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6 mai 2014

JEANNE D'ARC DE CAEN - RDV de l'ANFANOMA

JEANNE, L’ORANAISE ÉTAIT ACCUEILLIE A CAEN VOICI 50 ANS

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            Brillant de tous ses feux, Jeanne d’Arc, juchée fièrement sur son destrier, arrivait à Caen voici un demi-siècle. La statue avait quitté Oran dans la plus grande discrétion, après avoir veillé quelque 30 ans sur la cathédrale. L’Armée l’avait prise en charge, peu de temps après l’indépendance, lui évitant ainsi avanies et dégradations…

            L’ANFANOMA, doyenne des associations de Français Rapatriés était là pour l’accueillir. Le Maire de Caen, M Jean-Marie Louvel, dont la sollicitude désintéressée envers les Rapatriés a été exemplaire, avait consulté son président de section à Caen, M Setti, qui avait approuvé d’enthousiasme le projet. Le 10 mai 1964, au centre de l’une des plus grandes places de Caen, la place de la Résistance, si bien nommée, sur l’avenue du Six-Juin menant au château, il dévoilait le Monument devant une foule innombrable venue de tous les coins de France.

            L’ANFANOMA sera encore là, le 11 mai 2014, pour célébrer cet anniversaire important. Son président national, M Yves Sainsot, lui-même témoin et acteur de cette inauguration, sera présent pour en rappeler les conditions mouvementées.

M Raymond Soriano, président de section à Caen, accueillera les Autorités civiles et les Porte-drapeau devant la Statue.

Il convie, au nom de l’ANFANOMA, tous les Français Rapatriés et sympathisants à assister à cette cérémonie le 11 mai à 10h45, Place de la Résistance, avenue du Six-Juin à Caen.

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Jeanne d'Arc - Cathédrale Oran

ysainsot president anfanoma ceremonie jeanne d'arc

Yves Sainsot président ANFANOMA cérémonie Caen - Jeanne d'Arc

 

contacts : raymond.soriano@orange.fr    /     vauclair@neuf.fr

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11 mai 2015

UNANIMITE DANS LA REPENTANCE AU CONSEIL DE PARIS A PROPOS DE SETIF DE MANUEL GOMEZ

De Manuel Gomez

 

1

 

            Un vote à l’unanimité du Conseil Municipal de Paris (y compris les voix de l’UMP) a demandé au président Hollande de reconnaître comme crime d’Etat le massacre d’Algériens le 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata.

            Finalement, l’Algérie refuse de défiler le 14 juillet à Paris !Le Brésil ne tolère pas l’incivisme Combien d’attentats faudra-t-il encore pour que la France comprenne ?

            Un vote à l’unanimité du Conseil Municipal de Paris (y compris les voix de l’UMP) a demandé au président Hollande de reconnaître comme crime d’Etat le massacre d’Algériens le 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Est décidé un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de ville, ce 8 mai 2015 « Car le geste symbolique du Secrétaire d’Etat chargé des Anciens et Combattants, J.M. Todeschini, à Sétif, demeure très en-deça de ces revendications. »
Justement, à l’origine de ces revendications une pétition, mis en ligne le 22 mars 2015 par l’association « Les Oranges » qui estime que « ces crimes contre l’humanité ne sont pas reconnus et qu’une telle situation est inacceptable car elle ajoute à ces massacres l’outrage aux victimes, à leurs descendants et à leurs proches. »
« Amputer notre histoire commune par l’occultation de ce crime d’Etat est une négation du combat contre le colonialisme. »
Qui affirme cela ? Le collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie, qui s’est constitué à Paris le 14 avril 2015.
             Ce collectif se compose de partis politiques : EELV (Les Verts), le Parti Communiste Français, le Parti Communiste Ouvrier Français, le NPA et le Parti de Gauche. De deux syndicats : CNT et Union Syndicale Solidaire et de plusieurs associations dont le MRAP, l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), les Pieds-Noirs progressistes et leurs amis ainsi que certaines associations d’anciens combattants qui ont, paraît-il, combattu en Algérie, etc.
On ne peut que s’étonner, à la lecture de cette liste, d’y rencontrer notamment le Parti Communiste Français car, ne l’oublions pas, il est aussi concerné par ce massacre et nous ne serions pas contre une repentance de sa part : « Il faut tout de suite châtier rapidement et impitoyablement les organisateurs des troubles, passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé la révolte. » (Comité central du PCF du 12 mai 1945). « Il faut immédiatement punir comme ils le méritent les tueurs hitlériens ayant participé aux évènements de mai et les chefs nationalistes (pseudos) qui ont sciemment trompé les masses musulmanes. » (l’Humanité du 19 mai 1945)
La déclaration de François Hollande, le 20 décembre 2012 à Alger, n’a pas suffi à calmer les revendications de ces acharnés à flétrir la France, à l’humilier :
« Pendant 132 ans l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal et je reconnais les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. A Sétif, le 8 mai 1945, je jour où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles. »
Ils revendiquent également : « l’inscription dans la mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l’Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l’Education nationale comme dans les médias publics. »
Et l’Algérie d’en rajouter une couche : « Il est impossible de célébrer les 70 ans de la victoire contre le fascisme sans la volonté d’arracher de l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants… »
A quand un collectif réclamant la repentance pour le massacre des Arabes à Poitiers, en 732 par Charles Martel et un vote unanime par le Conseil Municipal de Paris pour un rassemblement unitaire sur le parvis de l’Hôtel de Ville ?

Manuel Gomez

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10 août 2010

AÏN-EL-ARBA

1 Photo de classe de 1953 transmise par Sébastien Nunez AEA classe de Mr Patack

0001AEA 1953 Mr PATACK

je suis ESCLAPEZ PIERRE je suis ne a ain el arba en 1943 et partis a oran en 1955 j,avais 3 freres et une soeur LUCIEN,JACQUELINE, VICTOR et SYLVAIN ce dernier est decede je suis partis d'oran en 1962 et je vis en ce moment a VILLETTE D'ANTHON a 30 km de LYON j'ai une epouse et 3 filles j'aimerais avoir des nouvelles des amis de mon age repondre

********************

BONJOUR PIERRE,
nous sommes allé à l'école ensemble, je suis Sébastien NUÑEZ, fils de José le maçon, nous avons été enfants de cœurs avec l'abbé GIMENEZ, et Mme SANCHEZ " Fanny ' s'occupait des tenues et elle nous grondait quand on oubliait d'éteindre les charbons de l'encensoir. Mon cousin Christian SIREROL habitait dans ta rue
un peu plus haut.
Je dois même avoir une photo de classe où tu te trouves, à bientôt j'espère
Sébastien

*******************

je suis content de ta reponse je me souviens de toi l;abbe gimenez est decede et vivait pas loin de valence pourrais tu m,envoyer ton adresse moi c,est 1 rue des loriots 38280 villette d,anthon christian avais eu un accident de balansoire as tu de ses nouvelles je me repete je suis tres content de ta reponse a bientot SEBASTIEN

*******************

merci pour ta réponse, hélas mon cousin Christian est décédé depuis bientôt 6 ans, son accident de balançoire avait été une tragédie pour lui, mais il faut saluer l'excellent travail du chirurgien le docteur TORNER qui a réussi à le faire vivre plus de 60 ans de manière normale., j’essayerai te te faire parvenir la photo de classe où tu est présent
à bientôt
sébastien

*******************

La suite des échanges dans la partie commentaires.


 

4 Photos transmises par Geneviève Hugues

atelier Suet Aïn-el-Arba

Forges du grand-père

Jour de fête Aïn-el-Arba

Photo classe Aïn-el-Arba 01

Photo classe Aïn-el-Arba 02

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4 photos de la collection Jean Krausse fils d'un des gendarmes de Aïn El Arba...

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Retour Villes et Villages d'Oranie. 

 

 

29 octobre 2014

1er NOVEMBRE 1954 LA TOUSSAINT ROUGE

            Au début des années cinquante, la France considère l’Algérie, département français depuis 1848, comme faisant partie intégrante de son territoire. Pourtant la population musulmane a de plus en plus de mal à supporter l’inégalité de la société algérienne, dans laquelle elle se retrouve sous-représentée politiquement et opprimés par un système économique qui ne profite qu’aux colons.

            Des nationalistes, regroupés dans le Front National de Libération (FNL), passent à l’offensive à l’automne 1954. Au cours de la « Toussaint Rouge », dans la nuit 31 octobre au 1er novembre, plusieurs attentats sont perpétrés dans une trentaine de points du pays. Ces attentats marquent le début de ce que les autorités françaises et les médias appellent alors les « évènements » d’Algérie. C’est en fait la guerre d’Algérie qui commence.

            La Toussaint rouge est le nom donné en France, en référence à la guerre d'Algérie, à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d'attentats en plusieurs endroits du territoire algérien. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début la guerre d'Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie .

            La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le Jour des morts (2 novembre).

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En définitive, les attentats de la «Toussaint rouge» ont très peu de retentissement dans l'opinion française et la presse métropolitaine en fait à peine écho. Ils n'en marquent pas moins le début de la guerre d'Algérie, huit années de tourments qui ont marqué durablement les esprits et les coeurs des deux côtés de la Méditerranée.

Monnerot

Ils ont tué Guy Monnerot et Hadj Saddok !

            Le 1er novembre 1954, vers 9 heures du matin, le car Citroën qui assure la liaison Biskra-Arris-Batna arrive à hauteur des gorges de Thigamène, dans la région de M’Chouchène (Aurès). A bord, des paysans, le caïd de M’Chouchène, Hadj Saddok dans son burnous rouge et un couple de tout jeunes mariés métropolitains, Guy et Jeanine Monnerot. Il a 23 ans. Elle en a 21. Ils rejoignent l’école primaire de Tiffenel (arrondissement de Batna), à 160 km au sud de Constantine, où ils ont été nommés.

Toussaint rouge

            La veille, le couple a séjourné à Arris, chez un autre couple d’instituteurs, les Cadène. A hauteur de la borne qui indique : « N 31. Arris : 18 km. Batna : 79 km », un barrage. Il est 10 heures. Des hommes armés se réclamant du FLN (créé le 23 octobre 1954) ordonnent à tous les passagers de descendre. « Je suis capitaine de l’armée française », leur dit Hadj Saddok. « Nous sommes instituteurs », disent les Monnerot. C’est, ainsi résumé, les raisons pour lesquelles ils vont mourir (1). Ils symbolisent l’Algérie française. Ils sont la France.

            Une première rafale. Hadj Saddok s’écroule. Une seconde rafale. Guy Monnerot est frappé à mort, Jeanine est touchée à la cuisse. Les terroristes commandent au car de repartir. Avec à bord le corps de Hadj Saddok. Les Monnerot gisent au bord du ravin. Avant de s’enfuir, un fellagha tente d’achever la jeune femme. La balle va se ficher à quelques centimètres de sa nuque.

            Jeanine Monnerot sera secourue vers midi. A Arris, un jeune infirmier para, qui a interrompu ses études pour servir en Algérie, lui donne les premiers soins avant de l’évacuer par hélicoptère vers Batna. Elle a 21 ans. Elle est veuve. Elle ne se remettra jamais de ce drame. Elle est morte, à l’âge de 61 ans, le 11 novembre 1994 – autre date anniversaire – à Ollioules dans le Var.

            Hadj Saddok était un héros. En 1945, sous-officier de l’armée française, il sert dans une unité de tirailleurs stationnée en Tunisie, à proximité des Aurès-Nemencha. Quand, le 8 mai 1945, éclate l’insurrection à Sétif et dans ses environs, Saddok, qui est un Chaouïa, persuade la population chaouïa de ne pas se commettre avec les émeutiers. Avec succès.

