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29 décembre 2007

IL Y A 61 ANS maj le 24-06-2023

Que s’est-il passé ?

journal_1962

*

        Bien intégré depuis 61 ans maintenant mais pas au point d'oublier notre Algérie malgré ce qui s’y est passé.

        Ce qui s’y est passé appartient à l’histoire, qui saura, le moment venu, restituer ses douleurs loin de toute passion. L’histoire sait attendre patiemment:

    Elle dira certainement que l’indépendance de l'Algérie était une affaire importante acquise dans ce cas avec beaucoup de souffrances d'une part comme de l’autre.

    Elle dira aussi que l’indépendance de ce pays ne devait pas être mise entre des mains avides de pouvoirs et d'enrichissements personnels, incapables de gérer cet immense territoire regorgeant de richesses encore insoupçonnées.

    Elle dira enfin qu’à l’indépendance de l’Algérie un million de Pieds-noirs ont rejoint la métropole contraints et forcés mais qu’à leur arrivée en cette triste année 1962, certains politiques de l’époque déclaraient "Que les Pieds-noirs aillent se réadapter ailleurs". Pendant qu’à l’initiative de certain syndicat d'autres Français brandissaient en guise d’accueil des pancartes sur lesquelles on lisait " les Pieds-noirs à la mer "

*

deferre2

    Et ce n’est encore rien quand on sait toute la souffrance endurée par nos parents pour notre intégration dans un pays qui ne nous aimait pas et qui ne voulait pas de nous et qui perdure encore après tant d'années.

Quelques chansons

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19 novembre 2013

NOTRE DAME DU CAP FALCON

 

Vierge du cap falcon 2017 02 10

Vierge fleurie du 10 février 2016 (col particulière)

Cap-Falcon 2013

Ghislaine RUVIRA

Présidente de l’UAVFROM

Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations Varoises des Français Rapatriés d’Outre-mer

Amicale Bônoise du Var

Les Anciens de Tunisie

Cercle Algérianiste

Collectif des Cimetières d’Oranie

Comité de la Chapelle

Les Enfants de l’Algérois

Les Enfants d’El Biar

Les Enfants de Zeralda

Nous Autres à La Londe

Amicale Six-Fournaise

La Smalla’H

Amicale St Cyrienne des Rapatriés

Souvenir des Disparus d’Algérie

Amicale des Oraniens du Var

La Sépia

Vous prient de bien vouloir honorer de votre présence l’arrivée et la bénédiction de la Vierge Pèlerine de Notre Dame du Cap-Falcon.

Le Samedi 12 Octobre 2013

Eglise Saint-Jean BOSCO Boulevard Cuneo-Le Mourillon-Toulon

10 H- Départ de la Procession- Boulevard Cuneo

10 H 30- Bénédiction et messe solennelle

par Monseigneur Jean-Yves Molinas et le père Charles Mallard

Un vin d’honneur clôturera cette cérémonie.

 


Prière à Notre Dame

Cet été-là

Quand une pluie d’obus a commencé de s’abattre sur la rade

Les humbles populations de Mers El Kébir se sont tournées vers toi

Elles t’ont priée de les épargner sous leur mince abri de brique

Sauver sous le fragile mortier femmes, enfants, adultes désarmés

Alors de tes mains ouvertes tu as contenu le déluge de feu

Posées sur le front des « marsouins » agenouillés devant le port

Ils n’ont pas connu, eux, le sort de ces guerriers embarqués

Condamnés à périr dans un cercueil d’acier au fond de la mer

Cet été-là

Quand le feu a ravagé la terre des ancêtres et la maison natale

Quand le sang de tant d’innocents a coulé rougissant la baie

Quand Dieu semblait dans la tourmente avoir oublié les siens

Tout espoir de protection divine abandonné, ils sont partis

Et drapée de ta blanche virginité tu es restée toute seule

Les mains ouvertes sans défense devant l’insulte barbare

Les yeux fermés devant le sacrilège …quand un marin

Dans sa piété a eu le geste salutaire de te tendre la main.

Aujourd’hui

Face à l’écume du large tu te dresses sur un autre Cap

Mais tes protégés et leurs enfants savent que tu regardes

Vers les tombes de ceux qui sous les gerbes de feu comme

Sous la mitraille sont à jamais séparés de nous, de toi…

François Gonzalez

APERÇU  HISTORIQUE

            La Vierge blanche de Notre Dame de Cap Falcon aujourd’hui située au Cap Brun, près de Toulon, avait été en son temps édifiée par la population de Mers El Kébir et offerte à Notre Dame de Santa Cruz pour lui exprimer sa reconnaissance d’avoir été épargnée lors des bombardements des 3 et 6 juillet 1940, qui virent la destruction d’une partie de la Flotte Française sous le feu des canons anglais.

            Le 3 juillet 2004, une cérémonie commémorative a été organisée par la municipalité de Toulon représentée par M. Michel Cameli, adjoint délégué aux A.C. et par le commandant Maurice Lorain, président de l'amicale des anciens de Mers-El-Kébir et par l'amicale des anciens marins du «  Strasbourg », devant la stèle portant la fresque sculptée en 1933 par Halbout de Tanney, dédiée aux marins morts pour la France, durant les deux guerres 1914-1918 et 1939-1945, (fresque qui se trouvait à Alger, en face de l'Hôtel Aletti, démontée en 1962 et reconstruite à Toulon).

            Une plaque en marbre : "Aux 1297 marins morts pour la France, les 3 et 6 juillet 1940 à Mers-El-Kébir" a été placée sous la plaque de bronze, dédiée au cuirassé BRETAGNE (" A la mémoire des officiers, officiers mariniers, quartiers maîtres et marins de La Bretagne, disparus  à Mers-El-Kébir, les 3 et 6 juillet 1940, pour l'honneur du Pavillon français") ».

            Cette stèle commémorative se trouve, pour ceux qui souhaiteraient s'y recueillir, Batterie basse au Cap Brun, à l'est  de Toulon

            Après l’exode de 1962, dans l’Algérie indépendante la statue, restée à demeure, semblait vouée aux mêmes profanations que d’autres objets et lieux sacrés chrétiens livrés au fanatisme islamique. Il se trouva heureusement, quelques années plus tard, un fonctionnaire de la base navale encore française, enfant de pêcheurs « marsouins », Marcel Schiano di Lombo fonctionnaire de la marine nationale et ténor des chœurs de la cathédrale d'Oran qui a pu courageusement l'arracher, cinq années après l'indépendance de l'Algérie pour la rapatrier à Toulon et la sauver des destructions qui visaient toutes les statues religieuses chrétiennes, non rapatriées en France (symboles de 130 années de colonialisme)

 

Cap Brun près Toulon

Article 09-11-2010

 ND Cap Falcon 10

            Il existe entre l'anse Méjean et l'anse du Fer À Cheval, un promontoire au sommet duquel a été construite la chapelle de Notre Dame du Cap Falcon. C’est un aumônier militaire qui en a la charge. Elle est construite sur les ruines d'une fortification bétonnée de la seconde guerre mondiale et la statue vient d'Oran.
            Une stèle gravée au pied de l'escalier qui conduit à la chapelle, rappelle ses origines. Cette stèle ayant subie des dégradations, une nouvelle a été apposée au pied de la chapelle pour réparer l'outrage.

Voici le texte que l’on peut y lire.

DSC_1321

 

            Les aménagements réalisés au Cap Brun sont l’objet d’une convention passée avec le Conservatoire du Littoral (propriétaire des lieux) et l’association UAVFROM (Union des amicales varoises des Français rapatriés d’Outre Mer).

            Le site avait besoin d’une cure de jeunesse doublée elle aussi d’une mise en sécurité pour les visiteurs. Après deux tranches de travaux réalisés par la Ville de Toulon qui ont concerné les éclairages, la fermeture du blockhaus situé sous la chapelle, la chapelle elle-même, ses différents accès ainsi que les escaliers qui y mènent. Et là aussi, il a été décidé d’installer une table d’orientation qui raconte "la petite histoire de la rade".

Cap Falcon-Cap Brun4

 

ND Cap Falcon 11

ND Cap Falcon 12

ND Cap Falcon 13

Un but de promenade supplémentaire à découvrir désormais en toute tranquillité !

            Cette vierge du Cap Falcon, qui a eu davantage de chance que les sépultures du cimetière marin, a été rapatriée, jusqu'au deuxième port de guerre français Toulon où s'est établi alors un deuxième lien avec le  souvenir du drame de juillet 1940. En effet, elle fut accueillie par un prêtre de la paroisse de Toulon, le Révérend père Jean Autric, natif de Toulon, mais miraculeusement rescapé des deux attaques contre le « Dunkerque ». 

            Voilà donc comment un monument en exil et un prêtre (ex-enseigne de vaisseau rescapé du « Dunkerque ») veulent rappeler que d'une rive à l'autre de la Méditerranée, ces 1297 morts pour la France à Mers El Kébir appartiennent à notre Mémoire. Le rapatriement des dépouilles profanées doit être rapidement effectué par nos gouvernants pour l'honneur du Pavillon français, une fois de plus bafoué !

            Une mobilisation générale doit être donc faite, dans ce sens, de Brest à Toulon, nos deux  ports de guerre au sein de la  « Royale » et de ses amiraux -dont un certain Philippe De Gaulle, aujourd'hui sénateur et écrivain de ses mémoires familiales en vue du rapatriement des restes de ces héros, interdits de repos en paix, en terre d'Islam, où ils ont trouvé la « Mort pour la France », il y a 65 ans !

            En effet, comme l'a écrit Victor Hugo : « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie ! Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie ! »

Ce rapatriement des dépouilles est possible puisque de par la fatalité des ans, il ne concernera que des ossements.

            Quant au frais de transport de ces restes glorieux, aucune illusion à se faire, les « pétroliers » algériens n'y participeront pas. Le financement pourra être, quand même, aisément trouvé auprès du Secrétariat d'Etat et des association d'anciens combattants ainsi que par une contribution caritative de certaines associations de rapatriés organisateurs de croisières lucratives et de visites dans ce qui fut l'ORANIE française ! Un tel geste honorerait ces représentants de la communauté « nostalgique » de nos compatriotes, qui se trouvent également à la tête d'associations concernant l'utopique restauration des cimetières civils et le rapatriement des dépouilles de nos aïeux, contre monnaies sonnantes et trébuchantes, évidemment.

            Peut-être le Président de la République française, Jacques Chirac, et les membres du gouvernement, sympathisants du capitaine Bouteflika de la Willaya V, en 1962, totalement ignorants d'une province française riche de quinze départements que l'on appelait autrefois l'Algérie, ainsi que certains représentants, parait-il, des Français rapatriés d'Algérie, (Sic ??), alias Nouvion, (Recours pour une promotion O.N.M.), et Poli (F.N.R. à contre sens de son président Yvan Santini), qui l'accompagnèrent, lors de sa visite d'état, à Alger et à Oran, « Des Visas ! Des Visas ! », Ont-ils la réponse ?

            D'autant qu'à l'occasion de leur déplacement, ils ont alors donné un certificat d'authenticité à l'opération, badigeon à  la chaux blanche, des cimetières civils de Saint Eugène à Alger et de Tamashouet à Oran ainsi qu'à la restauration de quelques tombes qui ouvrent un nouveau « trafic d'ébène » des restes de nos pionniers.

            Au pied de la croix blanche du « Marin inconnu » du cimetière de Kerfautras, un  message, hommage pudique et anonyme, porte cette émouvante phrase, lourde de douleur : « Tu es notre pensée de chaque jour ! »  Une pensée rendue encore plus douloureuse, désormais, depuis l'annonce de la profanation du 25 avril 2005 !

            C'est pourquoi le vers mobilisateur de Joseph Kessel : "Ami ! Entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines"! sied bien mieux, à cette profanation qu'il est impossible de pardonner et que l'on ne pourra jamais oublier, que le vers de Jacques Prévert : « Et la mer efface sur le sable... ! »

Yves Henry

Quelques photos

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Le 15 septembre 2007

 Notre Dame du Cap Falcon: La MÉMOIRE ET LA TERRE

        Bien que diminuée l’heure est toujours à la souffrance pour beaucoup d’entre nous dans la communauté pied-noir mais il est heureux de savoir que au Cap Brun dans cet ancien blokos transformé en petite chapelle érigée face à la mer se trouve dorénavant la vierge blanche du cap Falcon qui est maintenant promise à un nouveau rayonnement.

        Dans le sanctuaire entièrement réhabilite elle eut la visite de deux de ses plus emblématiques voisines, rapatriées elles aussi des côtes algériennes après 1962: la « vierge pèlerine » de Théoule et, surtout, la légendaire Notre-Dame de Santa Cruz, venue de Nîmes tout spécialement pour l'occasion. Car l'occasion, c'est sûr, fut historique...

        Celle qui fut, de l'autre côté de la Méditerranée, à Oran, la madone des rescapés de Mers-el-Kébir a accueilli ce jour du quinze septembre 2007 sous sa protection 45 reliquaires chrétiens, musulmans et juifs  renfermant chacun une poignée de terre d'autant de cimetières d'Algérie, de Tunisie et du Maroc.

        Cette terre recueillie « là-bas » après plus d'un demi-siècle d'abandon, a également été déposée au pied d'un jeune olivier, qui sera le gardien de ce nouveau lieu de souvenir et de recueillement.

        Ainsi l'humble petite chapelle du Cap Brun, se range-t-elle au rang de mémorial pour toute une population pied-noire et harkie de France comme là d’ailleurs expliqué l'élue toulonnaise Ghislaine Ruvira qui s'y est tellement investie, présidente  de l'UAVFROM et du cercle Algérianiste de Toulon, qui a porté ce projet à bout de bras de tout son cœur car le Var, rappelle-elle, est « le premier département de rapatriés d’Afrique du nord en France. »                                             

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L'amour rassemble les vivants et les morts.

        Les 45 reliquaires de la chapelle ont reçus la terre des cimetières de : Aïn el Turck, Aïn Témouchent, Alger, Arzew (cimetière musulman), Blida, Bône, Boufarik, Bougie, Boutlélis, Casablanca, Constantine, Guelma, Guiard, Guyotville, Hassi Ben Okba, Herbillon, Froha, Koléa, La Calte, Lamoricière, Lapasset, La Sénia, Les Abdellys, Les Trois Marabouts, Mascara, Ménerville, Mers el Kébir, Montagnac, Mostaganem, Oran, Oran (cimetière juif), Oran (cimetière musulman), Philippeville, Port de L'Isser, Saïda, Rabat, Saint Cloud, Saint Eugène, Sainte Léonie, Staouëli, Tamashouet, Thiers, Tiberine, Tizi–Ouzou, Tunis et Zéralda.

La cérémonie inaugurale du Mémorial des Cimetières s’est déroulée selon le programme suivant:

        10 h 30: rassemblement pour la procession devant le Monument au Morts des Marins, chemin de la Batterie Basse.
        11 h: messe solennelle présidée par Mgr Rey, évêque de Fréjus Toulon, assisté du révérant père Jean-Yves Molinas et animée par la Musique des Equipages de la Flotte avec la bénédiction des urnes contenant la terre des cimetières et dévoilage de la plaque du souvenir et la bénédiction des vitraux et de l'arbre de Vie. Le mémorial est resté ouvert jusqu'à 18 h. Les personnes éprouvant des difficultés pour se déplacer ont été prises en charge jusqu'au lieu de rassemblement

        La statue de la vierge qui a été restaurée pût retrouver sa place dans la chapelle et sa couronne, dont on avait perdu la trace depuis 45 ans vient à peine d'être retrouvée, et lui a été restituée lors de la cérémonie.

07-11-2007

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13 novembre 2013

LOUIS GARRIGOS

            Louis GARRIGOS est né le 1er Octobre 1943 à Témaznia (Algérie) de parents ouvriers agricoles dans les coteaux de Mascara. Sa famille immigre une première fois pour s’installer à Oran lorsque Louis a 4 ans. Il fera difficilement des études primaires, pourtant il débuta à Oran d’abord puis en métropole ensuite une longue carrière uniquement au service de la viniculture.

           Il apprend le métier du vin aux côtés d’un Œnologue/Ingénieur Agronome à Villeurbanne. Courtiers en vins, négociants/exportateurs, technicien en dégustations, coupages, responsable gestionnaire et approvisionneur des stocks il devient agent de Maîtrise à 33 ans chez le plus important négociant en vins d’Europe. Il lui consacrera plus de 42 années.

           C’est à 38 ans que sa sensibilité va lui être dévoilée lorsqu’il découvre lors d’un reportage à la télévision le summum des affres de la civilisation. Des images d’enfants abandonnés, drogués et violés à Bogota, seront le détonateur de son futur dans la littérature. Il écrira alors, en 1981, son premier poème (acide) « Les enfants de Bogota » édité dans son 1er recueil. Ce premier texte bien ancré dans son esprit, il reste sans plus rien écrire pendant de longues années.

           Enfin en 2007, après un voyage de 2 ans dans ses souvenirs, il propose une autobiographie  « L’ADOLESCENT ocreux DE L’ORANIE ». Récits du quotidien de son enfance jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

           Ce livre est préfacé par Mme Mick MICHEYL et a obtenu le 1er Prix 2006 du récit biographique au grand prix international littéraire des Éditions TERRICIAË.

