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18 décembre 2015

GENEVIEVE SALASC

Une femme combattante.

Article transmis par Michel DELENCLOS chercheur en histoire – Biographe

SALASC Geneviève née GASSER ( 13/11/1926  -  08/12/2015 )

 Décédé à Six-Fours-les-Plages, une cérémonie religieuse s’est déroulée à l’église Saint-Pierre du Brusc à Six-Fours -Fille d'un médecin d'Oran. Petite fille du sénateur radical, Jules Gasser (11.04.1865-28.05.1958), né à Oran. Épouse du médecin gynécologue d'Alger, Jean Ernest Eugène Salasc. Mère de cinq enfants.

2

Jean Salasc. Né en 1914, il décédera au printemps 2009

Sœur de J-B. Gasser. Secrétaire au sein de l'OAS-Alger, avec M. Lombard, auprès du colonel Y. Godard qu'elle hébergera.

le 09.09.1961, Elle est arrêtée à Alger à son domicile, en présence de son mari (selon Fleury le 05.09.1961, ce qui n'est pas la bonne date), à la suite de l'arrestation de Maurice Gingembre (1) le 07.09.1961, puis elle est torturée à la caserne des Tagarins à Alger (à coups de poing et de cravache, soumise à la torture de la baignoire et de l'électricité selon le commandant Le Mire) (2), occupée par les gardes mobiles sous le commandement du colonel de gendarmerie Georges Debrosse (3). Son mari, Jean Salasc qui mangeait alors avec le colonel de gendarmerie, G. Debrosse, ne savait pas du tout que son épouse était torturée. J. Salasc, chirurgien des Hôpitaux d’Alger, s’occupait alors essentiellement d’obstétrique. Il connaissait le professeur Félix Lagrot, avec lequel il nageait sur les quais d’Alger. Puis, G. Salasc est hospitalisée à la clinique Lavernhe.

Le 18.09.1961, dans une lettre adressée à Debrosse puis à la «LDH», et aux parlementaires, le général Raoul Salan dénonce les tortures qu'elle a subies: ".Que vous consentiez à souiller votre uniforme du sang de mères de famille, telles que Mme. Salasc...ce n'est pas pensable.".

Le 16.10.1961, dans une lettre à Maurice Patin (4), Jean Morin (5) précise: "il apparaît hors de doute qu'à un moment indéterminé de cet interrogatoire des violences certes infiniment moins graves que les tortures détaillées par la propagande rebelle aient été exercées sur Mme. Salasc, mais elles n'ont jamais été la cause de l'hospitalisation de l'intéressée.".

Le 17.10.1961, le professeur Goinard établit une attestation relative aux tortures subies par Mme. Salasc. Dans une lettre à Louis Joxe (6) du 30.10.1961, J. Morin précise: "qu'il n'est pas déniable qu'à un moment indéterminé de son interrogatoire, Mme. Salasc ait été malmenée. Mais les violences qui ont pu être exercées à son encontre n'ont aucune commune mesure avec les tortures rapportées par l'OAS.". Pierre Voizard (7), membre de la Commission de sauvegarde présidée par M. Patin, enquête et rédige un rapport qui établit qu'elle a bien été victime de traitements odieux et humiliants.

Le 29.11.1961, Ce rapport est publié intégralement dans la "Nation française".

Le 12.11.1961, à l’Assemblée nationale, les députés débattent notamment, à propos des prisonniers politiques «Algérie française» ou membres de l’OAS qui sont torturés dans les camps ou les prisons et, ici, en particulier, à la caserne des Tagarins à Alger, où sévit le colonel Debrosse. Le député et avocat, Pascal Arrighi, rapporte des faits : «Mme. Salasc a été arrêtée le 9 septembre, à une heure du matin, par les gendarmes du colonel Debrosse. Aussitôt interrogée par le colonel Debrosse et refusant de répondre, elle a alors été livrée à 4 civils qui l’ont amenée, cachée sous une cagoule, dans une cave. Elle a été entièrement dévêtue, bâillonnée, logotée puis battue à coups de poing, de pieds, de gifles, enfin passée au courant électrique…Refusant toujours de parler, elle a été, au matin, ramenée au colonel Debrosse et, un syndrome abominable faisant son apparition.

Le colonel Debrosse a fait alors appeler le professeur Girad, qui a ordonné une hospitalisation et a pu faire le bilan des sévices et de leurs traces essentielles : traumatismes multiples ayant entraîné des hématomes visibles sur la face et les quatre membres ; traumatisme cervical ; traumatisme facial avec énorme hématome prémolaire, traumatisme d’un œil ayant entraîné un glaucome post-traumatique.

Elle a perdue connaissance à certains moments, étouffée par un bâillon et la tête maintenue en rotation forcée sur le côté pendant que d’autres inspecteurs lui tapaient dessus…». Pascal Arrghi, face aux mensonges, notamment du ministre des Armées, Pierre Messmer, poursuit : «Ici encore, j’ai le regret de lui administrer la preuve contraire au moyen d’un document officiel et irréfutable. J’ai sous les yeux, un rapport du 14.10.1961 de M. Pierre Voizard, membre de la commission de sauvegarde («CSDLI»), et adressé à son président, M. Patin.

Consulter les archives de l’Assemblée nationale

            Le Conseil de l'Ordre des médecins d'Alger et le Conseil national de l'Ordre des médecins se portent partie civile contre Jean Sicurani (8).

Le 18.12.1961 à Paris, lors de sa conférence de presse, Jacques Soustelle (9) évoque les tortures qu'elle a subies.

En 1962, son mari Jean Salasc est nommé à Dijon, demeurant à Marseille.

Le 11.12.2000, sur «Radio-Courtoisie», avec Jacques Zajec, ancien membre de l’OAS, G. Salasc participe à une émission sur la torture.

En 2011, elle adhère à l'ADIMAD. D’autres femmes ont subi la torture sous Debrosse, comme Marguerite Lombard née en 1921, professeur de grec à Alger, Noëlle Luchetti née en 1913, campagne d’Italie, capitaine dans l’Armée. 

(1) Maurice Gingembre. Docteur ès-Sciences. Engagé volontaire en 1939.

(2) Commandant Henri Le Mire, à la tête du 2ème RPIma en Algérie. Auteur de «Histoire militaire de la guerre d’Algérie», Ed. A. Michel, 10.02.1982.

(3) Georges Debrosse. Lieutenant-colonel, lors de la révolte militaire du 24.04.1961. Il est l’adjoint du commandant de la 10ème légion ter des Gardes mobiles. Il est en relation avec la Sécurité militaire. Malgré tout, il sera nommé général de brigade. http://www.algerie-francaise.org/silafrance/susini.shtml sur le site "ALGERIE FRANCAISE"

(4) Maurice Patin. Président de la Commission de sauvegarde des droits et des libertés «CSDLI», nommé par De Gaulle, le 13.08.1958.

(5) Jean Morin. Délégué général en Algérie nommé par De Gaulle le 23.11.1960.

(6) Louis Joxe. Ministre d’État chargé des Affaires algériennes, nommé par De Gaulle, le 23.11.1960.

(7) Pierre Voizard. Membre du «CSDLI». Il est l’auteur d’un rapport dénonçant les tortures subies par les membres de l’OAS.

(8) Jean Sicurani. Secrétaire général des Affaires politiques chargé de l’Information à la délégation générale du gouvernement en Algérie, nommé par J. Morin, en juillet 1961.

(9) Jacques Soustelle. Nommé Gouverneur général de l’Algérie du 26.01.1955 au 01.02.1956.

DELENCLOS Michel : chercheur en histoire – Biographe.

1

Bibliographie :

- Bulletin ADIMAD 2011. De F. Laroche "Le courage est leur patrie", Ed. St. Just, 1965.

- De Jacques Soustelle "28 ans de gaullisme", 1968.

- De Le Mire "Histoire militaire de la guerre d'Algérie", Ed. A. Michel, 1982.

- De P. Gauchon et P. Buisson "Oas", Ed. Jpn, 1984.

- De R. Kauffer "Oas", Ed. Fayard, 1986.

- De P. Vidal-Naquet "Face à la raison d'Etat", Ed. La Découverte, 1989.

- De Duranton-Crabol "Le temps de l'Oas", Ed. Complexe, 1995.

- De A. Deroulede "Oas", Ed. Curutchet, 1997.

- De Vincent Guibert "Les commandos Delta", Ed. Curutchet, 2000.

- De G. Fleury "Oas", Ed. Grasset, 2002.

- De Maurice Faivre «Conflits d’autorité durant la guerre d’Algérie», Ed. L’Harmattan, 02.10.2004. - De Guy Pujante "De l'Algérie de papa à l'Oas", Ed. G. de Bouillon, 2004.

- De M. Harbi et B. Stora "La guerre d'Algérie 1954-2004", Ed. R. Laffont, 2004. De Dard "Au coeur de l'Oas", Ed. Perrin, 2005. (http://www.algerie-francaise.org/silafrance/susini.shtml%20) -

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Retour DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe.

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26 octobre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 180

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mercredi 25 novembre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Rétablir la peine de mort en France pour les tueurs au nom d’Allah !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Impossible de rédiger ce bulletin sans repenser à ces jeunes et innocentes victimes qui voulaient simplement exprimer leur joie de vivre en allant danser au Bataclan à Paris, le 13 novembre dernier.

         Des barbares fanatisés par l’Islam, généreusement accueillis en France, et dans toute l’Europe, où règne un faux humanisme aveugle et criminel, ont provoqué leur mort au nom d’Allah…mais pas d’amalgame !

         Rien ne peut excuser l’agissement de nos gouvernants, laxistes et complices sous couvert du bien vivre ensemble : ils sont responsables de ces tueries engendrées par leur angélisme et leur lâcheté politique, liés à un intérêt électoraliste manifeste et répugnant.

         Une fois de plus pendant le quinquennat de Ni-ni-colas Bling Bling, et depuis l’élection tragique de l’actuel Nain-de-l’Elysée, tout a été fait par la droite molle et la fausse gauche, pour nous faire croire que l’immigration était une chance pour la France.

LES UNS ET LES AUTRES NOUS ONT MENTI SANS VERGOGNE !

         Les dernières décisions d’accueillir des centaines de milliers d’immigrés sans papiers mettent la France à genoux. Honteux !  

         Au-delà du fait que ces immigrés musulmans n’ont rien de commun avec les peuples d’Europe (identité, culture, religion, etc),

il est admis (mais évoqué le moins possible) que des jihadistes se glissent parmi eux, venant ainsi renforcer la « cinquième colonne » déjà très bien organisée en France (planquée dans les mosquées) et au sein de certaines nations européennes.

         Pour bien comprendre le danger de l’Islam il faut bien avoir à l’esprit que si les musulmans ne sont pas tous des jihadistes, ces derniers sont tous musulmans.

         Autrement dit tout vient de l’Islam, fausse religion mais réel dogme politique dont le seul but est convertir les mécréants ou les tuer…c’est écrit dans le Coran !

         Aujourd’hui, nous découvrons que certains enfants d’immigrés de confession musulmane, très gentils avec leurs voisins (!), dont les parents furent accueillis à bras ouverts en France, sont devenus…des tueurs au nom d’Allah ! Fichtre, mais que s’est-il donc passé, qu’avons-nous à nous reprocher ?!

         Rien. Ils ont compris qu’ils pouvaient vivre sur le dos de la France, tuer quelques uns d’entre nous assez facilement, servir la cause de l’Islam et devenir des martyrs avec 72 vierges en prime, après avoir reçu des ordres de jihadistes français (j’ai toujours beaucoup de mal à utiliser cette terminologie) partis en Syrie !

         Bien sûr que l’état d’urgence est nécessaire et que les les perquisitions sont nécessaires, mais on peut se poser au moins deux questions :

- POURQUOI RIEN N’A ETE FAIT DEPUIS LES ATTENTATS DE JANVIER ?

- SERAIT-CE A CAUSE DES CONTRATS PASSES AVEC L’ARABIE SAOUDITE ET LE QATAR…QUI, PAR AILLEURS, FINANCENT L’ISLAMISME RADICAL ?

         Combien de morts faudra-t-il encore, pour neutraliser ces petites frappes transformées en barbares armés jusqu’aux dents, alors que les politiques nous ont chanté sur tous les tons qu’ils étaient en voie d’intégration ?

Si « gouverner c’est prévoir », l’actuel Président de la République et son gouvernement n’ont pas prévu (volontairement ?) les ravages de l’Islam radical en France. Ils ne sont pas dignes de gouverner : dehors ! Ils disposent des fameuses « fiches S », très bien remplies mais qui sont restées de longs mois sans être exploitées. Honteux !

BRAVO MESDAMES ET MESSIEURS LES RESPONSABLES POLITIQUES

CERTAINS DE NOS CONCITOYENS PAIENT DE LEUR VIE VOTRE INCOMPETENCE !

         Alors que certains politiques, toujours bien mis de leur personne, n’arrêtent pas de nous rabâcher qu’il faut rester dans un contexte légal bien précis sinon nous serions en dictature (oh my god…), pendant ce temps les jihadistes tirent à vue !

         Arrêtons de tourner autour du pot et venons-en à l’essentiel : 

LA CAPTURE DES ISLAMISTES DE FRANCE EST URGENTE,

LEUR CONDAMNATION EST SANS APPEL : LA PEINE DE MORT !

         Zut, j’avais oublié qu’on ne peut pas les mettre à mort : l’Union Européenne l’interdit ! Eux peuvent nous tuer mais pas nous. L’Europe oui mais…cette Europe-là, non : vive la France souveraine !

         Je ne terminerai pas ce bulletin sans vous montrer deux photos.

3

Hommes du RAID après l’assaut à Saint Denis. Respect ! (Photo : auteur inconnu).

 4

    Diesel, 7 ans, chien-policier, « morte pour la France » le 18 novembre,

lors de l’assaut contre les terroristes à Saint Denis. (Photo : auteur inconnu)

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

10 octobre 2015

JOYEUSE UNION DON BOSCO NÎMES OCTOBRE 2015

Documents transmis par José Bueno

Article paru sur les pages de La Provence des BdR...  à Marseille. La photo pour rendre hommage à Henri Mongrenier qui a tant donné......J.B.

Mais la roue tourne, et après bien des années au service de tous....Henri Mongrenier va bientôt nous quitter, la prochaine AG qui se tiendra dimanche prochain  à Toulon lui rendra hommage et devrait désigner son successeur.

 

Nîmes-JUDB-octobre-José Bueno

Article transmis aussi à l'Echo de l'oranie.

Quelques photos sous un beau soleil

Pélerinage J

Pélerinage J

 

 

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Pélerinage J

Rdv en octobre 2016 et peut-être plus, sdv.

Retour à tous les pèlerinages.

10 juin 2015

LES VISÉES EXPANSIONNISTE DE L’ÉTAT ISLAMIQUE

Article transmis par Joseph Castano

"Tous ceux qui luttent aujourd’hui contre l’intégrisme seront demain les artisans de la démocratie, parce que celle-ci est la seule véritable alternative au programme islamiste" (Alexandre Adler)

Dans son allocution du 18 septembre 2014, François Hollande a refusé toute coopération avec le régime de Bachar el-Assad pour lutter contre le terrorisme en Syrie -c’est-à-dire, l’Etat Islamique- au prétexte « qu’il ne voulait pas soutenir un dictateur » (sic) et le 15 janvier 2015, il déclarait, sans gêne aucune, à l’Institut du Monde Arabe : « L’Islam est compatible avec la démocratie ».

Quelle méconnaissance du sujet pour un Chef d’État ! Quelle lacune en géopolitique !

Ainsi, Monsieur Hollande ignore qu’il n’existe actuellement dans le monde arabe aucun régime démocratique. Tous les pays islamiques ont des régimes autoritaires, dictatoriaux, à parti unique, oppressif et tyrannique. Les factions rivales s’entretuent ; les violences entre sunnites et chiites (entretenues par les pays « frères ») sèment les morts par milliers dans d’atroces conditions et le terrorisme tue cent fois plus de musulmans que de non-musulmans. Seul le Liban constituait une démocratie, grâce à une faible majorité de chrétiens. On sait ce qu’il est advenu…

Dans la conjoncture présente, il est clair que le wahhabisme, mouvement extrémiste politico-religieux dont la branche armée est l’État Islamique, tire toutes les ficelles. Son objectif est de répandre l’islam fondamentaliste par le fer et le feu en profitant de la désorganisation que les Occidentaux ont introduite dans la plupart des pays musulmans par la suppression des chefs d’États laïques qui tenaient les populations et les religieux musulmans d’une main de fer : Kadhafi, Saddam Hussein et, bientôt, Bachar el-Assad. N’oublions pas que c’est la névrose obsessionnelle de George W.Bush (qui en avait fait une « affaire personnelle ») à l’égard de Saddam Hussein, qui a conduit les États-Unis à porter l’État Islamique sur les fonts baptismaux de la terreur.

Quelle responsabilité Bush porte-t-il dans la création de ce monstre, de ces milliers de morts, de cette misère humaine et de ces destructions ?

Kadhafi et Hussein éliminés, il reste encore Bachar el-Assad qui ne saurait « narguer » indéfiniment les occidentaux… Sur ce point, un rapport de la Défense Intelligence Agency daté d’août 2012, déclassifié en mai 2015 sur les instances d’un groupe conservateur américain à la suite d’un procès intenté à l’administration fédérale, précise que les États-Unis et leurs alliés opposés au régime syrien auraient intérêt à voir apparaître un État islamiste de tendance salafiste dans une partie de la Syrie afin d’accentuer la déstabilisation de Bachar El Assad. Cette révélation concorde parfaitement avec le témoignage du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de Guerre, qui avait déclaré, lors d’une audition devant une commission parlementaire française, « que les États-Unis ont joué un rôle actif dans la montée en puissance de Daech »

Quelle responsabilité sera celle de la France et de l’Occident après que l’EI se sera rendu maître de l’Irak et de la Syrie en totalité ? L’armée irakienne n’existe plus et celle de Bachar el-Assad, à bout de souffle, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Après la chute de Palmyre et de Deir Ez Zor, celle d’Idleb et de la base militaire de Mastouma, la route de Damas est grande ouverte aux hordes islamiques.

Depuis le 30 mai 2015, l’État Islamique s’efforce d’investir la ville d’Hassaké, capitale de la province éponyme située au nord-est de la Syrie, qui compte plus de Kurdes, d’Assyriens et d’Arméniens que d’Arabes. Sa chute donnerait à l'EI le contrôle d'un troisième chef-lieu de province après Idleb et Raqqa.

Dès lors, doit-on persister dans notre refus d’aider Bachar el-Assad (protecteur des chrétiens) au prétexte qu’il est un dictateur ? Et l’État Islamique ne représente-t-il pas un régime de terreur avec son cortège de massacres, de viols, de destruction et de recours à l’esclavage ?

Les frappes aériennes de la coalition n’ayant entamé en rien les velléités hégémoniques de l’EI, ni sa fulgurante progression, seule une intervention au sol pourrait empêcher le fatal processus d’aboutir. Cette hypothèse étant rejetée par l’OTAN et l’ONU, la solution passerait alors par la création d’une brigade internationale… Oui, mais pour quand ? Et quand on sait que bon nombre de pays musulmans qui composent l’actuelle coalition financent et aident ce même EI, on se dit que l’imbroglio qui régit cette partie du monde n’est pas prêt de se clarifier…

Dans cette attente, compte tenu de l’urgence de la situation, l’Iran qui s’est imposé comme un interlocuteur indispensable pour l’Occident et entend jouer un rôle toujours plus grand dans le monde arabe, a pris -selon le journal libanais « The Daily Star » du 4 juin 2015- l’initiative d’intervenir « en envoyant 15 000 combattants en Syrie pour contrer les récentes défaites des troupes gouvernementales, et espérer obtenir des résultats d’ici la fin du mois ».

Cependant, si les tergiversations et les atermoiements de l’Occident devaient permettre à l’EI de l’emporter, Mrs Hollande, Fabius, Bernard-Henry Lévy et autres « moralistes » de la bienpensance, reconnaîtront-ils leur erreur criminelle de diagnostic une fois Damas tombée ? Mais il sera malheureusement trop tard ; le Califat irako-syrien aura absorbé la Mésopotamie et, partant, envahira le Liban puis étendra ses tentacules hégémoniques sur tout le continent africain. A quelques encablures, la vieille Europe ne représentera dès lors à ses yeux qu’une grappe de raisins mûrs et juteux qu’il lui sera aisé de cueillir et il ne restera plus à nos gouvernants qu’à méditer sur cette citation de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes ».

José CASTANO Courriel : joseph.castano0508@orange.fr 

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Hasakah,armen_church

L'église arménienne de Hassaké tombera-t-elle aux mains des djihadistes ? Dans cette perspective, les chrétiens seraient alors irrémédiablement condamnés à mort.

PARIS, 20 Juin 2015, 15h, Place Saint Augustin

Grande manifestation de soutien aux Chrétiens d’Orient persécutés

Départ Bus de provinces – Tel. 01.34.11.16.94

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9 septembre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 162

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Samedi 5 septembre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Mort d’enfants… deux poids, deux mesures FN !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Nous avons tous été meurtris d’apprendre les conditions de la mort d’Aylan KURDI, l’enfant syrien âgé de trois ans, retrouvé mort par noyade mercredi 2 septembre sur une plage de Bodrum en Turquie.  

         Instrumentaliser cette mort pour faire accepter aux pays d’Europe l’arrivée d’un nombre déraisonnable, voire très alarmant, d’immigrés clandestins est particulièrement honteux !

         C’est de la manipulation sans vergogne.

         D’autant que le père de l’enfant, qui vivait en Turquie depuis trois ans ne fuyait pas la guerre, de l’aveu même de sa sœur vivant au Canada, il voulait venir en Europe pour…se refaire les dents !!!

         Le premier responsable de la mort du garçonnet, de son autre jeune frère et de son épouse (cette dernière ne savait pas nager), c’est le père de l’enfant, Abdallah KURDI !

         Constat lucide : monter dans une embarcation qui n’est pas prévue pour contenir douze personnes implique que toute personne embarquée dans ces conditions est en péril, et ce péril a provoqué la mort de trois des membres de sa famille.  

         Le chavirage du bateau a été provoqué par certains des passagers qui se sont levés et l’ont déséquilibré. A qui la faute…à l’Europe ?  

         Comme la photo du petit Aylan a fait le tour du monde, paraît-il, je ne la reproduirai donc pas, volontairement.

         Par contre j’ose vous présenter une autre photo, qui elle n’a pas fait le tour du monde alors qu’elle aurait dû le faire en son temps.

         Elle rappelle la barbarie des lâches djihadistes algériens.

         La voici dans toute son horreur :

1

         Il s’agit du corps d’un petit garçon au prénom resté inconnu, égorgé par les tueurs djihadistes du FLN algérien, le 20 août 1955 à El-Halia (Constantine / Algérie Française).

         Il aimait jouer, il aimait ses parents qui ne cherchaient pas à fuir l’Algérie Française, dont Charles-le-Félon avait promis qu’elle le resterait tant qu’il serait vivant (authentique), il aimait la vie mais il avait le tort d’être un petit Français d’Algérie alors…les djihadistes algériens l’égorgèrent sans pitié, comme ils le font pour un mouton.

         Suivant que l’on est un petit enfant syrien mort noyé ou un petit enfant Français d’Algérie égorgé par des jihadistes, la photo du petit cadavre est ou n’est pas diffusée et les artistes chantent ou non en mémoire du défunt enfant. C’est bien vrai : deux poids, deux mesures !

         Les guerres fratricides au sein des pays arabes, sont le résultat de l’incapacité des responsables à gouverner leurs nations, ruinées par des dictateurs anciennement et ouvertement soutenus par certains pays européens dont la France.

