUDIENCES

            Fort d’une expérience de plus de 20 années de contacts réguliers avec les conseillers des Présidents de la République, les Premiers ministres et les ministres eux-mêmes des gouvernements et les responsables des diverses instances officielles en charge du dossier « rapatriés », nous vous demandons de bien vouloir organiser les prochaines auditions selon les règles d’efficacité et de courtoisie habituelles. Le meilleur exemple que nous puissions vous donner est celui des audiences organisées par le Président de la Commission du CES, M. Yves ZEHR, qui fin 2007, auditionna les représentants des Associations nationales de Français rapatriés pour évaluer, à la demande du Premier ministre, M. François FILLON, le solde de la dette de la Nation envers nos compatriotes. Solde estimé entre 12 et 80 milliards d’euros, selon les associations nationales, lui-même ayant renoncé à un calcul compte tenu de l’empilement inextricable des lois, décrets, ordonnances, mesures spécifiques et autres qui se sont succédées depuis 1960 ! Chaque association a été auditionnée individuellement devant le commission durant le temps qu’il fallait. Notre association l’a été durant plus d’une heure et demi. La qualité du rapport du président Yves ZEHR est à l’image de la qualité de ses méthodes de travail. Nous le tenons à votre disposition ainsi que notre intervention.

CE QU’ATTENDENT IMMÉDIATEMENT DE VOUS LES VICTIMES DE LA DÉCOLONISATION ET DE L’ABANDON DE NOS DÉPARTEMENTS ALGÉRIENS

            Chaque journée est une journée perdue pour les victimes de la politique de décolonisation menée par l’Etat français de 1954 à 1962. Une politique dont les Français et les populations « décolonisées » peuvent chaque jour en apprécier les conséquences humaines, morales et économiques. Etant tant qu’élu de la Nation vous avez le pouvoir, et le devoir, d’agir plus qu’un autre citoyen auprès du Chef de l’Etat pour qu’il mette fin, comme l’a fait le président Jacques Chirac le 16 juillet 1995 pour nos compatriotes juifs, à plus de 50 d’injustice, de violations des Droits de l’Homme, des lois françaises, européennes et internationales. Les femmes et les hommes, qu’ils soit politiques ou non, s’apprécient sur la concordance entre leurs paroles et leurs actes. Vous allez prochainement solliciter de nouveau un mandat auprès des électeurs de votre région. Les Français rapatriés, représentant une forte minorité active, ne pourront qu’apprécier les actions que vous allez engager dès maintenant pour répondre à la première de toutes leurs attentes : la Vérité et la Justice.

Restant à votre disposition pour tout complément d’information pouvant vous être utile pour rendre notre action commune la plus rapide et la plus efficace possible.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député, l’assurance de nos salutations distinguées.

Pour la coordination du Groupe d’Action « Vérité et Justice  pour les Français rapatriés »

Taouès TITRAOUI – Elue locale Membre du Haut Conseil des Rapatriés depuis sa création.

Bernard COLL, Secrétaire général JPN -BP 4 – 91570 Bièvres Tel : 06 80 21 78 54

Site : http://jeunepiednoir.pagesperso-orange.fr/jpn.wst/

Courriel : jeunepiednoir@wanadoo.fr

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8 novembre 2013

HOMELIE DU RP ARGOUARC'H - 5 JUILLET 2013 Sainte-Croix de Riaumont

Pour les disparus d’Algérie

Voici dans son intégralité la très émouvante homélie du R.P. Jean-Paul Argouarc’h (ancien directeur du village des scouts de Riaumont) prononcée cet été (vendredi 5 juillet) pour les disparus d’Algérie en la paroisse Sainte-Odile à Paris.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Ainsi soit-il.

Je tiens à remercier avec émotion Madame Colette du Cosader de m’avoir demandé de célébrer cette messe en remplacement de Monseigneur Boz rappelé à Dieu.

Pour évoquer le drame de l’Algérie, il faut entrer dans la blessure, cette blessure profonde, il faut entrer dans le cœur, il faut entrer dans le Sacré Cœur du Christ, ce cœur broyé et transpercé par les péchés des hommes. « Vous avez blessé mon cœur », dit le cantique des cantiques.

Si l’Algérie fut transpercée de part en part c’est pour tuer l’amour qui régnait en Algérie.

L’assassinat du Père Charles de Foucauld s’est déroulé parce qu’il incarnait le Sacré Cœur. Sa bure blanche était frappée du signe du Sacré Cœur. Il incarnait l’amour du Christ mais aussi cette sagesse et cette lucidité face à l’islam et à la barbarie. Combien de fois a-t-il mis en garde les autorités face à cet islam fanatique !

Sur les hauteurs de Birmandreis j’étais à Alger, je revois l’arrestation de mon père par la police politique, je me souviens de la perquisition de la maison et particulièrement de ma chambre, de mes livres. Mon père est alors emprisonné, puis expulsé en Métropole. Son crime celui d’avoir défendu ses harkis que l’on s’apprêtait à livrer aux fellaghas. Ces harkis qui m’appelaient « Le fils du capitaine » et qui étaient mes grands frères à Zéralda. Je me revois au lycée Ben Aknoun où j’ai connu Jean-Yves Molinas aujourd’hui vicaire général de Toulon et qui a écrit le drame D’une rive à l’autre.

Je revois ma famille sur les hauteurs de Birmandreis, je suis l’aîné d’une famille de neuf enfants. Et puis nos espérances, les barricades, le putsch. Tous les soirs c’était la prière en famille pour que l’Algérie reste française, c’était la prière de l’Algérie chrétienne et aussi celle de nombreux musulmans. Nous étions dans l’espérance, on attendait un miracle !

Et puis ce fut le jardin des oliviers, les trahisons, la grande trahison et Gethsémani, le sang sur tout le corps de l’Algérie, sur les quatre diocèses et puis il y avait l’angoisse, « Seigneur, Seigneur nous périssons et cela ne vous fait rien », nous avons crié comme saint Pierre dans la barque.

Puis ce fut l’immense flagellation, ces petites boules de plomb qui faisaient éclater tout le tissu de l’Algérie française, tandis que la Métropole restait silencieuse. Attentats, arrestations, enlèvements, meurtres.

Et puis ce fut le couronnement d’épines, les barrages de barbelés, les tortures, l’agonie et enfin la mise à mort, la crucifixion. Combien de pieds noirs, de harkis, d’enfants, de femmes furent crucifiés sur les portes de leur ferme. Ce fut la Passion de l’Algérie avec de nouveau Hérode, Pilate et Judas mais aussi les grands prêtres Anne et Caïphe et les Pharisiens et les scribes et les partisans d’Hérode !

La tunique rouge

« Quand pourrons-nous faire entendre la vérité ? Notre voix pourra-t-elle percer ce silence assourdissant qui recouvre tous nos morts, tous nos chers disparus ? Pourrons-nous enfin revêtir tous nos frères disparus de la tunique rouge des martyrs », disait Monseigneur Boz rappelé à Dieu et qui devait célébrer cette messe. Il disait : « Au détour d’un chemin, à l’heure du silence qui s’abattra sur vous, sans doute viendra de l’au-delà de vous-même cette phrase : Caïn qu’as-tu fait de ton frère ? »

Peut être le Cardinal Duval, apprenant l’assassinat des sept moines de Tibhirine, a-t-il répondu avant de mourir à cette question : « Caïn qu’as-tu fait de ton frère ? » En effet un témoin affirme qu’il aurait dit « Cette nouvelle me crucifie », il fut enterré le même jour que les moines cisterciens.

L’exode reste dans nos mémoires. « Non, Paris ne nous a pas pris dans ses bras » et comme à Bethléem beaucoup de portes restèrent fermées, mais heureusement il y eut de bons Samaritains.

Il y a des fraternités d’âmes, nous sommes les enfants d’un même père et c’est pour cela que vous êtes ici rassemblés dans cette église, pour prier mais aussi pour affirmer une unité, sans chicaya.

« Nous portons notre mémoire sur notre dos », dit Alexandre Soljenitsyne, c’est vrai les paysages d’Algérie ressemblent à ceux de Palestine. Où se trouve cette odeur d’encens qui remplissait les églises ? Où sont les orangeraies et les olivaies, les bois de pins d’Alep et les eucalyptus, les chênes lièges de mon enfance ? Et les fleurs odoriférantes qui embaumaient l’air ? Et ce vent, ce sirocco et ce drapeau qui flottait, taché du sang de tous nos garçons, de toutes nos filles, taché par le sang d’Hernandez aux jours des barricades, ce drapeau qui a recouvert tant de cercueils, comme les anciens combattants musulmans qui étaient la garde d’honneur du drapeau de Mostaganem.

De bons centurions et de bons pasteurs. En quatre ans huit porte-drapeau paieront de leur vie leur fidélité à la France car leur fierté c’était d’être français. Le 10 janvier 1961 juste après le référendum un tueur réussit à blesser grièvement Belarbi Larbi, d’une balle dans la nuque, le dernier porte- drapeau, il a survécu, mais Benarbi Larbi a gardé le drapeau de la France sur son lit d’hôpital en France jusqu’à ce que la mort l’en sépare plus tard.

Le massacre du 5 juillet à Oran fut précédé de celui de Philippeville (20 août 1955) de celui de la mine d’El Halia (28 mai 1957) et de l’atroce massacre du village de Melouza.

A Oran nous savons ce qu’ont fait le capitaine Khelif, le sous-lieutenant Doly- Linaudière, le capitaine Croguennec. Il y eut de bons centurions, ceux qui furent l’honneur de l’armée française. Il y eut tous ces prêtres qui sont restés jusqu’au bout et qui furent nos bons pasteurs. Je ne parle pas des porteurs de valises. J’ai connu le Père Delarue avec ses yeux bleus qui laissaient entrevoir le ciel, le Père Dahmar d’origine kabyle qui m’a offert ses ornements sacerdotaux avant de mourir, c’était le curé des barricades, mais son archevêque lui avait interdit de dire la messe sur les barricades. Nous n’oublions pas aujourd’hui ceux qui furent emprisonnés ou fusillés. « On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier ! Mais on ne peut pas lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer », disait le commandant Hélie Denoix de Saint Marc au président du tribunal qui le jugeait.

Nous n’oublions pas ceux qui sont tombés le 26 mars à Alger, massacrés alors qu’ils étaient sans défense. Notre amour de l’Algérie est incarné par Desachy, jeune appelé qui a perdu sa jambe dans l’attentat du Milk-bar en 1956, il avait vingt-quatre ans et il est revenu à Alger avec une jambe artificielle pour s’occuper des jeunes musulmans, c’était cela notre amour de l’Algérie française !

Le jardinier et les racines. Nous sommes au cœur du dogme de la communion des Saints, nous n’avons pas quitté les mystères douloureux parce que notre cœur est broyé mais nous pouvons entrer dans les mystères joyeux. Je revois Monseigneur Boz me regardant avec douceur, c’était avec le Secours de France, il était retourné en Algérie pour délivrer ceux qui étaient prisonniers, il sillonnait l’Algérie en bourricot après 1962 et il a réussi à faire des sauvetages, il a toujours gardé l’espérance, mais l’état n’a rien fait après le 19 mars 1962 pour rechercher les disparus, c’est pour cela que nous avons le cœur broyé et que nous sommes ici.

Le combat apocalyptique continue.

Le pape François a dit : « Ne soyons pas naïfs, il ne s’agit pas d’un simple combat politique : c’est le projet de détruire le Plan de Dieu. Il s’agit d’une movida du Père du mensonge qui veut embrouiller les enfants de Dieu. » De nos racines arrachées à la terre d’Afrique cherchons à faire de nouvelles plantations. Les grains tombés en terre d’Afrique portent du fruit. « Le flambeau sera transmis, nous en avons l’espérance », disait Alain de Serigny, le directeur de L’Echo d’Alger. Il faut s’occuper du jardin des âmes c’est-à-dire des petites fleurs, je veux dire des enfants. Renouvelons le jardin de la Sainte Eglise, même « le désert peut devenir un jardin » dit le psaume.

Marie-Madeleine après la résurrection a vu le Christ, elle a cru que c’était un jardinier mais le Christ est le jardinier de nos âmes, c’est vrai, certes nous continuons à recevoir des projectiles médiatiques mais petit à petit la vérité va éclater et le grain de sénevé deviendra un grand arbre.

L’avenir de la chrétienté et de la France, ce sont nos familles, notre fidélité, notre amour de la Patrie. Plaçons-nous sous la protection de Notre Dame d’Afrique et de Notre Dame de Santa-Cruz et faisons vivre ce diocèse de la dispersion, que le Seigneur aime d’un amour de préférence.

Un seul Seigneur

Une seule Foi

Un seul Baptême

Un seul Dieu et Père

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Ainsi soit-il

Père Jean-Paul Argouarc’h - Sainte-Croix de Riaumont

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5 novembre 2013

JEAN MONNERET - LE DÉBAT A PROPOS DU 5 JUILLET 1962 A ORAN

Afin de suivre  mon débat avec J-F. Paya sur le 5 juillet à Oran voici les 3 chapitres Jean Monneret

- (1) : débat avec Jean-François Paya.

- (2) : la recherche des faits : l'heuristique.

- (3) : ce qui reste à démontrer.

Introduction

Il paraît important de revenir sur le sujet du 5 juillet 1962 à Oran. En effet, J-F Paya contestant une partie de ce que j’ai écrit, je dois m’efforcer de lui répondre. Autant le dire d’emblée : un scepticisme croissant me gagne à mesure qu’il développe ses thèses.

J.F Paya est un ami et comme il ne se départit pas des règles de la courtoisie, il n’y a pas d’inconvénients à entrer avec lui dans une disputatio. J’ai pourtant hésité longuement à le faire, car, trop souvent, les débats entre Français d’Algérie ont tourné au vinaigre. Ceci a nui à notre communauté et l’a affaiblie.

Ici, je m’en tiendrai à une explication sereine en évitant tout jugement péremptoire  ou péjoratif et en me bornant à fournir des éléments d’information.

Notre excellent ami Jean-Pierre Pister a écrit dans le numéro de juin 2012 de l’Algérianiste que je ne croyais pas : « à  un quelconque complot pour expliquer le déchaînement de violences » du 5 juillet.

Je crois utile de rappeler à cet égard qu’en Histoire, il n’y a pas à croire ou à ne pas croire. L’universitaire expérimenté qu’est J-P Pister me comprendra aisément si je lui dis qu’une machination se démontre preuves à l’appui.

Dans les milieux journalistiques et politiques, on a beaucoup abusé des théories complotistes, et sur mille sujets. Il est donc naturel que la science historique soit exigeante en la matière. Je ne rejette pas a priori l’idée d’un complot, mais la démonstration qu’en donne Paya me semble peu convaincante.

Je vais m’efforcer d’expliquer pourquoi. Dans cette première livraison, je traiterai la question des chiffres. Dans la suivante, j’évoquerai les faits .Ils sont loin d’être tous clairement  établis.

Pour finir j’essaierai de montrer que la thèse du complot benbelliste n’est qu’une hypothèse.

Premier chapitre

En matière de chiffres, qu’il s’agisse du 5 juillet ou de tout autre épisode de la guerre d’Algérie, une règle devrait s’imposer : éviter de copier le FLN en faisant de la propagande ou de la contre-propagande.

Le FLN raconte que la répression de l’insurrection du 8 mai 1945 à Sétif et Guelma fit 45000 morts dans la population musulmane. Selon cette organisation, la guerre d’Algérie aurait fait un million de morts dans cette même population. Ce chiffre lui paraissant sans doute trop faible, le FLN l’éleva, à partir de 1962, à un million 500000 personnes. Ses propagandistes ont imaginé ensuite qu’en les répétant inlassablement ces chiffres finiraient par s’imposer. Grosse erreur ! Ils sont fort justement qualifiés de « chiffres idéologiques » par les historiens.

En ce qui concerne les victimes du carnage d’Oran, il convient de nous en tenir à une démarche toute différente : n’utiliser que des chiffres susceptibles d’être prouvés, même si d’autres, plus élevés, peuvent paraître plus séduisants. En ce domaine, la rigueur paie, même si les difficultés sont plus grandes.

Dans mon livre *sur Oran, j’écris à la page 150 que les dossiers (nombreux) du Deuxième Bureau recensent 435** cas d’enlèvements d’Européens. Après soustraction des personnes retrouvées ou libérées, on atteint le chiffre de 365 personnes disparues. Il est intéressant de constater que Mme Ducos-Ader, à partir d’une liste et d’une recherche différentes atteint des nombres relativement comparables aux miens.

Toutefois, je me suis gardé de tout dogmatisme et j’ai écrit dans mon livre comme dans différents articles que l’on ne saurait sans doute jamais le bilan exact des victimes de cette funeste journée.

En particulier, il y avait un problème qui n’avait jamais quitté mon esprit : enlevés, disparus et décédés confirmés correspondent à trois catégories qu’il convient de distinguer : une personne peut avoir été enlevée sans être portée disparue. Elle entre alors dans la catégorie des personnes retrouvées, ou libérées, ou encore dans celle des morts dont on a récupéré le corps.

Il y a eu des difficultés considérables pour évaluer ces derniers. Des voyageurs pieds-noirs qui avaient visité le cimetière d’Oran faisaient état d’un registre où l’on dénombrait une vingtaine d’Européens non identifiés inhumés le 5. Fouad Soufi, fonctionnaire et historien algérien, évoquait de son côté une cinquantaine de décès d’Européens consignés sur les registres d’état civil d’Oran.

Loin d’accorder à ces chiffres une valeur qu’ils ne pouvaient avoir, je faisais part p.149 des incertitudes qui n’étaient pas dissipées. Je me suis toujours efforcé, que ce soit lors de la participation à l’enquête de 2004 menée par l’ANIFOM ou à celle de 2011 dirigée par J-J Jordi de faire prévaloir une classification rigoureuse des victimes : enlevées, libérées, retrouvées mortes.

Cette dernière catégorie était de loin la plus difficile à préciser, ne serait-ce que parce que Soufi avait parlé d’inhumations clandestines à propos des Européens tués le 5 juillet.

Ne disposant pas à l’époque, en 2006, date de sortie de mon livre, de documents fiables, je m’en suis tenu aux chiffres que livraient les archives militaires. C’est la démarche la plus rationnelle pour un historien s’il l’accompagne des réserves d’usage, malheureusement les lecteurs oublient souvent ces dernières et ne retiennent que les chiffres.