 

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Louis Garrigos-Mick Micheyl

Avec Mick MICHEYL (Promotion de l’Adolescent ocreux de l’Oranie)

Louis Garrigos le triptique1

            Libéré de son activité professionnelle, il édite son 1er recueil de poésies en 2004 « L’humanité au bout d’une plume » consacré à ses coups de cœur. Puis un an plus tard « La poésie est l’Arc en ciel du cœur ».

L-humanite-au-bout-d-une-plume

Recueil de poésie illustrées de photos - 2004 - Ouvrage de 123 pages Prix 11€ frais inclus

ISBN 2-914238-43-6 - Edition du Cosmogone.

 

La poésie est l'arc en ciel du coeur

Recueil de poésie illustrées de dessins - 2005 - 102 pages - Prix 9€ frais inclus

ISBN 2-914238-56-8 - Edition du Cosmogone.

            Enfin, ses travaux verront éditer son 3ème recueil de poésies « Les sillons de l’espoir » et un ouvrage (Hamani d’ORAN, ma mémoire comme un coup de siroco) sous forme d’entretien, consacré à homme atypique, un Algérien de 81 ans. Ce personnage, d’une sensibilité exacerbé, privilège de la richesse mémorielle acquise de son passé, aussi de ses aïeux, au cœur des plus anciens bas quartiers d’Oran. Il ne cessera jamais, jusqu’à la fin de ses jours, dit-il, de lutter contre le dispersement, tout manque de dynamisme et de discipline qui frappe son pays, l’Algérie !

 

les sillons de l'espoir

Les sillons de l'espoir, poésies avec illustrations (8 €, frais d'envoi inclus), en mémoire de mes parents ouvriers agricoles.

Puis enfin un dernier ouvrage (Hamani d’ORÁN, ou, ma mémoire comme un coup de siroco) sous forme d’entretien, consacré à homme atypique, un Algérien de 82 ans.

hamani

Un personnage d’une sensibilité exacerbée, privilège de sa richesse mémorielle acquise de son passé aux côtés de ses amis (dixit) les pieds noirs, aussi de l’héritage éducatif de ses aïeux, au cœur des premiers quartiers de la Calère/Marine d’Oran construits par les espagnols au XVI siècle. Il ne cessera jamais, jusqu’à la fin de ses jours, dit-il, de lutter contre le dispersement, tout manque de dynamisme et de discipline qui frappe son pays, l’Algérie, qu'il aura connu 27 années avant l'indépendance !

 

Retour nos lectures.

11 avril 2014

EXPOSITION 1930 DU CENTENAIRE - EXPO D'ORAN

            Document photographique de 1930 de 63 images qui célèbre à Oran le centenaire de la conquête française de l’Algérie, images démontrant l’œuvre coloniale. L'exposition en place du 1e janvier au 30 juin 1930 précéda d’un an la grande exposition coloniale internationale de Paris.

            L’Algérie, seule colonie de peuplement conquise par les Français en 1830 devient la pièce maîtresse des colonies. Cent ans plus tard, en 1930, l’Algérie est présentée comme un modèle du genre.


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ASI- 15c- Plan d' Oran 1950

 

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Retour photos A.F.N.

7 avril 2014

BARRAGE DE L'OUED MEFFROUH

 LE PROJET DE BARRAGE SUR L'OUED MEFFROUCH GEVIN Pierre

1952 - LE PROJET DE BARRAGE SUR L'OUED MEFFROUCH par Pierre GEVIN

         Fin 1952, débute la construction du barrage sur l'oued Meffrouch (l’étalé), à proximité de Tlemcen, au-dessus des cascades d'El-Ourit qui ont fait la fierté de Tlemcen et, qui ont disparues suite à la construction du barrage. Ce barrage à voûtes multiples en béton d’une capacité de 15 millions de mètre cubes pour une superficie de 148 hectares avait pour but essentiel de fournir l'alimentation en eau potable de la ville de Tlemcen avec une irrigation de 4500 hectares et de compléter l'alimentation en eau potable de la ville d'Oran venant du barrage des Beni-Bahdel.

Situation-barrage-Oued-Meffrouch-popodoran

Barrage-El-Meffrouch-situation

Bassin-supérieur-cascade-El-Ourit-pont-G-Eiffel

Cascades de l’oued Meffrouch à   El-Ourit- Bassin inférieur

Cascades de Tlemcen

Cascades de Tlemcen Pont Eiffel

Tlemcen - chutes d'El-Ourit

Tlemcen - chutes d'El-Ourit

Tlemcen-Cascades-El-Ourit-Chute-de-l'Eventail

Tlemcen-Cascades d'El-Ourit - Chute-de-l'Eventail

Cascade-Oued-Mefrouch-el-Ourit-Bassin-supérieur

Pont El-Ourit - Tlemcen (Qu

Chutes de l’éventail à El Ourit

         Un périmètre d'irrigation devait accessoirement être créé à proximité de Marnia, près de la frontière Algéro-Marocaine, si l'excédent du débit recueilli le permettait une fois le débit réservé aux villes de Tlemcen et d'Oran retiré.

         L'achèvement de ce barrage, en 1960, ne marqua pas la fin du second programme qui devait en effet comporter bien d'autres ouvrages.

         El-Ourit est célèbre pour ses cascades. Situé dans une zone montagneuse à quelques kilomètres de Tlemcen, il n'est pas rare de voir des cascades dans cette zone. A l'époque, les cascades étaient permanentes, mais ce n'est plus le cas depuis quelques décennies. A cet endroit on y trouve le pont de chemin de fer construit par Eiffel au sortir d’un tunnel au dessus de l’oued Meffrouch à l’extrémité du barrage avant d'arriver au village Aîn-Fezza, situé à 11 km de Tlemcen.

Photos de 2006

Pont-Eiffel2-Tlemcen-El-ourit

Pont Eiffel d’El-ourit

         Ce pont est un pont de chemin de fer, une ligne entièrement construite par la France passant par Sidi bel abbès en direction d’Oran. Auparavant, pour se rendre à Oran, cette ligne de chemin de fer passait par montagnac, les traces des anciennes gares sont encore visibles dans la plaine de Ranchi, une plaine agricole très fertile avec celle Zénata, après celle de la mitidja d'Alger.

 

Barrage-Meffrouch2

Barrage-Meffrouch1

el mefrouch

el mefrouch


Route Tlemcen-Sidi Bel Abes à El-Ourit

Route reliant Tlemcen à Sidi Bel Abbès passant par El-Ourit

         L’oued Meffrouch  coule derrière la chaîne de Lalla Setti du Sud ouest au nord est, traverse la chaîne en cascades ou il prend le nom d’El Ourit (le précipice). Au-dessous des cascades, la rivière prend le nom de Safsaf (modification de son ancien nom berbère SefSif), au nord de Tlemcen, près du petit village de Ain El Hout, elle s’appelle Sikak jusqu’à son confluent avec l’Isser. (Ces changements de nom d’une même rivière sont fréquents en Algérie).
                Les oueds qui sortent du massif de Tlemcen, la Tafna et ses principaux affluents, le Khémis (Béni Snous, à l’ouest de Tlemcen) et l’Isser qui passe à Ouled Mimoun, ex-Lamoricière et coule à l’est et au nord de Tlemcen, sont de véritables rivières dont le lit n’est jamais à sec.

                En marge du document il semblerait que le coût d’une opération de désenvasement coûterait plus cher que la construction d’un nouveau barrage. Le plus ancien barrage des Beni-Bahdel, construit après la Seconde Guerre mondiale (1934-1944), est lui aussi menacé. Il n’emmagasine plus que 15 034 000 m3 alors que sa capacité initiale est de 63 000 000 m3.

                EL-MEFFROUCH Il était une fois un barrage de 15 millions de m3, qui crachait ses eaux limpides au goût unique, sur les majestueuses cascades d’El-Ourit, pour en faire un paradis perché sur les hauteurs d’une gigantesque montagne dans un décor de mariage harmonieux, a toujours permis de disposer des ressources en eau suffisantes pour les différents besoins de la population. Partout des piscines naturelles, des jardins de plaisance plantés de toutes variétés d’arbres fruitiers et particulièrement des cerisiers, des forêts denses, et des végétations chatoyantes parsemaient le paysage, grâce à l’eau abondante de ce poumon de la vie économique et sociale locales. Mais, cet acquis est aujourd’hui gravement menacé, des millions d’amandiers ont complètement péri, desséchés dans les collines et si l’olivier résiste mieux au manque de précipitations, il est néanmoins en passe de paraître flétri, incapable de produire quoi que ce soit. Dans le village de M’dig, qui se trouve juste au pied du barrage d’El-Meffrouch, les arbres verts qui se font de plus rares, font place à une terre brune et sèche.

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12 novembre 2013

LES FRANCAIS D'ALGERIE, DE 1962 A 2014

Calmein Français Algérie Couverture 12 10 2013

Par Maurice Calmein

Préface de Thierry Rolando

Editions Atlantis, 2012, 431 pages, 25 €

Réédition revue et augmentée du livre « Les Français d’Algérie 50 ans après » paru en novembre 2012.

            Maurice Calmein a milité depuis l’âge de 16 ans dans les associations de Français d’Algérie et il en a fondé plusieurs, en particulier le Cercle algérianiste qui est aujourd’hui la plus importante de ces associations.

            Après d’autres livres consacrés à L’Algérie, il nous propose aujourd’hui, 51 ans après l’exode des Pieds-Noirs et des Harkis, cet ouvrage de 431 pages dont la seule ambition est de dénoncer les mensonges, les silences hypocrites  et les caricatures qui depuis 50 ans entourent l’histoire de l’Algérie française et de ceux qui l’ont créée et mise en valeur.

            Unique en son genre, ce livre de référence présente également un vaste panorama de la situation actuelle des Pieds-Noirs et des Harkis, de leurs combats, de leurs relations avec la France et avec l’Algérie, de leurs revendications, des dates symboliques qui les mobilisent, de leur culture et de leurs traditions, de leurs centaines d’associations, journaux, sites Internet. Il aborde enfin la question de la survie de cette province française sans territoire mais vivante dans ses enfants, de la relève par les jeunes et de son possible avenir.

* Les précédents ouvrages de l’auteur sur l’Algérie:

o Les associations pieds-noirs, Éd. SOS-Outre-Mer, 1994  (épuisé)

o Dis, c’était comment l’Algérie française ? (écrit avec Christiane Lacoste), Éd. Atlantis, 2002, 2005 

o Le sel des Andalouses. Roman, Éd. Atlantis, 2009 

o Algériens nous sommes… Histoire de l’algérianisme, Éd. Atlantis, 2011

o Les Français d’Algérie 50 ans après, Ed. Atlantis, 2012

Retour Maurice Calmein

Ces livres peuvent être commandés sur le site  www.librairie-pied-noir.com

6 novembre 2013

DANIEL LEFEUVRE

 

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            Daniel Lefeuvre, historien de l'Algérie Coloniale, est décédé ce lundi 4 novembre 2013 à l'âge de 62 ans. Prennent ainsi fin trois années d'une maladie dévastatrice dont il savait l'issue inéluctable. Et pourtant, jamais, il n'a renoncé.

            Historien de très grande qualité, Professeur à l’université de Paris-VIII-Saint-Denis, membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, était un universitaire rigoureux, impartial et courageux. Il va nous manquer considérablement.

            Il a gardé, jusqu'au bout, une belle allure et l'envie de chercher, d'écrire, de combattre et d'aider les jeunes chercheurs.
Chacun perçoit l'injustice devant le départ prématuré d'un homme si plein d'humanité, de gentillesse, d'humour, de dévouement et d'abnégation.

            Daniel a mené, sans se laisser distraire, les recherches minutieuses qui l'ont conduit à sa thèse de doctorat, sous la direction de Jacques Marseille (décédé lui aussi prématurément le 4 mars 2010), L'industrialisation de l'Algérie (1930-1962), soutenue en 1994.

            La mort de Daniel Lefeuvre est une perte immense pour la minuscule phalange des africanistes libres, eux qui, dans les Thermopyles de la pensée, ont décidé de combattre jusqu’au bout les masses du bas clergé universitaire porteuses du politiquement correct.

            Né le 11 août 1951 et mort le 4 novembre 2013, le brillant universitaire qu’était Daniel Lefeuvre avait suivi la voie ouverte par Jacques Marseille, qui fut son directeur de thèse. Après que ce dernier eut magistralement prouvé que, loin de les avoir pillées, la France s’était appauvrie dans ses colonies, Daniel Lefeuvre, alors professeur à l’université de Paris-VIII, démontra dans un livre fondateur que l’Algérie fut un insupportable fardeau pour la France et que, loin de l’avoir pillée, la France s’y ruina. Une telle remise en cause de la doxa marxisto-tiers-mondiste venant d’un ancien communiste provoqua un véritable déchaînement de haine chez les « bien-pensants ».

           La thèse de Daniel Lefeuvre renversait les dogmes et les idées reçues. Que l’on en juge : en 1959, toutes dépenses confondues, la « Chère Algérie » engloutissait à elle seule 20 % du budget de l’État français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Éducation nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !

            En soulageant les misères des populations algériennes et en faisant reculer la mortalité infantile, la France avait créé les conditions d’une catastrophe qu’elle s’était elle-même condamnée à gérer. Résultat du dévouement et de l’efficacité du corps médical français : à partir de 1945, chaque année 250.000 naissances nouvelles étaient comptabilisées en Algérie, soit un accroissement de 2,5 à 3 % de la population, d’où un doublement tous les 25 ans. Or, depuis les années 1930, les ressources locales stagnaient et depuis 1935 le territoire n’était plus en mesure de nourrir sa population. La France devait donc, et toujours aux frais du contribuable métropolitain, y importer grains, pommes de terre, viande, laitages, etc. Même l’huile produite localement ne suffisait plus à la consommation.

            L’image d’Épinal de l’Algérie « grenier » de la France s’envolait ainsi sous le froid scalpel de l’historien économiste. [...]

            Quels intérêts la France avait-elle donc à défendre en Algérie, pour s’y ruiner avec une telle obstination, avec un tel aveuglement ? La réponse est claire : économiquement aucun ! Et pourtant : « Que d’articles, de déclarations, de discours pour rappeler que l’Algérie est le premier client de la France ! Que de sottises ainsi proférées sur le nombre d’ouvriers français qui travaillaient grâce aux commandes passées par l’Empire ! », écrit Daniel Lefeuvre.

            Qu’il s’agisse des minerais, du liège, de l’alpha, des vins, des agrumes, etc., toutes les productions algériennes avaient en effet des coûts supérieurs à ceux du marché. En 1930, le prix du quintal de blé était de 93 francs en métropole alors que celui proposé par l’Algérie variait entre 120 et 140 F, soit 30 à 50 % de plus…

            Daniel Lefeuvre a également démontré que, contrairement aux idées reçues, la main-d’oeuvre industrielle en Algérie était plus chère que celle de la métropole. Un rapport de Saint-Gobain daté de 1949 en évalue même le surcoût : « Pour le personnel au mois, la moyenne [des rémunérations versées] ressort à 27.000 F pour la métropole contre 36.000 F en Algérie [...] Par comparaison avec une usine métropolitaine située en province, l’ensemble des dépenses, salaires et accessoires est de 37 % plus élevé ». [...]

            La découverte des hydrocarbures en 1956 ne changea pas la donne. [...]

            [Quant à ] l’immigration algérienne en France, et contrairement à tous les poncifs, Daniel Lefeuvre a définitivement démontré qu’avec le statut du 20 septembre 1947 conférant la citoyenneté française aux musulmans d’Algérie, ce fut la préférence nationale, en l’occurrence la préférence algérienne, que choisirent les gouvernements de la IVe République. Contrairement à une autre idée reçue, les choix des patrons métropolitains étaient au contraire à la main-d’oeuvre italienne, espagnole et portugaise mieux formée donc moins chère et facilement assimilable. Comme l’écrit encore Daniel Lefeuvre, « contrairement à une légende tenace, l’afflux d’Algériens en métropole, dans les années 1950, ne répond pas aux besoins en main-d’oeuvre de l’économie française au cours des années de reconstruction ou des Trente Glorieuses », ce qui détruit « l’imagerie de rabatteurs, parcourant le bled, pour fournir à un patronat avide la main-d’oeuvre abondante et bon marché dont il serait friand ».

            À lire ces lignes, on comprend que les Coquery-Vidrovitch, les Liauzu et les Stora aient eu des brûlures d’estomac…

Ndlr : Pour lire les renvois de l’auteur, cliquez SVP sur ce lien : http://www.bvoltaire.fr/bernardlugan/daniel-lefeuvre-un-africaniste-libre,40719

A sa famille nous adressons nos condoléances les plus émues.

 Un hommage lui sera rendu samedi prochain lors du 40 eme anniversaire du cercle à Perpignan

Voir son intervention dans « C dans l’air » de France 5 de décembre 2012 au débat de Calvi. Vu l'absence de l’inévitable Stora en Algérie avec Hollande, il a pu pour l’Algérie « création française » et pour la colonisation évoquer le droit d’inventaire au grand dam de ses interlocuteurs.

Vidéo de l'intervention de Daniel Lefeuvre  ";Sifaoui et Maleck Bouti en restent quoi !