LA MORT d’Aylan KURDI DEVRAIT FAIRE HONTE AUX PAYS ARABES ET NON AUX PAYS EUROPEENS !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

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16 septembre 2015

LE CAPITAINE MARCEL RONDA

nous a quitté ce mardi 15 septembre 2015

Avis de DC-Ronda

 

MR à droite

Le Capitaine Ronda à droite. Discussion complice avec le Général Combette

depot-gerbe-ronda-jf-collin1

Dépot de gerbe M Ronda et JF Collin

Ronda-2002-Cagnes

Marcel Ronda

            Est né en mars 1922 à Alger dans une famille d’origine espagnole favorable au général Franco dans les années 1930 et au maréchal Pétain dans les années 1940. Son père avait créé, en association avec son propre frère, un patrimoine familial important qu’il mettait en valeur (une manufacture de chaussures: espadrilles et tennis, deux immeubles d’habitation dont le 6 boulevard Maréchal Foch sur le Forum à Alger, une briqueterie ainsi que deux villas: Pointe Pescade et La Madrague). Destiné à lui succéder, Marcel Ronda fait ses études au lycée Bugeaud quand éclate la deuxième guerre mondiale. En l’absence de service militaire en 1941, il fait son temps de six mois aux chantiers de jeunesse  puis est mobilisé lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942. Il fait ses classes au 9ème R.T.A., se marie (il aura trois enfants), puis entre à l’école militaire de Cherchell dont il sort aspirant (promotion Libération). Il est affecté au 1er R.T.A. qui part en Italie puis à Marseille. Il participe dans les rangs de la 1ère Armée à la campagne de France dans les Vosges et en Alsace durant l’hiver 1944-1945. Après avoir combattu en Allemagne au cours du printemps 1945, il termine la guerre en Autriche en mai 1945, titulaire de la croix de guerre.

           De retour à Alger le 15 septembre 1945, il se consacre à sa famille et à l’entreprise familiale. Il est lieutenant de réserve, puis capitaine en décembre 1955. En juillet 1956, il commande une compagnie d’Unités Territoriales utilisée à la garde de points sensibles et à des patrouilles dans Alger en proie au terrorisme du FLN. Ces unités sont renforcées au moment de l’arrivée du général Salan en tant que commandant en chef en Algérie, à la fin de 1956. Tout en menant de front ses activités professionnelles et ses activités civiques dans les Unités Territoriales, Marcel Ronda se rapproche du mouvement poujadiste et de son responsable à Alger, Joseph Ortiz.

           Le 13 mai 1958, il participe avec ses troupes à la prise du Gouvernement Général à Alger et y assure l’ordre au profit du Comité de Salut Public qui s’est mis en place sous la présidence du général Massu. Il assiste avec son unité au discours de De Gaulle du 4 juin 1958 mais est très rapidement sceptique sur sa politique algérienne. Dès fin 1958, il participe à la montée en régime du Front National Français dirigé par Joseph Ortiz en y apportant le poids de la Fédération des Amicales des Unités Territoriales dont il est devenu le secrétaire général aux côtés du commandant Sapin-Lignières, président.

            Il est l’un des principaux artisans avec Joseph Ortiz et Pierre Lagaillarde de la "Semaine des Barricades" déclenchée le 24 janvier 1960 par le rappel à Paris du général Massu. Ses unités de choc ripostent au tir des gendarmes mobiles du colonel Debrosse venus briser la manifestation algéroise. Après la dissolution des Unités Territoriales et un passage d’un mois au commando Alcazar qui se bat avec le 1er et le 2ème REP dans la région de Collo, il est inculpé et incarcéré à la prison de la Santé. Le procès des "Barricades" s’ouvre le 3 novembre 1960 devant le Tribunal Permanent des Forces Armées. Mis en liberté provisoire durant le procès, il part pour l’Espagne, en compagnie de Pierre Lagaillarde, de Jean-Maurice Demarquet  et de Jean-Jacques Susini au tout début de décembre 1960 sans attendre le verdict du 3 mars 1961 qui le condamne à 3 ans de prison et le prive de son grade (premier "ex-officier" dans l’ordre chronologique). A Madrid, tous retrouvent le général Salan exilé volontairement en Espagne depuis octobre 1960 et Marcel Ronda s’intègre dans son entourage. Le 30 décembre 1960, avec le général Salan, Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini, il signe une déclaration, principalement destinée aux Français d’Algérie, qui est l’acte de naissance de la résistance ultime de l’Algérie Française.

            Au moment du coup d’Alger du 22 avril 1961, tandis que le général Salan, le capitaine Ferrandi et Jean-Jacques Susini réussissent à rejoindre Alger à bord d’un avion léger, Marcel Ronda est, contre son gré, dans l’incapacité de se rendre à Alger. Jusqu’en novembre 1961, en liaison avec le général Salan qui a pris la tête de l’OAS en Algérie, il tente de rallier la branche madrilène de l’OAS qui a des vues différentes de celle d’Algérie sur la stratégie à mettre en œuvre. Il rejoint finalement Alger le 30 novembre 1961 sur un petit voilier depuis Palma et vit dans la clandestinité dans l’entourage proche du général Salan. Il échappe à l’arrestation quand celui-ci est pris le 20 avril 1962. Il reste à son poste dans le grand Alger et ne quittera l’Algérie pour l’Espagne qu’après l’indépendance, le 8 juillet 1962. Il y retrouve Jean Ferré qui, après avoir été incarcéré au camp de Saint Maurice l’Ardoise pour ses convictions en faveur de l’Algérie Française, a créé une société d’import-export et qui l’embauche sous un faux nom. Par la suite, toujours en Espagne, il devient secrétaire général d’une société de Travaux Publics appartenant à un holding. En juin 1969, amnistié de plein droit, il revient en France et participe à la phase finale de la construction et de l’installation de la clinique Saint Georges créée à Nice par un groupe de médecins "pieds noirs". Il en sera l’économe jusqu’à sa retraite, en 1985.

            Depuis, Marcel Ronda continue de témoigner de ce que fut son engagement en faveur de la France et de l’Algérie Française au cours de colloques ou lors d’entretiens avec des historiens (voir en particulier l’ouvrage de Vincent Quivy, "Les Soldats Perdus", publié en mars 2003 aux éditions du Seuil). Membre de l’ADIMAD, il est administrateur du Cercle Algérianiste de Nice et président d’honneur des associations "Mémorial de Notre Dame d’Afrique" et "Souvenir du 26 mars 1962".

            En tant que commandant de compagnie d’Unité Territoriale, Marcel Ronda a une relation de subordonné à supérieur avec le général Salan au cours de l’année 1957. Lors de la prise du gouvernement général, le 13 mai 1958, et des journées qui suivirent, il approche le général Salan dans le rôle très délicat qui est le sien, à la frontière de l’illégalité.

            C’est à Madrid, à l’hiver 1960, que les relations avec le général Salan deviennent étroites et qu’une grande confiance s’établit entre les deux hommes, se traduisant en particulier par "La déclaration des quatre" du 30 décembre 1960. Quand Marcel Ronda rejoint Alger en novembre 1961, il entre dans le premier cercle des proches du général Salan, à tel point qu’ils partageront un appartement du boulevard du Telemly à partir du 15 janvier 1962.

            Plus tard, dans les années 1975, quand le général Salan préparera le tome V de ses mémoires, qui n’a pas été terminé, une correspondance substantielle, imprégnée de considération mutuelle, sera échangée entre les deux hommes.

Site de l'association Raoul Salan

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29 août 2015

40ème CONGRES NATIONAL DU CERCLE ALGERIANISTE

 

 

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Communiqué de presse du 19 novembre 2015

Succès du 40ème Congrès national du Cercle algérianiste, à Carcassonne

 

 

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27 octobre 2011

ARLETTE SCHNEIDER

          Née à Alger, y était installée depuis 5 générations.  En 1962, comme beaucoup de Pieds-Noirs, avec sa famille, elle rejoint  la France.  Professeur de l’Education Nationale (Lettres/espagnol), aujourd’hui à la retraite, Arlette Schneider est écrivaine romancière. Lauréate à de nombreux concours littéraires, elle participe à plusieurs  salons du livre ainsi qu’à des expositions régionales ; elle anime également des conférences. Depuis février 2008, à Bordeaux, Arlette Schneider est présidente fondatrice de l’association des Auteurs d’Aquitaine, « Jeter l‘Encre », parrainée par Jean-Claude Guillebault, journaliste et écrivain PN. Tous les deux ans « Jeter l’encre »  publie un recueil de textes, vendu  au profit des enfants malades à l’hôpital. 

Ses ouvrages.

«Les collines de l’espoir»

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          Editions Hugues de Chivré, 2006 - 26 euros + 3, 50 euros frais d’envoi - Œuvre documentaire historique illustrée de cartes postales et de documents des archives nationales. En hommage à ses aïeux.  L’arrivée des pionniers en Algérie en 1830, l’histoire de la création du premier village français, situé à 10km à l’ouest d’Alger, Dély-Ibrahim. L’auteure narre la colonisation et la vie là-bas, dans le village, sous le chant des cigales ; son style est parfumé de mille senteurs exotiques. Arlette Schneider sait créer l’émotion de son pays qui l’étreint.

A travers « Les collines de l’espoir », le lecteur, avec beaucoup de plaisir, se trouve au cœur de l’action en 1830 puis en 1962. Le voyage mouvementé, passionnant et émouvant le conduit à travers le temps et l’espace. Toute la première partie, d’une façon documentée, traite la conquête française sous la France de Charles x et de Louis Philippe ainsi que la situation socio-économique au sein de l’empire Ottoman en 1830.En effet, après avoir retracé l’occupation du sol en Algérie depuis les Phéniciens, en passant par les frères Barberousse, avec des qualités d’historienne, l’écrivaine explique en un style clair et concis comment le projet d’expédition française a mûri depuis le règne de Louis XIV et sous Napoléon. Au départ, les causes de la conquête française se veulent humanitaires. Mais, Arlette Schneider nous remémore le fait historique déclencheur de la prise d’Alger avec le récit du coup d’éventail, ainsi que la prise du célèbre trésor d’Alger, un détournement d’argent et d’or qui rejoint le roman de fiction ou les histoires burlesques de Tintin.

          La deuxième partie de l’ouvrage, autobiographique et anecdotique, aborde les origines du village et sa vie jusqu’en 1962. Les premiers pionniers arrivent de France, d’Allemagne, de Suisse et des îles Baléares. Plusieurs pages sont consacrés à l’exode de tous ces émigrés qui, par centaines, fuient la pauvreté, la maladie, le chômage et les insurrections. Au moyen de diligences et d’embarcations peu sûres, ils bravent les tempêtes avant de poser le pied sur « les collines de l’espoir. » Le côté artistique de l’écrivaine a mis en valeur des cartes postales, des photos, des reproductions de peintures, des poésies qui brodent admirablement les lieux de cette mémoire française. Le lecteur est chaleureusement invité à la magnifique promenade ensoleillée à travers laquelle il traverse les rues du village, Dély-Ibrahim. Ce sont des odeurs exotiques et des bouquets de couleurs. Il rencontre des femmes et des hommes, Européens et Musulmans dans un décor de paysages fabuleux, au pays des jardins, des cigognes, des vaches et des chevaux. Il partage la vie communautaire des villageois. Il vit intensément l’instant.

          De plus, à la fin de l’ouvrage, le lecteur a le plaisir de poursuivre sa lecture par des documents authentiques des Archives Nationales que l’écrivaine a recueillis. A travers les 224 pages de récit illustré, le lecteur côtoie également les grandes figures de l’histoire : le Consul français, Deval , le dey Hussein, le comte de Bourmont, le Général Berthezène, le Général Clauzel, Yves Boutin, Colonel du Génie qui fut envoyé en éclaireur et détective privé sous Napoléon afin d’étudier le lieu précis du débarquement, le duc des Cars, le général Lamoricière et ses zouaves pontificaux, le maréchal Bugeaud dont l’œuvre fut considérable tant au point de vue de la colonisation civile que militaire et religieuse et enfin Abd-el-Kader qui poursuivit la guerre à la France. « Avec simplicité et en employant toujours le mot juste », par les moyens de sa plume lyrique et des souvenirs colorés, Arlette Schneider a su admirablement recréé l’ambiance qui existait dans son village au cours des années soixante.

          Ainsi, la vie paisible à Dély-Ibrahim renaît pour la postérité. L’ouvrage, historique avant tout, est très riche, varié, prenant. Porteur d’un témoignage, d’une mémoire collective, par sa générosité, son naturel et la force qui s’en dégage, il est communicatif. Il touche le cœur du lecteur. Il l’émeut. Pour un écrivain, écrire n’est-ce pas donner du plaisir au lecteur et l’émouvoir ? Arlette Schneider a ce don de la plume. Elle souhaite vivement que son ouvrage, « Les collines de l’espoir » devienne un message de paix, d’amour et de foi en l’Homme. « Que ce livre éclaire les consciences pour que chacun d’entre nous fraternise afin d’être un nouveau bâtisseur d’Humanité. »

«De l’oranger à l’érable»

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          Editions Hugues de Chivré, 2008 -  17, 50 + 3, 50 euros frais d’envoi. Roman historique. Robert, l’Américain et Ariane, la Française naissent à la Clinique des Orangers à Alger, le 11/11, l’un à 11 heures du soir, l’autre à 11 heures du matin. Ils dorment dans le même berceau. Le départ des pionniers à partir du Havre, l’histoire de la colonisation au Texas, la vie en Algérie et les évènements dramatiques. Des paysages colorés de lumière, des émotions, de l’amour, du suspens. L’histoire nous conduit jusqu’au 11 septembre  à  New-York.

EXTRAITS DU ROMAN, « DE L’ORANGER A L’ERABLE »

I / En 1945, dans le port de Haiphong, une fusillade éclate entre une jonque chinoise et la douane française. C’est le début de la première guerre d’Indochine. Les hostilités commencent et mobilisent le monde. Hô chi Minh et son parti, le Vietminh, lancent contre les français, une offensive générale qui se solde par la mort de centaines d’individus. Aucun de ces soldats n’a choisi son tragique destin. Plusieurs d’entre eux perdent la vie. Un an plus tard, le 11 novembre 1946, Ariane vient au monde sur le continent africain. - J’aurais pu avoir les yeux bridés mais mon destin a choisi d’autres rives ! Ma grand-mère maternelle, femme intelligente et spirituelle, avait sa théorie : elle clamait - à qui voulait bien l’entendre- que chaque individu est porteur d’une mission et dès le jour de notre naissance, nous possédons un numéro personnel.

II / Le soir du 11 novembre 1946, Alger, la belle blanche, éteint ses derniers feux sur l’étincelante baie. Elle entame sa longue nuit étoilée. Les flots se sont endormis dans le doux clapotis. Et, semblables à un grand couscoussier émaillé, les étoiles tamisent le ciel de leur lumière. Des milliers de lucioles illuminent la voûte céleste jusqu’au firmament. La pleine lune, grand disque d’or brille magiquement. Sa lueur safranée colore le puits de la nuit. L’immense réverbère couvre de lumière la capitale. Les maisons d’un blanc laiteux, amoncelées, assemblées tels des cubes, dégringolent sur la poudre pailletée des douces collines. L’auréole se reflète et danse sur le plat de l’eau paisible. On imagine un somptueux ballet du peintre Edgar Degas. La mer Méditerranée pourrait être déchaînée. Non, pas du tout ! L’écume cotonneuse, tel un grand drap enveloppe les vaguelettes qui échouent mollement sur la plage déserte. Sans fracas. De ses doux festons, l’eau caresse le rivage dentelé et immobile. Pas un bruit. Alger respire. Á travers tous ses pores, la capitale respire profondément sa quiétude. Dans la Maternité, tout est paisible. On n’entend pas un bruit. Pas un bruit ! D’ici quelques minutes, les onze coups vont sonner à la pendule murale du long couloir. Les bébés, ceux qui n’ont que quelques heures de vie d’avance sur Ariane, dorment. Pas un ronflement ! Une respiration collective profonde berce les chambres. L’inspiration et l’expiration. Là, dans cette ambiance, sereine et feutrée, une bougie vacille. La flamme de la naissance d’Ariane.

III / En 1830, en Afrique du Nord, les Turcs vivaient dans la cité, la Citadelle appelée la Casbah. A Alger et dans tout le pays, le soleil est violent, cuisant. Il faut s’en protéger. Ni le chapeau de paille, ni la chéchia, ni le voile ne suffisent à faire obstacle aux rayons brûlants de l’astre. Afin de bénéficier de l’ombre pendant la plus grande partie de la journée, les constructions hétéroclites s’étagent autour des petites rues étroites et pentues comme des sentiers muletiers se croisant et se mêlant, tel un écheveau. A travers ce dédale de ruelles tortueuses et secrètes, pleines de charme et de surprises, la lumière pénètre à peine. Elle rampe, puise de l’éclat sur les murailles blanches, descend et se glisse sur les volets bleus. Là, à l’abri des regards et de la modernité, derrière des lucarnes, repliée sur elle-même, la vie s’écoule, immuable et mystérieuse. L’entrebâillement des portes basses, épaisses, serties de ferrures donne l’impression d’ouvrir et de fermer sur des prisons. Des cours entrouvertes, des puits de jour, font deviner des maisons. Accablés par la forte chaleur, des hommes sont allongés sur les seuils ou sur une marche d’un escalier qui donne le vertige. Immobiles et muets, enveloppés dans leur burnous, leur tête baissée semble vide de pensée. Même la piqûre des mouches ne parvient pas à les faire bouger ! 

IV / Au Texas, au début de la colonisation, les rapports entre les premiers colons et les tribus indiennes sont relativement bons. Les Lipans fournissent aux Européens du gibier en abondance contre d’autres produits alimentaires et des boissons. Ils leur enseignent l’usage et la culture des plantes médicinales et apprécient les chants et la musique des églises. Puis, les relations se dégradent. Certains soirs, des voleurs rôdent. Les Indiens kidnappent les colons pour les dépouiller. Les Lipans, craignant les représailles des blancs, limitent leur butin. En 1849, la situation change totalement. De plus en plus menacés par la colonisation, les Comanches lancent des raids sur des fermes isolées et sur les petites communautés comme d’Hanis ou Quithi.

V / L’air noyé de gaz toxiques est irrespirable. Il devient immobile, imperceptible Une fumée nauséabonde, une lourde cape noire couvre New-York. Voilé par toutes les émanations, le soleil a disparu. Lui aussi a pris la fuite ! La chaleur est à mourir. Ariane croit se trouver devant le Vésuve en irruption. Les températures sont extrêmes, aussi hautes que dans la vallée de la mort. Elles atteignent les cinquante degrés. ( …) Tout le sud de Manhattan est plongé dans le noir complet. Les incendies énormes se propagent, les vitres sont soufflées, les débris sont projetés à des centaines de mètres alentours. Des voitures sont calcinées. Des corps brûlent sous les décombres. C’est la panique générale. Une scène apocalyptique ! Dans les avenues, les gens pleurent et se serrent très fort les uns contre les autres. Leur visage est tuméfié de douleur. Ariane, plaquée au sol, fait le signe de la croix sur sa poitrine. Elle veut prier mais son cerveau reste paralysé. Il lui est impossible d’articuler le moindre son, le moindre mot. Elle reste muette. La nausée s’empare d’elle. Un goût de métal brûlant et acide, une odeur de chair brûlée, calcinée, un nuage de poussière aveuglante l’hypnotisent et semblent lui avoir brûlé la langue. Sa bouche écume, elle n’émet que des cris de détresse. Le long de ses joues rouges, ses yeux laissent couler de grosses larmes. La malédiction s’est abattue sur elle, autour d’elle et sur la ville sans qu’Ariane n’en comprenne la raison. Les fumées asphyxiantes qui se répandent dans l’atmosphère ne permettent plus à l’air de circuler.

«La Sultane aux yeux bleus»

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          Editions Hugues de Chivré, Roman historique juin 2011  20 euros  + 3, 50 euros frais d’envoi.  Au XIXème siècle, la vie traditionnelle du Jura, l’empire ottoman sous le règne d’Abd-el-Kader, le Maroc où les paysages sublimes ont un parfum de palais et de harems. La vie de Jeanne Lanternier, une petite paysanne jurassienne qui avec sa famille s’installe dans le premier village français créé en Algérie, aux portes de la Mitidja. Basée sur un fait authentique, l'histoire de Jeanne Lanternier se rapproche plus du conte que du fait divers. En visitant le village de Chatelay dans le Jura et grâce à la rencontre avec Rémy Démoly, historien local et possesseur de nombreuses archives sur la vie de la jurassienne, Arlette Schneider, subjuguée par le destin extraordinaire de la jeune pionnière du XIXe siècle, nous fait partager cette aventure.
          En 1832, époque de la colonisation en Afrique du Nord, la famille Lanternier quitte son village natal dans le Jura pour rejoindre l'Algérie. La France installe les pionniers aux portes de la Mitidja. Quatre ans plus tard, Jeanne, la fille du cardeur de chanvre voit sa vie basculer : enlevée par des pillards, présentée à l'émir Abd el-Kader, l'adolescente est finalement offerte à la cour du Maroc et devient la favorite du sultan.

          Ce roman historique biographique évoque la vie traditionnelle du Jura où les marchands roulants sillonnent les routes, il nous conduit vers l'Algérie où Abd-el-Kader s'oppose à la colonisation française, puis au Maroc où les paysages sublimes ont un parfum de palais et de harems.

          Arlette Schneider nous plonge dans le contexte du XIXe siècle. L'auteur recrée la vie de Jeanne Lanternier dont le destin hors du commun a soulevé bien des controverses. Une histoire peu ordinaire, passionnante : la vie riche et atypique de celle qui entra à la cour de la dynastie des Alaouites.

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Pour contacter l’auteure Email : artslettreschneider@laposte.net Tel : 06 64 10 06 04

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22 juillet 2015

5  JUILLET 2015 BASILIQUE ND D'AFRIQUE - ALGER

LE 5 JUILLET 2015, NOTRE BASILIQUE NOTRE-DAME D'AFRIQUE RÉSONNAIT DE MUSIQUE ARABO-ANDALOUSE

Initiative surprenante, mais rien ne devrait plus nous étonner ! La basilique accueillait Farid Khodja pour un concert en cette soirée anniversaire, fête de l'indépendance.

La date n'est pas fortuite commentait la presse algérienne rapportant les propos de l'équipe d'animation de la basilique "C'est un hommage au peuple algérien à l'occasion de cette symbolique journée et un geste d'amitié à nos frères de l'islam en ce mois sacré du Ramadhan". "Chanter de l'arabo-andalou dans une basilique est de nature à nous réconcilier avec nous-mêmes et nous réconcilier avec les autres religions. C'est une forme de dialogue.

Nous avons besoin de cette tolérance pour pouvoir appréhender le futur. Nous vivons dans un monde où l'intolérance est reine. On veut qu'à travers la musique on arrive à apaiser les esprits et installer un dialogue", a déclaré l'artiste algérien à la fin du spectacle avant d'ajouter : le projet d'animer un concert est né depuis quelques mois "Lors d'un déjeuner avec Mgr Teissier nous avons parlé de l’idée d'organiser un concert.

On avait le choix entre deux endroits, la bibliothèque catholique ou ici. Avec l'aide de Zenouba Baba Moussa, le choix s'est porté sur la basilique, et animer un concert le soir d'un 5 Juillet est hautement symbolique. C'est un beau geste de l'équipe de Notre Dame d'Afrique au peuple algérien. Père Aldo, recteur de la basilique a estimé quant à lui que le choix de la date du concert était "une manière de fêter l'anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, la liberté retrouvée et l'unité du pays".