            Il ne fait donc aucun doute que c’est ès qualité, comme les deux instituteurs, qu’il a été visé. Les tueurs FLN avaient reçu l’ordre de Mostefa ben Boulaïd, représentant du CRUA (Comité révolutionnaire pour l’unité d’action, devenu FLN une semaine plus tôt) d’abattre cet homme qui, avant d’être abattu – on le sait par le témoignage de Jeanine Monnerot – avait fait un rempart de son corps aux deux jeunes gens (2).

            Il est sanguinairement révélateur que le gouvernement FLN d’après l’indépendance ait élevé une stèle à la gloire des tueurs et de leur chef, Chihani Bachir, sur les lieux mêmes du massacre. La stèle, non matérialisée, que nous avons, nous, dans le cœur, c’est la mémoire de Hadj Saddok tué d’une rafale de Sten. Tué parce que, comme une majorité de Français musulmans par la suite, il se serait dressé face aux mots d’ordre lancés – déjà – par les radios arabo-islamistes de l’époque : « Tuez-les tous ! Notre civilisation, c’est le Coran, pas celle de ces chiens de roumis ! »

            « Chiens de roumis »… C’est, à la nuance près : « Chiens de chrétiens », ce que disent les islamo-terroristes aujourd’hui. Les métropolitains, qui ont applaudi naguère au bradage de l’Algérie française, commencent à le vérifier in situ.

(1) Le même jour, un garde-champêtre kabyle, un fermier de Mostaganem, un lieutenant et un spahi musulman à Kenchela seront tués.

(2) « Laissez ces jeunes gens tranquilles, ils sont venus de France pour instruire nos gosses. »

ALAIN SANDERS

Article extrait de "Présent" n° 8219 du Mardi 28 octobre 2014

Mémoire ..................... ne nous abandonne pas (Régis guillem octobre 2014)

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9 mai 2015

Massacres de Sétif: l'autre face du 8 mai 1945

LE FIGARO HISTOIRE DU 7 mai 2015

 

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            FOCUS -Des émeutes déclenchées en Algérie le 8 mai 1945 et les jours suivants, on n'a voulu retenir que la répression qui s'ensuivit, en passant sous silence le projet d'insurrection nationaliste qui les sous-tendait. A la demande de la Commission française d'Histoire militaire (CFHM), des historiens font le point sur ce dossier brûlant.

            Le Conseil de Paris a voté une motion qui soutient que «la très grande majorité des historiens français» ayant écrit sur la répression de l'insurrection du 8 mai 1945 «atteste d'un bilan de dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement». Les historiens et chercheurs ne peuvent consentir à se laisser ainsi utiliser à l'appui de manœuvres politico-mémorielles.

            Nous demandons que les élus et les gouvernants acceptent de lire ce que les historiens disent de ces événements. Qu'ils lisent donc Charles-André Julien, Charles-Robert Ageron, Mohammed Harbi, Annie Rey-Goldzeiguer, Bernard Lugan, Jean Monneret, Gilbert Meynier, Roger Benmebarek, Guy Pervillé, Jean-Pierre Peyroulou, Roger Vétillard…

           Ils sauraient alors que l'explosion de violence de mai 1945 avait pour origine un projet d'insurrection nationaliste (Harbi, Rey-Goldzeiguer) dans le but d'installer dans une «zone libérée» un gouvernement provisoire algérien présidé par Messali Hadj principal dirigeant du Parti du Peuple Algérien. Ce gouvernement devait siéger à la ferme Maïza près de Sétif (Benmebarek, Vétillard). Mais l'évasion ratée de Messali qui était en résidence surveillée à Reibell et son transfert à Brazzaville ont modifié ces plans.

            L'émeute de Sétif n'est pas due à l'indignation provoquée parmi les manifestants par la mort du porte-drapeau Saâl Bouzid, mais à une véritable insurrection armée qui a fait 23 morts et 80 blessés européens à Sétif.

            L'émeute de Sétif n'est pas due à l'indignation provoquée parmi les manifestants par la mort du porte-drapeau Saâl Bouzid mais à une véritable insurrection armée qui a fait 23 morts et 80 blessés européens à Sétif dont le régisseur du marché Gaston Gourlier tué 2 heures avant le début de la manifestation (Vétillard) et d'autres par armes à feu dans les minutes qui ont suivi les altercations entre forces de l'ordre et manifestants. Les forces de l'ordre interviennent et ramènent le calme en moins de 2 heures: 35 manifestants sont tués, des dizaines sont blessés.

            Au même moment, et dans plusieurs endroits, parfois sans lien évident avec la manifestation de Sétif, d'autres soulèvements ont lieu dans une vingtaine de localités de la région (Périgotville, Chevreul, Kerrata, Lafayette, Sillègue, El Ouricia…): plus de 60 Européens sont tués.

            A Guelma, la manifestation interdite débute à 18 heures et se heurte aux forces de police. Le porte-drapeau est tué, plusieurs manifestants, 2 policiers et 1 gendarme sont blessés. Le lendemain, dans une dizaine de villages de la région, les Européens sont agressés. Il y aura 12 morts et 2 blessés. Le sous-préfet met en place une milice civile car l'armée ne participe pas au maintien de l'ordre. Ce sont les agissements de cette milice dans les jours qui suivent qui sont présentés depuis 70 ans par la propagande du PPA comme le parangon de la répression de ces journées de mai 1945. Une milice n'a été organisée que dans 5 autres localités. A Constantine, Bône, Djidjelli et El Milia, elles ne sont pas intervenues et n'ont commis aucune exaction. A Saint-Arnaud, des rumeurs accusatrices la concernant ont été entendues, mais aucune preuve ne peut être retenue.

            La propagande diffusée depuis 70 ans par le PPA, puis par le FLN, et relancée en mai 1990 par la Fondation du 8 mai 1945, a toujours déformé la réalité des faits historiques en escamotant cette insurrection pour ne parler que de la répression qu'elle a engendrée et pour majorer inconsidérément le nombre des victimes

            La répression ne débute que le 9 mai. Elle concerne les communes où les Européens ont été visés. Elle sera démesurée, conduite par l'armée et également par la milice civile de Guelma (Peyroulou, Vétillard). Les effectifs de la police nationale à Sétif ne sont que de 40 hommes. Dans les villages la police et l'armée sont absentes, les gendarmeries ne sont représentées que par 3 ou 4 hommes à Kerrata, Chevreul et Lafayette. Des renforts arrivent du Maroc, de Tunisie et d'Alger: 10000 hommes sont déployés dans le Constantinois mais seulement 3700 dans la subdivision de Sétif, la plus vaste (sa surface est l'équivalent de 2 départements métropolitains), le plus montagneuse et la plus touchée.

             Et il faut bien conclure que la propagande diffusée depuis 70 ans par le PPA, puis par le FLN, et relancée en mai 1990 par la Fondation du 8 mai 1945, a toujours déformé la réalité des faits historiques en escamotant cette insurrection pour ne parler que de la répression qu'elle a engendrée et pour majorer inconsidérément le nombre des victimes que les historiens déjà cités et bien d'autres évaluent entre 3000 et 8000.

            Ce qui s'est passé en Algérie en mai 1945 est bien connu des historiens et très éloigné de l'histoire officielle algérienne complaisamment relayée par la classe politico-médiatique.

            Les médias semblent avoir oublié qu'en 1945 le Parti communiste qui participait alors au gouvernement de la France dirigé par le général De Gaulle, a lancé un appel à la répression comme en témoigne un tract distribué le 12 mai en Algérie dans lequel il demandait de «passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l'émeute. Il ne s'agit pas de vengeance, ni de représailles. Il s'agit de mesures de justice. Il s'agit de mesures de sécurité pour le pays»

           Ce qui s'est passé en Algérie en mai 1945 est donc bien connu des historiens et très éloigné de l'histoire officielle algérienne complaisamment relayée par la classe politico-médiatique qui pourtant déclare qu'il faut laisser les historiens travailler sur les épisodes de la présence française en Algérie mais qui ne se soucie guère de connaître les résultats de leurs travaux...

           Une relation détaillée des événements algériens du 8 mai 1945 a été adressée par le professeur Guy Pervillé à des personnalités de l'Élysée et du ministère de la Défense.

Le Figaro Histoire publié le 07/05/2015

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15 décembre 2007

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UN PAYS QUI N'EXISTE PLUS

Blason AF 2015 Algéria Nostra incrust blog

Notre livre : SI L’ALGÉRIE FRANÇAISE M’ÉTAIT CONTÉE

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C.D.H.A.

Oran_blason

ORAN POUR NE JAMAIS OUBLIER...

Rappelons nous que depuis le 19 mars 1962 des milliers de Français d’Algérie ont été enlevés dans la plus grande indifférence sans que les « bonnes consciences » de ce monde n’élèvent la moindre protestation. Ne les oublions pas.

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"Tout le malheur des hommes vient de l'espérance" Albert Camus 

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ORAN 5 JUILLET 1962  

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NOS LECTURES. 

« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».

 

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3 mai 2015

MEMORIAL DE NOTRE DAME D'AFRIQUE A THEOULE-SUR -MER - PORTFOLIO 2015-

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La statue est en pleine nature dans un vallon du massif de l'Estérel. Bien qu'elle soit très grande, on ne la voit pas de loin (peut être en bateau) car elle est dans un creux mais quand on monte un peu sur le sentier qui la domine on aperçoit la mer. La route la plus proche est la route de la corniche assez accidentée. Et autour des collines brunes à perte de vue, des pistes et des fleurs partout, des lavandes papillon, des cystes et des petits lys blancs.

Un bel endroit.

Françoise Nal

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PHOTOS DU PELERINAGE DU 1ER MAI 2015

transmises par Françoise NAL

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HOMELIE DU 1ER MAI 2015

 

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            Cette année encore, Notre Dame d’Afrique nous accueille sur cette colline qu’Elle a sans doute choisie, et depuis laquelle Elle nous permet de nous tourner vers l’autre rive, celle de notre Algérie perdue. Notre exil commençait il y a cinquante trois ans. J’utilise l’imparfait, car nous pouvons considérer que l’action n’est pas achevée et que d’une certaine manière nous sommes toujours en exil. Le mensonge, le parjure nous ont arraché à notre terre, et justice ne nous a pas encore été rendue. La sera-t-elle un jour ? Rien n’est moins sûr tant il est évident que de tous bords on continue à pratiquer la désinformation et le travestissement de l’histoire. Peut-être la vérité sera-t-elle rétablie un jour lorsque plus aucun d’entre nous ne résidera sur cette terre, grâce à l’honnêteté de chercheurs objectifs ou de patriotes – mais en existera-t-il encore ? - qui finiront par refuser de voir la France trainée dans la boue et le déshonneur. Peut-être, parmi ceux qui viendront après nous, se lèveront des fils et des filles de France qui ne supporteront plus de laisser insulter leurs ancêtres ; eux qui consentirent aux plus grands sacrifices pour le rayonnement de la civilisation et l’avancée du progrès sur des terres lointaines et inhospitalières.