6 avril 2013 - Dernier exposé de Daniel Lefeuvre - "Les cercueils et la valise"  de Guy Pervillé

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11 mars 2014

OPERATION « 120 PARRAINS pour ZORAH et HAMID »

Non à la paix qui a tué

In memoriam lieutenant-Colonel Armand BENESIS de ROTROU

Collectif national « NON au 19 mars 1962 »

Siège social : 148, rue du Sénégal - 83000 - TOULON

Tél.  06 60 73 80 92 - Email : herve.cuesta@bbox.fr


OPERATION « 120 PARRAINS pour ZORAH et HAMID »

Le 27 février 2014

Madame, Monsieur, Cher(e)s Ami(e)s,

              Voilà un peu plus d’un an, Hamid GOURAI et Zorah BENGUERRAH, enfants de Harkis, alors âgés de 56 ans, habitaient un appartement loué par la Mairie, à Gorniès (34). Le Maire, M. Hans METTLER, les fit expulser sous prétexte de non paiement du loyer, ce qui fut jugé et condamné par la Justice !

              Sous la protection des gendarmes leurs meubles furent saisis. Ils se retrouvèrent dehors, avec quelques vêtements, couchèrent sur le trottoir, devant la Mairie, d’abord sous une tente puis dans un mobile-home et une caravane, fournis généreusement par l’association Entraide-Solidarité, présidée par François-Marie BOUDET et animée par l’infatigable Martial (merci à eux).

              Celle-ci organisa, grâce à des dons, la remise en état complète du Rez-de Chaussée de la maison de village en ruine qu’ils possédaient sans l’habiter !

              Après 6 mois de travaux Ils y vivent aujourd’hui, mais les 4 ouvertures dans les murs du 1er étage sont 4 trous béants qui laissent entrer le froid (….).

Pour financer l’achat des fermetures (2 fenêtres et 2 porte-fenêtres) 

c’est notre Collectif qui fait appel à votre générosité pour leur offrir !

20 € = 2 pizzas. 20 € x 120 parrains (240 pizzas) = devis payé (environ 2.400 €).

MERCI DE LES AIDER….NOUS COMPTONS SUR VOTRE PARTICIPATION !

Michel SALANON  Secrétaire Général

Retour "Harkis"


BULLETIN de PARTICIPATION

opération « 120 PARRAINS pour ZORAH et HAMID »

A imprimer, à remplir, à découper ou à recopier, à retourner à :

M. Hervé CUESTA - 148 rue du Sénégal - 83000 - TOULON

Nous attendons120 parrains-marraines pour une aide de 20 € chacun(e) !

Chèque à l’ordre de « Collectif national NON au 19 mars 1962 », avec ce talon.

Nom, prénom :

Adresse :

Tél :                                        / Email :

16 octobre 2013

TÉMOIGNAGE DE NICOLE GUIRAUD

SUR L’ATTENTAT DU MILK BAR A ALGER LE 30 Septembre 1956

Additif à la pétition internationale sur le massacre du 5 juillet 1962 à Oran de Nicole Guiraud Victime de l’attentat du Milk Bar á Alger le 30 sept 1956.

Adhérente du MPCT Membre du “collectif Oran - 5 juillet 1962”

Bonjour ami(e)s,

Veuillez trouver ici le texte sur l'attentat du Milk Bar à Alger du 30 sept 1956 ainsi qu'une courte présentation de la pétition  "Oran 5 juillet 1962",  qui devra être lu  lors de la conférence du 23 octobre. (Paris 23 octobre 2013 : Conférence " Résister au terrorisme, la leçon d’Albert Camus")

Vous pouvez bien sur diffuser/publier mon texte  si vous le jugez utile. Sa lecture prendra 7 à 8 mn,  c'est le temps qui m'est imparti à la conférence.  Je ne peux pas disposer de plus, hélas.

Bonne continuation à tous.

Amitiés,

Nicole G


            Le dimanche 30 septembre 1956 était une belle journée de fin d’été, et la veille de la rentrée scolaire. Je venais d’avoir 10 ans. Je demandais á mes parents de sortir avec moi faire un tour. Ma mère et ma sœur étant occupées, je sortis seule avec mon père.

            Nous venions de longer le boulevard du Front de Mer pour admirer les bateaux ancrés dans la rade d’Alger. Les rues du centre-ville grouillaient de promeneurs, de familles rentrant de la plage et s’installant paisiblement aux terrasses des cafés. Dans la rue d’Isly, mon père me demanda si j’avais envie d’une glace. J’attendais sa question et acquiesçais avec enthousiasme. Les meilleures glaces, c’était celles du Milk Bar, un glacier réputé d’Alger.

            Là aussi il y avait beaucoup de monde, surtout des familles avec leurs enfants. Impossible de trouver une table libre. Mon père commanda donc pour moi un cornet, afin de le déguster sur le chemin du retour. Je me souviens encore que nous nous trouvions près du comptoir, et j’avais la glace á la main. Nous nous apprêtions á sortir lorsque l’explosion eut lieu.Il était 18h 35.

           Ce fut un bruit assourdissant, avec un brouillard de fumée et de poussière jaunâtre si épais qu’il m’aveuglait, des objets fracassés volant de tous côtés et surtout un souffle si puissant qu’il me souleva et me projeta hors du local. Partout autour de moi, le chaos et une panique indescriptible. Je me retrouvais allongée sur le trottoir, au milieu d’une foule hurlante et affolée qui s’enfuyait en me piétinant sans me voir. J’essayais de me relever en appelant “papa, papa..!” car je ne savais plus où était mon père. Le nuage de fumée opaque m’empêchait de discerner ce qui se passait autour de moi, les cris et les hurlements couvraient ma voix. C’est alors que je remarquais que ma robe était imbibée de sang. La détonation m’avait rendue sourde mais je continuais á appeler mon père, qui arriva enfin, lui aussi me cherchant partout parmi les blessés gisant au sol au milieu des gravats.

           Il me souleva tout en appelant des secours.. Des gens commençaient á arriver, puis deux soldats du contingent m’enlevèrent des bras de mon père qui lui-même atteint á la jambe ne pouvait plus se tenir debout, et ils me firent un garrot car je me vidais de mon sang. Les militaires firent stopper une voiture et nous accompagnèrent au service des urgences de l’hôpital Mustapha.

           Je n’ai qu’un souvenir confus de ce trajet car je n’étais qu’á demi consciente et ne revenait à moi que pendant de courts instants, lorsqu’un accompagnateur devait desserrer le garrot. Je voyais bien que mon bras gauche complètement sectionné ne “répondait’’ plus, ne m’appartenait déjà plus. Je jouais avec les doigts de ma main inerte comme avec ceux d’une poupée. Je ne ressentais pas de douleur. Encore sous le choc, j’étais trop “sonnée” pour ça. Mais je savais que j’allais mourir bientôt. Et je comprenais que je venais de vivre une de ces explosions á la bombe dont parlaient les adultes, lors de précédents attentats.

           Lorsque la voiture arriva enfin dans la cour de l’hôpital où affluaient des ambulances improvisées, les brancardiers me déposèrent sur une civière, ainsi que mon père dont la jambe ruisselait de sang. Je me souviens très bien de cette autre scène terrifiante qui nous attendait à l’intérieur. J’avais eu le temps de voir comme dans un cauchemar les couloirs remplis de corps ensanglantés, blessés et morts allongés sur des civières ou á même le sol, les murs et le carrelage maculés de sang.

           Il y avait du sang partout. Les blessés criaient, gémissaient, appelaient à l’aide. Je me sentais faiblir de plus en plus. On nous a d’abord installés sur des chaises le long des murs d’une salle bondée de blessés. Car il y avait eu au même moment deux autres attentats très meurtriers dans d’autres points de la ville, et les blessés affluaient de toutes parts. Les infirmières et les médecins présents étaient débordés. L’un d’eux passa parmi nous et nous fit une piqûre “pour soutenir le cœur”. Blottie contre mon père, je m’évanouissais, je reprenais conscience, et m’évanouissais á nouveau… L’attente était insoutenable, l’angoisse terrible, surtout pour mon père qui avait gardé sa lucidité.

           Enfin, mon tour arriva de passer en salle d’opération. Je dus rester plusieurs semaines á l’hôpital au côté de mon père atteint de surdité définitive causée par la déflagration, et dont la blessure á la jambe présentait une gangrène. Je dus subir plusieurs interventions consécutives à mon jeune âge : problèmes de croissance et blessure à la taille du à un éclat de bombe qui m‘aurait coupée en 2 si mon bras n‘avait servi “d‘amortisseur“, et qui représentèrent pour moi une épreuve terrible, autant sur le plan physique que psychique.

           Puis ce fut la longue phase de rééducation (sans aucun autre soutien que celui de mes proches car les cellules de crise psychologique n‘existaient pas encore en ces débuts de terrorisme urbain) et le lent et douloureux apprentissage de ma vie d’infirme où je dus me familiariser avec mon nouveau corps, et surtout apprendre á “gérer”, á 10 ans à peine, une expérience qui m’avait confronté brutalement á la noirceur absolue du monde des adultes.Les Objectifs Militaires du FLN

Les objectifs du FLN

           Quelques années plus tard, au bout d’une guerre fratricide qui causa tant de morts et des souffrances inouïes dans tous les camps, l’Algérie obtint son indépendance, célébrée le 5 juillet 1962.

           Ce jour-là à Oran, en fin de matinée, alors que l’Armée française demeurait inactive sur ordre, commencèrent des massacres dans toute la ville á l’encontre de civils européens (plusieurs centaines de morts et disparus) et musulmans (bilan inconnu). Ils furent le fait d’éléments armés algériens et de civils. Lynchages, exécutions sommaires, actes de torture, enlèvements - pendant 6 heures. A 17 h seulement des gendarmes mobiles interviendront et rétabliront le calme. Ce massacre a toujours été occulté et nié. De 1962 à ce jour : SILENCE.

 

 

************

Comment survivre á de tels traumatismes ?

- En ce qui me concerne, ce fut grâce á un long soutien psychologique et aussi á la création artistique associée á mon engagement humanitaire que j’y parvins, petit á petit…

- Pour les familles des disparus du 5 juillet 1962 á Oran, ce ne sera que grâce á une reconnaissance officielle de cette tragédie, égale en horreur a celle d’Oradour-sur-Glane.

Par compassion pour les familles, par esprit de justice, une pétition internationale vient d’être élaborée par le « Collectif pour la vérité sur le massacre du 5 juillet 1962 á Oran », dont je fais partie.

Le texte intégral de la pétition traduit en 11 langues ainsi que la liste des sites où la signer, sont mis ici á la disposition du public intéressé.

Soyons certains qu’Albert Camus aurait, lui aussi, soutenu le combat de ces familles et de ces victimes.

"Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente" Albert Camus

Nicole Guiraud

Victime de l’attentat du Milk Bar á Alger, 1956

Adhérente du MPCT

Membre du “collectif Oran - 5 juillet 1962”

Artiste plasticienne

Retour à la pétition internationale 2013

4 septembre 2012

LA MONTAGNE

 

9782070137145

"La montagne" de Jean-Noël Pancrazi

            Retour sur un événement bouleversant de l'enfance de Jean-Noël Pancrazi. En pleine guerre d'Algérie, une tragédie qui a marqué l'enfant de 8 ans qui va échapper à un drame qui a frappé ses camarades. Pourquoi pas lui ?

LA MONTAGNE - JEAN-NOËL PANCRAZI Vidéo popodoran sélectionnée dans Arts & Talents

            La guerre d'Algérie a bouleversé bien des vies. C'est ainsi que Jean-Noël Pancrazi, membre du Prix Renaudot, a été le témoin d'une tragédie dans son enfance. Cinquante ans après, l'écrivain raconte, dans son nouveau livre, ce qu'il a vécu. Un récit poignant.

            Bordj, une petite ville d'Algérie, pendant la guerre. Un après-midi de juin, le narrateur qui a 8 ans joue avec sa bande de copains dans la cour de la minoterie où son père travaille. Le frère du chauffeur habituel de l'usine leur propose de les emmener en camionnette pour faire un tour dans la montagne, où il leur est pourtant interdit d'aller à cause des "événements", pour y trouver des scarabées. Inquiet, l'enfant refuse de participer à cette excursion improvisée à l’insu des parents et il laisse partir ses six camarades. Le soir arrive, ils tardent à revenir. Une patrouille militaire part à leur recherche, l'angoisse va crescendo. C'est le début d'un terrible drame qui bouleversera l'auteur pour la vie.

            Jean-Noël Pancrazi, témoin d’une tragédie dans son enfance. La montagne est publié par Gallimard (91 p., 10E) Date de parution 01/03/2012. Collection Blanche. ISBN2070137147. EAN978-2070137145.

            Jean-Noël Pancrazi a déjà écrit sur son enfance en Algérie, heureuse jusqu'à la tragédie de la guerre et son cortège d'atrocités, dans Les quartiers d'hiver, Prix Médicis 1990, en évoquant les dernières années de son père dans Long séjour, et de sa mère dans Renée Camps. Il lui a consacré un livre émouvant en 1995, Madame Arnoul, où il raconte l'histoire de sa voisine à Batna, petite ville des Aurès, devenue l'amie et la protectrice du jeune écolier qu'il était alors, qui sera "punie" pour avoir fraternisé avec l'ennemi. Une fois encore, il explore le temps perdu - et ses chagrins inconsolables - avec des phrases longues, sinueuses, presque envoûtantes.

            Il ne faudrait pas que les piles d'ouvrages historiques et de témoignages publiés pour le 50e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie écrasent un petit livre qui les résume tous et, en moins de cent pages, dans un style d'une poignante beauté, donne la mesure de cette guerre dont la violence dépasse l'entendement et dont la mémoire est toujours vive. Si vive que Jean-Noël Pancrazi, né en 1949 à Sétif, en tremble encore et que, plus d'un demi-siècle après les faits, ses nuits sont hantés par un cortège d'enfants morts.
BibliObs - Jérôme Garcin

            Revenir à ce deuil, longtemps occulté, entraîne aussi pour l’auteur un retour sur le départ de l’Algérie, la fuite de ses parents pieds-noirs, petits salariés, parlant l’arabe, se sentant, se croyant adoptés, aimés, ne comprenant pas que la logique de la guerre rompt les fidélités, ne comprenant plus rien en fait. Les pages sur l’égarement du père rayonnent comme un soleil noir. Sa décision, le pied sur l’embarcadère du bateau qui devait le ramener en France, de rester en Algérie pour garder la minoterie comme le lui demandait la riche propriétaire française; sa débâcle, sans le sou; et puis l’humiliation, à Paris, dans le salon cossu de la patronne. Les phrases, là encore, musicales, traduisent la perte des repères, la chute dans l’amnésie, seule façon de survivre.
Le Temps - Lisbeth Koutchoumoff

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9 janvier 2014

MAINMISE POLITICO-IDEOLOGIQUE REUSSI SUR LE FRONT NATIONAL

Libre propos citoyen

Transmis par "joseph castano"

Réflexion sur la mainmise politico-idéologique réussie sur le Front National par son véritable conducteur, Florian PHILIPPOT Par Bernard ANTONY

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            « Nous sommes aujourd’hui un parti clairement gaulliste » a déclaré, en décembre 2013, au Figaro le vice-président du Front National Florian Philippot qui a magistralement réussi une entreprise dans laquelle Bruno Mégret avait échoué.

            Moyennant quoi, il proclame, sans être contredit publiquement par les autres pseudo-dirigeants de ce parti, un ancrage historico-idéologique non seulement passéiste mais profondément regrettable. Monsieur Philippot fait fi de la vérité historique notamment par une position objectivement occultationniste et donc négationniste de l’immense crime gaulliste d’un très volontaire « laissez faire » face au crime génocidaire perpétré en Algérie en 1962 contre la communauté des français musulmans fidèles à la France et notamment contre les harkis ; face aussi aux crimes contre l’humanité, massacres, tortures et enlèvements dont des milliers de nos compatriotes pieds-noirs furent victimes pour la seule raison d’appartenance au peuple français.

            Les dirigeants de l’Institut du Pays Libre, dans la continuité de leurs maîtres et amis, grands hommes de la seconde guerre mondiale et de la Résistance tels que Jean-Baptiste Biaggi, Jean-Jacques Plat, Albert Chambon et tant d’autres, reconnaissent que le général De Gaulle de la France Libre a eu un rôle éminent et à bien des égards admirables quoique terni par des actes très regrettables. Mais ils ne sauraient suivre Florian Philippot lorsqu’il évoque « le projet du général De Gaulle pour la France », celui donc du retour au pouvoir en 1958, avec les mots « d’indépendance nationale », de « grandeur » et de « pacte social affirmé ».

            Encore une fois comment peut-on parler de « grandeur » alors que le général De Gaulle a sciemment, au mépris de toute morale et sans aucune contrainte, abandonné l’Algérie dans les pires conditions d’une cynique non assistance à communautés françaises en danger de génocide ?

            Comment peut-on parler « d’indépendance nationale » alors que toute autre solution d’avenir, à la fois humaine et politiquement réaliste, et dans l’intérêt commun des peuples de France et d’Algérie, eut pu permettre de conserver à la France une large part de son indépendance énergétique et de maintenir aussi les bases militaires stratégiques qui nous font tant défaut aujourd’hui ?