Le  Vatican a envoyé, au nom de l'Église catholique un message aux musulmans, hommes et femmes du monde pour leur dire que "les chrétiens sont de cœur et de prière avec eux en ce mois sacré du Ramadhan".

Tout cela serait fort beau, frappé du sceau de l'angélisme, si cette indépendance "retrouvée"(?) n'avait  baigné  dans le sang des Français d'Algérie coulant à flots en cette journée maudite.

Nos lecteurs trouveront ci-après la lettre ouverte qu’ANFANOMA a adressée au Père Marcello Aldo dès qu'elle a eu connaissance de cette forme de profanation.

 

Lettre ouverte au pape François et à l'abbé Marcello Aldo- ND-d'Afrique-Alger_Page_1

 

Lettre ouverte au pape François et à l'abbé Marcello Aldo- ND-d'Afrique-Alger_Page_2

 

Lettre ouverte au pape François et à l'abbé Marcello Aldo- ND-d'Afrique-Alger_Page_3

 

LETTRE OUVERTE AU PAPE FRANÇOIS ET AU PÈRE ALDO RECTEUR DE LA BASILIQUE ND AFRIQUE

ANFANOMA-2015

CLIQUEZ POUR TELECHARGER LES LETTRES COMPLETES EN PDF

ANFANOMA

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27 juin 2015

COMMEMORATION DU 5 JUILLET A PARIS ET EN PROVINCE

 

De Robert Ménard - Béziers le 5 juillet 2015

Mesdames, Messieurs, chers amis, nous voici, une nouvelle fois, en ce 5 juillet, dans ce cimetière, devant cette stèle, une nouvelle fois au rendez-vous de la fidélité.

Le 5 juillet n'est pas une date comme une autre de la guerre d'Algérie. C'est le jour du plus grand massacre de cette guerre. Un massacre qui ne doit rien aux combats mais tout à la cruauté d'une populace haineuse et à l'impuissance voulue, volontaire, décidée d'une armée aux ordres d'un gouvernement félon.

Eh oui, lorsque l'on prend le pouvoir grâce à l'Algérie française, lorsque l'on fait le serment de la conserver, lorsque des milliers d'hommes croient ce serment fait au nom de la France et en perdent la vie, oui, on est un gouvernement félon.

Cette stèle n'est pas une stèle comme les autres. C'est celle des victimes de ce massacre. Mais également la stèle de ceux qui ont combattu jusqu'à la mort pour l'Algérie française. Ce rendez-vous n'est pas, cette année, un rendez-vous comme les autres. La décapitation sur notre sol d'un civil Français par un islamiste nous rappelle, nous renvoie à celles des harkis en 1962. Comme si les mensonges, les abandons de jadis ne servaient jamais, jamais de leçon !

Voilà pourquoi, nous savons ce qui nous réunit ici, ce matin. Nul besoin de grands discours pour ceux qui ont leur mémoire dans leur peau, pour ceux à qui l’on a arraché la part essentielle d'une vie : l'enfance, la jeunesse, ses paysages, ses odeurs, ses cimetières. Nul besoin d'explications pour tous ceux qui, ayant vécu le cauchemar de 1962, ont toujours redouté qu'il nous rattrape un jour, ici, sur cette rive de la méditerranée.

Ils peuvent nous couvrir de leurs injures, les sots, les traîtres qui prétendent que nous sommes ici pour une revanche, pour réécrire l'histoire. Il fallait les voir le 17 mars dernier hurler à l'ombre d'un drapeau du FLN parce que nous inaugurions une rue du commandant Hélie de Saint Marc. Ils n'ont même plus l'excuse de combattre les injustices de l'Algérie de 1954. Ils n'ont même plus l'excuse de l'ignorance. Ce qu'est devenu ce pays après notre départ ne leur a décidément rien appris.

Ils ont la traîtrise dans le sang. Après avoir vendu l'Algérie française, ce sont les mêmes qui s'apprêtent maintenant à livrer la France. Albert Camus disait qu’entre la justice et sa mère, il choisissait sa mère. Eux sont de ceux qui abandonnent leur mère ! Mais Dieu merci, ils ne sont désormais qu'une poignée que les temps qui viennent finiront par balayer. Face à eux, en tous lieux et en toutes époques, il faut s'extraire de cette boue pour aller à l’essentiel. Et l'essentiel, c'est que tous ici, plus de soixante ans après, nous réclamons toujours justice.

Oh non, nous ne voulons pas d'argent. Nous ne voulons pas davantage d'une nouvelle journée de commémoration, une de ces journées au cours desquels des représentants de l’État ânonnent des textes d'une platitude atterrante. Nous ne voulons pas, non plus, que le président de l'Algérie nous présente des excuses. Il n'en fait même pas à son propre peuple, alors ne rêvons pas… Ce que nous voulons, c'est la vérité, la simple reconnaissance des faits. Nous la voulons au nom de notre nation et par notre nation. Nous la voulons dans les livres. Nous la voulons dans les programmes de télévision. Nous la voulons à l’école. Nous la voulons au grand jour. Nous ne voulons pas l'asséner.

Nous ne voulons pas l’imposer. Nous, nous acceptons la confrontation, la discussion, le débat, parce que nous savons que les faits, nous savons que les chiffres, nous savons que nos vies et que nos morts parlent pour nous.

Nous voulons cette place qu'on nous refuse, que les historiens officiels, à la manière d'un Benjamin Stora, nous refusent. Eux dont on peut se demander s'ils sont des historiens français ou des thuriféraires attitrés du FLN…

Alors pourquoi nous refuse-t-on cette vérité ?

Ce que nous avons à dire est-il donc si étranger à notre pays ? Ou, plutôt, étranger à ce nouveau pays que l'on invente chaque jour à Paris, à Bruxelles, et qui n'est pas la France, et qui, au contraire, travaille à la détruire, s'acharne à nier son histoire et même son existence.

Notre rassemblement veut la justice. Et pour la justice, nous sommes prêts à nous battre. Nous ne sommes pas ici pour nous complaire dans la douleur, nous sommes ici des combattants au service de notre peuple et de notre nation.

Encore un mot. En ce jour, nous ne rendons pas seulement hommage à des morts. Morts dans des conditions atroces mais dont les familles ont pu faire le deuil. Et Dieu sait qu’il en coûte… Nous ravivons aussi – j’allais dire surtout - la mémoire de disparus, d’hommes et de femmes dont les gouvernements français ont nié jusqu’à l'existence en ne cherchant jamais, jamais la vérité à leur sujet, à leur égard. Nous honorons des Français que l'Etat

français, que l'armée française a abandonné à leurs bourreaux alors même qu'ils pouvaient, qu’ils devaient les protéger. Nous rappelons le souvenir d'une lâcheté organisée, d'un abandon absolu, d'une fuite abjecte.

Pour finir d'enterrer les morts, il faut les faire entrer dans l'histoire. Nous sommes ici les fils et les filles d'une histoire qui n'est pas terminée. Nous sommes les héritiers d'une tâche à accomplir. La France a abandonné les disparus d'Oran. Nous ne les oublierons jamais. Comme nous n'abandonnerons jamais la France parce que nous savons que notre pays n'appartient qu'à ceux qui l'aiment assez profondément pour tout lui donner.

Et nous sommes de ceux-là. Nous sommes de ceux qui donneront tout. Et, donnant tout, alors, peut-être, recevrons-nous notre nourriture d'homme, la seule nourriture qui vaille : la fierté, l'honneur, la joie du devoir accompli.

Vive l'Algérie française qui garantissait la France française !

Vive la France !

Robert Ménard maire de Béziers

Télécharger en PDF ce discours prononcé par Robert MENARD, Maire de BEZIERS, à l’occasion de la commémoration du génocide du 5 Juillet 1962 d’ORAN. Puisse, cet engagement mémoriel, servir de catalyseur auprès d’élus « sympathisants » mais toujours frileux dès qu’il s’agit de joindre le geste à la parole…

Voir aussi Manuel Gomez du 4 juillet 2015 sur Boulevard Voltaire.


5 juillet 2015 à Paris Arc de Triomphe et Quai Branly

Dimanche 18h30- Arc de Triomphe de Paris

3

Le Comité de Liaison des Associations Nationales de Rapatriés (CLAN-R)

Membre du Comité de la Flamme ravivera la Flamme sous l’Arc de Triomphe

Dimanche 5 juillet 2015 à 18 h 30

En hommage aux victimes civiles d’AFN et aux Harkis, et particulièrement
En hommage aux victimes des massacres du 5 juillet 1962 à Oran et aux disparus

Des gerbes seront déposées par le CLAN-R

L’association Nationale des Rapatriés Oranais - A.N.R.O, Membre du Clan

Les Anciens du Lycée Lamoricière (A.L.L.O)- Membre du Comité de La Flamme

Rendez vous à 17H45 en haut des Champs Elysées


 

Dimanche 15 HEURES Quai Branly

Recueillement et dépôt de gerbe devant le Mémorial du Quai Branly dédié aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie

4

 

Coordonnées MAFA

Monique CHAVRONDIER
Tel : 01 45 26 29 33
Fax : 01 40 16 91 91
Courriel : mafa-pn@orange.fr


 

En province

AIX EN PROVENCE


11h. Cimetière Saint Pierre - Mémorial National

ANTIBES

11h. Stèle des Rapatriés
18h. Messe en l’Eglise du Sacré Cœur.

AUTERIVE 31

Dimanche 28 juin 18h. Messe en l’église Saint Paul

Contact Paul Perez 06 71 86 06 42

BAYONNE

18h30 Stèle des morts de l’Algérie Française- Cimetière municipal

BEZIERS

11h. Cimetière Neuf- Stèle des massacres d’Oran. Les Associations d’Anciens Combattants sont invitées à venir avec leurs drapeaux

En présence de Robert Ménard et de Elie Aboud.

CAGNES SUR MER

11h. Stèle des Rapatriés. Cimetière de la Buffe. Organisé par la Maison du Pied-Noir et de ses Amis de Cagnes.

CHAMIERS

11h. Stèle des Français d’Algérie -Cimetière St Auguste

GIROUSSENS

10h30 hameau de St-Anatole (81) messe à  suivie de cérémonie du souvenir sur la stèle des PN au cimetière attenant.

HYERES

9h. Stèle des Martyrs- Cimetière- Chemin de la Ritorte

LA GARDE

18h15 Messe église de la Nativité

LYON 6ème

9h30 Eglise Saint Pothin

LYON 9ème

17h. Place du Bachaga Boualem, devant le Monument aux Morts d’Oran- Quartier de Balmont à la Duchère

MARIGNANE

11h. Stèle des Fusillés-Cimetière St Laurent-Imbert Organisé par l’AOBR.

MARSEILLE

10h15 au monument de l’hélice, corniche Kennedy ; Organisé par l’ANRO

19h. Une messe sera célébrée en la Basilique du Sacré Cœur. 9 Avenue du Prado.

MEDITERRANEE

18h30 Sur le bateau LE ZENITH, croisiéristes lançant une gerbe à la mer.

NANCY

11h15. Messe en la chapelle Marie Immaculée. 33, Av. Général Leclerc.

NICE

10h30. Dépôt de gerbes Stèle des Rapatriés, square Alsace-Loraine
11h.Messe en l’Eglise Saint Pierre d’Arène

NÎMES

18h. Messe au sanctuaire Notre Dame de Santa Cruz. A la demande de l’Association des Oranais du Gard

PEROLS

11h. Cimetière St Sixte- Entrée A

PERPIGNAN

18h. Hommage et dépôt de gerbe. Mémorial des Français Disparus et Victimes Civiles de la Guerre d’Algérie. Couvent Ste Claire de la Passion.

PORT-VENDRES

18h. Messe en l’église de bonne nouvelle, précédée d’un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Organisée par l’Amicale des anciens d’Afrique du Nord et sympathisants.

SAINT LAURENT DU VAR

11h. Stèle des Rapatriés. Cimetière Saint Marc Organisé par l’A.L.F.A.N.

SAINT RAPHAËL


- 18h30. Messe en la Basilique Notre Dame de la Victoire organisé par le Cercle.

SAUSSET LES PINS

11H. Monument aux Morts

SIX FOURS LES PLAGES

10h. Eglise Sainte Anne. Messe présidée par Mgr Jean-Yves Molinas.

TOULON

11h. Dépôt de gerbes devant le Monument des Martyrs de l’Algérie Française.

18h. Messe en l’église Saint Jean Bosco- Boulevard Cuneo

18h. Messe en la cathédrale. 55, place de la Cathédrale

VALLAURIS

10h. Stèle des Rapatriés. Cimetière

VILLENEUVE-LOUBET

18h30. Place France d’Outre-Mer.

Dans un pays normal ce devrait être un jour de deuil national.

Retour aux commémorations du 5 JUILLET 1962.

8 octobre 2015

BULLETIN D'HUMEUR N° 168

Libre propos citoyen

Document transmis par

LE PHAREFOUILLEUR  le Mardi 29 septembre 2015.

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen - Article XI - 1789

Lieutenant Reem HASSAN, syrienne chrétienne tuée au combat contre Daesh !

Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,

         Il n’est pas courant d’évoquer une femme formée militairement et tuée au combat, l’arme à la main.

         En cette période très critique nous voyons arriver en France et en Europe des dizaines de milliers d’immigrés, essentiellement des hommes de 30 à 40 ans, en pleine force de leur âge (regardez bien les photos qui circulent et vous le constaterez aisément), qui refusent de défendre leur pays et fuient les zones de guerre convoitées par les terroristes de Daesh. Courage…fuyons !

         L’exemple du sacrifice de cette femme-soldat qui a décidé de « rester au front » et se battre jusqu’à la mort contre Daesh, m’inspire une grande admiration et un profond respect.

         Il s’agit d’une combattante syrienne chrétienne, le Lieutenant Reem Samir HASSAN, ex-chef d’une unité de femmes-soldats en Syrie.

         Elle a été tuée le 25 août 2015, au cours d’une embuscade tendue par les terroristes de Daesh dans la plaine al-Ghab, région de l’ouest syrien (sud-est de la ville syrienne de Lataquia, Lataquié en français).

         La Résistance kurde a confirmé à plusieurs médias internationaux qu’elle s’est battue seule contre un grand nombre de terroristes de Daesh, pour permettre aux combattantes de son unité de se replier. Bien sûr des combattantes kurdes et chrétiennes ont été tuées dans cette embuscade, mais plusieurs ont été sauvées grâce à son sacrifice.

         Voici les photos (auteurs inconnus) de ces héroïnes :

SALANON1

Lieutenant Reem HASSAN.

SALANON2

L’unité kurde du lieutenant Reem HASSAN, avant l’embuscade dans la plaine al-Ghab.

         Les Kurdes s’opposent farouchement aux jihadistes de Daesh car ces derniers ont envahi certaines zones des quatre régions, à cheval sur quatre pays du Moyen-Orient, l’est de la Turquie, l’est de la Syrie, le nord de l’Irak et le nord-ouest de l’Iran, formant le futur « Kurdistan », état virtuel que les Kurdes veulent obtenir.

SALANON3

         Les femmes des régions kurdes et chrétiennes de Syrie ont formé des unités armées pour défendre leur terre, leurs familles et leurs sœurs capturées, violées par les jihadistes et vendues sur les marchés aux esclaves. Respect !

Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.

Michel Salanon...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck 

Retour le phare fouilleur

25 juin 2015

5 JUILLET 1962 - COMMUNIQUE DE VERITAS DU 19 JUIN 2015 - UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIES

LOGO

Fronton le 19 Juin 2015


Lettre recommandée avec accusé réception adressée à :
 

MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE - PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
MONSIEUR MANUEL VALLS - PREMIER MINISTRE
MONSIEUR JEAN-YVES LE DRIAN - MINISTRE DE LA DÉFENSE
MONSIEUR CLAUDE BARTOLONE - PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
MONSIEUR  GERARD LARCHER - PRÉSIDENT DU SENAT
MONSIEUR ELIE ABOUD - DÉPUTÉ DE L'HÉRAULT - PRÉSIDENT DU GROUPE D’ÉTUDE AUX RAPATRIES
MONSIEUR LIONNEL LUCCA - DÉPUTÉ DES ALPES MARITIMES - RÉCLAMANT LA RECONNAISSANCE DE LA RESPONSABILITÉ DE LA France DANS LES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962 A ORAN
MONSIEUR JEAN-MARC TODESCHINI - SECRÉTAIRE D'ÉTAT CHARGE DES ANCIENS COMBATTANTS ET DE LA MÉMOIRE
MONSIEUR DAVID RACHLINE¨ - SÉNATEUR MAIRE DE FRÉJUS
MONSIEUR GILBERT COLLARD - DÉPUTÉ DU GARD
MADAME MARION MARECHAL LE PEN - DÉPUTÉ DU VAUCLUSE


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de cette honorable Assemblée,

Les Français rapatriés d’Algérie de toutes origines m’ont confié l’éprouvante mission de vous rappeler que, le 5 juillet prochain, la session devrait être empreinte d’une gravité aussi pesante que le fleuve de sang français qui s’est ouvert, il y a 53 ans, à cette même date, dans un pays qui venait, trois jours auparavant, d’acquérir une indépendance de façade qu’il n’avait  pas arrachée à la France par une victoire éclatante, mais que cette dernière venait de lui offrir, comme sur un plateau, ajoutant à cette offrande d’une œuvre française enviée par le monde entier, l’abandon de millions d’âmes françaises, sans compter le Sahara et son pétrole découvert et mis en production par la France.

Nous Français d’Algérie de toutes ethnies, que nos origines soient purement françaises pour la majorité d’entre nous, européennes ou berbères pour les autres, nous sommes tous les  victimes survivantes d’un crime d’Etat perpétré et commis par celui qui affirmait représenter l’Etat (la France, c’est moi !) sic.

Ce crime, qui consistait à ABANDONNER SANS AUCUNE PROTECTION LES  FRANÇAIS résidant dans des départements français devenus brusquement, le 3 juillet, des territoires indépendants, a été perpétré, consommé et accompli, pendant les mois qui ont précédé et suivi, l’indépendance de notre pays natal.

Il nous serait difficile de détailler ici les innombrables meurtres et enlèvements dont nos compatriotes ont été victimes, et il serait aussi puéril que controuvé de tenter  d’imputer ces crimes à l’O.A.S., mouvement de RESISTANCE FRANCAISE en Algérie. Nous n’évoquerons donc que le massacre d’Oran, perpétré le 5 juillet 1962, date précise de la capitulation de la Régence turque d’Alger en 1830.

Madame Geneviève de Ternant, Vice-présidente de VERITAS, a accompli sur le sujet, un travail d’historienne remarquable, aujourd’hui, reconnu par tous. Elle évoque une chasse à l’Européen sauvage et systématique : « On  égorgea. On tua au révolver ou à la mitraillette. On prit des rues en enfilade, tuant tout ce qui bougeait. On pénétra dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant les yeux, coupant des membres. On vit même des femmes dépecer des vivants avec les dents ! ».

Les auxiliaires de l’armée algérienne, les A.T.O. emmenaient les Européens prisonniers par longs cortèges vers le Commissariat central où ils étaient battus et tués, ou vers le Petit Lac ou la ville nouvelle. Pourtant, au milieu de cette folie sanguinaire, des Arabes sauvèrent des Européens, d’autres intervinrent et permirent de délivrer des prisonniers, ceci au péril de leur propre vie. ».

Ce sanglant épisode de la capitulation française n’a jamais été reconnu, ni par l’Algérie, ni par la France. Il semblerait que l’Etat Algérien ne soit pas encore prêt à reconnaître ce massacre qui, quelquefois, a été qualifié de « malheureux excès ». Quant à la France, elle n’admettra jamais, alors que les règles, le droit et la plus simple humanité l’imposaient, qu’elle a failli à son serment de protection de ses ressortissants, à cause des ordres criminels de non-intervention donnés par un Chef d’État indigne.

En 1997, le Comité VERITAS a poursuivi en justice le Général Joseph Katz pour obéissance à des ordres criminels, apportant, par attestation écrite du Colonel Fourcade, qui a assisté, dans la matinée, à l’entretien téléphonique de son supérieur avec le Chef de l’État Français de l’époque, lequel a donné l’ordre aussi criminel que formel :  « Surtout, ne bougez pas ! » alors que se perpétrait, dans toute la ville, un massacre raciste « au faciès blanc », lequel s’est poursuivi jusqu’à 17 heures, faisant, d’après Mme Sallaberry, militaire de carrière alors en poste au Bureau des exactions, qui affirme en avoir enregistré le chiffre, environ 3.000 morts et disparus !

Notre avocat (et Vice-président trop tôt disparu), Maître René Blanchot, avait bon espoir de faire condamner le Général Katz, mais, malheureusement, ce dernier est décédé pendant la procédure qui, de ce fait, s’est éteinte.

Je ne peux donc, Monsieur le Président, que rapporter ici quelques témoignages, rigoureusement authentiques, recueillis au fil des ans, sans que, jamais, aucun des successeurs du premier président de la cinquième République n’ait daigné les prendre en compte.

Tout d’abord, il faut savoir que le Général Katz, alerté par ses subalternes qui sollicitaient l’ordre d’intervenir, décida, dans la matinée, de survoler la ville en hélicoptère. Le récit qui suit a été remis à Maître Blanchot par le pilote de l’hélicoptère :
« Nous survolions la ville, partout des gens qui fuyaient, ou des cortèges bras en l’air, escortés pas des A.T.O. ou des civils en armes… Nous avons survolé le Petit Lac, là aussi, une foule compacte, mains en l’air, des gens qu’on faisait entrer dans l’eau… Puis froidement, on les abattait. J’ai hurlé : « Mon Général, on abat ces gens, je vois l’eau qui devient rouge de sang… » . Le Général m’a répondu froidement : « Retour à la base. »

Au cours  de la signature d’un de mes ouvrages, un ancien combattant corse, appelé durant la guerre d’Algérie, m’a apporté un autre témoignage sur la journée sanglante du 5 juillet 1962 :

Jeune appelé, le 5 juillet 1962, il montait la garde, dans une guérite, devant les grilles fermées à clé d’une caserne oranaise, lorsqu’il vit venir à lui un groupe de Français affolés, hommes, femmes et enfants, tous terrorisés, qui le suppliaient d’ouvrir les grilles fermées… il n’avait pas les clés, donc aucune possibilité d’ouvrir… Il a appelé, demandé, supplié qu’on ouvre les grilles d’urgence… Mais déjà les tueurs avaient rejoint le groupe atterré …

Ces gens, hommes, femmes, enfants, ont été égorgés sous ses yeux,  alors qu’ils s’agrippaient aux grilles fermées à double tour… il ne put pas, non plus, utiliser son fusil non chargé pour leur porter secours … Cet homme m’a fait ce récit horrible en pleurant… « Depuis  -  m’a-t-il affirmé, en larmes – je ne peux plus passer une nuit sans me réveiller en tremblant, avec les cris et les râles de ces pauvres gens dans les oreilles ». Ce fut le premier témoignage que j’ai reçu sur l’agonie d’Oran.

J’ai eu, ensuite, le bonheur – ou la bénédiction plutôt – de rencontrer le Père de Laparre de Saint Sernin avec lequel j’ai noué une solide amitié. Cet homme de foi  a écrit un livre remarquable : « Journal d’un prêtre en Algérie » dans lequel il relate plusieurs épisodes de l’agonie sans nom qui fut imposée aux Français d’Oran.