*La Tragédie dissimulée. Oran 5 juillet 1962. Ed. Michalon. 2006 et 2012 (seconde édition).

**J-F Paya conteste que les 440 dossiers de plaintes remis à Ben Bella par le consul général J. Herly confortent ce chiffre au motif qu’une plainte pouvait concerner plusieurs personnes. J-F Paya à raison, mais toutes les plaintes ne concernaient pas non plus des enlèvements. Ce chiffre de J. Herly n’est qu’une indication relative.

Quelques années plus tard, un nouveau progrès fut accompli grâce à la recherche de J-J Jordi. Je n’ignorais pas que des personnalités importantes comme le docteur Couniot, chirurgien oranais très connu, ayant continué à vivre en Algérie après l’Indépendance et lié à beaucoup de gens importants de tous milieux, avait parlé de 700 victimes. Le regretté Monseigneur Boz, éminent collaborateur de Monseigneur Lacaste, le rejoignait dans son évaluation. Chevènement dans son livre* parlait, lui, de 800 victimes. Sans négliger ces indications, il était évident qu’elles ne pouvaient pas fonder un bilan solide. La discipline historique, _ j’y reviendrai_, est très réservée au sujet de la fiabilité des témoignages individuels. ** Il fallait compléter par des documents.

Ce fut le mérite incontestable de Jordi de les mettre à jour, ce qui permit de procéder à une évaluation nouvelle et certainement plus complète.

Au sein de l’armée, en effet, différents rapports avaient été rédigés relativement au 5 juillet 1962. Ces rapports, sur ordre de Pierre Messmer, ne furent pas transmis à la Croix-Rouge, ce qui affaiblit d’autant le texte que celle-ci remit plus tard aux gouvernements, tant français qu’algérien. Mais un homme, Jean-Marie Huille, commissaire de la Marine***, fut chargé de croiser l’ensemble des rapports militaires avec les notes qui lui étaient parvenues, pour en tirer une synthèse d’ensemble. Il aboutissait au chiffre de 671 victimes disparues et décédées. J-J Jordi, après lecture du rapport Huille, consulta les dossiers des personnes concernées au Service Central des Rapatriés, il aboutit à un chiffre très voisin de 679 personnes, qu’il ventila en 353 disparues (chiffre proche du mien), et 326 personnes décédées (soit beaucoup plus que nous n’avions pu le savoir jusque-là).

**** C’est là une percée absolument remarquable en matière de recherche historique, qu’il faut saluer hautement. Une très large part du mérite en revient personnellement à J-J Jordi.

Un consensus devrait pouvoir se faire aujourd’hui sur un bilan se situant, à quelques unités près,  autour de 700 victimes européennes, et de 800 si l’on ajoute les victimes musulmanes, signalées par la presse de l’époque.

*Le vieux, la crise, le neuf. Ed. Flammarion. Paya le présente comme un attaché militaire, ce qui peut surprendre.

**Un historien ne peut se permettre d’écrire : «  il y a eu tant de morts, tel jour, c’est un tel qui me l’a dit » . La discipline historique est plus exigeante.

***Le hasard, qui fait bien les choses, m’a permis de rencontrer J-M Huille, de m’entretenir et de correspondre avec lui.

****Jordi pense qu’on peut ajouter à ce total une centaine de musulmans.

Deuxième chapitre

LA RECHERCHE DES FAITS (L’heuristique)

Si j’en crois les linguistes, le mot historia vient du grec istoria qui signifie : enquête. Et c’est une véritable enquête que l’historien doit mener pour retracer le déroulement d’une journée, les faits qui l’ont marquée, leurs causes.

Or depuis des siècles, l’histoire se fait avec des documents écrits. Les sources écrites, les archives, peuvent être soumises à la critique, tant externe qu’interne. Il serait toutefois déraisonnable de les récuser par principe et systématiquement. Rien ne serait plus antihistorique.

Malheureusement, à écouter certains de nos compatriotes, on devrait non seulement rejeter les archives, militaires ou autres, qui concernent le 5 juillet 1962, mais encore leur préférer à priori les témoignages. Ce serait un renversement de toute la méthodologie en histoire. Inutile de dire que ceci ferait planer des doutes importants sur le sérieux d’une telle démarche.

En effet, les sources narratives, qu’il s’agisse de récits rédigés ou de témoignages oraux, se sont longtemps heurté à une réserve marquée des historiens.

A l’époque présente, la discipline historique s’accommode des témoignages individuels écrits ou oraux, mais en soumettant leur utilisation à des conditions précises. L’une d’elle est de les admettre pour autant qu’ils émanent de sources diversifiées voire opposées.

Car une certaine suspicion s’attache au témoignage humain de par sa fragilité. Depuis les expériences célèbres du professeur Claparède à Genève en 1905 jusqu’à celles du journaliste Gabriel Domenech du Méridional-La France dans les années 50, le côté subjectif du témoignage individuel a été largement démontré.*

L’histoire tend à devenir toujours plus scientifique. Comment pourrait-elle négliger  cet acquis qu’est le constat avéré de la fragilité du témoignage ? Il faut donc examiner ce dernier avec esprit critique, mais là aussi, sans le récuser systématiquement, ce qui serait également déraisonnable.

Le témoignage individuel est subjectif, car les gens réagissent à un événement, non pas uniquement en fonction de ce qu’ils ont vu, (bien qu’ils en soient eux-mêmes absolument convaincus), mais en fonction de leurs habitudes mentales. Il en est tout particulièrement ainsi lorsque l’on a affaire à des gens émus, placés devant un événement grave et bouleversant. L’historien doit alors être en garde contre les erreurs possibles ou les partis pris du locuteur concerné. Il faut donc vérifier, contrôler et recouper les dires des témoins, sans bien sûr les récuser.  La variété des sources est par conséquent indispensable.**

Un autre défaut inhérent au témoignage individuel est d’être partiel. Limité par définition, il ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble d’un phénomène. Les témoignages à la première personne où le narrateur tend à se donner le beau rôle, ( type le Général Katz dans son livre), doivent spécialement appeler la réserve.

Il faut se méfier également des témoignages qui apparaissent quasi miraculeusement quarante ou cinquante ans après les faits. Même s’ils ne sont pas forcément controuvés, la mémoire évolue, elle magnifie ou réduit certains événements vécus. En outre, durant le laps de temps écoulé, le témoin a lu des livres ou entendu des témoignages semblables au sien ou différents. Avec le passage des années, certains ne distinguent plus entre leurs lectures et leurs souvenirs. Que dire des témoignages de seconde main, du genre  «  Je n’étais pas là, mais un tel m’a dit que… »? Leur fiabilité est quasiment nulle.

La situation la plus favorable est donc celle où l’on dispose de témoignages diversifiés que l’on peut confronter à des sources écrites : archives, rapports, registres ou photographies, documents en tous genres que l’on peut utiliser simultanément. Les faits peuvent alors être établis  du mieux possible. Tel est précisément le cas du 5 juillet 1962 à Oran.

Naturellement il faut aussi éviter le dogmatisme et garder à l’esprit qu’une recherche, pour progresser, doit s’étaler dans le temps. Ce qu’un travail a établi à un moment donné, eut être complété ou amélioré par la découverte de nouveaux documents. Ceci s’est produit par exemple grâce aux efforts de Jordi concernant les disparus.

Aussi la critique tant des sources que des enquêtes doit rester ouverte ; elle peut avoir du prix à condition d’éviter l’esprit de système. Multiplier les objections à un livre, paragraphe par paragraphe ou ligne par ligne, n’a en revanche aucun intérêt.

Quant à la récusation totale des archives militaires ou autres au prétexte rudimentaire qu’elles seraient censurées ou caviardées***, voilà qui a peu de chances de recueillir l’approbation des spécialistes. C’est méconnaître les ressources de l’archivistique en France. Il serait plus subtil au contraire de réclamer une ouverture aussi large que possible de tous les fonds.

Ces principes absolument basiques ayant été précisés, il nous reste à nous efforcer de dégager : les faits que l’on peut raisonnablement tenir pour établis concernant le 5 juillet et l’ensemble de ceux qui restent à prouver.

Ce dernier point fera l’objet de notre troisième chapitre.

*Ceux qui voudraient se documenter sur ce point peuvent lire les articles de Régis Pouget de l’Université de Montpellier et ses livres. Il en existe une foule d’autres, la bibliographie est immense.

**Les historiens qui me liront me pardonneront de devoir énoncer de telles vérités premières. Mais tous les lecteurs ne sont pas historiens et il faut placer le débat avec J F Paya sur des bases claires.

*** Caviardée : veut dire biffée à l’encre noire, dont la couleur évoque le caviar. En 22 ans, j’ai consulté des centaines de pièces d’archives sur l’Algérie, je n’en ai pas vu une seule qui le soit.

A- Les faits établis à propos du 5 juillet 1962 à Oran

1) On peut tenir pour substantiellement démontré que l’armée française avait ordre de rester consignée dans ses casernements ; ordre exécuté à de rares exceptions près.

2) Il est également démontré que des centaines d’Européens furent massacrés et/ou enlevés ce jour-là. Certains furent tués dans  les rues de la ville, d’autres conduits à la périphérie et tués à leur tour.

3) Il est également établi que dans son livre L’honneur d’un général, Joseph Katz a affirmé à maintes reprises, des choses inexactes, contredisant différentes pièces d’archives du Service Historique de la Défense.

            Sur le premier point, je me souviens qu’alors que je rédigeais ma thèse, le général Faivre avait attiré mon attention sur le Cahier d’Enregistrement du GAOR (Groupement Autonome d’Oran longtemps appelé Secteur). Ce document contient les entrées relatives aux exactions signalées au Secteur et les directives du général Katz. Celles-ci sont au nombre de deux, inscrites à deux intervalles différents : consigne rigoureuse des troupes. Horaire : 12H05 et 12H15. J’ai obtenu l’autorisation de reproduire ce passage. Il figure dans les annexes de mon livre "La phase finale de la guerre d’Algérie", aux pages 398 et 400. On me dira que c’est un fait connu. Et alors ?

Aurait-il fallu se priver d’une preuve aussi significative ? A l’heure où d’aucuns parlent d’agir vers les organismes internationaux ce serait bien irréfléchi.

Sans revenir sur le décompte des tueries déjà évoqué il est clair que de nombreux Pieds-Noirs furent massacrés dans les rues d’Oran. D’autres furent massacrés dans des zones suburbaines particulièrement au Petit-Lac.

Malheureusement, les témoignages ici sont rares. Celui d’une jeune femme arabo-berbère publié en transcription dans mon livre et oralement dans le DVD de Claire Feinstein est hélas unique en son genre. Quelques rares personnes conduites en ces lieux ont pu être sauvées mais leurs récits ne nous sont pas parvenus.

Fort heureusement, les archives militaires viennent à notre secours. Le 2ème Bureau de l’Armée française a reçu de nombreux renseignements de tout type sur les exactions commises au Petit-Lac. Feu Guy Pujante en avait, me semble-t-il, publié des extraits.

Le 2ème Bureau fit procéder à une reconnaissance photographique par hélicoptère. Celle-ci est mentionnée dans mon livre "La phase finale",  page 278. Je n’ai malheureusement pas eu l’autorisation de publier ce cliché. Celui-ci, très net montre la présence d’une vingtaine de tombes collectives, de charniers rectangulaires se détachant de façon très géométrique sur le sol plus clair.

Jean-Jacques Jordi a également consulté ce dossier. Il a eu, contrairement à moi, l’autorisation de reproduire cette photo. Hélas le résultat est de qualité moyenne alors que l’original est d’une parfaite précision. Néanmoins, c’est une preuve précieuse et il n’y a aucun doute sur la réalité du massacre perpétré là.

Le général Katz a menti à plusieurs reprises.(Cf. mes 2 livres). D’abord en cherchant assez piteusement à dissimuler la non-intervention de l’Armée qu’il avait ordonnée et confirmée. Il n’hésitera pas à écrire ceci : « l’Armée, je le répète est intervenue sur le champ…..», page 330 de son livre. Ceci est démenti par son double ordre aux troupes précité de demeurer consignées double ordre dûment enregistré dans les archives.

Mais Katz va plus loin car dans un rapport du Corps d’Armée émanant directement de son Cabinet, on peut lire que : « le 8ème RIMA ,le 4ème et le 2ème Zouaves ,ainsi que le 5ème R.I se portèrent sur les lieux de la fusillade et s’employèrent à protéger les Européens », page 357. Or, ces interventions étaient des interventions dites d’initiative, (c.à.d. prises spontanément par les responsables des unités) qui ne devaient rien, tout au contraire, aux ordres du général.

En d’autres termes, ce dernier avec un culot digne d’une meilleure cause, s’attribue le mérite d’interventions qu’il avait interdites. Il est inexact en outre de dire que ces interventions ont eu lieu « dès les premiers coups de feu », page 357. Le 8ème RIMA et le 5ème R.I sont intervenus, les archives à nouveau nous l’apprennent, à 13H15 et 13H30, soit 2 bonnes heures après le début des troubles.

Le général n’hésite pas à parler du « prétendu charnier » du Petit-Lac, page 331. Or, il ne peut avoir ignoré les rapports de son 2ème Bureau et les photos prises pendant la reconnaissance à vue. L’affirmation qu’il envoya un gendarme enquêter sur place lequel « ne décèle rien », l’odeur n’étant pas « plus pestilentielle qu’ailleurs », page 332, est singulièrement ridicule.

Troisième chapitre

CE QUI RESTE A DÉMONTRER

De multiples interrogations subsistent en ce qui concerne cette journée du 5 juillet. On peut les ramener à deux :

- 1) Qui a déclenché la fusillade ?

- 2) Y a-t-il eu une machination et ourdie par qui ?

S’il est une question à laquelle les gens sont susceptibles de répondre en fonction de leurs présupposés personnels, c’est bien la première. Or, il ne s’agit pas de convaincre les convaincus mais de faire un travail aussi scientifique que possible. N’ayant pas personnellement l’assurance qui permet de tout trancher, je reste sur ce point dans l’incertitude.

En revanche, tout le monde ou presque (1) paraît d’accord pour mettre hors de cause l’OAS, dont les commandos avaient quitté Oran. Seul le Général Katz fait allusion, dans son livre (2) à de possibles desperados de l’Organisation (sans la nommer). Sa démonstration est toutefois des plus laborieuses. Je l’ai souligné à la page 109 de mon ouvrage sur le sujet (3).

Répondre à la deuxième question est tout aussi difficile. J.F Paya s’estime, pour sa part capable de résoudre ces deux énigmes. Il semble persuadé que sa présence en Oranie en 1962, qui s’est prolongée à Mers-el-Kébir jusqu’en 1965, lui donne un avantage pour analyser le 5 juillet. Toutefois ce qu’il écrit est loin d’être toujours convaincant.

Paya insiste sur le conflit qui opposait alors le GPRA (4) au clan Ben Bella/Boumediene. Ce dernier étant le chef de l’État Major Général de l’Armée de Libération Nationale (5), basée aux frontières algéro-marocaine et algéro-tunisienne. C’était en effet le problème de l’heure et toute la presse nationale et internationale ne parlait que de cela.

L’EMG défiait l’autorité du GPRA, ce qui avait pour résultat d’introduire au sein du FLN une très grave cassure à la veille du référendum. Celui-ci eut lieu néanmoins, mais au lendemain de sa tenue, les deux groupes antagonistes se redisputèrent avec ardeur la direction de la future Algérie.

L’Indépendance ayant été proclamée le 3, qu’elle était la situation le 5 juillet ? C’était une veillée d’armes. Le GPRA avait quitté Tunis pour Alger. Le clan Ben Bella/Boumediene était installé à Oujda, au Maroc, c’est pourquoi Paya les désigne comme les conjurés d’Oujda (6).

le G.P.R.A.

Le GPRA dirigé par Ben Khedda, son président, avait le soutien de la Wilaya 4, l’algéroise, il recevait aussi l’appui de la wilaya 3, la kabyle. Le GPRA avait lancé un appel à manifester le 5 juillet, date anniversaire symbolique de la prise d’Alger en 1830 (7), afin de fêter la «libération» du pays. L’Oranie, bien tenue en mains par les benbellistes (Paya dixit), n’avait pas prévu de manifestation (toujours selon Paya).

Néanmoins les appels à cette célébration lancés sur les ondes de Radio-Alger furent naturellement entendus à Oran et un défilé s’organisa. Paya présente les choses ainsi : «Mais à Oran, les animateurs (?) assez anti-FLN de l’extérieur, s’empressèrent d’obéir au GPRA».

Cette situation ne pouvait que déplaire à l’EMG qui voyait en le GPRA l’ennemi juré. Or, ces manifestations le mettaient en valeur. Les benbellistes entreprirent, dit Paya, de les saboter.

Ainsi, toujours selon Paya, la ville d’Oran allait devenir le 5 juillet 1962 un théâtre important de l’affrontement entre le GPRA et l’EMG. Notre auteur est très affirmatif : le massacre des Européens résulte d’une machination tramée par le clan Ben Bella /Boumediene.

Des agents dudit clan déclenchèrent une provocation en centre-ville durant le défilé des Musulmans. Leur but : discréditer le GPRA. Citons Paya :

«…Pour les conjurés d’Oujda Ben Bella et Boumediene, qui allaient s’installer à Tlemcen, cela ne pouvait se passer ainsi. Il leur fallait démontrer que les partisans du GPRA n’étaient pas capables d’assurer l’ordre, tout en conjurant le risque d’une enclave européenne dans la zone Oran- Oran/Mers-el-Kébir (souligné par nous).

Mais surtout, ils préféraient avoir un prétexte pour faire intervenir massivement cette armée des frontières sans paraître faire un coup d’État (souligné par nous).

Bien sûr, la population ne comprenait rien à ce qui se passait. Mais une fois sur place, elles (les troupes venues du Maroc) mirent surtout au pas leurs opposants et les éléments musulmans perturbateurs que la provocation avait déchaînés…» (8).

Comme on le voit, notre auteur procède surtout par affirmations. Il est persuadé que l’appel du GPRA lancé sur les ondes fut repris à Oran par des éléments hostiles à l’EMG.

Oran benbelliste ?

De tels éléments ont sûrement existé, mais Paya les présente comme «influents». Il parle même de «responsables». Ceci paraît à première vue, contradictoire avec le fait qu’il évoque lui-même ensuite une Oranie «bien tenue en mains par les benbellistes» (9).