            Comment peut-on parler de « pacte social affirmé » alors qu’avec Edgar Faure notre enseignement fut livré à la gabegie et à la dictature marxiste, qu’avec Edgar Pisani fut planifiée la destruction eurocratique de notre agriculture, qu’avec André Malraux et ses « maisons de la culture » fut abandonnée la culture à la gauche, et que, tout au long des années au pouvoir du général De Gaulle, se renforça la mainmise du syndicalisme révolutionnaire sur les entreprises nationales et les administrations ?

            La solution politique française en 2014 ne passe pas plus par une étiquette gaulliste que par une étiquette pétainiste ou par les vieilles idées jacobines de Mr Philippot !

            Les responsables de l’Institut du Pays Libre éprouvent beaucoup de compassion pour les dirigeants et responsables du Front National, surtout pour ceux se proclamant si proches des drames des Pieds-Noirs, qui, avec à peine  peut être quelque embarras de déglutition, doivent avaler la couleuvre gaullolâtrique de Florian Philippot.

Bernard Antony

1

mailto : chretientesolidarite.fr@gmail.com

Cliquez sur : Reconquête Diffusion

2

mailto : contact@lagrif.fr

 


Mon billet d’humeur… Par José CASTANO

            Qu’ajouter de plus à cette perspicace réflexion de Bernard Antony ? Qui mieux que cet ancien cadre et député européen du Front National, actuel président de l’Alliance Générale contre le Racisme et pour le Respect de l’Identité Française et Chrétienne (AGRIF) pouvait analyser avec une telle objectivité la nouvelle orientation politique de ce Mouvement ? Qui aurait pu imaginer que le FN « new look » de Marine Le pen aurait fait d’un gaulliste pur et dur le numéro deux d’un parti politique, jadis, emblématiquement adversaire de de Gaulle ? Mais il est vrai cependant que sitôt investie à la tête du FN, Marine Le pen n’hésita pas à se réclamer du « grand homme » de Colombey, allant jusqu’à réaliser une véritable captation d’héritage sous l’œil médusé ou incrédule de bon nombre de militants représentant la « vieille garde » antigaulliste.

            Aujourd’hui, au grand dam de certains, à la grande satisfaction d’autres, le catéchisme gaullien est de notoriété au QG de Nanterre. On recrute à tour de bras les « déçus » de l’UMP, du PS et autres spéculateurs arrivistes et on écarte sans le moindre ménagement les « nostalgiques de l’Algérie française » et ceux considérés désormais comme « trop radicaux »... autant de voix qui rejoignent au fil des scrutins locaux et nationaux la longue cohorte des abstentionnistes. Et pour réussir le holdup parfait, on pousse vers la sortie les « anciens » –cadres ou simples militants- dont la loyauté ne s’est jamais démentie,  pour nommer en lieu et place de « jeunes loups » représentant la « jeune vague bleu marine » sans le moindre charisme… mais redoutablement assoiffés d’ambition et de pouvoir.

            C’est ainsi que dans l’Hérault, pour exemple, tous les anciens ayant fait les beaux jours du FN 34 ont quitté, désabusés, le Mouvement en voyant émerger une faune de jeunes arrivistes, opportunistes et courtisans aux « dents longues » qui n’ont de cesse de tirer vanité de « leurs bonnes relations » en se parant grossièrement des plumes du paon.

            Ces roturiers, inguérissables de ne point s’extraire de leur petitesse, ont ce besoin primitif qu’ont les âmes désemparées, de réduire par tous les moyens ceux qui leur portent ombrage en les empêchant d’accéder à cette reconnaissance dont ils rêvent tant : Un statut social avec les lueurs pâles des feux de la rampe que leur permettrait d’obtenir un mandat électoral… C’est que, quand on ne sait rien faire, il faut avoir de l’ambition !...

            Bonaparte, Premier Consul, soutenait que le crime le plus grave en politique était d’avoir des ambitions plus grandes que ses capacités… Dans la 9ème circonscription de l’Hérault où, candidat FN investi, j’ai connu lors des dernières élections législatives, la délation, la démagogie et la trahison de mes « camarades » frontistes -notamment à Lunel, Mauguio et La Grande Motte- les prétendants au trône ont fait de ces localités leur laboratoire expérimental. En ces lieux, le FN a préféré investir dans des crétins et des thuriféraires de niveau antédiluvien plutôt que dans des maréchaux d’empire sur quoi se dressent les belles aventures…

            Ces courtisans dans l’âme, quémandeurs et carriéristes sans talent auxquels des petits malins ont donné un os à ronger qu’ils ne lâcheront pour rien au monde, ferment la marche d’un long répertoire de marionnettes qui remplissent les cases d’un damier sur lequel évoluent sans le moindre scrupule ces nouveaux intrigants. Ils incarnent à merveille cette race de prétendants au trône sans valeur, sans envergure, sans talent, sans charisme… Ils sont comme une velléité de pensée, un fœtus avorté de pensée, un borborygme de pensée préférant, au débat public (dont ils sont inaptes), le soliloque du miroir.

            Campagne électorale aidant, ils s’actualisent au jour le jour comme la méduse au ras du flot. Ils vivotent dans l’éventuel, dans l’irréel, dégagés de tout acte supérieur à tout objet, à tout concept même.  Ils surnagent dans l’attente… dans l’attente d’une pensée, dans l’attente de la vie, dans l’attente d’une promotion usurpée… d’un succès improbable, dans l’attente de se voir, une seule fois, face à face avec leur néant et leur mauvaise odeur d’âme. Ces arrogants qui piétinent pour mieux se hisser, sont maîtres dans l’art de louer. Un lilliputien s’il sait se rabaisser assez, les bras chargés de lauriers, et se grandir assez pour piétiner dans les éliminatoires, se retrouve vite au premier rang du défilé sur le trottoir du 14 Juillet. A Mauguio, Lunel et La Grande Motte, ils ne sauraient y parader…

« Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait » (Georges Clemenceau)

José CASTANO

E-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

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Pour revoir: 

- Ma Bibliographie – 

- Ma Biographie – 

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26 décembre 2013

BURDEAU

Capitale du Sersou, territoire militaire jusqu'en 1850, TIARET (dont dépendra Burdeau pour le courrier) à la même époque possède un bureau de Poste militaire, le territoire du futur Burdeau est placé sous juridiction civile dépendant de la commune mixte de TENIET-EL-HAAD à 60 kilomètres environ au nord.

Carte_Michelin_Burdeau

Aucun relief ni point de repère, recouverte d'une végétation rase, son aspect désolé lui avait valu l'appellation, par les Indigènes, de pays de la peur ou seuls les pasteurs nomades venus du sud parcouraient, cette plaine, en été, à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux de moutons, chèvres ou chameaux.

Entre-temps le bureau de Poste militaire de TIARET devient civil en 1860 et en 1876 c’est l’adoption du cachet à date rond, qui restera en usage jusqu'en 1962.

Considéré comme vacante par l'autorité militaire, Les premiers européens arrivent vers 1885, pour pratiquer l'élevage des moutons puis la culture des céréales, plusieurs colons ont pu s'installer avec leur familles s'installent dans la région. Les résultats obtenus par ces premiers colons font l’étonnement de l’administrateur Manuel Bugega qui dès son arrivée, entrepris la prospection de la plaine, à cheval et logeant sous la tente. Au cours de ces tournées il fit creuser plusieurs puits pour vérifier la continuité de la nappe d'eau s'étendant sous la plaine.

Assuré par ses investigations, et aussi des résultats obtenus par les colons déjà installés, de la valeur du sol et des ressources en eau il a, par des notes précises et détaillées, convaincu les Services de la Colonisation de la possibilité d'implantation de centres peuplés des cultivateurs venus de France ou déjà en Algérie.

Le décret est signé le 13 septembre 1904, aucun lieu-dit ne figurant sur les cartes de la région concernée il a donc été nécessaire de donner un nom. Le nom de Burdeau lui est donné pour perpétuer la mémoire d’un homme politique, AUGUSTE BURDEAU, Président de la Chambre des Députés né à Lyon en 1851 et décédé à Paris en 1894.

AugusteuBurdea

Burdeau 600

Burdeau 601

Burdeau 603

Burdeau 604

Burdeau 605

Burdeau 606

Burdeau Monument aux morts et place

Burdeau 506- Gendarmerie

Burdeau_Conserverie

Burdeau Amitiés Africaines

Burdeau_Eglise

Burdeau_Usine

Burdeau-boulodrome

Burdeau-Centre de santé

Burdeau-La poste

Burdeau-Vue générale

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18 juillet 2012

COMMUNIQUE DE L'USDIFRA

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Vendredi 24. Samedi 25 et Dimanche 26 Août

Port Barcarès (66420)

Mas de l’Ille Bd des Rois de Majorque

Sortie 12 de la voie rapide

Entrée / Visite Gratuite

Ouvert à Tous

Logo du salon savoir-faire PN GM

Mesdames, Messieurs,

            Nous sommes très heureux de vous annoncer que notre Salon du Savoir Faire Pieds-noirs Sera au rendez-vous pour la 6ème fois consécutive.

Grâce à la collaboration de la ville de Port Barcarès qui nous a renouvelé l’emplacement idéal pour organiser notre manifestation qui, de propos du maire, « Est devenue incontournable. »

De cela, nous en sommes tous très fiers !

En partenariat avec les artisans Catalans. Parrainé par Madame Joëlle Ferrand - Accompagnée d’une BANDA Municipale.

Encore une fois la chance de pouvoir présenter et partager notre savoir-faire à travers notre communauté reste un succès qui progresse d’année en année grâce à vous tous. Cette année nous souhaitons que nos producteurs du terroir soient plus nombreux dans ce salon car son thème sera :

Le Salon du Savoir Faire Pieds-noirs 2012 Associé au Savoir Faire des Catalans.

Salon du cinquantenaire.

Vendredi 24août

10 h 00

Ouverture du salon En présence de Monsieur le Maire Alain Ferrand

Gabriel Mène, président de l’Usdifra,

Pierre Aloy, Président de l’amicale des Pieds-noirs de Barcarès.

Accompagnée d’une Banda municipale

Une sangria sera offerte aux exposants et participants

 

12h 30

SARDINADE 20 € Salade –Fromage –Glace –Vin –Café

 

20 h 30

MACARONADE 30 € Salade – Fromage – Dessert – Vin

SOIRÉE PROJECTION Charly CASSAN et Marie HAVENEL

LA VALISE OU LE CERCUEIL

À la Mémoire du cinquantenaire

Nuitée des Exposants jusqu’à 21 h

Samedi 25 août

10 h 15

Cérémonie et dépôt de gerbe à la stèle aux rapatriés

En présence de Monsieur le Maire de Port Barcarès, de personnalités, de M. Gabriel Mène, de M. Pierre Aloy et de Présidents d’Associations amis.

Bénédiction des 3 cultes.

Lâcher de Colombes.

Sonnerie aux morts.

13 h

COUSCOUS ROYAL MECHOUÏA

Entrée:30 €

Gâteaux orientaux. Vin. Café  ou Thé à la menthe.

Animations avec Marie Ange Lavoie & Giorgio

20 h 30

LA FRITA A L’AGNEAU

40 € Tout Compris - Salade – Dessert –Vin – Café

SPECTACLE MUSICAL - LES BELLES ANNÉES D’ALGÉRIE

Suivi d’une soirée dansante.

Dimanche 26août

12 h 30

PAELLA GÉANTE

28 € Vin –Dessert -Café-

15 h

Tirage de la TOMBOLA (lots offerts par les exposants) Prix du plus beau Stand.

RÉSERVATIONS : Bureau National – Les renaudes–83210 Solliès–Pont

Tel. 04 94 33 68 38. M.06 82 22 75 65

gabriel.mene@wanadoo.fr www.pied-noir.eu

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17 décembre 2013

LES GRENOUILLES, LES ESCARGOTS, MON CAMELEON ET MOI

26 mars 2014

Dédicace de mon livre à Cultura Champniers le 29 mars de 14h à 18h


31 janvier 2013

Je suis lauréate du prix de "l'auteur sans piston Poitou-Charente". Je ne peux pas concourir pour le Grand Prix National Edition Edilivre

Région Poitou-Charentes : Découvrez les lauréats du Prix de l’auteur sans piston.

 

            Edilivre est le premier éditeur à organiser pour ses auteurs un prix littéraire régional et national avec la participation de sa communauté, ses lecteurs, plus d'une dizaine de journalistes et plus d'une quarantaine de libraires ! Du 14 novembre au 31 décembre, les auteurs Edilivre ont voté pour élire les lauréats régionaux. Découvrez les résultats et l'auteur retenu pour la sélection nationale !

            C’est avec grand plaisir que nous vous dévoilons les lauréats du Prix de l’auteur sans piston de la région Poitou-Charentes.

            Plus de 40 auteurs de la région Picardie ont eu l’opportunité de découvrir les ouvrages des auteurs membres du Club Auteurs Poitou-Charentes et de voter pour 3 livres.

Et les lauréats sont...

1er Prix : Les vieilles forges d'Alain Leclef Il est retenu pour participer à la sélection nationale.

2ème Prix : Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi de Geneviève Hugues

3ème Prix : La pacification d'une guerre de Louis Delavault

            Chaque jour, les lauréats d’une région seront dévoilés. A partir du 1er mars, tous les membres des Clubs Auteurs pourront élire les 5 finalistes nationaux parmi les 24 lauréats régionaux !


Couverture Geneviève Hugues

 

Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi

            Petit livre dédié à toutes les personnes que j’ai esquissées dans ce carnet de souvenirs, ainsi qu’aux habitants d’Aïn-el-Arba de tous les temps, ceux du passé, du présent, ceux de l’avenir sans oublier Jean-Paul.

Voici la présentation de mon tout 1er bébé. Trouvé attachant par tous ceux qui l’ont tenu jusqu’à présent, de 10 à 90 ans.

C’est un tout petit prélude autobiographique qui a vu le jour en Charente à La Chapelle 16140 car il fallait bien qu’il naisse quelque part. Moi, c’était en 1948 à Oran.

Biographie de Geneviève Hugues : 65ans. Pas intellectuelle, portraitiste. 4 enfants, 9 petits-enfants. 2 ânes. Je peints et j’écris tous les jours au bord de l’eau. J’ai des amis, acteurs, écrivains, j’aime Gérard de Nerval. École sup. des Beaux-arts de Paris, 1972. Professeur à Milly-la-Forêt, 1973. Expositions et travaux (Paris, Tokyo, Oise, Sarthe, Charente) : Poisson d’Or - Salon du Grand Palais - Salon du vêtement d’artiste - Chemin des Épouvantails au Centre Culturel du Marais - Fondation Boris Vian - Unesco : Féminie 85 - Art international contemporain. GREEN OASIS Tokyo Aquatinte - Dîner de Tête – Fresque Aéroport de Beauvais 40m2 - Sculptures textiles – écriture scénario - organisation de stages - Peintures du dimanche – Brols - Pierres qui pensent - Adaptation de 3 fabliaux.

Extrait p.99 :

            Mes derniers quelques jours d'été dans ce four d'Aïn-el-Arba, je remis mon caméléon "sans nom" sur le mur du jardin de la cigogne, lapidée voilà deux ans. Après lui avoir expliqué qu'en France, il serait malheureux, qu'il aurait froid, qu'il n'aurait pas de mouches à manger et pas d'amis. Je lui avais demandé de penser à moi et promis de penser à lui chaque fois que je regarderai dans le vide. C'est à-dire très souvent, ad vitam aeternam.

Extrait les 20 premières pages :

« Plire pas, Madame… » Dit une voix qui, à elle seule, est plus douce que toute l’Algérie au printemps. Assise sur un strapontin, métro Bastille, j’attends la dernière rame, la tête cachée dans les mains. Je suis fatiguée.

« Je ne pleure pas, Monsieur… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il s’est effacé, gêné, avec quelque chose de Charlie Chaplin. Il n’a pas d’âge ; j’ai cinquante ans. Il est né en Algérie, moi aussi.

Seule la lune m’écoute finir ma phrase. « … je pense. » Je regarde la lune, la même que je regardais quand j’étais « p’tite madame », « p’tite madame » à qui on ne prêtait tout de même pas grande attention, parce que je disais toujours « des choses bizarres » qui n’intéressaient personne, et que personne ne cherchait à comprendre. Comprendre quoi ? Que la lune que je vois quarante ans plus tard ne peut plus être la même lune que celle de mon enfance, entourée de toutes les étoiles du monde qui brillaient si fort qu’elles chantaient ?

Un soir, je les avais entendues. Et ce soir-là, j’avais gravé leur musique éternelle dans mon âme, cela juste avant de sauter de la camionnette et de traverser une cour inconnue, que je n’ai jamais revue. Mon grand-père n’avait pas entendu les étoiles, mais des chacals, de faux chacals, ceux qui descendaient des montagnes, se cachaient dans la plaine. Il devait nous ramener, ma soeur, mon frère et moi, d’Oran à Aïn-el-Arba dans la vieille camionnette.