Dans ce livre, cet homme d’Église relate avoir recueilli et soigné un malheureux Algérien frappé de terreur depuis qu’il avait, involontairement, assisté, au Petit Lac, à la décapitation à la hache d’un couple et de leur petit garçon d’environ cinq ans. Les appels au secours, les supplications et les prières à la Vierge de Santa Cruz de ce couple résonnaient encore aux oreilles de ce témoin… On est pris de frissons en lisant de telles monstruosités… Un détail parmi des milliers d’autres, tout aussi cruels  tout aussi barbares, tout aussi sadiques … Est-ce l’enfant qui fut décapité le premier sous le regard horrifié des parents, ou l’inverse ?… Un choix qui pouvait bien avoir guidé des barbares, qui ne se délectaient que de la douleur humaine poussée au paroxysme…

Un tout dernier souvenir personnel avant de laisser s’exprimer le lieutenant Rabah Khélif, le seul officier français qui ait eu le courage d’outrepasser les ordres criminels répercutés par le Général Katz, en se portant au secours des Français pourchassés, traqués et massacrés. Lors du procès Katz, grâce aux indications de notre Vice-présidente, Madame Geneviève de Ternant, nous avions recherché des familles de victimes acceptant de se porter parties civiles…

Nous avions conscience de faire saigner des blessures incicatrisables, mais une vingtaine de ces familles a, tout de même, eu le courage de nous suivre… J’ai téléphoné au père d’une victime qui a accueilli ma demande pour une bordée d’insultes… Après cette première divagation, le malheureux, en larmes, m’a raconté, en détail, la monstrueuse expérience qu’il avait vécue : Son fils, âgé de 18 ans, avait quitté le domicile paternel, assez tôt dans la matinée de ce 5 juillet, pour rejoindre des amis. Ne le voyant pas rentrer à l’heure convenue, il était parti à sa recherche, évitant les attroupements et les attentats meurtriers.

Son fils, il devait le trouver, en fin de journée… pendu a un crochet de boucher aux Abattoirs d’Oran. Avant d’être égorgé, le jeune homme avait subi de multiples tortures encore sanguinolentes, et le père a passé le reste de sa vie à porter ces plaies ouvertes, espérant que viendrait un jour le châtiment annoncé par le Maréchal Juin : « Que les Français, en grande majorité aient, par referendum, confirmé, approuvé l'abandon de l'Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l'ennemi, qu'ils aient été ainsi complices du pillage, de la ruine et du massacre des Français d'Algérie, de leurs familles, de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n'ait été fait pour les protéger,  cela je le pardonnerai jamais à mes compatriotes. La France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment. ».

En conclusion, vous trouverez le récit fait par le lieutenant Rabah Khélif de son intervention humanitaire pour sauver une partie des malheureux Français prisonniers du FLN et promis à une mort atroce. Vous pourrez évaluer à leur juste valeur la colère et l’indignation prétendues du misérable Joseph Katz, principal responsable de ce massacre de Français hors normes,  qui s’est emporté contre le seul soldat, digne de ce nom, qui a eu le courage de résister A DES ORDRES CRIMINELS !
 
Voici la déclaration du lieutenant Rabah Khélif :

« Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les Pieds Noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait " le petit lac ", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment-là en Oranie,  et qui avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connais les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. " Mais enfin, ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi, je ne peux pas, ma conscience me l'interdit ".

Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Écoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ". En clair, je n'étais pas couvert.

J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce, sans ordres, sur ORAN.
J'arrive à la Préfecture : il y avait là une section de l'A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l'A.L.N. et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là, avant de se faire zigouiller.

J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : "Mon lieutenant regardez, c'est ce Monsieur qui monte ". En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : " Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens-là, sinon on fera tout sauter ".
Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section A.L.N.. Ils ont discuté quelques minutes et la section A.L.N. est partie.

Le Préfet est venu et m'a dit : " C'est fait mon lieutenant ", et a dit aux gens : " Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous ".

Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courant, tombant les uns sur les autres… Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour les faire soigner.

Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas partie de l'A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, ou avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fait cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. "


En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHÉLIF a sauvé de très nombreuses vies françaises, pour cela il a été SANCTIONNE ! Le général KATZ, qui l'a convoqué, a osé lui dire : "Si vous n'étiez pas un Arabe, je vous casserais !"  Le lieutenant KHÉLIF a,  d’ailleurs,  été immédiatement muté et rapatrié en France.

ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'Européens que de Musulmans. Le 5 juillet sur 220 000 Oranais d’origine européenne, il ne restait plus que 20 000 à 25 000 Européens. En ce mois de juillet 1962, c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers.

Vous êtes, Messieurs, des hommes honorables et des Français dignes de leur Nation, laquelle doit protection et assistance à tous ses fils en danger.

Alors, reconnaissez que les ordres donnés à Joseph Katz étaient criminels, reconnaissez les événements qui se sont passés à Oran pour ce qu’ils sont :

UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIES BLANC
Perpétré grâce à des ordres criminels de non-intervention
Donnés par le Président de la République Française !

L’affirmation des droits des citoyens dans des textes solennels constitue un premier élément justifiant la protection des Français où qu’ils soient. En effet, reconnaître des droits de manière officielle notamment la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, le préambule de la Constitution de 1946, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, faisaient obligation à l’Etat français de protéger ses citoyens.

En France, de nos jours, cette affirmation solennelle se double du rôle du Conseil Constitutionnel. Depuis sa décision du 16 juillet 1971 de donner à la Déclaration de 1789 et au préambule de 1946 une valeur constitutionnelle, le CONSEIL CONSTITUTIONNEL a le devoir de vérifier que les lois respectent les droits définis par ces textes. L’a-t-il fait, en ce qui concerne l’abandon des 4/5èmes de notre territoire national et des Français qui le peuplaient ?
 
Le CRIME D’ÉTAT est totalement reconnu et avoué par cette déclaration monstrueuse du Chef de l’État Français de l’époque : « La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après l’autodétermination. Elle aura le devoir d’assister les autorités algériennes, mais ce sera de l’assistance technique. SI LES GENS S’ENTRE MASSACRENT, CE SERA L’AFFAIRE DES NOUVELLES AUTORITÉS. ».

Eh bien NON, Monsieur De Gaulle, si des FRANÇAIS sont en péril, n’importe où sur la planète, la France a le droit, mais aussi le devoir et l’obligation, de les secourir ! Votre passivité devant ces milliers de FRANÇAIS suppliciés relève du CRIME D’ÉTAT !

Que les hommes de bonne foi aient le courage de reconnaitre ce crime d’État, et de condamner l’ABANDON DE MILLIERS DE FRANÇAIS par celui qui a osé répondre à leurs cris d’agonie par la phrase suivante : « Qu’il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister, du rivage, à la détresse d’autrui ! ». !

Anne CAZAL Déléguée Générale VERITAS avec la collaboration et le soutien de :

Jean Marie AVELIN Président

Geneviève de TERNANT Vice-présidente

Alain ALGUDO Vice-président

Alain AVELIN Délégué à la Communication

Éliane SALLABERRY Porte-parole

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6 juin 2018

3 JUILLET 1940… L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR MERS-EL-KEBIR

Par José Castano

Une tragédie occultée par les livres d’histoire… 

MEK

En mémoire des 1927 marins français morts sous le feu « allié » 

« Le souvenir de ces morts dérange tout le monde parce que l’évènement échappe à la logique. Il est à part des tragédies de la guerre. Personne n’a intérêt à ce que l’on en parle trop » (Amiral Marcel Gensoul)

 

Mers El-Kébir… le « Grand Port », mot composé arabe, évoque la mer, que ce lieu géographique essaie d’étreindre dans la tenaille, largement ouverte de sa rade, et l’installation portuaire que la France de la seconde moitié du XX° siècle y a créée…

Tour à tour, port de pirates, centre de transit commercial et base navale, elle a offert une physionomie différente à chaque nouveau contact de populations, à travers les vicissitudes d’une histoire bimillénaire. Ce mouillage est à 200 kilomètres des ports ibériques de Carthagène et d’Alméria, du port rifain de Mélilla, à une distance à peu près double du Détroit de Gibraltar, passage obligatoire de la Méditerranée à l’Atlantique ou du Moyen Orient à l’Occident européen.

Mieux abrité que Gibraltar, le port possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Le site profite enfin de la proximité de l’agglomération urbaine d’Oran, créée au début du X° siècle.

Le but de la base navale est, non seulement de compléter la défense des côtes algériennes, de maintenir l’intégrité du territoire français, mais aussi d’assurer la liberté des communications et d’organiser notre présence dans la Méditerranée occidentale, en cas de conflit, face à une Italie hostile (en 1939) et à une Espagne d’une neutralité bienveillante envers les pays de l’Axe Berlin-Rome.

L’armistice franco-allemand du 18 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes qui n’avait pas été vaincue, est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes  « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».

Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences.

Les 18 et 19 juin, sont sabordées ou détruites, des unités  en construction à Cherbourg, celles en réparations à Brest, Lorient, La Pallice et au Verdon. Les bâtiments capables de prendre la mer appareillent partie pour Plymouth, partie pour Casablanca, même le cuirassé Jean Bart inachevé.

Le 27 juin, Churchill, en dépit des assurances données par le gouvernement Français, décide, dans le plus grand secret, de mettre « hors d’état de nuire » la marine française. Cette opération aura pour nom Catapult.

Le 30 juin, dans un accès de colère, l’amiral North s’adresse à l’amiral Somerville :

- Qui a eu cette fichue idée (opération Catapult) ?

- Churchill ! répondit Somerville

-No Catapult but Boomerang ! Cette opération nous met en danger, répliqua North. Winnie (Churchill) est fou ! Je vois ce qu’il veut mais c’est une solution criminelle.

 Les bâtiments de la Méditerranée, le 3 juillet 1940, sont amarrés le long de la jetée de Kébir, d’Est en Ouest : le transport Commandant Teste, les cuirassés Bretagne et Provence, les croiseurs Strasbourg et Dunkerque. Leur font vis-à-vis, dans le fond ouest de la baie, six contre-torpilleurs : Mogador, Volta, Tigre, Lynx, Terrible, Kersaine…les fleurons de la flotte française. Au mât du Dunkerque, flotte la marque de l’Amiral Gensoul, commandant en chef… La démobilisation doit commencer dans quelques jours, les équipages se préparent à aller en promenade pour se distraire à terre.

Les clauses de l’armistice ont été scrupuleusement observées, et dans le délai qui avait été fixé. Sur nos bâtiments, les culasses des pièces ont été démontées ; il en a été de même dans les batteries de côtes et de D.C.A. Dans les hangars d’aviation, les mesures de démobilisation ont été prises ; on a vidé les réservoirs de leur essence, démonté les canons des chasseurs et les mitrailleuses de tous les appareils ; les munitions ont été rassemblées et mises en dépôt.

Vers 7 heures du matin, un torpilleur anglais, le Foxhound, se présente devant Mers El-Kébir. Un premier message annonce qu’il a à son bord un officier britannique, chargé d’apporter au commandant en chef de la flotte de l’Atlantique une communication de la plus haute importance. Mais une véritable force navale l’accompagne : le Hood, bâtiment de 42000 tonnes, le plus grand cuirassé du monde, armé de pièces de 380 ; le Vaillant, la Résolution, armés également de pièces de 380 ; l’Ark-Royal, le plus rapide des porte-avions anglais, tous escortés de bâtiments légers et de torpilleurs.

Sur les bâtiments français, l’arrivée inattendue de cette imposante armada provoque de l’étonnement, qui sera bientôt de la stupeur. Un officier d’état-major français est envoyé par l’amiral Gensoul à la rencontre de l’officier britannique, le commandant Holland. Celui-ci est porteur d’un document qu’on peut résumer ainsi :

« La flotte de l’Atlantique est invitée à rallier la flotte britannique, ou à défaut, un port de l’Amérique, avec équipages réduits. En cas de refus de cette offre, elle devra se saborder, sinon, par ordre du gouvernement de Sa Majesté, la flotte britannique usera de la force. »

L’amiral Gensoul réafirma au parlementaire britannique que les craintes de voir les bâtiments français tomber aux mains des Allemands et des Italiens étaient injustifiées : « La marine française n’a pas l’habitude de manquer à sa parole ! », s’exclama-t-il.

Plus tard, il affirmera qu’il ne pouvait accepter « un ultimatum se terminant par : « ou vous coulez vos bateaux ou je vous coule. C’est exactement : la bourse ou la vie… quelquefois, on donne sa bourse pour sauver sa vie. Dans la Marine, nous n’avons pas cette habitude-là ». Servitude et grandeur militaires !

Ainsi, nos bâtiments, contre la force, se défendraient par la force.

Au moment où l’officier britannique sortait de la rade, le commandant de la flotte anglaise signalait : « Si les propositions britanniques ne sont pas acceptées, il faut que je coule vos bâtiments. »

Les bateaux français, aux feux éteints, disposés pour un désarmement rapide, reçoivent l’ordre à 7h55 : « Prendre dispositions de « combat », puis à 9h10 : « Flotte anglaise étant venue nous proposer ultimatum inacceptable, soyez prêts à répondre à la force par la « force ».

En effet, le 3 juillet 1940, vers 10h, l’Amiral anglais Somerville adresse un ultimatum aux unités de la flotte française : « Coulez vos bâtiments de guerre dans un délai de 6 heures, ou nous vous y contraindrons par la force. »

Après un conseil tenu par l’Amiral Jarry, commandant la Marine à Oran, le général de Saint-Maurice et le Préfet Boujard, celui-ci informe la population, par un communiqué affiché à 13h30, « qu’une alerte réelle pourrait avoir lieu l’après-midi, l’invite à se réfugier dans les abris, tranchées, etc…, renvoie les élèves dans leur famille ». Les consulats anglais du département sont gardés et surveillés, pour parer à toute manifestation. Les services de défense passive, l’hôpital, les services sanitaires, la Croix-Rouge et la police sont alertés. La dispersion des habitants de Mers El-Kébir est décidée, seul le Maire, les conseillers municipaux, les fonctionnaires et ouvriers de la Centrale et des travaux portuaires restent à leur poste.

Dès 14h, heure approximative de l’expiration de l’ultimatum, les avions de l’Ark Royal volant sur l’eau déposent des mines magnétiques, à l’entrée du port et de la rade de Mers El-Kébir. L’escadre française est pratiquement bloquée (Churchill l’a reconnu). L’Amiral Gensoul cherche à gagner du temps pour permettre aux batteries côtières, aux avions de la Sénia (aéroport situé à la périphérie d’Oran), aux unités de la Flotte, de se réarmer pour le combat et aussi de laisser à nos alliés d’hier le temps de réfléchir à la portée de leur ultimatum. L’amiral anglais répond à une demande de cesser le feu qu’il ne l’arrêtera « que quand toute la flotte française sera coulée ».

A 16h56, la flotte anglaise commence le feu. Abritée derrière l’éperon rocheux du fort de Mers El-Kébir, elle tire à cadence accélérée sur nos bâtiments qui cherchent à sortir de la rade. Les consignes s’exécutent partout avec ordre, à Oran comme à Kébir. Après 12 ou 15 minutes de « tir au gîte », les batteries côtières du Santon et de Canastel répondent au feu des Anglais ; le Strasbourg sort des passes. Le bilan s’établit ainsi : le croiseur Bretagne, atteint, explose, coule en sept minutes et disparaît sous l’eau : 150 hommes seulement sur 1300 fuient la mort, soit à la nage, soit en chaloupes. Le croiseur Dunkerque, n’ayant pu prendre la mer, à cause d’une avarie à son gouvernail, reçoit un obus qui tue 150 marins, plus de 100 mécaniciens et chauffeurs, 2 ingénieurs… Le bâtiment est hors de combat. Le croiseur Provence, touché, peut par ses propres moyens, aller s’échouer sur la côte de Kébir : il y a 4 morts. Le contre-torpilleur Mogador X61, incendié par l’arrière, s’échoue et compte 14 morts. Le Rigaut de Genouilli est atteint, seul le Commandant Teste, non cuirassé, amarré à la jetée en construction, est intact. Le Strasbourg fonce vers la haute mer, part vers Alger, puis Toulon.

            Et partout ces mêmes visions apocalyptiques ;  parmi les carcasses d’acier éventrées, calcinées, retentissaient les cris déchirants de centaines et de centaines de marins agonisants, mutilés, brûlés ou suffoquant au milieu d’une fumée âcre et d’un mazout noirâtre qui étouffent leurs dernières plaintes.

Aussitôt les secours s’organisent. Le Maire de Mers El-Kébir, M. Boluix-Basset, les pêcheurs, gendarmes, pompiers, marins rescapés et la population aident au sauvetage des hommes des bâtiments atteints, jetés à l’eau valides ou blessés. Une chapelle ardente est installée dans la salle du cinéma de Kébir. Les obsèques des 1380 marins –assassinés- ont lieu le 5 juillet, au cimetière de Mers El-Kébir, en présence du Maire, du Préfet et de l’Amiral Gensoul qui s’adressera une dernière fois à ses hommes en ces termes : « Vous aviez promis d’obéir à vos chefs, pour tout ce qu’ils vous commanderaient pour l’Honneur du Pavillon et la grandeur des armes de la France. Si, aujourd’hui, il y a une tache sur un pavillon, ce n’est certainement pas sur le nôtre. »

Le drame n’est pas terminé pour autant. La haine ancestrale de nos « alliés » allait se concrétiser ce 6 juillet 1940. A 6h30, par trois fois en vagues successives, des avions britanniques survolent la rade, à basse altitude, déposent des mines magnétiques entre le Dunkerque et la passe, prennent le navire comme cible. Torpilles et bombes atteignent le bâtiment qui s’enfonce et échoue sur le fond, en donnant de la bande. Les trois chalutiers ou remorqueurs, coopérant à l’évacuation des morts du 3 juillet, sont coulés à leur tour. La D.C.A  côtière, les batteries du Santon, Bel Horizon et Lamoune, les mitrailleuses installées sur la côte, au stade de la Marsa et à l’usine électrique répondent. Le drame, c’est que cette attaque fera encore 205 tués et 250 blessés atteints gravement. Au total, la marine française déplore plus de 1927 morts ou disparus et plusieurs centaines de blessés dont la plupart gravement brûlés. Deux avions anglais sont abattus.

Ce qui est horrible, c’est que les marins anglais ont tué en une semaine plus de marins français que la Flotte allemande pendant toute la seconde guerre mondiale. Nous ne sommes pas loin des 2403 morts du drame de Pearl Harbor, l’un des grands événements de cette guerre puisqu’il décida de l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique. Mais les Japonais étaient leurs ennemis, les Anglais étaient nos alliés. C’est là un crime inqualifiable… impardonnable.

Le 8 juillet, De Gaulle, parlant au micro de la BBC, déclare :

« En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l’ennemi… J’aime mieux savoir que le « Dunkerque » notre beau, notre cher, notre puissant « Dunkerque » échoué devant Mers El-Kébir, que de le voir un jour, monté par les Allemands, bombarder les ports anglais, ou bien Alger, Casablanca, Dakar. » … et pas le moindre mot de compassion envers les victimes de cette tragédie.

Pour la première fois se trouvait ainsi affirmée, dans la bouche même d’un général français, une contrevérité : Alger, Casablanca, Dakar, donc les clés de l’Empire, allaient être utilisées contre les alliés britanniques. Et comme il vouait une haine viscérale à « l’Empire » qu’il considérait comme « Pétainiste » et qu’il fallait absolument mettre au pas pour la réalisation future de ses desseins, il donna à la flotte britannique, le 23 septembre 1940, la consigne de bombarder Dakar. Ce fut l’échec. L’insuccès des Britanniques fit comprendre aux uns et aux autres qu’il était vain de vouloir détacher l’Empire français de la Métropole et que la poursuite des attaques servirait de prétexte à une intervention allemande.

Dans ses mémoires, Churchill n’a pas caché son embarras. Il a comparé Mers El-Kébir à une tragédie grecque : « Ce fut une décision odieuse, la plus inhumaine de toutes celles que j’ai eues à partager », écrira-t-il.

Les historiens, les politiques, les « moralistes » et les censeurs qui ont eu à juger des hommes, des gouvernants, et à écrire l’Histoire, ont dédaigné de prendre en considération le traumatisme dévastateur que cet événement tragique avait produit dans les esprits…

Mers El-Kébir explique en grande partie l’attitude de bon nombre de nos gouvernants de Vichy durant le conflit comme elle explique aussi celle des autorités civiles et militaires d’Algérie en 1942-1943 et d’une population acquise au Maréchal Pétain mais volontaire pour poursuivre la lutte avec Darlan et Giraud contre les puissances de l’Axe.

L’Afrique du Nord, malgré son traumatisme, accepta de rentrer en guerre en 1942 et sera avec son « armée d’Afrique », l’une des composantes de la victoire finale. Elle conservera, néanmoins, son hostilité à De Gaulle, que ce dernier, devenu président du Comité de la Libération devait justifier… Il se souviendra toujours de ce sentiment d’inimitié à son égard et, dès 1958, remis au Pouvoir par ceux-là mêmes qui l’avaient blâmé, leur fera supporter amèrement le poids de sa rancune…

Ces morts Français, bannis de la mémoire nationale, auraient pu reposer en paix. Or, le 5 Juillet 2005, jour anniversaire d’une autre tragédie (Le massacre de plus de trois mille Européens, le 5 Juillet 1962 à Oran), le cimetière de Mers El-Kébir fut saccagé sans qu’aucune autorité gouvernementale française, aucun média, aucune association humanitaire et « antiraciste », n’élevassent la moindre protestation, préférant s’humilier à « commémorer » la « répression » (beaucoup plus commerciale) de Sétif par l’armée française en 1945.

Aujourd’hui encore, le souvenir de cette lâche agression britannique contre une flotte au mouillage et désarmée demeure vivace dans la Marine et, paraphrasant Talleyrand, on peut affirmer que « Mers El-Kébir a été pire qu’un crime, une faute ».

Quant aux survivants de cette tragédie qui défilèrent devant les cercueils de leurs camarades, ils ont conservé depuis, ce visage dur des hommes qui n’oublient pas.

 

N.B : Le 24 mai 1941, au large de l’Islande, le cuirassé Bismarck coula le Hood. Trois  jours plus tard, le 27 mai 1941, il fut attaqué au large de Brest et sombra à son tour sous les coups d’une armada britannique.

José CASTANO E-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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14 janvier 2009

J-C LES DISPARUS D'ALGERIE

Par José Castano.

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Notre mémoire…

LES DISPARUS D’ALGERIE

        Il y a 46 ans, tel Ponce Pilate, le gouvernement français se lavait les mains et tournait la page. Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans l’histoire. C’est par la France qu’elle devint, le 1er juillet 1962, indépendante. Et c’est ici que commença le drame pour près de deux millions de personnes, Européens et soldats musulmans confondus.

Le point de départ de la gigantesque entreprise de destruction qui devait s’abattre sur les Français d’Algérie –entreprise de destruction voulue et organisée par le régime gaullien- fut la honteuse signature des accords d’Evian du 18 mars 1962 avec comme symbole de forfaiture, le massacre du 26 mars à Alger… Son aboutissement, le 5 juillet 1962 à Oran. Entre ces tragédies, plus de 5000 européens (on ne connaîtra jamais le nombre exact) disparaîtront, enlevés parfois même sous les yeux des militaires français qui n’interviendront pas.

        « Ils n’avaient pas d’ordre », disaient-ils ! En réalité, ils avaient des ordres de « non intervention». Ainsi, dans toute l’Algérie des camps s’ouvrirent, parfois à proximité même des villes et des cantonnements militaires sous le regard bienveillant des autorités françaises.