Notre auteur va plus loin en affirmant quelque chose d’étonnant qui aurait bien besoin d’être solidement étayé : des banderoles furent confectionnées avec le slogan : «À bas le culte de la personnalité».

Paya a parfaitement raison d’y voir un mot d’ordre codé contre Ben Bella. Ainsi dans Alger, où dominait la wilaya 4, hostile à ce dernier, ce slogan était, à la même époque, placardé sur tous les murs. Mais la capitale où je me trouvais alors (10), était aux mains de gens farouchement opposés à l’EMG.

Rien de semblable à Oran où la situation était rigoureusement différente. L’Oranie (la wilaya 5) était un bastion benbelliste. Adhérer à l’analyse de Paya impliquerait de reconsidérer tout ce que l’on sait de la situation locale. L’Oranie, (en tous cas Oran), aurait été non pas traversée mais profondément ravagée par les luttes de clans du moment.

Oran pourtant tenue par Si Bakhti, homme lige de Ben Bella est curieusement présentée comme influencée par les partisans du GPRA. Et bigrement puissants pour être capables d’organiser un vaste défilé, de leur propre chef (c’est le cas de le dire), et avec leurs propres slogans anti Ben Bella. C’est là un renversement de perspective surprenant qui va à l’encontre de tout ce qui s’écrivit sur le moment et dans les chroniques ultérieures. Nous verrons plus loin quelles justifications donne Paya à cette présentation des faits.

Car notre auteur va toujours plus loin. Rappelons qu’il prête à l’EMG, qu’il désigne comme «les conjurés d’Oujda», une intention machiavélique : «…Il leur fallait démontrer que les partisans du GPRA n’étaient pas capables d’assurer l’ordre, tout en conjurant le risque d’une enclave européenne dans la zone Oran/Oran-Mers-el-Kébir».

Attention ici ! Si les mots ont un sens, cette phrase porte inévitablement à penser que le maintien de l’ordre à Oran-ville dépendait de partisans du GPRA. Sans cela, comment les accuser d’incompétence après le massacre ?

Or, comment souscrire à une telle vision des choses ? Et Si Bakhti compagnon de route de Ben Bella depuis les lointains épisodes de l’Organisation Spéciale n’était-il qu’une potiche ? Ou bien si il était lui-même partisan du GPRA ? Là, ce serait un scoop ! Et Souaiah El Houari, le préfet désigné par la wilaya 5 ?

Les questions sont donc nombreuses et l’analyse de Paya paraît plus que sommaire. Évidemment chacun a le droit de s’écarter des sentiers battus et de chercher à expliquer les choses à sa manière. Encore faut-il le faire avec des arguments solides et être cohérent. Est-ce le cas ?

arrestation d'Européens par des membres de l'ALN à Oran au lendemain des fêtes de l'indépendance proclamée le 3 juillet 1962.
Photo publiée dans Paris-Match du 14 juillet 1962

enclave européenne ?

Ainsi, la crainte attribuée à l’EMG de voir s’établir une enclave européenne dans cette zone et à cette époque est fortement invraisemblable. Le FLN s’en était justement inquiété six mois auparavant, lorsque l’OAS était à son apogée. Le 5 juillet, il n’y avait plus d’OAS. D’autre part, une enclave européenne n’aurait pu exister qu’avec le soutien de l’armée française. Les chefs de celle-ci avaient en juillet 1962 des préoccupations tout autres. Parler, comme le fait Paya, d’une enclave qui se serait créée «de facto» dans la zone concernée est peu crédible. La population européenne y avait déjà considérablement diminué.

Les analyses de notre ami reposent également sur un autre point clé : Ben Bella et Boumediene auraient eu besoin d’un prétexte pour faire intervenir l’Armée des Frontières dans Oran. On ne voit pas pourquoi. La chose est pour lui évidente, et depuis plus de vingt ans, il revient inlassablement sur ce thème.

Or, il y a un point de comparaison. Quelques jours avant et après le 5, l’Armée des frontières s’installa dans le Constantinois à partir de la Tunisie. Elle le fit sans coup férir et sans se soucier de quiconque. Elle occupa d’abord Souk-Ahras puis Constantine en mettant entre parenthèses les chefs locaux trop indépendants. On ne voit pas ce qui l’aurait empêché de faire la même chose à l’Ouest avec ou sans prétexte. D’autant qu’il n y avait pas en Oranie de chefs locaux connus susceptibles de s’opposer à l’EMG. Et comme l’a bien vu Harbi, personne en Algérie n’était prêt à mourir pour le GPRA. (Mohammed Harbi, Le FLN, mirage et réalité.p. 358).

Paya a souvent présenté les troupes FLN de l’intérieur de l’Oranie comme un ramassis de gens réunis à la hâte, équipés de bric et de broc, voire dépenaillés. Absolument rien n’indique qu’ils aient eu l’intention de contrer l’ALN de l’extérieur (11). Mais si tel eût été le cas, comment auraient-ils pu s’opposer aux troupes de Boumediene bien équipées et longuement formées à la conquête du pouvoir ?

Notre auteur semble fermement croire que le prétexte éventuel du maintien de l’ordre défaillant était indispensable à l’EMG pour entrer à Oran. Sans cela, dit-il, cette entrée eût ressemblé à un coup d’État ou à un putsch.

La belle affaire ! C’est là prêter à l’équipe benbelliste une délicatesse de sentiments et des préoccupations morales en politique. Franchement, peu d’indications permettent de l’en créditer et, là encore, ce type d’arguments ne convaincra que les convaincus. Rappelons qu’en investissant Constantine à l’autre bout de l’Algérie, l’ALN des frontières n’a pas hésité à arrêter un chef aussi prestigieux que le colonel Boubnider, dit Saout el Arab. Elle mit également à l’ombre, dans la foulée, un ministre du GPRA et non des moindres : Lakhdar Ben Tobbal.

Pour agir ainsi ses chefs n’avaient eu besoin d’aucun prétexte autre que leur ambition et leur soif du pouvoir. Ils se souciaient peu que cela ressemblât à un putsch, c’est ce à quoi ils se préparaient depuis des années.

discussion des justifications de J.-F. Paya

Pétitions de principes, postulats, simples affirmations abondent chez Paya. Voyons maintenant les justifications qu’il lui arrive de fournir de-ci de-là.

Voici ce que je lis en juin dernier sur internet émanant de lui : «…..Aujourd’hui, tous les éléments dont nous disposons : témoignages français et algériens, neutralisation d’unités de la force locale la veille du 5, ordre du jour ALN d’Oujda du 5 au matin tendent à prouver que les conditions de la réussite de la provocation à l’émeute et au désordre furent réunies et sciemment orchestrées par les éléments de l’ALN/FLN qui voulaient prendre le pouvoir en Algérie…».

Paya évoque souvent des informateurs musulmans qui lui auraient fourni des tuyaux exceptionnels. Malheureusement, il s’agit de gens demeurés anonymes dont nous ne savons rien. Leurs témoignages datent-ils de1962 ou de plusieurs années après ? Un seul témoin de ce type est nommé dans son livre électronique (12). Son texte ne contient aucune révélation et ne prouve rien. D’autant qu’il est unique en son genre. Testis unus… Historiquement parlant, tout cela est sans valeur.

Autre chose : notre auteur semble persuadé, à partir d’un seul exemple, que la force locale (13) était «neutralisée» le 5 juillet. Au risque de le peiner, je dois lui signaler que les archives militaires ne confirment pas ce point. Le cahier d’enregistrement du GAOR signale au contraire qu’un européen est molesté par des éléments de ladite force locale. L’heure est indiquée : 15H30 (page 399 de mon livre La phase finale...).

Dans le dossier 1H3206 du SHD, une autre unité de la force locale, la 502e UFO est en revanche signalée pour son souci de protéger les Européens dans les rues d’Oran. Cette unité entièrement composée de Musulmans est conduite par le lieutenant Bacouche, auquel hommage est rendu (14). Je ne vois donc pas d’où l’auteur tient l’information selon laquelle les forces en question auraient été «neutralisées». Il cite le cas d’une unité qui aurait été désarmée, mais ceci ne signifie pas qu’elles le furent toutes et partout.

Venons-en à l’ordre du jour de l’ALN d’Oujda, que Paya a publié à maintes reprises (15) et qu’il brandit comme la preuve décisive de ce qu’il affirme. Ce texte contient une recommandation : «veiller à la sécurité des populations et particulièrement sur celles (sic) de la minorité européenne».

Ceci fait écho à ce qu’avait dit 48 heures auparavant Si Bakhti lors du défilé des katibas de l’ALN (intérieure) à la lisière des quartiers musulmans, à proximité du boulevard du Corps Expéditionnaire Français. Bakhti annonçait que les Européens seraient protégés et même que ceux qui s’en prendraient à eux seraient passés par les armes. Il suffit de reprendre la presse de l’époque : Le Figaro et Le Monde par exemple pour avoir les détails.

Paya interprète le document de l’ALN extérieure d’une façon très surprenante : en effet, il est à première vue étonnant qu’un document, qui recommande de protéger les Européens, soit présenté comme la preuve qu’on va les massacrer. Pas très cartésien.

Mais, aux yeux de notre auteur il n’y a pas de contradiction et l’explication en est très simple : si l’EMG parle de protéger les Européens, c’est tout simplement qu’il sait d’avance qu’ils vont être massacrés puisque c’est ce qu’il a projeté. CQFD. Il suffisait en effet d’y penser.

Autre justification utilisée par Paya à l’appui de sa thèse : il cite un texte de Bruno Etienne de 1977 (16). Celui-ci indiquerait qu’un groupe opérationnel de l’ALN du Maroc serait entré à Oran aux premiers jours de juillet 1962. «C’est lui», dit B. Etienne, «qui paraît responsable des massacres et des disparitions du 5 juillet à Oran»

Comme on le voit, la date est vague : aux premiers jours, le groupe concerné paraît responsable. Aucune source n’est citée. Notre auteur le constate aussi mais semble considérer qu’un historien du calibre de Bruno Étienne n’aurait pas écrit cela sans raisons. Faisons lui donc confiance et croyons-le sur parole ; c’est tellement plus simple ainsi.

Autre point qui laisse songeur : Paya a analysé le film d’Yves Courrière : La Guerre d’Algérie, souvent montré à la télévision. Il a établi, à juste titre selon moi, que le montage était «mensonger» (17) et que, concernant Oran, on présente des événements du 5 juillet comme s’étant produits le 17 juin. Mais pourquoi diantre va-t-il ensuite suggérer qu’il détient la preuve photographique de la provocation benbelliste (18) lorsque le même film, dûment trafiqué donc invalide, montre des gens «pris de bas en haut sur un immeuble récent d’Oran, se passant une arme, …car ceux-là ont été pris en plein midi d’après le soleil…» ? !!

Chacun voit midi à sa porte, comme dit le proverbe.

Nous pourrions continuer de la sorte. Il nous semble préférable d’arrêter ici. Dans une lettre qu’il a adressée à Paya, le professeur Pervillé, dont le sens de l’euphémisme est vif, voit dans les écrits de son correspondant «…une vision mémorielle rétrospective à 28 ans de distance.»

C’est aussi mon avis. Je le regrette car les intentions de notre ami sont excellentes mais son parti-pris de négliger les archives (sauf, mais ça n’arrive jamais, si elles confirment ses thèses), la légèreté de ses démonstrations, ses généralisations abusives minent sa recherche pourtant menée avec sincérité et passion.

Il peut continuer dans la même voie et s’accrocher mordicus à ses écrits, au mépris de toute méthode historique. Il y a plus intelligent à faire : revoir l’ensemble en abandonnant l’a priori du complot benbelliste. Qui sait si un jour des archives nouvelles privées ou officielles, algériennes (19) ou françaises ne contribueront pas à nous éclairer davantage. Mais actuellement, présenter de vagues indices comme des preuves, multiplier les démonstrations aventureuses, bref faire de la reconstruction mémorielle, c’est tourner le dos à l’Histoire.

Certes, on trouvera toujours du monde pour se délecter du complotisme. Voyez la légende du Masque de Fer forgée de toutes pièces par Voltaire et récemment démolie par l’historien Christian Petitfils. Voyez aussi, les centaines d’ouvrages consacrés à la prétendue survie du Dauphin Louis XVII ; thèse aujourd’hui bien mise à mal par la science.

Car le public est ainsi. Comme l’écrivit Erasme : «L’homme est bâti de telle manière que les fictions font beaucoup plus d’impression sur lui que la Vérité».

Jean Monneret le : Mercredi 31 juillet 2013

Retour additifs 5 juillet 1962

4 novembre 2013

"PLEURE COMME UNE FEMME CE ROYAUME

que tu n’as pas su défendre comme un homme!" Transmis par "joseph castano "

« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée » (XXe chant de l’Apocalypse)

            Printemps 1491. Après sept siècles de luttes contre l’occupant Musulman, la « Reconquista » sous la conduite des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, est sur le point d’aboutir. Le 26 avril commence le siège final de Grenade, seule province espagnole encore aux mains des Maures commandés par le Sultan Boabdil. Les réserves de nourriture s’épuisant et le moral de ses hommes étant au plus bas, Boadbil, comprenant que la fin était proche, négocia, dans le souci de conserver sa vie, celle de sa famille et de sa cour, les 1 et 2 janvier 1492 sa reddition qui prévoyait un départ en exil vers l’Afrique du Nord.

            Le 2 janvier au matin, les Espagnols avec à leur tête les Rois catholiques, entraient sans combattre dans Grenade. Aussitôt, la bannière de Castille et la Croix chrétienne furent hissées sur la forteresse de l’Alhambra, bijou architectural maure.

            Dans le même temps, arrivé avec sa troupe sur les hauteurs d’un col surplombant Grenade d’où l’Alhambra se dessinait majestueusement, Boadbil, dans un instant de dépressive mélancolie se mit à pleurer. Le surprenant en larmes, sa mère Aïcha El Horra, s’exclama sur un ton de reproches : « Llora como mujer lo que no supiste guardar y defender como un hombre ». (Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme). Depuis lors, on appelle ce col « El Suspiro del Moro », « Le Soupir du Maure ». Ce moment historique est particulièrement bien relaté par Chateaubriand dans sa nouvelle « Les aventures du dernier Abencerage».

            Pourquoi cette anecdote historique ? Parce qu’elle préfigure parfaitement ce qui pourrait advenir de semblable, demain, des Nations européennes (particulièrement la France) si elles persistaient dans leur entreprise d’asservissement et d’autodestruction. Souvenons-nous à cet effet de cette prédiction que Larbi ben M’Hidi, redoutable terroriste du FLN, avait lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».

            Aujourd’hui, l’histoire se répète, sauf que cette fois c’est le monde occidental qui est en passe d’être confronté à une défaite dans le déshonneur total, comme celle que l’on doit à la trahison de gouvernants veules, de chefs de partis aveuglés par de maigres illusions qui s’entredéchirent pour une meilleure place à la mangeoire, de dirigeants qui exfiltrent des centaines de milliers d’euros vers leur compte de « là-bas » en prévision du grand séisme qu’ils vont eux-mêmes provoquer, d’une pseudo élite qui s’aplatit devant des rustres pour de piètres privilèges avec, en prime, la corruption politique, le mépris du gouvernement pour le peuple, l’arrogance des oligarques… tous vivant dans une impudique sérénité se riant du blâme lancé, jadis, par Châteaubriant : « Honneur aux pays qui se lèvent et honte aux pays qui se couchent ! »

            Comme, hier en Algérie, la tactique dite du « salami » est, aujourd’hui, utilisée (notamment en France) et il se trouve toujours des responsables politiques de tous bords, des usuriers à l’affut du gain ou simplement des opportunistes du « show biz » pour faire digérer chaque tranche à une opinion publique assoupie depuis des lustres. « Ce peuple que tu as trahi, il oubliera jusqu'à ton nom » écrivait le poète Arnulf Overland… sauf que, ces gens là seront, à leur tour, défenestrés et l’Histoire traînera leurs noms dans la fange. Mais ce sera une piètre consolation pour un peuple enchaîné. Jamais la prophétie de Lénine n’a été aussi véridique et sur le point de se réaliser : « L’Occident nous vendra la corde pour le pendre ».

             Le plus triste cependant, c’est de voir ce peuple indifférent à son propre sort, qui regarde mourir sa nation. « L’Europe s’aperçoit en frémissant que par sa sombre indifférence une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles » vitupérait Stephan Zweig.

             Et dans ce terrifiant augure, très peu discernent l’imminence de l’inéluctable naufrage. La majorité silencieuse se contente de vivoter, de courir après de pathétiques leurres, lorsqu’elle ne s’enferme pas dans de ridicules tours d’ivoire qui s’écrouleront au premier coup de massue. Et Jean Raspail de dénoncer ce comportement en ces termes : « Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans  un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé ». 

            Et c’est ainsi que nous regardons, impuissants, notre monde s’effriter par pans entiers jusqu’au jour où, poussés sans combattre vers l’exil mais ne sachant où aller, nous connaîtrons à notre tour la dépressive nostalgie de Boadbil et laisserons nos larmes couler sur ce qui fut, jadis, notre raison de vivre. Alors, la juste sentence d’Aïcha, s’appliquera dans son implacable rigueur : « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! »

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

Retour Joseph Castano.

« L’Occident n’a pas encore compris que les Blancs, dans un monde devenu trop petit pour ses habitants, sont maintenant une minorité et que la prolifération des autres races condamne notre race, ma race, irrémédiablement à l’extinction dans le siècle à venir, si nous nous en tenons à nos actuels principes moraux » (Jean Raspail)

« Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » (Albert Einstein)

            - En août 2012, dans la mosquée d’Evry, le porte-parole du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), Marwan Muhammad, déclarait : « Qui a le droit de dire que la France, dans trente ou quarante ans, ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne, dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir, là, de nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’Islam. Personne n’a le droit, dans ce pays, de définir pour nous ce qu’est l’identité française ».

… à méditer.

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- LIBERATION DES OTAGES DU NIGER : LES DESSOUS DE L'AFFAIRE : CLIQUEZ ICI 

- OTAGES, RANCONS, MENSONGES ET TRAHISONS : CLIQUEZ ICI 

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            Le mercredi 16 octobre 2013, Eva Joly, ancien magistrat, ex-candidate à la présidence de la République, celle qui « ne comprend pas que l’on célèbre le 14 juillet (sic) », déclarait sur I Télé : « Si nous ne sommes pas capables d'intégrer quelques dizaines de milliers de Roms alors que nous avons intégré, en 1962-63, un million de pieds-noirs…». Cela entraîna immédiatement des réactions indignées d'associations de Français d'Algérie.