            La colonisation ! Le grand mot qu’il ne faut plus prononcer sinon pour condamner. Certes, la perfection n’étant pas de ce monde, l’action humaine, la meilleure soit-elle, se doit d’être initiée et guidée par les sentiments les plus hauts ; ceux là-même par lesquels l’homme se réalise pleinement en répondant à l’appel de Dieu ; appel qui se résume en un verbe : AIMER. Et justement, qui pourrait le nier, l’amour n’était-il pas présent chez ces prêtres, religieux, religieuses qui donnèrent leur vie pour annoncer le Christ à ces populations autochtones, qui vivaient dans des conditions où la superstition et la coutume enserraient l’homme, et surtout la femme, dans un mode de vie venu du fond des âges ? L’amour n’était-il pas présent chez ces hommes et ces femmes, scientifiques, médecins, infirmières (ces dernières presque toujours des religieuses) qui n’hésitèrent pas à vivre au cœur même des épidémies ou auprès des lépreux pour leur apporter réconfort et remèdes puis guérison, alors que la maladie les avait exclus de toute vie sociale ? L’amour n’était-il pas aussi présent chez tous ces techniciens, ingénieurs, ouvriers qui participèrent à l’émergence de nouvelles contrées par l’ouverture de routes, de voies ferrées puis de lignes aériennes qui permirent des communications jusqu’alors impossibles?

            Fallait-il abandonner ces peuples à leur sort ? Si tel avait été le cas, nous n’aurions sans doute pas aujourd’hui à déplorer Lampéduza et le tragique phénomène migratoire que connaissent des milliers d’hommes et de femmes originaires de ces pays, abandonnés dans le cadre d’une indépendance hâtive et criminelle.

            Des aspects négatifs de la colonisation ? Certes, il y en eut ; mais pourquoi nier tout ce qui fut positif, bénéfique ?

            Pourquoi, sinon pour continuer l’œuvre de démolition de l’occident chrétien entreprise depuis plusieurs décades dans le but de laisser la place à un gouvernement mondial, dont on ne sait pas trop ce qu’il est mais qui existe bel et bien, et dont la motivation essentielle est la haine de Jésus-Christ et l’asservissement de la population du monde entier, sous le couvert de faux progrès sociaux qui donneraient enfin à l’homme une liberté jamais atteinte : celle de s’assumer lui-même, sans Dieu. Cet accomplissement se réalisant ainsi grâce à des lois iniques comme celles établissant l’avortement banalisé, la théorie du genre, le mariage pour tous, et bientôt l’euthanasie. Et c’est bien de cela qu’il s’agit aussi pour les pays sous développés ou émergents dont les dirigeants sont sollicités afin que, moyennant subventions diverses, ils incluent ces textes infâmes dans les lois et les constitutions de leurs pays. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le Cardinal Robert Sarah, dans son livre « Dieu ou rien ». Le cardinal Sarah, guinéen, nommé par le Pape François préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, s’insurge avec force contre cette pratique ignoble qui touche un grand nombre de pays d’Afrique.

            Peut-être êtes vous surpris par mon propos ? Quel rapport avec le drame qui est le nôtre ? Pourquoi ? Et bien tout simplement, parce que, avant d’autres, nous avons eu le tort de nous trouver sur le chemin de cette entreprise surgie des ténèbres, et qui aujourd’hui semble sur le point de l’emporter. Certes, nous connaissons les acteurs directs de notre malheur. Dans l’ordre d’entrée en scène citons l’islamisme alors rampant qui fut utilisé pour fanatiser les foules, l’idéologie marxiste, les communistes et les porteurs de valises de tout crin qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé et qui se présentent comme d’authentiques humanistes, alors qu’ils ont encore les mains dégoulinantes du sang des victimes du terrorisme, et enfin, bien sûr, celui qui sut si bien nous trahir en se présentant comme le sauveur de l’Algérie française, mais qui se hâta de la perdre dès qu’il obtint le pouvoir. Détestables acteurs d’une trahison sans nom, coupables sans doute des pires crimes que l’on puisse commettre, mais aussi et d’abord suppôts du maître des ténèbres qui ne cesse de revendiquer son royaume. Oui, en constatant aujourd’hui le résultat  atteint par ces forces du mal et la situation dans laquelle le monde se trouve, on ne peut douter que tout se tient et que l’Algérie a été une étape dans une stratégie dont le but est la conquête du monde.

            Ainsi donc, Frères et Sœurs, et vous le savez bien, le combat n’est pas terminé. Nous devons continuer à lutter pour la vérité sur la guerre d’Algérie et sur le sort qui fut réservé aux Pieds Noirs et à leurs frères les Harkis, mais aussi nous devons engager sans tarder le combat pour la défense de notre foi, de notre culture et de notre patrie. Dès son élection sur le trône de Pierre, Saint Jean Paul II avait dit à la foule massée sur la place Saint Pierre, et au monde entier : « N’ayez pas peur ! ». Sans doute, le prophète qu’il était entrevoyait-il la lutte que l’Eglise allait devoir mener face aux attaques des forces maléfiques. L’attentat dont il fut victime est bien la preuve que sa clairvoyance et son tempérament de lutteur déjà exercé contre le pouvoir communiste en Pologne, constituaient un sérieux obstacle aux visées de l’ennemi. Mais la foi de ce grand saint qui fut notre contemporain, le maintint dans une détermination sans faille. Demandons-lui donc de nous soutenir dans le combat que nous avons à mener. N’ayons pas peur ! Nous savons que le Christ a déjà remporté la victoire. Mais nous ne pourrons nous y associer que si nous prenons notre part dans la bataille décisive qui se prépare. Le temps des tièdes est définitivement révolu. Il est grand temps de nous affirmer comme chrétien si nous le sommes ou de le devenir en vérité si nous ne le sommes pas encore. Inutile de pleurnicher sur la négation des racines chrétiennes de la France et de l’Europe, si nous ne vivons pas nous-mêmes de la foi chrétienne. En fait, et c’est très simple, mais oserais-je vous le dire ? Et bien oui, il nous faut changer de vie, il faut nous convertir, il faut devenir des saints. C’est bien à cela que Dieu nous appelle. Nous ne pourrons nous libérer des ténèbres qu’à cette condition. Lors de son premier voyage à Paris, St. Jean-Paul II posait cette question : « France, fille aînée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton baptême ? » Jésus-Christ et la France c’est tout un comme aurait pu le dire Sainte Jehanne d’Arc. Et je terminerai par ces paroles très graves du Christ : «  Qui n’est pas avec Moi, est contre Moi. » (Mat. 12,30)

            Voilà, il n’y a plus de temps à perdre. Chacun est placé face à ses responsabilités. Que la Vierge Marie, Notre Dame d’Afrique, nous garde et nous protège, Elle qui est chargée d’écraser la tête du démon.

Retour à tous les pèlerinages.

12 avril 2015

COMMUNIQUE DE L'U.N.C.

Centenaire de l'UNC

UNION NATIONALE DES COMBATTANTS

Fondée en 1917 — Reconnue d’utilité publique par Décret du 20 mai 1920

 

VISITE INOPPORTUNE DE M. TODESCHINI

SECRETAIRE DETAT CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS EN ALGERIE

            L’Union Nationale des Combattants a appris avec stupeur l’annonce du prochain voyage du Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire en Algérie  du  19  au  21  avril  prochain  pour  participer  à  la  commémoration  du massacre de Sétif du 8 mai 1945.

            Elle tient à faire connaitre sa totale réprobation vis-à-vis de ce « voyage mémoriel (sic) » qui, en aucun cas ne contribue à apaiser la mémoire mais bien au contraire s’inscrit   dans  une  démarche   supplémentaire   de   repentance   de   notre   pays, démarche que l’UNC condamne totalement et qu’elle avait déjà dénoncée lors d’un communiqué du Secrétaire d’Etat en décembre dernier.

            La présence d’un membre du gouvernement de la France à une cérémonie où notre pays court le risque d’être une fois de plus vilipendé et invité à s’excuser  constitue de nouveau pour les anciens combattants, les harkis et les pieds noirs une provocation inacceptable.

            Elle estime que nos relations avec l’Algérie devraient s’inspirer davantage d’une mémoire partagée où chacun assumerait réciproquement ses zones d’ombres tout en traçant pour l’avenir une coopération solidaire pour faire face à la menace commune, à savoir le terrorisme.

Contacts : 06 44 93 11 27

18, rue Vézelay – 75008 PARIS (Métro : Villiers) — Tél. 01 53 89 04 04 — Fax 01 53 89 04 00

E-mail : uncdir@unc.fr – Site internet :  www.unc.fr

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21 octobre 2014

«JO» RIZZA

Joseph RIZZA est décédé le Samedi 18 Octobre 2014, à l'âge de 87 ans.

La cérémonie religieuse et l’homélie se déroulement à Nice, le 25 octobre prochain, en l’église Notre-Dame de Lourdes, boulevard Chassin près de l’aéroport. Puis, à sa demande, le corps sera incinéré.

Biographie transmise par Michel Delenclos

"Jo" Rizza Contre le terrorisme aveugle du FLN

            RIZZA Joseph Dominique dit "Nani" Né à Bab-El-Oued quartier d'Alger (Algérie française), décédé à Nice, à la suite d’un cancer de la gorge, il sera incinéré après une homélie    (23.09.1927-18.10.2014) –Frère Louis. Père de 5 enfants. En 1948, il termine son service militaire au 5è RT marocains, basé à Aubagne. Garnisseur aux Tramways à Alger «RTSA». Syndiqué à la «CFTC». Un des premiers contre-terroristes dans Alger, formant avec d'autres employés syndiqués comme Jésus Giner, Joseph Sansoni, Victor Soldini, Domenech et avec un policier, Yvon Galtier, le groupe des "TA" : "Mon engagement personnel dans la lutte pour l'Algérie française est bien antérieur au 13 mai 1958. J'ai appartenu au premier groupe contre-terroriste dès 1955. Nous n'avions pas d'organisation. Nous avons formé un groupe de copains travaillant tous à la RTSA". N'appartenant à aucune organisation, il abat le 18.11.1954 un cordonnier, connu comme responsable du MTLD et pour ses liens avec le FLN, accompagné de J. Giner et de Victor Soldini. Après l'attentat du FLN le 10.06.1955 contre un car d'Air France, il mitraille avec d'autres complices un car de musulmans. Est arrêté à la suite de l'assassinat du buraliste Mohamed Chaouche le 16.12.1956 et incarcéré à tort. Arrêté le 13.02.1957 avec Sauveur Loratou, G. Calle, Georges Watin dit «la boiteuse», pour un tract contre Robert Lacoste (alors ministre résidant en Algérie, du 09.02.1956 au 13.06.1957) (1): "Sauvez-vous vite, imposteur, avant qu'il ne soit trop tard".