        La plus élémentaire des missions eût été d’ordonner à notre armée, encore puissante, d’effectuer des opérations de sauvetage en direction de ces camps… sa première motivation étant de sauver ses propres soldats dont près de 400 furent pris vivants au combat. Nul ne recouvrit jamais la liberté, et cela en dépit des accords d’Evian et des conventions de Genève. L’autre motivation était de sauver, d’une part, ces milliers de civils européens menacés de jour en jour d’extermination, d’autre part, ces milliers de Musulmans fidèles à la France à qui l’on avait fait une promesse formelle de protection, à qui l’on avait juré que le drapeau français ne serait jamais amené et que l’on a livré avec une révoltante bonne conscience, pieds et mains liés à la vindicte des bourreaux.

        Alors, quand les familles éplorées suppliaient les militaires d’intervenir après l’enlèvement de l’un des leurs ; quand elles en appelaient à nos gouvernants, nos médias, nos associations humanitaires, à la Croix Rouge… quand ce n’était pas au Clergé, on leur rétorquait sans ménagement « qu’ils étaient tous morts » ! Et ainsi, parce qu’ils « étaient tous morts», on a laissé, des années durant, pourrir dans les geôles, les mines de sel, les camps de la mort lente et les bordels, nos proches, nos familiers, nos frères…

        Car on ne supprima pas plus de 5000 personnes du jour au lendemain... Certaines vécurent des années durant dans leur univers concentrationnaire ; déclarations d'hommes politiques et témoignages l'attestent. C'est ainsi que :

        - Le 26 janvier 1971 (9 ans après l’indépendance), le Président algérien Boumedienne déclarait : "A Paris, on semble ignorer que nous détenons un grand nombre d'otages français. Quand il le faudra, nous en communiquerons la liste à la presse, d'où une émotion considérable en France. Alors, pour obtenir la libération de ces otages, il faudra y mettre le prix."

        - Le couple des enseignants Allard, de Bruyère-le-Châtel (Essonne), d'abord pro-FLN puis expulsés d'Algérie au cours du second trimestre de 1971, révéleront qu'environ sept cent cinquante disparus européens ont été vus et contactés dans les camps de travail situés à proximité des puits de pétrole d'Hassi-Messaoud. A l'automne 1972, quelques-uns de ces hommes ont tenté de s'évader. On les a retrouvés bastonnés à mort sur la rocade sud, avec la main droite coupée.

        - Le 23 avril 1982, l’hebdomadaire « SPECIAL DERNIERE » publiait les révélations de Mr Poniatowski qui affirmait qu'en 1975 (il était alors Ministre de l'Intérieur), il y avait encore des centaines de captifs en Algérie.

        Ce jour-là, nous fîmes connaissance avec l'incroyable, l'impossible, l'inimaginable. En première page, on pouvait lire :

"EXCLUSIF : Les photos des Français détenus sans raison PRISONNIERS EN ALGERIE depuis VINGT ANS. Un vrai camp de concentration installé du côté de Tizi-Ouzou".

        Au total 15 photos sous lesquelles figuraient les noms et prénoms des "disparus". Or l'une d'elles nous apprenait ainsi que le gardien de la paix, Pelliser Jean Claude, enlevé le 16 mai 1962 à Maison Blanche, Alger, dans l'exercice de ses fonctions, était toujours en vie... alors qu'il avait été déclaré "décédé" le 13 novembre 1970 par le Tribunal de Grande Instance de Paris.

        20 ans après ces tragédies, il y avait encore des survivants dans les camps de concentration algériens. Nous en avions là la preuve. Que firent alors les autorités françaises ?

        Le 12 novembre 1964, Le Figarolançait le chiffre de 6000 à 6500 Européens enlevés entre le 19 mars 1962 et le 31 décembre 1962… preuve qu’après l’indépendance les enlèvements s’étaient poursuivis.

        L'accusation était portée et elle était irréfutable. Alors, pourquoi l'armée française –qui était toujours présente ne Algérie- n'intervenait-elle pas pour sauver ces malheureux? Et pourtant ils étaient enfermés dans des camps parfaitement localisés et connus des autorités, attendant dans la souffrance et la déchéance une vaine délivrance. Certains furent libérés, mais sur des initiatives individuelles d'officiers outrepassant les ordres reçus et... immédiatement sanctionnés. Parfois même, ces morts-vivants étaient plongés dans leur univers concentrationnaire à proximité des camps militaires français, tels, la cité du Petit Lac à Oran.

        Que de cris déchirants, que d’appels au secours ces militaires français ont-ils dû entendre chaque nuit, eux qui étaient terrés dans leur caserne, l'arme au pied, attendant la quille prochaine...

        Que d’horribles, que d’épouvantables hurlements ont dû retentir, des années durant, dans ce pays livré aux écorcheurs ! Mais nul ne pouvait les entendre. Une chape de silence s’était abattue sur ces malheureux ajoutant ainsi à leur calvaire et, engoncé dans son égoïsme, son confort et son indifférence, le peuple français ne répondit pas aux plaintes et aux râles qui s’échappaient de toutes les contrées de l’Algérie et qui venaient s’écraser contre ce mur qu’il avait érigé sur ses côtes. Ces sacrifiés là, dont le nombre s’amenuisait au fil du temps, n’étaient plus que des animaux survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leur délire, à leurs rêves et à leurs rancoeurs. Durant des années, ils ont croupi derrière des barreaux ou dans des camps, à épier leurs geôliers, à écouter les râles des mourants et les cris de ceux que l’on torturait, en suivant de leurs yeux, leurs inoubliables yeux, empreints de crépuscule mental, la marche rêveuse des nuages dans l’immensité du ciel étoilé.

        Pauvres êtres torturés! Leurs cris déchirants seront restés vains durant toutes ces années, mais ces plaintes ne sont pas perdues. Quelque part dans les cieux elles ont été enregistrées indélébilement et le jour du jugement dernier, elles se feront de nouveau entendre... et les paroles prophétiques du Maréchal Juin remontent à ma mémoire : « La France est en état de péché mortel et elle connaîtra, un jour, le châtiment».

        Pour autant en dépit des renseignements qui lui parvenaient régulièrement, la grandeur gaullienne ne s'abaissa pas à donner les ordres nécessaires pour sauver ces sacrifiés et les cadres de l'armée, les consuls et ambassadeur de France à Alger respectèrent ces ordres de ne pas intervenir, abandonnant ceux qui n'étaient plus que des morts en sursis, oubliant que, pour des raisons similaires, on condamna à la fin de la seconde guerre mondiale, les officiers allemands qui ne s'étaient pas opposés aux ordres d’Hitler.

        Ils sauvèrent ainsi leur carrière, certes! Plus tard, colonels, généraux, députés, ambassadeurs, couverts de titres et de médailles usurpés, ils se prélasseront et se féliciteront de leur "bon choix". Mais, où est leur honneur? Que devient une armée sans honneur ?

"La voix de la conscience et de l'honneur est bien faible quand les boyaux crient", disait Diderot.

        Ainsi, la France et l’armée française d’alors sont aujourd’hui éclaboussées d’une honte que le temps ne suffira pas à effacer. Il n'y a pas d'exemple qu'un Etat ait livré de la sorte ses enfants au bourreau. Et cette tache indélébile ternira à jamais l'honneur de la cinquième République.

José CASTANO  E-Mail : joseph.castano0508@orange.fr

(Extrait de l’article consacré aux disparus composant l’ouvrage « VERITĖ» que l’on peut se procurer chez l’auteur, voir sa bibliographie)

RETOUR AUX DISPARUS - ENLEVÉS - ASSASSINÉS

7 mai 2014

PIERRE DESCAVES

1er octobre 1924 - 7 mai 2014

Nous apprenons avec une grande tristesse la disparition d'un patriote français, Pierre Descaves à 90 ans.

Pierre-Descaves

Les Français rapatriés et leurs amis lui rendront hommage pour ces obsèques le mardi 13 mai 2014

à 9 h 45 au Funérarium – 7, rue de Ménilmontant – 75019 PARIS

à 10h30 en la Chapelle de l'Est du Cimetière du Père Lachaise Division 55 - côté du monument d'Adolphe Thiers.

16 rue Repos - Paris 20e (Métro Philippe Auguste)

La messe sera célébrée par le père Jean-Claude ARGOUACH sans fleurs ni couronnes.

Les messages de condoléances peuvent être adressés à Famille Pierre DESCAVES, 77 rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 PARIS


Sa dernière apparition publique était le 26 mars devant le mémorial national de la guerre d'Algérie Quai Branly à paris. Il avait tenu a assister à la cérémonie malgré sa maladie.


            Pierre était un grand patriote: nous sommes fiers d’avoir été de ses amis et transmettons nos condoléances attristées à sa famille et à ses proches.       

            Fidèle de l’ADIMAD, il a lutté jusqu’au bout. Mais la Camarde a vaincu…

            Très généreux, il nous a toujours soutenu dans tous nos ennuis, dans toutes nos galères. OAS Métro après que son père, commissaire de police ait été assassiné par le FLN. Arrêté et interné à Saint-Maurice l’Ardoise, il s’en évade en compagnie de Mura et Souëtre…

            Clandestin il continue…

            Conseiller général et Député FN.

            Son exemple nous conforte dans notre lutte pour la vérité du juste combat qui est le nôtre.

Adieu Camarade !

Semper fidelis  jfCollin

            Patriote farouche et sans concessions, homme de courage et d’engagements, Pierre DESCAVES faisait partie des membres fondateurs du « Parti de la France » après avoir été député national du Front National de 1986 à 1988 puis conseiller général de l’Oise et conseiller régional de Picardie.

            Né en Algérie française et fier de ses racines, docteur en sciences économiques, licencié en droit, diplômé de l’Institut du droit des Affaires et expert-comptable, il combattit en 1944 et 1945 au sein de la première armée française libre.

            Combattant pour la défense de l’Algérie française, il passa 6 ans dans la clandestinité après son évasion du camp de Saint Maurice l’Ardoise en février 1961. Auteur de plusieurs ouvrages de résistance nationale dénonçant la désintégration de la France, Pierre DESCAVES a été jusqu’à son dernier souffle un militant de la cause nationale et un combattant politique exemplaire.


A Pierre Descaves...

            Romain Rolland avait écrit : « Les grandes âmes sont comme les hautes cimes. Le vent les bat, les nuages les enveloppent, mais on y respire mieux et plus fort qu’ailleurs. L’air y a une pureté qui lave le cœur de ses souillures, et quand les nuées s’écartent, on domine le genre humain »

            Que Dieu accueille, ton âme courageuse et fidèle à tes convictions, Pierre Descaves, qui consacra tant de droiture et de générosité à notre cause, celle du peuple sans patrie que nous sommes...

            Que ma prière et mon souvenir de tes sacrifices t’accompagnent vers les héros de l’Algérie française...

Un Pieds-Noirs reconnaissant.

Louis ALBERTELLI

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23 septembre 2015

DECOUPAGE ADMINISTRATIF 1956 / 1962

 15 Départements Algérie Française rec COUL BLOG

Historique:

- 1848 (4 mars) : l'Algérie est considérée comme partie intégrante du territoire français

- 1848 (9 décembre) : les provinces d'Alger, Constantine et Oran deviennent trois départements

- 1902 (24 décembre) : les 6 territoires sahariens, administrés par les 3 départements (2 chacun), forment les Territoires du Sud.

- 1905 (14 août) : les Territoires du Sud sont organisés en 4 territoires : Aïn-Sefra, Ghardaïa, Oasis, Touggourt

- 1951 (1er août ?) : mise en place des codes de département 91 à 94

- 1955 (7 août) : création du département de Bône, formé d'une partie de Constantine

- 1956 (28 juin) : réforme administrative, les 3 anciens départements sont subdivisés chacun en 4 parties

- 1957 (10 janvier) : les Territoires du Sud forment l'Organisation commune des régions sahariennes

- 1957 (20 mai) : les 12 subdivisions créées l'année précédente deviennent départements et remplacent les anciens.

- 1957 (1er juillet) : mise en place de 13 nouveaux codes de départements (9A à 9M, plus 9T pour les Territoires du Sud), en remplacement des codes 91 à 94.

- 1957 (7 août) : les Territoires du Sud sont divisés en 2 départements

- 1958 (17 mars) : création de 3 nouveaux départements (Aumale, Bougie, Saïda), avec modifications des limites des départements de Batna, Bône, Constantine, Médéa, Oran, Sétif et Tiaret.

- 1958 (28 avril) : mise en place de 3 nouveaux codes de départements, 9N, 9P et 9R pour les 3 nouveaux départements.

- 1959 (7 novembre) : suppression des départements d'Aumale et Bougie (et abandon des codes 9N et 9P), avec modifications des limites des départements de Batna, Bône, Constantine, Médéa, Oran, Saïda et Sétif.

- 1961 : mise en place de 2 nouveaux codes de départements, 8A et 8B pour remplacer 9T.

- 1962, les 14 départements (9A, 9B, 9C, 9D, 9E, 9F, 9G, 9H, 9J, 9K, 9L, 9M, 9R, 8A.

Organisation des départements telle qu'elle résulte du décret no 59-1282 du 7 novembre 1959, regroupant les 1477 communes d'Algérie en 14 départements. Pour chaque département est indiqué le chiffre total de la population, suivi entre parenthèses de celui de sa fraction européenne ainsi que le nombre de communes par arrondissement.


Alger - 9A - 67 communes - 1.079.806 (359.629)   habitants

   Ar. Alger

   15 communes

   Ar. Blida

   28 communes

   Ar. Maison-Blanche

   24 communes

 


Batna - 9B -120 communes - 529.532 (7.915) habitants

   Ar. Arris

   15 communes

   Ar. Barika

   14 communes

   Ar. Batna

   18 communes

   Ar. Biskra

   36 communes

   Ar.   Corneille

   17 communes

   Ar.   Khenchela

   20 communes

 


Bône - 9C -   156 communes - 730.594   (67.491) habitants

   Ar. Bône

   29 communes

   Ar. Calle   (La)

   22 communes

   Ar.   Clairfontaine

   22 communes

   Ar. Guelma

   22 communes

   Ar.   Souk-Ahras

   29 communes

   Ar. Tébessa

   22 communes

 


Constantine-9D-191 communes-1.208.355 (84.336) habitants

   Ar. Aïn-Beida

   27 communes

   Ar. Aïn-M'lila

   19 communes

   Ar. Collo

   19 communes

   Ar. Constantine

   23 communes

   Ar. Djidjelli

   26 communes

   Ar. El-Milia

   14 communes

   Ar. Mila

   18 communes

   Ar. Philippeville

   45 communes

 


Médéa-9E-116 communes-621.013 (10.450) habitants

   Ar. Aumale

   21 communes

   Ar. Boghari

   18 communes

   Ar. Bou-Saâdaa

   15 communes

   Ar. Djelfa

   19 communes

   Ar. Médéa

   19 communes

   Ar. Paul-Cazelles

   12 communes

   Ar. Tablata

   12 communes

 


Mostaganem-9F-134 communes-610.467 (50.798) habitants

   Ar. Cassaigne

   12 communes

   Ar. Inkermann

   32 communes

   Ar. Mascara

   23 communes

   Ar. Mostaganem

   25 communes

   Ar. Palikao

   14 communes

   Ar. Relizane

   28 communes

 


Oran-9G-115 communes-851.190 (287.148) habitants

   Ar. Aïn-Temouchent

   19 communes

   Ar. Oran

   27 communes

   Ar. Perrégaux

   23 communes

   Ar. Sidi-bel-Abbès

   30 communes

   Ar. Telagh   (Le)

   16 communes

 


Orléansville-9H-114 communes-633.630 (21.741) habitants

   Ar. Cherchell

   13 communes

   Ar. Duperré

   15 communes

   Ar. Miliana

   18 communes

   Ar. Orléansville

   25 communes

   Ar. Ténès

   25 communes

   Ar. Teniet-el-Haad

   18 communes

 


Saïda-9R-39 communes-193.365 (9.650) habitants

   Ar. Aïn-Sefra

   4 communes

   Ar. Géryville

   9 communes

   Ar. Méchéria

   8 communes

   Ar. Saïda

   18 communes

 


Sétif-9J-186 communes-1.001.461 (23.787) habitants

   Ar. Akbou

   15 communes

   Ar. Bordj-bou-Arreridj

   33 communes

   Ar. Bougie

   35 communes

   Ar. Kerrata

   14 communes

   Ar. Lafayette

   18 communes

   Ar. M'Sila

   16 communes

   Ar. Sétif

   5 communes

   Ar. Sidi-Aïch

   21 communes

   Ar. Saint-Arnaud

   28 communes

 


Tiaret-9K-74 communes-267.110 (15.016)habitants

   Ar. Aflou

   11 communes

   Ar. Frenda

   20 communes

   Ar. Tiaret

   33 communes

   Ar. Vialar

   10 communes

 


Tizi-Ouzou-9L-121 communes-800.892 (9.603) habitants

   Ar. Azazga

   20 communes

   Ar. Bordj-Menaïel

   15 communes

   Ar. Bouïra

   10 communes

   Ar. Dra-el-Mizan

   17 communes

   Ar. Fort-National

   22 communes

   Ar. Palestro

   9 communes

   Ar. Tizi-Ouzou

   28 communes

 


Tlemcen-9M-63 communes-371.956 (26.767) habitants

   Ar. Beni-Saf

   11 communes

   Ar. Marnia

   12 communes

   Ar. Nemours

   12 communes

   Ar. Sebdou

   8 communes

   Ar. Tlemcen

   20 communes

Départements du Sahara en  1961

Oasis -   8A - 55 communes - 416.418 habitants

   Ar.   Djanet

   Ar.   El Goléa

   Ar.   El Oued

   Ar.   Ghardaïa

   Ar.   In Salah

   Ar.   Laghouat

   Ar.   Ouargla

   Ar.   Tamanrasset

   Ar.   Touggourt

 

Saoura - 8B - 41 communes - 166.124 habitants

   Ar.   Adrar

   Ar.   Béni-Abbès

   Ar.   Colomb-Béchar

   Ar.   El Abiod-Sidi-Cheikh

   Ar.   Timimoun

   Ar.   Tindouf

Retour aux trois grands départements d'origine. 

10 mai 2015

ORAN – QUARTIER ET BOULEVARD DU FRONT DE MER

Beaucoups de photos dans cette page avec un téléchargement un peu long, désolé!!

Quelques photos inédites qui vont certainement faire remonter de lointains souvenirs à ceux qui ont connus ces lieux avant 1962.

FM - 001- Plan

FM - 002- Plan

FM a- 001- Vue génèrale

FM a- 015- Bd Front de mer

FM a- 016- Bd Front de mer

FM a- 018- Bd Front de mer

FM a- 019- Bd Front de mer

FM a- 020- Bd Front de mer

FM a- 021- Bd Front de mer

FM a- 045- Bd Front de mer

FM a- 046- Bd Front de mer

FM a- 047- Bd Front de mer

FM a- 090- Bd Front de mer

FM a- 107- Bd Front de mer

FM a- 114- Bd Front de mer

FM a- 115- Bd Front de mer

FM a- 116- Bd Front de mer

FM a- 117- Bd Front de mer

FM a- 118- Bd Front de mer

FM a- 119- Bd Front de mer

FM a- 002- Vue génèrale

 

FM a- 003- Vue génèrale

FM a- 005- Bd Front de mer

FM a- 006- Bd Front de mer

FM a- 007- Bd Front de mer

FM a- 008- Bd Front de mer

FM a- 009- Bd Front de mer

FM a- 010- Bd Front de mer

FM a- 014- Bd Front de mer

 

FM a- 021a- Bd Front de mer

FM a- 022- Bd Front de mer

FM a- 023- Bd Front de mer

FM a- 026- Bd Front de mer

FM a- 030- Bd Front de mer

FM a- 031- Bd Front de mer

FM a- 032- Bd Front de mer

FM a- 043- Bd Front de mer

FM a- 033a- Bd Front de mer

FM a- 034- Bd Front de mer

FM a- 036- Bd Front de mer

FM a- 038- Bd Front de mer

FM a- 043- Bd Front de mer

FM a- 044- Bd Front de mer

 

FM a- 048- Bd Front de mer

FM a- 051- Bd Front de mer

FM a- 054- Bd Front de mer

FM a- 057- Bd Front de mer

FM a- 058- Bd Front de mer

FM a- 059- Bd Front de mer

FM a- 061- Bd Front de mer

FM a- 065- Bd Front de mer

FM a- 071- Bd Front de mer

FM a- 073- Bd Front de mer

FM a- 081- Bd Front de mer

FM a- 082- Bd Front de mer

FM a- 083- Bd Front de mer

FM a- 083a- Bd Front de mer

FM a- 084- Bd Front de mer

FM a- 087- Bd Front de mer

FM a- 088- Bd Front de mer

 

FM a- 100- Bd Front de mer

FM a- 101- Bd Front de mer

 

FM a- 109- Bd Front de mer

 

FM a- 123- Bd Front de mer

FM a- 125- Bd Front de mer

FM aa- 001- Monument aux morts

FM aa- 003- Monument aux morts

FM aa- 005- Monument aux morts

FM aa- 006- Monument aux morts

FM aa- 007- Monument aux morts

FM aa- 008- Monument aux morts

FM aa- 025- Monument aux morts

FM aa- 027- Monument aux morts

FM aa- 030- Monument aux morts

FM aa- 032- Monument aux morts

FM aa- 035- Monument aux morts

FM aa- 036- Monument aux morts

FM aa- 039- Monument aux morts

FM aa- 040- Monument aux morts

FM aa- 041- Monument aux morts

FM aa- 043- Monument aux morts

FM aa- 044- Monument aux morts

FM aa- 046- Monument aux morts

FM aa- 048- Monument aux morts

FM aa- 056- Monument aux morts

FM aa- 057- Monument aux morts

FM aa- 059- Monument aux morts

 

FM aa- 060- Monument aux morts

FM aa- 071- Monument aux morts

 

FM aa- 083- Monument aux morts

FM aa- 085- Commissaire divisinnaire André Gittard

Remise de décorations à des policiers d ORAN  dont le policier Clavel (croix de droite de son fils Christian)

FM ab- 01- Monument aux morts- inauguration

FM ab- 02- Monument aux morts- inauguration

FM ab- 03- Monument aux morts- inauguration

FM ba- 001- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 002- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 003- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 004- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 006- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 008- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 010- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 012- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 013- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 014- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 016- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 017- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 019- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 021- Mosquée Bd Fouque

FM ba- 029- Mosquée Bd Fouque

FM c- 001- Square Lyautey

FM c- 002- Square Lyautey

FM c- 004- Square Lyautey

FM c- 004a- Square Liautey

FM c- 005- Square Lyautey

FM c- 006- Square Lyautey

FM c- 007- Square Lyautey

FM c- 008- Square Lyautey

FM c- 009- Square Lyautey

FM c- 010- Square Lyautey

FM c- 012- Square Lyautey

FM c- 013- Square Lyautey

FM c- 016- Square Lyautey

FM c- 017- Square Lyautey

FM c- 018- Square Lyautey

FM c- 027- Square Lyautey

FM c- 033- Square Lyautey

FM ca- 02- Tunnel square

FM e- 02- Quartier Miramar

FM e- 03- Quartier Miramar

FM e- 04- Quartier Miramar

FM e- 05- Quartier Miramar

FM e- 07- Quartier Miramar

FM e- 11- Quartier Miramar

FM e- 15- Quartier Miramar

FM f- 00- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 01- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 03- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 05- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 07- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 08- Bd Fouque- marché Michelet