            Cependant, sur le site de la LDH (Ligue des droits de l'homme), un bref communiqué stipulait « qu’il était difficile de trouver à redire dans ces paroles » et concluait  « que ces déclarations n’avaient rien d’un amalgame ».

            Vouloir comparer de façon superficielle un million de Pieds-Noirs, Français par le sang versé, à des romanichels est du plus mauvais goût… De la part d'un ex magistrat qui ne perd pas une occasion de prêcher (devant les médias) la solidarité et la tolérance envers les immigrés et tous les déshérités de la planète, cela va à l’encontre même des principes dont elle se glorifie par ailleurs.

            En outre, en justifiant de façon sectaire cette ignominieuse déclaration, la LDH témoigne du mépris qu’elle porte aux Français d’Algérie et démontre qu'elle n'est qu'une entreprise politique nullement préoccupée des droits de l'homme, mais toute entière tournée dans une dialectique unilatérale, sans la moindre empathie à l’endroit d’une communauté déracinée dans la haine et la violence.

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30 octobre 2013

COUP BAS POUR L’UNITÉ DU MOUVEMENT HARKI

 

 ANFANOMA 4 rue des arènes 75005 Paris EN APPELLE AUX DÉPUTES POUR FAIRE BARRAGE A UNE LOI DISCRIMINATOIRE.


            A l’occasion du vote de la Loi de programmation militaire 2014, le gouvernement a glissé une disposition sans aucun rapport avec l’objet de la Loi, dont le but est de contourner l’avis du Conseil Constitutionnel (4 février 2011) et du Conseil d’État (20 mars 2013).
            L’article 33 de ce projet de Loi – qui vient d’être adopté sans modification par le Sénat le 21 octobre – vise à régulariser l’exclusion des Harkis de statut civil de droit commun de toutes les dispositions de réparation prises en faveur des Harkis.
Il s’agit une nouvelle fois de tenter de refuser l’accès aux dispositifs d’aide et de secours aux Harkis de souche « européenne » ou de souche « musulmane » qui avaient renoncé à leur statut de droit local.
            L’ANFANOMA, qui a dès l’origine dénoncé cette discrimination d’un autre âge, déplore l’adoption de cet article par le Sénat.
Elle en appelle aux Députés qui seront conduits rapidement à examiner le texte en leur demandant de présenter un amendement susceptible de faire barrage à cette manœuvre détestable.
Le Président national.
Yves Sainsot


lu sur le site du groupe UMP du sénat

23 octobre 2013

L’article 33 du projet de loi de programmation militaire bafoue les décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État, estime Bruno GILLES

Lundi 21 octobre lors de l‘examen du projet de loi de programmation militaire pour 2014-2019, c’est Joëlle GARRIAUD–MAYLAM, sénateur des Français établis hors de France et membre de la commission de la défense, qui a défendu en séance deux amendements portant sur l’article 33, déposés par Bruno GILLES, sénateur des Bouches-du-Rhône, qu’elle avait co-signés avec plus de 30 sénateurs de l’UMP. Les deux amendements (33 rect ter et 34 rect bis) visaient à dénoncer l’inconstitutionnalité du dispositif de l’article 33 réservant le bénéfice de l’allocation de reconnaissance aux seuls harkis «  de statut civil de droit local  » (arabo-berbères) excluant ainsi de ce droit les harkis (de souche européenne) « de statut civil de droit commun ».

De fait, l’article 33 du projet de loi s’oppose à la fois à la décision du Conseil constitutionnel (n° 2010-93) du 4 février 2011 et à celle du Conseil d’État (n° 342957) du 20 mars 2013, qui ont reconnu l’inconstitutionnalité du distinguo opéré par les lois successives , concernant l’indemnisation des harkis.

Outre son inconstitutionnalité, la discrimination opérée par l’article 33, repose, 50 ans après la fin de la guerre d’Algérie, sur des appréciations dépassées de la situation des supplétifs de l’armée française qui a gagné en clarté grâce aux travaux d’historiens, dont certains ont pu accéder aux archives militaires. Les harkis évincés par le dispositif gouvernemental sont estimés à seulement 500 personnes. Le temps n’est-il pas venu de manifester une solidarité nationale envers ces Français dont l’existence même était menacée, qui ont tout perdu et qui demeurent les perpétuels oubliés des indemnisations ?

Les amendements ont été repoussés par la majorité gouvernementale et l’article incriminé, voté sans modifications, regrette Bruno GILLES.

http://www.ump-senat.fr/L-article-33-du-projet-de-loi-de.html

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28 octobre 2013

ORAN JUILLET 1962 - TRAVAIL IMPORTANT ET MASSIF DE GUY PERVILLE

OCTOBRE2013 - 

(Essai de conclusion) QUI A MON AVIS NE TIENT AUCUN COMPTE DE NOS DIVERS TÉMOIGNAGES DONT LES DERNIERS REÇUS DANS « ÉTUDES COLONIALES » (Jean François Paya)

IV- ESSAI DE CONCLUSION

Il me reste donc à tenter une synthèse. Celle-ci abordera successivement les explications des faits proposés par les principales tendances :

- la thèse du général Katz, qui incriminait avant tout l’OAS ;

- la thèse du capitaine Bakhti, qui avait rejeté la responsabilité du massacre sur la bande de brigands d’Attou ;

- celle aujourd’hui soutenue par Jean-François Paya et par Jean-Jacques Jordi, qui dénoncent un complot du colonel Boumédiène ;

- et enfin, il nous restera à examiner les responsabilités éventuelles du général de Gaulle et de son gouvernement.

          La personne du général Katz et son interprétation ne sont pas sorties grandies de l’examen des historiens, contrairement à ce que Charles-Robert Ageron avait imprudemment présumé. Au contraire, Alain-Gérard Slama d’abord, puis Jean Monneret et Jean-Jacques Jordi ensuite ont mis en évidence le fait que sa thèse était une reconstruction plus fictive qu’objective, réduisant contre toute vraisemblance la durée des faits et partant leur bilan, et s’attribuant abusivement le mérite de réactions individuelles qu’il avait d’abord voulu condamner. En même temps, il s’est lui-même démenti en manifestant un profond ressentiment contre tous ses supérieurs – à l’exception du général de Gaulle, qu’il dit néanmoins mal informé - donnant ainsi l’impression qu’il leur reprochait de ne pas lui avoir donné les ordres dont il avait besoin pour faire face à la situation aussi honorablement que possible. Le jugement sévère du capitaine Croguennec à son égard paraît donc le plus juste. Mais à travers l’ensemble du compte rendu qu’il a dressé de son commandement à Oran, il aggrave encore son cas en donnant l’impression d’un aveuglement volontaire sur la gravité des enlèvements, comme s’il n’avait pas pu supporter l’idée que la mission de protéger toutes les populations contre toutes les menaces – et pas seulement contre celle de l’OAS - était une mission impossible dans le cadre des accords d’Evian. Il lui a donc manqué d’oser mettre sa conscience au dessus des ordres, mais le pouvait-il ?

            L’explication de l’origine du drame qu’il donne dans ses Mémoires et auparavant dans son rapport du 12 juillet 1962, attribuant les incidents en premier lieu « à des tirs d’Européens sur les manifestants et les policiers algériens », n’a pas convaincu les historiens parce qu’elle ne repose sur aucune identification incontestable des auteurs des premiers tirs. En effet, il sélectionne parmi une grande quantité de témoignages recueillis ceux qui lui semblent pouvoir aller dans son sens, mais aucun ne fournit de preuve irréfutable de l’identité des auteurs de ces tirs, et leurs lieux de départ situés dans des quartiers où aucun musulman n’aurait pu s’aventurer une semaine plus tôt ne prouvent rien à la date du 5 juillet.

            Voici ce qu’il en dit dans son rapport du 12 juillet : « Divers incidents devaient alors se produire. Le premier, place de la Bastille, où des coups de pistolet furent tirés par des Européens en direction d’un groupe de Musulmans qui voulait hisser un drapeau algérien sur un immeuble de cette place. Cet incident ne devait avoir aucune suite. Il n’en fut pas de même place Karghenta où des coups de feu furent tirés du deuxième étage de la Maison du Colon sur un groupe de scouts musulmans, coups de feu vus par un capitaine de tirailleurs de passage à Oran, le capitaine Gaston, par plusieurs aumôniers militaires et aussi par un gendarme, le maréchal des logis Alban. D’après les dires de membres des forces françaises (officiers du district de transit d’Oran), des coups de feu ont été également tirés d’immeubles européens adjacents à la place Valéro sur des ATO stationnés boulevard Joffre, qui ont été touchés ». Bien sûr, cette hypothèse d’un coup de folie devant ce qui aurait été ressenti comme une insupportable invasion ne peut être totalement écartée a priori, mais plus d’un demi siècle après les faits elle demande encore à être prouvée. Les témoignages invoqués ne sont pas nécessairement faux, mais ils pourraient également servir de preuves à une autre hypothèse, celle d’un complot algérien visant à régler des comptes contre la population française d’Oran.

            Pourtant, on doit accorder plus d’attention au dernier facteur mentionné dans son rapport du 12 juillet : « au fait que les responsables du FLN, trop peu nombreux, n’étaient pas en mesure d’encadrer et de contrôler une population musulmane surchauffée par quatre jours de manifestations ininterrompues et qui se trouvait dans un état quasi hystérique », et surtout à ce qui suit : « Il faut noter que la population musulmane soumise depuis le cessez-le-feu à des fusillades quotidiennes, à des tirs de grenades, à fusil, à des mortiers de 60 et de 80, à des plastiquages eux aussi quotidiens, qui ont fait dans ses rangs quelque 1.500 morts et plus de 2.000 blessés, n’a pu se retenir de satisfaire un désir de vengeance contre les Européens ». C’est là un point capital sur lequel insistent également tous les auteurs algériens, Karim Rouina, Fouad Soufi, ainsi que Saddek Benkada et les autres témoins interrogés par Pierre Daum. Il paraît largement négligé ou sous-estimé par la plupart des auteurs français, mais Jean Monneret reconnaît très justement les effets négatifs des attentats de l’OAS visant les quartiers musulmans. En effet, même si ses informateurs réfutent la stratégie de terreur aveugle que leur attribue le général Katz, il constate que ces mitraillages, bombardements et attentats, même ciblés, ne pouvaient pas épargner les civils. Quant à Guillaume Zeller (pp 112-114), il propose une explication anthropologique en suivant René Girard, « grand spécialiste des phénomènes de violence de masse. En effet, comment ne pas voir dans les faits avérés de cette journée l’expression d’un phénomène d’emballement des masses, de meurtre rituel et de mise à mort de victimes innocentes ? Les schémas girardiens s’ajustent aux éléments de la situation : une collectivité traversée de divisions profondes (les Algériens à l’orée de l’indépendance) tente de retrouver une unité provisoire par la mise à mort de victimes expiatoires que les émeutiers croient sincèrement coupables (les Européens auxquels les foules imputent l’ensemble des violences commises par l’OAS au cours des mois précédents) » ? Mais cette interprétation est d’autant plus valable que ces violences antérieures ont été plus graves et ont plus profondément marqué ceux qui les ont trop longtemps subies. Ainsi, le harcèlement des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS durant la période allant de la mi-février au 28 juin 1962 paraît bien être, sinon la cause directe, au moins la cause profonde du massacre du 5 juillet.

            Pour éviter tout malentendu, il faut rappeler que la recherche de la violence initiale ne peut pas s’arrêter au début de la période ayant commencé peu après l’arrivée du général Katz le 20 février 1962. La « guerre de trois » mentionnée par Fouad Soufi n’est pas qu’une formule astucieuse : elle caractérise bien la période du début des négociations entre le gouvernement français et le FLN (depuis le 20 mai 1961), durant laquelle le premier s’est résigné à négocier avec son partenaire sans avoir obtenu de lui la trêve unilatérale qu’il lui proposait comme le préalable nécessaire à un apaisement de la situation, faisant ainsi de l’OAS le seul espoir des Français d’Oran. De nombreux témoignages couvrant toute l’année 1961 et le début de l’année 1962, cités notamment par Claude Martin, Jean Monneret et Jean-Jacques Jordi, démontrent que le FLN d’Oran avait délibérément provoqué l’escalade du contre-terrorisme de l’OAS, dont il s’est plaint ensuite, par des attentats spectaculaires et particulièrement odieux. Selon la préfecture de police d’Oran, les attentats de l’OAS y étaient moins meurtriers que ceux du FLN jusqu’en février 1962. Quant aux allégations des chefs du FLN recueillies par Karim Rouina, selon lesquelles les attentats contre les juifs d’Oran de l’été 1961 auraient été une habile provocation de l’OAS, elles restent à prouver. En tout cas, Karim Rouina a justement observé de la part du FLN oranais un usage systématique et provocateur du terrorisme, allant jusqu’à la pratique d’attentats aveugles contre n’importe quel civil européen dès 1956. La dérive des pratiques du FLN constatée en 1962 à Oran venait donc de loin.

            Le rôle du capitaine Bakhti est beaucoup plus difficile à apprécier que celui du général Katz, parce qu’il n’a pas, semble-t-il, écrit ses Mémoires, et parce que les sources qui le mentionnent ou le citent en donnent plusieurs images contradictoire. Pourtant, la version la plus ancienne, représentée non seulement par le général Katz, mais aussi dès 1963 par le père de Laparre, puis par Gérard Israël en 1972 et par Régine Goutalier en 1975, lui était plutôt favorable. Il apparaissait comme un homme d’ordre, sévère mais juste, partisan d’une réconciliation sincère entre tous les Oranais, cruellement démentie par la catastrophe du 5 juillet ; surmontant énergiquement la situation, il avait réussi à rétablir un minimum d’ordre en venant à bout d’un groupe de bandits au Petit-Lac avant le 10 juillet, mais un mois plus tard, déplacé ou destitué par ses chefs pour d’obscures raisons, il fut regretté par les derniers Français d’Oran. Pourtant, une version diamétralement opposée fut proposée dès 1975 par Etienne Mallarde, puis reprise par Jean-François Paya, par Gilbert Meynier dans une certaine mesure, et surtout plus récemment par Jean-Jacques Jordi. D’après ceux-ci, et contrairement à la version recueillie par Régine Goutalier (qui en faisait un fidèle de Ben Khedda), le capitaine Bakhti n’aurait été que l’exécutant des sombres desseins du colonel Boumédiène. Dans cette perspective, on a du mal à comprendre pourquoi il aurait été destitué un mois plus tard, comme l’affirme pourtant Gilbert Meynier, mais Jean-Jacques Jordi atteste document à l’appui qu’en mars 1963 il était directeur de cabinet du ministre des forces armées le colonel Boumédiène. Enfin, une troisième tendance est représentée par l’archiviste algérien Fouad Soufi, qui attribue au capitaine Bakhti un rôle de médiateur entre sa hiérarchie boumedienniste et l’organisation politique du FLN d’Oran favorable au GPRA, avant qu’il prenne ouvertement position pour son chef Boumédiène. Dans ces conditions, on reste perplexe sur les causes de sa disgrâce momentanée, à moins qu’il faille la trouver dans la décision prise peu avant le 15 août 1962 (selon les informateurs de Pierre Daum) de libérer les prisonniers arrêtés à partir du 5 juillet pour les réincorporer dans l’ALN au moment où la lutte pour le pouvoir tendait de plus en plus vers une guerre civile entre Algériens.

            Il convient surtout de rappeler le caractère très fragmentaire de nos connaissances, et le grand nombre des questions qui n’ont pas encore de réponses incontestables, et cela même si les grandes lignes de la biographie du capitaine Bakhti sont assez bien connues. D’après le Dictionnaire biographique de la classe politique algérienne de 1900 à nos jours, publié chez Casbah Editions par Achour Cheurfi (édition 2006, p. 287),

Voici la notice biographique de « NEMMICHE Djelloul, dit capitaine Bakhti (1922-1992) : Ministre des Moudjahidines (1980-1986).

            Né le 27 mars 1922 dans l’Oranie. Employé des P et T et un des responsables de l’OS à Oran en 1948, il participe à l’élaboration du plan permettant le hold-up de la poste d’Oran en 1949. Durant la guerre de libération, il est connu sous le nom de capitaine Bakhti. Il rétablit l’ordre à Oran en 1962. Directeur des études internationales au ministère de la défense dès l’indépendance, il est de 1965 à 1966 directeur de la division Afrique au ministère des affaires étrangères. Ambassadeur en Guinée jusqu’en 1970, date à laquelle on lui confie le secrétariat général du ministère de la santé publique. Elu député (1977) et président de la commission des affaires sociales de l’APN, il redevient ambassadeur en 1979 à Nouakchott avant de prendre le portefeuille du ministère des moudjahidine le 15 juillet 1980, tout en étant membre du Comité central du FLN. Il est reconduit dans ses fonctions le 12 janvier 1982 dans le second gouvernement Abdelghani et le 22 janvier 1984 dans celui d’Abdelhamid Brahimi avant qu’il soit remplacé en février 1986 par Mohamed Djeghaba. Député d’Alger en 1987, membre du bureau de l’APW en 1989, il mourut le mercredi 22 juillet 1992 à Alger ». Cette notice est globalement suffisante, mais pourtant très imprécise sur la période 1954-1962.

            La première partie de sa biographie, avant l’insurrection de 1954, n’est contestée par personne. En dépit de son militantisme radical dans l’OS, qui lui fit connaître Ben Bella, les Oranais européens pouvaient être relativement rassurés par la personnalité bien connue de son frère, surveillant général du lycée Ardaillon. Son rôle dans la guerre de 1954 à 1962 est incontesté mais reste inconnu. On peut supposer qu’il aurait fait partie de la wilaya V, celle de l’Oranie, mais selon le général Katz, il lui aurait dit avoir servi en Kabylie, dans le wilaya III dont le patron Belkacem Krim, signataire algérien des accords d’Evian, était l’ennemi de leur premier opposant déclaré, le colonel Boumédiène. On ne sait pas davantage ni quand la zone d’Oran a été détachée (comme celle d’Alger) de sa wilaya, ni quand le capitaine Bakhti a été désigné pour en prendre le commandement et quand il est arrivé à Oran : en mars selon Jordi, mais le 27 mai selon Monneret, et « plus de deux mois » avant le 12 juillet selon le général Katz dans son rapport précédemment cité. La décision a sans doute été prise par le GPRA, mais on peut penser que le choix de Bakhti avait été motivé par le souci d’éviter autant que possible un conflit avec la wilaya V et avec l’EMG, fiefs du colonel Boumedienne. Cependant, la conversation du 14 juin 1962 entre Saad Dahlab et Louis Joxe semble prouver qu’à cette date il était bien considéré par le GPRA comme un partisan de Boumédiène.