Arrêté une première fois sur cette route par un barrage formé d’un petit groupe d’hommes inquiétants, il avait compris qu’en allant plus loin, nous serions égorgés au prochain carrefour. Moi, insouciante, je regardais les étoiles, je les écoutais et voulais les écouter encore, si bien que mon grand-père me prit dans ses bras malgré moi et me fit entrer dans la maison des hôtes de fortune à qui il avait demandé asile pour la nuit.

À l’intérieur de cette maison, mes étoiles avaient traversé le plafond, s’étaient posées, mais ne chantaient plus. Les adultes parlaient avec des voix excitées, exaspérées, je ne les comprenais pas. Pas davantage qu’ils ne me comprenaient. Depuis cette nuit-là, je voudrais toujours vivre avec les étoiles, et que la terre n’eût jamais existé. Dire, crier ce qui s’est passé. Mais à quoi bon hurler dans le désert ? Les méchants n’entendront jamais et, quel que soit le scénario, ils continueront à être mauvais.

Derrière Aïn-el-Arba, c’est toujours le désert pour moi désormais, dans tous les paysages du monde, ce sera le désert. Les personnes à qui je m’adresserai seront des montagnes de désert. Là-bas, au temps des étoiles, les « événements » s’annonçaient ponctuellement et se commentaient entre adultes. Beaucoup de choses ne se feraient plus et, désormais, on parlerait de plus en plus de la France, mais d’une manière différente.

Pour moi, la France, c’était le pays des cerises. C’était avant les étoiles, mon père y était allé assister à un congrès sur la vie des abeilles, et nous avait rapporté une cuisinière en fonte et des cerises.

« Quand papa a-t-il ramené la cuisinière ? » Ma mère a pu dater mon premier souvenir. « Tu te souviens de la cuisinière ? C’était en 1949, tu n’avais qu’un an. »

Quant aux cerises, ma mère, ne s’en souvenant plus, décida que j’étais trop petite pour m’en souvenir aussi. « Tu as dû l’imaginer. On a dû te le raconter. Tu l’as entendu dire par ta sœur… » Puisque, seule, ma sœur pouvait tout connaître et ne rien oublier, j’en avais pris mon parti. Je compris que, quoi que je dise, quoi que je fasse, c’était comme ça. Je n’étais pas crédible. J’étais seule à savoir que mon premier souvenir s’appelait Cerise. J’avais trouvé ce fruit si merveilleux qu’en le voyant pour la première fois, j’avais enregistré tout le reste autour, dans les moindres détails. Mais puisque, pour les autres, les cerises, comme le reste, n’étaient qu’affabulations et légendes de ma part, tous mes souvenirs ont été enfouis dans un cataclysme qui aurait envahi, non pas Pompéi, mais toute l’Algérie française.

Que je parle de cerises ou de cuisinière, que j’aie un an ou soixante-dix, puisque personne ne m’a cru, ni ne me croit, personne ne me croira. Donc, je n’écrirai pas. Je penserai et je mélangerai mes pensées dans le temps, à mon gré. Je penserai toujours, partout, comme Maria Callas dans Carmen « Je chante pour moi-même… » Ainsi, j’ai vu les éléphants d’Hannibal chassés par des camions amphibies venus de France, sur la plage des Andalouses, à l’ouest d’Oran. Sur cette même plage, mon père, Provençal d’origine et qui aurait dû se trouver sous les bombardements de Mers-el-Kébir, fut sauvé grâce à une permission accordée par son supérieur pour un rendez-vous avec ma mère. Je vois flotter des images sans chronologie, et si l’on me demandait comment mon père, le plus jeune sous-marinier de sa promotion, avait pu épouser une Pied-Noir qui n’était pas allée plus loin que le certificat d’études, je dirais : « C’est simple !

C’était à Mascara. Ma future mère se rendait à l’examen du brevet élémentaire. En descendant de voiture, elle tomba et, commotionnée, elle ne put se présenter à l’épreuve. Elle se retrouva à l’hôpital d’Oran d’où on l’envoya en convalescence à Grasse en Provence. » Or, sur la terrasse bordée de mimosas de la maison de repos, alors qu’elle buvait un café avec sa tata Célestine, ou une autre tata (elle en avait une collection), la gitane de Magagnosc, curieuse, regarda le fond de sa tasse et lui prédit : « Tu rencontreras un marin et il t’épousera. »

Le marin qui s’avançait à ce moment-là au bout de la rue inspira certainement la bohémienne diseuse de n’importe quoi. Arrivé à la hauteur des trois femmes, il regarda la plus jeune forcément jolie, même si les photos et les lettres d’amour disparues dans la Méditerranée lors du massacre de 1962 ne sont plus là pour l’attester. Alors, ma future mère fit un vœu en touchant le pompon du béret du matelot qui s’extasia en provençal : « Mais d’où venez-vous demoiselle ? D’Aïn-el-Arba », répondit-elle. « Hé, peuchère ! En quelle langue vous parlez ? Vous avez un drôle d’accent ! C’est où, ça ? À soixante kilomètres d’Oran, en Algérie. Bonne mère ! Je dois aller à Mers-el-Kébir bientôt ! J’irai vous voir là-bas, avec votre permission ! »

Jusque-là tout est logique, et les trois coups du destin peuvent sonner. Ainsi commence mon conte de fées. Comme dans Les mille et une nuits où filent les étoiles, le beau jeune homme se retrouva triomphant dans les rues d’Oran, sur les lieux mêmes où passèrent les éléphants d’Hannibal et les lions d’Afrique destinés aux malheureux chrétiens romains.

Il allait de ce pas, retrouver sa princesse aux pieds noirs, à Aïn-el-Arba. 

Pendant ce temps, les « méchants profiteurs aux yeux de crocodile » d’une historique histoire firent sauter la flotte dont le prince faisait partie. Ne sachant plus que faire, il alla à Aïn-el-Arba, il se maria avec ma mère, et resta là. « Allah est grand ! » « Je viens de loin », dis-je à mes tortues. « D’un pays qui n’existe plus ? » dit la tortue Isabelle.

« Grâce à la bohémienne de Magagnosc qui passait par Grasse », répondit la tortue Rosario. Ainsi parlaient mes tortues sur la terrasse du toit du monde, exactement à l’endroit du contraste entre le soleil écrasant et l’ombre noire du grand mur de la citerne d’eau, au milieu des parfums d’ibiscus et des draps blancs qui séchaient. Je changeais les intonations de voix selon les tortues, intonations tantôt très françaises (puisque ma grand-mère, dont la famille alsacienne s’était établie en Algérie depuis quatre ou cinq générations, tenait à ce que nous n’ayons pas d’accent), tantôt pataouette, c’est-à-dire un accent unique, créé d’un commun accord, sorte de symbiose, de charme combiné de mots choisis par les diverses tribus qui occupaient toutes les terrasses du toit du monde dans la paix éternelle.

À Aïn-el-Arba comme dans tous les villages français d’Algérie, tout le monde se connaissait, chacun était connu et reconnu de tous. Lucienne, ma mère, disait en parlant de moi : « La petite m’inquiète. Elle parle toute seule des journées entières… » « Ça lui passera en grandissant », répondaient toutes les voix du monde de toutes les terrasses, et Lucienne de reprendre ses chansons à la mode de France : « Domino, Domino, j’ai le cœur comme une boîte à musique. Souviens-toi Domino… »1 Elle chantait du soir au matin, en chœur avec son canari dont le répertoire était aussi varié que le sien. (1 Chanson d’André Claveau.)

Elle chantait merveilleusement la chanson de Mouloudji : «œil pour œil, dent pour dent, telle est la loi des amants… » Elle avait une très belle voix, et, ce qui me paraissait au-dessus de toutes les performances, elle connaissait toutes les paroles de toutes les chansons. Ma préférée était Ma cabane au Canada, tandis que dans notre « cabane », la famille s’agrandissait. Le nombre de mes cousins et cousines ne cessait d’augmenter. J’eus même droit à une petite sœur toute rouge et horrible que tout le monde trouvait très belle. J’étais, bien sûr, la seule personne objective de la famille.

Ainsi me suis-je retrouvée coincée entre la grande sœur dédaigneuse et sublime d’intelligence et la petite qu’ils trouvaient si belle qu’ils l’avaient appelée Caroline, comme la tata qui avait été cantatrice à l’opéra d’Oran…

Seules mes deux sœurs comptaient pour ma mère. Mon frère recevait des baffes ! Quant à moi, il s’agissait de me trouver immédiatement d’autres préoccupations hors de la casbah. Moi qui ressemblais tant au pépé Joseph le Provençal et qui, d’après ma mère, avais tous ses défauts. Inutile de les énumérer…

Or, dans le pays du bout du monde, les enfants passaient de maison en maison, de cour en cour et de terrasse en terrasse, comme des souriceaux. Pour eux, tous Français, l’essentiel était d’aller jouer avec les moyens cousins, les copains des moyens cousins, les frères des copains, les voisins espagnols, juifs, arabes ou juifs-arabes, les voisins des copains catholiques, des copains italiens, suivis des bébés sachant marcher. C’était désormais la meute dont je ferais partie. Il n’y avait pas de clans. Ce n’était pas West Side Story2. (2 Drame musical américain de Leonard Bernstein.)

Sur mon arbre généalogique, j’étais un peu italienne, un peu lorraine, un peu charentaise, quoique beaucoup trop provençale pour ma mère, et incroyablement je ne sais quoi. Parfois, je pense qu’un enfant de Rousseau a dû se glisser parmi toutes ces générations, à moins que ce ne soit un communard envoyé là en 1850 avec ce dilemme : « Fusillé ou déporté ? »

« Dehors ! Allez jouer dehors, ça nous fera un enfant de moins dans les pattes ! » Était la phrase-clé balancée dans toutes les langues, dans toutes les casbahs ou les casas de là-bas. Dehors, presque tout était permis aux enfants. Il suffisait seulement de revenir propre et pas déchiré. Sinon, attention !

Loin, très loin d’Aïn-el-Arba, peut-être à cent kilomètres. Je ne sais plus où j’avais vu le plus grand cheval étalon qui existait alors en Algérie, autant avoir vu un dinosaure de près. Derrière les écuries, avec un vilain copain rencontré sur place, mon frère fumait des bouts de mégots qu’il avait ramassés. Pour faire son macho, il m’avait menacée de terribles représailles si je le dénonçais.

C’était « une journée particulière » à la ferme où mes parents, mon frère et moi, étions allés rendre une visite à leurs amis les Chabanel, par cette belle journée de soleil, pleine de soleil. Cependant, en fin d’après-midi, en retournant vers notre village, tous les quatre nous fûmes prisonniers d’une tempête de neige en plein désert, tempête d’une telle violence que nous dûmes abandonner la voiture et retourner à pied chez les Chabanel. Nous avancions…, …

Informations sur l'ouvrage

Une enfance en Algérie. Format : Roman (134x204)

Collection : Classique / Date de publication : 3 juin 2013 / Nom : Les grenouilles, les escargots, mon caméléon et moi / Langue : Français / Auteur : Geneviève Hugues

Livre papier Nombre de pages : 122 / ISBN : 9782332563804 / Livre PDF ISBN : 9782332563811

 

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14 décembre 2013

"MIEUX VAUT L'ICONE QUE LE VRAI!"

            MANDELA Nelson Rolihlahla dit Madiba du nom de sa tribu (18.07.1918-05.12.2013) né à Mvezo (Afrique du Sud, mort à Johannesburg -Acquitté lors du procès pour trahison, il lance aussitôt une grève nationale pour les 29, 30 et 31.03.1961. Le 21.05.1961, il donne sa première interview à la télévision: "Il y a de la place pour toutes les races dans ce pays.". (1). Dès juiin 1961, Mandela est chargé de l'organisation militaire de la branche de l'African National Congress "ANC". L'Agence officielle Algérie presse service "APS" note: "Lors de sa visite au Maroc en 1961, Mandela passa "plusieurs jours avec le représentant du "GPRA", le docteur Chawki Mostefaï...Deux jours plus tard, Mandela a été invité à assister à un défilé militaire en l'honneur de l'ancien président A. Ben Bella, à sa libération de prison.". (2)  Erreur, mensonge, manipulation, les trois, car, tout d'abord, C. Mostefaï, du 26.11.1960 au 07.03.1962, était le chef de mission de la représentation diplomatique algérienne à Rabat puis, il sera nommé chef de groupe des délégués de l'Exécutif provisoire algérien "EPA". A Rabat, Mosteafaï avait de lourds dossiers à traiter comme les relations franco-marocaines, le Sahara et, en Algérie, il avait la charge de la préparation de l'autodétermination et des négociations "FLN-OAS" que lui avait confiées le "GPRA". C. Mostefaï, aujourd'hui vivant, qui gère son site, n'a jamais évoqué N. Mandela ni fait de commentaire à l'occasion de son décès.

            De Fait, Mandela n'a jamais été en Algérie en 1961 et, comme il l'écrit lui-même, il quittera par le train Rabat, avec Hamilcar Cabral, le 18 mars pour arriver à Oujda le 19.03.1962 au matin. Ce 19 mars, accompagné de Robert Reisha (futur représentant de l'ANC), Mandela est accueilli à la gare par Nourredine Djoudi dit Abdelhamid, chef de section politique de l'ALN et anglophone. Puis, Mandela sera dirigé à Zegangan, base d'instruction de l'ALN, près du Maroc espagnol (Nador). (3)  Nourredine Djoudi, à propos de l'entraînement militaire de Mandela, confie à Slimane Zeghidour de "TV5 Monde", le 21.06.2013: "Comme il passait assez peu de temps avec nous, pour la première fois, on lui a appris à manier des armes de guerre, les mines et leurs impacts sur les combattants. Ce n'était pas une formation en profondeur proprement dit, c'était une instruction générale qu'un futur dirigeant d'une armée se doit de connaître...Il sera hébergé au Maroc, dans une ferme d'orangers appartenant à un Algérien...".

N Mandela during his stay in Algeria in 1962 for military

            Ensuite, le seul défilé militaire auquel a assisté Mandela, à l'invitation de A. Ben Bella (4) , s'est déroulé après celui effectué à Rabat, aux côtés du Roi du Maroc Hassan II, le 28.03.1962, puis, ensuite à Oujda pour passer en revue les troupes de l'ALN, avec le colonel H. Boumediene et Rabah Bitat. D'ailleurs, même Claude Lanzmann, invité aussi par Ben Bella, était présent. Se confiant au journaliste Stéphane Bou, Lanzmann se souvient: "J'ai été invité à Rabat par Ben Bella quand il a pris le pouvoir (!). Il passait les troupes en revue, en leur disant: "Vous êtes notre sang.". (5)  En 1962, il voyagera avec un passeport éthiopien, sous la fausse identité de David Motsamamayi. En 03/1962, sa visite à Oujda (Maroc) a eu lieu une seule fois pour une visite au "FLN"-"ALN". Et, c'est là, son unique séjour aux côtés des Algériens de l'ALN, avant sa longue incarcération. Selon le site de "La Fondation Mandela", on relève que: "Le 11.01.1962, sous le nom d'emprunt de David Motsamayi, Nelson Mandela quitte l'Afrique du Sud secrètement. Il fait une tournée africaine et visite l'Angleterre pour avoir du soutien pour la lutte armée. Il a reçu une formation militaire au Maroc (dans las camps de l'ALN) et en Ethiopie, puis, revient en Afrique du Sud en juillet 1962. Il fut arrêté à un barrage de police à l'extérieur de Howick, le 05.08.1962, alors qu'il revenait du Kwazulu-Natal où il s'est entretenu avec le président en chef dee l'ANC, Albert Luthuli, à propos de son voyage.".

            Ainsi, Mandela côtoiera très peu de temps l'armée algérienne au Maroc, contrairement aux affabulations de journalistes incultes ou formatés, adeptes du "copier-coller". Entre le mois d'avril et juillet 1962, Mandela revenait vers l'Afrique du Sud, en passant par d'autres pays. Mandela est donc resté, tout au plus, trois semaines au Maroc. Il était donc au Mali, en avril 1962. Il séjournera au Grand Hôtel de Bamako. A cette occasion, le pan-Africain Modibo Keïta lui promet l'aide de l'Etat malien. Une certitude, Mandela n'a pas assisté à la crise de l'été 1962, lors de l'indépendance algérienne. Il n'a jamais mis les pieds sur le sol algérien avant 1990.