FM f- 10- Bd Fouque- marché Michelet

FM fa- 01- Bd Fouque- école

FM fa- 02- Bd Fouque- école

FM fa- 03- Bd Fouque- école

FM faa- 01- Bd Fouque

FM g- 001- Avenue Loubet

FM g- 002- Avenue Loubet

FM g- 003- Avenue Loubet

FM g- 004- Avenue Loubet

FM g- 006- Avenue Loubet

FM g- 007- Avenue Loubet

FM g- 009- Avenue Loubet

FM g- 010- Avenue Loubet

FM g- 012- Avenue Loubet

FM g- 013- Avenue Loubet

FM g- 014- Avenue Loubet

FM g- 016- Avenue Loubet

FM g- 017- Avenue Loubet

FM g- 018- Avenue Loubet

FM g- 019- Avenue Loubet

FM g- 021- Avenue Loubet

FM g- 024- Avenue Loubet

FM g- 026- Avenue Loubet

FM g- 028- Avenue Loubet

FM g- 030- Avenue Loubet

 

FM h- 01- Bd Michelet

FM h- 02- Bd Michelet

FM i- 01- Bd des Chasseurs

FM i- 03- Bd des Chasseurs

FM i- 06- Bd des Chasseurs

FM i- 07- Bd des Chasseurs

FM j- 02- Square la roseraie

FM j- 04- Square la roseraie

FM j- 05- Square la roseraie

FM k- 02- Square Cayla

FM l- 01- rue Couture-Temple protestant

FM l- 02- rue Couture-Temple protestant

FM m- 01- Bd de Metz

FM m- 03- Bd de Metz

FM n - 01- Rue de Nancy

FM o - 01- rue Lamartine

FM o - 03- rue Lamartine

FM o - 04- rue Lamartine

FM o - 05- rue Lamartine

FM o - 10- rue Lamartine

FM o - 11- rue Lamartine

FM o - 12- rue Lamartine

FM r- 001- Lycée Ali Chekkal

FM r- 004- Lycée Ali Chekkal

FM r- 006- Lycée Ali Chekkal

FM r- 008- Lycée Ali Chekkal

FM r- 010- Lycée Ali Chekkal

FM r- 012- Lycée Ali Chekkal

 

FM r- 016- Lycée Ali Chekkal

FM r- 025- Lycée Ali Chekkal

FM r- 026- Lycée Ali Chekkal

FM ra- 01- Station-service Ae de Tunis

PO h- 01- Route du port

PO h- 10- Route du port

PO h- 12- Route du port

RA faaa- 025- Rue Carnot

4 BD SEBASTOPOL - ORAN

FM a- 004- Front de mer

FM a- 028- Bd Front de mer

FM a- 039- Bd Front de mer

FM a- 049- Bd Front de mer

FM a- 053- Bd Front de mer

FM a- 055- Bd Front de mer

FM a- 056- Bd Front de mer

FM a- 060- Bd Front de mer

FM a- 062- Bd Front de mer

FM a- 070- Bd Front de mer

FM a- 077- Bd Front de mer

FM a- 089- Bd Front de mer

FM a- 091- Bd Front de mer

FM a- 092- Bd Front de mer

FM a- 094- Bd Front de mer

 

FM a- 103- Bd Front de mer

FM a- 110- Bd Front de mer

FM a- 111- Bd Front de mer

 

FM a- 129- Bd Front de mer

FM a- 130- Bd Front de mer

FM a- 131- Bd Front de mer

FM a- 132- Bd Front de mer

FM a- 133- Bd Front de mer

 

FM aa- 019- Monument aux morts

FM aa- 038- Monument aux morts

FM aa- 042- Monument aux morts

FM aa- 045- Monument aux morts

FM aa- 058- Monument aux morts

FM aa- 062- Monument aux morts

FM aa- 070- Monument aux morts

FM aa- 073- Monument aux morts

 

FM aa- 081- Monument aux morts

FM c- 014- Square Lyautey

FM c- 019- Square Lyautey

FM c- 020- Square Lyautey

 

 

FM ca- 03- Tunnel square

FM e- 10- Quartier Miramar

FM e- 12- Quartier Miramar

FM g- 011- Avenue Loubet

FM g- 020- Avenue Loubet

FM g- 022- Avenue Loubet

FM g- 023- Avenue Loubet

 

FM g- 029- Avenue Loubet

FM g- 030 - Avenue Loubet

FM g- 031 - Avenue Loubet

FM j- 01- Square la roseraie

FM j- 03- Square la roseraie

FM j- 004- Square Cayla- La roseraie

FM j- 06- Square la roseraie

FM m- 02- Bd de Metz

FM o - 02- rue Lamartine

FM o - 07- rue Lamartine

FM o - 09- rue Lamartine

FM r- 018- Lycée Ali Chekkal

FM r- 020- Lycée Ali Chekkal

FM r- 023- Lycée Ali Chekkal

FM r- 024- Lycée Ali Chekkal

GA aa- 127- Miramar

RA f- 020- Rue d' Arzew B

RA f- 021- Rue d' Arzew B

RA f- 029- Rue d' Arzew B

RETOUR PHOTOS D'AFN

4 mai 2015

HOMMAGE 2015 A JEANNE D'ARC "L'ORANAISE"

Jeanne d'Arc 2015

ORAN 1962 *- CAEN - 1964

L’ANFANOMA du Calvados vous convie à une cérémonie

d’Hommage à Jeanne d’Arc

le dimanche 10 mai à 10H45, Place de la résistance à Caen

déroulement de la cérémonie :

10H45  rassemblement place de la résistance

11H Allocution

Dépôt de gerbes

Sonnerie aux Morts

Minute de silence,

La Marseillaise,

Chant des Africains

A l’issue de la cérémonie le verre de l’amitié sera offert au local de l'Anfanoma, 21 Promenade du Fort à la salle Arc en Ciel.

La statue de Jeanne d’Arc a quitté Oran en 1962. Le 10 mai 1964, le maire de Caen, M Jean-Marie Louvel, accueillait Jeanne d’Arc  devant une foule innombrable venue de tous les coins de France.

Renseignements : R Soriano président de l’anfanoma de Caen raymond.soriano@orange.fr 

Retour rendez-vous.

27 novembre 2011

LA LEGION ETRANGERE

 

CAMERONE 2023

 

 

CAMERONE 1863

Camerone

La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l’expédition française au Mexique.

Le 29 avril 1863, durant l’expédition mexicaine, Pierre Jean Joseph Jeanningros apprend qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraires, du matériel de siège et des munitions est en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi une compagnie. Le 30 avril, le colonel Jeanningros demande à la compagnie du capitaine Danjou de faire une reconnaissance près de Palo Verde, à une dizaine de kilomètres de Camerone. A ce moment, l’ennemi se montre, le combat s’engage.

Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de 3 mètres de haut, il décide de s’y retrancher pour fixer l’ennemi. Le capitaine Danjou répond ainsi au militaire mexicain le sommant de se rendre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jure de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Ses soixante hommes résistent à deux mille Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins

A midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. Vient le tour du sous-lieutenant Vilain deux heures plus tard qui tombe frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.

Les légionnaires persévèrent, nombre d’entre eux sont tués, si bien qu’à 5 heures, il ne reste que 12 hommes autour du sous-lieutenant Maudet.

Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse une dernière sommation au sous-lieutenant Maudet.

La bataille terminée, il ne reste que six hommes : le sous-lieutenant Clément Maudet, le caporal Maine, les légionnaires Katau, Wensel, Constantin, Léonhart. Chacun d’eux cependant garde encore une cartouche, et, dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent frappés à mort ; Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve; il leur crie : « Rendez-vous! » – « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restent menaçantes. « On ne refuse rien à des hommes comme vous! » répond l’officier …

Les soixante hommes du capitaine Danjou auront tué 300 soldats mexicains et blessé autant.

Chaque 30 avril, fête de la Légion, date anniversaire de Camerone, a lieu une cérémonie militaire à Aubagne, au cours de laquelle est lu, devant le front des troupes, le récit de Camerone, dans chaque unité de Légion, où qu’elle se trouve, et quelles que soient les circonstances. A cette occasion, un légionnaire porte sur un coussin la main de bois. Il remonte la voie sacrée qui conduit au monument aux morts rapporté morceau par morceau de Sidi-Bel-Abbès.

Breizh info

Départ du 1er Régiment étranger d'infanterie (REI) pour le front.(1940)


COMMÉMORATIONS CAMERONE

Le 13 mai 2019

Un film sur la cérémonie de Camerone 2019 qui s'est déroulé au quartier Vienot le 30 avril 2019, réalisé par la Division Rayonnement et Patrimoine de la Légion étrangère.
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          En complément à la remarquable description sur la légion de notre historien de 1ere Classe, MONSIEUR J.CASTANO, j'éprouve moi aussi ce soir, 26 Novembre 2012, le besoin de conforter, oh ! Bien modestement, ce qu'il décrit. Parler de ma légendaire ville de Sidi-Bel-Abbès, ma ville natale et berceau de notre glorieuse Légion Etrangère Française: NOS KEPIS BLANCS, me donne des frissons de nostalgie en réveillant mes (nos) souvenirs des jours où nous étions heureux, comme je l'ai déjà dit dans les »Feuilles mortes »

          Quelques rappels complémentaires d'histoire et de géographie. Avant l'affaire du Dey d'Alger et de son coup d’'éventail à notre ambassadeur prétexte du débarquement de nos soldats le 14 Juin 1830 à Sidi-Ferruch, Il était un saint ermite, Sidi-Bel-Abbès ,vénéré et respecté de tous auquel la légende attribuait ,entre autres pouvoirs, celui de guérir par imposition de ses mains

          Après sa mort, un mausolée fût dressé à sa mémoire et devint le point central d’'un cimetière dont les sépultures s' ’étalèrent autour au cours des décennies qui suivirent .On l’appela “le Marabout ”. Il se situait sur une colline de la rive gauche en amont de l'oued Mekerra, au pied de laquelle se trouvait un douar de la tribu des Beni-Ameur qui occupait cette région dans l'ouest Oranien .Cette dernière était alliée à l'Emir Abdelkader, l’adversaire coriace, loyal et indomptable de la France. Ce Saint endroit est encore de nos jours, un lieu de pèlerinage.

          En Juin 1842, une colonne de légionnaires commandée, par le Général Bedeau arriva sur les lieux et installa son campement en aval sur la rive droite de l'oued Mekerra à moins d'un kilomètre de ce marabout de Sidi-Bel-Abbès.

          Ce poste de guet occupait une position stratégique de premier choix, au milieu d'une plaine aride couverte de lentisques et de jujubiers, s'étendant à perte de vue, mais située sur le chemin caravanier des tribus rebelles. Ils y construisirent une redoute (sur un emplacement plus tard dénommé " vallée des jardins"), et la ville qu'ils construisirent prit le nom de ce marabout et devint la ville actuelle de Sidi-Bel-Abbès.

          Dès 1847, après la reddition d'Abdelkader au général Lamoricière, grâce à la légion et à son chef de Génie le général Prudon, qui dressa les plans et traça les rues, la redoute se transforma en village puis en ville, et devint plus tard ce qui fût la perle de la Mekerra, et plus tard :"LE PETIT PARIS". Avec l'apport de ces légionnaires laboureurs et de l'immigration qui suivit leur sillage, la redoute s'étendit, prit de l'ampleur et prospéra rapidement.

          Cette perle devait la pureté de son eau à ces pionniers travailleurs acharnés et persévérants parmi lesquels figuraient les ascendants de gens connus et réputés dans la région, tels les Thiedey, Alberge , Delorme, Rodriguez , De Barry , Homé , Paul André, les Bellat.. . Etc. j'en oublie malheureusement et d'aussi notoires, mais qu'ils me pardonnent car tous ont participé au bon renom et à la réputation de notre région.

          Les Bellat constituèrent une véritable saga s'étendant de Claude Bellat, le premier arrivé en 1865 en passant par Lucien son fils, et Paul l'’un de ses petit-fils (qui furent tous deux des Maires de la ville unanimement respectés et estimés pour leur honnêteté ,leur probité et leur sollicitude envers leurs administrés) jusqu'à mes camarades de lycée, Claude , tragiquement disparu dans un accident de la route en 1961 et Pierre , lequel ,à l'indépendance, s'installa à Bordeaux avec sa famille et ses parents.

          Le père, Paul, l'un des derniers édiles de la ville, qui honora mon mariage de sa présence fut longtemps un écrivain connu et respecté dans les milieux littéraires. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont la liste serait trop longue à énumérer.

          Notre ville eût un maire communiste, un bon maire également, Monsieur René Justrabo, directeur de lycée. Un autre instituteur, Monsieur Dassié du parti radical, prit les rênes de la mairie jusqu'à l'indépendance. Tous furent appréciés et estimés, car chez nous les étiquettes politiques n’avaient que le mérite d’'exister et ne voulaient rien dire et la cohabitation entre les partis n’était pas un vain mot. Parfois il y avait des polémiques à la Don Camillo, mais jamais rien de sérieux et tout se réglait vite autour d’une anisette bien fraîche et d’une bonne kémia.

          Sidi-Bel-Abbès, en 1962, était un Chef-lieu d'arrondissement de plus de 100.000 habitants et situé à tout juste 80 kms à l'ouest d'Oran Elle fût surtout la capitale de notre Légion Etrangère, le quartier Viennot étant le point de rencontre de tous ses légionnaires. Près de 350.000 engagés volontaires de toutes origines et nationalités, passèrent par cette caserne et près de 40.000 d'entre eux, furent tués au champ d'honneur.

          J'ai toujours eu beaucoup d'admiration et de respect pour ces hommes de qualité qui avaient pour devise "Français, non par le sang reçu, mais par le sang versé "et lorsqu'il m'arrive, aujourd'hui, d'en croiser un sur le quai d'une gare, du côté de Marseille ou d’ailleurs, je ne puis m'empêcher d'avoir un élan de sympathie à son égard. Ce ne sont pas, bien sûr, ceux que j'ai connus, mais ils ont la même allure et visiblement le même esprit. Pendant la bataille , ils avaient le courage et l'abnégation des héros d’ Homère et quand il s'agissait de faire la fête, là aussi personne ne les égalait.

          Quand 120 ans plus tard , en 1962 , ils quittèrent Sidi-Bel-Abbès à jamais , c’est avec cette noble et martiale attitude qui les caractérisait, qu’ils tournèrent le dos à l’Algérie, sans un regard en arrière, les yeux fixés droit devant eux, en chantant et en immortalisant ainsi , la chanson d’Edith Piaf : “Non , rien de rien, je ne regrette rien !”

          La commémoration annuelle de "Camerone" (qui est à la Légion, ce que le 14 Juillet est à la France) était pour eux et les Bel-Abbèsiens, une fête mémorable qui durait une semaine et les quartiers Viennot, Yusuf et Amilakvari, faisaient une opération "portes ouvertes", où la jeunesse locale se mêlait (ou .....s’'affrontait au cours de bagarres mémorables) à ces légionnaires tant aimés (ou détestés suivant les circonstances du moment), et de cette kermesse annuelle, débouchaient très souvent des idylles et des mariages, (ou....des plaies, des bosses et des cocards) lesquels pour contredire les historiens qui ne les situaient qu'en Gaule, généraient aussi en Algérie, de vrais petits gaulois aux cheveux blonds et aux yeux bleus, des Germains et même des petits vikings.

          Mais le rapport affectif envers la Légion et ses Légionnaires prenait toujours le dessus et l'’union sacrée entre eux et les pieds noirs ne fût à aucun moment un vain mot.

          La Légion Etrangère fait toujours partie du patrimoine affectif des Pieds-Noirs en général et des Bel-Abbèsiens en particulier. Que Dieu les protège et les bénissent, car ils ont toujours été des modèles de courage, d'abnégation et n'ont jamais été économes de leur sang pour leur pays: LA FRANCE. (ex : la dernière victime expiatoire de notre gouvernement actuel sur un théâtre d'opération extérieure est un jeune et glorieux légionnaire de 25 ans, puisse son sang et celui des 75 autres malheureuses victimes, retomber sur les têtes de ceux qui gèrent ce genre d'opération)
Pierre SALAS
« Obliger les méchants, c'est presque travailler au malheur des gens de bien. » Mocharrafoddin SAADI

Amazing Grace par la musique de la Légion étrangère

Voir aussi LES SEIGNEURS DE LA GUERRE


 

COMMEMORATION CAMERONE 2016


Camerone 2016 Aubagne par LegionEtrangereCOMLE

Retour Pierre Salas

 

10 avril 2015

PIERRE DAUM

Journaliste engagé jusqu’à l’inconscience

Article transmis par Michel Delenclos biographe, chercheur en histoire.

DAUM Pierre  né le 22.11.1966 à Thionville (Moselle)  -D'origine juive. Il obtient un DEA puis, après une année d’enseignement au sein de l’Education nationale, en1994, il s’installe en Autriche. En 1996, il collabore au «Monde diplomatique». En 1999, il est correspondant à Vienne du quotidien «Libération». Journaliste à plusieurs journaux européens : «Le Monde», «L’Express», «La libre Belgique», «La Tribune de Genève», etc. De retour en France en 2003, il devient correspondant de «Libération». De 2004 à 2007, à Montpellier, il devient correspondant de «Libération» pour le Languedoc-Roussillon.

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Pierre Daum

* En 05/2008, «Le Monde diplomatique» publie un article de P. Daum intitulé «Sans valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie», dans lequel il prétend que le slogan «La valise ou le cercueil» pour les Pieds-Noirs, était sans fondement. (http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870 ).

* Le 26.05.2008, dans les locaux de la mairie à Paris, aux côtés de Mohamed Harbi, Benjamin Stora, de Gilles Manceron et de G. Morin, il participe au «débat» organisé par la «LDH» et le «Monde diplomatique» sur le thème «Algérie 1962 : de quoi les Pieds-Noirs ont-ils eu peur ?» et, présente son reportage «Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie», en présence de G. Morin, G. Manceron, M. Harbi, J-P. Lledo et B. Stora.

Dans «Libération» du 06.03.2010, il signe un article intitulé «Témoignages descendants de harkis face à l’oubli» : De toutes les victimes de la colonisation, et de la guerre d’Algérie en particulier, les harkis sont certainement parmi les plus durablement blessés. Car ils n’ont jamais été reconnus comme victimes. «Traîtres» pour nombre d’Algériens, «bougnoules» pour certains Français, interdits de séjour en Algérie, parqués pendant des années dans des camps du sud de la France, les harkis continuent, un demi-siècle après leurs drames, à souffrir de leurs déchirures. Et que dire de leurs enfants ? «Avoir des parents traumatisés conduit à porter soi-même, comme enfant, le poids de leurs blessures», rappelle Boris Cyrulik (*) dans la préface du nouveau livre de Fatima Besnaci-Lancou : «Des vies. 62 enfants de harkis racontent», ouvrage collectif publié le 25.02.2010 ; après avoir donné la parole aux femmes de harkis («Nos mères, paroles blessées»), puis dirigé, avec l’historien Gilles Manceron, le fondamental ouvrage sur «Les harkis dans la colonisation et ses suites», F. Besnaci-Lancou poursuit son minutieux travail de dévoilement de cette page honteuse de l’histoire coloniale française. Pendant 3 ans, elle a sillonné la France afin de rencontrer les enfants des personnages de ses livres précédents ; si les pères se sont tus, les enfants, eux, veulent transmettre cette mémoire. Et ils réclament, à l’instar d’Amar Zeroual qu’ «en France, on reconnaisse leur tragédie pour les apaiser.».

Le 31.03.2007, dans un discours de campagne, le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé, s’il était élu, «à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans l’abandon et le massacre des harkis en 1962, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois». Trois ans plus tard, les harkis et leurs enfants attendent toujours.

Auteur, dans « Le Monde diplomatique » de 01/2012 d’un article intitulé « Chronique d’un massacre annoncé Oran 05.07.1962 ».

Le 07.01.2012, est publié le point de vue de Jean-Pierre Lledo sur le «reportage» de P.  Daum «un énigmatique et faux reportage». (http ://exode1962.fr/exode1962/depart/daum.html ). A la suite de la publication de son livre «Ni valise ni cercueil. Les Pieds-Noirs restés en Algérie après l’indépendance», le 14.01.2012, l’historien Guy Pervillé fait part de sa critique sur son site, le 11.06.2012. (http ://guy.perville.free.fr/spip/article.php3 ?id_article=280 ).

Le 11.10.2012, P. Daum participe au Centre culturel algérien à une rencontre débat avec Assiya Hamza, auteur de «Mémoire d’enracinés : mes rencontres avec des pieds-noirs qui ont choisi de rester en Algérie» ; Pour P. Daum : «Depuis 50 ans, on explique en France que «tous les Pieds-Noirs sont partis en 1962, qu’ils n’avaient pas le choix, que c’était «la valise ou le cercueil» -métaphore qui sous-entend qu’une fois indépendante, les Algériens n’auraient eu qu’une seule idée, assassiner les Français jusqu’au dernier. Or, ces affirmations sont fausses, puisque des dizaines de milliers de Français sont restés dans leur pays de longues années après l’indépendance. Leur présence est d’ailleurs connue de très nombreux Algériens, qui en gardent d’excellents souvenirs. En France, qui sait que le 05.07.1962, au moment où l’Algérie devient indépendante, 400.000 Pieds-noirs sont encore présents dans l’ancienne colonie ? Après 7 années et demie de guerre et de haine, la violence s’évanouit brusquement, et très vite les Pieds-noirs retrouvent un sentiment de parfaite sécurité. Au 01.01.1963, ils sont plus de 200.000 Européens et Juifs à tenter le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaissent ? Pendant 3 ans, P. Daum est parti à la recherche de ces hommes et de ces femmes restés dans leur pays après 1962. Ceux et celles qui, au lendemain de l’indépendance, n’ont choisi ni la valise ni le cercueil…».

Le 28.10.2012, dans le cadre du 1er Forum des écrivains organisé par les éditions l’Harmattan, à Paris-Vème, P. Daum participe à une table ronde : «La guerre d’Algérie : les pieds-noirs, les harkis», avec J-J. Jordi, F. Besnaci-Lancou, D. Saint-Hamont, E. Laurentin. Ce forum s’est déroulé du 27 au 29.10.2012.

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28.10.2012. J-J. Jordi et Pierre Daum.

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De gauche à droite : D. Saint-Hamond, F. Besnaci-Lancou, E. Laurentin, J-J. Jordi, Pierre Daum.

Le 19.04.2014, à Salies-du-Salat (Haute-Garonne), le collège des Trois Vallées accueille P. Daum : les collégiens de deux classes de 3ème et leurs professeurs : Sylvain Nicolino et Eric Parra l’accueilleront ; dans un article de «La Dépêche du Midi» -non signé- on note que : Pour les jeunes élèves, la lecture de deux de ses ouvrages «Immigrés de force» et «Ni la valise, ni le cercueil» a permis de découvrir les interactions de l’histoire mondiale avec celle de notre pays. Tout un travail effectué sur ces périodes à partir de témoignages et ouvrages parus sur le sujet, a permis aux collégiens de poser des questions pertinentes et documentées au journaliste-écrivain. Que souhaiter à P. Daum, si ce n’est de suivre le parcours de Dany Laferrière, récemment nommé à l’Académie française ?»….

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19.04.2014 : à droite, tenant un journal entre les mains, P. Daum.

Le 20.06.2014, au Théâtre régional Malek Bouguermouh de Bejaia (ex-Bougie) en Algérie, P. Daum participe à une conférence-débat sur «Les Pieds-Noirs en Algérie après l’indépendance». En août 2014, «Le Monde diplomatique» publie un article signé de P. Daum, intitulé «Sexe, jeunes et politique en Algérie». L’auteur invite les lecteurs à en prendre connaissance. (http ://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/DAUM/50713 ).

Le 02.03.2015, Robert Martin, du Journal majoritaire «En vie de Béziers», s’entretient avec P. Daum :

Le 02.03.2015 : P. Daum répond aux questions de R. Martin.