            Toutes les déclarations connues du capitaine Bakhti depuis son arrivée à Oran donnent l’impression d’un partisan sincère de la réconciliation entre Algériens musulmans et Français (peut-être pour éviter la rupture ouverte du cessez-le feu déclenchée le 15 mai par le chef de la Zone autonome d’Alger, Si Azzedine). Dans son appel du 2 juin, il annonce la création d’une commission de réconciliation, et le 4 juin, il prend ouvertement position contre les violations des accords d’Evian dans son propre camp en les désavouant publiquement : « Les accords d’Evian, ratifiés par le gouvernement français et par le Gouvernement provisoire de la République algérienne, doivent être à la base de toute notre activité. Il est absolument nécessaire que ces accords, respectés par la majorité de nos organismes, le soient à l’avenir, d’une façon stricte, et par tout le monde. (…) Nous rappelons instamment que les exactions, enlèvements, demandes de fonds chez les Européens, doivent cesser sur l’ensemble du territoire de la zone autonome d’Oran. Il faudrait que la confiance règne dans nos quartiers, afin de gagner la bataille que nous allons livrer, pour le « referendum » et surtout amener les Européens à s’entendre avec nous, comme le prévoient les accords d’Evian, dans le cadre d’une coopération loyale et sincère ». Le 5 juillet, selon le général Katz, il sollicite l’intervention des troupes françaises pour l’aider à redresser une situation chaotique qui le dépasse.

            Après le 5 juillet, comme le souligne Jean Monneret, il a le grand mérite (que n’a pas le général Katz) de renoncer à incriminer l’OAS, pour dénoncer l’action criminelle d’un groupe de bandits dont les Européens d’Oran sont les principales victimes. Pourtant, son discours sonne faux sur un point capital : l’omission du fait que ces « bandits » - déjà visés implicitement par la déclaration du 4 juin citée plus haut - étaient en réalité l’une des principales branches de l’organisation ALN d’Oran, dirigée par Si Abdelhamid, et que sa dérive criminelle était bien connue, avant même le 19 mars, par l’organisation FLN-ALN de la wilaya V, selon les documents cités par Jean-Jacques Jordi. C’est un point capital qui a été mis en évidence, depuis 1980, par Karim Rouina, puis par Fouad Soufi et Saddek Benkada. Mais aussi l’omission du fait, établi notamment par la déposition de Kaday Chouaïl Chaïla, que l’organisation FLN d’Oran (comme celle d’Alger) avait été chargée de lutter contre l’OAS à partir du 17 avril 1962 par les enlèvements, que Jean Monneret appelle le « terrorisme silencieux ».

            Dès lors, l’impression prévaut que le capitaine Bakhti n’a pas tout dit, et à vrai dire il est certain que nous ne connaissons qu’une très petite partie de son action et de l’histoire de la zone autonome d’Oran. Dans ces conditions, il est logique et légitime que plusieurs auteurs, déjà cités, aient pu mettre en doute la véritable origine du massacre du 5 juillet, au point de mettre en cause une responsabilité cachée du colonel Boumédiène, représenté à Oran par le capitaine Bakhti. En effet, la méthode de recherche historique repose sur le principe latin « post hoc, ergo propter hoc » (« après cela, donc à cause de cela »). Ce principe impose de prendre en considération avant tout le harcèlement continu des quartiers musulmans d’Oran par l’OAS entre le 19 mars et le 28 juillet 1962, mais aussi le début du conflit ouvert entre le GPRA et l’EMG de l’ALN, puisque le premier avait fait du 5 juillet la fête de l’indépendance par ses appels à la radio du 4 au soir, et que le second lui a répondu par sa déclaration du 5. La question d’un éventuel rapport entre le déclenchement de ce conflit entre Algériens et l’événement du 5 juillet doit incontestablement être posée. Le problème est de lui apporter des réponses sûres, et pour cela d’éviter soigneusement la confusion des dates, qui risque d’entraîner la confusion inadmissible entre les causes et les conséquences.

            Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de preuve suffisamment convaincante pour transformer cette hypothèse en une certitude, et les documents qui ont été produits comme preuves par Jean-François Paya ne m’ont pas convaincus. Notamment la proclamation de l’EMG datée du 5 juillet, qui dit tout le contraire de ce que celui-ci prétend lui faire dire. Il est vrai que Ben Bella et l’EMG étaient profondément hostiles aux accords d’Evian, et qu’ils avaient le projet de les détruire progressivement au fur et à mesure que l’Algérie deviendrait capable de le faire, mais à très court terme, leur intérêt immédiat était l’inverse, puisqu’il s’agissait de tenter de séparer le gouvernement français du GPRA en prenant la défense des Français d’Algérie menacés. Ce calcul exigeait que le massacre d’Oran apparût comme dû aux partisans du GPRA, et combattu par les forces armées de l’EMG qui auraient démontré leur capacité à rétablir l’ordre, et c’est bien l’impression que Bakhti a réussi à donner. Mais supposer qu’il ait tout manigancé en sous main depuis le premier coup de feu pour aboutir à ce résultat, ou qu’il ait été un « pompier pyromane », c’est lui prêter un machiavélisme qu’on ne peut pas lui attribuer sans y être obligé par des preuves absolument incontestables.

            La thèse de Jean-François Paya est encore plus hasardeuse quand il persiste à supposer que l’attitude passive des forces françaises le 5 juillet à Oran s’expliquerait par ce qu’il appelle un « deal » entre le gouvernement français et Ben Bella ou Boumédiène, le premier laissant les seconds rétablir l’ordre à Oran en échange d’une reconnaissance des accords d’Evian. Cette hypothèse audacieuse a été clairement démentie par les documents du Comité des affaires algériennes publiés par le général Faivre en 2000, et il n’en reste rien. Si un tel « deal » correspond à une réalité, ce serait à partir de fin novembre ou début décembre 1962, mais pas avant.

            En effet, le général de Gaulle avait, dans l’après midi du 5 juillet, donné des instructions très claires à l’ambassadeur Jeanneney lors de la réunion du Comité des affaires algériennes : la France reconnaissait comme gouvernement légitime de l’Algérie l’Exécutif provisoire chargé d’organiser au plus vite l’élection d’une Assemblée nationale constituante algérienne. La fusion de cet exécutif provisoire avec le GPRA – partenaire officiel de la France depuis les accords d’Evian - était néanmoins acceptable, mais pas la reconnaissance du « Bureau politique » de Ben Bella, qui n’était même pas mentionné. En effet, la France devait rester parfaitement neutre dans les luttes politiques entre Algériens. La défense de la sécurité des Français d’Algérie faisait néanmoins partie des tâches prioritaires du nouvel ambassadeur, mais elle n’avait pas inspiré la rédaction d’instructions claires et nettes aux forces armées, parce que le général de Gaulle craignait que « l’intervention d’initiative » entraînât les forces françaises trop loin. Il craignait surtout que la France se laisse enrôler comme alliée par l’une des coalitions algériennes contre l’autre, mais aussi, comme il le dit à l’ambassadeur Jeanneney, de reprendre la guerre d’Algérie contre les Algériens réconciliés, ce qui aurait donné une victoire posthume à l’OAS : deux craintes qui avaient de quoi freiner la réaction militaire française aux troubles d’Oran. On ne sait toujours pas avec une entière certitude si le général Katz avait demandé des ordres directement au général de Gaulle le 5 juillet – même si cela paraît vraisemblable - , ni quand et combien de fois il aurait pu lui parler, ni ce que celui-ci lui aurait répondu. Mais nous savons néanmoins, grâce au livre de Jean-Jacques-Jordi, que le 5 juillet rien n’aurait dû se passer, si le GPRA avait respecté la promesse de ne pas célébrer l’indépendance avant le 6, faite par Saad Dahlab au ministre Louis Joxe le 14 juin 1962 ; ce qui explique l’absence en Algérie le 5 juillet du Haut-Commissaire Christian Fouchet, parti le 4 vers la France, et celle de l’ambassadeur Jeanneney, qui ne devait rejoindre son poste que le 6. Cette erreur de jugement manifeste, signe d’une imprévoyance injustifiable, a privé la France d’un représentant qualifié en Algérie le jour même où sa présence aurait été le plus nécessaire.

            On doit signaler encore la lenteur avec laquelle le gouvernement français a pris peu à peu conscience de l’extrême gravité de ce qui s’était passé, mais aussi le fait que le travail minutieux de Jean-Marie Huille a permis, dès 1963, au secrétaire d’Etat Jean de Broglie d’être informé du bilan du 5 juillet aussi précisément que le sont, depuis 2011, les lecteurs du livre de Jean-Jacques Jordi. De ce fait, nous devons aussi constater que le massacre du 5 juillet 1962 à Oran a été probablement l’événement le plus sanglant de toute la guerre d’Algérie, et que l’escamotage complet de sa mémoire par les gouvernements français qui se sont succédés pendant près d’un demi-siècle représente l’exemple le plus parfait de censure mémorielle en France, très loin devant le 17 octobre 1961 qui est aujourd’hui infiniment plus connu (ou tout au moins plus souvent mentionné) que lui.

            Les réflexions me semblent beaucoup plus utiles que le développement exagéré de la querelle à laquelle nous assistons depuis le mois d’août dernier entre Jean Monneret et Jean-François Paya sur le site Études coloniales (http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2013/08/26/27903200.html#c58050694). Le premier est un historien particulièrement rigoureux, le deuxième un chercheur amateur aux intuitions stimulantes, mais leur débat ne peut aboutir aussi longtemps que des témoignages et documents nouveaux, venant d’Algérie, n’auront pas renouvelé profondément les connaissances que nous avons aujourd’hui. Au contraire, il me paraît urgent de demander au nouveau gouvernement français, nommé par le président François Hollande, quelle suite il entend donner au livre de Jean-Jacques Jordi, réalisé à la demande de l’ancien président de la mission interministérielle aux rapatriés Renaud Bachy grâce à de larges dérogations accordées par l’ancien Premier ministre François Fillion. Pourquoi la nouvelle majorité présidentielle lui accorde-t-elle si peu d’attention alors qu’elle consacre un tel déploiement mémoriel au 17 octobre 1961 ?

            D’autre part, il est important de remarquer qu’une partie non négligeable de nos connaissances actuelles provient des recherches de quelques historiens algériens. Il me paraît important de maintenir et de développer cette coopération nécessaire. Le problème est de savoir quel est le meilleur moyen d’y parvenir. Est-ce au moyen d’une pétition internationale comme celle qu’a lancée Jean-Pierre Lledo depuis le mois de juillet, qui dénonce un « crime contre l’humanité », en suggérant que « tant que toutes les archives françaises et algériennes ne seront pas ouvertes, on pourra supposer que des milliers d’innocents subirent ce triste sort », et que « quel que soit le nombre, l’ampleur du massacre, sa simultanéité dans tous les quartiers d’Oran à la fois, la mobilisation d’une immense logistique, laisse penser qu’il a été programmé, organisé, et coordonné à un très haut niveau, même si la participation à la curée de la foule hystérisée a pu faire croire à des événements ‘spontanés’ » ? Jean-Pierre Lledo a l’expérience de la censure en Algérie de son excellent film, Algérie, histoires à ne pas dire, sorti en 2008, qui s’est vu refuser l’autorisation de diffusion par la ministre de la culture à cause de son enquête sur des sujets tabous en Algérie tels que le 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et le 5 juillet 1962 à Oran. L’enjeu de la nouvelle initiative qu’il a prise est également la liberté de l’information et de l’histoire en Algérie. D’accord avec lui sur ce but, je me demande si cette nouvelle initiative a des chances de succès, ou si elle ne risque pas plutôt de durcir davantage l’attitude officielle.

            Je suis néanmoins d’accord avec la conclusion du texte que j’ai reçu de Jean-Pierre Lledo le 15 octobre, dans lequel il explicite son point de vue sur ce massacre : « Ce qui est sûr, c’est que le 5 Juillet 62 pèse lourd, très lourd sur la conscience des Oranais, qu’ils aient été des témoins actifs ou passifs de ces événements. Quand je demandai s’il avait vu quelque chose à mon copain d’enfance Smaïn qui lui se trouvait à Oran le 5 juillet (à Oran, inutile de dire le mot ‘’massacre’’. Evoquer le ‘’5 Juillet 62’’ suffit...), voici quelle fut sa réponse : ‘’Tu sais Jean-Pierre, quand on se rassemble entre copains de l’époque, on se dit que ce qui nous arrive à présent (la terreur islamiste), c’est pour payer ce qu’on a fait le 5 Juillet... ».

Guy Pervillé.

 Retour additifs 5 juillet 1962

24 octobre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N°60

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  du Dimanche 20 octobre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Leonarda DIBRANI : elle a ridiculisé le nain de l’Elysée !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Dhimmi 1er est bien placé à la corde (qui va le pendre) pour recevoir la palme d’or du gaffeur national ! Rappel de quelques déclarations gratuites :

« j’ai entendu les revendications des Français qui souffrent…» (il ne souffre pas beaucoup, lui, en foulant les tapis de l’Elysée),

« il faut participer à l’effort national demandé…» (il ne paie pas l’ISF grâce à de fausses estimations de ses biens immobiliers, notamment sa villa de Mougins),

« je m’engage à inverser la courbe du chômage fin 2013 » (lui va continuer à se courber à table, sur les bons plats du Chef de cuisine de l’Elysée). J’en passe.

         Et la petite dernière, entendue par chance (nous pourrions être sourds) :

« si Leonarda veut revenir, elle le peut mais sans ses parents ». Enooorme !

         Leonarda, devenue la coqueluche des médias en mal d’audience a aussitôt répondu sans se dégonfler : « si je reviens c’est avec mes parents »…et vlan !

         Oui, je suis de droite mais j’admets que la loi qui permet de saisir un enfant d’une famille de sans-papiers, à l’école ou dans un bus, est honteuse.

         Mais il est bien plus honteux encore de constater que LES DEPUTES, grassement payés sur les deniers de la Nation, NE FONT RIEN POUR STOPPER DEFINITIVEMENT L’IMMIGRATION : ils sont complices !

         Cette famille, originaire du Kossovo et séjournant illégalement en France depuis des mois (rappelons-le), aurait dû être renvoyée au Kossovo, dès son illégalité avérée. La loi doit le permettre et dans un délai très court.

         Messieurs les représentants de la franc-maçonnerie à l’Assemblée Nationale : changez la loi ou prenez les immigrés sans-papiers chez vous !!!

         D’autant plus que la France et l’Europe offrent des millions d’euros au gouvernement du Kossovo, pour qu’il finance des structures d’hébergement afin de garder ses ressortissants. Question : dans quelles poches va cet argent ?

         Convenons, hélas, que les gauchistes au pouvoir préfèrent laisser entrer les immigrés illettrés et improductifs, qui coûtent des millions d’euros à la France (accueil, hébergement, couverture médicale, scolarisation des enfants, etc), augmentent le chômage, la dette, et fragilisent notre société.

         Dernière déclaration-provocation de l’écervelé del’Elysée, après son discours à l’ONU : « la France est prête à accueillir 500 Syriens ». Fort, non ?

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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15 octobre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N° 59

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 14 octobre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Cantonale partielle à Brignoles 

Laurent LOPEZ (FN) a vaincu le front dit républicain !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         « Oyez, oyez braves gens….le damoiseau Laurent LOPEZ a terrassé le front dit républicain » ! C’est ainsi qu’un tournoi électoral fait tout basculer.

         Avouez que découvrir les visages de certains démocrates, après ce scrutin a été un grand moment de plaisir !

         Le suffrage d’hier a parlé, les voix sont réparties comme suit :

- Laurent LOPEZ (FN) : 53,91 % (5031 voix),

- Catherine DELZERS (UMP) : 46,09 % (4301 voix).

         Oui le miracle s’est produit : la planche est savonnée, l’UMPS est devenue une ruche dévastée, une galaxie vide, bref un vrai « trou noir » !

         Vous et moi pensons que le vote est :

- le point culminant de la vie démocratique voulue et partagée par tous,

- un droit bien réel d’exprimer son choix politique, sans crainte,  

- la libre expression de la volonté du peuple souverain, etc.

         Eh bien non : pour certains démocrates la démocratie n’existe que lorsqu’elle élimine les candidats du FN. C’est la démocratie à la française !

         Rappel du vocabulaire si poétique de quelques démocrates :

- J-M. AYRAULT : « c’est la faute de l’UMP… », très original !

- J-F. COPE : « c’est la faute au PS… », bien mieux que le précédent !

- D. ASSOULINE, qui interpelle sans vergogne Marion MARECHAL-LE PEN, en osant lui balancer : « (…) le FN est le parti du national-socialisme (sic) des années 1930 (…), Marine va danser à Vienne avec ceux qui veulent exterminer les Juifs (sic), etc », en retard seulement de 83 ans !

- une électrice (PC), au soir du vote : « écoutez-les chanter, on dirait que la Marseillaise leur appartient (sic), ce sont des fascistes (sic)… », bien mémère !

         Ami(e)s de l’union des électeurs de droite, ne soyons pas dupes : cela s’est produit une fois et cela se reproduira dans les prochains mois !

         Il faut continuer à changer les têtes des Elu(e)s à la direction des Mairies, des Conseils Généraux et Régionaux, et à l’Assemblée Nationale !

         Soyons motivés pour les prochaines élections. L’enjeu est clair : sauver la France du déclin très alarmant provoqué par une gauche sans foi ni loi !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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24 août 2013

BULLETIN D'HUMEUR N° 52

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 24 août 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

La Rochelle : le flamenco agité de Manuelo !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Le PS nous aura tout joué à l’occasion de son université d’été, aujourd’hui à La Rochelle.…en particulier le flamenco agité de Manuelo à qui il ne manquait que la cambrure des reins et la muleta (bâton entouré d’une étoffe rouge, dont se sert le torero) pour rendre sa gesticulation crédible !