ABenBella-N Mandela-H Boumediene Maroc mars 1962

A. Ben Bella, N. Mandela, H. Boumediene au Maroc en mars 1962

           Arrêté le 05.08.1962 par un barrage de police à l'extérieur de Howick, alors qu'il revenait du KwaZulu-Natal après s'être entretenu avec le président en chef de l'ANC, Albert Luthuli, à propos de son voyage. (6)  Le 07.11.1962, il est condamné à 5 ans pour avoir quitter le pays sans passeport. Il commence à purger sa peine à la prison locale de Pretoria: n° de prisonnier 19476/62. Le 27.05.1963, il est transféré à Robben Island. Le 12.06.1963, il est transféré à la prison locale de Pretoria: n° de prisonnier 11657/63. Ouverture du procès, le 09.10.1963. Lors du procès "Rivonia", le 20.04.1964, il assure sa propre défense dont, ci-après, un extrait: "Ma tournée a été un succès. Partout où je suis allé, j'ai trouvé de la sympathie pour notre cause et des promesses d'aide. Toute l'Afrique était unie contre la posture d'une Afrique du Sud Blanche...En Afrique, il m'a été promis le soutien d'hommes tels que Julius Nyerere, président actuel du Tanganyika; M. Kawawa, alors Premier ministre du Tanganyika; l'Empereur Haile Sélassié d'Ethiopie, le Général Abboud, Président du Soudan; Habib Bourguiba, Président de la Tunisie; Ben Bella, Président de l'Algérie; Modibo Keïta, Président du Mali, Léopold Senghor, Président du Sénégak; Sékou Touré, Président de la Gunée; Président Tuman du Liberia et, Milton Oboté, Premier ministre d'Ouganda.". (6)

            Jusqu'à preuve du contraire, il n'existe aucun document dans lequel Mandela dit que "l'Algérie est sa seconde patrie"...Par contre, comme il le précise plus haut, il a été soutenu par beaucoup de pays africains. Nombreux sont les sites algériens et certaines presses qui fait dire que Mandela a déclaré, en 1990: "L'Algérie est ma seconde patrie !". Le 11.06.1964, il est coupable de sabotage. Le 12.06.1964, il est condamné à perpétuité. Le 13.06.1964, il est transféré à Robben Island. Le 31.03.1982, il est transféré à la prison de Pollsmoor: numéro de prisonnier: 220/82. Le 08.07.1985, depuis la prison de Pollsmoor, il adresse un courrier à son ami, Hida Bernstein, soulignant notamment que: "L'esprit revient vers cette année 62 quand j'écoutais les expériences des collègues de Ben Bella, cela était très instructif. Dans certaines de ces discussions, j'étais face à des jeunes, certains n'avaient pas la vingtaine, mais ils parlaient comme des vétérans et avec autorité sur des questions vitales sur lesquelles, et pour le moins qu'on puisse dire, je n'étais qu'un simple amateur.". Le 12.08.1988, il est emmené à l'hôpital de Tygerberg où la tuberculose est diagnostiquée. Le 31.08.1988, il est transféré à Constantiaberg Mediclinic. Le 07.12.1988, il est transféré à la prison Victor Verster et porte le n° 1335-1988.

Ahmed Ghozali et N Mandela à Alger

16.05.1990 - Ahmed Ghozali et N. Mandela à Alger

           Libéré le 11.02.1990, il s'ensuit une période de transition de quatre ans avant les élections présidentielles. Le Gouvernement sud-africain de F.W. de Klerk et, le mouvement "ANC" vont négocier dans une période troublée. C'est, dans ce contexte que, la première visite de Mandela à l'étranger a lieu le 27.02.1990. L'Algérie avait mis à sa disposition un avion du "GLAM" pour sa tournée africaine. Il rencontre alors les dirigeants de l'ANC à Lusaka en Zambie. Puis, le 09.05.1990, il entame une tournée africaine dans six pays. Il quitte le Nigeria, puis il arrivera en Algérie le 16.05.1990, une semaine après le début de son périple. Ce 16.05.1990, contrairement aux ragots, Nelson Mandela déclarera à Alger: "C'est l'armée algérienne qui a fait de moi un homme..."; en anglais: "Mandela said on arrival on Wednesday that it was the Algerian army that had made him a man." -et non pas "C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme.". Le lendemain, le Président algérien, Chadli Benjedid lui remettra la plus haute distinction du pays, la médaille Wissam al-Athir  A cette occasion, N. Mandela remerciera l'Algérie et d'autres pays arabes pour leur soutien à "la lutte du peuple africain contre l'apartheid.". A l'occasion, il sera photographié à Alger, notamment devant le monument aux "martyrs" érigé à l'indépendance de l'Algérie, avec à ses côtés, le ministre algérien  des Affaires étrangères, Sid Ahmed Ghozali. Le 18.05.1990, il est accueilli à Tripoli par Mouammar Kadhafi.

N Mandela et G Marchais au siège du PCF à Paris

07.06.1990 - N. Mandela et G. Marchais au siège du PCF à Paris

Le 07.06.1990, il est reçu au siège du "PCF, place du colonel Fabien, dans le XXème arrondissement de Paris, par un long discours de Georges Marchais, rappelant le soutien du "PCF" à Mandela. Prix Nobel de la Paix remis à Oslo, le 10.12.1993, en même temps que Frederik de Klerk. Le 02.09.1998, Mandela accueille à Durban, Fidel Castro, à l'occasion du 12ème sommet du Mouvement des pays non-alignés. Le 06.12.2013, le président algérien, A. Bouteflika, impotent, n'assistera pas aux funérailles de Mandela mais, il adressera un message de condoléances à son homologue, Jacob Zuma, dans lequel il note: "Pour avoir accompli la réconciliation entre les enfants de l'Afrique du Sud et apposé son empreinte sur le livre d'or du mouvement émancipateur de l'Afrique, Madiba restera à jamais dans la mémoire africaine...le peuple algérien n'oubliera jamais que pour Mandela, "l'Algérie est sa seconde patrie" comme il aimait à le répéter". Jamais, Mandela n'a écrit ou dit que l'Algérie est sa seconde patrie !!! Dans le domaine de la réconciliation, Bouteflika, lui, ne restera pas dans la Mémoire des Algériens eux-mêmes, des premiers combattants "FLN-ALN" pour l'indépendance, des "disparus forcés" algériens post indépendance, des Kabyles, des Français d'Algérie, des juifs, des Harkis. Sûrement pas. Quant à N. Sarkozy et F. Hollande, présents aux obsèques de N. Mandela, est-il indispensable de leur rappeler que le "PCF" avait déposé des propositions de loi contre l'Apartheid et qui ne furent reprises, ni par le gouvernement de droite, avant 1981 ni par celui de gauche après cette date...Est-il, tout aussi indispensable de rappeler le soutien financier de Ben Bella à Henri Curiel, communiste, lequel contribue à l'armement de l'ANC ! (*)

 Document transmis aimablement par DELENCLOS Michel Henri Chercheur en histoire

 

(1)

21 mai 1961, la première interview télévisée de Nelson Mandela : "il y a de la place pour toutes les races dans ce pays"

(2)   (4)  "C'est Ben Bella qui m'a invité à visiter à Oujda le quartier général de l'armée algérienne de libération nationale.".

 

CLIC couleur blogLes fausses infos concernant "l’étape algérienne" de Mandela

CLIC couleur blog« Nelson Mandela voulait se libérer d’un fardeau »

(3)   (Courrier manuscrit archivé au "Mandela Memory Center").

(5)   (Voir "Charlie-Hebdo" du 04.07.2007.)

(6)  .(Source: Fondation N. Mandela).

(*)   Curiel Henri Daniel Messin (13.09.1914-04.05.1978) né au Caire, assassiné à Paris. Il trahira la France qui pourtant l'héberge, en communiquant les plans de l'intervention franco-anglaise à Suez. Pratique la collusion autant avec les gaullistes qu'avec les socialistes. Pro-FLN de tendance Ben Bella. Dans une lettre du 02.10.1977, Jean Lacouture, prenant sa défense, le qualifie de "marxiste orthodoxe". Le 13.01.2006, A. Bouteflika lui attribue la "Médaille de reconnaissance" et, c'est son petit-fils, Alain Gresh, qui la recevra.

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17 juillet 2013

MICHEL DE LAPARRE - JOURNAL D'UN PRÊTRE EN ALGERIE 1961-1962.

NOUVELLE PUBLICATION

Couverture Journal d'un prètre - Oran 1961

 

Oran 1961-1962. Journal d’un prêtre en Algérie

Michel de Laparre de Saint-Sernin
Né à Paris en 1928, le RP de Laparre a passé sa vie au milieu des jeunes comme professeur puis directeur d’une maison d’enfants que lui confiaient les DASS et les juges pour enfants.

Oran. Juillet 1961 – Alors que l’abandon de la France ne fait plus aucun doute, la capitale de l’Ouest algérien, refusant de se laisser broyer par la raison d’Etat, entre en résistance. Une lutte féroce s’engage entre l’OAS, bras armé d’une population majoritairement européenne, d’une part, le FLN et les forces de l’ordre d’autre part.

Le Père Michel de Laparre de Saint Sernin fut envoyé par l'église de France comme curé d'une paroisse à Oran en 1961, au moment de la fin de la présence française en Algérie. Il arrive dans une ville en état de siège, où le FLN, l’ALN, l’OAS, l’Armée française, les CRS, les Gardes mobiles, les ATO (Auxiliaires Temporaires Occasionnels) et les barbouzes s’affrontent dans une lutte meurtrière. Du 5 juillet 1961 jusqu’au 19 août 1962, il tient le journal de cette année tragique : attentats, disparitions, exode… Jusqu’à la tuerie du 5 juillet 1962, journée la plus sanglante de cette guerre et nous livre le plus précieux des témoignages au cœur de cette population dans l’attente et le refus du coup fatal.

Ce témoignage authentique réserve beaucoup de surprises pour tous ceux qui cherchent à savoir et à comprendre ce qui s’est vraiment passé pendant la guerre d’Algérie. Il fait voler en éclats les déformations et diffamations de certains historiens "politiquement corrects".

Plus de cinquante ans après ces événements, il semble qu’on puisse maintenant regarder cette page d’histoire avec plus de justice et de vérité. Il est temps d’ouvrir les yeux et de voir que la honte n’était pas du côté des Français d’Algérie qui se défendaient la rage au cœur. Ils étaient plongés dans l’angoisse profonde et la désespérance.  Il faut rétablir la vérité historique sur cette époque si dramatique et admettre enfin l’immense responsabilité de la France.

 

Le texte inédit Misères de la guerre d’Algérie de Jean Brune ainsi que 22 gravures de Jean François Galéa sur les horreurs de la guerre d’Algérie viennent enrichir cette nouvelle édition.
Ces dernières nous donnent une idée des atrocités commises par le FLN contre les civils européens et musulmans. A noter qu’une de ces gravures a été exposée à Paris au Grand Palais au salon des artistes français en novembre 2012 et que pour commémorer le cinquantenaire de l'exode ces gravures seront exposées à l'occasion d'un hommage rendu à Jean BRUNE..au Musée de l'Algérie  à Perpignan en 2014.

A paraître le 15 mai 2013. ISBN 978-3-932711-37-4 Prix : 22 €

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6 avril 2013

BARRAGE DE LA CHEFFIA

ou ancien barrage de la Bou-Namoussa

 

Carte situation barrage cheffia

 

            Le barrage de la Bou-Namoussa sur la rivière du même nom a été laissé inachevé en héritage, à l'indépendance. Terminé aujourd'hui, il est appelé Barrage de la Cheffia, du nom des gorges où il fut réalisé. De ce barrage le seul document exploitable est la biographie de Charles Munck décédé en février 1960 à l’âge de 82 ans à BÔNE, dont l’œuvre considérable trouva son couronnement avec la réalisation de ce barrage. Après une lutte qui dura vingt ans, c’était l’enrichissement garanti pour une région que cet homme avait déjà fertilisée. L’ouvrage situé à 337 mètres d'altitude, qui fut commencé le 4 octobre 1960 comportait une digue de 640 mètres de longueur et d’une hauteur de 51 mètres. La capacité de la retenue d’eau s’élevait à 158 millions de mètres-cube dont 70 millions était prévus pour l'agriculture.

Michelin 62 barrage de la Cheffia red

 

            Ce barrage fait partie des grands projets d'hydraulique en voie de réalisation avant l'indépendance. L'eau étant le facteur limitant pour de nombreuses cultures, seule une irrigation généralisée aurait permis d'avoir des rendements satisfaisants et, surtout, réguliers.

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            Ce barrage devait, en outre, permettre l'absorption des crues de cet oued et la mise en valeur des marais du M'Krada. La zone irrigable devait ainsi être portée à plus de 24.000 ha (10.000 ha dans la zone du M'Krada et 14.000 ha dans la plaine de Bône). Il devait surtout permettre la création de 11.000 emplois nouveaux. Ainsi, les agriculteurs français ont été à l'origine d'une révolution industrielle et culturelle sans précédent dans la plaine de Bône en apportant de nouvelles techniques et de nouvelles méthodes de travail, ils ont amélioré les conditions de vie de tous, assurant notamment l'autosuffisance alimentaire et d'importantes recettes à l'exportation.

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La Cheffia rec

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17 novembre 2013

L’ODYSSÉE DE GRAIN DE BLED EN TERRE D’IFRIQIYA

L'odyssée de Grain de Bled en terre d'Ifriqiya PG

 

Qui mieux que l'auteur pour en parler!


Commentaires de lecteurs…

 

Jo Sohet

Jo Sohet (après lecture du manuscrit, de Nouméa) :  "chère nomade. la lecture de "grain de bled" m'a ravi et parfois impressionné. Certaines pages touchent au chef œuvre. Je pense que votre inspiration et votre style valent mieux que d'amicales et sincères congratulations et je ne saurais me contenter que de vous féliciter. Vous avez très bien fait; il faut parfaire.Vous vous êtes chargée d'un grand mot qui cache de grandes choses en même temps qu'il s'ouvre sur elles : Mission."

Maurice Calmein : J'ai trouvé ton livre dans mon courrier et je n'ai pu m'empêcher de m'y plonger. Que ces chants sont beaux, pleins de poésie et de sensibilité, d'évocations discrètes mais bien senties de ce que nous avons connu, vu, vécu, ressenti dans notre jeune âge.
Bravo pour cet ouvrage qui, de plus, est très bien écrit.
Toutes mes félicitations et un grand Merci!

Pierre Dimech : CE 22 FEVRIER, JE VIENS DE LE RECEVOIR ! Je suis très ému de ta palpitante dédicace, Sœur pétrie de la terre de là-bas, caressée de la broderie des vagues de là-bas...Je viens de parcourir ce CHANT, rauque et tendre, mais il va me falloir le mâcher dans sa richesse surgie des Temps Barbares....Nos identités se recoupent en nombre de points capitaux, sans se juxtaposer : et pour cause ! elles ne sont pas forgées en ateliers de productions de masse... . 

Patrice Guirao : Cet Ulysse intemporel qui n'a comme but que   de retrouver sa terre, fut elle une île où un grain de bled, cet Ulysse qui vit dans le cœur de chaque exilé ne peut rester insensible à la tendresse de ce livre. Il y a chez Maia des chants Homériens plus puissants que ceux des sirènes qui portent irrésistiblement loin le lecteur dans des contrées intérieures ciment d'une humanité qui cherche son chemin sans savoir qu'il est sous ses pieds. Maia a la force de ces alchimistes qui ont renoncé à l'or pour nous donner son âme. Elle est de ces auteurs auxquels le temps réserve une place particulière et dans les cœurs et dans la grande bibliothèque de la tendresse humaine.

Le petit monde de Babou : Je ne connais pas de plus extraordinaire aventure que celle de ce grain de sable, infime fragment d'une terre profondément authentique torturée et fabuleuse dont les périodes historiques ou légendaires de son Histoire nous sont contées au fil des pages de ce livre étonnant parfois difficile, animé toujours d'expressions poétiques absolument divines.
 Grain de bled est l'âme d'une terre celle d'Ifriqiya, il est le temps qui passe inexorablement sans que jamais ne soit absorbé par les civilisations qui s'installent au fil des siècles. Libre, bien au-delà des influences de l'Homme, le Grain de bled est l'Esprit intemporel de cette terre d'Afrique que l'être humain a voulu modeler. (…)
Il s'agit bien d'une odyssée fantastique dite avec passion, avec chaleur, avec amour, avec tristesse aussi. Quelle fastueuse évocation toute en beauté de cette terre magique dont j'ai moi-même des souvenirs inoubliables, quel symbole étonnant que ce petit bout de matière inorganique qui par une communion magistrale de la pensée et de l'écriture, vient nous toucher le coeur... " La filiation ne vient pas des hommes, mais bien de la terre qui vous voit naître " page 98. (…)  Les dernières lignes du livre m'ont particulièrement touchées ... " c'est pour cela qu'il veut qu'elle emporte ce caillou... " touchée je le fus oui car en Algérie tous les cailloux du désert, des plages, des forêts, du bord des oued, qui font et feront toujours partie de ce paysage que j'ai tant aimé n'ont plus aucun secret pour moi et cela grâce à mon père... mais ça c'est autre histoire. (…)  Je voudrais juste dire à Maïa Alonso que je regrette de ne pas trouver les mots pour lui exprimer combien j'ai le coeur gonflé d'amour et de tendresse pour son livre et combien je voudrais croire que le rendez-vous dont elle parle...  ce soit vraiment pour aujourd'hui.

Louise Gaggini : Merci à Catherine Babou d'avoir su exprimer si poétiquement "l’Odyssée du grain de bled" de Maia Alonso. Le texte est en effet une allégorie à la terre d'Afrique, mais plus encore à l'origine à laquelle elle ramène. On dit souvent que l'Afrique est le berceau de l'humanité, à lire Maia Alonso et à suivre au travers des siècles et de l'Histoire de la terre et des hommes les aventures épiques de ce Grain de Bled, on en est convaincu...