-Question : «P. Daum, vous êtes journaliste, collaborateur du «Monde diplomatique» mais bien d’autres choses encore, vous pouvez nous en dire plus ?»

- Réponse : «J’écris aussi des livres, des enquêtes historiques sur le passé colonial de la France. J’ai écrit un premier livre sur le passé colonial au Vietnam, ce que l’on appelait l’Indochine, et une second livre sur l’Algérie. Le fait est que je connais très bien l’Algérie d’aujourd’hui puisque j’y effectue de nombreux reportages. Je vais très souvent dans ce pays et je connais aussi le passé colonial de la France en Algérie, avec sa phase finale, la guerre d’Algérie (que les Algériens appellent la guerre de Libération). J’ai écrit donc un premier livre sur les Pieds-Noirs qui sont restés en Algérie après l’indépendance et là, je vais bientôt sortir un nouveau livre sur les Harkis qui sont restés en Algérie après l’indépendance.»

-Question : «Oui, votre livre sur les Pieds-Noirs s’appelle «Ni valise ni cercueil» et parle forcément de l’année 1962, mais surtout des Pieds-Noirs qui sont restés en Algérie…».

Réponse : « Absolument ! Avec ce livre, j’ai en quelque sorte détruit un des mythes, un des discours bétonnés sur la guerre d’Algérie, à savoir que depuis 50 ans on nous explique que, au moment de l’indépendance, à l’été 1962, tous les Pieds-noirs, tous les Français d’Algérie, un million de personnes, de femmes, d’hommes et d’enfants avaient franchi la Méditerranée, et qu’ils avaient été obligés de quitter leurs pays. Or, c’est faux ! C’est faux puisque j’ai retrouvé dans différentes archives ce chiffre très important : au 01.01.1963, il y avait encore 200.000 Pieds-noirs en Algérie. 200.000 sur un million, ça fait 20%. Donc cela veut dire qu’il a bien eu 800.000 qui sont partis, c’est donc un exode très important, mais, il y en a tout de même 200.000 qui sont restés et qui n’ont pas du tout été zigouillés comme on nous le raconte. Donc, ce n’était pas la valise ou le cercueil pour tout le monde». Poursuivant ce dialogue,

R. Martin rappelle à P. Daum : «…Je me suis permis de vous envoyer l’article qui a paru dans le Journal de Béziers…et qui retrace justement ce fameux 19.03.1962. L’auteur, anonyme d’ailleurs, de cet article parle d’une date «infamante». Quelle est votre réaction ?».

Réponse : «Cet article est non seulement anonyme mais d’une très grande violence. Cette date du 19.03.1962 correspond au cessez-le-feu. Les négociateurs français et algériens s’étaient réunis depuis 10 jours dans la ville d’Evian pour essayer de trouver une solution de paix. Ils ont fini par la trouver le 18 mars. Ils ont signé ce texte de 93 pages qu’on appelle les accords d’Evian et qui prévoyait en préambule que le lendemain, à midi, , donc le 19 mars, débuterait le cessez-le-feu. Des deux côtés, les armes cesseraient de tirer. Le fait est que ce cessez-le-feu a été largement respecté par les deux parties. Le problème, c’est qu’il y a eu une 3ème partie qui est venue mettre la pagaille, à savoir les tueurs de l’OAS. Donc, ces centaines, ces quelques milliers d’hommes, pieds noirs et militaires français, ont refusé la paix, ils ont refusé que cesse cette guerre qui durait depuis 7 ans et demi…En fait depuis 50 ans, cette date du 19 mars est une espèce d’épîne qui est restée en travers de la gorge des nostalgiques de l’Algérie française et de leurs héritiers. Ce texte qui est paru dans le journal municipal de Béziers, est une caricature de ce discours qu’on entend depuis 50 ans qui est, sous couvert de rappeler les exactions qui ont eu lieu après le cessez-le-feu, une façon de contester (50 ans après !) l’indépendance de l’Algérie. En fait ce texte fait partie de ce discours qui continue, de façon complètement anachronique, à pleurer la perte de l’Algérie française et à regretter l’ancien temps, celui de l’empire colonial français.»…    .(http ://www.envieabeziers.info/micros-ondes/97-entretien-avec-pierre-daum ).

Le 27.03.2015, P. Daum accorde un entretien à Adlene Meddi du quotidien algérien «El Watan» intitulé «La majorité des harkis n’a pas quitté l‘Algérie», autour de son «enquête» effectuée en Algérie ; article repris par «Algeria-Watch». (http ://www.elwatan.com//une/la-majorite-des-harkis-n-a-pas-quitte-l-algerie-27-03-2015-290886_108.php ).

Le 29.03.2015, P. Daum est interviewé par le journaliste algérien, Khaled de «Echorouk news», à propos des Harkis. (https://www.youtube.com/watch?v=2uLvesjcn74%20).

BIBLIOGRAPHIE :

«Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France : 1939-1952»

Ed. Actes-Sud, 18.05.2009, préfacé par Gilles Manceron. Sous la direction de F. Besnaci-Lancou et la participation de J-J. Jordi, G. Manceron, Abderahmen Moumen, Yann Sciodo-Zurcher est publié ;

«Des vies. 62 enfants de harkis racontent»

Ed. de l’Atelier, 25.02.2010.

«Ni valise ni cercueil, les Pieds-Noirs restés en Algérie après l’indépendance»

préface de B. Stora (http ://ldh-toulon.net/ni-valise-ni-cercueil-de-Pierre.html ) Ed. Solin, Actes Sud, Arles, 14.01.2012.

 «Il n’y a pas une mémoire, mais des mémoires»

Ed. L’Harmattan, 23.09.2014 : cet ouvrage collectif reproduit en intégralité les actes des tables rondes organisées lors du 1er forum des écrivains, du 27 au 29.10.2012.

«Le dernier tabou» -Les «Harkis» restés en Algérie après l’indépendance-»

Ed. Actes Sud, 02.04.2015.-(*) Cyrulnik Boris né le 26.07.1937 à Bordeaux. D’origine juive. Psychiatre et psychanalyste.

Retour DELENCLOS Michel. Chercheur en histoire. Biographe.

«Les biographies sont des visages de l’Histoire».

Additif en date du 1 avril 2015 De Manuel Gomez

http://magoturf.over-blog.com/2015/04/harkis-pierre-daum-au-service-du-negationnisme-de-l-etat-algerien.html

3 août 2015

RAPHAËL DRAI

«Il ne se passe pas de jour sans que je pense à l’Algérie».

            DRAÏ Raphaël  (21.05.1942-17.07.2015) né à Constantine (Algérie française), mort à son domicile à Paris d’une maladie grave, il est inhumé au  cimetière Vatikim de Netanya en Israël où son fils Dan prendra la parole    -Fils d’Henri Draï né en 1916 –propriétaire de cinéma- et de Louise Simha Nakache décédée en 1965. Ami d’enfance de Sammy Ghozlan, actuel président du Bureau national de Vigilance contre l’antisémitisme. Face à la recrudescence du terrorisme à Constantine, ses parents, de peur qu’il ne s’engage dans l’OAS, l’envoient en France en 09/1961. En 1966, il épouse Sylvia Saada. Deux enfants, Yael et Dan. Agrégé de sciences politiques en 1976, après une thèse en science politique à l’université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. Professeur de sciences politiques à la faculté de droit et de sciences économiques de Nancy, en 1977.

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R. Draï professeur

Doyen de la faculté de droit et de sciences politiques d’Amiens en 1990. En 1998, il est professeur de sciences politiques à l’université d’Aix-Marseille III. Il exercera également sa profession à l’Institut d’Etudes politiques «IEP» d’Aix-en-Provence où il est chargé d’enseignements du «Master Management Inter-culturel et Médiation religieuse. Professeur à l’Institut d’études et de culture juive d’Aix-Marseille. Directeur de recherches à l’école doctorale de recherches en psychanalyse et psycho-pathologies de l’université de Paris VII-Diderot. Chroniqueur à la revue «L’Arche» avec Alain Finkielkraut. 

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Le 03.03.2000: publication de cet ouvrage de R. Draï adressé au président de la «RADP».

            A propos de ce livre sur «le retour des Pieds-Noirs en Algérie», R. Draï confie à «La Dépêche» du 14.06.2000 : «En publiant mon livre, je n’ai fait que répondre à des discours du président Bouteflika qui, lui-même, les invitait à retrouver leur terre natale…Face à cette invite, deux attitudes étaient possibles. Ou laisser sans suite, ou créer les conditions du dialogue. Et il y a trop de problèmes pendants pour ne pas rechercher le dialogue : les harkis, les spoliations qui ont été commises en violation des accords d’Evian, l’état de dégradation de nos cimetières qui, pourtant, entre autres, sont des lieux de mémoire, des éléments du patrimoine méditerranéen. En même temps, il faut bien considérer que l’Algérie n’est pas la même que celle que nous avons laissée…Bref, pour les Pieds-Noirs, je ne préconise pas un exode à l’envers. En même temps, il est souhaitable qu’ils retournent là-bas. Car, il faut que se crée un climat de confiance. Et pour le créer, il faut qu’on profite de nous, nous, la dernière génération de rapatriés qui ne soit pas hors amnésie. Nul n’a intérêt aujourd’hui à ce que l’Algérie s’enfonce. Nous sommes tous solidaires. Solidaires d’un même espace qui est la Méditerranée. La Méditerranée, pour nous, n’est plus une mer, mais un lac. Je n’ai jamais voulu retourner en Algérie. A quoi bon, si c’est pour constater qu’il n’y a rien à créer. Je suis prêt à y retourner s’il y a à construire ensemble». Lors d’un entretien accordé à Catherine Tardrew du «Parisien», le 14.06.2000, R. Draï confie «Mes parents ont pensé qu’il n’était plus possible pour moi de rester à Constantine, où ma famille était installée depuis des siècles : il y avait des attentats tous les jours. Vite, je me suis retrouvé en métropole, complètement déraciné. J’étais enfant quand la guerre a commencé. Toute mon adolescence s’est déroulée dans une ville en état de siège. Les rues étaient barrées de chicanes. Mais j’ai aussi des souvenirs heureux. Mon père gérait plusieurs cinémas, et il était en même temps le directeur de la Compagnie fermière du Casino. Nous avions un grand appartement…J’étais Algérie française, comme 99% des Français d’Algérie. Mais rien à voir avec l’OAS ou des choix extrémistes. Nous voulions simplement le retour à la paix dans une Algérie française qui aurait tenu davantage compte des populations musulmanes. Nous avions cru aux promesses du général De Gaulle. C’est seulement au moment du putsch que j’ai compris que c’était fini, pour nous, de l’Algérie… »; et, à propos des Algériens d’après l’indépendance, R. Drai ajoute : «Ils ont complètement été «lobotomisés» par l’histoire officielle. Il est temps qu’un authentique débat s’instaure…Il ne se passe pas de jour sans que je pense à l’Algérie… ».  

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Raphaël Draï

            Le 24.10.2009, il est présent au forum algérianiste du livre, à Aix-en-Provence, aux côtés de l’historien Jacques Simon (1) et de l’auteur qui avait pu s’entretenir avec eux. Le 24.05.2010, il participe lors de l’émission «C dans l’Air», intitulée «Algérie : palme des tabous», présenté par Yves Calvi, à propos de la polémique ouverte par le film «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb, à un débat avec notamment B. Stora. (Voir: BIOG-Stora). A partir de la première minute, R. Draï intervient: «Les uns et les autres doivent comprendre qu’on est sur un véritable chantier, que ce chantier est extrêmement douloureux et qu’il y a une certaine manière de parler des choses, (…) de décrire la véritable machine qui nous a tous broyés, les uns et les autres. Parce qu’en 1958, dans ce mois de mai qui est un mois fabuleux, avec un ciel bleu comme je n’en ai plus jamais revu, il y a eu un véritable moment de fraternité. Alors bien sûr, du point de vue de l’analyse politique, on dira que les uns et les autres ont été   transportés en camion, que chacun   s’est raconté des histoires. Mais je crois que dans les lycées, je crois que sur les places publiques, il y a eu un moment, un moment, comme ça, qui a rappelé aussi un de ces grands moments, par exemple, de la Révolution française. Voilà, tout est possible. Encore fallait-il prendre le parti d’accorder la nationalité française à tous les Algériens…Mais ça, je crois, que le général De Gaulle, de ce point de vue là, a beaucoup louvoyé, et…» - B. Stora (2) (d’une lassitude moqueuse) : «Encore De Gaulle.. !». – R. Draï: «Oui, non, De Gaulle, mais bien sûr ! Parce qu’il est présent. Je veux dire…Quand il est arrivé au balcon de…». (Une vois inaudible, quelques rires). R. Draï: «C’est sûr, ça gêne de parler de tout cela…» -(Une voix: Oui). – R. Draï: «Mais je crois qu’il y a eu, en 1958, un véritable mouvement de fraternité qui s’est déclenché et dont le meilleur aurait pu sortir…Mais voilà, l’histoire, la politique en ont décidé autrement…La petite politique…»-. Voir commentaire. (http://www.afrik.com/article19851.html ).

            Le 03.06.2010, l’historien Jacques Simon, à propos de ce débat R. Draï - B. Stora, note: «Contraste total entre un professeur faisant métier d’historien et un universitaire intermittent de l’enseignement, devenu par la grâce des Etats français et algérien, l’expert HISTORIEN de référence sur n’importe quelle question de l’Algérie, qui se répand depuis un quart de siècle dans la presse, les radios, les télévisions pour débiter ses petites phrases et sa tisane opiacée ; un expert à l’ego surdimensionné, avide de notoriété, d’argent et de pouvoir».

            Le 22.12.2010, les écrivains Alexandre Gerbi (3) et Raphaël Tribeca, à propos de ce débat, note dans le préambule de leur ouvrage «La République inversée», ce commentaire succinct: «Face à B. Stora, pape de l’histoire officielle de la guerre d’Algérie ces dernières décennies et, en voie de subtil retournement depuis quelque temps, qu’il scrute avec une rage rentrée…le politologue R. Draï explique, la voix solennelle et chargée d’émotion».

            Le 18.06.2012, un colloque sur «la présence juive en Algérie» réunit d’éminents spécialistes dont R. Daraï, Shmuel Trigano et Claude Cohen-Tanoudji, au Sénat. A l’occasion de l’exposition «Juifs d’Algérie», du 28.09.2012 au 27.01.2013, au Musée d’art et d’histoire du judaïsme «MAHJ», il est nommé membre du conseil scientifique, aux côtés de B. Stora. Lors de cette exposition au «MAHJ», il participe à une table ronde, notamment avec B. Stora sur les «Juifs d’Algérie dans la guerre et l’exil».

            le 31.07.2013, sur la Radio de la communauté juive «RCJ», il annonce l’inauguration prochaine d’un «Mémorial pour les juifs d’Algérie», au cimetière de Pantin, dont il est, avec G. Benazera, l’initiateur.

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«Mémorial 1830-1962 Exode des Français juifs d’Algérie».

            Ce Mémorial évoqué par R. Draï –dont il est l’initiateur avec G. Benazera- et, soutenu alors par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est inauguré le 19.12.2013 par l’Association «Exode des Français Juifs d’Algérie» (EFJA) sous la direction de Georges Benazera. Cette stèle est très représentative de l’exode et symbole de la déchirure de tous ceux qui voulaient vivre en paix en Algérie. La barbarie de certains Algériens ne leur offrira pas d’autres choix. L’auteur rappelle que nombreux sont les juifs qui ne peuvent plus se rendre en Algérie. Sauf Benjamin Stora…qui, lui, retournera à Constantine en 1983 –ému par ce premier voyage, Stora ne réussira pas à retrouver la sépulture de son grand-père - puis, en octobre 1985 pour voir enfin la tombe de son grand-père ; sa mère Marthe et sa sœur aînée Annie Julie, en décembre 1990, lesquelles visiteront leur ancien appartement et le cimetière familiale à Constantine. Le père de B.Stora retournera à Constantine, en septembre 1962, pour récupérer le mobilier. Sauf toujours, B. Stora qui parcourt l’Algérie, de colloques en conférences, et en salon du livre international à Alger «SILA» : en 2012, ce salon censurait plus de 300 livres et, en 2013, 150 pour apologie du terrorisme, du racisme et du colonialisme… De ce point de vue, le passeport intellectuel de Stora est intègre…comme celui, entre autres du Pierre Daum. (4) Il est cependant incontestable d’affirmer que la république algérienne n’accorde des visas aux journalistes français qu’au compte-gouttes et sous étroite surveillance ce qui gomme le qualificatif de «démocratique» qu’elle s’attribue. A ce titre, entre autres, le livre de M-C. Tabet et C. Dubois –tous deux journalistes- «Paris-Alger: une histoire passionnelle» font des révélations fracassantes, tant sur l’Algérie que sur les relations franco-algériennes.

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Editions Stock, le 15.04.2015

R. Draïs’explique sur la posture algérienne à l’égard des visiteurs des cimetières en Algérie. (http://radiorcj.info/personnalites/23389-2/).

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Le 19.12.2013: Ariel Goldmann lors de son discours d’inauguration du Mémorial

            A l’occasion de cette inauguration, le vice-président du «CRIF», Ariel Goldmann, prononce un discours, soulignant notamment que: «A partir d’aujourd’hui, notre Algérie à nous sera aussi ce mémorial dont l’édification fera date et permettra à ceux qui ne peuvent plus se recueillir sur les sépultures de leur proche, faute pour eux de pouvoir se rendre en Algérie, de la faire.». Qu’en pense M. Stora de ce mémorial, de la Mémoire ? Sur son Blog, à propos de cette inauguration, R. Draï s’exprime: «Seuls les représentants de la Mosquée de Paris n’ont pas répondu du moindre mot à la lettre d’invitation, fort amicale, qui leur avait été adressée en temps utile. Silence qui se passe de commentaires, comme si la Mosquée de Paris avait cru devoir répondre par là même de cette violation d’un des droits de l’Homme les plus immémoriaux, respectés dans toutes cultures, y compris non monothéistes : décemment et entretenir les sépultures de ceux et celles qui ont quitté cette vie…Car, dialogue des cultures et des religions ou non, depuis plus de trois décennies les demandes visant à la visite des cimetières juifs d’Algérie non pour y faire du tourisme mortuaire mais pour déférer aux obligations de la religion juive restent sans suites, quand bien même, toutes les procédures administratives ont été satisfaites à cet effet. Souvent les motifs du refus ne sont pas indiqués. Les recours sont inconcevables. En réalité, deux sortes d’obstacles sont dressées. Les premiers le sont par des caciques du «FLN» ou par leurs successeurs, toujours imprégnés d’une idéologie militarisée datant des années 50 et 60. A leur yeux, et depuis le décret Crémieux des 1870, les Juifs ont fait cause commune avec le régime colonial et leur exode est mérité. Il est sûr que les historiens de cette époque ne se retrouveront pas dans  cette idéologie ad hoc qui a surtout servi et qui sert encore à justifier la volonté sanglante de faire déguerpir de la terre algérienne les non-musulmans au profit d’une Algérie désormais partie intégrante du «Dar el Islam»…».

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22.01.2015: R. Draï profondément engagé  dans le dialogue inter-religieux.

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            Le 21.05.2015: publication de ce nouvel ouvrage de R. Drai qui met notamment  en exergue la non séparation des pouvoirs et de la justice notamment, sous De Gaulle, lequel a louvoyé, sacrifiant sciemment les «Pieds-Noirs» ou «Européens de souche», les Juifs et les Musulmans qui préféraient la France, notamment les Harkis. «Le mot de tromperie est fort –dit Draï-, mais on ne saurait en faire l’économie». A ce propos, l’auteur rappelle un passage du discours de remerciement de Gaston Monnerville (5), le 09.10.1962, à la suite de sa réélection triomphale à la présidence du Sénat: «Le jeu normal des institutions est faussé, la Constitution est violée ouvertement, le peuple est abusé. Ce qu’o nous offre, n’est pas la République, mais au mieux, un bonapartisme éclairé…Il n’y a plus de République lorsque le pouvoir ne s’impose pas à lui-même le respect de la loi…La lutte sera peut-être longue, elle sera dure. Courage et persévérance. Et la République sera sauvée.»

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R. Draï était très marqué par le départ des Français d’Algérie, en 1962. Il conservait un lien affectif avec sa ville natale de Constantine et son Algérie.

DELENCLOS Michel – Chercheur en Histoire. Biographe.

«L’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour les mensonges». Jean de La Fontaine –«Le statutaire et la statue de Jupiter ». Livre IX – Fable 6.

(1)  Simon Jacques né le 01.04.1933 à Palat –aujourd’hui Mellakou- près de Tiaret (Algérie française). Il fréquente les étudiants communistes de l’UNEF. Militant actif du «PCI». Indépendantiste durant la guerre d’Algérie. Doctorat en histoire. Il fréquentera B. Stora et travaillera à ses côtés, ce qui lui permettra, à plusieurs reprises de contrer Stora sur ses dires ou ses écrits.

(2)  Stora Benjamin né le 02.12.1950 à Constantine (Algérie française). Quitte l’Algérie avec ses parents et sa sœur aînée, le 16.06.1962. Militant de l’OCI (trotskyste-lambertiste), il entre au comité central ce qui lui vaut d’être surnommé «le Beria de l’OCI». Le 12.06.1978, il obtient un doctorat de 3ème cycle en histoire de l’EHESS du Moyen-Orient sur Messali Hadj. L’auteur reviendra sur le parcours détaillé de celui qui est resté fidèle à une tradition révolutionnaire.

(3) Gerbi Alexandre Licencié en Histoire et en arts plastiques. Professeur au lycée Lyautey de Casablanca en 1995-1999. Journaliste.

(4) Daum Pierre né le 22.11.1966 à Thionville (Moselle). D’origine juive. Journaliste engagé au «Monde». L’auteur a récemment publié un article le concernant, intitulé «P. Daum : journaliste engagé jusqu’à l’inconscience». (Site «Popodoran).

(5) Monnerville Gaston (02.01.1897-07.11.1991) né à Cayenne, décédé à Paris XVIème. Du 18.03.1947 au 03.10.1968, il est président du Conseil de la République qui prendra l’appellation de Sénat au retour de De Gaulle.

BIBLIOGRAPHIE :

Auteur de «Lettre au président Bouteflika sur le retour des Pieds-Noirs en Algérie», Ed. Michalon, 03.03.2000.

Et de «Le Pays d'avant», Ed. Michalon, 21.02.2008.

Auteur de «Les Pays d'après», Ed. Michalon, 25.06.2009

Auteur de «La fin de l’Algérie française et les juridictions d’exception. Etat, Justice et Morale dans les procès du putsch d’Alger et de l’OAS», Ed. Manucius, 21.05.2015.

De J. Verdès-Leroux «l'Algérie et la France», Ed. R. Laffont, 14.05.2009.

De A. Gerbi et R. Tribeca «La République inversée (1958-1962) et démantèlement franco-africain», Ed. L’Harmattan, 22.12.2010.

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12 juillet 2015

LES GRECS SONT RESPONSABLES DE LEUR MALHEUR !

Par José CASTANO

Les experts mandatés par l'Union Européenne pour étudier les causes qui ont conduit la Grèce à la situation économique actuelle rapportent les faits suivants :

La Grèce a falsifié ses comptes pour entrer dans l'euro, puis a déformé la réalité, jusqu'à ce que celle-ci explose.

Il y a eu des départs massifs en retraite à 50 ans.
 
Il y avait jusqu’à 50 chauffeurs par voiture officielle, en moyenne.
 