            Depuis la création du «FNF» le 01.11.1958, il  a pour fonction la protection rapprochée de Joseph Ortiz et de Jean-Jacques Susini. Lors des Barricades, il est au  Pc d'Ortiz avec des copains de la «RSTA».Il libère Philippe Castille de l'hôpital Mustapha, lors des Barricades du 24.01.1960. Lors de la reddition de ces Barricades, il monte dans les camions pour le camp de Zéralda puis saute avant de l'atteindre: "Je suis retourné à l'action clandestine. Pour moi, il n'y avait que cette méthode pour être efficace.". Sur les conseils de son ami René Villard, il rejoint le maquis "France-Résurrection" installé près de Bouguirat, avec le capitaine Souetre, André Brousse de Montpeyroux, Esquerre, en janvier-février1961. Le 04.03.1999, il confie à Vincent Guibert: "Je suis devenu Delta en 1961, ayant fait la connaissance de Roger Degueldre, lequel me fut présenté par Louis Bertolini du CCI". Membre de l'OAS-Alger au sein du Delta 9 en 1961/62, ayant sous ses ordres 9 hommes. Lors du voyage de De Gaulle en Algérie, du 09 au 12.12.1960, il est chargé, avec quatre hommes de commando, de lui tendre une embuscade à Orléansville, le 10.12.1960, et de l'abattre. Après l'arrestation des membres du maquis "France-Résurrection" dont Jean René Souetre et André Brousse de Montpeyroux le 23.02.1961, il regagne Alger. Sitôt après la révolte militaire du 22.04.1961, il poursuit ses activités de contre-terroriste avec J. Giner, Paul Mancilla, et Louis Bertolini leur fournira une planque près d'Alger. Est chargé par Roger Degueldre d'Alger-centre avec Jean-Pierre Ramos: "Alors on s'occupe du nettoyage d'Alger-centre. Après il n'y a plus d'attentat, plus rien". Le 21.09.1961, il fait sauter la station émettrice de télévision de Cap Matifou permettant au général Raoul Salan –alors dans la clandestinité- de s'adresser à l'Algérie au cours de l'émission-pirate. Le 12.12.1961, avec Gabriel Anglade, il blesse Lucien Bitterlin et André Goulay. Le 31.12.1961 rue Faidherbe, accompagné de R. Degueldre, Gabriel Anglade, M. Ligier et Jean-Lou Blanchy, ils lancent 7 roquettes et passe à l'attaque du Pc des barbouzes. «Jo» Rizza impliqué avec Anglade, dans l'attentat à la caisse d'imprimerie piégée, tuant plusieurs membres du «MPC» (19), rue Favre le 29.01.1962. En 05/1962, sur ordre de Jean-Jacques Susini, il expédie un bazooka et un fusil à lunette destinés au commando en France, sous la responsabilité de L. Bertolini, avec la complicité de Pietrabana employé à Air Algérie, dans l'intention d'abattre De Gaulle, dans le cadre de l'opération "Chamois", le 23.05.1962. Membre de l'escorte de Susini lors des négociations « OAS/FLN», le 02.06.1962 à Alger, avec le colonel Jean Gardes, Raoul Bastianetto, Roger Caruana, Jean Taousson, Jean-Pierre Ramos.

            RIZZA quitte Alger le 14.06.1962 avec Jean-Claude Pérez, Galtier et R. Capdelaire notamment, pour l'Espagne, avec voitures et armes. S'installe  à Alicante. Avec Nicolas Géli –fils du contre-amiral Bertrand Géli- et Michel Fechoz, aidés des Espagnols, ils organisent des groupes contre l'ETA. Selon Rémy Kauffer, à l'initiative de Carrero-Blanco, il  effectue avec d'autres «delta» exilés en Espagne, un stage de deux mois dans la "Bandera", début 1963. Puis, il est embauché comme maçon dans la construction de villas en Espagne. Puis avec l'aide de N. Géli, il travaille pour des entreprises françaises venues construire la centrale nucléaire Vendelios, comme chargé de la sécurité. Enfin, entre en France en 1968 dans le cadre de l'opération "Réconciliation". Embauche à la «SEREL», grâce aux soutiens de Jacques Médecin, maire de Nice, et de son adjoint Jean Oltra, mais également d’A. Seguin. A Nice, il se lie d'amitié avec Alain Spaggiari alors photographe, qu'il rencontre pour la première fois à la mairie. A la suite du "casse du siècle" réussi en 07/1976 par Spaggiari, Rizza et Anglade, soupçonnés à tort, seront emprisonnés quelque temps. Membre actif et membre du comité directeur de l'ADEP (2), en 1998. Le 04.03.1998 à Nice, il s'entretient avec Vincent Guibert et lui confie, à propos du comportement de la population à l'égard de l'OAS, il précise: «la population civile aurait été apte à suivre une révolution politique en Algérie du moment qu'elle restait sur sa terre natale.». Le 29.04.2004, à Cagnes-sur-Mer, il est élu vice-président de l'ADEP. Le 23.04.2005 au Cannet, il est présent à l'Ag de l'ADEP. Dans «Le point» n° 1888 du 20.11.2008, il témoigne: «On ne pouvait pas se laisser tuer sans faire quelque chose...Les services secrets nous envoyaient faire le boulot. Il y avait des choses qu'ils ne pouvaient pas commettre eux-mêmes»; puis il explique la tentative d'assassiner les 2 chefs barbouzes gaullistes chargées de réduire l'OAS: «J'avais tout préparé, mais ils sont sortis en marche en arrière. J'ai tiré, balancé une grenade, mais ils n'ont été que blessés.»; puis il conclut: «Au début, on y croyait. Mais après l'arrestation de Degueldre, il n'y avait plus d'espoir. Susini m'a dit: «Il faut décrocher»...De temps en temps, je me réveille. Je me dis qu'ils vont me prendre comme les autres et me fusiller ou me couper la tête.».

            L’une de ses filles avec laquelle je me suis entretenu m’a confié : «Mon père a beaucoup souffert ces derniers temps, mais je sais qu’il sera heureux de rejoindre Roger Degueldre.» 

(1) LACOSTE Robert (05.07.1898-08.03.1989). Après avoir été nommé Ministre résidant en Algérie, avec les pouvoirs de gouverneur général, il sera nommé le 13.06.1957, ministre de l’Algérie jusqu’au 04.06.1958 ; en fait, le 10.05.1958, il avait quitté Alger, en claquant la porte. Le 04.05.1956, accompagné du général Paul Ely, il affirme : «De Pinay à Mendes-France ou au général De Gaulle, tous les hommes politiques que j’ai rencontrés approuvent notre politique de pacification.». (Déclaration reprise dans «La Dépêche quotidienne d’Algérie», le 05.05.1956). Le 10.03.1057, l’accueillant à Colomb-Béchar, avec le général Raoul Salan, R. Lacoste entend le général De Gaulle, alors en visite privée au Sahara, lui dire : «De toute façon, le problème algérien ne se résoudra pas sans De Gaulle.».    

(2) ADEP : Association nationale des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française. Créée à Marseille, le 06.06.1969.

Aucun regard, aucun écrit, aucun document n’est définitif sur l’Histoire.

DELENCLOS Michel Chercheur en histoire. Biographe.

Bibliographie :

De F. Carreras "L'Accord Fln-Oas", Ed. R. Laffont, 1967.

De P. Chairoff "B...comme Barbouzes", Ed. A. Moreau, 1975.

De J. Delarue "L'Oas contre De Gaulle", Ed. Fayard, 1981 et 1994.

De Le Mire "Histoire militaire de la guerre d'Algérie", Ed. A. Michel, 1982.

De P. Gauchon et P. Buisson "Oas", Ed. Jpn, 1984.

De R. Kauffer "Oas", Ed. Fayard, 1986.

De L. Nerucci "Alger, baroud d'honneur", Ed. Presses de la cité, 1996.

De Jean Monneret "La phase finale de la guerre d'Algérie", Ed. L'Harmattan, 2000.

De V. Guibert "Les commandos Delta", Ed. Curutchet, 2000.

De Robert Davezac "Chronique des évènements dans le Grand-Alger", Ed. Image, 2000.

De G. Fleury "Oas", Ed. Grasset, 2002.

De V. Quivy "Les soldats perdus. Des anciens de l’OAS parlent", 04/2003.


Photo transmise par sa fille après la publication de la biographie de Michel Delenclos

Alger les "Bains Padovani" 1945-1946

Joe Rizza alger 1945 1946

1) Maurice AYACHE  2) Raphael SCONIAMIGLIO 3) Robert ABOULKER 4) Byrd SEGURA 5) Joseph RIZZA 6) Desire DRIGUES 7) Yves FERRARI 8) Norbert PAPALARDO 9) Maurice ABOULKER 10) Sanson ABOULKER seul manque le n°11.

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23 février 2015

COMMEMORATIONS 2015 DU 26 MARS 1962 A PARIS ET EN PROVINCE

faire_part_26_mars_2015

* PARIS : 26 Mars à 14h30 ; Dépôt de gerbes Mémorial National de la guerre d’Algérie, Quai Branly ( face à l’avenue de la Bourdonnais)

26 mars à 18h30 : Messe Eglise Saint Nicolas du Chardonnet, rue des Bernardins Paris 5eme contact isly26mars@wanadoo.fr


* GRASSE : messe le 21 mars à 18 h chapelle saint-Claude. Dépot de gerbe le 26 mars 9h30 stèle de l'ANFANOMA cimetière Sainte-Brigitte.

* GRENOBLE : messe le 28 mars à 9h30 Eglise Saint-Pierre du Rondeau et dépot de gerbes à la stèle de l'ANFANOMA à 11h.

* PIERRELATTE : dépot de gerbe à la stèle de l'ANFANOMA le 26 mars à 18h.

* La GARDE : A.R.A.N.O.M Amicale des Rapatriés d’ Afrique du Nord et d’Outre mer (Gérard PASTOR) au cimetière à la stèle des Rapatriés  le jeudi 26 mars à 18h 15.

* CAEN : Stèle des Français Rapatriés, au cimetière St Gabriel le mercredi 25 mars 2015 à 11 heures. Nous avons anticipé cette date, nous rendant au Mémorial du Quai Brandly le 26 mars à 14.00 h..
N'oublions pas , Nos disparus ont besoin de nous!

* ARLES :26 mars à 18H : Messe célébrée par le Révérend Père Perez en l’Eglise des Saintes  Familles

* ANGERS : 27 mars à 18h : Messe célébrée par le Révérend père Le Pivain (chapelle Noël Pinot). Contact anfanoma49@orange.fr 

* AVIGNON: 26 Mars : 17h dépôt de gerbes, stèle ANFANOMA, cimetière Saint-Veran R.V à 16H45 devant l’entrée du cimetière   contact anfanoma.province@orange.fr

* BRIVE LA GAILLARDE : 26 mars 17 heures dépôt de gerbes stèle anfanoma, cimetières Estavel contact anfanoma.province@orange.fr

* CAEN: 25 MARS 11heures, dépôt de gerbes stèle anfanoma cimetière St Gabriel Contact anfanoma.nationale@wanadoo.fr

* CLERMONT-FERRAND : 26 mars 18h30 Messe en l’Eglise Saint-Pierre des Minimes (angle place de Jaude et rue Lamartine Contact alainfroment63@gmail.com 

* GRASSE: 21 MARS Messe à 18 Heures Chapelle St Claude et  26 MARS à 9H30 : Dépôt de gerbes, stèle de l’anfanoma, cimetière Ste Brigitte, à Grasse contact anfanoma.province@orange.fr

* GRENOBLE : 28 Mars à 9h3O Messe Eglise St Pierre du Rondeau 38000 Grenoble et à 11h00 Dépôt de gerbes Cimetière des Sablons stèle ANFANOMA

* PAU: 26 Mars à 9 heures messe à St Julien de Lons et  à 17H 30 ; dépôt de gerbes Monument aux Morts du Cimetière de Pau, contact   Marcel.ALONSO@wanadoo.fr

* PIERRELATTE: 26 mars à 18H dépôt de gerbes stèle ANFANOMA au cimetiere Contact : jean-michel.caponi@laposte.net

* TARBES :  24 Mars 18 heures Eglise St Pierre et Paul- quartier d’Urac   contact :  anfanoma.province@orange.fr  

* TOURS: 26 MARS :15H30 dépôt de gerbes, stèle ANFANOMA cimetière La Salle Contact pothierjules@gmail.com

* VICHY: 26 MARS 11 heures Messe chapelle des missionnaires , contact anfanoma.nationale@wanadoo.fr

* Paris : Rassemblement Champs Élysées - Arc De Triomphe Jeudi 26 mars 2015 à 18H (métro Étoile) dès 17h30

ARC DE TRIOMPHE.