         C’est une certitude, Manuel VALLS, Ministre de l’Intérieur, n’arrive pas à maîtriser l’insécurité grandissante au sein de certaines zones de non-droit dans nos villes où des « jeunes » (selon l’Appellation….d’Origine Incontrôlée !) se conduisent comme la maffia, malgré le travail efficace de la Police.

         Pourtant il ne ferme jamais sa veste lorsqu’il marche, comme s’il voulait être prêt dégainer un pistolet à eau pour flinguer cette racaille qui prolifère dans nos rues, en pillant et tuant au couteau ou à l’arme à feu ceux qui les empêche d’intensifier leurs réseaux de prostitution, de drogue et de vente d’armes.

         Alors il a trouvé le toro qu’il rêve de mettre à mort sous les vivats :

le FN….non pardon, l’extrême-droite !

         Seulement voilà le dit-toro est massif, en pleine force de l’âge, ses cornes longues et massives grandissent avec sa force et sa détermination à combattre les poupées de chiffons (salut CABREL !) de la politique socialiste qui affaiblit notre Nation livrée en pâture à la mondialisation, nouvelle religion du monde.

         Parmi les nombreuses contre-vérités entendues, deux sont ahurissantes :

- « l’immigration doit être une chance pour la France », et,

- « l’Islam est compatible avec la démocratie »,

alors là, petit Manuelo,….c’est fort, très fort !

         J’ai envie de vous suggérer d’aller vivre dans le 9-3, près de Paris, ou dans certains pays arabes mis à feu et à sang par des jihadistes comme les « Frères musulmans », démocrates bien connus respectueux des femmes.

         Tout le monde aura compris que Manuelo, qui rêve d’être Premier Ministre, a battu le rappel des immigrés et des musulmans de France, en surnombre alarmant, avec des mots haineux envers une partie de la France patriote. Celle-ci va bientôt lui rendre la monnaie lors des prochaines élections.

         Désolé, Manuelo, je n’ai pu m’empêcher de vous planter une banderilla !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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13 octobre 2013

BULLETIN D'HUMEUR N°57

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 7 octobre 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Cantonale partielle à Brignoles : le réveil de la vraie droite !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Hier, dimanche 6 octobre, s’est tenu à Brignoles (83 / Var), le 1er tour de l’élection cantonale partielle. Les résultats sont très encourageants pour le Front National et le Rassemblement Bleu Marine de Marine Le PEN :

- Laurent LOPEZ, candidat FN-RBM, est en tête avec 40,40 % des suffrages,  

- la 2e est Catherine DELZERS (UMP) avec 20,76 % des voix,

- le 3e est Laurent CARRATALA (PC) avec 14,58 % des voix, il est éliminé.

         Bien sûr, comme d’habitude, « on » s’empresse de nous faire savoir à grand renfort de communication médiatique, que « seuls 33 % des inscrits se sont déplacés aux urnes » et que c’est « la victoire de l’abstention » !

         Mes fesses (pardon !) : c’est la victoire des « gars de la Marine » !!!

         Les résultats du 1er tour à Brignoles sont très encourageants pour le FN-RBM de Marine Le PEN, qui avance avec une détermination exemplaire malgré les pièges, les mensonges et les insultes de tous les médias gauchistes, qui font tout pour livrer la France au mondialisme rampant.   

         Arnaud de MONTEBOURG, avec ou sans votre marinière, vous n’êtes qu’un dangereux arriviste embourbé dans le fumier de l’extrême bêtise !

         Il ne faut pas sortir de l’ENA pour comprendre que le jour ou l’UMP acceptera de faire alliance avec le FN, pour stopper l’affaiblissement de la France, accéléré par les repris de Justice de la gauche au pouvoir, ce jour-là, la droite, de toutes les tendances, sera au pouvoir pendant 30 ans d’affilée !

         A Brignoles, ce ne sont pas les divisions de la gauche qui ont fait perdre le candidat communiste….c’est l’incompétence de la gauche au pouvoir !

         Quant au PS il nous rejoue le coup du « barrage au FN », sans vergogne, en appelant à voter pour l’UMP. Vous allez voir que l’UMP va faire kif kif !

         J-F. COPE : quand l’UMP cessera d’être l’otage politique du PS ???

         J’ai une bonne recette pour les falsos de l’UMPS : soit les représentants de la droite molle s’encartent au PS, soit les socialos-caviar s’encartent à l’UMP (ils peuvent le faire, ils sont reconnaissables à leurs costumes neufs, mal taillés, en particulier pour l’un d’entre eux….qui occupe l’Elysée par erreur de vote !).    

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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20 septembre 2013

UNE PAGE D'HISTOIRE - 23 SEPTEMBRE 1940

L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR

« L’empire, sans la France ce n’est rien. La France sans l’empire, ce n’est rien » (Amiral Darlan – Novembre 1942)

« L'âme de nos marins plane sur l'Océan, je l'ai vue ce matin, sous l'aile d'un goéland » (Freddie Breizirland)

             Après avoir été donné à la France par le traité de Paris, le 30 mai 1814, Dakar devint, en 1904, la capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Située à l’extrémité occidentale de l’Afrique, elle occupait, en 1940, une position stratégique considérable qui faisait bien des envieux. Au point de séparation de l’Atlantique Nord et Sud, en avancée face à l’Amérique Latine, sur le chemin entre l’Afrique du Sud et l’Europe, Dakar intéressait tout le monde et en premier lieu les Britanniques qui, sur le chemin traditionnel de l’Afrique australe et de l’Asie par le Cap, retrouvaient là l’un des enjeux de leurs rivalités coloniales avec la France et voulaient profiter de son écrasement.

            En septembre 1940, le Maréchal Pétain avait confié au général Weygand la délégation générale du gouvernement en Afrique et le commandement en chef des troupes. Ainsi se trouvait affirmée la volonté de défendre l’Afrique mais aussi de préparer les moyens de la revanche.

            Le 31 Août 1940, soit près de deux mois après la lâche agression commise par ces mêmes britanniques sur la flotte française au mouillage et désarmée, dans le port de Mers El-Kébir (Algérie) et près d’un mois après l’entretien Churchill – De Gaulle (6 août 1940) sur les modalités d’une éventuelle attaque contre les forces françaises stationnées au Sénégal et demeurées fidèles au Maréchal Pétain, la force navale M (M comme « Menace ») britannique où se trouvait de Gaulle quitta les ports britanniques pour Freetown en Sierra Leone qu’elle atteignit le 16 Septembre.

            Cette expédition reposait sur deux principes et deux ambitions :

- Churchill espérait mettre la main sur l’or de la Banque de France et des banques nationales belges et polonaises, représentant plus de 1000 tonnes d’or… et sur le cuirassé Richelieu, redoutable par sa puissance de feu (bien que son armement ne fût pas terminé), fleuron de la flotte française.

- De Gaulle désirait s’imposer comme le chef suprême de l’empire français en guerre… empire d’importance que le gouvernement de Vichy tenait, par ailleurs, à défendre ardemment.

Partie de Freetown le 21 septembre, la force M se présenta devant Dakar le 23 à l’aube. A 6 heures, un message de De Gaulle était adressé à la garnison en lui demandant de se rendre… sans effet. Sa seule présence qu’il espérait suffisante, ne provoqua pas à son grand dam les ralliements escomptés… le traumatisme de Mers El-Kébir était trop vif. Le gouverneur général de l'A.O.F., Pierre Boisson, commandant la Place, résolument rangé derrière Pétain, refusa catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout » La décision de De Gaulle ne se fit pas attendre : Il fallait débarquer ! Une première tentative de débarquement se solda par un fiasco suivie de deux autres qui subirent le même sort. Une tentative de persuasion politique échoua et Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, fut accueilli par un tir de mitrailleuse qui le blessa mais son embarcation parvint à s'échapper. Il en résultait que de l’avis de De Gaulle et de l’amiral Cunningham, le patron de la flotte anglaise, la résistance allait être farouche…

            En effet, face à l’armada britannique qui se préparait au combat, la France disposait, cette fois, de solides moyens navals ainsi qu’une sérieuse défense côtière. On en n’était plus aux conditions dramatiques de Mers El-Kebir où la flotte désarmée avait été littéralement assassinée ; cette fois, les marins français étaient prêts au combat et animés, de surcroît, d’un esprit de revanche parfaitement perceptible… et compréhensible. Avant la tragédie de Mers El-Kébir, la flotte française était la 4ème plus puissante flotte du monde ; elle était décidée à le prouver et cela d’autant plus qu’elle n’avait jamais été vaincue…

            Sur cette résistance, de Gaulle écrira dans ses mémoires : « Décidément, l’affaire était manquée ! Non seulement le débarquement n’était pas possible, mais encore il suffirait de quelques coups de canons, tirés par les croiseurs de Vichy, pour envoyer par le fond toute l’expédition française libre. Je décidai de regagner le large, ce qui se fit sans nouvel incident. »

Ainsi se passa la première journée, celle du 23 septembre.

            Dans la nuit du 23 au 24 septembre, plusieurs télégrammes furent échangés entre l’amiral Cunningham et Churchill, décidé à poursuivre l’affaire jusqu’à son terme : « Que rien ne vous arrête ! » Dans cette même nuit, un ultimatum anglais fut adressé aux autorités françaises de Dakar leur enjoignant de livrer la place au général de Gaulle. Le texte était fort maladroit et accusait les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il ne pouvait que provoquer l’indignation des défenseurs et ne recevoir d’autres réponses que le refus. Le gouverneur général Boisson, se remémorant la mise en garde que Georges Clemenceau adressa, le 9 août 1926, au président américain Coolidge : « La France n’est pas à vendre, même à ses amis. Nous l’avons reçue indépendante, indépendante nous la laisserons », répondit avec fermeté : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! ».

            Depuis la tragédie de Mers El-Kebir, Vichy avait décidé de défendre fermement cette position stratégique française et avait envoyé à cet effet, de Casablanca, des bombardiers, des chasseurs et des croiseurs. Il y avait là : Un cuirassé (Richelieu), deux croiseurs légers, quatre contre torpilleur, trois destroyers, six avisos, cinq croiseurs auxiliaires, trois cargos et trois sous-marins. Par ailleurs, la force de frappe aérienne n’était pas négligeable… et elle allait le prouver.

            Du côté anglais, la flotte était tout aussi impressionnante : Un porte avions (Ark Royal qui avait déjà opéré à Mers El-Kebir), deux cuirassés, trois croiseurs lourds, deux croiseurs légers, dix destroyers, deux dragueurs de mines et une dizaine de navires transports de troupes portant 4200 soldats –dont la fameuse 101ème brigade des Royal Marines… à laquelle s’ajoutait l’armée gaulliste composée de trois avisos, un patrouilleur, quatre cargos et 2700 soldats français.

            Toute la journée du 24 se passa en échanges de coups d’artillerie de marine entre les deux flottes qui firent de nombreuses victimes parmi les marins des deux camps et la population civile qui subit également ce pilonnage. Des obus anglais de gros calibre (380m/m) tombèrent sur la ville, touchant, entre autres, l’hôpital et la caserne du 6° RAC, faisant 27 morts et 45 blessés. En soirée, la situation n’avait guère évolué…

            Le lendemain, 25 septembre, la ténacité britannique continua. Les navires de la force M voulurent de nouveau s’approcher afin de poursuivre leur œuvre de destruction, mais, comme précédemment, ils durent se frotter aux bâtiments français (Vichystes, diront les gaullistes !) qui leur infligèrent de sérieux dégâts et cela d’autant plus que l’aviation française était maîtresse du ciel.

            C’en était trop ! De Gaulle écrira : « L’amiral Cunningham décida d’arrêter les frais. Je ne pouvais que m’en accommoder. Nous mîmes le cap sur Freetown. »

            L’armée française sortait vainqueur de la bataille en dépit de ses 203 morts et 393 blessés. Les 1927 morts de Mers-El-Kébir étaient en partie vengés.

            Cette opération constitua un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des pièces militaires détruites ou endommagées. L’aventure anglo-gaulliste se solda ainsi par un cuisant échec et eut des conséquences considérables.

- D’un côté, le régime de Vichy sortait renforcé de l’épreuve et la cohésion des troupes de la marine –toujours invaincue- autour de la personne du Maréchal Pétain, revigorée.

- De l’autre, le crédit du général de Gaulle dégringolait en chute libre. L’homme se retrouvait isolé. Soudainement mis à l’écart, il fut politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'avoir été à l'origine des fuites qui empêchèrent le débarquement. Il ne s’en cacha pas dans ses mémoires : « A Londres, une tempête de colères, à Washington, un ouragan de sarcasmes, se déchaînèrent contre moi. Pour la presse américaine et beaucoup de journaux anglais, il fut aussitôt entendu que l’échec de la tentative était imputable à de Gaulle. » … « C’est lui, répétaient les échos, qui avait inventé cette absurde aventure, trompé les Britanniques par des renseignements fantaisistes sur la situation à Dakar, exigé par donquichottisme, que la place fût attaquée alors que les renforts envoyés par Darlan rendaient tout succès impossible… »

             De son côté, Churchill, lui aussi, sortait de l’aventure en fâcheuse posture. Il dut subir les sarcasmes de la Chambre des Communes et fut à deux doigts d’être démissionné. S’il lui avait été facile de détruire, à Mers El-Kebir, une flotte désarmée (et pourtant alliée) causant la mort de 1927 marins, manifestement, avec Dakar ce fut tout autre et son désir de s’emparer de l’excellente et cohérente flotte française ou de la détruire se solda par un échec retentissant.

José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

N.B : - Concernant la tragédie de Mers El-Kebir, certains ont cru bon de justifier l’agression britannique par le fait que nos bâtiments seraient, inéluctablement, tombés entre les mains des Allemands. Je rappelle ce que j’écrivais à ce propos sur cette agression :

« L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences. »

Cet épisode sur Dakar confirme la justesse de mes propos car si la France métropolitaine était vaincue, l’Empire ne considérait nullement l’être. Si la France métropolitaine avait capitulé, l’Empire s’y était refusé et la marine française (ce qu’il en restait), comme elle s’y était engagée, avait rejoint les ports africains composant l’Empire afin de poursuivre le combat.

 

- Les alliés ayant débarqué le 8 Novembre 1942 en Afrique du Nord (opération « Torch »), les autorités Vichystes d’AOF, convaincues par l’amiral Darlan, signèrent le 7 décembre 1942, un accord avec les alliés, qui remit l’empire colonial français dans la guerre en formant « l’Armée d’Afrique » dans laquelle firent merveille les « tirailleurs sénégalais ». Lors de la constitution du Comité Français de la Libération nationale (CFLN), le gouverneur général Boisson démissionnera et sera remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie.

 

- Le Richelieu appareilla pour les Etat-Unis où son armement fut modernisé. Il participa au côté des Alliés à la guerre contre l’Allemagne puis, dans le Pacifique, à celle contre les Japonais. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour.

Le 1er Octobre 1945, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole. Il participa à la guerre d’Indochine puis fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 et démoli en 1968.

 

« Nous avions reçu un empire ; nous laissons un hexagone » (Colonel Charles Lacheroy)

 

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Dimanche 6 Octobre 2013 - Fête du Cercle National des Combattants

sur le thème « Hommage à l’Armée française d’hier et d’Aujourd’hui »

Au Château de LA CHAPELLE D’ANGILLON

Route Jacques Cœur – 18380 LA CHAPELLE D’ANGILLON

Cliquez sur : http://www.algerie-francaise.org/cgi-bin/ultra/UltraBoard.pl?Action=ShowPost&Board=ddb&Post=2686&Idle=0&Sort=0&Order=Descend&Page=0&Session=

- Dans le cadre de cette manifestation, une conférence sera donnée à 15h précise par José CASTANO sur le thème :

« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

Renseignement auprès du CNC – Tel : 01.40.59.07.66

e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr

Lien : http://www.cncombattants.org/22_agenda.php

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Conférence sur : « LA KAHENA » (La fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s’opposa au VIIe siècle à l’invasion arabe de l’AFN)

            « Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, en partie conquis à la foi chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux cavaliers arabes de cuisantes défaites. Celle-ci, connue dans l’histoire sous le nom de La Kahéna, avait un caractère sacré. Il signifiait, la sorcière, la prêtresse, la devineresse. Elle possédait en effet un don prophétique et était vénérée de son peuple. Mais ses succès mêmes causeront sa chute…

            Durcie par ses victoires dans une orgueilleuse intransigeance, ne vivant plus que pour son clan, cette femme, si longtemps écoutée et obéie, ne pourra maintenir l’unité berbère et juguler les séculaires rivalités entre tribus. Dès lors, elle prédira son propre destin et, cernée par la trahison, verra dans un ultime baroud d’honneur tomber les meilleurs de ses compagnons. L’islamisation de l’Afrique du Nord était en marche…

            C’est en s’appuyant sur les travaux des plus éminents historiens que le conférencier retrace avec l’émotion, l’amour et la passion qu’on lui connaît pour sa défunte terre française d’Algérie, l’extraordinaire épopée de cette « Jeanne d’Arc berbère » qui incarna avec tant de grandeur la folie d’indépendance et la fierté passionnée d’un peuple.

 

Cette conférence, organisée par le Cercle algérianiste du Jura sera donnée par José CASTANO, Samedi 12 octobre, à 10h30, au Centre social Docteur Feit, 2 rue Pavigny - 39000 Lons le Saunier – Entrée gratuite - Un repas (facultatif) suivra. Inscriptions et renseignements au 03.84.81.94.94 ou 06.01.91.07.68

-E-mail : bruand.theophile@neuf.fr

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1 septembre 2013

LETTRE OUVERTE A NOS GOUVERNANTS

Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier. (PROVERBE HÉBREU)

            Repliés d’Algérie, chacun sait la précarité qu’est la nôtre depuis 51 ans, conséquence de ces maudits accords d’Évian de 1962 de sinistre mémoire pour nous Français d’Algérie et le combat que nous livrons contre les faux espoirs, les promesses fallacieuses et tout ce qui nous a « hérisse » et fait que nous sommes endurcis, ulcérés et méfiants à l’égard de toutes les tendances amoureuses du pouvoir et candidates à l’investiture suprême.