CESVAINE : Parcourir l'espace temps à bord d'un vaisseau presque invisible, d'une humilité extrême, dans ce petit corps hermaphrodite à la merci du moindre vent, de la moindre crue, du moindre pas humain écrasant de tout son poids ses microns si conscients, voici ce nous offre Maïa ALONSO grâce à ce conte mystérieusement envoûtant. (…). Ce conte des mille et un grains nous emporte dans un voyage extraordinaire sur les traces des fils et filles de Canaan, des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains, des Vandales, des Byzantins, des Arabes, des Espagnols, des Ottomans et des... C'est une histoire d'éternelles conquêtes d'une terre fière qui refuse d'être conquise même si elle finit toujours par aimer ses maîtres. C'est une histoire d'éternels exils de peuples fuyants des terres pour faire germer ailleurs leurs graines d'espoir d'un monde meilleur.
« Si l'exil ne vous tue pas sur le coup il vous donne des ailes ». Ce petit grain de regard observe les envahisseurs ultramarins ou étrangers à cette terre d'Ifriqiya la conquérir et l'asservir. Une seule manière de fuir cette éternelle destinée « S'exiler » d'une île terre aux sables ocre vers le ciel-mer, l'horizon sans fin. Cet ultime exil Maïa ALONSO n'en parle pas ouvertement. Et pourtant... (…) Grain de Bled est encore là mais dans un autre état. Il était juste pousse hier, aujourd'hui il est peuple lié. Il est l'âme nomade de Maïa ALONSO...  (…)Point besoin alors de nostalgie d'une terre ocre qui existe, qui vibre, qui souffle dans chaque particule vivante de son âme immortelle... La terre n'appartient à personne, elle nous est prêtée. « N'oublie pas ton seul refuge c'est l'horizon infini ».

En librairie (sur commande) et en rayons, à Ombres Blanches, à Toulouse-11,50€

 

L'odyssée de Grain de Bled en terre d'Ifriqiya 1&4 de couverture

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15 novembre 2013

ALGÉRIE- DES FAMILLES ACCUEILLENT DES ENFANTS DE LA GUERRE DE 39/45

LE HAVRE 1941 : DES ENFANTS  ACCUEILLIS PAR DES FAMILLES EN ALGÉRIE,

            C’est à l’occasion de la dernière assemblée générale de notre belle section de Pierrelatte que nous avons appris l’aventure vécue par une amie de notre adhérente, Mme Claudette Arnaud, Mme Jacqueline Rioche .Partie le 2 octobre 1941 avec 107 autres petits Havrais, à l’initiative de la Croix Rouge Française pour être éloignés des conditions de guerre et leur permettre « de se refaire une santé physique et morale », tous accueillis dans des familles, elle devait y rester jusqu’en 1945 par suite de la rupture des liaisons maritimes en Méditerranée à partir de débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord. Comme elle l’exprime avec une émotion palpable dans le récit captivant qu’elle nous a adressé, partie enfant, elle sera devenue une adolescente lorsqu’elle retrouvera ses parents sur les quais du Havre. Ce sont ces pages de souvenirs qu’elle nous a confiées que nous soumettons à nos Lecteurs. Combien serions-nous heureux de recevoir des nouvelles de l’une ou l’autre des familles citées pour les transmettre à notre amie ! Y.S. et N.F.

 


Extrait du journal FRANCE-HORIZON, le journal de l’ANFANOMA de juillet / aout / septembre 2013

 

« Le petit Havre » article du 3 octobre 1941 petit_matin

« Le petit Havre » article du 3 octobre 1941

Un Témoignage exceptionnel de Mme Jacqueline RIOCHE, jeune réfugiée.

            Mes parents faisaient partie de la Ligue des familles nombreuses, (à l’époque 3 enfants) c’est comme cela que nous sommes parties, Monique ma sœur cadette, Irène l’orpheline, moi et 107 enfants du Havre et bien d’autres, venus de villes « fragilisées », embarqués sur le « Lamoricière » et accueillis par différentes familles d’Alger…

Le Lamoricière sortant du port de Marseille

Le "Lamoricière" quittant le port de Marseille,

            Irène a été accueillie à La Redoute chez Madame et Monsieur BOULET-CARRIER. Son frère  Robert et mon frère ainé Emile, plus âgés que nous les filles, sont partis début 1942 sur Oran, Robert est resté dans un centre à Tiaret, Emile a été accueilli dans une famille à Mostaganem, Madame et Monsieur HITTIER, jusqu’en 1945………

            Comme notre éducation n’avait rien laissé à désirer, nous n’avons pas eu de mal à nous adapter à notre nouvelle vie, pour ma part en tout cas. Pour Monique, plus jeune, cela a été plus difficile, sa  première famille d’accueil avait des enfants bien plus grands, elle se retrouvait seule de son âge  dans une grande maison, avec pourtant des jouets que nous n’avions pas vus à la maison…

Sa deuxième famille, Madame et Monsieur PLAT, habitait en plein centre d’ALGER, et surtout avec un garçon de mon âge, Jean-Pierre dit « Bim ». Monique y est aussi restée jusqu’en 1945. Nos familles d’accueil respectives s’arrangeaient pour que nous nous rencontrions le plus souvent possible. Comme nous ne pouvions pas toujours les appeler, madame ou monsieur, ou maman, ou papa, il a été convenu que ce serait Marraine ou Parrain pour la première famille et Tata ou Tonton pour la seconde.

            A LA REDOUTE, sur les hauteurs d’ALGER, chez Madame et Monsieur GALEA, j’allais à l’école privée Sainte Anne, j’étais une assez bonne écolière, bons points, tableau de satisfaction et même d’honneur en fin de semaine. Parrain Marraine étaient très contents de leur petite réfugiée. J’ai été très choyée, gâtée, aimée, et j’aurais été complètement heureuse s’il y avait eu mes parents à proximité.

            Parrain était président de l’Association Saint-Vincent-de-Paul, quand il y avait réunion le soir on m’emmenait ne me laissant jamais seule ; en rentrant à la nuit, passant le long des jardins, je percevais des senteurs que je ne connaissais pas : mimosa, glycine, néflier, oranger et j’ai toujours en moi ces parfums…Marraine faisait le catéchisme à Sainte-Anne, j’ai fait ma communion privée le 19 mars 1942, le jour de la Saint-Joseph prénom de mon papa. Grande réunion familiale ce jour-là, Monique et sa famille d’accueil, la famille de Marraine, sa sœur Madame PONS, sa nièce Jeanne, appelée Jeannette et Jean-Jacques PONS le petit neveu. Quand il a fallu se quitter en novembre 1942, cela a été très dur, mais nous n’étions pas maîtres des événements.

            A SOUMA, accueillie avec Irène dans une autre famille, Madame et Monsieur BRESSON, il a fallu de nouveau s’adapter. Nous étions à la campagne dans une ferme de moyenne importance… Les stalles des chevaux étaient vides, les bêtes avaient été réquisitionnées pour la guerre. Il n’y avait plus que quelques vaches donnant du lait, qui permettait à tata de nous concocter un peu de beurre dans une petite baratte à main que nous tournions chacune à notre tour, là, en bonnes normandes, nous nous régalions, lait pour le petit déjeuner et beurre sur les tartines, un vrai délice que nous avions presque oublié !!!

            Autrement nous avons appris à découvrir, goûter et apprécier des légumes que nous ne trouvions pas sur nos tables avant la guerre : courgettes, aubergines, poivrons, concombres, tous cuits à l’huile d’olive, chez nous c’était du beurre ! Des fruits : raisins, nèfles, clémentines et mandarines à gogo…. Tata était une cuisinière hors pair. Nous, nous aidions aux épluchages faisant les « marmitonnes » de service. Les restrictions commençaient à se faire sentir, pas de chocolat, peu de tissus, jusqu’au fil qui manquait pour repriser les chaussettes… Enfin toutes les deux nous avons été très aimées et heureuses à SOUMA.

            Quelques jours ou quelques semaines après notre arrivée, un camion s’est installé sur la place. L’on nous a fait mettre les uns derrières les autres et chacun à notre tour nous devions parler au micro pour donner de nos nouvelles à nos familles de Métropole, car depuis le débarquement plus aucune information ne passait. Maman n’a pas entendu mon message. Le lendemain matin, l’épicière lui a dit : « Madame RIOCHE, vos filles Monique et Jacqueline vont bien, sont en bonne santé à la campagne, nous avons entendu Jacqueline hier soir à la radio ».

Souma photo école

Nous étions en classe dans la seule école publique de SOUMA,

petit village agricole de la Mitidja, au pied de l’Atlas Boulaïda, une seule classe, une seule maîtresse de la maternelle au certificat d’études, trois par bureau jusqu’au départ d’une partie des réfugiés. Les grands faisaient la lecture au tableau aux moyens, pendant que Mademoiselle GONON, notre maîtresse s’occupait des petits. Le tout dans une assez bonne entente car nous étions à l’abri, au calme, sans sirène ni bombardement et l’estomac bien rempli….

            Le 17 mai 1944 j’ai passé avec succès mon certificat d’études à BOUFARIK (8 km de Souma) rendant ma maîtresse Mlle Gonon fière de moi et comblée ainsi que Tata et Tonton. Pour l’oral, je devais dire une récitation ou chanter. J’ai demandé si je pouvais interpréter « j’irai revoir ma Normandie ». C’était certainement faux, mais j’ai été applaudie ! A Souma, je me souviens de Madame TURCAN, directrice du centre Georges Guynemer et de Monsieur TURCAN, le docteur du village, qui n’a pas eu trop de soins à nous prodiguer pendant ces années, nous ne demandions qu’à vivre.

            Le 8 mai 1945, fin des hostilités et nous nous demandions quand nous pourrions rentrer à la maison. Mais aussi nous préparions notre Communion solennelle qui a été célébrée le 17 mai 1945, pour Monique à l’église Saint-Charles à Alger, pour Irène et moi dans la petite Eglise de Souma.

            Cette cérémonie a été sobre mais pleine de joie, Tata avait mis tous ses talents de fine cuisinière et pâtissière pour mettre les petits plats dans les grands.

            Dans notre joie fébrile à la perspective de ce retour au pays, nous ne nous sommes pas aperçues que les grands appréhendaient ce départ qui les séparerait de ces enfants, auxquels ils s’étaient attachés, malgré leurs chamailleries et leurs crêpages de chignon. Cette absence laisserait un grand vide. Tout cela, je ne l’ai compris que beaucoup plus tard, après notre départ et le retour chez nous. Nos différentes familles d’accueil ont été en tous points formidables et je ne les remercierai jamais assez. Avec Parrain et marraine j’ai connu une vie familiale et sereine, faite d’amour….

            Mon frère Emile est rentré avec les premiers convois venant de Mostaganem. Nous, nous avons pris le bateau à ALGER en juillet 1945 après être restées une journée ou deux dans nos premières familles qui étaient tristes aussi de nous voir partir.

            Le voyage s’est passé rapidement, si bien que je n’en garde que de vagues souvenirs, les nuits sur le pont du bateau sur les nattes…

LE HAVRE détruit- hiver 1944

LE HAVRE détruit, hiver 1944

Sur le quai de la gare du HAVRE, les parents étaient là, cherchant des yeux de jeunes enfants et ne trouvant que des adolescentes. Mon Dieu ces retrouvailles !!! Peu de temps après notre arrivée, Maman nous a emmenées dans les quartiers les plus touchés par les bombes. De l’Hôtel de ville jusqu’à la mer, ce n’étaient que décombres…

Vue du Havre détruit 1945

LE HAVRE détruit, 1945

Les gravats s’amoncelaient en tas serrés à la place des maisons. Quelle désolation !  Des bombes « isolées » étaient tombées un  peu partout, le plafond d’une de nos chambres avait été soufflé. Il y avait tant à faire partout… Petit à petit, très lentement malgré tout, les Havrais revenaient dans leur ville…

Jacqueline Rioche

Remercions l’Auteur de ce témoignage émouvant qui rapporte fidèlement la qualité d’un accueil familial offert à ces enfants qui leur a épargné les affres de la guerre. Sa reconnaissance exprimée tant d’années après nous touche profondément. F.H.

Voir aussi LES ENFANTS DU "CENTRE GEORGES GUYNEMER" de 1941 à 1945

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12 janvier 2013

19 MARS 1962 ? WATERLOO !

 

19 mars 1962-waterloo  VERSO

Conséquences et interprétations des accords d'Evian

Préface du général Maurice Faivre

Le livre - L'auteur revient ici sur les "Déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 relatives à l'Algérie", au sujet desquelles certains entretiennent encore la confusion. L'emploi fréquent des référendums, le scrutin d'autodétermination, les disparitions, les enlèvements, les prisonniers et les massacres collectifs de civils et de militaires... tous les évènements qui ont précédé cet accord en expliquent le dénouement tragique. "Une véritable mine d'or pour les chercheurs", selon l'historien Maurice Faivre.

Le mot de l’auteur

Ce livre ouvert à «Monsieur le président de la République, Mmes. MM. Les Députés et Sénateurs, Maires et Citoyens de France.»,redonne toute sa place à l'Histoire car, comme le soulignait l'ancien président de la République, Jacques Chirac: «...le moment est venu pour nous tous, Français, de porter un regard de vérité sur une histoire méconnue, une histoire déformée, une histoire effacée...».

«L'accord de cessez-le-feu» devait mettre fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire en Algérie le 19.03.1962 à 12h00.». Il n'en fut rien. Le FLN poursuivra sa guerre révolutionnaire: les disparitions, enlèvements et les assassinats collectifs programmés vont se multiplier chez les civils comme chez les militaires jusqu'en juillet 1964. Au point même que l'ancien négociateur, Robert Buron, face à cette folie meurtrière, laissera tomber: «Le passage des Huns!». («l'Aurore» du 17.05.1962).

L'emploi fréquent du référendum pour l'Algérie est avéré anticonstitutionnel par les juristes comme par les parlementaires, comme le clame le député du Nord, Paul Reynaud, le 26.04.1962: «Toutes les grandes questions sont réglées en passant par-dessus la tête des représentants du peuple. On soumet à ce dernier, par la voie référendaire, des matières qu'on enlève au Parlement...Là où la Constitution n'est plus respectée, il n'y a plus de République.».

L'après 19 mars 1962 deviendra champ de bataille du présent et objet de marchandage: à l'Assemblée nationale, au Sénat, au sein des mouvements et associations pour ou contre la célébration du 19 mars. Mais les discours et les communiqués politiques comme la propagande n'occulteront pas les données historiques.

Cet ouvrage donne la parole aux Algériens comme aux Français qui se sont affrontés durant plus de sept ans. Le lecteur découvrira, au fil des chapitres: l'origine historique de l'Accord du 01.11.1954, la crise du FLN depuis 1961 et après le cessez-le-feu, les analyses et commentaires des journalistes, observateurs et juristes, les promesses et discours de tous bords, la chronologie des faits, l'utilisation des référendums et de l'autodétermination, les travaux et analyses des historiens pour comprendre la finalité des accords, les effectifs et pertes militaires et des harkis, les civils disparus, les actions en faveur des prisonniers français, le devenir des sépultures françaises, les gouvernements successifs durant la guerre de 1954 à 1962, etc.

Delenclos Michel Henri

ISBN : 978-2-296-99722-6 • novembre 2012 • 346 pages

Prix éditeur : 35,5 € 33,73 € / 221 FF avec la possibilité de commander la version numérique (PDF texte) 26,63 € | 10 738 Ko EAN Ebook format Pdf : 9782296509771

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11 mars 2013

DC PIERRE DUBITON

            Nous venons d'apprendre le décès de Pierre Dubiton hier à Marseille, grand défenseur de l’Algérie française frère d'armes de "Rocky" Jean-Paul Robert. Il nous quitte 2 ans après lui presque jours pour jours.

Ancien financier de l'OM. Sa famille fut très touchée par le FLN. Il venait d'avoir 70 ans, il est décédé le dimanche 10 mars suite à une longue maladie.

Ancien du Lycée Lamoricière mais surtout camarade de combat dans le célèbre commando "Franck".

Petit Pierre est parti retrouver Jean-Paul, Robert Sultan et Franck. Ce que le FLN et les barbouses n'ont jamais pu faire, cette saloperie de crabe l'a réussie.

Dormez en paix mes amis.

Une cérémonie pour ses obsèques aura lieu le jeudi 14 mars 2013 à 9 heures en l’Église Saint-Michel Place de l'archange.

P dubiton

            Sur son bureau d'expert-comptable ­ deux agences, à Toulon et Marseille, 18 collaborateurs ­, il garde une photo: la tombe familiale au cimetière de Tamashouet à Oran. Son père Georges, fonctionnaire municipal, y repose, mort là-bas le 26 octobre 1956 à 50 ans, sous les balles d'un tireur, en descendant du bus. La guerre d'Algérie ne disait pas encore son nom. Quelques mois plus tard, on ampute d'une jambe sa sœur de treize ans, touchée par une balle tirée par les gendarmes mobiles à la cité Lescure à Oran . Chez les Dubiton, la guerre est inscrite au fronton. Du côté de son père, on comptait quatre frères: le premier, «gazé à Verdun», est décédé en 1947. Le deuxième, tué en 1917 au front. Le troisième, «militant de la France libre», fusillé en 1942 dans l'Allier. Et le quatrième, son père, «assassiné par les terroristes». Ça vous trace un destin.