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15 octobre 2014

BARRAGE DE L'OUED FODDA

Appelé aussi « barrage Steeg » du nom d’un des gouverneurs de l’Algérie Française, le barrage d’Oued Fodda est le premier des grands barrages construits en Algérie. L’étude de faisabilité débute en 1910 mais sa construction commence en 1926 pour se terminer en 1932.

L’ouvrage construit pour le compte du service central des irrigations en Algérie mesure 89 mètres de hauteur pour 65 mètres d’épaisseur à la base et 182 mètres de ligne de crête, barre une vallée profonde composée de calcaires très fissurés qui ont nécessité pour leur imperméabilisation l’injection à haute pression de produits chimiques et de ciment. Cette région d’Oued Fodda comme Carnot et Orléansville a été affecté par de grands séismes et cette nouvelle technique s’avéra efficace car plusieurs secousses telluriques n’eurent aucune conséquence pour le barrage. Sa construction et celle des ouvrages annexes ont nécessité l’exécution de 320 000 mètres cubes de béton.

Sa capacité de 225 millions de mètres cubes permettait d’irriguer 18000 hectares sur la rive gauche de la vallée du Chélif en amont du seuil de Pontéba dans la vallée d’Oued Fodda.

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13 septembre 2014

13 MAI 1958 DOCUMENT AUDIO RTF ALGER

Forum d'Alger 13 mai 1958

13 MAI 1958 Radio television francaise à Alger sur wat.tv

L'ALGERIENNE

Pochette-45T-L'Algérienne

         Cette chanson, composée dans l'urgence par Henry RONSAY sur une musique de Alain ROMANS devint dans l'euphorie générale l’hymne provisoire des Français d'Algérie. Elle a été chantée par Roger LALANDE accompagné par la « batterie fanfare de la garde républicaine » dirigée par l’adjudant chef tambour D. CARTIERRE.

 Couplet I

Fils du djebel et de la plaine

Des douars, des champs et des cités

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

De nos mains formons une chaîne

D'amour et de fraternité

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française. 

 

Couplet II

 

A notre France souveraine

Nous offrons nos coeurs et nos bras

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Comme nos d’Alsace-Lorraine

Alger est fidèle à sa foi

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

Couplet III

Les soldats de l'armée d'Afrique

Ont su mourir pour la patrie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Pour l’honneur de la République

Sachons mourir pour l'Algérie

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

 Couplet IV

Nos fils, nos femmes et nos pères

Ont fait ce pays de leurs mains

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

 Nous voulons faire avec nos frères

La grande France de demain

Algérie Algérie Française

Ton jour de gloire est arrivé

Comme ceux de quatre vingt treize

Tous nos enfants se sont levés

Aux accents de la Marseillaise

Ils ont juré le treize mai

Que désormais et à jamais

L'Algérie resterait Française.

*-*LA MUSIQUE *-*  

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11 janvier 2015

MONTANER RAYMOND

un homme d’Honneur nous a quitté.

            MONTANER Raymond Joseph  (19.10.1921-07.01.2015) né à Boufarik (Algérie française), mort à Villefranche d’Albigeois (Tarn).  Ses obsèques se dérouleront le 12.01.2015 à l’église de Villefranche d’Albigeois puis, suivie, selon sa volonté de la crémation et du dépôt des cendres dans le caveau de famille.

            -Etudes au lycée de Blida. Engagé volontaire à 18 ans, dès 1939, pour la durée de la guerre. Membre des «FFL». Campagnes d'AFN, d'Italie, débarquement de Provence puis en Allemagne, trois séjours en Indochine et puis la guerre d'Algérie. Capitaine de spahis en Algérie. En 1955-1956, il commande la «SAS» de Khemis, puis la «SAU» au Clos Salembier à Alger, en 1957-1958. Il participera avec un courage remarquable à toutes les actions de guerre dont le but était de défendre et protéger la France. En 1959, dans un rapport à Michel Debré, il traite de l'opportunité d'implanter en France une unité incorporant des volontaires musulmans, avec trois objectifs: 1. Combattre le «FLN». 2. Montrer que des jeunes français musulmans sont prêts à s'engager contre le «FLN». 3. Qu'il était possible ainsi de former de jeunes cadres pour une Algérie nouvelle.

            Venant d’Algérie, il débarquera à Marseille avec les 82 premiers harkis qu’il a sélectionnés ; il avait prévenu : «Je donne le droit à chacun de vous de me quitter. Si, au bout de 30 jours, à partir du moment où je vous parle, vous désirez retourner en Algérie, vous serez rapatriés par avion…Vous êtes croyants. Je le suis aussi. Alors, c’est devant Dieu que je vous fais ce serment.. ». Au bout d’un mois, Raymond Montaner remarquera : «Personne ne m’a quitté.». Devant la recrudescence des attentats en France, le gouvernement du Premier ministre, Michel Debré, renforce les moyens d’action. Le colonel Terce présentera R. Montaner au préfet de police de Paris, Maurice Papon. Responsable de la «FPA» à Nanterre, créée le 18.11.1959 à Paris –officialisée le 01.12.1959- et dépendant de la préfecture de police, avec sous ses ordres les lieutenants Loïc Le Bechu de Champsavin et de Pierre de Buxeuil de Roujoux, bras droit de R. Montaner. Des groupes organisés en 3 compagnies de 100 hommes, ont leur base au fort de Noisy à Romainville (Seine-Saint-Denis). Après une période d’instruction, la 1ère compagnie est opérationnelle à partir de mars 1960, la 2ème en avril 1960 et la 3ème en janvier 1961. Pour les 350 hommes de la «FPA», la « bataille de Paris » a commencé ; elle s’achèvera, à la fin de 1961, par une défaite totale du «FLN». Par la suite, ces groupe seront implantés dans des agglomérations à forte présence musulmane, afin de protéger cette population contre les exactions du «FLN», maître du jeu dans la plupart des quartiers et des banlieues qu’il «tenait», de s’opposer aux collectes de fonds, de désarmer ses militants et de neutraliser les filières d’approvisionnement. L’effectif total ne dépassera pas 400 hommes dont 304 seront intégrés dans la police en 1963 par le préfet M. Papon, sur les conseils du capitaine Montaner et de ses adjoints. Le colonel Terce dirigera l’état-major. Le lieutenant de Buxeuil de Roujoux, bras droit de Montaner, s’occupe de l’instruction, le commandant Roger Cunibile de l’administration, le commandant Bedinger du personnel et, le commandant Filleau des affaires politiques.

 

 

Stèle des 20 membres de la FPA tués en opération au carré militaire du cimetière parisien de Thiais

 

Stèle des 20 membres de la FPA tués en opération (carré militaire du cimetière parisien de Thiais)

 

            En 26 mois, la «FPA» perdra 47 hommes dont 19 morts égorgés ou sous la torture, 28 camarades morts au champ d’honneur et 82 blessés. Dans une lettre du 11.12.1961, le préfet Maurice Papon le félicite. Lors de ses adieux, R. Montaner donne une allocution au Fort de Noisy-le-Sec le 20.03.1967, remerciant notamment les «FPA» et rappelant les  camarades morts au Champ d'Honneur et les blessés, durant ces 26 mois. La «FPA» sera dissoute le 30.061962, et le capitaine R. Montaner et ses adjoints réussiront à intégrer l’essentiel de leurs hommes dans la Police nationale, 304, et, la plupart de ceux estimés pour cette intégration seront embauchés comme contractuels dans des tâches de «Services».

 

 Insigne Force de Police Auxiliaire

Insigne Force de Police Auxiliaire

 

            Par ailleurs, le capitaine Montaner consacrera toute son énergie et mobilisera ses relations pour faire venir en métropole les familles et les proches de ses hommes de la «FPA». Les Anciens de cette «FPA» créeront l’Association des Anciens de la Force de police auxiliaire «AAFPA», laquelle obtiendra le Prix Clara Lanzi (1), le 19.06.2014, et qui sera remis à leur président, Ahmed Goudjil ; ce jour-là, invité mais empêché, R. Montaner adressera cette lettre au président du «Secours de France» (2) : «J’ai bien connu Clara Lanzi alors que j’étais officier dans le secteur de Nanterre ; elle déployait une activité admirable auprès des gens spécialement défavorisés et m’a également très généreusement aidé à rapatrier des membres des familles de mes hommes, contraints de se réfugier en France en 1962…Je vous remercie très sincèrement d’un témoignage qui honore particulièrement la «FPA» et contribue à garder la fierté de notre combat…». Dans « Le Monde » du 13.12.2007, Bertrand Legendre souligne : «La «Bataille de Paris» ne fut pas la «Bataille d’Alger». Montaner n’est pas Massu. Contrairement à ceux d’Algérie, les «Harkis» de Paris ne furent pas non plus abandonnés à leur sort.».  Colonel. Titulaires de 11 citations. Directeur de société en fourniture et pose d'éoliennes. Officier de la Légion d’honneur le 31.12.1960 (Légifrance). Par décret du 11.05.2009 (JORF n° 0110 du 13.05.2009), lieutenant-colonel de l’armée blindée et cavalerie, il est fait Commandeur de la Légion d’honneur. Le 11.11.2009, à Castres, R. Montaner reçoit les insignes de Commandeur de la Légion d’honneur des mains du général de Corps d’armée (2S), François Cann, en présence des troupes du 8ème RPIMa, du maire M. Chazottes. Croix de guerre 1939-1945. Croix des TOE. Croix de la Valeur militaire. Médaille militaire. Médaille d’Honneur de la police française.

DELENCLOS Michel – Chercheur en histoire. Biographe.

«Aucun regard, aucun écrit, aucun document n’est définitif sur l’Histoire».

(1)  Lanzi Clara (13.09.1915—22.10.1986) née à Ajaccio, décédée à Paris, inhumée au cimetière de Père Lachaise. Fondatrice du «Secours de France», le 15.08.1961.

(2) Schmitz Jean-Marie, né le 25.12.1943 à Paris XVIIème. Président actuel du «Secours de France», association qui contribuera à la rénovation des tombes des harkis, dans le carré du cimetière de Thiais qui leur est réservé.

Bibliographie :

De Jean-Paul Brunet «Police contre le FLN, le drame d’Octobre 1961», Ed. Flammarion, 25.06.1999. De Raymond Muelle «7 ans de guerre en France quand le «FLN» frappait en métropole », Ed. Grancher, 11.04.2001. De Rémy Valat «Les calots bleus et la bataille de Paris. Une force de police auxiliaire pendant la guerre d’Algérie», Ed. Michalon, 22.11.2007-

Références :

«Metamag» - Rémy Valat : «Plaidoyer en Défense pour les calots bleus. Rendre l’histoire aux historiens»: (http://www.metamag.fr/metamag-1429-PLAIDOYER-EN-DEFENSE-POUR-LES-CALOTS-BLEUS-Rendre-l’histoireaux-historiens.html ).

Faivre Maurice –«La bataille de Paris du 17.10.1961» : Etudes coloniales. 15.10.2011. (http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2011/10/15/22358457.html )

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2 septembre 2014

Paroles d'Algériens "UNE ALGERIE INCROYABLEMENT SALE"

ou "L'autre peuple plastic"

Peuple plastique 05-08-2015

Plage plastique 05-07-2014

            Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l'encre de la colère dans les yeux. D'insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d'eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l'asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l'Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s'interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l'image édulcorée que l'on se fait de soi et des siens au « nom du peuple» et de la fiction. Mais c'est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l'argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l'abandon. Comparé au « Dedans algérien» : lieu des soi et des siens, de l'intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

            De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n'ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s'il s'agit d'une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l'âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l'environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L'Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l'Algérien et l'Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l'on va aller au paradis et que ce pays n'est qu'une salle d'attente ? La surconsommation ? La négligence de l'autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l'âme.

            Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s'il s'agissait d'un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n'importe où et avoir le culte de l'hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l'espace et de la terre que l'on va laisser aux enfants à venir.

            Il en va de l'acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c'est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d'attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c'est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l'hygiène et l'hygiène n'est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l'on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.

Kamel Daoud  lu sur lequotidien-oran.com

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30 août 2014

8e SALON DU SAVOIR FAIRE PN

Une magnifique initiative pour un peuple aussi productif que celui des Français d’Algérie et pour que sa mémoire demeure.

8ème Salon du « savoir faire Pied-Noir » - Port Barcares – 5, 6, 7 Septembre 2014

 

Parrainé, cette année, par Hélène & Odile BASTIEN-THIRY

 

Mas de l’Ille – Bd des Rois de Majorque (Sortie 12 de la voie rapide) –

 

66420 - PORT BARCARES - Entrée gratuite – Entrée pour tous

 

Renseignements au 04.94.33.68.38 ou 04.68.86.13.62 ou 06.82.22.75.65 ou 06.09.78.58.92

 

Contact : salondusavoirfaire.usdifra@orange.fr

 

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2 décembre 2014

LES MOISSONS DE L’EXIL

Ouvrage récompensé par le Prix du Roman Mazamet 2015.

Muriel et Yves CARCHON ont le plaisir de vous présenter leur dernier roman.

Jaquette MDE

Dernière de couverture

Après Les Volontaires de la Nouvelle France paru en 2013, le  nouveau roman restitue l'installation des premiers colons dans l'Oranie entre 1848 et 1889.

Chronique de l’Algérie naissante, fresque romanesque palpitante de vie qui entraîne le lecteur dans le sillage de personnages inoubliables, porteurs des germes de l’Algérie en devenir.

L'histoire : En 1849, Anna, orpheline de cinq ans, se voit confiée à Baptiste et Justine, colons débarqués en Algérie. Se liant d’amitié avec d’autres arrivants, ils forment un groupe surnommé la tribu. Tout est à faire sur cette nouvelle terre ! Ils vont bâtir Aïmïa, village de l’Oranie. Pendant quatre décennies, ils surmonteront mille épreuves et apprendront à aimer ce pays en partageant ce coin de terre avec les autochtones. Sous un soleil ardent, leurs destinées se mêlent, portées par le courage de Baptiste, la passion de Justine, la solidarité de Jules, l’amour fou de Moktar, le rêve d’un nouveau monde pour Philibert et pour Anna celui d’un paradis : L’Orangeraie. Bientôt, l’insurrection kabyle sonne le glas de l’époque des pionniers.

Après l'arrivée des pionniers, voici venu le temps des héritiers ! Sauront-ils relever ce défi et accomplir les rêves de leurs aînés ?

Depuis leur création, les Editions Aloès boycottent Amazon. Nos livres seront donc toujours indisponibles sur ce site.

A commander directement à :

Editions Aloès 7 Place Henri Bareil 11400- Laurabuc 04 68 23 38 47 ou editionsaloes@gmail.com

(15€ +2 € participation port) ou dans toutes les librairies...

Passer commande 

JaquetteMDE

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18 novembre 2014

PIERRE SALAS

De Gabriel Mène

Notre fidèle ami Pierre Salas est parti ce dimanche 16 novembre 2014. Nous avons parcouru ensemble un long chemin pour combattre l'injustice, l'indifférence et le mépris contre notre communauté... Il avait la hargne ...
"Je ne voulais pas traverser la mer, je voulais juste la regarder"
Hommage à mon ami Pierre, nos condoléances à son fils, sa femme et à toute sa famille.

 

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Tu as décidé de nous tirer ta révérence aussi je ne pourrai plus poster tes Hérissonnades toujours "piquantes".

RIP mon Pierre.

TOUS SES ARTICLES

TOUTES SES HERISSONNADES

SA FIERTE

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11 juillet 2014

SI L'ALGÉRIE FRANÇAISE M'ÉTAIT CONTÉE

COUVERTURE

            Nombreux sont les ouvrages qui ont été publiés sur l'Algérie, la guerre d'indépendance, l'exode des Pieds Noirs. Nombreux aussi sont les études, les articles de journaux, les films qui ont traité des méfaits de la colonisation et de la confiscation des biens et des modes de culture des algériens par les familles françaises et d'autres nationalités vivant en Algérie.

            Le sujet fait encore polémique et est souvent présenté en fonction du vécu et des points de vue des uns ou des autres. La souffrance des Pieds Noirs ayant perdu dans des conditions souvent déplorables ce qu'ils croyaient être leur « terre » se heurte à l'idéologie de certains  qui ne considèrent que la prise de possession d'un pays par des émigrés venus faire fortune.

            Avec Jacqueline Beaussart, nous avons cherché à sortir de ce dilemme et à dépassionner les débats pour porter un regard « vrai » sur l'histoire de l'Algérie quand elle était française.

            Tous deux étant nés et ayant longtemps vécu à Oran nous voulions laisser une trace du travail accompli durant plus de 100 ans par les générations de pionniers dont nos parents ont fait partie. Nous avons tenté raconter la construction de l'Algérie Française en tenant compte de sa géographie et de son passé et raconter les événements qui ont mené à sa fin en tenant compte du rôle du contexte politique français et international.

            L'histoire de l'Algérie de 1830 à 1962 est un des grands chapitres de l'Histoire de France qui devra être enseigné aux générations futures sans trahir les faits ni oublier les hommes.

Roger Puertas

Table des matières

I – Introduction

II – Le pouvoir des mots

III – La géographie de l’Algérie

IV – De la préhistoire à l’Algérie Française

V – L’Algérie Française

Les vraies raisons de l’expédition de 1830

La conquête militaire et le début de l’organisation du territoire (1830-1870)

L’Algérie, la France et le monde (1871-1945)

La fin de l’Algérie Française (1946-1962)

VI – Le peuplement de l’Algérie Française

VII – Les apports des Français d’Algérie

L’enseignement

Le médical et le sanitaire

Les infrastructures

– les routes

– les voies ferrées

– le transport aérien

– les ports et le transport maritime

– L’hydraulique

– les Postes et télécommunications

– l’urbanisation

La mise en valeur des productions

– l’agriculture

– l’élevage et ses produits

– la pêche maritime

– l’exploitation des productions minérales

– les services administratifs, financiers et juridiques

– La culture, les loisirs

– Le tourisme et les stations thermales

VIII – Épilogue

 

Information sur l'ouvrage:

Collection classique

Date de publication 8 juillet 2014

Langue Français 124 pages

Auteurs : Jacqueline Beaussart - Roger Puertas

Livre papier ISBN : 9782332765253

Livre PDF ISBN : 9782332765260

Commander sur la "Librairie PN"

Commander sur Edilivre

Au catalogue du C.D.H.A.

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2 novembre 2014

CHANZY

            Dans le département d’Oran, le village est installé à 679 m d'altitude sur les ruines thermales d'un ancien camp romain. Chanzy dépend du canton de Boukanéfis et du chef-lieu d'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. En 1851, l'autorité militaire attribua des lots de fermes à quelques familles françaises, mais ce n'est qu'en 1854 que la création du centre de Sidi Ali Ben Youb fut définitivement décidée par l'attribution de 24 lots de culture de 25 ha environ, y compris les lots urbains et de jardin, plus 6 lots, qui furent réservés pour des besoins communaux. Le centre prend le nom de Chanzy en 1883.

            Située sur les bords de l'oued Mekerra, à la jonction des routes de Bossuet et de Bedeau. Dans ses quartiers aux rues parallèles, plantées d'arbres de diverses essences, on y respire la fraîcheur, grâce à de nombreux canaux. Au dire de certains géologues, l'emplacement actuel de Chanzy aurait été, aux temps préhistoriques, un vaste lac alimenté par les eaux de la rivière et de deux importantes sources artésiennes.

Situation Chanzy

chanzy 1

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1 novembre 2014

Poème de Gérard

(né à Vitry-sur-Seine) à son frère aîné, Michel Delenclos (né à Paris 13ème) alors incarcéré à Fresnes et, aux jeunes Oranais détenus comme lui ou qui ont laissé leur vie, aux quatre coins de leur terre natale. (01 novembre 1962)

Oran vue generale depuis santa-cruz 1962 tagOran 1962

DEMAIN

Ô temps, que tu es puissant

Tu vis, tu passes,

Me laisse rien et tout efface

Feu, fer et sang.

 

Ô temps, n'oubliez jamais

Que nous vivons par toi

Que nous devons nous aimer

Aux noms des frères sur la croix.

 

Que celui qui souffre derrière les barreaux

Laisse passer le temps et tomber l'eau

Car l'espérance n'est pas morte

Et viendra un jour à ta porte.

 

Ô enfant, séparé de ta mère

Ô frère, loin de tes frères

Ô vous, mes copains

Je voudrai partager mon pain.

 

Comme le juste, au rang des assassins

Comme le soleil qui fait crever les raisins

Comme le vent souffle dans la rue

Nous partons, comme nous sommes venus.

 

Crois, car ton Dieu est amour,

Crois en ce qui est immortel

Le temps nous est court

Mais la vie est si belle.

 

Et toi frère

Devant ton sort

Tu es plus fort

Par ta seule prière

Car tu es un Homme.

Retour DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe.

16 mars 2013

BARRAGE DE BAKHADDA

SITUATION-BAKHADDA REC

           Le Barrage mixte de Bakhadda qui se situe dans le département de Tiaret faisait partie du programme dit « Le programme de 1920 » avec les barrages des Beni-Bahdel, de Bou-Hanifia, de l'Oued-Fodda, du Ghrib, du Ksob, des Zardézas et de Foum-el-Gueiss qui formaient un ensemble remarquable, qui a augmenté considérablement le potentiel économique de l'Algérie grâce à la législation spéciale sur l'exploitation en vue de l'irrigation (Décret-loi du 30 octobre 1935).

            Le barrage de Bakhadda, sur la Mina affluent du Cheliff, est un barrage en enrochement de 45 mètres de haut. Le masque étanche d'une technique un peu plus ancienne, est en béton armé souple.

 Barrage-Bakhadda-tiaret

Barrage-Bakhadda-avant-eau

Barrage-Bakhadda

            La surélévation du barrage sur la haute Mina, en 1960 fut un travail intéressant puisqu'il permis, moyennant une dépense relativement faible, d'augmenter de 14 millions de m3 la capacité de la retenue, celle-ci étant portée de 37 à 51 millions de m3.

            Ainsi pouvait-on irriguer vraisemblablement 3.000 hectares supplémentaires dans le périmètre de la Mina (centré sur Relizane), tout en améliorant les irrigations existantes.

            Sur la dépense, chiffrée à 400 millions de francs de l’époque, 189 millions restaient à dépenser en 1960.

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22 juin 2018

11 MARS 1963 - L'EXECUTION DU COLONEL JEAN-BASTIEN THIRY

Par José Castano

« Merci pour tout, mon colonel, d’avoir vécu en Français et d’être mort en Officier. Car le moment est venu où après un tel exemple, tu vas nous obliger à vaincre… » (Jean de Brem)

            Jean-Marie Bastien-Thiry, dit Jean Bastien-Thiry, né le 19 octobre 1927 à Lunéville, était ingénieur militaire français et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Partisan de l'Algérie française, il percevait la séparation d'avec l'Algérie comme « plus grave encore que celle d'avec l'Alsace-Lorraine ». Pour lui, entre autres choses : « La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l'humanité, elle n'est qu'ignominie et déshonneur ». Révolté par cet abandon et les massacres qui l’accompagnaient, il organisa, le 22 août 1962, l’attentat du Petit-Clamart.