            Le système actuel sous férule d’un semblant de Délégué aux Rapatriés est plus favorable à nos créanciers dont le métier est de nous pousser au surendettement par tous les moyens, pour mieux nous ruiner le moment venu avec la passivité des tribunaux d’instance, des cours de cassation et autres.

            Des mesures de suspension des poursuites à l’égard des Rapatriés poursuivis pour surendettement, sont déjà discriminatoires en ce sens quelles ne concernent que ceux qui se sont réinstallés dans une profession non salariée. C’est bien, mais et les autres ?

            En effet une minorité a été déclarée éligible par la Commission nationale (voir les statistiques sur notre site) et la majorité d’entre nous « inéligibles »servent maintenant de pâture à l’avidité de nos saisissants.

            Pour contenir les assauts de nos poursuivants « draculéèns » nous avons pu croire un moment que nous pouvions nous abriter derrière le faux paravent que représentait pour nous le Tribunal Administratif que nous étions en droit de saisir.

           Que nenni, la lenteur et le peu d’empressement que ces derniers démontrent à notre égard, laissent augurer du sort qui nous est réservé.

           La seule issue possible, serait de saisir la Cour de Cassation. Mais nous n’avons pas les moyens de payer les honoraires d’un avocat de la dite cour et il ne faut pas trop compter sur l’aide juridictionnelle que nous pourrions solliciter.

           Mais sachons garder la tête froide et souvenons-nous qu’à la suite du processus d’abandon de trois de nos départements par les naufrageurs professionnels qui nous gouvernaient, la France, avalisant le GPRA, a un devoir de solidarité et d’assistance à notre égard.

           Nous ne nions pas l’existence de nos dettes, mais ces dernières nous ont été imposées par le besoin et nous avions le droit de penser que l’on pouvait offrir en garantie notre propre créance sur deux états, nos débiteurs, en considérant cette prise en charge de leur part, comme un « a valoir » sur nos légitimes revendications.

           En Aout 2013, nous attendons toujours que justice nous soit rendue et vivons encore dans l’espoir de la concrétisation des engagements pris lors des accords d’Évian, notamment en matière de remboursement et d’indemnisation de nos biens spoliés, de nos toits familiaux perdus sans parler du pretium doloris qu’est le nôtre d’avoir été déracinés contre notre volonté de trois départements intégralement Français et d’avoir vu mourir nos anciens minés par la peine et la douleur.

           En  fait, nos maisons, nos actifs et ce qui nous touchait au cœur furent très vite considérés comme biens vacants  saisis, volés, et spoliés impunément et injustement par l’un des deux états parjure et scélérat sous le regard impavide et bienveillant de l’autre.

           Alors, comment réagir contre ce tsunami qui menace notre communauté ? La seule issue possible pour nous, reste la négociation de ce qui nous reste d’appréciable : notre support électoral.

           Suivons à la lettre les instructions des Associations de Rapatriés, lesquelles sauront (toutes), marchander l’apport de nos bulletins de vote aux aspirants à l’investiture suprême.

           Si ces derniers s’engagent comme ils ne manqueront pas de le faire, alors là, nous devrons savoir séparer le bon grain de l’Ivrée et que le moins mauvais gagne.

           Il est temps que les pouvoirs publics qui se penchent sur tout ce qui bouge hors frontières Françaises, se rendent compte enfin de notre existence en France et de la disparition progressive de beaucoup  d’entre nous, plus vieux de jour en jour.

           Aux USA, une tribu indienne appelée « Black feet »PIEDS-NOIRS en français, fut confinée dans des réserves où elle vit encore. La similitude de nos appellations aurait-elle donné des idées à quelques esprits malades ?

           Plus les sentiments sont distants, plus les politesses sont nombreuses (proverbe chinois)

Pierre SALAS

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21 septembre 2012

BULLETIN D'HUMEUR N°16

Document transmis par

LE  PHARE  FOUILLEUR  le jeudi 18 septembre 2012.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Couples homos : non au mariage, non à l'adoption !

Cher(e)s ami(e)s,

          Il faut croire queles socialistes n’ont pas assez sapé les bases de notre société : ils décrètent, entre eux, que les homos pourront bientôt se marier et/ou adopter un enfant en toute légalité. Circulez….il n’y a rien à dire !

           La gauche qui avilit tout à force de promouvoir toutes les libertés, même dangereuses, voudrait un peu plus salir l’acte sacré du mariage, réservé à un homme et une femme. Ces deux êtres, voués à donner la vie à un enfant, tiendront le plus beau des rôles : être un vrai papa et une vraie maman.

          C’est une évidence mais….elle n’est pas socialiste !

           Il n’est pas interdit d’attirer l’attention des socialistes et autres GHM (nouveau sigle que j’ai trouvé pour « gauchistes-humanistes-mondialistes »), qui aiment jouer les gardes rouges de la pensée sexuelle :

- rien ni personne ne remplace un père et une mère, tant qu’ils sont vivants (et après, d’ailleurs, mais c’est un autre débat), même s’ils sont divorcés,

- si un père ou une mère veut découvrir une autre sexualité, c’est possible (on s’en fiche) à condition que ce choix ne soit pas imposé à un enfant,

- les risques d’inceste et d’homosexualité peuvent s’étendre aux enfants, c’est bien connu de certains services sociaux (aucun JT n’en parle, bien sûr),

- quant au couple homo qui attend un gosse à la sortie de l’école, qu’il entende les commentaires des copains / copines de l’enfant, du genre : « Tu as deux papas ? Tu as deux mamans ? ». Quel beau tableau.

Ne laissons pas la sortie de l’école devenir « La cage aux folles », ou « Gazon maudit » ! Ne mettons pas la famille un peu plus en péril.

SOYONS CONTRE LE MARIAGE HOMOSEXUEL,

C’EST NOTRE DROIT !

          Les socialistes qui nous gouvernent (grâce aux bêtises de « Bling-Bling ») s’apprêtent donc à tenir leur promesse  électorale (quelle promesse n’ont-ils pas faite pour arriver au pouvoir ?). En tentant de légaliser le mariage homosexuel, contre l’avis de la majorité des Français, il n’échappe à personne que ce projet de loi sur le mariage pour tous va enfin permettre aux singes….d’épouser des gazelles ! Cela nous manquait.

          Revenons aux humanoïdes. Ce genre de décision, impacte trop sérieusement le fonctionnement de notre société, pour qu’elle soit prise par une poignée de socialistes et de GHM, volontairement inconscients des graves conséquences de cette initiative, qui déstabilisera un peu plus notre société.

          Il paraît que les socialistes ont une lessive qui lave plus blanc et sont d’authentiques démocrates, qui veulent redonner la voix aupeuple. Cela tombe bien, le peuple demande à bénéficier de la mesure la plus démocratique qu’il soit : UNE CONSULTATION NATIONALE !

          Ne gardons pas le silence sur des questions aussi importantes, qui peuvent avoir de graves conséquences sur le fonctionnement de notre société, si fragile qu’elle en est malade.

          IL FAUT S’IMPLIQUER ET REAGIR PAR TOUS LES MOYENS !

          Voici quelques suggestions :

- écrivez aux élu(e)s de vos partis politiques, en particulier à votre Député et à votre Sénateur : écrivez-leur que vous êtes contre ce projet de loi malsain,

- cherchez et signez toutes les pétitions ‘contre’ qui circulent : sur Google, tapez « pétition contre le mariage homo », vous aurez accès à des pétitions en ligne,

- échangez-vous les adresses des destinataires concernés, si besoin,

- ultime moyen efficace, pour écrire à l’élu(e) de votre choix : sur Google, tapez « Assemblée Nationale » ou « Sénat », notez l’adresse et écrivez à son nom.

          Lorsqu’ils ne fument pas le cigare ensemble, toutes tendances politiques mélangées (c’est bien réel)….les Députés et Sénateur ouvrent leur courrier.

EXIGEONS UN REFERENDUM SUR LE MARIAGE HOMOSEXUEL !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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23 août 2013

BILLET D'HUMEUR N°51

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Jeudi 22 août 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Egypte : les Frères musulmans tuent les chrétiens et les juifs !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Oui, ils sont djihadistes, donc des tueurs (avérés) de chrétiens et de juifs !

         Quant à la communauté internationale, le gauchiste Barack (Hussein) OBAMA en tête, elle est « inquiète », non pas de constater que les églises sont incendiées, que les prêtres et les pratiquants chrétiens sont massacrés, à l’occasion de véritables pogroms, mais de savoir que….les partisans des Frères musulmans sont évacués des places publiques du Caire, arrêtés à cause du risque graved’instauration d’un régime politique se réclamant du jihad (guerre sainte) et de la charia (loi islamique), et tués par l’armée lorsqu’ils résistent.

         Pour ceux/celles qui ne savent pas, ou préfèrent regarder la série télévisée « Les feux de l’amour », je tiens à évoquer rapidement ces (faux) Frères :

- créée en 1928 par Hassan-el-BANNA, à Ismaïlia (près du Caire) l’Association des Frères musulmans, derrière une façade d’association de bienfaisance est une organisation à vocation « panislamiste »,  au début de son existence c’est en Egypte qu’elle se renforce, d’un point de vue religieux, financier et politique,

- en 1948, ses membres armés participent à la guerre contre le nouvel Etat d’Israël, dont ils veulent la disparition (encore aujourd’hui, en soutenant le Hamas dans sa lutte contre Israël) pendant des années ils ont infiltré les populations, offert vivres et vêtements,

- le 6 octobre 1981, des djihadistes d’un groupe affilié aux Frères musulmans abattent le Président Anouar el-SADATE, à la tribune officielle, lors d’un défilé militaire (raisons : les accords de Camp David, et son voyage en Israël),

- aujourd’hui cette association a essaimé dans de nombreux pays arabes, affichant un « panarabisme » évident et non dissimulé, elle a un objectif précis (sauf pour Laurent FABIUS) : lutter contre la laïcité occidentale, rejeter le modèle européen, faire en sorte que l’Islam domine le monde et que la charia soit appliquée. Nous voilà avertis !

         Après qu’ils aient brûlé 82 églises en Egypte, je ne verse aucune larme sur leur sort : ils représentent un danger pour l’Egypte et le monde.

         Rappel : OBAMA, après avoir fait tuer BEN LADEN....s’inquiète du sort d’un certain Mohamed MORSI et des Frères musulmans arrêtés ou tués !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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23 août 2013

BILLET D'HUMEUR N°50

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Lundi 16 août 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Jacques VERGES : mort du défenseur des oppresseurs !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Qu’il est bon de savoir que cet individu n’est plus de ce monde ! Il est mort hier, à 88 ans. C’est une bonne nouvelle car les bourreaux encore vivants ont perdu un défenseur ! Pas pour les avocats (corporatisme quand tu nous tiens…) et amis inconditionnels de cet agitateur public qui l’encensent et regrettent la disparition du « défenseur de l’indéfendable ».

         Fichtre ! Comme si cela suffisait pour être un avocat exemplaire.

         Né en 1925 à Ubon Ratchathani, en Thaïlande (ex Siam), d’une mère vietnamienne et d’un père réunionnais, cet homme n’a cessé d’évoluer dans les eaux troubles de dossiers sulfureux, et de s’en servir pour arriver à se faire une place dans la marre aux grenouilles du barreau français.

         Défaut majeur : il était un communiste forcené avant d’être un avocat.

         Son esprit révolutionnaire le poussa à fréquenter les organisations révolutionnaires et les milieux terroristes les plus agressifs du monde !

         A l’époque de la guerre d’Algérie il soutint la cause indépendantiste des terroristes algériens qu’il défendra, notamment Djamila BOUHIRED. Elle posa la bombe qui explosa le 30 septembre 1956 au Milk Bar, rue d’Isly à Alger (plusieurs morts, des dizaines de blessés avec des amputations, dont notre compatriote Nicole GUIRAUD, alors âgée de 10 ans). Arrêtée et emprisonnée, elle devint son épouse et ils eurent deux enfants, avant de divorcer.  

         Narcissique certainement, exhibitionniste souvent, il se fit une réputation d’ « avocat de la terreur », en défendant des « indéfendables » : Djamila BOUHIRED, militante du FLN algérien (Front de Libération Nationale), Djaffar El-HOUARI, membre du FIS (Front islamique du Salut),  Ilich RAMIREZ-SANCHEZ, terroriste connu sous le nom de CARLOS, Khieu SAMPAN, ancien dirigeant khmer rouge, Klaus BARBIE, ancien chef de la Gestapo à Lyon, Tarek AZIZ, ancien ministre des Affaires Etrangères de Saddam HUSSEIN, etc.

         Il a défendu des criminels qui avaient du sang d’innocents sur les mains et qui, comme lui, n’aimaient pas la France….tout le monde le sait !

         Ce simple constat explique que je n’éprouve aucune compassion pour ce défunt « avocat du diable ».

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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23 octobre 2012

LA RELÈVE DANS LA DÉSINFORMATION EST ASSURÉE

            Ce n'est surement pas une coincidence si le 17 octobre 2012 la mairie du 18e à Paris organise une exposition photo illustrant en couleurs l’Algérie des années 50-60.

            Il semblerait que la relève soit assurée grâce à quelques apprentis historiens de l'acabit de notre historien tant décrié par la communauté PN. Ces ’’historiens’’ étant d’illustres inconnus une simple recherche sur notre moteur de recherche préféré et nous avons tôt fait d'apprendre que les choses évoluent toujours plus, surtout dans la désinformation!!

            L'annonce donc, d'une exposition à la Mairie du 18e à Paris : ’’L'Algérie en couleurs de 1954 à 1962" avec des photographies d'appelés pendant la guerre, tirées de l'ouvrage de Tramor Quemeneur et de Slimane Zeghidour suivie d'un débat : « La mémoire dans les relations France-Algérie » ne pouvait que me conduire à m'y rendre ce 17 Octobre à 17 heures.

            Une centaine de personnes étaient présentes, des habitués des manifestations du quartier d'origines sociales et culturelles différentes, des curieux, des élus, des représentants d'associations dont celle de l'Institut des Cultures d'Islam.

            Une quinzaine de photographies en couleur étaient exposées.. Presque toutes montraient des militaires français à Alger mais surtout en Kabylie, armes à la main , interrogeant des femmes et hommes arabes ou côtoyant des enfants arabes au regard perdu. Du déjà vu et revu. Mais mon attention a été attirée par un petit texte sous une photo des rues de la Casbah à Alger : « La casbah abrite une kyrielle de lupanars, un des rares lieux de croisement de pieds-noirs (en minuscules) et d'Arabes ( en majuscules), de civils et de soldats, de jeunes et de vieux» . Intéressant ce message lequel n'est que dérision.

             A côté de moi une dame m'interpelle : « quelle honte ! » Je réponds en lui demandant si elle est Pieds Noirs : « de Philippeville et depuis Bugeaud, et vous ? » « Oranaise et depuis la même époque que vous ». Puis nous nous séparons pour laisser la place à d'autres visiteurs.

            Arrive alors le Maire du 18 ème, Daniel Vaillant, qui entame son discours d'inauguration. Politiquement correct sur la guerre d'Algérie, la colonisation, les erreurs de la France, la volonté d'aller de l'avant pour apaiser et renforcer les relations franco-algériennes (le Président Hollande doit se rendre en Algérie prochainement et il faut préparer le terrain). Puis il revient sur « les massacres du 17 octobre 1961 » Et je comprends alors pourquoi une telle manifestation se tient à cette date : un mixte entre l'anniversaire du 17 octobre et la guerre d’Algérie.

            J'attends qu'il dise un mot sur les Pieds Noirs morts ou disparus, mais là j'en demandais trop. Nous n'existons plus, mais avons-nous existé ? Sujet tabou qui nécessite le silence politique. Le discours du Maire terminé, la conférence-débat commence par un long monologue d'une dame qui je crois anime une association à la mémoire du 17 octobre. Exposé classique, nombre de morts et de blessés surévalués. Puis commence l'exposé d'un co-auteur de l'ouvrage sur l'Algérie objet de la manifestation, Tramor Quemeneur. Petit costume gris croisé et nœud papillon, il explique que ce travail est celui de sa thèse sous la direction de Stora. J'avoue que je n'ai pas eu envie d'en entendre davantage et ai quitté la salle de conférence.

             Si certains d'entre vous souhaitent comme je vais le faire, informer ces deux auteurs que les Pieds Noirs et les Arabes ne se contentaient pas de se croiser et avaient d'autres lieux de rencontres que les lupanars d'Alger, n'hésitez pas.

Pieds Noirs toujours et Fière de l'être. Jacqueline.

Suite article :

            Né à Bab-el-Oued et élève du Lycée Bugeaud j’ai été engagé par Albert Camus comme « pigiste » au quotidien Alger Républicain à l’âge de 15 ans. Chef de rubrique à La Dépêche d’Algérie, correspondant de L’Aurore/Paris et Le Méridional/Marseille pendant la guerre d’Algérie puis à la rédaction parisienne de L’Aurore. Quotidien pour lequel j’ai « couvert » le procès des « barricades » et ceux des généraux Salan et Jouhaux. Auteur d’une quinzaine de livres, dont « Camus l’Algérois » et « Ahmed Rafa, le premier général franco-algérien de l’armée française » mes deux prochains livres paraissent en mai 2012 : « De Gaulle, sa face cachée » et « 50 ans…c’était hier l’Algérie Française ». Manuscrit qui, si j’ai bonne mémoire, a été entre les mains des éditions Les Arènes, et je comprends mieux, à présent, les raisons de son rejet. ICI

Mairie de Paris 18e ICI

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21 août 2013

BILLET D'HUMEUR N°48

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le dimanche 14 juillet 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Défilé du 14 juillet 2013 : Dhimmi 1er sifflé !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

Chaque jour l’inaptitude grandissante du locataire de l’Elysée se révèle. Selon moi, il reste vivant du seul fait que le ridicule ne tue pas !

         Après quatorze mois d’un pouvoir ramassé dans le ruisseau, où Bling Bling, en mal d’inspiration, l’avait laissé choir (merci encore), Dhimmi 1er a enfin pu descendre l’avenue des Champs Elysées, escorté par une magnifique garde républicaine obligée d’encadrer un Président nuisible à la France.

         Sans doute voyait-il cette « journée nationale » comme un évènement extraordinaire, une sorte de sacre…allez savoir ?

         Premier gag : il s’est fait copieusement sifflé tout le long du parcours !

         Ciel…le peuple se réveillerait-il ? Bien sûr les chaînes de télévision ont fait en sorte que la scène désopilante permettant d’entendre ces sifflets mérités ne dure que quelques secondes.