« Le jour où j'ai perdu mon pays. » Pierre Dubiton

            « J'avais 14 ans quand mon père, qui était fonctionnaire municipal, a été assassiné par le FLN. Trois ans plus tard, je me suis engagé dans le 1er régiment étranger parachutiste. »Le regard dur, les mâchoires serrées, Pierre Dubiton raconte, sans nous épargner aucun détail, la guerre impitoyable que se livrent alors légionnaires et maquisards du FLN. « Un jour, nous sommes appelés après le massacre d'une famille. C'était celle de ma demi-sœur. Les quatre têtes étaient posées dehors. Ma sœur avait 11 ans. Ils l'avaient violée, éventrée, mutilée. »

            En mai 1961, après le putsch, Pierre Dubiton, en cavale, passe à l'OAS-Oran. « Je me suis battu en faisant parfois des trucs désespérés. Mes compagnons de l'OAS, ce n'étaient que des fils de prolos, de communistes, pas un seul enfant de bourgeois. En 1945, il aurait fallu une partition. Mais nous n'avions pas de Ben Gourion» Peu après l'arrestation du général Jouhaud, de violents combats de rue opposent gardes mobiles et commandos de l'OAS. « Ça tirait dans les rues, sur les immeubles. Mes trois sœurs ont été blessées, l'une d'elle a été amputée d'une jambe. »

            La guerre de Pierre Dubiton s'achève lors d'un duel avec un tireur d'élite de la gendarmerie. « J'ai pris une balle explosive dans le bras. On a réussi à m'évacuer. Quand l'avion a grimpé dans le ciel, j'ai compris que tout était fini, que j'avais perdu mon pays. »

            « Je ne suis pas fier d'avoir fait certaines choses mais c'était la guerre. Si on fait la guerre, tous les coups sont permis Et puis cela faisait sept ans qu'on se faisait massacré sans rien dire. On leur a rendu la pareille pendant à peine un an, alors... » Rendu la pareille à qui ? Principalement aux nationalistes algériens organisés dans le FLN, aux forces de l'ordre et à l'armée françaises, fidèles pour leur très grande majorité à l'autorité légitime et chargées de lutter contre l'Armée secrète. Ce combat sur deux fronts suffisait à condamner l'OAS à l'échec.

            L'aventure de l'OAS se termine au printemps 1962. Le 18 mars, les accords d'Évian instituant l'indépendance de l'Algérie sont signés. Le 26 mars 1962, une manifestation d'Européens tourne au carnage rue d'Isly à Alger. La veille, le général Jouhaux est arrêté à Oran, ce sera ensuite le tour de Roger Degueldre le 7 avril, puis du général Salan le 20 avril. L'OAS est décapitée.

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23 octobre 2013

QUAND LE RIDICULE SUPPLANTE L'HONNEUR

             Avoir suspendu Anne Sophie LECLERE, candidate FN aux municipales à Rethel (Ardennes) est une erreur de jugement… et une énorme connerie ! L’objet du délit : La photo de TAUBIRA représentée en guenon. Celle-ci, a fait le tour de France. Et, depuis, il y a mieux : Celle de Hollande représentée à l’identique qui circule également à grande échelle sur le net. Dans ces deux cas, Anne Sophie n’est pas à l’origine de ces envois. Sa seule « faute » consiste à avoir, maladroitement, inséré la photo de Taubira dans sa page Facebook. Fallait-il pour autant la condamner de la sorte et hurler avec les loups ? A2 nous a présenté, le 17 octobre au soir, une candidate exemplaire, courageuse, volontaire, disponible en dépit de sa profession de commerçante et opiniâtre.

            Dès le lendemain, pour satisfaire au lobby médiatique, le FN, par la voix de (désormais) l’incontournable PHILIPPOT indiquait qu’il y eut -concernant cette candidate « erreur de casting » et que, conformément à la philosophie « action / réaction » du mouvement, elle serait traduite en commission de discipline et exclue… propos avalisés et c’est un comble! par Jean-marie LE PEN en personne, le 19 octobre sur FR3. Et la solidarité dans tout cela, que devient-elle ?

            A désirer jusqu’à l’obsession se créer une image de pureté absolue, les décisionnaires du FN versent dans un zèle excessif et ridicule qui appauvrit le mouvement plus qu’il ne l’enrichit. Et quand le gaulliste PHILIPPOT vitupère qu’il y a eu « erreur de casting », je me dis tout de même que s’il y a, effectivement eu, « erreur de casting », celle-ci ne pourrait provenir que de sa venue au FN, parti qui, à l’évidence, se situait, hier, aux antipodes de sa ferveur gaulliste. Les choses ont bien changé depuis...

            A vouloir trop composer désormais avec la « bien pensante », le FN aurait-il perdu son âme ?... Le vieil honneur qui vous lie au combat et aux valeurs passés de ce Parti est-il une chaîne dont il est loisible de couper les anneaux ? « La voix de la conscience et de l’honneur est bien faible quand les boyaux crient » disait Diderot. L’appel du Pouvoir justifierait-il à lui seul autant d’indignité ?

José CASTANO Ex candidat FN aux cantonales et aux législatives (9ème circonscription du 34)

e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

Lu pour vous sur http://paras.forumsactifs.net/t7866-une-petite-de-notre-ami-jose#76604

            Pour avoir connu au sein du FN34 la trahison, la délation et le lâchage de la hiérarchie, je suis à même de ressentir mieux que quiconque le sentiment de déception, d’amertume et de rancœur que doit éprouver Anne-Sophie LECLERE face à tant de lâcheté… Or, je suis tout, sauf un lâche et ne recule jamais devant l’adversité. Ce que l’on a infligé à Anne-Sophie pour « raison d’état » est ignoble et ne grandit pas ses auteurs.

            « Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr » écrivait Pascal. Voilà ! Pour avoir dit –maladroitement (j’en conviens)- tout haut ce que d’aucuns pensent tout bas, Anne-Sophie est désormais vouée aux vilenies, au mépris, au rejet et à l’exclusion dans l’indifférence générale de ses camarades militants.

Il y a une loi de la vie des civilisations et elle est immuable : Lorsque les peuples s’abandonnent, ils sont conquis par une force vitale extérieure, celle qui manque à leurs cœurs amollis et à leurs intelligences perverties. La démocratie meurt de la mort des lâches. Adhérents et sympathisants du FN, ne l’oubliez jamais !

José CASTANO

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques » (Jean Jaurès)

 

Ci-joint en PJ un questionnaire du CNC que vous voudrez bien retourner directement à :

cerclenationalcombattants@orange.fr

En vous remerciant.

Bien amicalement - José

Cercle National des Combattants

Cercle National des Combattants 38, rue des Entrepreneurs 75015 Paris – Tél. 01 40 59 07 66 

cerclenationalcombattants@orange.fr http://www.cncombattants.org

Paris, le 14 octobre 2013

Chers amis,

            Sur la lancée de la préparation d’une RÉACTION NATIONALE… PACIFIQUE… MAIS CONTINUE ET ARDENTE... je désirerais que vous me mettiez noir sur blanc les 10 ou 15 raisons qui, d’après vous, exigent que le peuple de France résiste à ceux qui tuent son âme.

Cette correspondance, que j’exploiterai avec une équipe amie restreinte, restera strictement anonyme mais servira à composer un programme RESTREINT, mais SIGNIFICATIF, des raisons de notre entrée définitive en résistance.

Donc… 10 à 15 raisons (mais de deux ou trois lignes seulement chacune) pour nous permettre de constituer un programme clair et précis de portée nationale afin d’expliquer aux Français pour qui ils doivent voter, c’est-à-dire les partis qui s’engageront à respecter et à appliquer ce programme de survie nationale.

Amitié para à tous.

Roger HOLEINDRE Président du Cercle National des Combattants

P.S – Réponse attendue au CNC.

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2 mars 2013

BARRAGE DU KEF

Sur l'Oued Tafna

SITUATION-KEF popodoran

        LE BARRAGE DU KEF, pour lequel il y a très peu de renseignements, situé sur l'Oued Tafna, à peu près à mi-distance entre Tlemcen et Oujda, à une dizaine de km à l'aval du barrage de Beni Bahdel.

        Construit entre 1865 et 1870, il a une quinzaine de mètres de hauteur, mais la hardiesse de sa conception le rend digne de mention.

Barrage-du-kef-Michelin

        Le corps de l'ouvrage est constitué par des enrochements posés à sec et soigneusement rangés à la main, puis maçonnés à la chaux d'une manière évidemment rudimentaire. Le massif d'enrochements est revêtu d'une bonne maçonnerie de pierres de taille. L'ensemble est couronné par un dé de béton de construction beaucoup plus récente permettant le déversement de crues importantes de l’ordre de 400 m3/s correspondant à une lame d’eau d'environ 2,00 m sur les 70 m de longueur de l'ouvrage.

        L'encastrement de cet ouvrage, dont la hauteur est un peu supérieure à la largeur à la base, est très sommaire; de plus, la protection contre les érosions d'aval par des perrés maçonnés est extrêmement réduite pour un ouvrage déversant: elle est réalisée par de la maçonnerie de qualité médiocre.

        Malgré tous ces facteurs, le barrage du Kef ne montra aucune trace de fatigue; en fait, il semble bien que l'auteur ait réalisé, sans le savoir, des conditions telles que la partie centrale de l'ouvrage se comporte pratiquement comme une voûte.

        La cuvette est aujourd'hui, et depuis longtemps sans doute, complètement engravée; mais l'auteur n'a probablement pas voulu faire de l'accumulation des eaux, son but étant simplement d'installer la prise d'eau à la cote imposée par la plaine de La Marnia à irriguer. L'équipement aval du barrage de Beni Bahdel rendra inutile le petit barrage du Kef.

        On doit donc retenir du barrage du Kef que, construit sans précautions sérieuses et selon une technique qui n'a pas été retenue par la suite, il n'a pas échappé au danger de l'engravement, qui menace tous les ouvrages ne correspondant pas à une cuvette surabondante, même lorsque la rivière traitée est réputée comme n'offrant que des débits solides relativement peu importants.

 

Plan-Barrage-du-kef

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25 septembre 2013

LES FRANÇAIS D’ALGÉRIE "NOUVEAUX ROBINSONS"

7 HERISSON étoile

Si un homme te dit qu'il a faim, ne lui donne pas un poisson, apprends-lui à pêcher (Confucius)

Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  "Tout individu (...même un petit mammifère) a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

Hier soir 23.09.2013, une évocation de la guerre d’Algérie était subrepticement relatée sur une chaine ( la 13 LCP Public Senat, je crois) , de peu d’audience, bien entendu, des fois que…. !

Ce rappel filmé par les adeptes de BLED, était tout à la gloire de la grande sauterelle de Colombey…les deux mosquées.

Le final de ce film titre sur les Pieds-Noirs qui sont parqués comme des moutons sur tout ce qui navigue, sauf de vrais bateaux avec cabines et un minimum de confort. Quelques chaises longues pour les plus débrouillards et c’est tout.

Comment avons-nous pu prendre pour argent comptant son : « Je vous ai compris », du 4 Juin 1958, au balcon du Gouvernement général d'Alger, , sans rajouter « …et je vous l’ai bien mis, hein ? du 18 Juin 1962 à Evian  »

Qu’est-ce-ce que l’on a pu être fous d’accourir en 40-45 au secours de cette France qui dégueule sur tout ce qui évoque notre paradis perdu et nous les Pieds-Noirs, surtout.

POUR MEMOIRE : En 1863 pour les armées en campagne des Etats-Unis d'Amérique (Lieber Code), la définition à la parole donnée disait dans son article 130, Section VII, ce qui suit (je cite) :

 - L'engagement auquel se réfère d'ordinaire la parole donnée est de ne plus servir durant la campagne en cours, à moins d'être échangé. Cet engagement concerne uniquement le service en campagne contre le belligérant ou ses alliés, activement engagés dans la même guerre (en lisant entre les lignes nous pouvons dire que les belligérants en l’occurrence étaient les autres candidats, engagés dans la même campagne, non ?). Les cas de manquement à la parole donnée sont des actes patents et peuvent entraîner la peine de mort .

Celle de nos gouvernants bien sûr qui oublient ce que l’armée d’Afrique a apporté à la libération de la France sous tutelle Germanique.

Souvenez-vous de cette propagande  «engagez-vous, rengagez-vous ».avec de belles affiches montrant un beau Sénégalais sous chéchia drapé d’un drapeau Français flottant aux quatre vents. Se doutait-il que quelques années plus tard, il serait abandonné sur le bord de la route et livré à lui-même ?

Nous ne nous attarderons pas sur le « De Dunkerque à Tamanrasset » cela n’en vaut pas la peine et son auteur ne mérite vraiment pas que nous lui fassions l’honneur de mentionner son nom.

Mr Douste-Blazy a même affirmé à qui voulait l’entendre « Qu’il n’y a jamais eu en France d’histoire officielle et qu’il n’y en aurait jamais ! »……..

Si nous comprenons bien au lieu de l’histoire de France, on nous a enseigné les contes de Perrault sur les bancs de la communale que ce soit en France ou là-bas.

En effet, la nouvelle histoire voudrait faire l’impasse sur le sort des Européens d’Algérie, et sur celui de nos valeureux supplétifs au service de la France, Harkis ou militaires,  au nombre de 250.000 dont seulement 90.000 rentrèrent en Métropole grâce à des chefs de valeur qui les avaient bien pendues, contrairement à d’autres.

Ceux qui ne furent pas embarqués vers la métropole (j’ai failli écrire : « La mère Patrie »Les autres, disais-je furent abandonnés avec leurs familles au couteau des égorgeurs benbellesques. Ces Harkis dont le Président de la République (vous savez ? Ce héron au long nez, emmanché d’un long cou) d’alors, craignait que par leur nombre à leur arrivée en France, le pays ne perde son identité en recevant trop de musulmans.

C’était un visionnaire quand même à sa façon, n’est-ce-pas ? Car c’est bien ce qui nous tombe sur la gueule, non ? Et chacun peut constater comme c’est réussi en 2013 n’est-ce- pas ?

Messieurs les politiciens provisoirement encore au pouvoir, vous pouvez être fiers de vous. (Fiers et inquiets aussi, car ce n’est plus pour longtemps) et peut-être vos propres électeurs, et surement ceux en provenance de vos anciennes possessions Françaises comme nous, Pieds-Noirs, déracinés de force de notre Algérie pour raisons de survie, nous qui avions cru quand même en vos serments d’ivrognes… d’Evian, ces accords représentant pour nous la bouée de sauvetage que vous avez refusé aux naufragés que nous sommes par votre politique, vous faisons à notre échelle, la promesse de tout tenter pour que  cessent définitivement :  

- Ce laxisme judiciaire à propos du désordre organisé dans les banlieues.

- Ces voitures brûlées.

- Ces buralistes assassinés

- Ces fillettes violées.

- Ces agents de l’ordre tabassés.

- Ces rackets dans les transports et dans la rue.

- Cette drogue et cette peur qui s’installent dans les écoles (incroyable mais vrai), parmi les professeurs et les élèves devant  d’autres vauriens, élèves eux-mêmes, ivres de haine et dignes de la machine du docteur Guillotin, le karcher nous semblant insuffisant et impunis sous couvert de leur jeune âge avec la bénédiction des instances gouvernementales béates encore au pouvoir.

       Pour ces abus de pouvoir et de confiance, soyez certains Messieurs et Mesdames les politiciens en place depuis le 19 Mars 1962 à ce jour, que les signataires et leurs successeurs, sous couvert de ces accords d’Evian maudits et non suivis d’effet, vous paierez  au propre ou au figuré ce que nous subissons en temps, depuis trop longtemps et que nous réussirons à vous faire rendre gorge de votre attitude de voleurs de grands chemins.

        Nous sommes poussés par une brise « MARINE » qui va nous amener là où vous n’avez pas voulu nous emmener.

« C'est pas compliqué, en politique, il suffit d'avoir une bonne  conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ! » COLUCHE

LE HÉRISSON VOUS SALUE BIEN.  A VOTRE SERVICE.

leherisson1962@bbox.fr HERISSON_signature_BLOG

 

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18 septembre 2013

FETE DU CERCLE NATIONAL DES COMBATTANTS

Dimanche 6 Octobre 2013

Cercle National des Combattants

Fête du cercle national des combattantssur le thème « Hommage à l’Armée française d’hier et d’Aujourd’hui »

Au Château de LA CHAPELLE D’ANGILLON Route Jacques Cœur – 18380 LA CHAPELLE D’ANGILLON

Site du château 

Situation géographique 

Entrée 5€ - Parking gratuit

Transport : Un autocar est prévu. Départ 06h45, Porte Maillot (PARIS) devant l’entrée principale du Palais des Congrès – 30€ par personne aller-retour – Inscription au 01.40.59.07.66

Nombreux stands variés - Programme de cette journée auprès du CNC – Tel : 01.40.59.07.66 (Repas sur inscription) – Buvette – stand casse-croûte.

e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr

Lien : http://www.cncombattants.org/22_agenda.php

 

- A cette occasion, le film de Robert SAUCOURT, président de l’Association pour la Mémoire de l’Empire Français : « Tu te souviens ? C’était Alger… », sera projeté.

e-mail : amefinfo@bbox.fr

- Dans le cadre de cette manifestation, une conférence sera donnée à 15h précise par José CASTANO sur le thème :

« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans  les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - 1er REP - " Les champs de braises ")

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