            Arrêté le 17 septembre 1962 ]à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, il fut inculpé devant la Cour militaire de justice présidée par le général Roger Gardet. Cette Cour militaire de justice avait pourtant été déclarée illégale par l'arrêt du Conseil d'État du 19 octobre 1962, au motif qu'elle portait atteinte aux principes généraux du droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions.

            Le 2 février 1963, cinq jours après l'ouverture de son procès, il entreprit une longue allocution qui reste encore un des plus nobles textes de la langue française par lequel il ne chercha pas à se soustraire à la peine qu'il encourait. Son seul but était de faire comprendre à ses concitoyens les motifs de son action. Sans aucune complaisance, et avec une clairvoyance prophétique, il exposa les raisons pour lesquelles il jugeait « qu'il n'était pas bon, il n'était pas moral, il n'était pas légal », que le personnage auquel il s'était attaqué « restât longtemps à la tête de la France » et acheva par ces mots sa déclaration devant ses juges :

            « Il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, ce sont leurs passions, bonnes ou mauvaises. »

            « Nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des victimes d’une politique barbare et insensée. »

            « Le pouvoir de fait a la possibilité de nous faire condamner; mais il n'en a pas le droit. Les millions d'hommes et de femmes qui ont souffert dans leur chair, dans leur cœur et dans leurs biens, de la politique abominable et souverainement injuste qui a été menée, sont avec nous dans ce prétoire pour dire que nous n'avons fait que notre devoir de Français. Devant l'Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes. »

            « C'est une vérité que l'homme contre lequel nous avons agi est, à tout moment, passible de la Haute Cour, et qu'il suffirait d'un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l'y traduire ; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d'hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons ».

A ce moment précis, l'accusé n'était plus Bastien-Thiry mais de Gaulle. Cela ne lui fut pas pardonné. Bastien-Thiry venait de signer, là, son arrêt de mort.

Dès lors, les efforts admirables de ses avocats avaient la beauté triste des chants du désespoir. « Que ce soit à Saint-Léon de Bayonne ou à Saint-Jacques de Lunéville, tous les matins, une messe est dite pour que la Divine Providence vous assiste, au moment de votre délibéré… Ne demeurez pas sourds, Messieurs, à l’invocation de l’Esprit qui, tous les matins, renaît à la prime aurore et retenez ces mots que je vous livre avec la plus intense de mon émotion : Et in terra pax hominibus bonæ voluntatis ».

            Ainsi, après trois heures et demie d’une éloquence qui cherchait, en vain mais malgré tout, le cœur des hommes qui peuplaient une cour de justice qui, quelques semaines plus tard, sera de nouveau déclarée illégale, Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour livrait, là, un ultime combat. Celui qui avait constamment appelé de Gaulle « le Chef de l’état de fait » ne pouvait espérer aucune clémence. D’ailleurs la voulait-il ? Il était déjà ailleurs, devant le seul Juge qu’il reconnaissait, dans la vie qui ne connaît ni décrépitude, ni trahison, ni compromission. « De sa longue lignée d'ancêtres militaires et juristes, il a hérité le sens du devoir et du sacrifice » a dit de lui, sa fille Agnès. 

            Le 4 mars 1963,la Cour se retira pour délibérer à 19h45. Elle reprit son audience à 22h30 pour donner lecture de l’arrêt qui condamnait trois des accusés présents à la peine de mort : Le Colonel Bastien-Thiry, le Lieutenant Bougrenet de La Tocnaye et Prévost qui, en Mai 1954, avait fait partie du dernier contingent de volontaires à être parachuté au-dessus de la cuvette de Dien Bien Phu.

            A l’énoncé du verdict, Bastien-Thiry semblait ailleurs, comme absent… Dans son uniforme bleu de l’armée de l’air marqué du rouge de la Légion d’honneur, il ne paraissait pas ses trente-cinq ans. Son visage reflétait une grâce particulière, celle de la jeunesse. « Bastien-Thiry est rayé des cadres de la Légion d'honneur ! », ajouta le général Gardet. Un haussement d'épaules lui répondit. Du fond de la salle, soudain, un cri déchira l’atmosphère pesante, celui d'une femme : « Assassins ! Assassins ! Aucun soldat français n'acceptera de les fusiller ! Assassins ! » Cette femme, c'était Mme de La Tocnaye, l'épouse Alain. Une autre femme joignit t sa voix à la sienne : Lla mère du condamné. D'autres cris se firent entendre : « C'est une honte ! C'est un scandale ! Bourreaux ! » Puis peu à peu, la salle se vida. Les condamnés furent séparés sachant qu'ils ne se verront plus : Bastien Thiry, La Tocnaye, Prévost furent emmenés à Fresnes, les autres à la Santé.

            Dès le lendemain, les recours en grâce furent déposés. Le 8 mars dans l’après-midi, les défenseurs furent reçus en audience. À l’aube du 11 mars 1963, le procureur général Gerthoffer (celui qui avait réclamé et obtenu la mort du Lieutenant Roger Degueldre), le séide zélé de de Gaulle, silhouette falote, moulé dans un pardessus gris aux formes démodées accompagné du colonel Reboul substituant le général Gardet, vint annoncer à Bastien-Thiry que la demande de grâce déposée par ses avocats était rejetée par de Gaulle. Il ne manifesta qu’un souci, connaître le sort réservé à ses camarades coaccusés, condamnés à mort comme lui. Quand il apprit qu’ils avaient été graciés, il eut un soupir profond de soulagement. Il écrivit à sa femme et à ses trois filles et demanda à assister à la messe dite par son ami le R.P. Vernet. Il communia en brisant en deux l’hostie que lui tendait le prêtre, lui demandant d’en remettre la moitié à son épouse. Puis, après l’Ite Missa est, il dit « Allons »… et se dirigea vers le couloir de sortie. Pendant ce temps, de Gaulle devait reposer dans sa sinistre morgue…

            Alors qu’il se trouvait dans le couloir, on demanda à Bastien-Thiry de regagner sa cellule. Cette attente imprévue dura vingt minutes, vingt affreuses minutes durant lesquelles les avocats tentèrent une démarche désespérée en demandant au procureur général d’ordonner de surseoir à l’exécution en raison du fait nouveau qu’était l’arrestation récente du Colonel Antoine Argoud, l’un des chefs de la défunte OAS. Mais, rien n’y fit ; le procureur refusa tout sursis.

            Enfin, le départ pour le Fort d’Ivry où devait avoir lieu l’exécution, fut donné sous une pluie battante et une escorte digne d’un chef d’Etat. Oui, c’était bien celle d’un chef d’Etat, dans son triomphe… La gendarmerie, chargée de livrer le condamné au peloton d’exécution avait fait grandement les choses : Une escorte de trente motos, trois petits cars bourrés d’effectifs armés pour s’intercaler entre les divers véhicules du cortège et celui chargé de transporter le condamné avec une garde de huit gendarmes. Comme en Algérie lors de la lutte contre l’OAS, la gendarmerie demeurait toujours le pilier du régime gaulliste…

Oui, ce condamné qui, au procès, avait traité de Gaulle d’égal à égal et l’avait assigné au Tribunal de Dieu et de l’histoire, comme renégat à la parole donnée, aux serments les plus solennels et sacrés, ce condamné, là, était bien un chef d’Etat.

            Arrivé sur les lieux de son exécution, Bastien-Thiry marcha vers le poteau en égrenant son chapelet, le visage calme et serein, même joyeux. « Il semblait enveloppé d’une auréole  » diront les témoins oculaires. Puis, comme le Lieutenant Degueldre, il refusa qu’on lui bande les yeux, voulant regarder la mort « en face » avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle.

            Avant la salve, il ne cria pas « Vive la France ! »  mais pria pour elle et pour ceux qui allaient le tuer. Il était tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir, et, tout haut, dans le ciel écrasant de cette solitude, sa voix qui s’élevait, s’élevait, répétait ces mots éternels de la mort : « Geneviève, Hélène, Odile, Agnès… au revoir… au revoir dans le ciel ! ». Les témoins le virent alors se transformer au point que son visage, où ne subsistait aucune trace des passions du monde, se modifia. Et lorsqu’il fut mort, après que la salve eut déchiré l’aube naissante, son visage était « celui d’un enfant, doux et généreux », rapporta, bouleversé, Maître Bernard Le Corroller, en ajoutant : « Bastien-Thiry a vécu pour Dieu, pour sa patrie : Il est mort au service de Dieu et de sa patrie. C’est désormais un martyr ».

            De Gaulle, une fois de plus, confirmait qu'il n'avait de l'homme que l'apparence, et qu'en fait tout ce qui était humain lui était indifférent.

            Ainsi mourut pour son idéal, le Rosaire au poignet, le Colonel de l’Armée de l’air, Jean Bastien-Thiry, trente cinq ans, polytechnicien, ingénieur de l’aviation militaire, père de trois petites filles. Il fut inhumé au cimetière de Thiais, « carré des suppliciés », à la sauvette (comme ces voleurs pendus jadis à Montfaucon que l'on entassait dans les fosses communes), dans un trou hâtivement creusé dans la glaise, entouré d’arbustes dénudés, frêles et désolés, comme le fut ce 11 mars 1962. A 6h42, la pluie cessa et un brouillard épais s’insinua jusque dans les tombes et le cœur de bon nombre d’exilés était triste, triste cette aube d’hiver, aube sans bruit, sans chant, sans lune et sans étoiles.

            Jean Bastien-Thiry repose aujourd’hui au cimetière de Bourg la Reine (92340).

José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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« Je suis persuadé que notre mort si elle avait lieu, secouerait la torpeur du peuple français » (Alain Bougrenet de la Tocnaye)

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AGNES BASTIEN-THIRY CHEZ ARDISSON

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Le carré des suppliciés du cimetière de Thiais

CIM 2013

Aujourd’hui, au cimetière de Bourg la Reine

" Nous ne souffrons pas en vain. Nous souffrons pour tous les lâches qui ne risquent rien. Que Dieu ait pitié de nous " (Georges Bernanos)

Pour tout savoir sur Jean Bastien-Thiry, cliquez sur : www.bastien-thiry.fr 

Cercle Jean BASTIEN-THIRY – B.P.70 – 78170 La Celle St Cloud

Courriel : basthiry@aol.com et contact@bastien-thiry.fr

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Lajos Marton à propos de l'attentat du Petit-Clamart

Minute - Entretien avec Lajos Marton

25 février 2018

MICHEL DELENCLOS

Michel DELENCLOS nous a quittés samedi 24 février 2018 suite à une crise cardiaque. Ses funérailles auront lieu le 27  à 10 heures à MIALLET (24450) (information de Régis GUILLEM)

Un des métropolitains bien plus PN que certain de nos compatriotes...

Michel delenclos avec le colonel Argoud le 2017-01-28

 Michel Delenclos et le colonel Argoud-20170128 (col Jules ESTEVE)

            Né en juin 1942 à Paris XIII  Chercheur en histoire, enseignant en Algérie, spécialisé dans les relations franco-algériennes.
Michel Delenclos quitte la France pour Oran en 1949, accompagnant son père militaire de carrière. Baccalauréat puis maître d'internat, il quitte Oran pour la région d'Orléanville comme enseignant, répondant ainsi à l'appel du plan Constantine.