         Deuxième gag : l’ouverture du défilé par les troupes maliennes !

         J’aurais aimé les voir en fin de défilé, mais certainement pas en ouverture, surtout après que des reportages télévisés nous les aient montrées en train de détaler devant les djihadistes d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).

         Troisième gag : le siège vide du compagnon de Cécile DUFFLOT !

         Non seulement il n’aurait jamais dû être invité à prendre place à la tribune présidentielle, il a osé ne pas venir, et, par presse interposée, parler de « défilé de bottes ». Cécile…dites-moi qui vous fréquentez je vous dirai qui vous êtes !

         Quatrième gag : durant l’entretien télévisé il s’écoute parler !

         On sait qu’il a toutes les peines du monde à entrer dans le costume de sa fonction : mal habillé, il tient des propos sans conviction, a un rire niais qui fait le succès de Nicolas CANTELOUP, pense l’impensable et voit l’invisible.

         Dans ce contexte, qui aurait pu faire l’objet d’une série TV intitulée « Plus belle la Présidence », nous avons eu droit à un cours de désinformation et à une remarquable tentative d’enfumage des esprits : « la France n’est pas en récession (…), le reprise est là (…), la courbe du chômage va se redresser fin 2013 (…) ».

         Il a essayé de nous convaincre, il a échoué. Aux larmes citoyens !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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28 juillet 2013

BILLET D'HUMEUR N°47

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le vendredi 5 juillet 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Oran, 5 juillet 1962 : Charles-le-Félon laisse les Algériens massacrer les Français !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Définition du terme Massacre, dictionnaire « Petit Robert » de 1987 : action de massacrer, résultat de cette action ; mots de sens voisin : assassinat, boucherie, carnage, hécatombe, tuerie.

         Voilà, bien définie, la tragédie vécue par les français de toutes origines, et de toutes confessions religieuses, sauvagement massacrés en toute impunité ce 5 juillet 1962, dans les rues d’Oran.

         Dans la chronologie des journées décisives, on retient les dates suivantes :

- 18 mars 1962, signature des « accords d’Evian », qui prévoient un cessez-le-feu, censé être effectif le 19 mars 1962 maos non respecté par les nouvelles autorités algériennes,

- 1er juillet 1962, référendum d’autodétermination par lequel le peuple algérien vote à plus de 99% en faveur de son indépendance,

- 3 juillet 1962, discours télévisé de Charles-le-Félon qui officialise avec emphase l’indépendance de l’Algérie,

- 5 juillet 1962, proclamation officielle de l’indépendance par les autorités algériennes.

         Ce 5 juillet 1962, tout commença vers midi par un afflux d’algériens, venus manifester avec arrogance leur joie d’être indépendants, dans le vacarme des youyous féminins. Ils affluèrent dans le centre de la ville et se regroupèrent dans certains quartiers, comme la place Karguentah et la place d’Armes, lieux très fréquentés par les européens.

         Cette manifestation, de toute évidence anti-française, dégénéra rapidement lorsqu’un coup de feu claque, suivi d’autres, d’origine inconnue mais très vite attribués à des membres de l’OAS (Organisation Armée Secrète) par la foule devenue hystérique à l’égard des civils français présents en ville.

         L’hypothèse des « coups de feu tirés par l’OAS » est une contre-vérité absolue pour la bonne et simple raison que tous les patriotes de cet organe de la Résistance Française en Algérie avaient quitté la ville quelques jours plus tôt.

         Les tueurs du FLN (Front de Libération nationale) et de l’ALN (Armée de Libération Nationale) algériens, en tenue civile ou militaire, ne tardèrent pas à déclencher « la chasse aux français ».

         Ceux-ci furent pourchassés et traités avec une sauvagerie indescriptible : sans distinction d’âge ni de sexe, ils furent saisis et égorgés sur les trottoirs, poursuivis en courant avant d’être abattus à l’endroit de leur capture, lynchés à mort, parqués et transportés en camion dans des lieux divers (quartiers arabes, commissariats, casernes de l’ALN…) où leur supplice continua.

         Après cette journée de carnage, l’état des cadavres prouva qu’ils avaient été martyrisés avec une extrême sauvagerie : torturés, pendus, pour certains par la gorge à des crochets de boucherie, égorgés ou décapités, atrocement mutilés voire même démembrés.

         Ils furent massacrés….parce qu’ils étaient français !

         Plusieurs témoignages avérés attestent que de nombreux corps furent jetés dans les eaux du lac du quartier appelé Petit-Lac, près d’Oran, en allant vers La Sénia (ce dernier village, proche d’Oran, où se trouve l’aéroport local).

         En ce jour d’apocalypse, c’est le Général Joseph KATZ qui commande le corps d’armée d’Oran, composé de 18.000 soldats français, gendarmes et CRS, depuis le 15 juin 1962. Les conséquences de ses méthodes, bien avant le jour du carnage, lui valurent le surnom de « boucher d’Oran ». C’est dire s’il s’est conduit salement à l’égard des patriotes de l’OAS et des Oranais en général, allant jusqu’à faire mitrailler à l’aveugle certaines façades d’immeubles.

         En ce 5 juillet 1962, ce pseudo Général donna l’ordre à 18.000 soldats français de ne pas sortir de leurs casernes pour arrêter le massacre des Oranais !

         Un Homme, au moins, sauva l’honneur de l’armée française ce jour-là : le Lieutenant Rabah KHELIF héros militaire français-musulman.

         Né en 1933 en Kabylie, fils d’officier français, engagé volontaire à 18 ans pour se battre en Indochine, où il fut blessé. Affecté en Algérie de 1954 à 1962,

en ce 5 juillet 1962, c’est un officier de 29 ans doté d’un patriotisme bien trempé.

         A la tête de la moitié de sa compagnie, il sort sans ordre, rejoindre un lieu de regroupement de civils enlevés, sur le point d’être emmenés hors de la ville pour être exécutés. Le responsable du FLN, impressionné par sa détermination, libéra aussitôt les civils prisonniers.

         Pour cet exploit, il fut mis aux arrêts de rigueur par KATZ le boucher, mais le Colonel NICOLAS, du 67e R.I., lui rendit hommage le 11 juillet.

         Décédé en 2003, Rabah KHELIF est dans nos cœurs d’Oranais !

         Evoquons rapidement le bilan des victimes. Bien des livres (trop nombreux pour être cités, pardon aux auteurs) et des témoignages divers, parus dans des revues sérieuses et sur des sites Internet divers, donnent des versions différentes sur ce macabre comptage. Afin de ne pas polémiquer sur cette difficulté à établir ce bilan, considérons que certains historiens avisés admettent la mort de plusieurs centaines de personnes massacrées à Oran, le 5 juillet 1962.

         Certains évoquent 600 victimes, d’autres 800, d’autres plus encore, dénombrées d’après plusieurs rapports officiels. Bien sûr d’autres victimes restées inconnues et donc non comptabilisées, doivent s’ajouter à ces hypothèses de dénombrement. Combien « en plus » ? Nul ne le saura jamais.

Gageons qu’il y eut ce jour-là, 5 juillet 1962, au moins 1.000 français  sauvagement massacrés dans les rues d’Oran, peut-être plus.

         Ces européens massacrés avaient le seul tort d’être français : c’est un acte raciste ! Sans oublier que certains d’entre eux avaient dû voter en faveur de Charles-le-Félon en 1958 ! Parmi les victimes figure une centaine de français-musulmans connus pour leur attachement à la France.

         Chers compatriotes Pieds-Noirs (à l’exclusion des « Pieds-Rouges », progressistes illuminés qui se sont pris pour des humanistes en prônant l’indépendance de l’Algérie), Oranais en particulier, français-musulmans restés fidèles à la France, souvenons-nous de ces civils innocents morts dans d’atroces souffrances, dans l’odieuse indifférence de Charles-le-Félon.

         N’oublions jamais que cette tuerie à l’allure de djihad est la conséquence de l’ordre donné par ce dernier aux troupes françaises encore sur place, commandées par KATZ le boucher, de ne pas intervenir.

         C’est en mémoire de Charles-le-Félon, Ponce Pilate des Français d’Algérie, que Christian ESTROSI, ancien Ministre de Nicolas SARKOZY et actuellement Maire de Nice, a osé ériger à Nice une statue de ce lâche déguisé en Président. Sans doute pour remercier les électeurs Pieds-Noirs d’avoir voté pour lui.

         Cherchez l’erreur et….les cocus de l’histoire de France !

         Ayons toujours à l’esprit le douloureux souvenir de cette tuerie raciste, de ces vies innocentes livrées aux égorgeurs du FLN et de l’ALN algériens, barbaresques de la fin du XXe siècle, dont les gaullistes de cette époque tragique ont favorisé l’avènement. A quand….une commission d’enquête ?

N’OUBLIONS JAMAIS, NE PARDONNONS JAMAIS !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

28 juillet 2013

BILLET D'HUMEUR N°46

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mercredi 3 juillet 2013.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Mers-el-Kébir, 3 juillet 1940 : lâche bombardement anglais de la flotte française....au mouillage !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         C’est le 17 avril 1940, qu’arrive au port de Mers-el-Kébir, puissante base stratégique de la Force de Raid de l’Amiral Marcel GENSOUL, Commandant en Chef de cette formation offensive la plus puissante de la flotte française, qui comprenait entre autres les cuirassés BretagneDunkerque et Strasbourg, les croiseurs Gloire et Georges Leygues, les contre-torpilleurs Mogador, l’Audacieux et Le Terrible, croiseurs légers les plus rapides du monde à cette époque. 

         A l’occasion de l’entrée en guerre de l’Italie, le 11 juin 1940, se tint une conférence politico-militaire à Briare (Q.G. du Général Maxime WEYGAND), pour évoquer une demande d’armistice.

         L’avenir de la flotte française domina les débats. C’est le lendemain que Winston CHURCHILL, nommé Premier Ministre le 10 juin, interpella l’Amiral François DARLAN : « …Vous ne livrerez pas vos bateaux aux Allemands ? Jamais lui répondit l’Amiral, ce serait contraire à l’honneur » !

         Rentrés à Londres sans accord signé à ce sujet, les membres du cabinet de guerre de CHURCHILL mirent en doute la parole de DARLAN. Le Premier Ministre anglais, fit alors transmettre à Paul REYNAUD, Président du Conseil, un message exigeant qu’ « avant d’entamer les négociations d’armistice, la flotte française fut dirigée vers les ports anglais ». Rien que ça !

         Les pourparlers n’avancèrent pas. Les ports de Cherbourg, Brest et Lorient étaient sur le point de tomber aux mains des Allemands.

         Les marins français de ces ports prirent le large, en imaginant qu’ils reprendraient pied en Angleterre, en Amérique ou en Afrique.

         L’écho de cette débâcle arriva jusqu’à Mers-el-Kébir.

         Paul REYNAUD démissionna et demanda au Président Albert LEBRUN, de charger le Maréchal Philippe PETAIN de former un gouvernement.

         Ce dernier nomma l’Amiral DARLAN, chef de la flotte française, garante de l’intégrité des territoires d’outre-mer, Ministre de la Marine.

         Les négociations entre les représentants français et allemands aboutirent enfin et l’armistice fut signé le 22 juin 1940.

         L’Allemagne demande que les bateaux français soient désarmés sous contrôle allemand ou italien, mais la France obtient qu’ils puissent rester dans des ports en zone libre ou dans les ports de l’empire colonial.

         Les Anglais envoyèrent un ultimatum à l’Amiral DARLAN : ou continuer la guerre avec eux ou envoyer la flotte française dans les ports anglais.

         La tension étant à son comble CHURCHILL décida de faire bombarder la flotte française mouillée dans le port de Mers-el-Kébir. Il se justifiera plus tard en avouant : « j’avais besoin d’un choc psychologique pour secouer mon pays de la torpeur consécutive à l’effondrement de la France (…) ».

         L’opération fut baptisée « Catapult » et prévue le 1er juillet.

         Les navires anglais se réunirent à cette fin dans les eaux françaises d’Algérie situées à 90 miles au large des côtes, entre les îles Habibas et le Cap Falcon (extrémité de la baie d’Aïn-el-Turck), avec notamment : le porte-avions « Ark Royal », le croiseur de bataille Hood, les cuirassés anciens Valiant et Resolution, les croiseurs Enterprise et Arethusa avec leur escorte de destroyers.

         Ce fut le Commandant Thomas HOLLAND, à bord du destroyer Foxhound qui tenta de négocier avec l’Amirauté française, à proximité de la passe du port de Mers-el-Kébir, avec le Lieutenant de Vaisseau Bernard DUFAY, son ami.

         Pendant ce temps la flotte anglaise resta très au large du Cap Falcon et de la baie de Mers-el-Kébir, qui jouxte celle d’Oran.

         Les deux officiers ne purent trouver une entente du fait des exigences de leur hiérarchie respective. Les contacts furent interrompus.

         Le 3 juillet 1940, à 16h56, les obus de 380 mm de la 1ère salve tirée par le croiseur Hood, tombèrent à l’extérieur de la jetée. La 2e salve tomba sur la jetée du port de Mers-el-Kébir, détruisant le phare de celle-ci et tuant les premières victimes. Un des obus de la 3e salve atteignit la soute à carburant du cuirassé Bretagne, commandé par le Capitaine de Vaisseau LE PIVAIN. Il y eut un incendie généralisé qui précéda l’explosion du navire qui coula aussitôt.

         Le contre-torpilleur Mogador fut sévèrement touché également.

         Entre temps le cuirassé Dunkerque riposta mais les bâtiments français étant alignés et mouillés perpendiculairement au quai, le départ des postes de mouillage fut très compliqué, et ne permit pas une riposte efficace des canons français.

         Seul le cuirassé Strasbourg réussit à sortir du port, à 17h09, avec des contre-torpilleurs, mais ils ne purent atteindre les bâtiments anglais.

         Il y eut un total d’environ 1.300 marins français tués et 350 blessés.

         Le 6 juillet eut lieu une 2e attaque visant le Dunkerque qui fut touché.    Gloire à ces marins de France, lâchement tués par les obus de la perfide Albion : dans la Marine l’honneur interdit de tirer sur des navires au mouillage.

         N’oublions jamais que leurs tombes ont été profanées par les Algériens devenus indépendants, ivres de haine contre le passé colonial de la France.

         Les gouvernements de François MITTERRAND, de Jacques CHIRAC et de Nicolas SARKOZY ont occulté cette offense faite à la France. Lâches !

         Cette évocation rapide a été possible, grâce au remarquable ouvrage de feu le Capitaine de Vaisseau Albert VULLIEZ, intitulé « Mers-el-Kébir », paru en 1975 aux Editions France-Empire. Ce texte est un très bref résumé reformulé.

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

6 novembre 2012

J'ACCUSE

  • J'accuse François Hollande de mensonge. Au poste qu'il occupe aujourd'hui François Hollande a tous les moyens de savoir ce qui s'est réellement passé le 17 Octobre 1961 à Paris. Il peut ainsi vérifier que le FLN avait décidé d'organiser une manifestation au cours de laquelle il prévoyait la destruction de quelques installations parisiennes et quelques assassinats ciblés de membres du service d'ordre et du MNA, son adversaire politique. Il pourra ainsi vérifier qu'il n'y eut pas 300 morts, mais 7, dont un Français, consécutifs à la violence de quelques meneurs du FLN. Quant aux 2300(!) blessés, on n’en trouve que peu de trace, sinon dans les déclarations mensongères d'anciens FLN.
  • J'accuse François Hollande de saboter tous les efforts faits par notre pays pour intégrer les immigrés. Comment aimer un pays dont le président fait de telles déclarations ? Chacun peut mesurer le désastre provoqué chez les jeunes maghrébins par de tels mensonges.
  • J'accuse François Hollande d'avoir serré dans ses bras des Ben-Bella et autre Bouteflika. Des terroristes qui ont provoqué et encouragé les pires atrocités qui n'aient jamais été commises dans le monde. Des gouvernants qui au pire ont encouragé, sinon au moins fermé les yeux sur les crimes et les tortures atroces dont furent victimes des milliers de Harkis. Un individu, Bouteflika, qui s'est acharné à éradiquer notre langue en Algérie et qui aujourd'hui se noie dans ses mensonges sur la présence Française en Algérie, dont il peut mesurer la réussite tous les jours dans son pays (prêt à demander réparations pour les ports, aéroports, hôpitaux, écoles, barrages, pétrole, gaz, etc...Qu’on lui a laissés, intacts).
  • J'accuse François Hollande de faire semblant d'oublier que 95% des esclaves furent vendus par leurs propres chefs de tribus Africains et que plus de 95% des Français n'avaient rien à voir avec ces crimes au fond de leurs provinces.
  • J'accuse François Hollande de toujours donner raison aux ennemis de la France, d'attiser leur haine des Français et d'abaisser ainsi son pays. Ce n'est sûrement pas le rôle d'un Président de la République digne de ce nom.

Général Antoine-Roch Albaladéjo ancien général de la Légion Étrangère, président de l’association des Anciens du lycée Ardaillon d’Oran

De : Antoine-Roch Albaladéjo AAR Pour :figmag@lefigaro.fr

Très nombreuses réactions à mon courrier de Samedi. Certains me proposent de joindre leur signature à la mienne, d'autres d'en faire une sorte de pétition, d'autres enfin me menacent des foudres de la justice. Donc, pas de signature ni de pétition, je vous encourage si vous le souhaitez à transmettre ce texte à qui vous voudrez, amis, ennemis, députés, partis, etc... Avec ma signature. Pour que ce soit "Publiable"  j'ai cependant repris le texte ci-dessus en le modifiant très légèrement, car...Mort aux cons...Et si c'est déjà parti, eh bien, vogue la galère.

ENGAGEZ-VOUS AUPRÈS DES "COMITES DE VIGILANCE DE LA RÉPUBLIQUE" A l’adresse ci-dessous, signalez-nous tout événement grave dont vous avez été témoin et susceptible de porter atteinte à l'honneur de la France et des Français, ainsi qu'à la réputation des Forces de l' Ordre civiles et militaires.

association.CVR@gmail.com

http://www.comites-vigilance-republique.fr

pierre.descaves@orange.fr  http://www.france-resistance.com/ 

REJOIGNEZ LE "COMITE DE LIAISON DU MÉMORIAL DE L' HONNEUR FRANÇAIS"

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