Il y avait 45 jardiniers pour une petite pelouse avec 4 buissons à l'hôpital Evangelismos.
 
La Grèce a la plus forte population fictive au monde de personnes déclarant un âge de 110 ans.
 
Les décès ne sont souvent pas enregistrés et les pensions continuent à être perçues.

L'Union Européenne a détecté qu'il ya des familles qui perçoivent 4 à 5 pensions qui ne leur sont pas destinées.
 
Il y a encore des pensions payées à des personnes mortes en 1953, il ya 60 ans.
 
40 000 jeunes filles reçoivent mensuellement une rente viagère de 1.000 euros pour le simple fait qu’elles sont filles célibataires de fonctionnaires décédés et il en coûte aux caisses de l'Etat € 550 millions d’euros par année. Maintenant elles la percevront seulement jusqu'à 18 ans.
 
Des stimulateurs cardiaques dans les hôpitaux grecs ont été acquis à un prix 400 fois supérieur à celui des hôpitaux britanniques.
 
En Grèce, de nombreux travailleurs ont bénéficié de la retraite anticipée, fixée à 50 ans pour les femmes et 55 ans pour les hommes qui appartiennent à l'une des 600 catégories d'emploi reconnus comme particulièrement pénibles, et parmi lesquelles sont inclus les coiffeurs (à cause des colorants pouvant être considérés comme nocifs), les musiciens d'instruments à vent (souffler dans une flûte est épuisant) ou les présentateurs de télévision (les microphones étant censés causer des dommages à la santé).

(Cette loi a été adoptée par le gouvernement socialiste de 1978)
 
Il ya des milliers de bonnes « combines », de ministères et instituts inutiles, desquels vivent beaucoup de Grecs. A titre d'exemple l'Institut pour la protection du Kopais Lake, un lac asséché depuis 1930. (1763 Grecs sont employés pour sa protection)
 
Dans la dernière décennie, il s’est créé plus de 300 nouvelles entreprises publiques.
 
La fraude fiscale est massive, plus de 25% des Grecs ne paient pas un sou sur le revenu des particuliers.
 
En outre, le poids du secteur public dans l'économie est écrasant. Il y a environ un million de   fonctionnaires pour 4.000.000 de personnes actives.
 
Le salaire moyen des employés des chemins de fer publics grecs dépasse € 66.000.- par an. Et cela inclut les nettoyeurs ainsi que les travailleurs peu qualifiés. Le (presque gratuit) métro d’Athènes délivre pour environ 90 millions d’euros de billets par année, alors que le coût total de cette société publique dépasse 500 millions.
 
Les Français reçoivent en moyenne à titre de retraite 51% du dernier salaire, les Allemands 40%, les Nord-Américains 41% et les Japonais 34%. Pendant ce temps, les retraités grecs reçoivent 96% de leur salaire antérieur.
 
La Grèce a quatre fois plus d'enseignants que la Finlande, le pays le mieux situé dans le dernier rapport PISA, alors que cette surpopulation d’enseignants n'a servi qu'à être parmi les pays européens disposant du plus bas niveau dans presque tous les tests éducatifs alors que leurs enseignants ainsi que ceux de l'Espagne et du Portugal (dont les résultats obtenus sont aussi mauvais, même après le Luxembourg) sont les mieux payés au monde, ont le plus d’abstention et le moins d’élèves.


Joli l'ancien berceau de notre civilisation !

Et les banquiers alors ?

Ce qui est inouï et ahurissant, c'est que tout le monde connaissait par trop le « système D » grec et sa panoplie de malversations quand ce pays a rejoint l’Union Européenne… Bon nombre de chefs d’état européens connaissait les magouilles du banquier Goldman Satch pour faire entrer la Grèce dans l’Europe alors que ce pays était insolvable faute de lever l’impôt… Beaucoup n’ignoraient pas (ou feignaient d’ignorer) l’aide apportée à la Grèce par Mario Draghi, l’actuel gouverneur de la Banque Centrale Européenne, collaborateur durant quatre ans de Goldman Satch,  pour maquiller ses comptes publics … ce qui permit à cette même BCE de racheter la dette grecque détenue par les banques commerciales… remboursée à coups de milliard d’euros par les états européen. Tout le monde s’est tu sachant combien les banques ont gagné des taux d’intérêt très élevés… C’est là un véritable holdup impuni dont ont été victimes tant le peuple grec que les contribuables européens.

Et ce n’est pas fini !...

Au Portugal et à Madère (également) tout le monde vit bien : Maison, voiture, confort ménager dernier cri, vacances… mais tout le monde sait, dans la zone euro, que ce « bien être » est acquit avec des salaires de 400 euros par mois. Seulement voilà ! L’argent gagné en sus n’est pas déclaré et ne peut donc alimenter les caisses de l’Etat. Là encore, il va y avoir un de ces réveils !...

Comme les oligarques qui nous gouvernent sont élus par un peuple par trop immature et servile et que toute cette faune de gauche continue d’aduler le nom du « Sauveur DSK », nous pouvons d’ores et déjà leur parler de Carmagnole en leur promettant que si, demain, la France rejoignait la Grèce au banc de l’insolvabilité, cela risquerait de chauffer grandement pour eux… Le peuple leur apprendrait alors le jacobinisme, cette doctrine politique qui défendait durant la Révolution française la souveraineté populaire et l’indivisibilité de la République française. Ca leur ferait soudainement drôle à tous ces nantis de la politique, ces faux-culs de la droite molle et de la gauche caviar !... 

OUI, tout le monde connaissait ces dérives quand ces pays ont accédé à l’UE, sauf qu’il n’y avait que la banque Goldman Satch, la Banque Rothschild, la Banque  Centrale Européenne et ses satellites dévoyés pour ignorer cette non imposition généralisée des peuples grec, italien, espagnol, portugais...

Allons amis patriotes, taisez-vous et continuez de payer sans révolte ! En France, nous ne sommes pas mieux lotis ; à quand notre tour ?...

José CASTANO Courriel : joseph.castano0508@orange.fr

Lire aussi l’excellent article consacré à la dette grecque publié par « L’Observatoire du Mensonge » : Grèce : tout ça pour ça ?

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11 janvier 2015

NON JE NE SUIS PAS CHARLIE

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Et ça vous étonne ?

Oui ! Cette horreur qui s’est produite hier dans les locaux de Charlie Hebdo a bouleversé, à juste titre, des millions de Français. Oui ! On peut dire, à juste titre, que l’obscurantisme veut assassiner l’esprit français. Oui ! Il est anormal d’être tué à cause de dessins humoristiques. Oui ! Cent fois Oui !

Mais d’abord, nous nous attendions, nous, Français d’Algérie, à une attaque de ce genre.

J’imaginais, il est vrai, que ce serait plutôt dans un lieu chrétien ou républicain ou touristique emblématique mais, à la réflexion, Charlie Hebdo, ce n’est pas étonnant.

Même si les convictions politiques de ce journal sont à l’opposé des miennes, j’ai souvent bien ri des dessins publiés. Ils dézinguaient à tout va, souvent au marteau-piqueur plutôt que dans la dentelle mais c’était drôle et si nos amis ont maintes fois porté plainte contre des attaques par trop ciblées contre la religion catholique, cela n’empêchait pas qu’on se dise : « C’est faux, c’est moche, mais c’est drôle ! »

Pourtant, jamais les plaignants déboutés par des magistrats très indulgents n’ont eu l’idée de s’armer de kalachnikov. Seul Charlie Hebdo avait (ou a encore) le culot de plaisanter d’autre chose que des Auvergnats et des Belges, comme dit Philippe Bouvard. Quand tout est interdit, Charlie Hebdo est une soupape de décompression.

Je n’ai pas voulu, hier, réagir à chaud car trop de souvenirs douloureux remontaient dans ma mémoire, trop de chagrins, trop de regrets.

Car enfin, si l’attentat d’hier est ressenti comme hors du commun, ne pouvait-on auparavant réagir avec force lors des exploits de Mohamed Merah contre des juifs innocents, des soldats, bref des Français ? Ne pouvait-on museler les imams incendiaires, les réseaux sociaux asociaux ? Ne pouvait-on infiltrer les canaux d’armements ?

Qu’a-t-on fait de notre système de renseignements et de police qui voit les gens qu’ils arrêtent remis dans la nature par une justice laxiste et des lois inadaptées ?

Lorsque les terroristes assassinaient en Algérie, il fallait que les faits soient soumis à enquête sur place avec un juge ce qui faisait perdre un temps précieux. En a-t-on tiré les leçons ? Il semble qu’en l’espèce l’enquête avance très vite, c’est heureux. Mais va-t-on encore déclarer les tueurs comme des fous qu’il faut soigner ou comme des malades incurables qu’il faut éliminer ?

Je l’écrivais, il y a peu : Lien ou pas lien ? Quand par Internet, tout est lié...

Il y a en France, officiellement six millions de Musulmans nous dit-on. La plupart sont gens paisibles comme ils l’étaient du temps de l’Algérie heureuse. C’est à eux que je crie aujourd’hui l’exhortation de Saint Jean-Paul II : « N’ayez pas peur ! » N’ayez pas peur car c’est vous qui êtes aujourd’hui les plus menacés. C’est de votre peur que se nourrit la haine. C’est de votre faiblesse que l’extrémisme tire sa force.

Peut-être ces mots seront-ils mal compris. Alors, allons jusqu’au bout.

Je ne suis pas ravie de la présence de six ou sans doute bien davantage millions, de Musulmans en France après que leurs pères ou leurs grand pères ont chassé le peuple pied-noir de cette Algérie qui leur était chère, mais ils sont là et nous devons faire avec.

Je ne me fais aucune illusion. Dans les banlieues, les tueurs sont considérés comme des héros. Qui peut renverser cette opinion délétère ? Ceux de chez eux qui voient plus loin que la haine. Il n’y a aucune autre solution que ça plaise ou non. A part la répression aveugle qui serait guerre civile, ce que personne ne peut vouloir.

On dira qu’une fois de plus je ramène les choses à notre drame. Comment faire autrement ? Mais si cela aide à réfléchir, à donner au moins un répit à nos enfants, c’est cela de gagné. Car, en toute honnêteté, je vois l’avenir sous un jour bien sombre pour la France, pour l’Europe... J’espère me tromper.

 

Geneviève de TERNANT Vice-présidente du comité VERITAS pour le rétablissement de la vérité historique sur l’Algérie Française le 8 janvier 2015


            Nous sommes choqués. Nous essayons de comprendre, de ne pas être des ’’veaux’’.

            Je lis tout ce qui arrive, et je reçois chaque document plusieurs fois, ça bouge beaucoup et ça diffuse dans le monde patriote (et pas seulement pieds noirs), on ne réagit pas parce que l'on n'a pas le temps de digérer qu'un autre document apporte une info.

            Non je ne suis pas Charlie. C'est une énorme manœuvre de diversion dans laquelle les gens s'engouffrent avec tout leur cœur brisé par ces drames. ’’Les patos’’ n'ont pas l'habitude de ce genre de choses, ils ont vite oublié Merah et Toulouse !

            Cette opération Charlie, ce n'est qu'une basse récupération politique d'incapables qui nous ont amenés là et qui n'ont même pas le courage de le reconnaitre. Mais il faut admettre qu'ils sont fort en pub ! Les bobos spécialistes de l'évènementiel ont fait très fort !

            Ce soir sur BFM TV, Vals a été hué par la foule devant l'épicerie casher. Cela s'entendait nettement au 1er passage ... et avait bizarrement disparu des passages suivants ...


            Il ne faut pas se leurrer, le gouvernement actuel ne prendra pas les mesures adéquates pour éradiquer les islamistes qui sévissent en France.

L'islam a déclaré la guerre aux non musulmans de France et de l'occident.

Il n'y a pas d'islam modéré et tolérant. Il n'y a qu'un seul islam qui est une religion totalitaire, conquérante et guerrière.

L'assassinat perpétré par les trois djihadistes dans les locaux de Charlie Hebdo est un acte de guerre conforme aux préceptes du coran dont de de nombreuses sourates incitent les musulmans à éliminer les "infidèles" (non musulmans) et à punir de mort ceux qui blasphèment le Prophète. Outre le coran, il y a les « hadiths » qui relatent et magnifient les actions guerrières et sanguinaires de Mahomet exterminant les "infidèles".

Les Boubaker, Moussaoui et consorts ont condamné cet assassinat mais ce sont des déclarations de circonstance. Ils ne peuvent s'exprimer autrement. Mais imaginons que demain les musulmans soient majoritaires en France, ces dignitaires musulmans ne pourraient pas tenir les mêmes propos de désaveu à l'encontre des tueurs d'Allah car ceux-ci n'ont fait qu'appliquer ce que leur commande le coran. Les soi-disant "modérés" appliquent ce que les musulmans appellent la « taqqiah », c'est-à-dire l'hypocrisie, le mensonge, le silence ..., pour faire croire qu'ils désapprouvent les djihadistes.

Nous, les pieds-noirs, avons connu la guerre larvée déclenchée par le FLN qui avait déclaré le djihad contre la France. Officiellement, les autorités françaises ne parlaient pas de guerre mais d'opérations de maintien de l'ordre et de pacification. Le 20 août 1955, il y eut les massacres d'El-Alia, près de Philippeville. Les ouvriers européens de la mine de ce village, avec leurs familles, avaient été sauvagement assassinés par leurs collègues musulmans.Au total 150 morts. Ce massacre prouve bien que quand un musulman reçoit l'ordre de tuer un non musulman, au nom du djihad, il est obligé de l'exécuter car son refus serait considéré comme un apostat et il serait éliminé pour cela.

En 1957 à Alger, le FLN avait déclenché une série d'attentats aveugles contre les civils européens (Milk-bar, Ottomatic, Cafétéria, Coq Hardy, casino de la Corniche, etc. ...) Parmi les victimes, de très nombreux enfants. Robert Lacoste (socialiste) Gouverneur général de l'Algérie, successeur de Soustelle, donne les pleins pouvoirs de police à l'Armée française. Les paras de Massu et de Bigeard mènent alors la "bataille d'Alger" et réussissent à éradiquer les tueurs et poseurs de bombe (Ali la Pointe, Yacef Saadi, Djamila Bouired, Zohra Drif, etc. ...). Pour parvenir à ce résultat, nos valeureux paras, couverts par les autorités françaises,  ont employé des méthodes musclées (la torture quand il s'agissait de faire parler les rebelles afin d'empêcher des attentats qui auraient coûté la vie à des centaines d'innocents civils).

La situation dans laquelle se trouve actuellement la France peut être comparée à celle que nous avons connue en Algérie dès novembre 1954. Il y a en France, des groupes islamistes fortement armés et bien entraînés à la guérilla, qui revendiquent leur appartenance à Al-Qaïda ou à L'Etat Islamique. Ils bénéficient d'aides financières importantes dont on peut imaginer qu'elles proviennent des émirats du pétrole. Pour en venir à bout, il faudrait une prise de conscience de la part du Pouvoir qui, jusqu'à présent, dénie la réalité. Depuis hier soir, nos politiques évoquent l'union nationale. Mais ce consensus, pour être efficace, doit être concrétisé par des mesures fermes, tant au point de vue policier que des sanctions judiciaires. Il est indispensable que des moyens adéquats soient donnés à la police et à la gendarmerie pour débusquer les djihadistes et les mettre hors d'état de nuire. La situation actuelle étant tellement préoccupante qu'il faudrait également faire appel à l'Armée (paras et légionnaires, par exemple). Ce que je viens d'évoquer, n'est qu'un vœu pieux mais je serais le premier étonné si nos gouvernants actuels avaient le courage et le patriotisme pour faire appliquer ces mesures pour assurer la sécurité des Français.

Jean-Paul le 10 janvier 2015


 

Nous avons tant marché...

            Une grande marche de protestation contre l’intolérance est organisée dimanche 11 janvier 2015 pour dénoncer les crimes commis les 7, 8, 9 janvier. C’est bien, c’est nécessaire. Mais de quelle utilité sont les marcheurs de paix ?

            Nous avons tant marché lorsque la barbarie, la même barbarie, tuait chez nous. Marché contre les poseuses de bombes qui à Alger tuèrent dans les cafétérias, les bars, les bals, aux arrêts d’autobus, dans les tramways. Maintenant ces femmes sont honorées à Paris comme des héroïnes...

            Alors, moi, je pense à ceux qui ne peuvent plus marcher, à cause d’elles, à cause des donneurs d’ordre criminels, les tueurs par procuration de la Radio, autrefois, d’Internet maintenant. Je pense à ceux qui ne peuvent pas marcher parce qu’ils sont morts, ou qu’ils ont eu la jambe arrachée, à ceux qui n’ont plus qu’une main pour écrire leur calvaire. Ceux qui n’ont jamais fait le deuil de leurs proches assassinés, disparus...

            C’est la même barbarie, c’est la même idéologie. Pas d’amalgame ?

            Ceux qui dans les banlieues françaises acclament les tueurs obligent à cet amalgame terrifiant.

            Ceux qui dans les pays arabes en font des héros, obligent à l’amalgame. Ceux qui ne sont sensibles ni à la raison ni à la pitié obligent à l’amalgame.

            Aujourd’hui, en Arabie Saoudite, un journaliste est fouetté et emprisonné pour délit de liberté d’expression, et en même temps ce pays dit qu’il soutient cette marche ? Cela n’oblige-t-il pas à l’amalgame ?

            Je l’ai écrit cent fois, publié cent fois, seuls les musulmans peuvent anéantir la barbarie, eux qui sont les premières victimes de cet amalgame auquel ils obligent.

            On a marché lors de l’assassinat d’Amédée Froger et dans le cortège il y avait nombre de musulmans fidèles à la France. La France les a laissé assassiner.

            On a marché lors des bombes meurtrières à Alger, à Oran et il y avait nombre de musulmans dans les cortèges (et certains l’ont payé de leur vie par la colère insensée) La France les a laissé assassiner.

            On a marché lors de l’horrible tuerie de la gardienne du stade de Mers-el-Kébir et de ses deux petits-enfants. Et il y avait tous les musulmans de la petite cité et beaucoup des douars environnants. Combien en a-t-on laissé assassiner ?

            Marchez, Français aveugles depuis plus de cinquante ans, chefs d’État peureux, bobos endormis aux anxiolytiques compassionnels.

Marchez... Et souhaitons que cette fois ce ne soit pas pour rien !

Geneviève de TERNANT Vice-présidente du comité VERITAS pour le rétablissement de la vérité historique sur l’Algérie Française le Samedi 9 janvier 2015

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18 février 2010

CETTE PAGE EST DEDIEE AUX DISPARUS

A ORAN APRES LE 5 JUILLET 1962.

Antoine_Rubio_disparu_Oran_05_07_1962

ANTOINE  RUBIO  disparu comme tant d'autres le 6 Juillet entre Ain-Témouchent et Oran   suite aux exactions non réprimées du 5 Juillet à Oran. Instituteur et  Chef Scout  à Ain-Témouchent homme de Paix  il pensait  continuer d’enseigner à ses élèves Algériens du douar Guérraba à la coopération en Algérie.

(consulter les témoignages de ses amis dans la partie commentaires)


Ma cousine

De lisan Jacqueline Date de publication : 01/07/12 - 17:12

Commentaire :
           Je n'ai jamais plus revu, ma tante (soeur de mon père) et sa petite fille aprés le 5 juillet. Gilberte lucas, avait un an de plus que moi. Pendant cette triste pèriode, nous avions cessés de nous voir.La traversé de la ville était devenue dangeureuse. Petites filles, nous passions de longs moments ensembles.Cette interruption imposée,me rendait triste, elle me manquait déjà.
Aprés le 5 juillet, mon père,a tenu à rendre visite à sa soeur. A son retour,l'expression de son visage avait changé. Il ne savait comment nous l'annoncer. Elles n'étaient plus chez elle, l'appartement vidé de ses meubles.
            Je refusais de l'entendre, ce n'était pas possible qu'elles soient parties, sans même nous dire aurevoir.
Le lendemain en début d'aprés-midi, sous une chaleur à coupé le souffle, je décide d'aller les voir. Mon frère se trouvant prés de moi, veut me suivre. Il est plus jeune, et celà me gène, car je savais que je prenais des risques. Il fallait traverser toute l'avenue Sidi Chami, et j'avais peur pour lui.J'ai finalement accepté.
           Une traversée, en rasant les mures. On entendait aucun bruit, parfois, on sursautait, le vent venait de déplacer, un papier. On s'arrêtait pour reprendre notre souffle et repartir, tout en observant autour de nous. 
           Enfin, nous voilà auprés de l'appartement.Pendant toute cette traversée, nous n'avons croisés personne. Et dans la rue de ma tante, même désolation,en me rapprochant, je sentais qu'il n'y avait pas de vie. Ce calme, qu'on trouvait partout dans la ville, était là aussi, mais pour moi, c'était encore plus pire que je l'imaginais. Au fond de moi, je veux chasser ses mauvaises pensés. La porte était entre-ouverte. Je commencais à paniquer. A peine j'avais franchie l'entrée, la porte de leur appartement était ouverte. Nous sommes rentrés. Je ne savais plus ce que je devais dire ou faire. J'étais terrorisée. Des images ce sont imposées à moi, celle de mon grand-père,ma tante, ma cousine, au temps ou nous étions heureux. Je réalise enfin, qu'elles ne sont plus là. Et à ce moment, je réalise, que personne ne pourra rien pour nous. Je prends conscience du danger. Cette fois, nous regagnons notre maison en courant. J'ai peur, pour mon frère, je veux qu'il court le plus rapidement possible. Je le suis derrière. Nous voilà dans notre maison. Sous la veranda, nous nous laissons tomber pour reprendre notre respiration. Mon frère me regarde, mes yeux sont larmoyants. J'ai envie de pleurer à chaude larme. Elles me manques...mais pourquoi, il faut qu'on parte pour les retrouver. Il y a 50 ans maintenant...

RETOUR AU 5 décembre hommage aux victimes. 

 RETOUR AUX DISPARUS - ENLEVÉS - ASSASSINÉS

30 mai 2015

MICHEL XIMENES

1

Tous les membres du bureau de Veritas, ont la douleur de vous faire part du décès de Michel XIMENES, fidèle ami et frère de combat de notre association depuis sa création, délégué PACA.

Notre ami était cousin de Joseph Hattab Pacha, notre fondateur, ami quasi fraternel d’Henri Avelin, l’époux d’Anne Cazal, lui aussi décédé, c’était un homme de conviction et de courage.

Ardent défenseur de l’Algérie Française, il a fait partie à Alger de l’O.A.S., sous les ordres du Docteur Jean-Claude Pérez qui, dans le bref communiqué nous annonçant la triste nouvelle, rend hommage à ce compagnon des heures sombres.
 

2
Annie et Michel XIMENES

Pourtant, il faut garder le souvenir du joyeux ami au sourire désarmant et, nous associant à l’immense chagrin de son épouse, Annie et de ses enfants, leur dire qu’il est et demeurera dans nos cœurs comme un modèle de patriotisme, de courage et de fidélité.

ADIEU MICHEL, VA EN PAIX, NOUS NE T'OUBLIERONS JAMAIS !
"DIEU CUEILLE TOUJOURS SES PLUS BELLES FLEURS"

Sa dépouille mortelle sera exposée  dès demain le 30/05/2015
au Funérarium de l'Athanée
Route de Vence
06800 Cagnes sur Mer



Les Obsèques de Michel se dérouleront le Jeudi 4 Juin à 10h30
 en l'Église Notre Dame de la Mer
20 Avenue Général Leclerc
06800 Cagnes-sur-Mer

Nous vous invitons à venir nombreux, lui rendre un dernier hommage !

 Retour "IN MEMORIAM"

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