Volontaire pour des postes "déshérités" en 1961/62, il est chargé de l'enseignement primaire (CP à CM2) avec des classes mixtes d'au moins cinquante élèves, à forte proportion de musulmans.

Il est très au contact des civils comme des militaires, des harkis et moghaznis de la S.A.S.. Il assiste à la tentative de "remise en état du corps" de M. Violette maire d'Hamman-Righa, tué par le FLN, pour être présenté à son épouse.
Son collègue et lui sont prévenus en février 1962 par le chef musulman du village que le FLN allait les égorger. Contraints, ils regagnent Oran avec beaucoup d'incompréhension et de regret.

Du djebel à la ville où les événements se succèdent, comme hors du temps, hors de tout entendement, il faudra vivre.

Je viens d'apprendre le décès de Michel DELENCLOS le samedi 24 fevrier 2018 suite à une crise cardiaque.
il sera inhumé aujourd'hui à 10h à MIALLET EN DORDOGNE.
menthe à l'eau son nom de guerre à oran (commando robespierre dependant de la colline 3 dont le chef jean bart.) merci à toi michel toujours prêt à prendre la plume pour mettre des articles pour les amis. Tu aimais écrire et jardiner dans ta maison en dordogne tu me faisais part de tes belles fleurs.
Michel repose en paix. vayas con dios.
espadon

 

Bienvenus dans le jardin secret de michel

Transmissent par Michel quelques-unes de ses biographies:

ULPAT MARCEL

MAX PASTOR

CLAUDE GUISS Maire de Zéralda qui vécut les revers d’une trahison

MICHEL DEON UN ACADEMICIEN "éclairé" sur la guerre d'Algérie.

KLECH ABDELKRIM - PARCOURS ORDINAIRE D'UN HARKI ORDINAIRE

LES MOTS DES UNS ET LES MAUX DES AUTRES

TAYEB ZITOUNI

GABRIEL ANGLADE A REJOINT LES SIENS

PHILIPPE CASTILLE

GENEVIEVE SALASC

EPHMGA

RAPHAËL DRAI

DEMAIN Gérard.

PIERRE DAUM

JOSEPH RIZZA - BIOGRAPHIE.

PIERRE LAGAILLARDE - BIOGRAPHIE.

MONTPELLIER - ABANDON DU MUSEE DE LA FRANCE EN ALGERIE.

« 19 MARS 1962 » INTERROGEONS L'HISTOIRE

"MENARD ROBERT : SES CHEVAUX DE TROIE AU PIED DE L'HISTOIRE"

NELSON MANDELA "MIEUX VAUT L'ICONE QUE LE VRAI!"

19 MARS 1962 ? WATERLOO !

MD

DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe, auteur - Prix d’Histoire le 14.04.2012 pour le «19 mars 1962 ? Waterloo » préfacé par l’Historien Maurice Faivre

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17 octobre 2014

PROPOSITION DE LOI

Pour la reconnaissance officielle de la responsabilité de l'État français dans le drame du 26 mars 1962

Logo assemblée

N° 2275

ASSEMBLÉE  NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUATORZIÈME LÉGISLATURE

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Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 14 octobre 2014.

PROPOSITION DE LOI

 portant  reconnaissance officielle

de la responsabilité de l'État français dans le drame du 26 mars 1962, rue d'Isly,

au cours  de la guerre  d'Algérie,

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République, à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Élie ABOUD, Michèle TABAROT, Jean-Louis COSTES, Jean-Michel COUVE, Georges FENECH, Julien AUBERT, Guy TEISSIER, Christian KERT, Lucien DEGAUCHY, Jean-Claude GUIBAL et Jacques Alain BÉNISTI, députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS

MESDAMES, MESSIEURS,

Il   y  a  52 ans,  le  26 mars  1962,  une  semaine  seulement  après  le cessez-le-feu en Algérie en date du 19 mars 1962, des Français d'Algérie tombaient sous les balles d'une unité de 1'année française.

Le 23 mars, le quartier de Bab-el-Oued était bouclé et soumis à une fouille inhumaine. Les maisons étaient mitraillées, c'est ainsi qu'une petite fille fut assassinée alors qu'elle  jouait à l'intérieur de l'appartement de ses parents.  Femmes,  enfants,  vieillards  manquaient  de  vivres,  de médicaments...

Le 26 mars, trois jours après le début de ce bouclage, les Français d'Algérie  manifestaient  pacifiquement  à Alger,  drapeaux tricolores  à la main, pour marquer leur attachement à cette terre française qui les avait vu naître, pour soutenir moralement les habitants du quartier de Bab-El-Oued et afin d'apporter des vivres, des médicaments. Rien ne fut fait pour empêcher les Algérois de manifester. Le Préfet Vitalis-Cros n'avait pas cru devoir instaurer de couvre-feu.

Sans sommation, à 14h50, la troupe du 4' régiment de tirailleurs ouvrit le  feu, s'acharnant  sur  ceux qui s'étaient  jetés à terre afin de se protéger. La version officielle dira que des coups de feu avaient été tirés d'un toit vers les militaires. Mais ceux-ci, au lieu de riposter vers le toit où devrait se trouver le prétendu tireur, tiraient à l'arme automatique dans la foule, frappant dans le dos des manifestants qui tentaient vainement de s'enfuir.

Cette fusillade unilatérale durera environ 12 minutes. La France n'avait pas respecté le cessez-le-feu.

Le bilan officiel fut de 49 morts et plus de 200 blessés. Toutes les victimes furent du côté des civils. Pas un mort du côté militaire.

Les familles ne purent enterrer leur mort dignement, les obsèques religieuses furent interdites. Les corps furent amenés directement aux cimetières par camion militaire au jour et à l'heure choisis par les autorités.

Loin de la « bavure » imputable à quelques militaires, une telle action, requérant des moyens matériels et humains conséquents, organisée et coordonnée, a été sciemment confiée par certains responsables français à une unité inapte au maintien de l'ordre.

II s'agit d'un  événement d'une gravité exceptionnelle, de la répression d'État la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue depuis la Commune.

Durant de nombreuses années, les autorités françaises ont imposé le silence sur cette page dramatique de notre histoire.

Grâce aux travaux de chercheurs et historiens français (J.J. Jordi), les circonstances  du  massacre  perpétré  le  26 mars  1962  sont  aujourd'hui connues. À cet égard, afin que toute la lumière soit faite sur cet événement, le libre accès à 1'ensemble des archives doit être pleinement garanti.

Cinquante-deux ans après ce massacre, il est grand temps que l'État français rompe définitivement avec le silence et reconnaisse officiellement les crimes commis le 26 mars 1962 lors de la manifestation pacifique.

C'est le vœu de l'association des familles des victimes de cette terrible fusillade.

En reconnaissant officiellement sa responsabilité, l'État français œuvrerait ainsi en faveur de la réconciliation des mémoires et permettrait aux familles de commencer, 52 ans après ce crime, leur travail de deuil.

Les auteurs de la présente proposition de loi souhaitent donc que la France, par la voix de son Parlement, reconnaisse officiellement la responsabilité de l'État dans le massacre commis pour réprimer la manifestation pacifique du 26 mars 1962.

PROPOSITION DE LOI

Article 1

La France reconnaît officiellement le massacre des Français d'Algérie, en  exécution  des  consignes  données  par  la  République  Française  de réprimer par tous moyens la manifestation pacifique du 26 mars 1962 à Alger, chef-lieu de département alors français.

Article 2

Un lieu national d'hommage  et du souvenir, déjà créé, quai Branly à Paris, est dédié à la mémoire des victimes de la manifestation pacifique du 26 mars 1962.

Article 3

Les charges qui pourraient résulter pour l'État de l'application de la présente loi sont compensées à due concurrence par la création d'une  taxe additionnelle  aux  droits  prévus  par  les  articles 575  et 575 A  du  code général des impôts.

TELECHARGER LA PROPOSITION DE LOI AU FORMAT PDF

Retour 26 mars 1962.

30 janvier 2014

JOSÉ YVARS - BIBLIOGRAPHIE

Le 25-03-2019

Mon dernier opus, le huitième, que je vais présenter au salon d'Antibes le 4 mai prochain, "D'un Atlas à l'autre" C'est un récit de découvertes et de souvenirs entre l'Atlas Tellien d'Algérie et le Haut-Atlas du Maroc et en même temps un recueil des dernières nouvelles scientifiques sur l'espace et la géologie.

couverture Atlas

 

 


Le 30-01-2014

Dans la collection “Algérie Inoubliable”, voila le tome 3

Septième ouvrage

Prix littéraire NORBERT CEPI 2014, d'Antibes Juan Les Pins au 36e salon des écrivains et artistes rapatriés D'AFN.

couverture 3

Auteur de plusieurs essais sur l'Algérie dont ''Le cœur et la mémoire '' et ''les jardins d''ALGER'' José Yvars vient de terminer son ouvrage ''CAMUS et la survivance des Pieds-Noirs''.

Les Editions de la Ribassière ont le plaisir de nous informer de la sortie du livre

Éditions de la Ribassière Marseille - Tél. : 06 18 21 77 31 editions.ribassiere@gmail.com

4 de couverture 3

            Cet essai traite d'une façon minutieuse sur le drame et la grande injustice que dut subir le peuple Pied-Noir ainsi que les Harkis, en cette période encore douloureuse de la guerre d'Algérie et de sa fin tragique ainsi que sur les rudes épreuves qu'ils endurèrent lors de leur implantation en France. Mais à travers l'hommage dû à CAMUS, cet ouvrage engagé traite et dénonce également  les injustices doctrinales imposées par les différents gouvernements français qui se sont succédé en cinquante ans et qui tous, ont cédé et cèdent encore à la tentation de détruire la mémoire de ces peuples et celle de leurs pères en participant inexorablement à la gestion maîtrisée d'un abominable ethnocide des temps modernes.

            Ces peuples tyrannisés auront-ils droit à leur propre survivance ? L'auteur apporte dans sa quête de vérité, une réponse philosophique, équitable et lucide.

            Cet ouvrage n’est en aucune façon la biographie de Monsieur Albert Camus, l’auteur n’en a jamais eu ni l’intention ni la prétention. Cependant, pour illustrer son texte et rendre un hommage plus incisif au prix Nobel de littérature à l’occasion de la commémoration en novembre 2013 du centenaire de sa naissance, l’auteur utilise certaines de ses citations et évocations, tirées de ses “Chroniques Algériennes” ou de ses œuvres, “Noces” et ”le Premier homme”.

            Ces “Mémoires Françaises” se doivent d’être considérées avant tout comme un hommage respectueux, admiratif et fraternel à l’égard du grand écrivain disparu. L’auteur voit ces ’’Mémoires Françaises’’ comme un devoir de mémoire rendu et dû à sa terre natale arrachée ainsi qu’à ses aïeux catalans qui, pauvres et sans haine, poussés par la misère eurent le courage d’émigrer en Algérie au 19 e siècle.

Le monde est comme un homme, il naît, il grandit et il meurt ! Mais ne crains rien, ta jeunesse se renouvellera comme celle de l’aigle. (Saint-Augustin,Africain, Berbère, Chrétien, évêque d’Hippone)

Dans cette même collection “Algérie Inoubliable”

Tome 1

Le Coeur et la Mémoire ..........................................520 pages

 

(L’Algérie Française de 1830 à 1962)

 

 

1 de couverture

 

 

Tome 2 Les jardins d’Alger (Version courte du Coeur et la Mémoire)

 

Les Jardins d Alger

 

 

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